Estimations démographiques annuelles : Canada, provinces et territoires, 2021
Analyse : Population totale
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Début de la boîte de texteLes estimations diffusées dans cette publication sont fondées sur les comptes du Recensement de 2016, rajustés pour le sous-dénombrement net du recensement et les réserves indiennes partiellement dénombrées, auxquels est ajoutée l’estimation de l’accroissement démographique pour la période allant du 10 mai 2016 à la date de l’estimation. L’analyse de cette publication porte sur des données provisoires. Comme ces données seront révisées au cours des prochaines années, il est possible que certaines tendances illustrées dans cette publication changent à la suite de ces révisions. Une certaine prudence est donc de mise dans l’interprétation de cette publication.
Les analyses dans le présent document mettent l’accent sur la période allant du 1er juillet 2020 au 30 juin 2021. Les estimations de certaines composantes ont été ajustées afin de prendre en considération l’effet de la pandémie mondiale de COVID-19 sur la population du Canada.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la façon dont la COVID-19 a été prise en compte dans les estimations de la population, veuillez consulter le Supplément technique : Production des estimations démographiques du deuxième trimestre de 2020 dans le contexte de la COVID-19.
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Cette section présente les estimations de la population pour le Canada, les provinces et les territoires au 1er juillet 2021, et une analyse succincte des différentes composantes de l’accroissement démographique entre le 1er juillet 2020 et le 1er juillet 2021.
La population canadienne a atteint 38,2 millions de personnes
Au 1er juillet 2021, la population du Canada était estimée à 38 246 108, en hausse de 208 904 par rapport au 1er juillet 2020 (+0,5 %). Cette croissance est inférieure à celle observée au cours des dernières années, où le taux d’accroissement démographique était de 1,4 % en 2018-2019 et de 1,2 % en 2019-2020. La croissance ralentie observée en 2020-2021 a été attribuable aux répercussions de la pandémie de COVID-19, étant donné le nombre accru de décès et les restrictions imposées aux frontières internationales qui ont entraîné une réduction significative de la migration internationale.
Ralentissement record de la croissance démographique en temps de paix
Avant cette année, le troisième trimestre de 2019 avait affiché la croissance la plus élevée (+210 169, +0,6 %) jamais enregistrée au cours d’un troisième trimestre depuis le début de la période couverte par le système actuel de comptabilité démographique (juillet 1971). À l’inverse, le troisième trimestre de 2020 a connu la croissance la plus faible jamais enregistrée au cours d’un trimestre, affichant une réduction de la population pour la première fois depuis au moins 1971 (-4 190, -0,0 %).
Contrairement à 2019-2020 où seuls les derniers mois ont été affectés par la mortalité liée à la COVID-19 et les répercussions des restrictions mises en place aux frontières internationales, la pandémie en cours a affecté la totalité de 2020-2021. Avec la migration internationale réduite et les décès supplémentaires, la population du Canada n’a augmenté que de 208 904 (+0,5 %) personnes en 2020-2021. Il s’agit de la plus faible croissance observée depuis 1944-1945 et du plus faible taux de croissance depuis 1915-1916, deux périodes pendant lesquelles le Canada était en guerre. Le deuxième semestre de 2020 a été particulièrement touché, la population ayant augmenté de seulement 31 668 entre juillet et décembre. Les premier et deuxième trimestres de 2021 ont montré des signes de reprise, la population ayant augmenté de 177 236 entre janvier et juin 2021. Bien qu’il s’agisse d’une augmentation par rapport à la même période en 2020 (128 605), la croissance demeure inférieure aux niveaux observés en 2019 au cours de la même période (275 995) avant la pandémie.
Tableau de données du graphique 1.1
Année se terminant le 30 juin | Pourcentage |
---|---|
2001 | 1,09 |
2002 | 1,09 |
2003 | 0,90 |
2004 | 0,93 |
2005 | 0,94 |
2006 | 1,01 |
2007 | 0,97 |
2008 | 1,08 |
2009 | 1,14 |
2010 | 1,11 |
2011 | 0,98 |
2012 | 1,09 |
2013 | 1,06 |
2014 | 1,01 |
2015 | 0,75 |
2016 | 1,13 |
2017 | 1,20 |
2018 | 1,41 |
2019 | 1,44 |
2020 | 1,15 |
2021 | 0,55 |
Source : Statistique Canada, Centre de démographie. |
Les restrictions frontalières ont modifié les tendances de l’immigration
À la suite de la mise en œuvre des restrictions aux frontières internationales en mars 2020, les niveaux de migration internationaleNote ont considérablement diminué. La plupart de ces mesures sont restées en vigueur au cours de la période 2020-2021, ce qui a eu une incidence tant sur les immigrants que les résidents non permanents. En fait, l’augmentation de la population attribuable à la migration internationale en 2020-2021 était de 156 503, soit une réduction de deux tiers par rapport au sommet de 446 169 enregistré en 2018-2019, la dernière année non touchée par la pandémie.
