Chapitre 3.2 : Modernisation des technologies de l'information et des services informatiques

Contexte

Les organismes statistiques performants fondent leurs opérations sur une infrastructure rentable et axée sur les solutions, comprenant des services de données et d'information, des capacités de traitement et d'analyse ainsi qu'un réseau et une structure informatiques sous-jacents. Les technologies de l'information (TI) sont un instrument stratégique pour toutes les activités de modernisation, comme l'automatisation des processus, l'innovation des méthodes et les capacités de gestion de l'information et des données.

Les activités désirées de transformation des TI appartiennent à deux grandes catégories. Tout d'abord, la rationalisation des investissements et la concentration des activités de TI sur un ensemble de technologies et d'applications de base optimiseront l'efficacité opérationnelle. Ensuite, les TI favoriseront des approches novatrices en vue de la création de valeurs statistiques à partir de données grâce à de puissantes techniques de traitement, d'analyse et de diffusion.

La modernisation des TI est une composante clé de l'initiative de transformation de l'Architecture opérationnelle du Bureau (AOB) menée par Statistique Canada (pour en savoir plus, veuillez consulter le chapitre 3.1 : Architecture opérationnelle du Bureau). La transformation des TI suppose la normalisation des plateformes, la gestion des données, des capacités reposant sur les métadonnées et une fonction de TI centralisée.

Le présent chapitre décrit les principes et les stratégies à l'origine de la stratégie de modernisation fondée sur les TI de Statistique Canada et illustre la façon dont l'organisme a été en mesure de les mettre en œuvre dans le processus de transformation.

Stratégies, mécanismes et outils

Comme le montre l'expérience de Statistique Canada, une stratégie réussie de modernisation fondée sur les TI comporte les sept éléments suivants :

  1. une organisation efficace des fonctions et des ressources en TI au sein de l'organisme statistique;
  2. une architecture d'entreprise complète fournissant le cadre nécessaire pour harmoniser l'infrastructure, les technologies et les services de TI avec le déroulement de la production statistique dans son ensemble;
  3. l'utilisation de systèmes et d'outils communs;
  4. une gestion efficace de la sécurité des TI;
  5. une solide gouvernance des TI;
  6. l'intégration de la planification des TI dans le processus global de planification stratégique;
  7. une stratégie complète de renouvellement des ressources afin de garantir la disponibilité de ressources compétentes en TI au fil du temps.

1. Organisation efficace des fonctions et des ressources en TI au sein de l'organisme statistique

Dans le contexte de la modernisation, un organisme statistique typique devra exécuter, à l'interne, certaines des fonctions de TI suivantes :

  • Gestion des relations avec les clients — approche selon laquelle la satisfaction de la clientèle est garantie par une gestion des services et une communication efficaces.
  • Développement d'applications — la prestation de nouvelles solutions et l'évolution des solutions existantes, en mettant l'accent sur la qualité, l'agilité et la rapidité d'exécution.
  • Opérations (Opérations des TI) — exploitation et soutien d'applications et d'infrastructures intégrées, y compris la sécurité, aux fins de production.
  • Gestion de l'infrastructure — fonction généralement fusionnée avec les Opérations des TI, bien que les activités de génie et d'évolution (conception et mise sur pied) puissent être gérées séparément.
  • Gestion du portefeuille d'applications et de projets — supervision (TI à l'échelle de l'organisme) de portefeuilles d'applications et de projets de TI, y compris la gestion du rendement.
  • Services de plateformes et de composantes — développement et évolution d'offres de « plateformes-services », comme l'hébergement de bases de données, l'hébergement d'applications, les services d'analyse de données et de renseignements commerciaux; ces services sont responsables de l'élaboration et du soutien des composantes statistiques (à Statistique Canada, ces services sont connus sous le nom de « systèmes généralisés »).
  • Architecture d'entreprise — l'harmonisation des activités avec la stratégie et les projets de TI grâce à la création, l'élaboration et l'application de principes, de normes et de cadres architecturaux dans les secteurs des opérations, de l'information, des applications, des technologies et de la sécurité.

Les fonctions de TI ci-dessus sont organisées selon un ou deux modèles (ou une combinaison des deux). Le modèle choisi reflétera la stratégie de modernisation de l'organisme statistique :

  • Organisme décentralisé — selon ce modèle, la fonction de TI est intégrée dans les unités opérationnelles de façon à mettre au point et à appuyer des solutions locales. Cette approche fournit des solutions locales et personnalisées aux unités opérationnelles, mais peut donner lieu à des solutions redondantes et à un manque de souplesse lorsqu'il s'agit de répondre aux priorités organisationnelles.
  • Organisme centralisé — selon ce modèle, la fonction de TI est centralisée sous forme de service offert à l'échelle de l'organisme; elle met au point et appuie des solutions pour tous les secteurs d'activité. Les avantages typiques de ce modèle sont les économies d'échelle, la souplesse et l'accent sur les priorités de l'organisme et des secteurs d'activité.
  • Modèle mixte — une combinaison des deux modèles est possible. Cette combinaison comprend des unités de TI intégrées créant des solutions compactes temporaires ou exploratoires et un groupe centralisé fournissant des plateformes de base. On nomme parfois ce modèle « TI bimodales ».

Dans le cadre de sa transformation de l'AOB, Statistique Canada a créé une fonction de TI centralisée servant l'ensemble de l'organisme. Selon ce modèle, les ressources et les logiciels de TI sont considérés comme des biens de l'organisme et sont gérés selon les priorités organisationnelles à l'échelle de Statistique Canada. Ce modèle représente un changement par rapport aux pratiques passées, qui comprenaient une combinaison de fonctions de base et de fonctions de TI largement diffusées intégrées aux opérations.

L'adoption de ce modèle permet de réaliser des économies d'échelle grâce à la mise en commun d'outils, de pratiques de TI et de capacités à l'échelle de toutes les unités opérationnelles; l'organisme évite ainsi de limiter des ressources locales de TI à des groupes d'activités précis. Les spécialistes des TI peuvent ainsi être affectés avec souplesse à des projets prioritaires financés au moyen du Processus de planification stratégique intégrée (pour en savoir plus, veuillez consulter le chapitre 2.2 : Planification stratégique intégrée). Ce modèle favorise la souplesse et l'utilisation plus efficace des ressources.

Toutefois, cette approche présente le risque potentiel que les équipes de TI ne soient plus en étroite relation avec leurs clients. Afin d'atténuer ce risque, la fonction de TI a créé des groupes bien définis de gestionnaires des TI spécialisés dans chaque secteur d'activité (secteurs de Statistique Canada). La structure organisationnelle des TI de Statistique Canada est présentée ci-dessous à la figure 3.2.1.

Figure 3.2.1 : Organisation centralisée des TI de Statistique Canada

Organisation centralisée des TI de Statistique Canada
Description de la figure 3.2.1

Cette figure représente la structure du champ de compétence du dirigeant principal de l'information (directeur général de la Direction de l'informatique). Le champ de compétence du dirigeant principal de l'information comprend cinq volets distincts :

  1. Solutions de collecte
  2. Solutions économiques et sociales
  3. Solutions administratives et de diffusion
  4. Opérations de TI
  5. Ingénierie des systèmes

Les trois premiers volets (Solutions de collecte, Solutions économiques et sociales, et Solutions administratives et de diffusion) ont deux fonctions principales : gestion des relations avec les clients et gestion de portefeuille, ainsi que développement d'applications et soutien.

Le quatrième volet (Opérations de TI) a quatre fonctions : soutien aux postes de travail, gestion des partenaires (SPC), plateformes hébergées (base de données, applications) et gestion des services de TI.

Le cinquième volet (Ingénierie des systèmes) a quatre fonctions : développement et soutien des systèmes généralisés, Centre de technologies intégrées, architecture d'entreprise et gestion des projets de TI et des applications.

Comme le montre la figure 3.2.1, la fonction de gestion des relations avec les clients et la fonction de développement d'applications doivent être harmonisées avec les différents portefeuilles d'activités : collecte, activités économiques et sociales, activités organisationnelles (administratives), diffusion, opérations des TI et ingénierie des systèmes. Les rôles principaux au sein de ces secteurs sont les suivants :

  • Gestionnaire de TI de secteur — responsable de la gestion des relations avec les clients et de la gestion du développement et du soutien d'applications.
  • Opérations des TI — responsables de la gestion des postes de travail et de l'infrastructure (y compris la gestion des partenaires) et des opérations liées aux technologies partagées (p. ex., base de données).
  • Systèmes généralisés — responsables des fonctions de statistiques partagées.
  • Centre de technologies intégrées — responsable de la plateforme d'intégration et de l'approche d'intégration de services.
  • Architecture d'entreprise — responsable de veiller à l'harmonisation des activités avec les stratégies et les projets de TI grâce à la création, l'élaboration et l'application de principes, de normes et de cadres architecturaux dans les secteurs des opérations, de l'information, des applications, des technologies et de la sécurité.
  • Bureau de projets de TI — responsable de la gestion de projets de TI, de la gestion du portefeuille d'applications et des activités d'établissement de rapports.

