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Constats généraux du rapport
Quelques mesures objectives de la vitalité
Utilisation des langues dans les activités quotidiennes
Langue et utilisation des services de santé
Fréquentation scolaire des enfants
Appartenance identitaire et vitalité subjective
L'Enquête sur la vitalité des minorités de langue officielle : la suite

Le but du présent rapport était de mettre en lumière quelques-uns des principaux résultats tirés de l'Enquête sur la vitalité des minorités de langue officielle (EVMLO). Il visait également à présenter un certain nombre d'éléments qu'englobe, directement ou indirectement, la notion de vitalité. Cette dernière se réfère à des dimensions multiples dont seulement une partie a été abordée dans le cadre de l'enquête.

Parmi la panoplie de thèmes qui auraient pu faire l'objet d'une analyse, le présent rapport en a abordé quatre : l'appartenance identitaire et la vitalité subjective, l'utilisation des langues dans les activités quotidiennes, l'accès et l'utilisation des soins de santé dans la langue de la minorité et, enfin, la fréquentation scolaire des enfants dont l'un des parents appartient à la minorité de langue officielle. Ils ont été choisis en raison de l'importance que leur accordent les chercheurs, les décideurs de même que les membres des communautés minoritaires de langue officielle, et parce qu'ils sont susceptibles de pouvoir expliquer ou d'influencer le devenir de ces communautés.

Les résultats tirés du premier thème sont d'un intérêt particulier. C'est en effet la première fois qu'une enquête de Statistique Canada recueille de l'information sur des perceptions ou des évaluations subjectives relativement à la situation des minorités de langue officielle. Le second et le troisième thème sont également de première importance compte tenu du fait qu'on dispose maintenant d'une information détaillée sur l'utilisation des langues dans un grand nombre de domaines sociaux associés à la sphère publique. Les données sur la langue d'usage publique viennent ainsi enrichir celles déjà disponibles dans le recensement canadien.

Enfin, l'information portant sur le thème de la fréquentation scolaire revêt également un grand intérêt dans la mesure où la scolarisation des jeunes dans la langue de la minorité est considérée par plusieurs comme la pierre angulaire de l'avenir des communautés de langue officielle en situation minoritaire. Pour la première fois, on dispose d'une information très riche sur les caractéristiques des enfants qui fréquentent les écoles de la minorité et dont le parent appartient à la minorité de langue officielle.

Constats généraux du rapport

Le présent rapport met en lumière des résultats portant sur au moins deux dimensions de la vitalité des communautés de langue officielle : une dimension objective et une dimension subjective. Nous débuterons par la première.

Quelques mesures objectives de la vitalité

Les résultats de l'enquête viennent enrichir l'information disponible dans le recensement puisque celle-ci comprend notamment des données sur la langue principale des individus, soit la langue dans laquelle ils sont le plus à l'aise. La langue principale joue un rôle pivot : elle découle des comportements langagiers et aussi les oriente.

Les résultats de l'enquête ont révélé que parmi les adultes de langue française qui ont déclaré parler l'anglais le plus souvent au foyer (soit 38 %), près des trois-quarts d'entre eux indiquent être plus à l'aise en anglais qu'en français et un autre 16 % indiquent être aussi à l'aise dans une langue que dans l'autre.

En outre, les données de l'enquête indiquent que les adultes de langue maternelle française âgés de 25 à 44 ans, donc principalement ceux en âge d'avoir de jeunes enfants, qui vivent au sein d'un couple exogame français-anglais et qui déclarent parler l'anglais le plus souvent à la maison sont proportionnellement très peu nombreux à avoir commencé à utiliser cette langue au moment de former une union exogame. De fait, 70 % d'entre eux ont déclaré avoir commencé à parler l'anglais le plus souvent à la maison avant l'âge de 20 ans, dont 48 % avant l'âge de 13 ans, c.-à-d. avant d'entrer à l'école secondaire.