Les tendances de migration ont changé au cours de l’année, le troisième trimestre de 2020 ayant enregistré des baisses de 27 841 du solde migratoire interprovincial, les baisses les plus importantes de tous les trimestresNote . La situation s’est améliorée au cours des trimestres suivants, le quatrième trimestre de 2020 et les premier et deuxième trimestres de 2021 ayant enregistré des hausses nettes de 33 143, de 76 117 et de 75 084, respectivement. Bien que les frontières aient été soumises aux mêmes restrictions, cette augmentation s’explique en partie par le plan d’immigration de 2021 et l’intention du gouvernement du Canada d’accorder « le statut permanent aux travailleurs temporaires et aux étudiants étrangers diplômés qui sont déjà au Canada et qui possèdent les compétences et l’expérience dont nous avons besoin pour lutter contre la pandémie et accélérer notre reprise économique ». Néanmoins, cette reprise n’est restée que partielle, le deuxième trimestre de 2021 ayant affiché des augmentations correspondant à environ la moitié des niveaux observés au même trimestre avant la pandémie (deuxième trimestre de 2019).
En examinant de plus près les composantes de la migration internationale, nous constatons que le nombre de nouveaux immigrants au Canada en 2020-2021 était de 226 203, en baisse par rapport au total de 284 157 de l’année précédente. Il faut remonter à 2002-2003 pour trouver un nombre d’immigrants (199 170) inférieur. L’admission des résidents non permanents a également été touchée, avec une perte nette de 42 884 en 2020-2021, soit la plus forte perte observée depuis 1992-1993 et nettement en deçà des gains de 76 349 enregistrées l’année précédente. En particulier, le troisième trimestre de 2020 a connu une perte nette de 66 762 résidents non permanents, la plus importante perte de tous les trimestres. Le nombre de résidents non permanents s’est redressé partiellement durant le reste de 2020-2021 pour afficher des augmentations de 14 760 et 12 559 au cours des premier et deuxième trimestres de 2021, respectivement. Cette reprise est principalement due à une augmentation du nombre de titulaires de permis de travail.
Les composantes de l’émigration ont également été inférieures en 2020-2021 par rapport à l’exercice précédent et les exercices précédant la pandémie. Il s’agit encore là des répercussions des restrictions frontalières attribuables à la COVID-19. Le nombre de citoyens canadiens ou d’immigrants qui ont quitté le Canada de façon permanente, les émigrants, était de 20 % inférieur en 2020-2021 à 29 677 qu’en 2019-2020 (en baisse par rapport à 36 899). Cette baisse était principalement attribuable aux niveaux d’émigration plus faibles observés au troisième et au quatrième trimestre de 2020, les niveaux observés au premier et au deuxième trimestre de 2021 étant revenus aux niveaux observés avant la pandémie. Le nombre d’émigrants de retour, c’est-à-dire les Canadiens revenant au Canada après avoir séjourné à l’étranger, a connu une baisse encore plus frappante, ayant passé de 54 524 en 2019-2020 à 8 256 en 2020-2021. Cependant, il est important de noter que les niveaux observés en 2019-2020 n’avaient jamais été aussi élevés, les niveaux enregistrés au premier et au deuxième trimestre de 2020 étant particulièrement élevés après que le gouvernement ait demandé aux Canadiens qui se trouvent à l’étranger de revenir au pays au début de la pandémie en mars de cette année. Cependant, la valeur observée en 2020-2021 demeure inférieure à celle de n’importe quelle année précédant la pandémie.
La migration internationale continue d’être le principal facteur de la croissance démographique
À l’échelle nationale, la croissance démographique est le résultat de deux facteurs : la migration internationale et l’accroissement naturel (les naissances moins les décès). Entre le 1er juillet 2020 et le 1er juillet 2021, 74,9 % de la croissance du Canada a été attribuable à la migration internationale, représentant une hausse nette de 156 503 personnes. Cette proportion est inférieure à celle observée l’année précédente (83,2 %), alors que la migration internationale a baissé de plus de 50 % (362 558 en 2019-2020). Cette différence est attribuée à l’autre facteur de la croissance démographique, l’accroissement naturel, qui connaît également une baisse en raison des 17 688 décèsNote attribués à la COVID-19 au cours de la même période et des 10 803 (-2,9 %) naissances de moins par rapport à l’année précédente. Le Canada a connu, en 2020-2021, un accroissement naturel de 52 401 personnes, représentant une baisse de 28,6 % par rapport à 2019-2020 (73 416) et accélérant la tendance à la baisse observée au cours de la dernière décennie en raison du vieillissement de la population.
