Données sur les exploitations et les exploitants agricoles
Mettre à profit la technologie et les débouchés dans une industrie horticole diversifiée

Warning Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Date de diffusion : le 7 juin 2017

Les exploitants du secteur horticole ont continué à chercher des façons novatrices de cultiver leurs produits et de répondre à la demande du marché. L’utilisation de la technologie et des techniques de commercialisation ont permis à certains secteurs agricoles de s’adapter aux changements qui sont survenus dans l’industrie agricole. Dans le cadre du Recensement de l’agriculture de 2016, des hausses de la superficie de production ont été enregistrées dans plusieurs secteurs, dont ceux de la production de légumes de serre (+22,5 %), de fruits, de petits fruits et de noix (+6,7 %) et de légumes de plein champ (+1,0 %). Ces augmentations sont attribuables, en partie, à l’utilisation de la technologie et aux techniques de commercialisation. La production de sirop d’érable a, elle aussi, bénéficié de l’adoption de technologies, telles que l’osmose inverse.

Les types d’exploitations horticoles varient grandement au Canada

Selon le total des revenus agricoles bruts, les exploitations axées sur la culture de fruits et de noix étaient le type d’exploitation le plus courant du secteur horticole dans 4 des 10 provinces en 2015 (tableau 1). Les exploitations axées sur la culture de légumes de serre étaient, en Ontario, le premier type d’exploitation horticole en importance au chapitre des revenus agricoles bruts ayant généré plus de 878,4 millions de dollars en revenus. En Alberta et en Saskatchewan, l’apiculture était le principal type d’exploitation horticole en ce qui concerne les revenus agricoles bruts. Les abeilles produisent du miel à l’aide de nectar provenant de cultures comme le canola et la luzerne qui couvrent de grandes superficies dans ces deux provinces. Une augmentation de la demande en miel ainsi que les vastes zones dédiées au Canola et à la luzerne permet aux apiculteurs, de ces régions, de maximiser la production du miel.

Tableau 1
Principaux types d'exploitations horticoles, selon les revenus agricoles bruts et la province, 2015
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Principaux types d'exploitations horticoles. Les données sont présentées selon Province (titres de rangée) et Principal type d'exploitation horticole selon les revenus agricoles bruts et Total des revenus agricoles bruts, calculées selon dollars (en millions) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Province Principal type d'exploitation horticole selon les revenus agricoles bruts Total des revenus agricoles bruts
dollars (en millions)
Terre-Neuve-et-Labrador Fleurs de serre 7,6
Île-du-Prince-Édouard Fruits et noix 15,9
Nouvelle-Écosse Fruits et noix 96,1
Nouveau-Brunswick Fruits et noix 56,6
Québec Légumes de plein champ 490,3
Ontario Légumes de serre 878,4
Manitoba Fleurs de serre 41,3
Saskatchewan Apiculture 36,9
Alberta Apiculture 123,4
Colombie-Britannique Fruits et noix 478,3

Les petites exploitations productrices de légumes de plein champ cherchent à exploiter les marchés locaux

On trouve un peu partout au pays des kiosques (stands) de ferme et des marchés publics où les exploitants peuvent vendre leurs produits. Le nombre de kiosques (stands) de ferme et de marchés publics a connu une hausse au Canada, les consommateurs cherchant à entretenir un rapport de plus en plus direct avec les aliments qu’ils achètent. Les petites exploitations productrices de légumes privilégient donc davantage la vente directe aux consommateurs, tandis que les grandes exploitations tirent parti de leur capacité de production pour obtenir la plus grande part du travail à forfait.

