Estimations démographiques annuelles : Canada, provinces et territoires, 2019
Analyse : Population totale
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Les estimations diffusées dans cette publication sont fondées sur les comptes du Recensement de 2016, rajustés pour le sous-dénombrement net du recensement et les réserves indiennes partiellement dénombrées, auxquels est ajoutée l’estimation de l’accroissement démographique pour la période allant du 10 mai 2016 à la date de l’estimation.
L’analyse de cette publication porte sur des données provisoires. Comme ces données seront révisées au cours des prochaines années, il est possible que certaines tendances illustrées dans cette publication changent suite à ces révisions. Une certaine prudence est donc de mise dans l’interprétation de cette publication.
Cette section présente les estimations de la population pour le Canada, les provinces et les territoires au 1er juillet 2019 et une analyse succincte des différentes composantes de l’accroissement démographique entre les 1er juillet 2018 et 2019.
La population canadienne a atteint 37,6 millions de personnes
Au 1er juillet 2019, la population du Canada était estimée à 37 589 262 personnes, en hausse de 531 497 par rapport au 1er juillet 2018. La hausse se situe au-dessus de la barre des 500 000 personnes pour une deuxième année consécutive et représente la plus forte croissance, en nombres absolus, depuis la ConfédérationNote , dépassant le précédent maximum de 529 200 personnes atteint en 1956-1957, en pleine période du baby-boom et de l’arrivée au pays d’un nombre important de réfugiés hongroisNote .
Tableau de données du graphique 1.1
Année se terminant le 30 juin | pourcentage |
---|---|
1999 | 0,81 |
2000 | 0,93 |
2001 | 1,09 |
2002 | 1,09 |
2003 | 0,90 |
2004 | 0,93 |
2005 | 0,94 |
2006 | 1,01 |
2007 | 0,97 |
2008 | 1,08 |
2009 | 1,14 |
2010 | 1,11 |
2011 | 0,98 |
2012 | 1,09 |
2013 | 1,06 |
2014 | 1,01 |
2015 | 0,75 |
2016 | 1,13 |
2017 | 1,19 |
2018 | 1,40 |
2019 | 1,42 |
Source : Statistique Canada, Centre de la démographie. |
Le Canada enregistre la plus forte croissance démographique des pays du G7
La population du Canada a maintenu son taux d’accroissement à 1,4 %Note en 2018-2019, le taux le plus élevé depuis 1989-1990 (+1,5 %).
Au cours de la dernière année, la croissance de la population du Canada est demeurée la plus élevée des pays du G7. En effet, le taux d’accroissement démographique du Canada était plus du double de celui des États-Unis (+0,6 %), deuxième à ce chapitre avec le Royaume-Uni (+0,6 %). Le taux d’accroissement démographique du Canada était également beaucoup plus élevé que ceux de tous les autres pays du G7 ayant enregistré une croissance : l’Allemagne (+0,3 %) et la France (+0,2 %). Enfin, il contraste avec la baisse de la population observée en Italie et au Japon (-0,2 % chacun).
La croissance de la population du Canada n’était toutefois pas la plus élevée des pays industrialisés ; elle était, par exemple, légèrement inférieure à celles enregistrées en Australie et en Nouvelle-Zélande (+1,6 % chacun)Note .
Tableau de données du graphique 1.2
Pays | taux (%) |
---|---|
Canada | 1,4 |
États-Unis | 0,6 |
Royaume-Uni | 0,6 |
Allemagne | 0,3 |
France | 0,2 |
Italie | -0,2 |
Japon | -0,2 |
1. Pour le Canada et le Japon, la période considérée va du 1er juillet 2018 au 1er juillet 2019. Pour l'Italie et la France, la période considérée va du 1er janvier 2018 au 1er janvier 2019. Pour les États-Unis et le Royaume-Uni, la période considérée va du 1er juillet 2017 au 1er juillet 2018. Pour l'Allemagne, la période considérée va du 31 décembre 2017 au 31 décembre 2018. Sources : Statistique Canada, Bureau fédéral de la statistique d’Allemagne, Bureau de la statistique nationale (Royaume-Uni), Bureau du recensement (États-Unis), Institut national de la statistique et des études économiques (France), Institut national de statistique (Italie), Bureau de la statistique du Japon. |
L’accroissement démographique majoritairement expliqué par la migration internationale
À l’échelle nationale, la croissance démographique repose sur deux facteurs : l’accroissement naturelNote et l’accroissement migratoire internationalNote , tandis que les estimations de la population des provinces et des territoires tiennent également compte de la migration interprovinciale.