Au total, 307 132 décès ont été enregistrés au Canada en 2020-2021, un nouveau sommet et une augmentation de 3,4 % par rapport à 2019-2020. On a observé, au quatrième trimestre de 2020 (81 860 décès), le nombre le plus élevé de décès pour tous les trimestres depuis au moins 1971, une hausse marquée par rapport au niveau enregistré au quatrième trimestre de 2019 (74 251 décès). Au cours de 2020-2021, la COVID-19 (17 688 décès) a été à l’origine de 5,8 % de l’ensemble des décès. En 2020-2021, il y a eu 359 533 naissances au Canada, une baisse par rapport à l’année précédente (370 336). L’incidence qu’a eue la pandémie sur cette baisse demeure incertaine puisque le nombre de naissances a suivi une tendance à la baisse depuis 2016-2017 (379 906). Bien que nous ayons observé une baisse du nombre de naissances entre juillet et décembre 2020 par rapport à l’année précédente (179 043 contre 190 475 pour la même période en 2019), le nombre de naissances pour la période de janvier à juin 2021 est semblable à ce qui été mesuré au cours de la même période en 2020 (180 490 et 179 861 respectivement). La période de janvier à juin 2021 revêt un intérêt particulier puisque les naissances ayant eu lieu au cours de cette période correspondent à des grossesses survenues entièrement pendant la pandémie et ne montrent pas la baisse que l’on a pu observer au cours de la période de 6 mois précédenteNote .
Tableau de données du graphique 1.2
Année se terminant le 30 juin | Accroissement naturel | Accroissement migratoire international | Accroissement démographique |
---|---|---|---|
nombre | |||
2001 | 107 993 | 236 700 | 335 172 |
2002 | 107 661 | 237 935 | 339 177 |
2003 | 106 618 | 183 749 | 283 949 |
2004 | 108 933 | 194 128 | 296 627 |
2005 | 109 364 | 200 154 | 303 098 |
2006 | 120 593 | 216 093 | 327 421 |
2007 | 127 091 | 219 749 | 317 851 |
2008 | 137 170 | 249 993 | 358 093 |
2009 | 141 582 | 269 184 | 381 777 |
2010 | 142 235 | 262 750 | 375 994 |
2011 | 131 456 | 230 981 | 334 439 |
2012 | 136 430 | 260 564 | 374 894 |
2013 | 129 951 | 260 820 | 368 732 |
2014 | 129 229 | 247 290 | 354 481 |
2015 | 117 154 | 170 354 | 265 473 |
2016 | 121 492 | 304 047 | 406 579 |
2017 | 105 643 | 330 106 | 435 749 |
2018 | 92 990 | 426 858 | 519 848 |
2019 | 89 977 | 446 169 | 536 146 |
2020 | 73 416 | 362 558 | 435 974 |
2021 | 52 401 | 156 503 | 208 904 |
Note : Jusqu'en 2016 inclusivement, l'accroissement démographique n'est pas égal à la somme de l'accroissement naturel et de l'accroissement migratoire international car l'écart résiduel doit également être considéré dans le calcul. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter la publication Méthodes d'estimation de la population et des familles à Statistique Canada, no 91-528-X au catalogue. Source : Statistique Canada, Centre de démographie. |
La croissance migratoire internationale était plus faible dans l’ensemble du Canada
Partout au Canada, chaque province et territoire a connu un accroissement démographique plus faible provenant de la migration internationale en 2020-2021 par rapport à l’année précédente (à l’exception du Yukon). Parmi les provinces les plus peuplées, la plus forte diminution de la migration internationale est survenue au Québec à 77,8 % (une baisse de 52 493), suivi de l’Alberta à 55,3 % (une baisse de 20 065), de l’Ontario à 54,3 % (une baisse de 92 333) et de la Colombie-Britannique à 49,7 % (une baisse de 21 323).
Les restrictions frontalières dans la plupart des provinces et territoires ont mené à une diminution du nombre de nouveaux immigrants et de résidents non permanents. Parmi les provinces, la plus forte baisse du nombre d’immigrants est survenue en Saskatchewan (-45,2 %), tandis que le Québec était la seule province où le nombre d’immigrants s’est maintenu à des niveaux semblables à ceux observés en 2019-2020 (+1,1 %). Cela est probablement dû au fait que le Québec avait déjà connu la baisse la plus importante en 2019-2020 (-25,8 %).
Au niveau provincial et territorial, seuls l’Île-du-Prince-Édouard (+914), le Nouveau-Brunswick (+1 395), le Manitoba (+252) et le Yukon (+126) ont enregistré des hausses nettes quant à leur nombre de résidents non permanents. Les restrictions frontalières rendant difficile l’entrée dans le pays pour les titulaires de permis de résidence non permanente depuis mars 2020, les provinces accueillant généralement le plus grand nombre de résidents non permanents ont enregistré les pertes les plus prononcées. L’Ontario a enregistré des pertes nettes de 18 168 résidents non permanents, comparativement à des augmentations de 71 709 en 2018-2019 avant la pandémie. De même, le Québec a enregistré des pertes de 14 917 résidents non permanents en 2020-2021, tandis que la Colombie-Britannique a perdu 7 031 résidents. Pour ces provinces, il faut remonter à près de trois décennies auparavant pour revoir pareilles pertes, et pour la Colombie-Britannique, à au moins 1971-1972.
