Données sur les exploitations et les exploitants agricoles
Un portrait des exploitations agricoles au XXIe siècle
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Bien que l’exploitant agricole moderne vive peut-être encore sur les lieux de son exploitation agricole, l’agriculture a évolué en un choix de carrière novateur qui exige une connaissance de la gestion des affaires, de la technologie et des sciences agricoles.
En raison de la concurrence et de l’apport de la technologie, le nombre d’exploitations agricoles canadiennes diminue, et celles qui restent sont plus grandes et à fortes intensités de capital.
Le Recensement de l’agriculture de 2016 a permis de dénombrer 193 492 exploitations agricoles, ce qui représente une baisse de 5,9 % par rapport à 2011, ainsi que 271 935 exploitants agricoles, soit un repli de 7,5 %.
Même s’il y a moins d’exploitants et d’exploitations agricoles, ces dernières s’agrandissent et utilisent une plus grande superficie des terres agricoles canadiennes disponibles pour produire des cultures. La superficie des terres en culture a augmenté de 6,9 % par rapport à 2011, atteignant 93,4 millions d’acres en 2016.
Les exploitants agricoles canadiens d’aujourd’hui
Les exploitants agricoles canadiens vieillissent, même s’il y en a davantage qui sont âgés de moins de 35 ans
L’âge moyen des exploitants agricoles canadiens a augmenté, passant de 54,0 en 2011 à 55,0 ans en 2016, ceux âgés de 55 à 59 ans représentant la plus grande proportion d’exploitants agricoles (graphique 1). Toutefois, même si le nombre total d’exploitants agricoles a diminué, le nombre d’exploitants de moins de 35 ans a augmenté de 3,0 % de 2011 à 2016. Il s’agit de la première hausse observée dans ce groupe d’âge depuis le Recensement de l’agriculture de 1991.
Tableau de données du graphique 1
Groupe d'âge | 2011 | 2016 |
---|---|---|
nombre d’exploitants agricoles | ||
Moins de 25 ans | 3 595 | 3 385 |
25 à 29 ans | 7 555 | 8 170 |
30 à 34 ans | 12 970 | 13 295 |
35 à 39 ans | 17 195 | 17 000 |
40 à 44 ans | 24 115 | 18 970 |
45 à 49 ans | 38 570 | 24 460 |
50 à 54 ans | 48 015 | 38 410 |
55 à 59 ans | 44 585 | 44 655 |
60 à 64 ans | 35 355 | 37 435 |
65 à 69 ans | 25 930 | 27 375 |
70 à 74 ans | 17 090 | 18 685 |
75 ans ou plus | 18 960 | 20 100 |
Source : Recensement de l'agriculture (3438). |
Les jeunes exploitants agricoles sont plus susceptibles de louer des terres
En 2016, la valeur moyenne des terres et des bâtiments s’établissait à 2 696 $ l’acre, ce qui représente une hausse de 38,8 % (en dollars constants de 2016) par rapport à 2011. Ce montant ne cesse d’augmenter et peut constituer un obstacle au démarrage ou à l’expansion d’une exploitation agricole. En 2016, la majorité des terres agricoles appartenaient à ceux qui les exploitaient, mais cela représente une plus faible proportion de l’ensemble des terres agricoles par rapport à celle enregistrée en 2006 (graphique 2).
Au fil du temps, les exploitants agricoles ont accru la superficie de leur exploitation agricole en utilisant des terres qui ne leur appartiennent pas, et ce, en louant les terres des autres, en exploitant des terres en métayage et en louant des terres auprès de gouvernements. Le démarrage ou l’expansion d’une exploitation agricole requiert un investissement important, et choisir de louer des terres peut offrir aux exploitants agricoles une façon plus souple et moins exigeante en capital pour établir leur exploitation.
En incluant les terres louées auprès d’autres exploitants agricoles ou de propriétaires non exploitants, la superficie totale louée à d’autres s’établissait à 40,0 millions d’acres en 2016. Parmi les exploitations agricoles dont tous les exploitants étaient âgés de moins de 35 ans, 50,6 % louaient des terres appartenant à d’autres, alors que c’était le cas de 35,1 % de l’ensemble des exploitations agricoles. Dans les exploitations utilisant uniquement des terres louées, l’âge moyen des exploitants agricoles atteignait 46,0 ans, soit 9 ans de moins que la moyenne d’âge nationale.