Chaque gestionnaire de TI de secteur de la Direction de l'informatique travaille en étroite collaboration avec le secteur d'activité qui lui est attribué, afin de gérer le portefeuille d'applications du secteur et de superviser l'exécution et la livraison des projets de TI. Les gestionnaires de TI de secteur exécutent cette fonction en maintenant un contact étroit avec leurs clients grâce à la participation au Conseil de planification du secteur de chaque secteur opérationnel. Ces conseils de planification servent de forums où les membres examinent et établissent la priorité des investissements, des projets et des éléments opérationnels. La participation à ces conseils garantit la prestation dynamique de solutions de TI ainsi que leur maintenance dans le cadre des activités.

À l'aide de l'approche de gestion matricielle et de la structure observée à Statistique Canada (voir le chapitre 2.1 : Structure organisationnelle et gestion matricielle), la livraison des projets et les opérations de TI sont exécutées par des équipes de travail multidisciplinaires de spécialistes de TI (avec la participation de spécialistes opérationnels et de méthodologistes, au besoin). Chaque gestionnaire de TI de secteur supervise une équipe d'employés responsables du développement et du soutien, avec l'aide de compétences supplémentaires fournies par des fonctions de TI transversales, comme l'hébergement de bases de données, l'ingénierie de systèmes et différents centres de technologie (p. ex., Microsoft, SAS, technologies d'intégration) et des équipes de systèmes généralisés. L'affectation de personnel aux équipes de projets est un processus dynamique fondé sur les besoins et la priorité des projets. Un processus régulier d'examen des affectations au sein de la Direction de l'informatique, qui comprend la participation des gestionnaires de TI de secteur, contribue à la prise de décision en matière de dotation. La tenue de réunions et de séances spéciales hebdomadaires des gestionnaires de TI de secteur permet d'étudier les besoins opérationnels et technologiques et les besoins de planification ainsi que de veiller à l'harmonisation et à l'intégration continues.

2. Harmonisation des activités avec les TI : une approche d'architecture d'entreprise

Afin de tirer parti des avantages de la transformation de l'organisation des TI, il est important que les TI soient harmonisées avec les opérations et qu'elles créent, autant que possible, des solutions communes pour les opérations courantes à l'échelle de toutes les unités opérationnelles (p. ex., les statistiques sociales, les statistiques économiques, les comptes nationaux et les recensements).

2.1 Modèles génériques

Un modèle ou cadre d'analyse établit la relation entre les activités de l'organisme et sa fonction de TI. La communauté internationale des instituts nationaux de la statistique (INS) (par l'intermédiaire du Groupe de haut niveau pour la modernisation des statistiques officielles) a créé différents cadres et outils pour aider les organismes statistiques à adopter une architecture d'entreprise globale. Une architecture d'entreprise permettra aux organismes de rationaliser leurs activités, leurs ressources d'information, leurs processus et leurs capacités ainsi que leur architecture d'applications, de technologies et de sécurité, et ce, afin de mieux comprendre l'interaction entre ces fonctions.

2.1.1 Modèle générique d'activités pour les organismes statistiques

Le modèle générique d'activités pour les organismes statistiques (GAMSO) est le premier modèle. Ce cadre utile peut aider les organismes statistiques à analyser leurs activités globales en excluant leurs opérations communes et en trouvant des solutions potentielles.

Figure 3.2.2 : Modèle générique d'activités pour les organismes statistiques
Modèle générique d'activités pour les organismes statistiques

Source : Commission économique des Nations Unies pour l'Europe, 2015b.

Description de la figure 3.2.2

Cette figure représente le Modèle générique d'activités pour les organismes statistiques, qui comprend quatre volets.

  1. Stratégie et leadership
  2. Gestion de la capacité
  3. Soutien organisationnel
  4. Production

Le volet de la Stratégie et du leadership (au haut) se divise en trois sous-catégories : définir la vision, gouverner et diriger, et gérer la collaboration stratégique et la coopération.

Le volet de la Gestion de la capacité (au centre à gauche) comprend les sous-catégories suivantes : planifier les améliorations de la capacité, développer les améliorations de la capacité, surveiller les capacités et appuyer la mise en œuvre de la capacité.

Le volet du Soutien organisationnel (au centre à droite) comprend les sous-catégories suivantes : gérer les activités et le rendement, gérer les finances, gérer les ressources humaines, gérer les TI, gérer la méthodologie statistique, gérer l'information et les connaissances, gérer les clients, gérer les fournisseurs de données, gérer les immeubles et l'espace physique, et gérer la qualité.

Le volet de la Production (au bas), comprend le modèle générique du processus de production statistique.

Ce modèle montre les activités opérationnelles principales de la haute direction des organismes statistiques :

  • Stratégie et leadership — les activités opérationnelles liées à la définition de la stratégie, à l'exécution du leadership et de la gouvernance et à la façon dont les différentes relations stratégiques à l'intérieur et à l'extérieur d'un organisme sont gérées.
  • Gestion de la capacité — les activités opérationnelles liées à la façon dont on détermine, évalue, planifie et met en œuvre les possibilités d'améliorations continues et les nouvelles possibilités ou les discontinuités (p. ex., le développement de nouveaux systèmes et les recherches sur les mégadonnées).
  • Soutien organisationnel — les activités opérationnelles liées au fonctionnement de l'organisme en tant qu'entreprise, y compris la gestion des ressources humaines, des finances, des TI, de l'information et de la qualité.
  • Production — les activités opérationnelles liées à la production continue de produits statistiques pour les parties intéressées et les clients.
2.1.2 Modèle générique du processus de production statistique

Le volet d'activité de production du GAMSO a été élaboré comme modèle de processus de référence. Il s'agit du Modèle générique du processus de production statistique (GSBPM) (voir la figure 3.2.3). Le GSBPM est un outil flexible permettant de décrire et de définir l'ensemble des processus et des sous-processus opérationnels nécessaires pour produire des statistiques officielles.

Figure 3.2.3 : Modèle générique du processus de production statistique
Modèle générique du processus de production statistique

Source : Commission économique des Nations Unies pour l'Europe, 2013a.

Description de la figure 3.2.3

Cette figure illustre la gestion de la qualité et la gestion des métadonnées. Chacun des huit volets comporte différentes étapes.

  1. Détermination des besoins. (Les étapes sont, dans l'ordre, la définition des besoins, la consultation et la confirmation des besoins, l'établissement des objectifs de production, la détermination des concepts, la vérification de la disponibilité des données et la préparation de l'analyse de rentabilisation.)
  2. Conception. (Les étapes sont, dans l'ordre, la conception des produits, la conception de description des variables, la conception de la collecte, la conception de la base de sondage et de l'échantillon, la conception du traitement et de l'analyse, et la conception des systèmes de production et de déroulement des opérations.)
  3. Construction. (Les étapes sont, dans l'ordre, la construction de l'instrument de collecte, la construction ou l'amélioration des composantes du processus, la construction ou l'amélioration des composantes de la diffusion, la configuration du déroulement des opérations, la mise à l'essai des systèmes de production, la mise à l'essai du processus de production statistique et la mise au point finale des systèmes de production.)
  4. Collecte. (Les étapes sont, dans l'ordre, la création de la base de sondage et la sélection de l'échantillon, la préparation de la collecte, l'exécution de la collecte et la mise au point finale de la collecte.)
  5. Traitement. (Les étapes sont, dans l'ordre, l'intégration des données, la classification et le codage, l'examen et la validation, le contrôle et l'imputation, la dérivation de nouvelles variables et d'unités statistiques, le calcul des poids, le calcul d'agrégats et la mise au point finale des fichiers de données.)
  6. Analyse. (Les étapes sont, dans l'ordre, la préparation d'ébauches de produits, la validation des produits, l'interprétation et l'explication des produits, l'application de mesures de contrôle de la divulgation et la mise au point finale des produits.)
  7. Diffusion. (Les étapes sont, dans l'ordre, la mise à jour des systèmes de production, la production des produits de diffusion, la gestion de la diffusion des produits de diffusion, la promotion des produits de diffusion et la gestion du soutien des utilisateurs.)
  8. Évaluation. (Les étapes sont, dans l'ordre, le rassemblement de données d'entrée aux fins d'évaluation, la conduite de l'évaluation et l'entente sur un plan d'action.)
2.1.3 Modèle générique d'informations statistiques

Le Modèle générique d'informations statistiques (GSIM) est un autre outil utile. Ce modèle fournit une façon normalisée d'exprimer (au niveau conceptuel) les objets d'information et leurs relations dans la production de statistiques (voir la figure 3.2.4). Ce modèle exhaustif couvre un certain nombre de domaines au sein d'un organisme. Le volet le plus commun est celui des « concepts », qui comprend les éléments de variable, de concept, d'unité et de population. De façon similaire, le volet des « structures » porte sur la structure des données utilisées dans les solutions et processus de production. Le volet des « activités » porte sur les objets d'information représentant des éléments du programme proprement dit, comme l'activité de production et le programme statistique. Enfin, le volet de « production » représente des éléments du processus de production statistique, comme l'étape de processus et la méthode.

Le GSIM fournit les fonctions d'architecture opérationnelle et d'information et comprend un élément de langage normalisé utilisé pour décrire la structure de l'information à un niveau conceptuel.

Figure 3.2.4 : Modèle générique d'informations statistiques
Modèle générique d'informations statistiques

Source : Commission économique des Nations Unies pour l'Europe, 2013b.

Description de la figure 3.2.4

Cette figure représente le Modèle générique d'informations statistiques (GSIM). Il comporte quatre blocs, qui s'assemblent comme les morceaux d'un casse-tête. Chaque bloc comprend cinq éléments.