Parmi les exploitations agricoles dont les revenus agricoles bruts proviennent surtout des légumes de plein champ, 56,6 % ont déclaré vendre directement aux consommateurs en 2016. Les exploitations consacrant une superficie de cinq acres ou moins aux légumes représentaient plus des deux tiers des fermes de légumes (en excluant les pommes de terre) ayant déclaré utiliser la vente directe aux consommateurs. Pour leur part, les exploitations déclarant une superficie de plus de 100 acres consacrée aux légumes représentaient 3,4 % des fermes de légumes (en excluant les pommes de terre) ayant déclaré utiliser la vente directe aux consommateurs. La méthode de vente directe aux consommateurs la plus utilisée par les exploitations de ce type était la vente à la ferme, notamment au moyen de kiosques (stands) de ferme et de l’autocueillette, suivie de la vente dans les marchés publics.

La demande des consommateurs pour des aliments frais et locaux a contribué à accroître les possibilités de vente des petits producteurs. Les deux tiers des exploitations ayant déclaré produire des légumes en 2016 ont déclaré y consacrer une superficie de cinq acres ou moins, ce qui représente une hausse de 19,2 % du nombre de ces exploitations par rapport à 2011 (tableau 2).

Les exploitations ayant déclaré consacrer une superficie de plus de 100 acres aux légumes représentaient 6,5 % des exploitations ayant déclaré produire des légumes, et comportaient 67,5 % de la superficie nationale consacrée aux légumes de plein champ. Le nombre d’exploitations ayant déclaré produire plus de 100 acres de légumes est demeuré stable depuis 2011, tandis que leur superficie consacrée à cette culture a augmenté de 5,2 %. Au cours des cinq dernières années, la superficie déclarée par ces exploitations est passée de 173 468 acres à 182 531 acres.

Tableau 2
Nombre et pourcentage des exploitations agricoles consacrée aux légumes, ainsi que superficie totale et pourcentage, selon la catégorie de taille, Canada, 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Nombre et pourcentage des exploitations agricoles consacrée aux légumes. Les données sont présentées selon Catégorie de taille (en acres) (titres de rangée) et Exploitations agricoles ayant déclaré des légumes et Superficie de légumes, calculées selon nombre, pourcentage et acres unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Catégorie de taille (en acres) Exploitations agricoles ayant déclaré des légumes Superficie de légumes
nombre pourcentageTableau 2 Note 1 acres pourcentageTableau 2 Note 1
5,0 ou moins 6 670 66,7 11 017 4,1
5,1 à 25,0 1 634 16,3 19 351 7,2
25,1 à 50,0 552 5,5 20 893 7,7
50,1 à 100,0 493 4,9 36 502 13,5
Plus de 100,0 645 6,5 182 531 67,5
Total 9 994 100,0 270 294 100,0

Le maïs sucré conserve le titre de principal légume de plein champ

Les légumes canadiens peuvent être destinés aux marchés du frais ou de la transformation. L’évolution des préférences des consommateurs et les changements qui sont survenus dans l’industrie de la transformation ont eu une incidence sur les décisions des exploitants agricoles en matière de production. La superficie totale consacrée aux légumes de plein champ au Canada a augmenté de 1,0 % par rapport à 2011, passant de 267 665 acres à 270 294 acres en 2016. Cette hausse est attribuable à la demande accrue en légumes de plein champ tels que les pois verts, les courges et les citrouilles.

Le maïs sucré a vu sa superficie diminuer de 16,9 % depuis 2011. Toutefois, il demeurait la principale culture légumière en 2016, représentant 17,6 % de la superficie totale consacrée aux légumes au Canada (graphique 1). Le recul de la superficie consacrée au maïs sucré est attribuable en partie à la consolidation de l’industrie de la transformation et à la diminution du nombre de contrats de transformation. L’Ontario représente près de la moitié (48,2 %) de la superficie canadienne consacrée au maïs sucré. L’Ontario Processing Vegetable Growers rapporte que le nombre d’exploitations agricoles et la superficie sous contrat étaient moins importants en 2015 qu’en 2011, et que le nombre total de tonnes de maïs sucré ayant été cultivé a diminué de plus de 8 % durant cette période. La superficie consacrée au maïs sucré est à la baisse depuis qu’elle a atteint un sommet lors du Recensement de l’agriculture de 1996; en 2016, elle s’établissait à 47 560 acres, ce qui représente un recul de 49,2 % sur la période des 20 dernières années.

