Un coup d'œil sur l'agriculture canadienne
Les chèvres laitières en Ontario : une industrie en pleine croissance
Consulter la version la plus récente.
Information archivée dans le Web
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
Par Mallory McGonegal
Passer au texte
Début du texte
Au Canada, le terme « lait » est souvent synonyme de lait de vache, mais les exploitants agricoles profitent du fait que la demande des consommateurs est de plus en plus diversifiée pour produire un plus vaste éventail de produits, dont le lait et le fromage de chèvre. Que ce soit à cause de la plus grande diversité ethnoculturelle ou simplement en raison de l’évolution des goûts des Canadiens, la production de lait de chèvre au Canada est en hausse (Centre canadien d’information laitière, 2017).
Bien que le Recensement de l’agriculture n’établisse pas de distinction entre les chèvres destinées à la production laitière et celles élevées pour la viande, la combinaison de données du recensement avec des sources de données administratives fournies par le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario permet d’obtenir des estimations sur la production de lait de chèvre en Ontario.
Le nombre de chèvres laitières est en hausse dans les exploitations agricoles de l’Ontario, les exploitants augmentant et optimisant la production. Les revenus agricoles bruts des exploitations faisant l’élevage de chèvres en Ontario ont augmenté, passant de 31,6 millions de dollars en 2011 à 41,7 millions de dollars en 2016, bien qu’ils soient demeurés nettement plus faibles que ceux des exploitations spécialisées dans l’élevage de bovins laitiers et la production laitière, ayant déclaré des revenus agricoles bruts de 2,4 milliards de dollars en 2016.
Le présent document analyse les caractéristiques des exploitations agricoles ayant des chèvres pour la production laitière en Ontario en 2011 et en 2016, et il établit une comparaison entre ces exploitations et d’autres exploitations agricoles dans la province.
Start of text box
Termes
- Les exploitations faisant l’élevage connues de chèvres laitières s’entend des exploitations qui ont été couplées avec succès au Registre des entreprises de Statistique Canada et possédaient des chèvres au moment de la collecte de données. Ils ne représentent pas nécessairement la totalité des élevages de chèvres laitières.
- Les autres exploitations agricoles comptant des chèvres comprennent toutes les exploitations en Ontario ayant déclaré des chèvres dans le cadre du Recensement de l’agriculture de 2016 et qui n’ont pas été couplées à une exploitation inscrite spécialisée dans l’élevage de chèvres laitières.
- Les exploitations faisant l’élevage de chèvres, les fermes laitières et les autres exploitations agricoles sont classées en fonction du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN).
- Le ratio des dépenses aux revenus représente le montant moyen des dépenses d’exploitation engagées par dollar de revenus agricoles bruts.
End of text box
Tendance relative à l’élevage de chèvres au Canada
Le nombre de chèvres au Canada s’est accru de 2,0 %, passant de 225 461 en 2011 à 230 034 en 2016 (graphique 1). La hausse observée est attribuable dans une large mesure à l’Ontario, où le nombre a augmenté de 12,0 % pour s’établir à 130 219, ce qui constitue 56,6 % de l’ensemble des chèvres au Canada en 2016. La province se situant au deuxième rang pour ce qui est du nombre de chèvres était le Québec, qui représentait 15,5 % du total national en 2016.
En revanche, le nombre d’exploitations agricoles ayant déclaré des chèvres au Canada a diminué de 5,4 % au cours de la même période de cinq ans. Le nombre moyen de chèvres par exploitation agricole ayant déclaré des chèvres est demeuré relativement stable, passant de 38 chèvres par exploitation en 2011 à 41 en 2016. Ce phénomène est conforme à la tendance vers la consolidation observée dans l’ensemble du secteur agricole.