Comme nombre de résultats d'études antérieures, ceux de l'enquête mettent en évidence l'influence du milieu sur les comportements langagiers et sur les perceptions en matière de vitalité des communautés de langue officielle en situation minoritaire. Ainsi, les résultats de l'enquête donnent à penser que la composition linguistique du lieu de résidence influe de façon importante sur la langue dans laquelle les individus déclarent être le plus à l'aise. Par exemple, on y apprend que près de 60 % des adultes de langue française qui résident dans des municipalités où ils forment moins de 10 % de la population, soit 45 % d'entre eux, déclarent être plus à l'aise en anglais qu'en français. Dans les municipalités où ils forment plus de 70 % de la population, soit 18 % d'entre eux, 91 % des adultes de langue française déclarent avoir le français comme langue principale. Dans le cas des adultes de langue anglaise au Québec, la langue principale est un élément d'analyse moins pertinent du fait que la quasi-totalité d'entre eux déclarent avoir l'anglais comme seule langue principale.

Utilisation des langues dans les activités quotidiennes

Ces éléments permettent de comprendre une bonne partie des comportements linguistiques mesurés dans l'enquête. Alors qu'au Québec, la très forte majorité des adultes de langue anglaise âgés de 18 ans ou plus ont cette langue comme langue principale, à l'extérieur du Québec, l'exposition de plusieurs adultes de langue française à l'anglais dès leur tout jeune âge vient moduler les comportements linguistiques tant au foyer qu'à l'extérieur de celui-ci. Bien que les jeunes de langue anglaise du Québec soient également exposés au français, notamment par l'intermédiaire des programmes d'immersion en français, cette influence semble peu jouer sur la langue dans laquelle ils estiment être le plus à l'aise.

À l'extérieur du Québec, le rapport montre que la prédominance du français dans les activités quotidiennes n'est une réalité que dans certaines régions du Nouveau-Brunswick et de l'Ontario, pour la plupart limitrophes du Québec. Dans l'ensemble des provinces et des territoires à l'extérieur du Québec, 23 % des adultes de langue française y utilisent le français de façon prépondérante dans leurs activités quotidiennes. Cette proportion atteint 42 % lorsqu'on tient compte de ceux qui déclarent utiliser le français à égalité avec l'anglais. Bien entendu, dans toutes les provinces et les territoires, ceux qui déclarent être plus à l'aise en français qu'en anglais y font une plus grande utilisation du français que de l'anglais. De plus, on observe que, en général, plus le poids relatif des personnes de langue française est élevé au sein de la municipalité de résidence, plus forte sera l'utilisation du français à la maison, avec les amis, au sein des réseaux immédiats, au travail, dans les contacts avec les différentes institutions qui fournissent des services, de même que dans l'écoute et la lecture des médias.

Au Québec, les résultats de l'enquête montrent très clairement la forte utilisation de l'anglais au quotidien chez les adultes de langue anglaise. Alors que près des deux tiers d'entre eux déclarent faire une utilisation prépondérante de l'anglais dans leurs activités quotidiennes, cette proportion atteint 85 % lorsqu'on tient compte de ceux qui déclarent utiliser l'anglais et le français à égalité. De plus, les résultats de l'enquête montrent qu'au Québec l'utilisation de l'anglais par les adultes de langue anglaise est, en général, moins tributaire de leur poids relatif au sein de leur municipalité de résidence que ce qu'on observe à l'égard du français par les adultes de langue française à l'extérieur de cette province. Même lorsqu'ils ne forment qu'entre 10 % et 30 % de la population au sein de leur municipalité de résidence, 60 % des adultes de langue anglaise utilisent l'anglais de façon prépondérante dans leurs activités quotidiennes.