Graphique 1 Superficie consacrée à certains légumes de plein champ, Canada, 2011 et 2016

Tableau de données du graphique 1
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1. Les données sont présentées selon Légumes de plein champ (titres de rangée) et 2011 et 2016, calculées selon acres unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Légumes de plein champ 2011 2016
acres
Courges et zucchinis 7 154 9 539
Citrouilles 8 503 9 868
Brocolis 10 266 10 248
Choux 10 269 10 250
Oignons 14 647 14 168
Tomates 18 344 17 576
Haricots verts et jaunes 20 996 20 997
Carottes 23 426 22 312
Pois verts 29 565 31 737
Maïs sucré 57 262 47 560

L’Ontario demeure le principal producteur de légumes

L’Ontario a continué d’afficher la plus importante proportion de la superficie consacrée aux légumes au Canada, soit 50,1 % du total national, la superficie consacrée aux légumes ayant augmenté de 4,5 % par rapport à 2011 pour atteindre 135 420 acres en 2016. Plus de la moitié des exploitations de la province rapportant une superficie consacrée aux légumes ont également déclaré avoir recours à la vente directe aux consommateurs. La principale méthode utilisée était la vente à la ferme, notamment au moyen de kiosques (stands) de ferme et de l’autocueillette.

L’Ontario et le Québec dominaient au chapitre de la superficie consacrée aux légumes de plein champ, représentant 84,3 % de la superficie consacrée au Canada. Les autres provinces se partageaient la proportion restante de 15,7 %, la Colombie-Britannique et l’Alberta occupant la troisième et la quatrième superficie en importance.

Le Québec et l’Ontario ont affiché les plus importantes hausses du nombre d’exploitations ayant déclaré produire à la fois des légumes et des produits biologiques. Parmi les exploitations ayant déclaré produire des légumes, la proportion de celles ayant aussi déclaré produire des produits biologiques au Québec est passée de 11,8 % à 14,0 % entre 2011 et 2016. En Ontario, cette proportion est passée de 5,9 % à 6,6 % au cours de la même période.

L’augmentation de la superficie consacrée aux fruits, aux petits fruits et aux noix est surtout attribuable aux bleuets, aux canneberges et aux raisins

La superficie totale consacrée aux fruits, aux petits fruits et aux noix a augmenté de 6,7 % depuis 2011, atteignant 332 812 acres en 2016. Cette croissance peut être attribuée en grande partie à la hausse de 12,0 % de la superficie consacrée aux bleuets (tableau 3). Les bleuets occupaient plus de la moitié (58,9 %) de la superficie canadienne totale consacrée aux fruits, aux petits fruits et aux noix, et leur production est demeurée concentrée au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse.

La récolte mécanique a permis à certaines exploitations productrices de fruits, de petits fruits et de noix de réduire les coûts de production et les besoins en main-d’œuvre associés à la cueillette manuelle. Entre 2011 et 2016, la demande de petits fruits était forte. Le tonnage de bleuets frais et congelés exportés par le Canada a augmenté de 44,9 %, passant de 91 000 tonnes métriques en 2011 à 131 800 tonnes métriques en 2016. Les exportations de bleuets frais ont augmenté plus rapidement que celles de bleuets congelés, en croissance de 84,4 % entre 2011 et 2016 (Statistique Canada, 2017. Totalisation spéciale, fondée sur la base de données World Trade Atlas, site consulté le 13 avril 2017). La production moyenne de bleuets a également augmenté, passant de 0,7 tonne à l’acre en 2011 à 1,2 tonne à l’acre en 2016, soit une augmentation de 84,7 % (tableau CANSIM 001-0009, consulté le 13 avril 2017).