L’exploitation de terres en métayage est un autre moyen pour les exploitants agricoles d’acquérir des terres; en 2016, une superficie totale de 4,5 millions d’acres était exploitée de cette façon. Celle-ci permet au propriétaire foncier et à l’exploitant agricole de partager les risques et les gains relatifs aux cultures récoltées sur la terre.
Certains exploitants agricoles choisissent de louer des terres auprès de gouvernements. Les terres de la Couronne sont souvent utilisées pour faire paître des animaux. Dans certaines provinces, comme la Colombie-Britannique et l’Alberta, la location des terres de la Couronne peut être payée en fonction du nombre d’animaux que l’exploitant a l’intention de faire paître plutôt que selon un nombre d’acres précis. En 2016, la superficie totale des terres louées auprès de gouvernements se chiffrait à 21,2 millions d’acres.
Les exploitants agricoles plus âgés bénéficient des actifs accumulés au cours de leur carrière
La superficie totale des terres louées à d’autres au Canada s’est accrue de 0,4 % par rapport à 2011, pour atteindre 8,2 millions d’acres en 2016. Les exploitants agricoles de 70 ans et plus étaient plus susceptibles que les exploitants plus jeunes de louer une partie de leurs terres agricoles à d’autres.
Dans les exploitations agricoles où tous les exploitants avaient 70 ans et plus, 23,2 % louaient une partie de leurs terres à d’autres. Les exploitants agricoles plus âgés louent des terres agricoles à d’autres pour arrondir leur revenu ou réduire leur production durant leur transition vers la retraite.
Tableau de données du graphique 2
Année | Superficie possédée | Superficie louée | Superficie louée des gouvernements | Tout autre mode d’occupation |
---|---|---|---|---|
acres | ||||
2006 | 110 335 994 | 34 088 894 | 23 595 246 | 7 394 726 |
2011 | 103 450 739 | 36 832 880 | 22 081 725 | 5 980 524 |
2016 | 99 631 167 | 40 076 220 | 21 209 165 | 6 030 669 |
Source : Recensement de l’agriculture (3438). |
La proportion d’exploitants agricoles de sexe féminin continue de croître
En 2016, on dénombrait 271 935 exploitants agricoles, dont près des trois quarts (71,3 %) étaient des hommes. Toutefois, la proportion d’exploitantes agricoles a augmenté, passant de 27,4 % en 2011 à 28,7 % en 2016, poursuivant une tendance à long terme amorcée en 1991, alors que les femmes représentaient 25,7 % des exploitants agricoles.
De 2011 à 2016, la proportion d’exploitations agricoles étant uniquement exploitées par des hommes a diminué, passant de 61,4 % à 60,1 %, alors que celle des exploitations agricoles étant uniquement exploitées par des femmes est passée de 5,6 % à 7,2 %. Il s’agit d’une augmentation par rapport à 1991, alors que 64,7 % des exploitations comptaient seulement des exploitants de sexe masculin et que 3,9 % comportaient seulement des exploitantes. En 2016, 32,7 % des exploitations agricoles étaient composées d’au moins un exploitant de chacun des deux sexes, ce qui représente une hausse par rapport à la proportion de 31,4 % observée en 1991.
Les exploitations agricoles composées d’exploitants de plusieurs groupes d’âge étaient les plus susceptibles de compter au moins un exploitant de chacun des deux sexes (67,5 %), alors que c’était le cas de moins du quart (23,5 %) des exploitations agricoles lorsque tous les exploitants avaient moins de 35 ans (tableau 1).