Tableau de données de la graphique 1
Année | Exploitations possédant des chèvres au Canada | Chèvres au Canada | Exploitations possédant des chèvres en Ontario | Chèvres en Ontario |
---|---|---|---|---|
Nombre d’exploitations agricoles | Nombre de chèvres | Nombre d’exploitations agricoles | Nombre de chèvres | |
1981 | 10 127 | 89 839 | 4 212 | 45 500 |
1986 | 8 936 | 75 788 | 2 999 | 32 460 |
1991 | 7 735 | 88 116 | 2 400 | 33 405 |
1996 | 8 252 | 125 819 | 2 521 | 45 258 |
2001 | 7 706 | 182 851 | 2 342 | 62 310 |
2006 | 6 725 | 177 698 | 2 169 | 76 114 |
2011 | 5 949 | 225 461 | 2 152 | 116 260 |
2016 | 5 627 | 230 034 | 1 936 | 130 219 |
Source : Tableaux CANSIM 004-0004 et 004-0224. |
En 2016, les exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières connues en Ontario, recensées au moyen de données administratives, ont déclaré 83 841 chèvres. Ces dernières représentaient environ 64,4 % de l’ensemble des chèvres de la province, soit une hausse de 23,1 % par rapport aux 68 123 chèvres dénombrées en 2011.
On comptait 206 exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières connues en Ontario en 2016, un nombre presque inchangé par rapport aux 204 exploitations agricoles recensées en 2011. Toutefois, l’analyse des nouvelles et des anciennes exploitations agricoles au sein du secteur révèle que des petites exploitations ont été remplacées par des exploitations plus grandes. Le nombre moyen de chèvres par exploitation faisant l’élevage de chèvres laitières connue a ainsi augmenté, passant de 334 en 2011 à 407 en 2016. Le nombre moyen de chèvres dans l’ensemble des exploitations agricoles déclarant des chèvres était beaucoup plus faible en raison du grand nombre d’exploitations agricoles ayant déclaré un petit nombre de chèvres. Cela n’était pas le cas pour les exploitations agricoles spécialisées dans la production de lait de chèvre.
Données démographiques sur les exploitants de fermes faisant l’élevage de chèvres laitières connues en Ontario
L’âge moyen des exploitants faisant l’élevage de chèvres laitières en Ontario est passé de 43,1 ans à 42,8 ans, les agriculteurs de 50 à 54 ans représentant la plus forte proportion d’exploitants agricoles (graphique 2a). L’âge moyen des exploitants faisant l’élevage de chèvres laitières en Ontario en 2016 était inférieur de 12,5 ans à celui de l’ensemble des exploitants de la province, qui était de 55,3 ans. Ce phénomène est peut-être attribuable au coût plus faible de départ par rapport aux autres exploitations spécialisées dans l’élevage de bétail, comme celles destinées à l’élevage de bovins laitiers.
Tableau de données de la graphique 2a
Groupe d'âge | Exploitants d'exploitations d’élevage de chèvres laitières de l’Ontario | Ensemble des exploitants agricoles de l’Ontario |
---|---|---|
Pourcentage d'exploitants | ||
Moins de 25 ans | 5,2 | 1,3 |
25 à 29 ans | 10,6 | 3,2 |
30 à 34 ans | 14,3 | 4,9 |
35 à 39 ans | 12,8 | 5,9 |
40 à 44 ans | 12,0 | 6,6 |
45 à 49 ans | 11,7 | 9,1 |
50 à 54 ans | 15,0 | 14,0 |
55 à 59 ans | 9,2 | 16,0 |
60 à 64 ans | 6,9 | 13,3 |
65 à 69 ans | 0,9 | 10,1 |
70 à 74 ans | 0,6 | 7,4 |
75 ans et plus | 0,9 | 8,4 |
Source : Recensement de l’agriculture (3438). |
Le recul de l’âge moyen des exploitants de fermes spécialisées dans l’élevage de chèvres laitières connues contraste avec la tendance globale observée pour les exploitants agricoles canadiens, dont l’âge a augmenté depuis 1991.