Les États-Unis sont demeurés la principale destination du Canada pour l’exportation des bleuets, représentant 71,0 % des bleuets exportés en 2016, ce qui représente une hausse par rapport à la proportion de 55,3 % enregistrée en 2011. L’Allemagne et le Japon se sont classés aux deuxième et troisième rangs, représentant ensemble 13,4 % des exportations en 2016.

Tableau 3
Nombre et pourcentage d’exploitations agricoles ayant déclaré produire des fruits, des petits fruits et des noix, ainsi que superficie totale et pourcentage pour certains fruits et petit fruits, Canada, 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Nombre et pourcentage d’exploitations agricoles ayant déclaré produire des fruits. Les données sont présentées selon Fruits ou petits fruits (titres de rangée) et Exploitations agricoles ayant déclaré produire des fruits, des petits fruits et des noix et Superficie totale consacrée aux fruits, aux petits fruits et aux noix, calculées selon nombre, pourcentage du total et acres unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Fruits ou petits fruits Exploitations agricoles ayant déclaré produire des fruits, des petits fruits et des noix Superficie totale consacrée aux fruits, aux petits fruits et aux noix
nombreTableau 3 Note 1 pourcentage du totalTableau 3 Note 2 acres pourcentage du total
Bleuets 3 922 31,8 196 026 58,9
Pommes 3 835 31,1 43 631 13,1
Raisins 2 036 16,5 31 241 9,4
Canneberges 280 2,3 18 134 5,4
Fraises 2 144 17,4 10 155 3,1
Pêches 911 7,4 6 590 2,0
Framboises 2 391 19,4 5 651 1,7
Cerises douces 1 324 10,7 5 420 1,6
Cerises aigres 574 4,7 2 603 0,8

La superficie totale consacrée aux pommes au Canada a diminué de 1 449 acres depuis 2011, s’établissant à 43 631 acres en 2016. Bien que la superficie consacrée à la production ait baissé, elle est utilisée de façon plus optimale. Depuis 1996, le rendement des pommes au Canada est passé de 7,2 tonnes à l’acre à 10,0 tonnes à l’acre (tableau CANSIM 001-0009, consulté le 13 avril 2017). Cette hausse est attribuable en partie à de nouveaux systèmes et techniques de plantation, notamment l’utilisation de pommiers nains. Il est plus facile d’entretenir ces arbres, de les émonder et d’en récolter les fruits, sans compter qu’ils occupent moins d’espace que les pommiers standard. De plus, ces arbres deviennent productifs plus rapidement, ce qui permet aux exploitants de cultiver de nouvelles variétés, comme l’Ambrosia, pour suivre l’évolution des préférences des consommateurs.

Une hausse de la superficie consacrée aux raisins, servant principalement à la fabrication du vin, a contribué à une augmentation de 4,1 % de la superficie totale consacrée aux raisins au Canada, tout comme l’ont fait les marges commerciales élevées, lesquelles ont aidé à compenser les coûts plus élevés de la main-d’œuvre dans l’industrie. Le succès que connaît le vin de glace canadien sur les marchés internationaux et la production accrue de raisins de plus grande valeur ont stimulé le marché. Depuis 2011, la valeur à la ferme moyenne par acre de raisins a augmenté de 14,4 %, atteignant 4 900 $ en 2016 (tableau CANSIM 001-0009, consulté le 13 avril 2017). L’Ontario et la Colombie-Britannique ont continué de mener au chapitre de la superficie totale consacrée aux raisins, l’Ontario représentant 59,9 % du total canadien, et la Colombie-Britannique, 30,9 %.

Les canneberges ont maintenu leur rang de quatrième culture de fruits, de petits fruits et de noix en importance au Canada en 2016, leur superficie a augmenté de 19,4 %. Le Québec a continué de rapporter la plus grande superficie consacrée aux canneberges, soit 54,5 % du total canadien. Les exportations de canneberges fraîches ont également augmenté entre 2011 et 2016, en hausse de 77,6 % pour atteindre 63 500 tonnes métriques en 2016 (Statistique Canada, 2017. Totalisation spéciale, fondée sur la base de données World Trade Atlas, site consulté le 13 avril 2017). Comme les bleuets, les canneberges peuvent être récoltées mécaniquement, ce qui les rend plus attrayantes que les autres petits fruits, qui doivent être récoltés manuellement.