Bien que les chiffres annuels sur la migration internationale montrent l’impact considérable de la pandémie sur la croissance démographique dans l’ensemble du pays, des signes de reprise se sont manifestés dans le premier semestre de 2021. L’ensemble des provinces et des territoires ont accueilli un plus grand nombre d’immigrants entre janvier et juin 2021 qu’ils ne l’ont fait entre juillet et décembre 2020. L’Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique ont même accueilli un nombre similaire d’immigrants au cours des premier et deuxième trimestres de 2021 qu’au cours des mêmes trimestres de 2019 avant la pandémie. Alors que le mouvement des résidents non permanents est resté limité, les premier et deuxième trimestres de 2021 ont connu des hausses nettes du nombre de résidents non permanents (+14 760 et +12 559, respectivement), après avoir connu des baisses au cours de tous les trimestres précédents depuis le début de la pandémie (deuxième trimestre de 2020). Parmi les provinces, seul le Québec (-2 302) a enregistré des pertes au cours du premier trimestre de 2021 tandis que l’Alberta (-1 060) était la seule province à avoir connu des pertes au deuxième trimestre.
La répartition géographique de la population du Canada en lente évolution
Au 1er juillet 2021, les quatre provinces les plus populeuses demeuraient : l’Ontario (14 826 276), le Québec (8 604 495), la Colombie-Britannique (5 214 805) et l’Alberta (4 442 879). Ensemble, on retrouve 86,5 % des Canadiens dans ces quatre provinces. L’Ontario à elle seule accueille 38,8 % de la population canadienne, un chiffre qui est demeuré relativement stable depuis deux décennies. Les provinces et territoires situés à l’ouest de l’Ontario représentaient 32,3 % de la population totale, devant les provinces à l’est de l’Ontario qui représentaient 28,9 % de la population. Les flux migratoires dans les provinces et territoires à l’ouest de l’Ontario ont généralement été positifs, les aidant à augmenter leur poids démographique pendant des décennies et à dépasser le poids démographique combiné des provinces à l’est de l’Ontario en 2007.
Tableau de données du graphique 1.3
Provinces et territoires | Proportion |
---|---|
Ont. | 38,8 % |
Qc | 22,5 % |
C.-B. | 13,6 % |
Alb. | 11,6 % |
Man. | 3,6 % |
Sask. | 3,1 % |
N.-É. | 2,6 % |
N.-B. | 2,1 % |
T.-N.-L. | 1,4 % |
Î.-P.-É. | 0,4 % |
T.N.-O. | 0,1 % |
Yn | 0,1 % |
Nt | 0,1 % |
Source : Statistique Canada, Centre de démographie. |
La croissance démographique montre des signes de reprise dans l’ensemble du pays dans la première moitié de 2021
À une exception près, toutes les provinces et tous les territoires ont connu un taux d’accroissement démographique inférieur en 2020-2021 qu’un an auparavant. La seule province faisant exception est Terre-Neuve-et-Labrador, dont le taux d’accroissement démographique a légèrement augmenté entre 2019-2020 et 2020-2021 (passant de -0,4 % à -0,2 %). À l’exception du Nunavut (+0,6 %), des Territoires du Nord-Ouest (+0,3 %) et de Terre-Neuve-et-Labrador (-0,2 %), il s’agissait de la deuxième année consécutive où l’ensemble des provinces et des territoires ont connu un recul de leur croissance démographique.
L’Ontario, le Québec et l’Alberta sont les provinces qui ont connu la plus forte baisse de leur croissance démographique. La population de l’Ontario a augmenté de 80 564 personnes (+0,5 %), soit 120 447 personnes de moins que l’année précédente et la croissance la plus faible en quatre décennies. La population du Québec a augmenté 26 195 personnes (+0,3 %), soit 48 622 de moins qu’en 2019-2020. Enfin, la population de l’Alberta a augmenté de 22 850 personnes (+0,5 %), soit 34 603 de moins que l’année précédente et la croissance la plus faible observée depuis 1987-1988. Combinées, les croissances plus faible observées dans ces trois provinces s’élève à 203 672 personnes de moins qu’en 2019-2020, ce qui représente 89,7 % de la réduction de la croissance pour l’ensemble du Canada.
Alors que les chiffres annuels indiquent une baisse générale de la croissance à travers le pays, la situation est différente entre le second semestre de 2020 (de juillet à décembre) et le début de 2021 (de janvier à juin). Comme observé au niveau national, les provinces ont gagné peu de personnes au cours du second semestre de 2020 (juillet à décembre), le Québec (1 070), l’Ontario (13 719) et la Colombie-Britannique (5 191) ayant connu une baisse de l’ordre de 87,7 % à 98,0 % de leur croissance démographique pour cette période par rapport à la même période en 2019. Les choses se sont considérablement améliorées au premier et au deuxième trimestre de 2021, toutes les provinces et tous les territoires ayant connues des hausses. Au cours des 6 premiers mois de 2021, le Québec et l’Ontario ont vu leur population s’accroître de 25 125 et 66 845 personnes respectivement, soit environ la moitié des augmentations observées pour la même période en 2019 avant la pandémie et plus que les hausses observées pour la même période en 2020. Les flux migratoires ont été favorables en Colombie-Britannique, se traduisant par une hausse de 50 886 personnes entre janvier et juin 2021, au-dessus des niveaux observés en 2019 (46 652).