Entre le 1er juillet 2018 et le 1er juillet 2019, l’accroissement migratoire international s’est établi à 436 689, soit le plus haut niveau jamais estimé. Ce niveau surpasse par plus de 18 000 personnes le dernier sommet de 418 273 enregistré l’an dernier.
Depuis 1993-1994, la migration internationale a toujours constitué le principal facteur de l’accroissement démographique au Canada. Au cours de la dernière année, plus de 80% de la croissance démographique provenait de l’accroissement migratoire international (82,2 %), une contribution inégalée dans le passé. En comparaison, l’accroissement migratoire international expliquait 40,4 % de l’accroissement démographique en 1990-1991.
Au cours de la dernière année, l’accroissement naturel s’est chiffré à 94 808 personnes, soit le niveau le plus faible enregistré au CanadaNote , en raison d’un nombre de décès en croissance dû essentiellement au vieillissement de la population. En effet, l’accroissement naturel de 2018-2019 résulte de l’écart entre les 382 533 naissances estimées et les 287 725 décès estimés.
Tableau de données du graphique 1.3
Année se terminant le 30 juin | Accroissement naturel | Accroissement migratoire international | Accroissement démographique |
---|---|---|---|
nombre | |||
1999 | 120 663 | 135 427 | 246 113 |
2000 | 119 683 | 174 769 | 284 444 |
2001 | 107 993 | 236 700 | 335 172 |
2002 | 107 661 | 237 935 | 339 177 |
2003 | 106 618 | 183 749 | 283 949 |
2004 | 108 933 | 194 128 | 296 627 |
2005 | 109 364 | 200 154 | 303 098 |
2006 | 120 593 | 216 093 | 327 421 |
2007 | 127 091 | 219 749 | 317 851 |
2008 | 137 170 | 249 993 | 358 093 |
2009 | 141 582 | 269 184 | 381 777 |
2010 | 142 235 | 262 750 | 375 994 |
2011 | 131 456 | 230 981 | 334 439 |
2012 | 136 430 | 260 564 | 374 894 |
2013 | 129 951 | 260 820 | 368 732 |
2014 | 129 229 | 247 290 | 354 481 |
2015 | 117 154 | 170 354 | 265 473 |
2016 | 121 492 | 304 047 | 406 579 |
2017 | 105 218 | 328 616 | 433 834 |
2018 | 96 171 | 418 273 | 514 444 |
2019 | 94 808 | 436 689 | 531 497 |
Note : Jusqu'en 2016 inclusivement, l'accroissement démographique n'est pas égal à la somme de l'accroissement naturel et de l'accroissement migratoire international car l'écart résiduel doit également être considéré dans le calcul. Source : Statistique Canada, Centre de la démographie. |
L’accroissement migratoire international atteint un sommet dans plusieurs provinces
Depuis le début de la période couverte par le système actuel de comptabilité démographique (juillet 1971), des niveaux jamais atteints au chapitre de l’accroissement migratoire international ont été observés dans pratiquement toutes les provinces, particulièrement à l’Île-du-Prince-Édouard (+3 235), en Nouvelle-Écosse (+10 073), au Nouveau-Brunswick (+6 557), au Québec (+83 482), en Ontario (+199 638), en Saskatchewan (+15 387) et en Colombie-Britannique (+58 993). La migration internationale était également élevée dans les autres provinces.
Le niveau sans précédent de la migration internationale au cours de la dernière année résulte de la conjonction d’une immigration forte et de l’arrivée d’un nombre important de résidents non permanentsNote . D’une part, le Canada a accordé le statut d’immigrant à 313 580 personnes entre le 1er juillet 2018 et le 1er juillet 2019, un des niveaux les plus élevés dans l’histoire canadienne. Ces niveaux sommets ont surtout été atteints entre 1911 et 1913, période marquée par l’arrivée massive d’immigrants non britanniques en provenance d’Europe et s’installant dans les Prairies. Le récent sommet enregistré en 2015-2016 (323 192 immigrants) est en partie expliqué par l’accueil de nombreux réfugiés syriens reçus comme nouveaux immigrants.
D’autre part, le nombre de résidents non permanents a augmenté de 171 536 au cours de la dernière année. Cette augmentation est la plus forte observée au cours de la période à l’étude, soit de 1971 à 2019, surpassant le sommet de 162 699 enregistré l’an dernier, et celui de 140 748 résidents non permanents enregistré en 1988-1989Note . Bien qu'aussi alimentée par une hausse rapide des demandeurs d'asile, l'augmentation du nombre de résidents non permanents au pays en 2018-2019 s'expliquait surtout par une hausse du nombre de détenteurs de permis de travail et d'étudesNote .