Groupe d'âge | Hommes seulement | Femmes seulement | Hommes et femmes | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Nombre d'exploitations agricoles | Pourcentage du nombre d'exploitations agricolesTableau 1 Note 1 | Nombre d'exploitations agricoles | Pourcentage du nombre d'exploitations agricolesTableau 1 Note 1 | Nombre d'exploitations agricoles | Pourcentage du nombre d'exploitations agricolesTableau 1 Note 1 | |
Tous moins de 35 ans | 8 734 | 68,3 | 1 045 | 8,2 | 3 001 | 23,5 |
Tous entre 35 et 54 ans | 37 562 | 62,8 | 4 442 | 7,4 | 17 816 | 29,8 |
Tous entre 55 et 69 ans | 43 765 | 64,6 | 5 432 | 8,0 | 18 499 | 27,3 |
Tous 70 ans et plus | 17 217 | 71,1 | 2 634 | 10,9 | 4 374 | 18,1 |
Âges mixtes | 8 979 | 31,0 | 450 | 1,6 | 19 542 | 67,5 |
|
Même si le groupe d’âge des moins de 35 ans est encore majoritairement composé d’exploitants de sexe masculin, le nombre d’exploitations agricoles comptant seulement des femmes de moins de 35 ans croît plus rapidement que le nombre d’exploitations agricoles exploitées uniquement par des hommes de moins de 35 ans. Le nombre d’exploitations comptant seulement des hommes de moins de 35 ans a augmenté de 24,4 % par rapport à 2011 pour atteindre 8 734 en 2016, tandis que le nombre d’exploitations comptant uniquement des femmes de moins de 35 ans a crû de 113,3 % pour s’établir à 1 045. Ces données révèlent que les exploitants et les exploitantes prennent la relève à la tête de l’exploitation agricole de leurs homologues plus âgés qui partent à la retraite.
Les exploitations agricoles gérées exclusivement par des exploitants de l’un des deux sexes présentaient des différences au chapitre de leur type de production (graphique 3). Les exploitations produisant des pommes de terre étaient les plus susceptibles de comporter uniquement des exploitants (72,2 %), alors que les exploitations d’élevage de chevaux et d’autres équidés étaient les plus susceptibles de compter seulement des exploitantes (19,1 %). Le type d’exploitation agricole comportant la plus grande proportion d’exploitation comptant au moins un homme et une femme était les fermes d’élevage de chèvres (50,5 %).
Tableau de données du graphique 3
Type d'exploitation agricole | Hommes seulement | Femmes seulement | Hommes et femmes |
---|---|---|---|
pourcentage d'exploitations agricoles | |||
Produits laitiers | 54,9 | 2,2 | 42,9 |
Bovins de boucherie | 59,6 | 6,3 | 34,1 |
Pommes de terre | 72,2 | 5,2 | 22,6 |
Élevage de chevaux | 36,6 | 19,1 | 44,2 |
Élevage de chèvres | 34,4 | 15,1 | 50,5 |
Culture mixte de fruits et de légumes | 38,2 | 16,1 | 45,7 |
Note : En raison de l’arrondissement, la somme des pourcentages peut ne pas correspondre à 100 %. Source : Recensement de l'agriculture (3438). |
Le profil de travail des exploitants agricoles
La diversité au chapitre du type et de la taille des exploitations agricoles offre un éventail d’options aux exploitants pour ce qui est de travailler sur la ferme et hors ferme. Les innovations technologiques ont permis aux exploitants agricoles de faire croître leur exploitation sans pour autant augmenter de façon proportionnelle le nombre d’heures travaillées sur la ferme. La taille moyenne de l’exploitation ainsi que les revenus agricoles bruts ont augmenté entre les deux derniers recensements.
En 2010, 40,1 % des exploitants travaillaient plus de 40 heures par semaine sur la ferme, alors que 31,5 % y consacraient moins de 20 heures par semaine. En comparaison, 37,5 % des exploitants agricoles travaillaient plus de 40 heures par semaine sur la ferme en 2015, tandis que 32,7 % y consacraient moins de 20 heures par semaine. En 2015, ces proportions variaient selon le groupe d’âge, 41,1 % des exploitants agricoles de moins de 35 ans travaillant plus de 40 heures par semaine sur la ferme, comparativement à 28,3 % des exploitants agricoles de 70 ans et plus.
Non seulement le nombre d’exploitants agricoles travaillant plus de 40 heures par semaine sur la ferme a diminué, mais la proportion d’exploitants agricoles travaillant hors ferme a reculé, passant de 46,9 % à 44,4 %. En 2015, ces proportions variaient aussi selon le groupe d’âge, 58,2 % des exploitants agricoles de moins de 35 ans travaillant hors ferme, comparativement à 14,6 % des exploitants agricoles de 70 ans et plus.
