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La science-fiction n’est plus ce qu’elle était. Dans notre univers dépendant de la technologie, la science ne fait plus partie d’un monde fantastique et inaccessible : elle est devenue un élément central de la vie quotidienne des Canadiens.
Les secteurs de la biotechnologie et de la chimie formulent de nouveaux médicaments, les entreprises de haute technologie produisent les tout derniers gadgets indispensables à un rythme sans précédent, et les programmes de recherche génèrent régulièrement des innovations de pointe dans les domaines de l’intelligence artificielle, de la nanotechnologie, de la robotique, de la photonique, de la géomatique et de l’aéronautique.
Les manières dont l’industrie utilise la science pour améliorer les méthodes d’extraction, de raffinage, de livraison et d’exploitation viable de nos ressources sont moins faciles à observer. La science a profondément modifié la compréhension que nous avons de notre impact sur l’environnement, mais elle nous aide également à développer d’autres sources d’énergie, une croissance plus durable et des produits meilleurs pour la santé.
La science a une incidence énorme. Elle améliore notre qualité de vie, stimule notre économie et renforce nos industries. Aujourd’hui, un peu partout au pays, des centaines de milliers de Canadiens talentueux gagnent leur vie dans les entreprises privées, les laboratoires gouvernementaux et les programmes de recherche universitaires en faisant avancer la science dans de nouvelles directions.
Le Canada investit d’importantes sommes dans la recherche-développement (R-D) scientifique. En 2006, les universités, hôpitaux, laboratoires gouvernementaux et entreprises avaient prévu consacrer 28,4 milliards de dollars à la R-D, soit plus du double du montant dépensé dix ans plus tôt. Ce total, qui regroupe les dépenses intérieures brutes en recherche-développement (DIRD), constitue l’ensemble des dépenses effectuées en R-D au pays au cours d’une année donnée.
Les DIRD représentent les dépenses totales liées à la R-D dans un pays par l’ensemble des sources de financement locales et étrangères. Elles excluent les paiements envoyés à l’étranger pour des activités de R-D effectuées dans d’autres pays.
Les DIRD constituent un point de référence important pour déterminer l’intensité de la recherche dans un pays donné et pour effectuer des comparaisons à l’échelle nationale ou internationale. Des niveaux de financement plus élevés des DIRD se traduisent généralement par l’acquisition d’un savoir scientifique plus important.
En 2006, près de la moitié du total des DIRD prévues, soit 13,2 milliards de dollars, était financées par les entreprises commerciales. L’administration fédérale prévoyait avoir financé 5,2 milliards de dollars et les établissements d’enseignement supérieur, 4,9 milliards de dollars. Le secteur des organisations privées sans but lucratif, qui a accru son financement en R-D de près de 300 % depuis 1992, prévoyait avoir investi 900 millions de dollars. Le reste du financement provenait des administrations provinciales (1,6 milliard de dollars) et de l’étranger (2,4 milliards de dollars).
En 2004, le Canada se situait à la 12e place parmi les 30 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) au chapitre du pourcentage du produit intérieur brut consacré à la R-D. Le Canada a dépensé à cet égard 2,0 % de son produit intérieur brut, comparativement à 2,3 % en moyenne pour l’ensemble de l’OCDE. La Finlande et le Japon sont deux des pays qui ont le plus dépensé, avec respectivement 3,5 % et 3,1 % de leur produit intérieur brut.
Pour l’exercice financier 2006-2007, l’administration fédérale prévoyait dépenser 9,2 milliards de dollars au chapitre des activités de science et technologie (S-T), y compris 5,7 milliards de dollars pour la recherche et le développement expérimental.
La part des dépenses de l’administration fédérale en S-T consacrées aux activités en sciences naturelles et du génie est de 6,9 milliards de dollars en 2006-2007, soit 74 % du total des dépenses, en baisse par rapport à un sommet de 78 % en 2002-2003. Seulement 30 % des 2,4 milliards de dollars consacrés aux activités en sciences sociales sont affectés à la R-D, le reste est affecté à des activités scientifiques connexes, comme la collecte de données, le maintien de normes nationales et les essais, les études de faisabilité et les études liées à des politiques.
De 2000-2001 à 2006-2007, les dépenses de l’administration fédérale pour des activités scientifiques et technologiques ont progressé de 39 % (en dollars courants). Cette progression a surtout eu lieu en 2001-2002 lorsque le gouvernement a investi un supplément de 1,5 milliard de dollars, soit une croissance de 22 % par rapport à l’année financière précédente.
Les établissements universitaires et les hôpitaux de recherche allouent aussi plus de fonds à leurs programmes scientifiques. En 2000, 14 % des DIRD étaient financées par les établissements d’enseignement supérieur; en 2006, cette proportion était passée à 17 %. Pendant la même période, le secteur des entreprises a accrû sa participation au financement des DIRD de 45 % à 47 %.
En 2006-2007, plus de 36 000 personnes étaient employées à temps plein par le gouvernement fédéral à des activités en science et technologie, soit une hausse de 3 % par rapport à 2005-2006. La majorité (61 %) de ces emplois, en 2006-2007, s’exerçaient dans des activités scientifiques connexes.
En 2006-2007, les activités en sciences naturelles et génie constituaient 68 % des dépenses totales estimées pour le personnel, dont 54 % en R-D. Par contre, le personnel en sciences sociales et humaines représentait 32 % du total, dont seulement 7 % étaient alloués aux travaux de R-D.
Les scientifiques canadiens repoussent également les frontières du savoir et sont des acteurs de premier plan dans les sciences de pointe comme la biotechnologie, où ils développent des cultures résistant aux virus ou mettent au point de nouveaux traitements pour les brûlures.
En 2005, plus de 13 400 Canadiens étaient engagés dans des activités de biotechnologie dans 532 entreprises de biotechnologie novatrices, c’est-à-dire des entreprises qui élaborent de nouveaux produits ou procédés. Plus de 3 de ces entreprises sur 4 sont situées dans les trois provinces où sont concentrés plus de 90 % des revenus de biotechnologie : le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique.
Dans l’ensemble, les entreprises de biotechnologie ont généré 4,2 milliards de dollars en 2005 et dépensé 1,7 milliard de dollars en R-D. La plupart d’entre elles sont petites, et emploient moins de 50 personnes. Toutefois, plus de deux tiers des revenus sont attribuables aux 50 plus grandes de ces entreprises, celles qui ont au moins 150 employés.
La biotechnologie liée à la santé humaine demeure le secteur le plus important pour ce qui est du nombre d’entreprises et d’employés, des activités de R-D et des revenus.