Tableau de données du graphique 1.4
Provinces et territoires | 2019-2020 | 2020-2021 | 2019-2020 (Canada) | 2020-2021 (Canada) |
---|---|---|---|---|
pourcentage | ||||
T.-N.-L. | -0,4 | -0,2 | 1,2 | 0,5 |
Î.-P.-É. | 2,5 | 1,8 | 1,2 | 0,5 |
N.-É. | 1,2 | 1,0 | 1,2 | 0,5 |
N.-B. | 0,8 | 0,8 | 1,2 | 0,5 |
Qc | 0,9 | 0,3 | 1,2 | 0,5 |
Ont. | 1,4 | 0,5 | 1,2 | 0,5 |
Man. | 0,8 | 0,2 | 1,2 | 0,5 |
Sask. | 0,6 | 0,0 | 1,2 | 0,5 |
Alb. | 1,3 | 0,5 | 1,2 | 0,5 |
C.-B. | 1,2 | 1,1 | 1,2 | 0,5 |
Yn | 1,9 | 1,9 | 1,2 | 0,5 |
T.N.-O. | 0,7 | 0,3 | 1,2 | 0,5 |
Nt | 1,4 | 0,6 | 1,2 | 0,5 |
Source : Statistique Canada, Centre de démographie. |
La migration internationale continue d’être un important moteur de la croissance de la population dans les provinces
Pour l’Ontario, le Québec, la Saskatchewan, le Manitoba et l’Île-du-Prince-Édouard, la migration internationale a été le principal moteur de leur croissance démographique positiveNote en 2020-2021. Sans elle, le Manitoba et la Saskatchewan auraient tous deux vu leur population diminuer. Bien qu’elle ne soit pas la principale source de la croissance de la population des autres provinces en 2020-2021, la migration internationale demeure un moteur important de la croissance démographique.
Les quatre provinces de l’AtlantiqueNote ont connu un accroissement naturel négatif pour une quatrième année consécutive, ce qui signifie que davantage de décès que de naissances ont été enregistrés en 2020-2021. La population de ces quatre provinces, tout comme celle de la Colombie-Britannique, a augmenté en raison de la migration interprovinciale. Bien que Terre-Neuve-et-Labrador ait enregistré des augmentations de la migration interprovinciale (+785) pour la première fois depuis 2015-2016 ainsi que des hausses de la migration internationale (+337), ils n’ont pas suffi pour neutraliser la perte attribuable à l’accroissement naturel (-1 933), entraînant une baisse de la population pour la cinquième année consécutive.
L’accroissement naturel a contribué de façon importante à la croissance dans les Territoires du Nord-Ouest (+278) et au Nunavut (+668), où il a compensé les pertes migratoires au profit d’autres provinces (-260 et -437, respectivement). Le Yukon a enregistré des augmentations provenant des trois facteurs de croissance démographique, 134 provenant de l’accroissement naturel, 408 provenant du solde migratoire international et 270 provenant des flux migratoires avec les autres provinces et territoires. La Colombie-Britannique est la seule autre province ou territoire où des hausses ont été enregistrées en 2020-2021 dans toutes les catégories, dont une croissance de 193 personnes attribuable à l’accroissement naturel, une croissance de 21 607 personnes attribuable à la migration internationale et une croissance de 34 277 personnes attribuable à la migration interprovinciale. Tout comme à l’échelle nationale, la plupart des augmentations enregistrées à l’échelle provinciale ont eu lieu au premier semestre de 2021.