Le nombre d’heures travaillées est relatif aux revenus agricoles bruts
Le nombre d’heures travaillées à la ferme par les exploitants agricoles était également lié aux revenus agricoles bruts (graphique 4). Dans les exploitations agricoles ayant déclaré des revenus agricoles bruts de 1 million de dollars et plus en 2015, 73,2 % des exploitants travaillaient plus de 40 heures par semaine à la ferme, tandis que 19,1 % travaillaient hors ferme.
Dans les exploitations agricoles ayant déclaré des revenus de moins de 10 000 $ en 2015, 9,8 % des exploitants travaillaient plus de 40 heures par semaine à la ferme, alors que 60,7 % travaillaient hors ferme. Certains exploitants avaient une exploitation agricole ainsi qu’un emploi à plein temps ou à temps partiel, ou encore pratiquaient l’agriculture à temps partiel ou sur une base saisonnière.
Tableau de données du graphique 4
Revenus agricoles bruts | Plus de 40 heures | 30 à 40 heures | 20 à 29 heures | Moins de 20 heures |
---|---|---|---|---|
pourcentage d'exploitants agricoles | ||||
1 $ à 9 999 $ | 9,8 | 9,3 | 18,6 | 62,3 |
10 000 $ à 24 999 $ | 16,1 | 13,8 | 21,2 | 48,9 |
25 000 $ à 49 999 $ | 21,9 | 16,9 | 21,4 | 39,8 |
50 000 $ à 99 999 $ | 31,5 | 18,3 | 18,9 | 31,2 |
100 000 $ à 249 999 $ | 47,0 | 17,0 | 14,6 | 21,4 |
250 000 $ à 499 999 $ | 61,5 | 14,4 | 9,9 | 14,2 |
500 000 $ à 999 999 $ | 67,2 | 12,8 | 8,1 | 11,9 |
1 000 000 $ et plus | 73,2 | 10,7 | 6,8 | 9,3 |
Note : En raison de l’arrondissement, la somme des pourcentages peut ne pas correspondre à 100 %. Source : Recensement de l'agriculture (3438). |
Le nombre d’heures travaillées à la ferme et hors ferme varie selon le type d’exploitation agricole
Les deux types d’exploitations agricoles affichant le plus grand écart au chapitre des heures travaillées étaient, d’une part, les fermes d’élevage de bovins laitiers et de production laitière et, d’autre part, celles produisant du sirop d’érable et d’autres produits de l’érable.
Les bovins laitiers nécessitent des soins quotidiens toute l’année, et les exploitants de fermes laitières pratiquent habituellement aussi des activités de culture saisonnière. Dans les exploitations d’élevage de bovins laitiers et de production laitière, 76,5 % des exploitants agricoles travaillaient plus de 40 heures par semaine à la ferme, alors que 9,9 % y consacraient moins de 20 heures par semaine. Comme ils consacraient plus d’heures au travail à la ferme, ces exploitants agricoles étaient également moins susceptibles de travailler hors ferme (15,0 %).
À l’inverse, la saison de production des produits de l’érable est courte, mais intensive. Dans les exploitations productrices de sirop d’érable et d’autres produits de l’érable, 15,9 % des exploitants agricoles y travaillaient plus de 40 heures par semaine, tandis que 56,0 % y consacraient moins de 20 heures par semaine. En outre, ces exploitants agricoles étaient plus susceptibles de travailler hors ferme (52,8 %).
Il y a moins d’employés agricoles, mais ils sont plus nombreux à travailler toute l’année
Diverses options s’offrent aux exploitants agricoles sur le plan du travail à accomplir dans leur exploitation. Outre la possibilité d’accomplir le travail eux-mêmes, ils peuvent engager des entrepreneurs, embaucher des employés ou investir dans l’automatisation afin de remplacer une partie de leur main-d’œuvre agricole.
En 2015, le nombre total d’employés agricoles était en baisse de 5,8 % par rapport à 2010. Une transition a eu lieu, les exploitants agricoles délaissant les employés saisonniers et temporaires pour embaucher des employés à l’année, que ce soit à plein temps ou à temps partiel.