Langue et utilisation des services de santé

L'information sur l'utilisation des services de santé permet de brosser un portrait analogue. Chez les minorités de langue française, huit adultes sur 10 déclarent avoir un médecin de famille. Parmi ceux qui l'ont consulté au cours des douze mois précédant l'enquête, 35 % ont déclaré avoir utilisé le français de façon prépondérante avec celui-ci. À l'extérieur du Nouveau-Brunswick, cette proportion atteint 47 % chez ceux dont le français est la langue principale. On observe des proportions similaires pour ce qui est de l'utilisation des services d'une infirmière ou des autres professionnels consultés dans les autres endroits habituellement fréquentés pour obtenir des soins (hôpitaux, CLSC, cliniques, etc.).

Au Québec, les résultats de l'enquête révèlent que parmi les quelque 80 % d'adultes de langue anglaise qui ont déclaré avoir un médecin de famille, 72 % d'entre eux ont indiqué utiliser uniquement la langue de la minorité lors des visites chez ce médecin. Les proportions étaient cependant plus faibles (environ 50 %) lors des contacts avec une infirmière ou avec les autres professionnels de la santé consultés.

L'enquête apporte une dimension importante à l'étude des facteurs susceptibles d'influencer l'obtention de services de santé dans la langue de la minorité : la dimension subjective. Ainsi, au Québec, parmi les adultes à qui la question a été posée, près de 75 % des adultes de langue anglaise ont déclaré qu'il jugeaient «très important» ou « important » d'obtenir des services de santé en anglais. Parmi les adultes de langue française à l'extérieur du Québec, cette proportion atteint 53 %. Toutefois, chez les adultes de langue française qui ont le français comme langue principale, 80 % accordent de l'importance au fait de recevoir des services de santé en français.

Fréquentation scolaire des enfants

L'information recueillie sur la fréquentation scolaire des enfants est particulièrement importante dans la mesure où elle procure un portrait de l'orientation linguistique probable des générations plus jeunes.

L'enquête révèle que parmi les enfants dont au moins l'un des parents est de langue française, 49 % fréquentent une école primaire ou secondaire de langue française alors qu'un autre 15 % de ces enfants sont exposés à l'enseignement en français par l'intermédiaire d'un programme d'immersion dans cette langue. Parmi les enfants de parents ayants droit, ces proportions atteignent 52 % et 15 %, respectivement.

La langue maternelle des parents influe sur le choix de l'école. La très forte majorité (88 %) des enfants dont les parents forment un couple endogame français fréquentent l'école française comparativement à seulement 34 % des enfants dont les parents forment un couple exogame français-anglais. Dans ce dernier cas, la langue maternelle du conjoint a toutefois une influence assez limitée quant on sait qu'une proportion importante des parents de langue maternelle française avait déjà adopté l'anglais comme langue d'usage au foyer avant l'âge adulte.

La langue principale du parent de langue française permet de jeter un autre éclairage sur le choix de la langue de l'école. À l'extérieur du Québec, 41 % des enfants ont au moins un parent ayant le français comme langue principale. Parmi ces enfants, 80 % fréquentent l'école française et 7 % sont inscrits à l'école anglaise dans un programme d'immersion en français. À l'inverse, les parents répondants de 41 % des enfants ont l'anglais comme langue principale. Parmi ces enfants, 21 % fréquentent une école française et 18 % sont inscrits à l'école anglaise dans un programme d'immersion en français.

Notons enfin que les parents de 35 % des enfants inscrits dans un programme d'immersion en français ont indiqué qu'ils auraient préféré que leur enfant soit inscrit à l'école de la minorité. Cette proportion atteint 42 % chez les enfants inscrits dans un programme d'enseignement régulier en anglais. La proximité ou la disponibilité de l'école, de même que la qualité du programme d'enseignement, expliquent en partie pourquoi l'enfant ne fréquente pas une école de la minorité.

Au Québec, près de la moitié (49 %) des enfants dont au moins l'un des parents est de langue anglaise sont inscrits dans une école primaire ou secondaire de langue anglaise. Parmi les enfants dont au moins l'un des parents de langue anglaise a fréquenté l'école primaire en anglais, 64 % fréquentaient l'école anglaise au moment de l'enquête, comparativement à 31 % qui fréquentaient l'école française.

