Sommaire

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Les pesticides sont employés en agriculture pour protéger les cultures des insectes, des maladies et des mauvaises herbes qui les attaquent ou qui leur disputent les ressources disponibles. Bien que l'utilisation de pesticides soit réglementée au Canada, il se recueille peu de données sur leur usage. L'Enquête sur la protection des cultures était une enquête à participation volontaire qui visait à recueillir pour la première fois des données de référence sur les quantités et les types de pesticides utilisés ainsi que sur les pratiques de lutte antiparasitaire en usage en 2005. Ce projet pilote avait pour but de déterminer s'il était possible de recueillir de tels renseignements. Le présent document décrit les méthodes utilisées pour recueillir les données et le processus suivi pour produire des estimations de l'utilisation de pesticides pour la totalité de la production de pommes au Canada. Voici quelques-uns des principaux résultats :

La majorité des producteurs tiennent des registres des pesticides qu'ils appliquent dans leurs vergers.

Les agriculteurs comptent fortement sur les produits chimiques pour combattre les ennemis des cultures. Ils ont déclaré utiliser des pesticides sur plus de 91,8 % de la superficie productive totale consacrée à la pomiculture.

Durant la saison de croissance 2005, il s'est appliqué au total 924,7 tonnes d'ingrédients actifs, tous types de pesticides confondus. On doit cependant noter qu'une grande partie dès 528 tonnes d'ingrédients actifs utilisés en 2005 était 464.7 tonnes (88%) d'huiles minérales, un produit représentant peu de risque utilisé pour prévenir l'augmentation des populations d'insectes ravageurs.

Plus de la moitié (57,1 %) de la quantité appliquée a servi à lutter contre les insectes, 40,8 %, à combattre les maladies et 2,1 %, à faire échec aux mauvaises herbes. Pour tous les ingrédients actifs, la dose d'application moyenne pour la saison de croissance a été relativement faible pour les herbicides, à 1,28 kilogramme par hectare, comparativement à 2,41 kilogrammes de fongicides par hectare et à 5,97 kilogrammes d'insecticides par hectare.

Plus de 90 % de la superficie productive totale a été traitée aux insecticides, tandis que 86,6 % l'a été aux fongicides et 37,1 %, aux herbicides.

La majeure partie de la superficie traitée l'a été avec des quantités égales ou inférieures aux doses prescrites de pesticides.

Les pomiculteurs varient les moments où ils appliquent leurs insecticides, choisissant plus particulièrement de cibler les insectes aux premiers stades de leur développement, alors qu'il est souvent plus facile de les combattre en ayant peu recours à des insecticides à large spectre, à risques relativement plus élevés. C'est en Colombie- Britannique et dans les provinces Maritimes qu'il s'est le plus adopté de systèmes de lutte antiparasitaire intégrée (LAI) fondés sur la prévention et c'est au Québec et en Ontario, où les insectes exercent habituellement une pression plus intense, qu'on en a le moins adoptés.

La très grande majorité de la superficie productive où les maladies exercent la plus grande pression était exploitée par des producteurs prévoyant recourir à des pratiques de lutte par la prévention pour lutter contre les maladies. Les pratiques requises pour optimiser les avantages de chaque application de fongicides, tout en réduisant au minimum l'usage global de ceux-ci, ont été adoptées sur plus des deux tiers de la superficie productive en pommes. Mais pour un peu moins du tiers de cette superficie, on s'est contenté de pulvériser suivant un calendrier, une pratique qui a souvent pour effet d'augmenter inutilement les coûts des producteurs et les risques pour l'environnement et qui accentue le risque de déclencher la résistance des fongicides aux pathogènes. Pour lutter contre les maladies les plus courantes signalées en 2005, les producteurs étaient plus susceptibles d'adopter des méthodes avancées que des pratiques de base.

Pour tenter de venir à bout de la résistance des mauvaises herbes, des insectes et des maladies aux pesticides, les pratiques de réduction des populations d'ennemis des cultures par des moyens non chimiques ont été utilisées sur 35,6 % de la superficie productive.

Les producteurs canadiens de pommes ont un défi de taille à relever pour gérer la résistance aux pesticides étant donné que des mauvaises herbes, des insectes et des maladies des plantes qui leur résistent seraient déjà présents sur environ le tiers de la superficie productive.