Tableau de données de la graphique 2b
Groupe d'âge | 2016 | 2011 |
---|---|---|
Pourcentage d'exploitants | ||
Moins de 25 ans | 5,2 | 5,0 |
25 à 29 ans | 10,6 | 9,1 |
30 à 34 ans | 14,3 | 9,6 |
35 à 39 ans | 12,8 | 13,2 |
40 à 44 ans | 12,0 | 16,8 |
45 à 49 ans | 11,7 | 14,9 |
50 à 54 ans | 15,0 | 14,4 |
55 à 59 ans | 9,2 | 10,9 |
60 à 64 ans | 6,9 | 3,6 |
65 à 69 ans | 0,9 | 1,1 |
70 à 74 ans | 0,6 | 0,8 |
75 ans et plus | 0,9 | 0,6 |
Source : Recensement de l’agriculture (3438). |
En 2016, les exploitants faisant l’élevage de chèvres laitières de l’Ontario ont déclaré une proportion plus grande de jeunes exploitants par rapport à la moyenne des exploitations agricoles de la province. La proportion d’exploitants de moins de 35 ans sur les fermes spécialisées dans l’élevage de chèvres laitières connues était de 30,0 %, soit plus de trois fois la proportion de l’ensemble des exploitants qui avaient moins de 35 ans en Ontario (9,4 %). Il est possible que les jeunes exploitants agricoles désireux de se lancer dans la production laitière préfèrent les chèvres laitières aux bovins laitiers.
L’Ontario comptait 350 exploitants de fermes spécialisées dans l’élevage de chèvres laitières connues; 64,9 % étaient de sexe masculin et 35,1 % de sexe féminin. Le ratio femmes-hommes était plus élevé que celui de tous les autres exploitants agricoles ontariens, dont 70,3 % étaient de sexe masculin et 29,7 % de sexe féminin.
Parmi les 206 exploitations spécialisées dans l’élevage de chèvres laitières connues en Ontario, 41,3 % étaient exploitées exclusivement par des hommes, comparativement à 58,3 % de l’ensemble des exploitations en Ontario. Un nombre plus faible d’exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières étaient exploitées exclusivement par des femmes (2,4 %), par rapport à 7,1 % de l’ensemble des exploitations ontariennes. Plus de la moitié des exploitations spécialisées dans l’élevage de chèvres laitières connues (56,3 %) ont déclaré au moins un exploitant de sexe masculin et un de sexe féminin, par rapport à 34,5 % de l’ensemble des exploitations ontariennes.
Les éleveurs de chèvres laitières de l’Ontario étaient plus susceptibles que la moyenne des exploitants ontariens de déclarer travailler plus de 40 heures par semaine à l’exploitation agricole (graphique 3). Cependant, les éleveurs de chèvres laitières et les exploitants de fermes d’élevage de bovins laitiers ont affiché des tendances semblables au chapitre du nombre d’heures de travail déclarées, mettant en évidence le fonctionnement semblable des exploitations agricoles productrices de lait par rapport aux autres types d’exploitations agricoles.
Tableau de données de la graphique 3
Exploitants de fermes spécialisées dans l’élevage de chèvres laitières | Exploitants élevant des bovins laitiers | Ensemble des exploitants agricoles de l’Ontario | |
---|---|---|---|
Pourcentage d'exploitants | |||
Plus de 40 heures | 71,0 | 78,0 | 34,1 |
De 30 à 40 heures | 10,9 | 7,8 | 13,9 |
De 20 à 29 heures | 8,9 | 6,4 | 16,4 |
Moins de 20 heures | 9,2 | 7,9 | 35,6 |
Source : Recensement de l’agriculture (3438). |
Travaillant un plus grand nombre d’heures à la ferme, les éleveurs de chèvres laitières étaient moins susceptibles de déclarer un travail hors ferme; 69,4 % ont indiqué ne pas travailler à l’extérieur de l’exploitation. Les éleveurs de chèvres laitières affichaient à ce chapitre un comportement plus semblable à celui des exploitants élevant des bovins laitiers et moins similaire à celui de la moyenne des exploitants agricoles de l’Ontario.
Le mode d’occupation des terres chez les exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières était en général le même que pour l’ensemble des exploitations agricoles de l’Ontario. La superficie possédée représentait 67,2 % de la superficie totale des exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières, comparativement à 67,6 % pour l’ensemble des exploitations agricoles de l’Ontario. La superficie louée des autres représentait 31,1 % de la superficie des exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières et 27,4 % de la superficie de l’ensemble des exploitations agricoles ontariennes. Les exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières comptant 1 000 chèvres et plus ont, dans l’ensemble, déclaré une superficie louée plus grande que la superficie possédée, tandis que les exploitations comptant moins de 1 000 chèvres possédaient généralement une plus grande superficie que celle qu’elles avaient louée (tableau 1). Un nombre plus important de chèvres requiert une plus grande superficie pour la culture du foin et des céréales fourragères. Les exploitants des grandes fermes faisant l’élevage de chèvres laitières ont peut-être besoin de louer des terres pour répondre aux besoins alimentaires de leurs chèvres.