Dans les secteurs assujettis à la gestion de l’offre, les exploitants agricoles consacraient de plus longues heures de travail à leur exploitation et embauchaient plus d’employés que dans les autres secteurs. Alors que les exploitations agricoles assujetties à la gestion de l’offre représentaient 7,9 % des exploitations agricoles en 2016, elles ont employé 14,3 % des employés agricoles enregistrés en 2015.
Les exploitations générant des revenus agricoles bruts élevés représentaient une plus faible proportion d’exploitations agricoles, mais elles employaient une proportion plus importante d’employés. En 2015, près de la moitié (46,8 %) des employés travaillaient dans des exploitations agricoles générant des revenus de 1 million de dollars et plus, alors que ces exploitations représentaient 7,6 % des exploitations agricoles.
Les exploitations agricoles canadiennes et leur production
La superficie agricole totale est en baisse, mais la superficie totale des terres en culture atteint un niveau record
En 2016, on dénombrait 193 492 exploitations agricoles occupant 158,7 millions d’acres, et la taille moyenne d’une exploitation agricole s’établissait à 820 acres. En 1971, on comptait 366 110 exploitations agricoles occupant 169,7 millions d’acres, la taille moyenne d’une exploitation agricole atteignant 463 acres. De 1971 à 2016, le nombre d’exploitations agricoles au Canada a diminué de 47,1 %, alors que la superficie agricole totale a reculé de 6,4 % (graphique 5).
Malgré la diminution de la superficie agricole totale, la superficie totale des terres en culture a augmenté, passant de 68,8 millions d’acres en 1971 à 93,4 millions d’acres en 2016. Il s’agit de la plus vaste superficie de terres en culture jamais enregistrée dans le cadre du Recensement de l’agriculture.
Le nombre moyen d’acres de terres en culture par exploitation agricole s’est accru, passant de 425 en 2011 à 483 en 2016, les terres en culture occupant 58,8 % de la superficie agricole totale en 2016. Par ailleurs, la superficie totale utilisée pour le pâturage (naturel ou ensemencé) a baissé de 4,4 %, certains exploitants agricoles étant passés de l’élevage de bétail à la production de cultures.
Tableau de données du graphique 5
Année | Superficie agricole totale | Superficie des terres en culture | Nombre d'exploitations agricoles |
---|---|---|---|
acres | nombre d'exploitations agricoles | ||
1971 | 169 664 166 | 68 765 273 | 366 110 |
1976 | 169 082 181 | 70 038 204 | 338 552 |
1981 | 162 815 073 | 76 518 197 | 318 361 |
1986 | 167 601 113 | 81 992 625 | 293 089 |
1991 | 167 423 057 | 82 799 535 | 280 043 |
1996 | 168 167 475 | 86 286 078 | 276 548 |
2001 | 166 802 197 | 89 934 387 | 246 923 |
2006 | 167 010 491 | 88 741 106 | 229 373 |
2011 | 160 155 748 | 87 352 431 | 205 730 |
2016 | 158 723 092 | 93 382 638 | 193 492 |
Sources : Tableaux CANSIM 004-0002, 004-0203 et 004-0204. |
On a recours aux technologies et à diverses pratiques agricoles pour optimiser l’utilisation des terres
L’augmentation de la superficie des terres en culture s’explique en partie par la tendance à délaisser la mise en jachère en faveur de la production de cultures. La mise en jachère est une pratique qui consiste à laisser la terre au repos pour conserver l’humidité et les nutriments du sol ainsi que lutter contre les mauvaises herbes.
Grâce aux innovations en matière de génétique végétale, d’engrais, de technologie d’ensemencement et de variations de la composition des cultures, il est devenu moins nécessaire de recourir à la mise en jachère. Depuis 2011, la superficie des terres en jachère a diminué de 57,1 %.
Le fait que les terres en jachère entraînent des dépenses sans générer de revenus est un autre facteur important. Il est donc plus rentable pour les exploitants agricoles de trouver des solutions de rechange qui leur permettent de produire des cultures sur leurs terres chaque année.
Le recours accru aux technologies d’ensemencement sans travail du sol a grandement contribué à la réduction de la superficie des terres en jachère. La culture sans travail du sol permet de conserver le chaume de la culture précédente pour retenir la neige de l’hiver, améliorer la structure du sol et réduire les pertes d’humidité pendant l’ensemencement. De 2011 à 2016, la superficie totale des terres ensemencées au moyen d’une technologie sans travail du sol s’est accrue de 16,8 % pour se chiffrer à 48,2 millions d’acres.