Tableau de données du graphique 1.5
Accroissement naturel | Accroissement migratoire international | Accroissement migratoire interprovincial | Accroissement démographique | |
---|---|---|---|---|
taux (%) | ||||
Canada | 0,1 | 0,4 | 0,0 | 0,5 |
T.-N.-L. | -0,4 | 0,1 | 0,2 | -0,2 |
Î.-P.-É. | 0,0 | 1,3 | 0,6 | 1,8 |
N.-É. | -0,2 | 0,3 | 1,0 | 1,0 |
N.-B. | -0,2 | 0,5 | 0,5 | 0,8 |
Qc | 0,1 | 0,2 | 0,0 | 0,3 |
Ont. | 0,1 | 0,5 | -0,1 | 0,5 |
Man. | 0,2 | 0,7 | -0,7 | 0,2 |
Sask. | 0,3 | 0,6 | -0,8 | 0,0 |
Alb. | 0,4 | 0,4 | -0,3 | 0,5 |
C.-B. | 0,0 | 0,4 | 0,7 | 1,1 |
Yn | 0,3 | 1,0 | 0,6 | 1,9 |
T.N.-O. | 0,6 | 0,3 | -0,6 | 0,3 |
Nt | 1,7 | 0,0 | -1,1 | 0,6 |
Source : Statistique Canada, Centre de démographie. |
L’Ontario attire le plus grand nombre d’immigrants, mais perd aussi le plus grand nombre de résidents non permanents
En 2020-2021, 47,7 % de l’ensemble des immigrants au Canada se sont établis en Ontario, ce qui représente une augmentation par rapport à l’année précédente (44,7 %) et la proportion la plus élevée depuis 2006-2007. Cette proportion dépasse le poids démographique de la province (38,8 %), comme c’est le cas pour la plupart des années depuis 1971-1972 (sauf pour la période allant de 2013-2014 à 2016-2017). Les PrairiesNote ont accueilli 18,3 % des immigrants au Canada, une diminution importante par rapport à 2019-2020 (22,4 %); il s’agit de la plus faible proportion depuis 2008-2009. Ces trois provinces ont connu une diminution du nombre d’immigrants, en particulier au troisième et au quatrième trimestre de 2020. Alors que la Colombie-Britannique ait enregistré une proportion d’immigrants semblable à celle de l’année précédente (15,2 % par rapport à 15,8 % en 2019-2020), le Québec a connu une augmentation de 14,9 %, en hausse par rapport à l’augmentation de 11,7 % en 2019-2020 et semblable aux niveaux enregistrés avant la pandémie (14,3 % en 2018-2019). Le nouveau plan d’immigration de 2021 du Canada est en partie responsable de l’augmentation du nombre d’immigrants observée au cours du premier semestre de 2021.
Début de la boîte de texteLes estimations d’immigrants selon la province et le territoire se fondent sur la province ou le territoire où ils prévoient résider, comme l’indiquent les données recueillies par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Ceci s’applique également au calcul de la croissance migratoire internationale et de l’accroissement démographique des provinces et des territoires.
Fin de la boîte de texte
Une majorité des provinces et territoires ont enregistré une diminution considérable du nombre de résidents non permanents, à l’exception de l’Île-du-Prince-Édouard (+914), du Nouveau-Brunswick (+1 395), du Manitoba (+252) et du Yukon (+126) qui ont connu des hausses plus importantes qu’en 2019-2020. L’Ontario a affiché les pertes les plus élevées (-18 168), suivi du Québec (-14 917), de la Colombie-Britannique (-7 031) et de l’Alberta (-4 180). Ces pertes représentaient les plus fortes pertes en près de trois décennies pour l’Ontario et le Québec, et les pertes les plus élevées jamais enregistrées pour la Colombie-Britannique (depuis 1971-1972).
Tableau de données du graphique 1.6
Année se terminant le 30 juin | Provinces de l'Atlantique | Québec | Ontario | Manitoba | Saskatchewan | Alberta | Colombie-Britannique | Territoires |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
pourcentage | ||||||||
2001 | 1,3 | 14,5 | 59,4 | 1,9 | 0,7 | 6,4 | 15,7 | 0,1 |
2006 | 1,7 | 16,5 | 52,3 | 3,5 | 0,8 | 7,8 | 17,2 | 0,1 |
2011 | 2,9 | 20,6 | 40,5 | 6,1 | 2,9 | 11,8 | 15,0 | 0,1 |
2016 | 4,1 | 17,1 | 37,2 | 5,4 | 4,7 | 17,9 | 13,4 | 0,2 |
2021 | 3,7 | 14,9 | 47,7 | 4,5 | 3,2 | 10,6 | 15,2 | 0,2 |
Source : Statistique Canada, Centre de démographie. |
De fortes hausses de la migration interprovinciale pour les provinces de l’Atlantique et la Colombie-Britannique
À l’échelle provinciale et territoriale, la croissance démographique est le résultat de non seulement l’accroissement naturel et de la migration internationale, mais aussi des flux migratoires entre les provinces et les territoires. En 2020-2021, les tendances en matière de migration interprovinciale observées au cours des dernières années semblent s’être accélérées dans la plupart des régions. Les provinces de l’Atlantique ont connu une augmentation importante des soldes migratoires avec les autres provinces et territoires, en raison à la fois d’un nombre plus faible de personnes quittant ces provinces et d’un plus grand nombre de personnes s’installant dans ces provinces. Plus précisément, la Nouvelle-Écosse a enregistré un solde migratoire interprovincial positif de 9 949 personnes en 2020-2021, la valeur la plus élevée depuis au moins 1971-1972. Le précédent record avait été établi un an auparavant en 2019-2020 avec des hausses de 5 567 après une tendance à la hausse amorcée en 2013-2014. De même, le Nouveau-Brunswick a gagné 3 887 personnes provenant des autres provinces, ce qui constitue l’augmentation la plus importante en plus de quatre décennies. Pour ces deux provinces, les hausses provenaient principalement des échanges avec l’Ontario et l’Alberta.