  1. Activités. (Les éléments de ce bloc sont programme statistique, programme de soutien statistique, besoin statistique, processus d'activité et étape de processus.)
  2. Échanges. (Les éléments de ce bloc sont fournisseur d'information, consommateur d'information, circuit d'échanges, contrat de prestation de services et produit.)
  3. Structures. (Les éléments de ce bloc sont ensemble de données, structure de données, sources d'information, ensemble de métadonnées de référence et structure des métadonnées de référence.)
  4. Concepts. (Les éléments de ce bloc sont variable, population, concept, unité et classification statistique.)
2.1.4 Architecture commune de la production statistique

Enfin, l'architecture commune de la production statistique (ACPS) rassemble ces cadres existants et présente de nouveaux cadres liés aux services statistiques. L'ACPS permet l'élaboration d'une description harmonisée de haut niveau du système de production statistique conforme à l'initiative de modernisation. En outre, l'ACPS permet aux utilisateurs de comprendre les différents éléments de production statistique (c.-à-d. les processus, l'information, les applications, les services) qui constituent une organisation statistique et la façon dont ces éléments sont liés. Elle met également l'accent sur la normalisation en fournissant un vocabulaire commun à l'aide duquel les mises en œuvre peuvent être débattues. Cette approche rend possibles la vision et la stratégie de l'industrie de la statistique, en fournissant un portrait clair, cohérent et réalisable de ce qui est requis pour mener à bien les activités statistiques.Note de fin de page 1

2.1.5 Architecture d'entreprise idéale

L'intégration de ces quatre modèles offre une vision d'une architecture d'entreprise idéale pour le traitement, l'évolution et la transformation de la production statistique et les opérations organisationnelles (voir figure 3.2.5).

Figure 3.2.5 : Vision de l'avenir
Vision de l'avenir
Description de la figure 3.2.5

Cette figure représente la vision de l'avenir de Statistique Canada. Le modèle s'appuie sur le Modèle générique du processus de production statistique (GSBPM). Le processus de production d'enquêtes suit dans l'ordre certaines étapes.

Ces étapes sont les suivantes :

  1. Détermination des besoins
  2. Conception
  3. Construction
  4. Collecte
  5. Traitement
  6. Analyse
  7. Diffusion

La deuxième partie du graphique s'appuie sur le Modèle générique d'informations statistiques (GSIM).

Sous la détermination des besoins, la conception et la construction, on trouve la plateforme de conception de StatCan et, en dessous, la gestion de projet et le déroulement des opérations qui se divisent en catalogue standard de métadonnées et en unités élémentaires de processus. Suit le dépôt conceptuel. La dernière étape est constituée de la gestion des connaissances et de la gestion de la qualité.

Sous la conception et la construction, on trouve la plateforme de développeurs de StatCan et, en dessous, la gestion de projet et le déroulement des opérations qui se divisent en unités élémentaires technologiques et en plateforme d'intégration (PIAE). Suit le dépôt de logiciels. La dernière étape est constituée de la gestion des connaissances et de la gestion de la qualité.

Sous la collecte, le traitement, l'analyse et la diffusion, on trouve la plateforme de prestation de StatCan et, en dessous, le flux de travail et le Système d'information de la gestion (SIG) qui se divisent en deux sections : les services des tâches et les services d'information. Sous les services des tâches, on trouve la collecte, le traitement, l'analyse et la diffusion. Sous les services d'information, on trouve le Registre des entreprises (RE), les données fiscales, le Registre des adresses (RA) et la classification. Sous ces deux sections, on trouve les métadonnées et l'entrepôt de données. La dernière étape est constituée de la gestion des connaissances et de la gestion de la qualité.

L'objectif est d'adopter une approche intégrée de la conception, du développement et de la production.

La partie supérieure du diagramme montre les étapes clés du processus du GSBPM. Théoriquement, la production d'enquêtes suit ces étapes. Ces étapes peuvent être regroupées en phases que l'on trouve couramment dans le cycle de vie du développement de logiciels : une phase de conception (en jaune), une phase de construction (en vert) et une phase d'exécution (en mauve).

Dans la phase de conception, l'objectif est que les activités de conception d'enquêtes utilisent des métadonnées standard et des unités élémentaires de processus réutilisables. Les concepteurs devraient avoir accès aux métadonnées passées, à des actifs de données réutilisables et à des éléments de conception (documents, artefacts) dans la création ou la modification de leur enquête. Les enquêtes devraient utiliser des services d'information standards, comme des registres, des sources de données administratives et des attributs statistiques provenant d'autres enquêtes, de questionnaires communs et de classifications. Les approches normalisées à l'égard de différentes fonctions méthodologiques comprendraient des éléments que l'on trouve souvent dans les systèmes généralisés de Statistique Canada, y compris la vérification et l'imputation ainsi que l'échantillonnage.

Dans la phase de construction, l'élaboration des activités et de l'expertise en la matière portent sur la création d'instruments de collecte et d'autres éléments qui reposent sur un ensemble d'outils communs. Des unités élémentaires technologiques réutilisables, liées à l'aide d'une plateforme d'intégration organisationnelle (la stratégie d'architecture axée sur les services) permettent la création de nouvelles solutions ou l'amélioration de solutions existantes.

La production réelle (opérations) a lieu à la phase finale, à savoir la phase d'exécution, où les composantes de la solution, constituées de plateformes (p. ex., la collecte) et de services de tâches ou d'information fonctionnent ensemble de façons intégrée, en vue de fournir des statistiques de grande qualité, et ce, de façon efficiente et efficace.

La vision de l'architecture d'entreprise peut être appliquée à une myriade de composantes de l'entreprise : la gestion des métadonnées, l'utilisation d'espaces de travail numérique, la collaboration, le besoin d'approches fondées sur les composantes pour l'élaboration de solutions et l'utilisation de composantes de solutions d'autres organismes statistiques. L'élément central de la vision d'architecture d'entreprise est que les activités, l'expertise en la matière, la méthodologie, les opérations, l'aspect organisationnel et les fonctions de TI sont tous interreliés, de façon à réduire le travail en silo découlant de leur fonctionnement individuel afin de permettre la prestation de solutions plus efficaces.

2.2 Approche d'architecture d'entreprise de Statistique Canada

Le processus de modernisation à Statistique Canada reflète l'approche d'architecture d'entreprise. L'architecture d'entreprise de Statistique Canada suit les principes de l'AOB. Comme le montre la figure 3.1.1, la stratégie de transformation de l'AOB comprend l'organisation des TI (voir la figure 3.1.1) dans le cadre des services génériques et des systèmes et de l'infrastructure informatiques habilitants.

Statistique Canada place également le GSBPM au centre de sa vision de l'AOB (l'ensemble des étapes de base du processus au milieu du diagramme). Les efforts de gouvernance et de normalisation mettent à profit le GSBPM comme cadre analytique pour repérer les potentielles applications redondantes qui pourraient devoir être éliminées. Ce modèle sert également à évaluer la mesure dans laquelle les secteurs de production d'enquête ont migré vers les applications, les lacunes et les plans standards requis pour réaliser la migration (conformément aux directives de l'AOB).

La composante des services génériques de l'AOB, comme le montre l'illustration ci-dessus, met l'accent sur les activités opérationnelles communes associées aux éléments de collecte, de processus, d'analyse et de diffusion du GSBPM. En créant des unités opérationnelles communes afin d'exécuter ces activités pour tous les secteurs d'enquête, ce modèle permet aux TI de créer des plateformes de solutions communes.

Statistique Canada utilise également le GSBPM dans ses travaux de gestion du portefeuille d'applications pour s'assurer que les secteurs d'enquête utilisent des plateformes communes (avec des exceptions, s'il y a lieu) et pour planifier les futures feuilles de route d'investissements. Les principes de l'AOB sont appliqués afin de servir de base aux activités de gouvernance (exposées dans la section portant sur la gouvernance du présent chapitre).

2.3 Modèle d'entreprise de base de Statistique Canada

Comme on l'a mentionné précédemment, la stratégie de transformation de l'AOB met l'accent sur la normalisation ou le regroupement d'applications et d'opérations dans le secteur des TI. Statistique Canada utilise un cadre de référence commun pour classer par catégorie les applications et les technologies utilisées. Le modèle d'entreprise de base de Statistique Canada (voir la figure 3.2.6) décrit la structure et l'intégration des services et des composantes. Il sert de cadre d'analyse, de conception, de mise en œuvre et de gestion de ces éléments.

Figure 3.2.6 : Modèle de base de Statistique Canada
Modèle de base de Statistique Canada
Description de la figure 3.2.6

Cette figure représente le modèle de base de Statistique Canada, qui compte cinq niveaux.

  1. Les segments de production principaux, qui se divisent en quatre volets : collecte, traitement, analyse et diffusion.
  2. Les services statistiques principaux, qui comprennent la conception des questionnaires, le codage, l'échantillonnage, le contrôle et l'imputation, l'estimation, la totalisation et la confidentialité.
  3. Les services d'information principaux, qui comprennent le Registre des adresses, le Registre des entreprises, la géographie, la classification, les métadonnées, les données administratives et fiscales et la gestion de données statistiques.
  4. Les plateformes technologiques principales, qui comprennent les bases de données, les services de fichiers, la gestion de documents et de dossiers, la technologie d'application (.NET, JAVA, C#, etc.), les outils de productivité bureautique, l'analyse statistique, les renseignements commerciaux et l'entreposage de données ainsi que le système de gestion des processus opérationnels et le déroulement des opérations.
  5. Les services d'infrastructures principaux, qui comprennent les centres de données, les réseaux, les courriels, les archives et les services de sécurité de la TI.