La superficie totale consacrée aux fraises et celle consacrée aux framboises ont, toutes deux, diminué depuis 2011 sous l’effet des éclosions de maladie, des pénuries de main-d’œuvre et des défis du marché. La superficie consacrée aux fraises a baissé de 8,4 %, et celle consacrée aux framboises, de 23,7 %.

Les exploitations ayant déclaré produire des fruits, des petits fruits et des noix ont elles aussi eu recours aux kiosques (stands) de ferme et aux marchés publics pour vendre leurs produits directement aux consommateurs. Parmi les exploitations agricoles dont la majorité des revenus agricoles bruts provenaient de la production de fruits, de petits fruits et de noix, 37,8 % ont déclaré vendre leurs produits directement aux consommateurs. À l’instar des exploitations productrices de légumes, la méthode de vente directe aux consommateurs la plus utilisée par les exploitations fruitières était la vente à la ferme, notamment au moyen de kiosques (stands) de ferme et de l’autocueillette, suivie de la vente dans les marchés publics.

La superficie de culture en serre s’accroît en réponse à la demande de légumes à longueur d’année

La demande de légumes frais tout au long de l’année a continué de stimuler la croissance du secteur des légumes de serre. La superficie totale consacrée à la production de légumes de serre a augmenté de 22,5 % entre 2011 et 2016, passant de 135,1 millions de pieds carrés à 165,4 millions de pieds carrés. Les données de l’Enquête annuelle sur les cultures de serre, les pépinières et les gazonnières confirment la croissance de la production de légumes de serre; de 2011 à 2016, la production de concombres de serre (en livres) a augmenté de 16,7 %, et la production de poivrons de serre (en livres) s’est accrue de 50,7 % (tableau CANSIM 001-0006, consulté le 10 mai 2017).

La superficie consacrée à la production de fleurs de serre a diminué de 7,7 %, notamment en Ontario et au Québec. Ces provinces ont affiché un repli de respectivement 2,9 millions de pieds carrés et 2,7 millions de pieds carrés. L’augmentation du nombre de fleurs importées au Canada en provenance de pays comme la Colombie et l’Équateur a contribué au recul de la production de fleurs au Canada, la valeur des fleurs importées de ces pays s’accroissant entre 2011 et 2016. De ce fait, on observe au Canada une transition de la production de fleurs de serre vers la production de légumes de serre.

Au cours des 50 dernières années, la superficie moyenne totale consacrée à la culture sous serre par exploitation agricole a presque quadruplé, passant de plus de 15 000 pieds carrés à un peu moins de 58 000 pieds carrés. La superficie consacrée à la production de fleurs et de légumes de serre est demeurée surtout concentrée en Ontario (60,4 %), en Colombie-Britannique (21,1 %) et au Québec (10,0 %). La superficie consacrée aux légumes de serre représentait près du double de la superficie consacrée aux fleurs de serre 165,4 millions de pieds carrés par rapport à 85,4 millions de pieds carrés. Depuis 1996, la superficie consacrée aux légumes de serre a plus que triplé, augmentant de 265,2 %. La superficie consacrée aux fleurs de serre a continué de diminuer après avoir atteint un sommet de 99,9 millions de pieds carrés en 2006 (graphique 2).