Nombre de chèvres | Superficie possédée | Superficie louée | ||
---|---|---|---|---|
Exploitations agricoles | Acres | Exploitations agricoles | Acres | |
Moins de 200 | 44 | 5 586 | 9 | 716 |
200 à 399 | 78 | 11 558 | 47 | 4 557 |
400 à 999 | 58 | 8 873 | 24 | 3 272 |
1 000 ou plus | 12 | 3 859 | 9 | 5 263 |
Total | 192 | 29 876 | 89 | 13 808 |
Source : Recensement de l’agriculture (3438). |
Emplacement des exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières
En Ontario, de nombreuses exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières étaient concentrées dans les régions agricoles de recensement 1 et 2, qui englobent la majeure partie du sud de la province (Carte 1).
Carte 1
Description de la carte 1
Cette carte illustre le nombre de chèvres déclarées sur des exploitations de chèvres laitières selon les régions agricoles de recensement, 2016.
Légende
Un point rouge représente un nombre de 100 chèvres. Les points sont disposés de façon aléatoire dans la partie agricole des régions agricoles de recensement, représentée en fond jaune. La zone non agricole de l’Ontario est représentée en blanc.
Un trait noir épais délimite les provinces. Le fond des provinces autres que l’Ontario est représenté en gris pâle. Les États-Unis sont représentés en gris foncé.
Un trait gris mince délimite les régions agricoles de recensement.
Les villes principales apparaissent sur la carte.
Tableau des données
Le tableau suivant dresse la liste des régions agricoles de la province de l’Ontario, leur valeur associée, et le nombre de points représentés par région.
Identificateur unique de la région agricole de recensement | Nom de la région agricole | Nombre de chèvres | Nombre de points |
---|---|---|---|
3501 | Région du Sud de l’Ontario | 29 833 | 298 |
3502 | Région de l’Ouest de l’Ontario | 38 658 | 387 |
3503 | Région du Centre de l’Ontario | 6 625 | 66 |
3504 | Région de l’Est de l’Ontario | 7 225 | 72 |
3505 | Région du Nord de l’Ontario | 1 500 | 15 |
Source
Statistique Canada, Division de l’agriculture, Recensement de l'agriculture, 2016.
Carte créée par Télédétection et analyse géospatiale, Division de l'agriculture, Statistique Canada, 2017.
Caractéristiques financières des exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières
Comparativement à l’ensemble des autres exploitations agricoles ontariennes, on observait une proportion plus élevée d’exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières dans les catégories de ventes moyennes et supérieures. Les fermes ayant déclaré des ventes allant de 100 000 $ à 249 000 $ représentaient la plus forte proportion d’exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières connues dans la province.
Tableau de données de la graphique 4
Pourcentage de fermes | Pourcentage de revenus agricoles bruts | |
---|---|---|
Pourcentage | ||
De 1 $ à 9 999 $ | 2,4 | 0,0 |
10 000 $ à 24 999 $ |
2,9 | 0,1 |
25 000 $ à 49 999 $ |
4,9 | 0,5 |
50 000 $ à 99 999 $ |
11,7 | 2,8 |
100 000 $ à 249 999 $ |
34,0 | 16,6 |
250 000 $ à 499 999 $ |
22,8 | 23,6 |
500 000 $ à 999 999 $ |
17,0 | 34,9 |
1 000 000 $ et plus |
4,4 | 21,4 |
Source : Recensement de l’agriculture (3438). |
La majorité des exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières connues en Ontario comptaient moins de 1 000 chèvres en 2016. Celles-ci étaient aussi plus rentables, enregistrant un ratio des dépenses aux revenus de 0,85, tandis que le ratio de 0,88 des dépenses aux revenus des exploitations comptant plus de 1 000 chèvres était moins favorable (tableau 2). Le ratio pour l’ensemble des exploitations agricoles de l’Ontario s’établissait à 0,85.