Le modèle consiste en une série de couches :

  • Couche de l'infrastructure — les principaux services d'infrastructure liés au stockage, à l'informatique et à la sécurité de l'infrastructure. Au gouvernement du Canada, une organisation fédérale responsable de l'infrastructure pangouvernementale (Services partagés Canada) fournit ces services. Les courriels sont compris dans cette couche du modèle, en tant que service de correspondance hébergé par Services partagés Canada.
  • Couche des principales plateformes technologiques — les différentes plateformes faisant partie de l'architecture technologique.
  • Couche des principaux Services d'information — les services de statistiques et les services d'information intégrés utilisés dans l'ensemble de l'organisme (p. ex., les registres, la gestion des métadonnées et des données, la gestion de l'information, la gestion de la classification).
  • Couche des principaux Services statistiques — les fonctions statistiques communes partagées comme celles que l'on trouve dans les systèmes généralisés de Statistique Canada (p. ex., Banff vérification et imputation [V et I], G-SAM, G-Export). La création de services réutilisables peut contribuer fortement à la réussite de l'organisme.
  • Couche des principaux segments de productions — les plateformes de différents segments de solutions appuyant la production statistique, y compris la plateforme de collecte, la diffusion, le traitement des statistiques opérationnelles, le traitement des statistiques sociales (outils communs) et le recensement. Cette couche comprend également les plateformes de services intégrés utilisées pour exécuter les opérations.

Statistique Canada utilise ce modèle pour appuyer ses activités de normalisation et maintenir le dialogue dans le cadre des opérations statistiques. Comme l'illustre l'aperçu organisationnel (voir la figure 3.2.1), il existe un lien solide entre la structure et les responsabilités de l'organisation et les composantes de la plateforme (segments de production) dans la partie supérieure du modèle.

2.4 Intégration des solutions et des composantes — Approche à l'égard des services de l'AOB

Dans le cadre de ses activités de transformation de l'AOB liées aux TI, Statistique Canada a adopté une nouvelle approche d'intégration utilisant une plateforme d'intégration commune et une série de composantes prêtes à l'emploi, appelée approche de service de l'AOB.

Cette approche (appelée, dans l'industrie, architecture axée sur le service ou approche AAS) permet aux développeurs de solutions de créer des composantes réutilisables (comme les systèmes généralisés) et de les assembler afin de créer de nouvelles solutions pour les clients, et ce, avec souplesse et puissance. La plateforme d'intégration n'expose pas les développeurs de solutions aux détails de l'intégration et à l'infrastructure sous-jacente et réduit donc la complexité des communications entre ces composantes. Statistique Canada dispose d'un centre de technologie d'intégration, qui fournit une source unique d'expertise et de soutien des plateformes.

3. Utilisation de systèmes et d'outils communs de TI

3.1 Principes de conception des systèmes généralisés

Depuis de nombreuses années, Statistique Canada a conçu un ensemble complet de composantes de systèmes généralisés, comme le montre le tableau 3.2.1. Cet ensemble d'outils fournit une vaste bibliothèque de fonctions statistiques pouvant être utilisées dans tous les secteurs d'enquêtes, et ce, pour des enquêtes et méthodologies différentes. Selon l'expérience de l'organisme, au moment de créer des composantes réutilisables, il est préférable de tout d'abord s'affairer à la constitution d'une bibliothèque d'outils pouvant répondre aux fonctions de base les plus communes de l'INS. Le GSBPM devrait être utilisé pour déterminer quels sous-processus de production statistique peuvent être automatisés. L'étape suivante consiste à déterminer les exigences de la communauté des producteurs de données. Pour répondre à ces exigences, les logiciels de série devraient être abordables, fiables, faciles à utiliser, documentés et pris en charge. En outre, ils devraient comporter des fonctions intégrées requises pour les travaux, notamment des fonctions mathématiques et statistiques, ainsi qu'une capacité de gestion des données et des métadonnées.

Il pourrait être nécessaire de mettre au point des systèmes communs pour les fonctions statistiques plus complexes, notamment :

  • des outils de manipulation de données, assurant le transfert de données d'une étape à l'autre et la manipulation de fichiers;
  • des fonctions mathématiques et statistiques, assurant la stratification, la détermination de la taille de l'échantillon, la sélection d'un échantillon, la vérification, l'imputation, la pondération, l'estimation des paramètres, l'estimation de la variance, le contrôle de la divulgation, l'analyse des données et la modélisation mathématique;
  • l'automatisation des étapes d'enquête, assurant la collecte de données et le codage;
  • la diffusion, l'archivage et la récupération.

Une fois les exigences opérationnelles de l'organisme clairement définies, la conception d'un prototype servira à déterminer comment ces exigences peuvent s'étendre à différentes situations et différentes applications. Les leçons retenues illustrent également la façon dont la version de production du logiciel pourrait être développée conformément à un ensemble de protocoles de programmation standard. Ces travaux devraient mettre à profit des fonctions utilitaires partagées, documenter le code appliqué et suivre une nomenclature commune pour les variables et les modules. Cette façon de procéder encourage le développement de modules réutilisables à fonction unique plutôt qu'un vaste logiciel.

3.2 Partage des systèmes généralisés dans l'ensemble de l'organisme

L'harmonisation des systèmes généralisés avec les processus ou sous-processus du GSBPM a non seulement facilité leur conception et leur intégration dans les processus de production de données, mais a également contribué à l'échange de technologies à l'échelle mondiale. Par exemple, différents organismes utilisent les systèmes généralisés de Statistique Canada par voie d'un système de licence. Parmi les utilisateurs, on compte l'Office for National Statistics du Royaume-Uni, le National Institute of Statistics (Istat) d'Italie, l'Australian Bureau of Statistics, le Bureau of Statistics de Nouvelle-Zélande, le Croatian Bureau of Statistics, Lockheed Martin (États-Unis), l'U.S. Bureau of Labor Statistics et l'U.S. Bureau of the Census.

Tableau 3.2.1 : Systèmes Généralisés Utilisés à Statistique Canada
Nom du système généralisé Description/fonctions principales Portée (enquêtes sociales ou enquêtes-entreprises)
G-Link Couplage d'enregistrements Enquêtes sociales
G-Sam Stratification, répartition, échantillonnage Enquêtes-entreprises
G-Code Codage Enquêtes sociales
Banff Vérification et imputation Principalement pour des enquêtes-entreprises; a été utilisé pour des enquêtes sociales
SCANCIR Vérification et imputation Enquêtes sociales
G-Est Estimation et variance attribuables à l'imputation Enquêtes-entreprises
G-Series Ajustement des séries chronologiques Sociales
G-Confid Contrôle de la divulgation (confidentialité) Enquêtes-entreprises
G-Tab Contrôle de la divulgation et totalisation Enquêtes sociales
G-Export (outil organisationnel) Production de tableaux CANSIM Enquêtes sociales et enquêtes-entreprises

Les décisions portant sur l'acquisition de composantes devraient être prises en tenant compte des options « acheter », « emprunter » et « construire ». Si des composantes peuvent être partagées avec d'autres organismes, il peut s'agir d'une façon rentable de constituer une bibliothèque de composantes. Par exemple, Statistique Canada utilise la plateforme Blaise (créée à l'origine aux Pays-Bas) pour certains volets de ses activités de collecte.

3.3 Normalisation de la technologie

En vue de gérer la normalisation de ses technologies et de ses applications, Statistique Canada a adopté une stratégie fondée sur l'approche des briques technologiques de Gartner, une entreprise de recherche et d'analyse des technologies de l'information et des communications. Selon cette approche, l'organisme définit sa norme relative à une technologie donnée et élabore un ensemble de feuilles de route axées sur l'évolution, dans un format concis. Chaque brique technologique comporte deux pages principales : la page de stratégie et la page de feuille de route. La figure 3.2.7 montre un exemple de chaque page.

La première rangée de la page de stratégie fournit un aperçu des technologies de base — ce qui est utilisé actuellement — et une prévision de ce qui sera utilisé sur deux ans et sur cinq ans.

L'état actuel du cycle de vie technologique consiste en une série d'états :

  • « Émergent » désigne une technologie nouvelle pour l'organisme, qui est en cours d'évaluation.
  • « Courant » comprend les technologies reflétant l'approche actuelle recommandée ou prescrite.
  • « Restreint » désigne une technologie dont le déploiement est limité à certains usages précis, car il s'agit d'une technologie-créneau utilisée dans des cas particuliers ou d'une technologie sur le point d'être mise hors service.
  • « Mise hors service » désigne une technologie dont le retrait est en cours.

Ces états du cycle de vie technologique suivent un cheminement naturel : généralement, une nouvelle technologie appartient à l'état « émergent », puis est soumise à Statistique Canada aux fins d'évaluation. Si la technologie présente une valeur opérationnelle importante, elle effectue la transition vers l'état « courant » pour être utilisée par tous; s'il s'agit d'une technologie à usage particulier et contrôlé, elle passe à l'état « restreint ». À mesure que la technologie ou la version prend de l'âge, elle passe de l'état « courant » à « restreint »; ce qui stoppe le déploiement de la technologie en préparation de son passage à l'état de « mise hors service », où elle est retirée. Il est important que cette transition soit clairement communiquée aux intervenants des opérations et des TI, de sorte que les solutions qui dépendent de ces technologies puissent passer à de nouvelles versions ou technologies de façon planifiée.