Graphique 2 Superficie consacrée aux légumes de serre et aux fleurs de serre, Canada, 1996 à 2016

Tableau de données du graphique 2
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Légumes de serre et Fleurs de serre, calculées selon pieds carrés
unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Légumes de serre Fleurs de serre
pieds carrés
1996 45 296 753 74 322 552
2001 83 249 743 91 015 688
2006 113 820 183 99 870 247
2011 135 062 457 92 503 592
2016 165 427 933 85 377 294

Près d’une serre sur trois au Canada a déclaré avoir employé une technologie d’automatisation des serres. Les serres ayant déclaré y avoir recours avaient des installations qui étaient, en moyenne, plus de neuf fois plus grandes que celles des serres n’utilisant pas ce type de technologie (un peu plus de 152 400 pieds carrés par rapport à un peu plus de 16 600 pieds carrés). Le recours à une technologie d’automatisation des serres est un exemple des diverses méthodes novatrices utilisées par les exploitations de ce type. Les systèmes d’irrigation, le chauffage solaire et les chaudières à bois sont d’autres moyens utilisés pour réduire les coûts d’exploitation et permettre aux serres de fonctionner de façon plus efficace.

Les exploitations apicoles bourdonnent d’activité dans les provinces des Prairies

Les exploitants ont déclaré 772 652 colonies d’abeilles destinées à la production de miel ou à la pollinisation en 2016, ce qui représente une hausse de 37,7 % depuis le Recensement de 2011. Les deux tiers des colonies d’abeilles déclarées sont situées dans les provinces des Prairies (tableau 4). Bien que les abeilles soient principalement destinées à la production de miel, elles servent aussi à polliniser les cultures, comme celles des petits fruits, des légumes et du canola hybride. La demande de miel et de services de pollinisation a mené à une augmentation du nombre de colonies d’abeilles par rapport à 2011. L’hiver doux de 2015-2016 a fait en sorte d’atténuer la perte de colonies durant la période d’hivernage.

Le nombre d’exploitations ayant déclaré des colonies d’abeilles destinées à la production de miel ou à la pollinisation a augmenté de 48,9 % depuis 2011. Parmi les exploitations ayant déclaré des abeilles, 14,9 % (celles qui ont déclaré plus de 100 colonies) représentaient 92,7 % des colonies d’abeilles au Canada.

L’utilisation de la vente directe aux consommateurs a été déclarée par 62,8 % des exploitations apicoles. La méthode la plus utilisée était la vente à la ferme, notamment au moyen de kiosques (stands) de ferme.

Tableau 4
Nombre et pourcentage d’exploitations agricoles ayant déclaré des abeilles destinées à la production de miel ou à la pollinisation, ainsi que nombre et pourcentage de colonies d’abeilles, selon la province, Canada, 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Nombre et pourcentage d’exploitations agricoles ayant déclaré des abeilles destinées à la production de miel ou à la pollinisation. Les données sont présentées selon Province (titres de rangée) et Exploitations agricoles ayant déclaré des abeilles et Colonies, calculées selon nombre et pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Province Exploitations agricoles ayant déclaré des abeilles Colonies
nombre pourcentageTableau 4 Note 1 nombre pourcentageTableau 4 Note 1
Terre-Neuve-et-Labrador 8 0,2 355 0,0
Île-du-Prince-Édouard 36 0,7 5 735 0,7
Nouvelle-Écosse 168 3,4 22 118 2,9
Nouveau-Brunswick 116 2,4 26 618 3,4
Québec 519 10,7 63 752 8,3
Ontario 1 504 30,9 86 083 11,1
Manitoba 394 8,1 107 857 14,0
Saskatchewan 374 7,7 101 543 13,1
Alberta 708 14,5 304 846 39,5
Colombie-Britannique 1 044 21,4 53 745 7,0
Canada 4 871 100,0 772 652 100,0

Le nombre de gallons d’insectes pollinisateurs, comme les mégachiles, a augmenté de 4,9 % en 2016, atteignant 372 474 gallons au Canada. Les mégachiles servent principalement à la pollinisation de la luzerne et du canola hybride. C’est pourquoi l’Alberta (53,7 %), la Saskatchewan (26,3 %) et le Manitoba (15,9 %) représentaient ensemble 95,8 % du nombre total de gallons d’insectes pollinisateurs déclarés au Canada. L’augmentation du nombre d’abeilles et d’insectes pollinisateurs coïncidait avec une hausse de 6,9 % de la superficie totale des terres en culture enregistrée au Canada, avec une croissance notable dans les provinces des Prairies.