Nombre de chèvres | 2011 | 2016 |
---|---|---|
Moins de 200 | 0,89 | 0,85 |
200 à 399 | 0,89 | 0,83 |
400 à 999 | 0,88 | 0,86 |
1 000 et plus | 0,81 | 0,88 |
Source : Recensement de l’agriculture (3438). |
Selon le Recensement de l’agriculture de 2016, 1 730 autres exploitations comptant des chèvres ont été recensées. Ces exploitations étaient plus susceptibles de compter moins de 200 chèvres (tableau 3), ce qui est probablement attribuable à la pratique courante de garder une ou deux chèvres à des fins non commerciales. Les autres exploitations comptant des chèvres étaient plus susceptibles d’avoir un ratio des dépenses aux revenus plus favorable si elles avaient un plus grand nombre de chèvres, contrairement aux exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières, mais conformément à la tendance de la plus grande rentabilité des exploitations agricoles de plus grande taille.
Nombre de chèvres | Exploitations agricoles | Chèvres | Ratio des dépenses aux revenus |
---|---|---|---|
Moins de 200 | 1 691 | 32 717 | 0,87 |
200 à 399 | 29 | 7 353 | 0,82 |
400 et plus | 10 | 6 308 | 0,82 |
Source : Recensement de l’agriculture (3438). |
Malgré le faible nombre d’exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières comptant 1 000 chèvres et plus, ces dernières comprenaient la majorité des employés travaillant sur une base annuelle des exploitations de chèvres laitières connues en 2016 (243 employés). À titre de comparaison, toutes les autres exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières connues en Ontario employaient 90 personnes travaillant sur une base annuelle.
Comme les chèvres laitières nécessitent une traite quotidienne toute l’année, le nombre d’employés saisonniers était faible dans toutes les catégories de taille, soit un total de 57 employés pour l’ensemble des exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières connues.
Les plus grandes exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières étaient plus susceptibles de déclarer utiliser des contrôles automatisés de l’environnement pour la gestion des bâtiments : 57,1 % des exploitations ayant déclaré 1 000 chèvres et plus ont mentionné utiliser de tels contrôles, comparativement à 2,2 % de celles ayant déclaré moins de 200 chèvres.
Nombre de chèvres | Exploitations agricoles | Exploitations agricoles ayant déclaré utiliser des contrôles de l’environnement | Pourcentage d’exploitations agricoles dans cette catégorie |
---|---|---|---|
Moins de 200 | 46 | 1 | 2,2 |
200 à 399 | 86 | 22 | 26,8 |
400 à 999 | 60 | 22 | 40,0 |
1 000 et plus | 14 | 8 | 57,1 |
Source : Recensement de l’agriculture (3438). |
Les exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières de l’Ontario étaient plus susceptibles de fonctionner comme des sociétés de personnes et moins enclines à déclarer être des fermes individuelles ou des compagnies par rapport à l’ensemble des exploitations agricoles de l’Ontario en 2016. Les exploitations agricoles fonctionnant comme des fermes individuelles représentaient 51,6 % des exploitations ontariennes, mais seulement 33,0 % des exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières. Celles fonctionnant comme des compagnies constituaient 22,0 % des exploitations ontariennes et 20,4 % des exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières de la province. Les sociétés de personnes représentaient 26,4 % des exploitations de l’Ontario, par rapport à 46,6 % des exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières.
Exploitations faisant l’élevage de chèvres laitières connues | |||
---|---|---|---|
Forme juridique | Exploitations agricoles | Chèvres | Pourcentage d’exploitations agricoles |
Ferme individuelle | 68 | 21 619 | 33,0 |
Société de personnes sans contrat écrit | 70 | 26 910 | 34,0 |
Société de personnes avec contrat écrit | 26 | 10 016 | 12,6 |
Compagnie familiale | 39 | 24 581 | 18,9 |
Compagnie non familiale | 3 | 715 | 1,5 |
Note : En raison de l’arrondissement, la somme des pourcentages peut ne pas correspondre à 100. Source : Recensement de l’agriculture (3438). |
Annexe
Méthodologie de couplage pour les chèvres laitières de l’Ontario
Processus de couplage :
Dans l’optique d’utiliser des données administratives pour obtenir des données supplémentaires sur les activités agricoles, un couplage de données a été établi entre le registre ontarien des éleveurs de chèvres laitières et la base de l’agriculture du Registre des entreprises.