Figure 3.2.7 : Brique technologique — page de stratégie
Brique technologique — page de stratégie
Description de la figure 3.2.7

Cette figure montre la page de stratégie de la brique technologique. Le haut du tableau identifie le nom, le propriétaire, la date et la version. Dans cet exemple spécifique, le nom est Système de gestion de base de données (SGBD), le propriétaire est Martin Carbonneau de la DOTI, la date est le 1er janvier 2016 et la version est finale 2.0. Le tableau est ensuite divisé en trois niveaux.

Le niveau du haut, l'aperçu des technologies de base, est divisé en trois parties :

  1. La première partie représente les technologies de base qui est l'inventaire actuel (les technologies ou composantes actuellement utilisées). Les applications énumérées dans cette section sont : Oracle Ent 11R1, 11R2 and 12C R1; MS SQL Server Ent 2005, 2008 R1, R2; MS SQL Server Dev 2005, 2008 R1, R2; MS SQL Server Ent 2012; Microsoft SQL Server Express 2005; Microsoft SQL Server Compact v3.5; Sybase 15.5, 16.0; MySQL 5.6; Microsoft Access 2007, 2013; Firebird DBMS et Postgres Enterprise DB.
  2. La deuxième partie représente l'aperçu sur deux ans (les technologies pouvant être utilisées à court terme, délai tactique, ce qui est actuellement accessible). Les applications énumérées dans cette section sont : Oracle Ent 11g R2, 12c R1, R2; MS SQL Server Ent 2008 R2; MS SQL Server Ent 2012, 2014, 2016; My SQL 5.6 for DRUPAL et Microsoft Access 2013 pour usage local seulement.
  3. La troisième partie représente l'aperçu sur cinq ans (les technologies qui seront utilisées à l'avenir, fournissant un avantage stratégique, produits du marché également anticipés). Les applications énumérées dans cette section sont : Oracle Ent 12c R1, R2; MS SQL Server Ent 2014, 2016 et My SQL 6.0.

Le second niveau, l'état actuel du cycle de vie technologique, est divisé en quatre parties ou états décrits ci-dessous.

  1. Le premier état, la mise hors service (état dans l'architecture entreprise = ancien système), représente les technologies et composantes dont la mise hors service est ciblée au cours de la période de cinq ans. Les applications énumérées dans cette section sont : Oracle Ent 11R1; MS SQL Server Ent 2005, 2008 R1; MS SQL Server Std 2005, 2008 R1, R2; MS SQL Server Dev 2005, 2008 R1, R2; SQL Server Express 2005; Microsoft Access 2007 pour usage local seulement; Sybase 15.5; Firebird DBMS et Postgres Enterprise DB.
  2. Le second état, le courant (état dans l'architecture entreprise = prescrit), représente les technologies et composantes ciblées aux fins de déploiement ou investissement principal en tant que nouveaux produits ou migration d'anciens systèmes. Les applications énumérées dans cette section sont : Oracle Ent 12c R1; MS SQL Server Ent 2012 et Microsoft Access v2013 pour usage local seulement.
  3. Le troisième état, restreint (état dans l'architecture d'entreprise = exception), représente les technologies et composantes ciblées aux fins d'investissement limité au cours de la période de cinq ans, comme par exemples, une utilisation en tant que technologie-créneau ou une transition ou mise hors service en attente. Les applications énumérées dans cette section sont : Oracle Ent 11g R2; MS SQL Server Ent 2008 R2; My SQL 5.6 for DRUPAL; Microsoft SQL Server Compact v3.5 pour appareils portatifs utilisés pour l'IPC seulement; Sybase 16.0; MS SQL Server Developer 2012, 2014 (pour l'installation et les postes de travail seulement, utilisé par les abonnés au MSDN seulement, référer à la remarque dans la section nommée occasions dans le troisième et dernier niveau de cette figure) et Sybase 15.7, 16.0.
  4. Le quatrième état, émergent (état dans l'architecture d'entreprise = en cours d'évaluation), représente les technologies et composantes devant être évaluées aux fins d'intégration et d'utilisation futures en fonction de la disponibilité technologique et des besoins opérationnels (par exemple la mise à niveau continue). Les applications énumérées dans cette section sont : My SQL 6; Oracle Ent 12c R2; MS SQL Server Ent 2014, 2016; Hadoop, etc. et Big data.

Le troisième et dernier niveau de cette figure, le sommaire de l'analyse de planification, est divisé en trois sections :

  1. La première section représente les répercussions et risques et contient trois points qui sont :
    1. La multitude de versions doit être réduite et les plateformes doivent être regroupées afin d'atteindre un coût total de la propriété inférieur. Au début 2016, Statistique Canada disposera de six versions SQL déployées dont une version dans N-3 (obsolète) et deux versions dans N-2 (mise hors service) (obsolètes à compter de 2017).
    2. En raison des restrictions touchant le matériel dans le centre de données de Statistique Canada, les migrations pour Oracle d'AIX à Linus sont mises en attente.
    3. My SQL est une technologie d'exception, utilisée pour le système de gestion de contenu Web seulement, qui est actuellement déployée pour l'espace Web de l'organisme, le NMD et le SICO.
  2. La seconde section représente les dépendances et est constituée d'un seul point qui est :
    1. Piles d'applications, compétences de centre d'hébergement, approvisionnement, ententes de concession de licences.
  3. La troisième section représente les occasions et contient trois points qui sont :
    1. Élaboration d'un modèle de justification de coûts/rendement pour rationnaliser la sélection de technologies.
    2. Harmonisation avec les offres DBMS pour les centres de données à l'état final.
    3. Installation de SQL Server Developer 2012 ; la version 2014 est limitée aux abonnés au MSDN pour l'installation sur les postes de travail seulement. Ce produit doit être utilisé afin de permettre aux développeurs d'accéder à différentes fonctions de localisation et de débogage de SQL Server qui ne sont pas accessibles sur les serveurs hébergés. Il n'y aura pas de soutien ni de copies de sauvegarde, de sorte que l'utilisation de TFS ou de produits similaires devrait être envisagée pour prévenir la perte de code source. Cela a pour but d'améliorer et non de remplacer l'utilisation de l'infrastructure intégrée (développement, test, AQ et production).

Le bas de la figure informe le lecteur que la période de planification de l'architecture à Statistique Canada est de cinq ans.

La seconde page de la brique montre le plan de l'évolution technologique pour la brique précise sous forme de feuille de route (voir la figure 3.2.8). L'axe horizontal montre le calendrier par intervalles trimestriels et l'axe vertical montre les noms et les versions des technologies. Les lettres figurant dans les cellules indiquent l'état du cycle de vie de la technologie à un moment donné. Dans l'exemple, on peut voir qu'une technologie commence à l'état « Émergent » (lettre « E ») et qu'elle passe d'un état à l'autre, comme le montre la figure 3.2.8. La légende figure dans la partie supérieure de la page. Il y aura une ou plusieurs pages de feuilles de route pour une brique donnée, en fonction de sa complexité.

Figure 3.2.8 : Brique technologique — page de feuille de route
Brique technologique — page de feuille de route
Description de la figure 3.2.8

Cette figure montre la page de feuille de route de la brique technologique. Le haut du tableau identifie le nom, la date et la version. Dans cet exemple spécifique, le nom est Système de gestion de base de données (SGBD), la date est le 1er janvier 2016 et la version est finale 2.0. Le haut du tableau informe également le lecteur du cycle de vie des produits technologiques : le cycle de vie va de E pour émergent à M pour courant à C pour restreint à R pour mise hors service à X pour fin de vie.

La première colonne du tableau énumère l'inventaire des produits technologiques (par ordre de passage de l'état émergent à la mise hors service). Il y a ensuite une colonne pour chaque année fiscale pour un total de cinq années fiscales qui sont les suivantes : 2015/2016, 2016/2017, 2017/2018, 2018/2019 et 2019/2020. Chaque année fiscale est ensuite divisée en quatre colonnes, une pour chaque trimestre de l'année : Q1, Q2, Q3 et Q4.