Le Québec se démarque au chapitre des produits de l’érable

Le nombre d’entailles d’érable au Canada a augmenté de 5,8 % depuis le Recensement de 2011, atteignant 47,0 millions d’entailles. Le Québec a continué de dominer au chapitre des produits de l’érable, étant à l’origine de 90,5 % de la production totale au pays en 2016. L’utilisation de l’osmose inverse, de tubulures sous vide et de systèmes de surveillance fonctionnant à l’énergie solaire sont des exemples d’innovations visant à accroître l’efficacité de l’acériculture.

Le Canada compte le nombre le plus élevé d’entailles d’érable au monde, soit 47,0 millions d’entailles. Viennent ensuite les États-Unis, qui ont enregistré au total 11,4 millions d’entailles dans le cadre de leur plus récent Recensement de l’agriculture mené en 2012. Une grande partie du sirop d’érable et du sucre d’érable produits au Canada est exportée à l’échelle mondiale. À mesure que la production de sirop d’érable a continué de croître, les exportations de sirop et de sucre d’érable ont aussi augmenté (graphique 3). Au cours des 20 dernières années, le nombre d’entailles d’érable a crû de 104,1 %, tandis que le nombre de kilogrammes de sirop et de sucre d’érable exporté a plus que doublé, ayant augmenté de 119,9 %.

Graphique 3 Nombre total d’entailles d’érable et exportations totales de sirop et de sucre d’érable, Canada, 1996 à 2016

Tableau de données du graphique 3
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Entailles d’érable et Exportations de sirop et de sucre d’érable, calculées selon nombre d'entailles et exportations en kilogrammes unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Entailles d’érable Exportations de sirop et de sucre d’érable
nombre d'entailles exportations en kilogrammes
1996 23 026 708 20 501 671
2001 33 680 376 27 710 685
2006 38 075 953 35 963 909
2011 44 440 024 33 574 632
2016 46 995 360 45 092 196

La superficie consacrée à la culture des champignons diminue

La superficie totale consacrée aux champignons au Canada s’est chiffrée à 6,1 millions de pieds carrés en 2016, ce qui représente une baisse de 18,6 % par rapport à 2011. Cette diminution de superficie peut être attribuée, en partie, aux contraintes sur le plan de la main-d’œuvre dans l’industrie.

Malgré le recul de la superficie consacrée à la culture des champignons, la valeur totale des champignons a augmenté, passant d’un peu plus de 2 900 $ la tonne en 2011 à plus de 3 500 $ la tonne en 2015 (tableau CANSIM 001-0012, consulté le 13 avril 2017). L’exportation de diverses variétés de champignons vers l’Asie a contribué à stimuler le marché des champignons.

L’Ontario a continué de représenter la plus grande proportion de la superficie nationale consacrée aux champignons, celle-ci s’élevant à 3,2 millions de pieds carrés, tandis qu’une superficie de 2,3 millions de pieds carrés a été enregistrée en Colombie-Britannique. Ensemble, ces deux provinces rapportaient 89,9 % de la superficie canadienne totale consacrée aux champignons.

La perte de popularité des logements individuels non attenants entraîne le recul des industries des gazonnières et des pépinières

La superficie totale des gazonnières au Canada a diminué de 10,6 % depuis 2011, s’établissant à 56 719 acres en 2016. Au cours de la même période, la superficie totale des pépinières au Canada a baissé de 17,8 % pour se fixer à 49 073 acres.