Les tendances qui se dégagent des données du Recensement de l’agriculture rendent compte de l’évolution des pratiques agricoles, mais elles peuvent aussi être influencées par les conditions météorologiques. En 2011, le Manitoba et la Saskatchewan étaient touchés par d’importantes inondations au moment de la collecte des données du Recensement de l’agriculture. Une partie de la hausse de la superficie des terres en culture observée dans ces régions entre 2011 et 2016 est attribuable à la remise en production de certaines cultures.
Portrait des secteurs agricoles
Les exploitations productrices d’oléagineux et de céréales représentaient la plus grande proportion d’exploitations agricoles canadiennes, ce qui s’explique en partie par les vastes terres arables situées dans les provinces des Prairies (graphique 6). En 2016, le nombre d’exploitations productrices d’oléagineux et de céréales a augmenté, passant de 61 692 à 63 628, ce qui représente 32,9 % de l’ensemble des exploitations agricoles au Canada. Il s’agit d’une hausse par rapport à 2011, lorsqu’elles constituaient 30,0 % de l’ensemble des exploitations agricoles.
Les exploitations d’élevage de bovins de boucherie et les parcs d’engraissement, dont le nombre a atteint 36 013 en 2016, étaient le deuxième type d’exploitation agricole en importance (18,6 %) malgré un recul de 3,7 % par rapport à 2011.
Tableau de données du graphique 6
Type d’exploitation agricole | Nombre d’exploitations agricoles |
---|---|
Oléagineux et céréales | 63 628 |
Bovins de boucherie | 36 013 |
Autres cultures | 32 462 |
Autres types d’élevage | 19 792 |
Produits laitiers | 10 525 |
Fruits et noix | 7 845 |
Serre et pépinière | 6 449 |
Légumes et melons | 5 514 |
Volailles et œufs | 4 903 |
Porcs | 3 305 |
Moutons et chèvres | 3 056 |
Source: Tableau CANSIM 004-0200. |
Les exploitations d’élevage de moutons et de chèvres ont affiché la plus importante variation en pourcentage entre 2011 et 2016, enregistrant un recul de 22,1 %. Cette baisse était en partie attribuable à leur faible rentabilité. En 2010, pour chaque dollar de revenus agricoles bruts généré par une exploitation d’élevage de moutons et de chèvres, des dépenses moyennes de 1,01 $ ont été engagées, ce qui représente un ratio des dépenses aux revenus de 1,01. Bien que ce ratio se soit amélioré, s’établissant à 0,96 en 2015, il s’agit de la plus faible marge bénéficiaire de tous les types d’exploitations agricoles au Canada. En revanche, pour chaque dollar de revenus agricoles bruts généré par une exploitation productrice de lait et de produits laitiers en 2015, des dépenses moyennes de 0,77 $ ont été engagées.
L’agriculture en tant qu’entreprise
Par le passé, l’image que l’on avait de l’exploitation agricole canadienne moyenne était celle d’une petite ferme familiale produisant un ou plusieurs produits. Au fil du temps, cette image a évolué. La plupart des exploitations agricoles sont encore des entreprises individuelles ou familiales, mais le nombre d’exploitations agricoles constituées en société ne cesse de croître.
La structure des exploitations agricoles en tant qu’entreprises
La forme juridique des exploitations agricoles a évolué avec les années. En 1971, 97,6 % des exploitations étaient des entreprises individuelles (à propriétaire unique) ou des sociétés de personnes. En revanche, les entreprises constituées en société, qu’elles soient familiales ou non familiales, représentaient 2,2 % des exploitations agricoles. En 2016, les fermes individuelles et les sociétés de personnes (avec ou sans contrat écrit) constituaient 74,6 % des exploitations agricoles, tandis que la proportion des exploitations constituées en société a augmenté pour se chiffrer à 25,1 %.
Les exploitants agricoles ont délaissé les fermes individuelles et les sociétés de personnes pour constituer leur exploitation en société, ce qui offre à certains des avantages commerciaux et juridiques, surtout à mesure que la taille et la complexité des exploitations s’accroissent (graphique 7). Bon nombre de ces exploitations agricoles sont encore gérées par des familles. Ainsi, en 2016, 22,5 % des exploitations agricoles étaient des entreprises familiales constituées en société, tandis que 2,7 % étaient des entreprises non familiales constituées en société.