Chaque ligne du tableau passe ensuite à travers le cycle de vie (de E à M à C à R à X) pour chaque produit technologique, de façon chronologique d'un trimestre à l'autre et d'une année fiscale à l'autre. Les produits technologiques et leur cycle de vie sont énumérés ci-dessous :

  1. SQL Server Ent/Dev 2005 : R de Q1 à Q2 2015/2016 et X à Q3 de la même année fiscale
  2. SQL Server Ent/Dev 2008 R1 : R de Q1 à Q3 2015/2016 et X à Q4 de la même année fiscale
  3. SQL Server Ent 2008 R2 : C de Q1 à Q3 2015/2016, R de Q4 2015/2016 à Q3 2016/2017 et X à Q4 2016/2017
  4. SQL Server Ent 2012 : M de Q1 à Q3 2015/2016, C de Q4 2015/2016 à Q3 2017/2018, R de Q4 2017/2018 à Q3 2018/2019 et X à Q4 2018/2019
  5. SQL Server Ent 2014 : E de Q1 à Q3 2015/2016, M de Q4 2015/2016 à Q3 2017/2018, C de Q4 2017/2018 à Q4 2018/2019 et R de Q1 à Q4 2019/2020
  6. SQL Server Ent 2016 : E de Q4 2016/2017 à Q3 2017/2018 et M de Q4 2017/2018 à Q4 2019/2020
  7. Oracle Ent 11g R1 : R de Q1 à Q3 2015/2016 et X à Q4 de la même année fiscale
  8. Oracle Ent 11g R2 : C de Q1 2015/2016 à Q4 2016/2017, R de Q1 à Q3 2017/2018 et X à Q4 2017/2018
  9. Oracle Ent 12c R1 : M de Q1 2015/2016 à Q3 2016/2017 et C de Q4 2016/2017 à Q4 2019/2020
  10. Oracle Ent 12c R2 : E de Q2 2015/2016 à Q3 2016/2017 et M de Q4 2016/2017 à Q4 2019/2020
  11. MySQL 5.6 : M de Q1 2015/2016 à Q4 2016/2017, C de Q1 à Q4 2017/2018, R de Q1 à Q2 2018/2019 et X à Q3 2018/2019
  12. MySQL 6 : E de Q1 à Q3 2016/2017 et M de Q4 2016/2017 à Q2 2018/2019
  13. SAP (Sybase) ASE 15.5 : R de Q1 à Q4 2015/2016 et X à Q1 2016/2017
  14. SAP (Sybase) ASE 16 : M de Q1 à Q3 2015/2016 et C de Q4 2015/2016 à Q4 2019/2020
  15. SAP (Sybase) IQ 15.2 : R de Q1 à Q4 2015/2016 et X à Q1 2016/2017
  16. SAP (Sybase) IQ 16.0 : M de Q1 à Q3 2015/2016 et C de Q4 2015/2016 à Q4 2019/2020
  17. SAP (Sybase) Replication 15.2 : R de Q1 à Q4 2015/2016 et X à Q1 2016/2017
  18. SAP (Sybase) Replication 15.7 : M de Q1 à Q3 2015/2016 et C de Q4 2015/2016 à Q4 2019/2020
  19. Microsoft Access 2007 (pour usage local seulement) : R de Q1 à Q4 2015/2016 et X à Q1 2016/2017
  20. Microsoft Access 2013 (pour usage local seulement) : M de Q1 2015/2016 à Q4 2017/2018
  21. FireBird DBMS : R de Q1 2015/2016 à Q3 2016/2017 et X à Q4 2016/2017

Le registre d'applications d'entreprise de Statistique Canada gère aussi ces renseignements; il enregistre les données de base pour toutes les applications et les technologies utilisées, y compris les dépendances. Ces renseignements sont utilisés comme point de référence commun pour les divers volets du processus de gouvernance, en reliant entre elles les opérations de TI, le développement d'applications, la gestion du portefeuille d'applications et de technologies et l'architecture d'entreprise.

4. Gestion efficace de la sécurité des TI

En tant qu'organisme statistique, il est essentiel de protéger les données fournies à titre confidentiel, et ce, en conformité avec des normes élevées. Pour assurer l'impartialité, il est aussi important que les indicateurs statistiques soient protégés jusqu'à ce qu'ils soient prêts à être rendus publics. Pour veiller à ce que des résultats essentiels des enquêtes et des indicateurs soient communiqués de façon fiable et continue, il est important de protéger l'infrastructure de TI contre les dommages.

Les trois éléments suivants sont indispensables à la gestion efficace de la sécurité des TI :

  1. assurer la confidentialité des renseignements;
  2. maintenir l'intégrité des renseignements inactifs (p. ex., dans une base de données) ainsi que des renseignements en transit (p. ex., passage d'une application à l'autre dans le réseau) — examiner si les données peuvent être modifiées de façon intentionnelle ou involontaire sans autorisation;
  3. trouver des solutions pour répondre aux besoins opérationnels (p. ex., examiner si la gestion des TI se déroule de façon efficace).

La gestion efficace de la sécurité des TI nécessite un partenariat étroit avec l'organisme. L'organisme est responsable de déterminer la nature confidentielle des renseignements conformément aux normes de l'organisme et du gouvernement. L'organisme est également responsable de cerner les besoins opérationnels en matière d'intégrité et de disponibilité, par exemple l'interruption minimale d'une solution en cas de panne.

Les TI sont responsables de fournir des fonctions d'authentification de l'utilisateur et de protection des données dans les logiciels, le matériel informatique, et les réseaux pour répondre à ces exigences. Les principaux produits livrables comprennent l'authentification de l'utilisateur (p. ex., les contrôles d'ouverture de session), les contrôles d'accès (p. ex., s'assurer qu'un utilisateur est autorisé à accéder aux données, habituellement au moyen d'autorisations), les rapports et les enregistrements chronologiques des données (pour détecter les intrusions, rendre compte des incidents et assurer le fonctionnement global des solutions). En ce qui concerne la disponibilité, les TI sont responsables de veiller à ce qu'une infrastructure robuste, comprenant des caractéristiques solides de protection de la sécurité, soit mise en place avec une capacité et un rendement suffisants pour répondre aux besoins opérationnels.

Une solution efficace de sécurité des TI dépend d'un personnel qualifié et compétent, de processus opérationnels normalisés, de l'identification claire du caractère délicat des données et des renseignements, d'une source sécuritaire pour l'ouverture de sessions et les autorisations d'accès et de systèmes qui s'intègrent à ces contrôles. Pour obtenir davantage de renseignements sur la sécurité des TI et les autres mesures de sécurité prises par Statistique Canada, veuillez consulter le Chapitre 4.6 : Respecter les renseignements personnels et protéger la confidentialité.

5. Gouvernance adéquate des TI

La fonction de gouvernance des TI est un facteur essentiel de réussite quant à l'atteinte de résultats opérationnels en matière de TI au sein de l'organisme et à la réalisation de la stratégie de TI. Elle comporte deux volets :

  1. un ensemble de principes, de normes, de lignes directrices, d'architectures de référence et de cadres conformes aux objectifs et aux éléments de la stratégie, ainsi qu'une communication efficace avec tous les intervenants et la formation de ces derniers;
  2. une fonction d'assurance qui garantit l'harmonisation avec ces normes au moyen de l'examen des projets, des activités, et des conceptions; cette fonction doit comprendre des approbations, des exceptions et la gestion du rendement de la fonction proprement dite.

Il est important de tenir compte, pour assurer une gouvernance efficace des TI, des principes directeurs utilisés pour la prise de décisions :

  • responsabilité — les personnes et les équipes sont responsables d'exercer les activités opérationnelles de TI;
  • responsabilisation — les personnes et les équipes sont responsables des résultats des activités;
  • pouvoir — les personnes sont autorisées à superviser ou à modifier les activités, y compris le lancement, l'acceptation ou l'annulation.

Ces éléments sont harmonisés pour maximiser les avantages tirés de l'activité de gouvernance. Ils sont interdépendants et cadrent les uns avec les autres afin que l'organisme puisse atteindre ses objectifs. Il y a souvent ambiguïté, particulièrement à la suite d'une activité de centralisation dans laquelle les ressources en TI sont fusionnées lorsque l'organisme passe d'un modèle décentralisé à une fonction de TI de base centralisée. Dans certains cas, les clients pensent (ou laisse croire) qu'ils ont conservé une autorité fonctionnelle sur certaines activités de TI, ce qui peut effectivement être le cas.

La réussite de la fonction de gouvernance dépend aussi fortement de la clarté des résultats opérationnels visés, du mandat, des pouvoirs de décisions, d'une définition claire de la portée et du flux efficace de l'information. Statistique Canada recommande fortement une approche fondée sur des données probantes. Les documents pertinents (p. ex., conception, caractéristiques techniques, évaluation) démontrant la conformité et l'harmonisation doivent être fournis. Cela devient particulièrement important lorsqu'il s'agit de composer avec des fournisseurs de services externes (au sein du gouvernement ou à l'extérieur de celui-ci) et de surmonter les défis associés aux différents mandats opérationnels, aux emplacements multiples et aux communications.

Idéalement, la fonction de gouvernance est dynamique et est accompagnée d'un niveau élevé de transparence et d'engagement organisationnel. Les expériences réussies de « risques évités » ou de « solutions trouvées » montrent clairement la valeur de la fonction. La conformité en soi, en tant qu'objectif à atteindre, est rarement efficace; elle doit plutôt être considérée comme un moyen de parvenir à ses fins, comme on l'a observé dans les stratégies de TI et les stratégies organisationnelles.

L'approche de gouvernance des TI de Statistique Canada repose sur un ensemble de facteurs de base :

  • Existe-t-il une stratégie de transformation opérationnelle globale à adopter (p. ex., à Statistique Canada, il s'agit de l'AOB et de l'approche de service de l'AOB)?
  • Existe-t-il des préoccupations globales concernant la stratégie de TI au sein de Statistique Canada ou dans le contexte général du gouvernement (comme les technologies prescrites)?
  • Des compromis appropriés ont-ils été faits lorsqu'il s'agissait de se prononcer sur la diversité technologique par rapport aux coûts supplémentaires?
  • Existe-t-il des risques inhérents aux technologies existantes ou proposées?
  • Statistique Canada est-il prêt à adopter ces technologies ou le sera-t-il à une date ultérieure? Est-ce que ces technologies aident à faire en sorte que l'organisme est prêt pour les changements (p. ex., les mégadonnées, l'utilisation accrue des données administratives et l'utilisation de la technologie mobile pour les intervieweurs et les consommateurs)?