À l’autre bout du pays, la Colombie-Britannique a également connu une diminution du nombre de sortants et une augmentation du nombre d’entrants. Pour 2020-2021, la province a gagné 34 277 personnes dans ses échanges migratoires avec le reste du Canada, soit le niveau le plus élevé depuis 1993-1994 (37 871). La plus grande partie des augmentations observées en Colombie-Britannique provenaient des échanges avec l’Alberta et l’Ontario. En revanche, l’Ontario a enregistré les pertes migratoires interprovinciales nettes les plus élevées en 2020-2021 (-17 085) depuis 2006-2007 (-20 047), tandis que des pertes importantes ont également été observées en Alberta (-11 831), au Manitoba (‑9 685) et en Saskatchewan (-9 410). Alors que l’Alberta connaît régulièrement de grandes variations d’une année à l’autre et que les chiffres pour le Manitoba et la Saskatchewan cadrent avec les récentes tendances, la variation annuelle du solde migratoire interprovincial observée en Ontario entre 2019-2020 et 2020-2021 (-19 879) a été le changement le plus radical depuis la variation observée entre 1987-1988 et 1988-1989 (-25 476).
Comme pour les autres composantes de la migration, la période de juillet à décembre 2020 présente une réalité différente de celle de janvier à juin 2021. À l’échelle du pays, au cours du troisième et du quatrième trimestre de 2020, il y a eu une diminution de la migration interprovinciale ainsi qu’une baisse à la fois des entrants et des sortants, entraînant une diminution des augmentations et des pertes par rapport à ce qui avait été observé au deuxième trimestre de 2020 au début de la pandémie. D’autre part, les premier et deuxième trimestres de 2021 ont connu une augmentation des mouvements migratoires interprovinciaux, ce qui a conduit l’Ontario, le Manitoba et la Saskatchewan à enregistrer des pertes nettes au deuxième trimestre de 2021, pertes qui n’avaient été observées dans aucun trimestre depuis des décennies. Simultanément, les provinces de l’Atlantique, le Québec et la Colombie-Britannique ont enregistré des hausses trimestrielles qui ne s’étaient également jamais vues depuis des décennies.
La croissance démographique et la croissance économique sont souvent interreliées. Par exemple, les flux migratoires interprovinciaux au Canada peuvent être une source ou le résultat de conditions économiques, ce qui peut avoir des répercussions sur l’emploi et le chômage. Fait à remarquer, l’Alberta a affiché des taux de chômage de 7,0 % ou plus élevés de novembre 2015 à décembre 2017, situation principalement attribuable à une baisse des prix du pétrole qui a commencé à l’automne 2014. Au même moment, la province a enregistré une baisse du solde migratoire interprovincial de plus de 15 000 personnes au cours des périodes annuelles de 2015-2016 et de 2016-2017. Les conditions s’étaient grandement améliorées en Alberta en 2018, le nombre d’emplois a augmenté et le taux de chômage a baissé. Même si l’Alberta a tout de même perdu des habitants en raison de la migration interprovinciale en 2017-2018 et en 2018-2019, les pertes migratoires interprovinciales se sont établies à des niveaux plus faibles de -3 247 en 2017-2018 et à -2 032 en 2018-2019. Lorsque la pandémie a frappé, l’Alberta a vu son taux de chômage augmenter, passant à 15,9 % en mai 2020, et a enregistré des pertes nettes commençant au deuxième trimestre de 2020 (-4 051). Le taux de chômage en Alberta étant demeuré au-dessus de son niveau affiché avant la pandémie pendant toute la période de 2020-2021, la province a enregistré des pertes migratoires nettes de 11 831 personnes au profit d’autres provinces cette année-là.
Tableau de données du graphique 1.7
Provinces et territoires | Migrants - Entrants | Migrants - Sortants | Solde |
---|---|---|---|
nombre | |||
T.-N.-L. | 6 169 | -5 384 | 785 |
Î.-P.-É. | 4 186 | -3 196 | 990 |
N.-É. | 20 484 | -10 535 | 9 949 |
N.-B. | 13 481 | -9 594 | 3 887 |
Qc | 25 783 | -27 233 | -1 450 |
Ont. | 65 497 | -82 582 | -17 085 |
Man. | 9 580 | -19 265 | -9 685 |
Sask. | 12 575 | -21 985 | -9 410 |
Alb. | 53 509 | -65 340 | -11 831 |
C.-B. | 70 856 | -36 579 | 34 277 |
Yn | 1 403 | -1 133 | 270 |
T.N.-O. | 1 644 | -1 904 | -260 |
Nt | 1 003 | -1 440 | -437 |
Source : Statistique Canada, Centre de démographie. |
Les plus importants flux migratoires concernaient les échanges entre l’Ontario, l’Alberta, la Colombie-Britannique et le Québec
Les 30 plus importants flux migratoires sont présentés dans le graphique 1.8, où une couleur est attribuée à chaque province ou territoire. Les origines et destinations des migrations sont représentées par les segments du cercle. Les flux ont la même couleur que leur origine, leur largeur indique leur importance et le sens de la flèche leur direction.