Tableau de données du graphique 7
Année | Ferme individuelle (à propriétaire unique) | Société de personnes (avec ou sans contrat écrit) | Société de personnes sans contrat écrit | Société de personnes avec contrat écrit | Compagnie (corporation) familiale | Compagnie (corporation) non familiale |
---|---|---|---|---|---|---|
pourcentage | ||||||
1971 | 91,8 | 5,7 | Note ..: indisponible pour une période de référence précise | Note ..: indisponible pour une période de référence précise | 1,9 | 0,2 |
1976 | 92,0 | 3,5 | Note ..: indisponible pour une période de référence précise | Note ..: indisponible pour une période de référence précise | 3,5 | 0,6 |
1981 | 86,6 | Note ..: indisponible pour une période de référence précise | 5,7 | 3,6 | 3,4 | 0,4 |
1986 | 82,2 | Note ..: indisponible pour une période de référence précise | 7,6 | 4,1 | 5,1 | 0,4 |
1991 | 63,5 | Note ..: indisponible pour une période de référence précise | 20,7 | 7,2 | 6,9 | 1,4 |
1996 | 60,8 | Note ..: indisponible pour une période de référence précise | 20,0 | 7,0 | 9,8 | 2,0 |
2001 | 57,9 | Note ..: indisponible pour une période de référence précise | 21,9 | 6,5 | 11,7 | 1,7 |
2006 | 57,1 | Note ..: indisponible pour une période de référence précise | 21,1 | 5,6 | 14,1 | 1,9 |
2011 | 55,4 | Note ..: indisponible pour une période de référence précise | 19,3 | 5,2 | 17,4 | 2,4 |
2016 | 51,7 | Note ..: indisponible pour une période de référence précise | 17,4 | 5,4 | 22,5 | 2,7 |
.. indisponible pour une période de référence précise Note : En raison de l’arrondissement, la somme des pourcentages peut ne pas correspondre à 100 %. Source : Recensement de l'agriculture (3438). |
Transmission de l’exploitation agricole
En 2016, un nouveau module portant sur les plans de relève écrits a été ajouté au Recensement de l’agriculture. Les données révèlent que 8,4 % des exploitations agricoles avaient un plan de relève écrit. Cette proportion variait selon le type d’exploitation, 5,7 % des fermes individuelles et des sociétés de personnes ayant un plan de relève écrit, comparativement à 16,3 % des entreprises familiales et non familiales constituées en société.
Début de la zone de texte
Un plan de relève est un plan que les principaux exploitants d’une exploitation agricole dressent par écrit en vue de transférer la propriété, la main-d’œuvre et le contrôle de l’exploitation à une autre personne.
Fin de la zone de texte
Les exploitations agricoles assujetties à la gestion de l’offre montraient une proportion d'exploitations agricoles ayant un plan de relève écrit supérieure à celui des autres types d’exploitations agricoles (graphique 8). Les exploitations d’élevage de bovins laitiers et de production laitière (18,6 %) étaient les plus susceptibles d’avoir un plan de relève, suivies des exploitations d’élevage de volailles et de production d’œufs (12,9 %). Les exploitations agricoles assujetties à la gestion de l’offre sont généralement à plus forte intensité de capital en raison de la valeur du quota de production et de l’infrastructure requise, ce qui contribue à faire en sorte que la proportion d’exploitations ayant un plan de relève écrit supérieure à celui des autres types d’exploitations agricoles.
Tableau de données du graphique 8
Type d’exploitation agricole | Pourcentage |
---|---|
Produits laitiers | 18,6 |
Volailles et œufs | 12,9 |
Porcs | 12,6 |
Oléagineux et céréales | 10,4 |
Légumes et melons | 8,2 |
Fruits et noix | 7,7 |
Serre et pépinière | 7,2 |
Bovins de boucherie | 6,1 |
Autres cultures | 5,6 |
Autres types d’élevage | 4,7 |
Moutons et chèvres | 4,3 |
Source : Recensement de l'agriculture (3438). |
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