Une gouvernance efficace doit avoir des mesures de rendement stratégiques qui montrent son efficacité à aider l'organisme à atteindre ses objectifs opérationnels.

Le forum sur la gouvernance des TI à Statistique Canada est le Comité de l'architecture des TI. Le directeur général de la Direction de l'informatique et le dirigeant principal de l'information coprésident ce comité. Son mandat général vise à s'assurer que les systèmes de TI sont élaborés en fonction de principes architecturaux rigoureux, à l'aide d'une série normalisée d'outils et de méthodes, de façon à ce qu'ils répondent aux besoins opérationnels de l'organisme et respectent ses politiques et celles du gouvernement du Canada en matière de sécurité des TI. Le Comité de l'architecture des TI exerce les activités suivantes :

  • il sert de forum sur l'architecture d'entreprise des TI, en assurant l'harmonisation stratégique des technologies, des applications et des processus pour appuyer les programmes et les priorités de Statistique Canada;
  • il examine, promeut et prescrit le cadre d'architecture d'entreprise des TI, en utilisant des briques technologiques et des feuilles de route des systèmes pour maximiser la réutilisation de systèmes généralisés, de solutions communes, de composantes réutilisables et de pratiques exemplaires;
  • il examine et autorise les plans de transition pour la mise hors service des solutions et des technologies redondantes ou désuètes, en tenant compte des dépendances des systèmes;
  • il veille à ce que les nouveaux systèmes de TI en voie d'élaboration soient conformes aux normes, en effectuant des examens techniques et de sécurité et en gérant les exceptions;
  • il surveille les indicateurs clés des services de TI (p. ex., les incidents et la disponibilité) de la Direction de l'informatique et de Services partagés Canada;
  • il formule des recommandations aux fins de présentation au Conseil exécutif de gestion.

Figure 3.2.9 : Structure de gouvernance de Statistique Canada

Structure de gouvernance de Statistique Canada
Description de la figure 3.2.9

Cette figure illustre la structure du Conseil exécutif de gestion.

Sous le Conseil exécutif de gestion, on retrouve six groupes distincts :

  1. Les autres comités de gestion
  2. Le Comité de coordination de la sécurité (qui dirige le Comité d'examen de la sécurité)
  3. Le Comité de l'architecture des TI (qui dirige le Comité d'examen de la technologie. Ce groupe contrôle le Comité d'examen de la sécurité.)
  4. Le Comité de gestion de l'AOB (qui dirige également le Comité d'examen de la technologie, comme le fait le Comité de l'architecture des TI)
  5. Le Comité des méthodes et des normes
  6. Le Comité de gestion de l'information

La figure 3.2.9 montre certains des comités de gestion à Statistique Canada et la position relative du Comité de l'architecture des TI. Des examens techniques et de sécurité détaillés se déroulent au sein des sous-comités qui relèvent du Comité de l'architecture des TI et, dans le cas de la sécurité, du Comité de coordination de la sécurité. Le Comité de l'architecture des TI examinera, du point de vue de l'architecture et des opérations de TI, les projets et les solutions qui ont été approuvés par le Comité de gestion de l'AOB (investissement, surveillance de projet) et les autres comités, au besoin. Ces mesures permettent de garantir que Statistique Canada utilise un ensemble normalisé de plateformes, de technologies et de services statistiques et d'information communs pour appuyer les objectifs de l'AOB. Comme pour toutes les fonctions de TI du gouvernement du Canada, les services de TI de Statistique Canada reçoivent aussi des orientations et des conseils sous forme de directives fonctionnelles, de préavis de mesures et d'exigences de rapports de responsabilisation de gestion provenant de l'organisme central pertinent (Secrétariat du Conseil du Trésor) et de l'organisme chargé de fournir des services d'infrastructure des TI dans toute l'administration fédérale (Services partagés Canada).

6. Intégration de la planification des TI dans la planification stratégique intégrée

L'expérience de Statistique Canada a montré qu'un processus de planification annuelle auquel participent des cadres supérieurs de l'ensemble de l'organisme (niveau du directeur général et supérieur) est digne d'intérêt sur le plan de la réévaluation de la faisabilité des priorités à court et à long terme et des ressources nécessaires connexes. Chaque année, les organismes doivent prendre en considération les technologies de l'information. Ils doivent aussi discuter des modifications à apporter aux exigences en matière de plans ou de ressources et les classer par ordre de priorité (voir le chapitre 2.2 : Planification stratégique intégrée).

Un tel processus d'examen annuel sert à s'assurer que les projets actuels disposent de ressources adéquates et que l'organisme peut appuyer les projets prioritaires, y compris les ressources en TI nécessaires. Il est important d'examiner les priorités avec les cadres supérieurs à l'échelle de l'organisme dans le but de veiller à ce que les ressources humaines, financières et informatiques soient harmonisées afin d'appuyer les priorités et de discuter de la réaffectation des ressources entre les secteurs. Un plan pluriannuel comportant des objectifs et des résultats doit être établi et surveillé pour refléter cette harmonisation. Les données sur les efforts en jours-personnes ou en années-personnes nécessaires pour exécuter différents processus sont des renseignements utiles pour assurer une telle planification.

Les organismes doivent élaborer un plan d'investissement à long terme qui prend en considération le renouvellement périodique des systèmes de TI et le remaniement de toutes les enquêtes importantes. Ce plan aidera à maintenir les normes de qualité, telles qu'elles sont définies dans les briques technologiques qui constituent la feuille de route des TI. Étant donné la nature cyclique des travaux statistiques et le besoin de mettre à niveau les technologies de TI au fil du temps, il est important de créer et de documenter des plans de maintenance et d'amélioration des systèmes de TI sur une période de trois à cinq ans. Le développement des TI doit être géré séparément des opérations continues (voir le chapitre 2.4 : Cadre de gestion des projets). Il est particulièrement important de définir clairement les conséquences financières futures de toutes les activités de TI. La durée prévue et les coûts de fonctionnement tout au long du cycle de vie d'une nouvelle technologie doivent être bien compris et documentés avant son lancement. En outre, il convient de prendre en considération les moments où la modernisation ou le remplacement seront probablement nécessaires ainsi que les coûts estimatifs connexes.

7. Stratégie de renouvellement des ressources en TI

En raison de la nature axée sur les TI des organismes statistiques, il est très important d'avoir des spécialistes des TI qui connaissent les technologies spécialisées et ont une expérience de la fourniture de solutions visant à aplanir les diverses difficultés que posent la production statistique et l'innovation. Cela nécessite un couplage étroit des efforts de normalisation des technologies et des solutions mentionnés ci-dessus et le perfectionnement de compétences spécialisées dans les secteurs pertinents.

Un ensemble solide de valeurs fondamentales individuelles et d'équipe est essentiel à l'établissement d'une main-d'œuvre de TI efficace. La fonction de TI doit s'interroger sur les valeurs ou les principes directeurs en vertu desquels les travaux et le mandat sont exécutés.

Les valeurs essentielles d'une fonction efficace de TI comportent les éléments suivants :

  • accent sur les clients — veiller à ce que les clients (partenaires) soient efficaces dans leur travail en fournissant des solutions fiables, de haute qualité, souples et opportunes;
  • apprentissage continu — sur le plan personnel et de l'organisation, apporter des modifications de façon continue, en utilisant la recherche, les feuilles de route du marché, les feuilles de route de l'organisme et les sources d'apprentissage de façon multidimensionnelle;
  • travail d'équipe — reconnaître que la réussite ou l'échec des solutions dépend de multiples équipes et englobe l'analyse, la conception, la construction, l'assemblage et la production;
  • rentabilité — assurer une utilisation optimale des ressources dans la prestation de solutions, en évitant la perte attribuable à la redondance, à la faible qualité des travaux et à l'absence d'harmonisation;
  • innovation — s'assurer de disposer d'une équipe créative et curieuse, qui cherche de nouvelles méthodes et de nouvelles occasions et qui partage et encourage l'expression, l'exploration et l'adoption d'idées à valeur opérationnelle.

En outre, la fonction de TI doit utiliser efficacement les ressources permanentes et à temps plein et les fournisseurs afin de répondre aux besoins opérationnels, comme l'agilité, la souplesse et la capacité. Cette capacité doit être évaluée de façon continue pour établir une approche équilibrée visant à élaborer, à fournir et à appuyer les services.

Une main-d'œuvre importante, à temps plein et permanente, offre les avantages de la continuité, du contrôle et de la connaissance du domaine, au détriment des coûts liés au nombre d'employés, qui constituent généralement la majeure partie du budget de TI. La plupart des organismes ont recours à des services externes dans le cadre de leurs opérations soit pour répondre à la demande maximale (p. ex., pour réaliser un recensement), soit pour remédier à un manque de compétences au sein de l'organisme. Les contrats visant à remédier aux lacunes dans les compétences doivent prévoir la composante de transfert des connaissances, si ces compétences font partie de la stratégie à long terme. En règle générale, l'approche en matière de renouvellement des ressources doit mettre l'accent sur la distinction entre les activités principales de l'organisme et les ressources internes, c'est-à-dire la production statistique par opposition aux opérations organisationnelles, à moins que les opérations ne soient des instruments clés pour l'organisme. La même discussion s'applique aussi aux logiciels en tant que services et à l'infrastructure en tant que service (nuage public ou privé).