Tableau de données du graphique 1.8
Les origines et destinations sont représentées par les segments du cercle. Une couleur est attribuée à chaque province ou territoire. Les flux ont la même couleur que leur origine, leur largeur indique leur importance et le sens de la flèche leur direction. Présente le nombre absolu (en milliers) des migrants interprovinciaux entrants et sortants. Les 30 plus importants flux migratoires sont présentés.
Origine | Destination | ||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
T.-N.-L. | Î.-P.-É. | N.-É. | N.-B. | Qc | Ont. | Man. | Sask. | Alb. | C.-B. | Yn | T.N.-O. | Nt | |
T.-N.-L. | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 64 | 853 | 348 | 263 | 1 549 | 81 | 86 | 1 439 | 590 | 4 | 59 | 48 |
Î.-P.-É. | 89 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 484 | 533 | 120 | 1 240 | 80 | 6 | 273 | 283 | 61 | 0 | 27 |
N.-É. | 572 | 478 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 1 615 | 656 | 3 616 | 239 | 282 | 1 540 | 1 338 | 72 | 90 | 37 |
N.-B. | 278 | 284 | 1 979 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 1 917 | 2 724 | 125 | 108 | 1 366 | 754 | 9 | 29 | 21 |
Qc | 273 | 194 | 856 | 1 538 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 16 370 | 528 | 328 | 2 433 | 4 485 | 61 | 44 | 123 |
Ont. | 2 549 | 2 348 | 9 970 | 6 112 | 16 469 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 3 262 | 3 040 | 16 849 | 20 728 | 347 | 471 | 437 |
Man. | 36 | 51 | 479 | 335 | 858 | 5 559 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 1 541 | 5 051 | 5 208 | 32 | 59 | 56 |
Sask. | 161 | 63 | 394 | 185 | 456 | 5 659 | 1 310 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 8 235 | 5 395 | 65 | 26 | 36 |
Alb. | 1 550 | 469 | 3 139 | 1 890 | 2 733 | 16 315 | 2 148 | 4 946 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 31 232 | 276 | 480 | 162 |
C.-B. | 477 | 204 | 1 982 | 762 | 2 110 | 11 497 | 1 585 | 2 063 | 15 376 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 283 | 198 | 42 |
Yn | 0 | 3 | 36 | 11 | 15 | 248 | 50 | 66 | 164 | 493 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 44 | 3 |
T.N.-O. | 78 | 10 | 155 | 107 | 97 | 258 | 35 | 78 | 631 | 286 | 158 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 11 |
Nt | 106 | 18 | 157 | 45 | 89 | 462 | 137 | 31 | 152 | 64 | 35 | 144 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
... n'ayant pas lieu de figurer Source : Statistique Canada, Centre de démographie. |
Au cours de la dernière année, le plus important flux migratoire interprovincial provenait de l’Alberta et allait en direction de la Colombie-Britannique (31 232). Le deuxième plus important flux migratoire interprovincial au Canada provenait de l’Ontario vers la Colombie-Britannique (20 728). De l’autre côté, 15 376 personnes ont quitté la Colombie-Britannique pour l’Alberta et 11 497 personnes ont fait de même pour l’Ontario. Ensemble, la Colombie-Britannique a affiché une croissance nette de 9 231 personnes provenant de ses échanges avec l’Ontario et une hausse de 15 856 personnes de ses échanges avec l’Alberta. Ces chiffres représentent des augmentations appréciables par rapport à l’année précédente où 4 602 personnes sont venues s’installer en Colombie-Britannique en provenance de l’Ontario et 7 257, en provenance de l’Alberta.
Les pertes nettes de l’Alberta au niveau de la migration interprovinciale (-11 831) étaient en partie attribuables à une hausse du nombre de personnes migrant de l’Alberta vers la Colombie-Britannique (31 232 en 2020-2021 comparativement à 24 862 en 2019-2020). Comparativement à 2019-2020, plus de personnes ont quitté l’Ontario pour d’autres provinces en 2020-2021 (à l’exception du Manitoba) tandis que moins de personnes sont entrées en Ontario en provenance de ces provinces (à l’exception de la Saskatchewan et de l’Alberta). Ensemble, ces changements ont fait que l’Ontario a perdu 17 085 personnes au profit des autres provinces et territoires en 2020-2021, alors qu’en 2019-2020, la province en avait gagné 2 794.
En termes relatifs (exprimés en tauxNote ), les plus importants flux migratoires interprovinciaux parmi les provinces et les territoires ont été ceux des Territoires du Nord-Ouest vers l’Alberta (1,4 %), du Nunavut vers l’Ontario (1,2 %), du Yukon vers la Colombie-Britannique (1,2 %), de l’Île-du-Prince-Édouard vers l’Ontario (0,8 %) et de l’Alberta vers la Colombie-Britannique (0,7 %).
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