Publications
Projections de la population et des ménages autochtones au Canada, 2011 à 2036
- 91-552-X
- Page principale
- Remerciements
- Faits saillants
- Introduction
- Concepts
- Population de base et modèle de projection
- Hypothèses et scénarios de projection
- Mises en garde
- Analyse des résultats – population
- Analyse des résultats – ménages
- Conclusion
- Bibliographie
- Annexe tableaux de données
- Glossaire
- Renseignements supplémentaires
- Version PDF
Introduction
Consulter la version la plus récente.
Information archivée dans le Web
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
Sur plusieurs plans, la démographie des populations autochtones au Canada se distingue grandement de celle des populations non autochtones. Les données recueillies au cours des dernières décennies montrent que les populations autochtones au Canada sont significativement plus jeunes, sont proportionnellement moins nombreuses à résider dans une grande région métropolitaine, et présentent une croissance démographique plus soutenue, notamment (Statistique Canada 2008; 2013). En ce sens, elles présentent plusieurs similitudes avec celles d’autres pays tels que les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande (Australian Bureau of Statistics 2001; 2012; 2012-2; Norris et al. 2012).
Malgré ces traits généraux, les populations autochtones au Canada ne constituent pas un bloc monolithique et les principaux facteurs de leur accroissement varient d’un groupe à l’autre. Chez les Indiens inscrits et les Inuits, les deux groupes d’identité autochtone les plus jeunes selon l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011, c’est la fécondité qui est de loin le principal facteur d’accroissement de ces populations. L’accroissement de la population indienne inscrite est aussi influencé, dans une certaine mesure et de façon assez irrégulière, par des changements législatifs ou des accords négociés donnant le droit à certaines personnes d’être inscrites au Registre des Indiens. Par exemple, entre 2006 et 2011, il y a eu la Loi sur l’équité entre les sexes relativement à l’inscription au Registre des Indiens (loi C-3), qui a permis à un certain nombre de personnes non inscrites auparavant d’être inscrites au Registre des Indiens.
Chez les Indiens non inscrits et les Métis, c’est plutôt la mobilité ethnique intragénérationnelle, c’est-à-dire le phénomène par lequel certaines personnes changent leur identité autochtone auto-déclarée au fil du temps, qui explique en grande partie leur accroissement au cours des dernières années. Les données les plus récentes montrent toutefois que, contrairement à ce qui a été observé entre 1996 et 2006, la mobilité ethnique observée entre 2006 et 2011 se distingue en étant désormais plus favorable au groupe des Premières Nations qu’aux Métis.
Compte tenu des changements démographiques survenus entre 2006 et 2011, de la disponibilité de nouvelles sources de données, notamment les données de l’ENM de 2011, et de l’utilité de données prospectives pour l’administration de programmes et le développement de politiques relatives aux Autochtones, Statistique Canada a développé, avec l’appui financier d’Affaires autochtones et Développement du Nord Canada (AADNC), un nouvel ensemble de projections démographiques des populations autochtones en utilisant, pour une deuxième fois dans ce contexte, son modèle de projection par microsimulation Demosim. Ainsi, ces projections bénéficient des avantages de la microsimulation tels que la possibilité de projeter de manière cohérente et simultanée les populations autochtones et non autochtones, de tenir compte d’un nombre élevé de caractéristiques des individus qui influencent leurs comportements démographiques comme la scolarité et l’état matrimonial, et de modéliser de façon explicite et cohérente les changements de déclaration du groupe autochtone au cours de la vie.
Ce nouvel ensemble de projections se distingue cependant en plusieurs points des Projections de la population selon l’identité autochtone au Canada, 2006 à 2031 diffusées en 2011. D’abord, il s’agit de la première fois que Demosim sert pour la publication de projections de la population indienne inscrite au Canada. Cette population a été intégrée comme catégorie à l’identité autochtone qui, dans ce rapport, comprend les catégories suivantes, conformément à la classification utilisée par AADNC : Indiens inscrits, Indiens non inscrits, Métis, Inuits, autres Autochtones et non-AutochtonesNote 1. Ces projections ont l’avantage de tenir compte de l’accord reconnaissant la Première Nation Qalipu Mi’kmaq, de la Loi sur l’équité entre les sexes relativement à l’inscription au Registre des Indiens (loi C-3) et des modifications de 1985 à la Loi sur les Indiens (loi C-31), qui octroient chacun le droit à certaines personnes d’être inscrites au Registre des Indiens. Elles tiennent aussi compte de la catégorie d’inscription dans la transmission intergénérationnelle du statut d’Indien inscrit aux nouveau-nés. Enfin, cette nouvelle édition des projections comprend une composante ménages, qui ne faisait pas partie de l’édition précédente. Cette nouvelle composante a été développée afin de répondre à des besoins de données distincts, notamment en matière de politiques publiques touchant les logementsNote 2 où résident les Autochtones.
Ce rapport est structuré en six grandes sections. La première section présente quelques concepts relatifs aux populations autochtones qui ont été retenus dans le cadre de ces projections. La deuxième donne un très bref aperçu de la population de base et du modèle de projections utilisés. Une description des hypothèses et des scénarios développés est présentée à la troisième section alors que certaines mises en garde quant à l’utilisation de ces projections sont mises en exergue à la quatrième section. Les résultats des projections de la population autochtone sont présentés à la cinquième section. La dernière section présente les résultats des projections des ménages autochtones.
Il est à noter que le présent rapport trouve son complément méthodologique dans un autre rapport intitulé Demosim : un aperçu des méthodes et sources de données. Le lecteur y trouvera une description du fonctionnement général de Demosim ainsi qu’une présentation des sources de données et méthodes ayant servi à la préparation de la population de base, et des multiples composantes sous-jacentes aux projections qui sont l’objet du présent rapport.
Notes
- Date de modification :