Le gazon et les produits de pépinière étant utilisés à des fins d’aménagement paysager, ils sont associés au secteur du logement. Le mouvement d’abandon des logements individuels non attenants pour des logements multiples comme les maisons en rangée, les logements jumelés et les logements en copropriété a contribué à faire baisser la demande de gazon et de produits de pépinière. Dans le cas des logements multiples, la superficie au sol du bâtiment est généralement plus grande que celle des logements individuels, ce qui laisse moins d’espace sur le terrain pour l’aménagement paysager. Bien que la popularité accrue des logements multiples ait mené à une hausse globale de 3,6 % du nombre de nouveaux logements mis en chantier entre 2011 et 2016, la transition observée sur le plan des types de logements a entraîné une diminution de la superficie des cours, ce qui a eu une incidence sur la demande de gazon et de produits de pépinière (tableau CANSIM 027-0001, consulté le 13 avril 2017). La tendance à délaisser les cours paysagées pour des cours aménagées à l’aide de matériaux inertes (patios, rocailles, aménagements aquatiques, etc.) a aussi eu une incidence sur la production de gazon et de produits de pépinière.

Graphique 4 Superficie consacrée aux gazonnières et pépinières et nombre total de nouveaux logements mis en chantier, avec les logements individuels et les logements multiples, Canada, 1996 à 2016

Tableau de données du graphique 4
Tableau de données du graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 4. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Gazonnières, Pépinières, Total, Logements individuels et Logements multiples, calculées selon acres et nombre de nouveaux logements mis en chantier unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Gazonnières Pépinières Total Logements individuels Logements multiples
acres nombre de nouveaux logements mis en chantier
1996 54 274 53 180 101 804 58 279 43 525
2001 55 517 56 281 142 280 78 228 64 052
2006 69 090 61 659 195 030 94 110 100 920
2011 63 467 59 666 174 344 67 089 107 255
2016 56 719 49 073 180 642 60 549 120 093

On passe du pin au plastique

L’industrie des arbres de Noël est demeurée en difficulté, les consommateurs délaissant les arbres de Noël fraîchement coupés pour des arbres artificiels. En 2016, la valeur des arbres de Noël artificiels importés au Canada s’établissait à 60,9 millions de dollars, ce qui représente une hausse de 29,3 % par rapport à 2011, alors que la valeur des importations totales d’arbres de Noël artificiels se chiffrait à 47,1 millions de dollars (Statistique Canada, 2017. Totalisation spéciale, fondée sur la base de données World Trade Atlas, site consulté le 13 avril 2017). La superficie totale consacrée à la culture d’arbres de Noël au Canada a diminué de 11 188 acres depuis 2011 pour se fixer à 58 780 acres en 2016. Le Québec est demeuré le plus grand producteur d’arbres de Noël au pays, étant à l’origine de 34,7 % de la production totale du Canada, bien qu’il ait vu baisser de 229 acres la superficie qui était consacrée à cette culture. La Nouvelle-Écosse occupait toujours le deuxième rang, sa part de la production nationale étant de 26,0 %.

Début de la zone de texte

Note aux lecteurs

En 2016, les arbres de semis cultivés uniquement pour le reboisement ont été exclus du Recensement de l’agriculture à des fins d’harmonisation avec la méthodologie de classification des industries. Il s’agit d’un changement apporté au Recensement de l’agriculture, car, contrairement aux données de 2016, les données des années de recensement précédentes comprenaient les arbres de semis utilisés pour le reboisement. La diminution de la superficie des pépinières est attribuable en partie à ce changement. Si la même définition et les mêmes concepts avaient été conservés pour 2016, on observerait tout de même une diminution de la superficie des pépinières, mais celle-ci serait moins marquée.

Fin de la zone de texte

Références

USDA (United States Department of Agriculture). 2012 Census of Agriculture – State Data: Table 37: Maple Syrup: 2012 and 2007 (Recensement de l’agriculture de 2012 – données d’état : tableau 37 : sirop d’érable : 2012 et 2007). (consulté le  13 avril 2017).

OPVG (Ontario Processing Vegetable Growers). 2017. Tableau de données sur les contrats concernant le maïs sucré destiné à la transformation en Ontario. (consulté le 13 avril 2017).

Date de modification :