L'INS d'un pays a sans doute aussi intérêt à créer un plan décrivant les besoins en ressources humaines pour les cinq prochaines années et à l'associer de façon stratégique au plan de l'organisme. Ce plan doit porter sur les exigences liées aux compétences, le besoin d'embaucher du personnel spécialisé, la formation, les occasions d'avancement professionnel et les façons de maintenir un milieu de travail positif. Des environnements de TI et des risques de sécurité de plus en plus complexes donnent lieu à des exigences liées à la formation, au perfectionnement et au maintien en poste des nouveaux employés.

Avant la mise en œuvre de changements majeurs, il sera important d'effectuer la planification de la capacité des ressources humaines : combien et quels types d'employés sont nécessaires pour chaque lieu de travail, pour entreprendre des projets de grande envergure sur une période fixe et pour poursuivre les travaux continus? Cette planification comprend la réalisation d'une analyse de la main-d'œuvre et la création d'objectifs pour le recrutement de nouveaux employés, le moment choisi de départ à la retraite et les autres départs potentiels (voir le chapitre 2.5 : Planification et gestion des ressources humaines). Une formation généralisée sur les outils et les systèmes de TI de l'organisme doit être encouragée.

Facteurs clés de réussite

Du point de vue d'un INS, une initiative de modernisation des TI repose sur deux facteurs de risque importants : 1) la création de processus, de systèmes et d'outils communs; 2) les pratiques de gestion de TI qui mettent l'accent sur la planification intégrée stratégique et la gestion du cycle de vie.

1. Création de processus, de systèmes et d'outils communs

Un facteur clé de la gestion efficace des TI est le développement des systèmes généralisés de l'organisme (pour la collecte, le traitement, l'analyse et la diffusion). À cette fin, il est important de s'assurer que des procédures de travail normalisées sont élaborées pour chaque processus opérationnel et, si possible, de veiller à ce que de telles procédures soient conformes au GSBPM. Ultérieurement, les systèmes et outils communs de TI doivent être créés pour de multiples enquêtes. Cela maximise la réutilisation et réduit la diversité des systèmes et des applications informatiques que l'INS doit appuyer.

En ce qui a trait à l'affectation des ressources en TI, les projets de modernisation devraient avoir une priorité élevée. L'élaboration d'un plan de transition visant à intégrer les enquêtes existantes dans le nouveau modèle de processus opérationnel est essentielle, et la surveillance de ce plan est nécessaire. Le fait d'échelonner la transition au fil du temps permettra de répartir la charge de travail et de fournir des occasions de tirer des leçons de la transition des premières enquêtes.

2. Pratiques de gestion des TI mettant l'accent sur la gestion du cycle de vie des TI

Statistique Canada a mis en place des pratiques efficaces de gestion des TI pour gérer les risques associés aux applications et aux technologies vieillissantes. Ces pratiques s'appuient sur les trois piliers suivants :

  • Un plan d'investissement à long terme, dans le cadre du plan stratégique intégré visant à appuyer les changements nécessaires pour maintenir la continuité et la qualité des programmes statistiques, y compris la mise à niveau des technologies de TI (logiciel, matériel informatique) avant qu'elles ne posent des risques liés à son vieillissement.
  • Un processus continu pour la gestion du portefeuille d'applications qui évalue l'utilisation, la fonction, l'âge et les risques associés à la technologie de chaque application. La tenue d'un inventaire et l'évaluation du portefeuille d'applications de l'organisme constituent un moyen efficace d'évaluer la valeur organisationnelle et technique des applications, de prendre des décisions éclairées sur les investissements dans les secteurs de risque et de saisir les meilleures occasions pour les TI et l'organisme. La gestion du portefeuille d'applications aide à atténuer les risques associés aux TI vieillissantes. Elle permet de déterminer quelles sont les applications que l'on doit conserver, mettre hors service ou moderniser. La mise à jour continue d'un système de gestion du portefeuille d'applications est essentielle pour rationaliser le nombre d'applications utilisées au sein de l'organisme et pour éclairer la prise de décisions concernant le plan de mise hors service des applications de l'organisme. La gestion du portefeuille d'applications appuie le cadre d'architecture d'entreprise et les principes de l'AOB.
  • Un plan de mise hors service des applications (connu sous le nom de carnet de route des systèmes) comportant des dates cibles de mise hors service pour les technologies de TI désuètes que les fournisseurs n'appuient plus ou prévoient ne plus appuyer à l'avenir et pour les applications qui deviennent redondantes une fois que toutes les enquêtes ont migré vers les solutions communes mentionnées dans l'AOB. Le cycle de vie de chaque technologie est documenté en tant que brique technologique.

Défis et prochaines étapes

Les TI sont en constante évolution, ce qui fait ressortir la nécessité de demeurer au courant des technologies des méthodes et de l'innovation émergentes. La poursuite de l'innovation dans les TI doit être un élément essentiel de la stratégie d'un INS pour répondre avec une aisance accrue aux besoins émergents en données des programmes statistiques. Les problèmes auxquels la gestion des TI fait face dans un INS comprennent ce qui suit :

  • difficulté à gérer les priorités concurrentes des clients;
  • adoption inégale des progrès technologiques;
  • absence de normalisation des fonctions d'enquête couramment utilisées;
  • multiplication des systèmes semblables dans une grande variété de technologies.

L'adoption d'une approche de service de l'AOB résout plusieurs de ces difficultés. Cependant, la mise en œuvre d'une telle approche comporte ses propres défis. Voici certaines des leçons tirées de Statistique Canada.

1. Plan de transition et mise hors service des anciens systèmes

Statistique Canada recommande un plan de transition pour transférer les enquêtes existantes dans un nouveau modèle de processus opérationnel ou système de TI. Le fait d'échelonner la transition permettra de répartir la charge de travail de façon plus équitable et de fournir des occasions de tirer des leçons de la transition des premières enquêtes. La planification de la mise hors service des anciens systèmes de TI, une fois que toutes les enquêtes auront migré vers les nouveaux systèmes de TI, doit aussi faire partie des plans de TI.

Les gestionnaires de TI peuvent diriger, mais la haute direction des divisions spécialisées doit s'engager à respecter et à appuyer les plans visant la mise hors service. La vision en ce qui concerne l'état actuel « tel quel » et l'état proposé « futur », de même que la raison du changement doivent être documentées, de sorte que ces renseignements puissent être communiqués clairement à toutes les personnes intéressées.

Les dates de mise hors service doivent être communiquées clairement et acceptées par les responsables des secteurs d'activité. La mise hors service des systèmes devrait produire des gains d'efficacité, de sorte que l'organisme puisse réinvestir pour appuyer, maintenir et améliorer les nouveaux systèmes de TI de l'organisme. La gestion des TI doit être proactive dans l'élaboration et la communication d'un plan de mise hors service des anciens systèmes, alors que de nouveaux systèmes sont mis en œuvre.

Les responsables des secteurs d'activité spécialisés devraient jouer un rôle clé dans la planification de la mise hors service des anciens systèmes disparates comme solutions communes. La Direction de l'informatique devrait connaître la réponse aux questions ci-dessous et bien les comprendre :

  • Qui sont les propriétaires? (responsables des secteurs d'activité et propriétaires de systèmes)
  • Qui sont les utilisateurs de chaque composante de système?
  • Quelles données doit-on conserver ou migrer? Quelles données doit-on archiver ou supprimer?
  • Où trouve-t-on les systèmes et les données? (mise en correspondance avec les serveurs)

2. Équilibre entre le besoin de normalisation et l'innovation

La normalisation et l'innovation sont souvent considérées comme des « ennemis » naturels, et certaines personnes croient qu'un fort accent sur la normalisation compromet l'innovation ou que l'innovation peut donner lieu à des approches ponctuelles et chaotiques. Pour éviter ce piège, il est très important de déterminer comment l'innovation et la normalisation se complètent. La normalisation est un outil important pour créer des organismes rentables, qui peuvent à leur tour libérer des ressources pour favoriser l'innovation. L'innovation peut évoluer pour devenir la future norme, alors que les organismes mettent à l'essai de nouvelles façons de faire et de nouvelles technologies et définissent ensuite leur utilisation. L'innovation doit mettre l'accent sur de nouvelles idées présentant un bon potentiel de valeur opérationnelle — des approches ponctuelles à l'égard des technologies et des pratiques de base ne doivent pas être confondues avec l'innovation à forte valeur. Les organismes peuvent fournir une plateforme stable et normalisée pour explorer et évaluer des idées novatrices, lesquelles peuvent engendrer des projets qui mettront en œuvre une nouvelle approche.

Notes de fin de page :

Note de fin de page 1

Commission Économique des Nations Unies pour l'Europe, 2015a, p. 8-9.

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Bibliographie

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Commission économique des Nations Unies pour l'Europe (CEE-ONU) (2015b). Modèle générique d'activités pour les organismes statistiques, version 1.0. Élaboré par le Groupe de haut niveau sur la modernisation des statistiques officielles. Consulté le 11 mars 2016 et récupéré de http://www1.unece.org/stat/platform/display/GAMSO/GAMSO+Home.

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