Bien que le critère de la langue maternelle du parent ne s'applique pas au Québec comme condition d'admissibilité des enfants à l'école anglaise, notons que chez les enfants vivant au sein d'un couple endogame anglais, près de 80 % fréquentent l'école anglaise. Chez ceux dont le parent de langue maternelle anglaise forme une union exogame anglaise-française, seulement 37 % fréquentent l'école anglaise. Enfin, les résultats de l'enquête révèlent que parmi les quelque 87 000 enfants inscrits dans des écoles de langue anglaise, environ la moitié sont inscrits dans un programme d'immersion en français.

Appartenance identitaire et vitalité subjective

La dimension subjective de la vitalité examinée dans le présent rapport révèle un portrait des plus intéressants dans la mesure où certains des résultats portant sur les perceptions contrastent de façon marquée avec ceux portant sur les comportements langagiers.

Au Québec, bien qu'un adulte de langue anglaise sur deux déclare s'identifier principalement au groupe anglophone, c'est tout de même 40 % des adultes qui déclarent s'identifier tant au groupe anglophone qu'au groupe francophone. À l'extérieur du Québec, 34 % des adultes de langue française déclarent s'identifier principalement au groupe francophone et près d'un adulte sur deux déclare s'identifier tant aux francophones qu'aux anglophones.

À l'extérieur du Québec, 78 % des adultes de langue française indiquent qu'il est « très important » ou « important » pour eux de pouvoir utiliser le français dans leur vie de tous les jours, un constat qui tranche nettement avec le fait que près de 4 personnes sur 10 déclarent avoir l'anglais comme langue principale ou que très peu d'adultes de langue française déclarent utiliser surtout le français dans le cadre de leurs activités quotidiennes (23 %). Au Québec, 87 % des adultes ont mentionné accorder de l'importance au fait de pouvoir utiliser l'anglais dans leur vie de tous les jours.

En dépit du fait que le français soit peu présent dans les activités quotidiennes de nombreux adultes de langue française, une très forte proportion d'entre eux déclarent accorder de l'importance au fait que les droits linguistiques soient respectés dans leur province et que les services du gouvernement fédéral soient offerts dans la langue officielle minoritaire. On observe des proportions analogues au Québec, quoiqu'un peu plus élevés.

Ces résultats sur le thème que nous avons nommé l'appartenance identitaire et qui témoignent d'un fort sentiment d'appartenance et d'attachement à la langue et au groupe minoritaire nous amènent enfin à celui des perceptions subjectives sur la vitalité des communautés de langue officielle en situation minoritaire.

Les adultes de langue anglaise au Québec semblent afficher des perceptions moins optimistes que celles des adultes de langue française à l'extérieur de cette province. Ainsi, alors que 26 % des seconds déclarent que la présence du français s'est accrue dans leur municipalité depuis dix ans, cette proportion atteint 19 % au Québec parmi les adultes de langue anglaise. En outre, chez ces derniers, 35 % déclarent que la présence de l'anglais y a diminué, comparativement à 20 % des adultes de langue française relativement au français. On a observé des résultats quasi similaires quant à la présence future de la langue minoritaire au cours des dix prochaines années.

Enfin, bien que nous ayions observé que les adultes de langue anglaise du Québec font une forte utilisation de l'anglais dans leurs activités quotidiennes, 42 % d'entre eux déclarent que la vitalité de la communauté anglophone est forte ou très forte dans leur municipalité, alors que plus d'un adulte sur quatre déclare que cette vitalité est faible ou très faible. Par comparaison, à l'extérieur du Québec, la proportion des adultes qui déclarent que la vitalité de la communauté francophone de leur municipalité est forte ou très forte atteint 41 % comparativement à 31 % qui déclarent que cette vitalité est faible ou très faible.