Ce couplage avait pour but de déterminer le nombre potentiel de chèvres laitières dans les fermes productrices de lait de chèvre, selon les données du registre ontarien des éleveurs de chèvres laitières.
Après avoir couplé et mis à jour le Registre des entreprises de Statistique Canada avec les données du Recensement de l’agriculture (REAG), on a pris un instantané qui cerne des couplages possibles entre les données du recensement et celles du registre ontarien des éleveurs de chèvres laitières.
Ce couplage a été réalisé au moyen d’un programme produisant des appariements probabilistes en fonction de l’association de certains champs correspondants, comme le nom des contacts, le nom des entreprises, les adresses et les numéros de téléphone.
Les couplages dits solides ont été acceptés, alors que les couplages avec de multiples options d’enregistrements ont été examinés pour déterminer les appariements les plus probables. Dans les cas où des couplages n’ont pas été établis automatiquement, les enregistrements ont été examinés manuellement pour établir des couplages possibles.
Le taux d’appariement entre le registre ontarien des éleveurs de chèvres laitières et le Recensement de l’agriculture était de 86,4 %.
Pour assurer l’intégrité des données, seuls les enregistrements appariés avec succès ont été inclus dans l’analyse. De plus, toutes les chèvres situées dans ce que l’on jugeait des exploitations de chèvres laitières étaient, aux fins de cette étude, considérées comme des chèvres laitières, étant donné que les chèvres ne sont pas ventilées par objet dans le Recensement de l’agriculture.
Contraintes de l’échantillon :
Dans les cas où une exploitation couplée n’avait déclaré aucune chèvre dans le Recensement de l’agriculture, un examen manuel a été entrepris pour confirmer d’autres possibilités de couplage. Si un autre couplage était possible, celui-ci remplaçait le lien avec l’exploitation précédente dans le Recensement de l’agriculture.
Confrontation des couplages :
Dans les cas où les exploitations n’avaient déclaré aucune chèvre dans le Recensement de l’agriculture, mais qu’elles figuraient dans le Registre des entreprises et le registre ontarien des éleveurs de chèvres laitières, les données fiscales (principalement les indicateurs fiscaux pour le lait et la crème) ont été utilisées pour déterminer des appariements potentiels.
Ces appariements potentiels étaient ensuite examinés manuellement afin d’établir un couplage.
Dans les cas où les exploitations de chèvres laitières figuraient dans le registre ontarien des éleveurs de chèvres laitières, mais n’apparaissaient dans aucun inventaire du Recensement de l’agriculture, elles étaient exclues des analyses suivantes. Par conséquent, les données dans le présent article représentent une estimation qui pourrait être influencée par les couplages avec le Registre des entreprises, ainsi que les différences entre la période de collecte des sources de données administratives et des données du Recensement de l’agriculture.
Terminologie :
Élevages connus de chèvres laitières : S’entend des exploitations qui ont été couplées avec succès au Registre des entreprises de Statistique Canada et possédaient des chèvres au moment de la collecte de données. Ils ne représentent pas nécessairement la totalité des élevages de chèvres laitières.
Registre des entreprises : Comprend toutes les unités des secteurs économiques concernés par la production économique au Canada.
Cadre agricole : S’entend des exploitations agricoles en activité et connues du Recensement de l’agriculture et des enquêtes sur l’agriculture.
Données du Recensement sur l’agriculture : S’entend de toute l’information recueillie sur les produits, les finances, les exploitants et les attributs opérationnels pour dresser un portrait statistique de l’industrie agricole du Canada.
Références
Centre canadien d’information laitière. 2017. Production de lait de chèvre — Canada, http://www.dairyinfo.gc.ca/index_f.php?s1=dff-fcil&s2=farm-ferme&s3=prod&s4=gc (site consulté le 24 juillet 2017).
Ontario Dairy Goat Co-operative. 2010. Goat Farming, http://www.ontariodairygoat.com/goat-farming.htm (site consulté le 24 juillet 2017).
- Date de modification :