L'Enquête sur la vitalité des minorités de langue officielle : la suite

Le présent rapport n'a effleuré qu'une partie des thématiques et des problématiques portant sur les minorités de langue officielle. Parmi celles qui nécessitent un examen approfondi, on peut mentionner, notamment, celle qui touche à la petite enfance et au développement de l'éveil à l'écrit dans la langue de la minorité, aux trajectoires linguistiques de l'enfance à la vie adulte, à la dynamique linguistique entre les membres du ménage au foyer, aux pratiques linguistiques au travail, à la mobilité, à l'immigration, aux divers thèmes liés à la population active, et bien d'autres encore.

Des analyses plus poussées pourraient permettre, par exemple, de comprendre les facteurs qui modulent l'utilisation de la langue minoritaire au foyer. Dans les cas où elle n'est pas utilisée, il faut donc chercher à comprendre quels sont les principaux facteurs qui font qu'il en est ainsi. Compte tenu de l'importance de l'exogamie dans plusieurs familles, quel genre d'utilisation de la langue minoritaire prévaut au sein de ces familles? Dans quelle mesure la connaissance de la langue minoritaire par le conjoint issu du groupe majoritaire influence-t-elle l'utilisation de la langue minoritaire au foyer? À quel point, lorsque la langue majoritaire domine au foyer, la langue officielle minoritaire est-elle néanmoins parlée par l'un des parents avec les enfants? L'utilisation de la langue au foyer devrait, en principe, être liée à sa valorisation, à l'importance perçue que ses enfants la parlent et à la vitalité ethnolinguistique subjective des répondants.

L'intérêt porté au thème de la petite enfance devrait également susciter des analyses à l'aide des données de l'EVMLO. Cet intérêt réside principalement dans le fait que les choix des parents concernant la transmission ou la non-transmission de la langue et de la culture minoritaire aura une influence indéniable sur l'évolution et l'avenir des communautés de langue officielle.

Les choix que font les parents touchent non seulement la transmission intergénérationnelle, mais influencent également les pratiques langagières des enfants dès la petite enfance et leur rétention de la langue. Par exemple, dans quelle mesure les parents issus des minorités de langue officielle (MLO) choisissent-ils de proposer à leurs enfants la langue et la culture minoritaires, que ce soit par l'utilisation de la langue au foyer (langue parlée, l'écoute de la télévision), le développement de l'éveil à l'écrit en français (la lecture avec ou sans les parents), la participation à des activités dans la langue minoritaire à l'extérieur du foyer, la fréquentation de garderies ou de Centres de la petite enfance? Hormis la région ou la province, qu'est-ce qui distingue les familles où les enfants se voient transmettre l'héritage linguistique et culturel de la communauté minoritaire de celles où ce n'est pas le cas?

Ce qui se passe au foyer, en matière de choix linguistiques, lorsque les parents ont de jeunes enfants, serait donc déterminant sur la participation des plus jeunes à la communauté linguistique minoritaire.

Des analyses plus poussées sur le thème de la fréquentation scolaire devraient permettre de répondre aux questions suivantes. Quel lien peut-on établir entre le type d'école fréquentée et la présence de la langue minoritaire au foyer? Quel lien peut-on établir entre ces choix scolaires et le sentiment d'appartenance à la MLO ou avec la vitalité subjective concernant la MLO? Le cas des couples exogames est certainement le plus intéressant, parce que très répandu à l'extérieur du Nouveau-Brunswick. Alors, qu'est-ce qui distingue les couples exogames qui choisissent d'envoyer leur enfant dans les écoles de la minorité de ceux qui choisissent les écoles de la majorité (avec ou sans immersion)? En outre, il serait utile d'en savoir plus sur le lien entre le profil des parents (linguistique et identitaire) et les choix qu'ils font pour leurs enfants.

Cette enquête se révèle donc un outil unique pour mieux comprendre la situation des minorités de langue officielle. Malgré ses limites, elle offre un grand potentiel d'analyse. Les initiatives de recherche auxquelles elle invite sont donc multiples, et il reste à souhaiter que celles-ci permettent d'enrichir les résultats de nombreux travaux déjà réalisés sur ce vaste sujet.