Les variations et les tendances relatives à l’accroissement migratoire international peuvent être influencées par divers facteurs. D’une part, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) est appelé à réviser régulièrement la fourchette définissant les niveaux d’immigration, conformément au cadre donné par la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR)Note . La hausse récente du nombre d’immigrants est d’ailleurs cohérente avec les niveaux fixés par IRCCNote . D’autre part, le nombre de résidents non permanents peut fluctuer en fonction des contextes économique et politique au Canada et ailleurs dans le monde. Les résidents non permanents peuvent se diviser en trois principales catégories : les titulaires d’un permis de travail, les titulaires d’un permis d’études et les demandeurs d’asile. Pour les deux premières catégories, le contexte économique des pays d’accueil et d’origine, de même que les orientations de certains programmes canadiens et dans les provinces et territoires peuvent induire une hausse ou une baisse de leurs effectifs. Quant aux demandeurs d’asile, leur nombre peut varier particulièrement selon le contexte politique de leurs pays d’origine, mais aussi selon certaines décisions prises au Canada. Enfin, les tendances au chapitre de l’émigration sont particulièrement liées au contexte économique interne et externe.
Plus de quatre Canadiens sur cinq vivent dans quatre provinces
Au 1er juillet 2019, près de 32,5 millions de Canadiens (86,4 %) résidaient dans l’une ou l’autre des quatre provinces les plus populeuses : l’Ontario (38,8 %), le Québec (22,6 %), la Colombie-Britannique (13,5 %) et l’Alberta (11,6 %). L’Ontario demeure la province la plus peuplée au pays, avec 14 566 547 personnes, suivi du Québec (8 484 965 personnes), de la Colombie-Britannique (5 071 336) et de l’Alberta (4 371 316).
Tableau de données du graphique 1.4
Provinces et territoires | Population au 1er juillet 2019 |
---|---|
Ont. | 14 566 547 |
Qc | 8 484 965 |
C.-B. | 5 071 336 |
Alb. | 4 371 316 |
Man. | 1 369 465 |
Sask. | 1 174 462 |
N.-É. | 971 395 |
N.-B. | 776 827 |
T.-N.-L. | 521 542 |
Î.-P.-É. | 156 947 |
T.N.-O. | 44 826 |
Yn | 40 854 |
Nt | 38 780 |
Source : Statistique Canada, Centre de la démographie. |
La croissance démographique s’intensifie dans l’est et le centre du pays
Sauf à Terre-Neuve-et-Labrador, les autres provinces de l’Atlantique ont connu une croissance démographique en 2018-2019 qui était parmi les plus élevées depuis 1971Note , se situant à 2,2 % à l’Île-du-Prince-Édouard, à 1,2 % en Nouvelle-Écosse et à 0,8 % au Nouveau-Brunswick. L’Ile-du-Prince-Édouard a affiché la croissance démographique la plus élevée au pays, notamment en raison d’un fort accroissement migratoire international. Terre-Neuve-et-Labrador (-0,8 %) était la seule province à avoir enregistré une diminution de sa population, et ce pour une troisième année consécutive.
Au Québec, il faut remonter à 1988-1989 (+1,3 %) pour observer un taux d’accroissement démographique supérieur à celui enregistré au cours de la dernière année (+1,2 %). La migration internationale est plus importante en 2018-2019 qu’elle ne l’était à l’époque.
L’Ontario a maintenu un taux d’accroissement démographique de 1,7 % en 2018-2019, deuxième plus important parmi les provinces, et bien au-delà de la moyenne provinciale de 1,0 % entre 2001-2002 et 2016-2017. De plus, le taux d’accroissement démographique de l’Ontario a surpassé celui de l’Alberta pour une troisième année consécutive, ce qui n’avait pas été observé depuis la fin des années 1980. Un accroissement migratoire international plus important en Ontario qu’en Alberta explique cet écart.
En Alberta, la croissance démographique a été à la hausse en 2018-2019 pour une deuxième année consécutive, suivant quatre années de ralentissement. En effet, la province a enregistré une croissance démographique de 1,6 % au cours de 2018-2019, comparativement à 1,3 % l’an dernier.
En Saskatchewan (+1,0 %), la croissance démographique en 2018-2019 figurait parmi les plus faibles depuis les 13 dernières années où la province a enregistré une croissance, en raison surtout de pertes migratoires interprovinciales plus importantes. La croissance démographique a continué de ralentir au Manitoba (+1,2 %), et une plus forte migration internationale a permis d’atténuer davantage les pertes migratoires interprovinciales comparativement à la Saskatchewan.
Par ailleurs, la croissance démographique de la Colombie-Britannique (+1,4 %) en 2018-2019 figurait parmi les moins élevées des cinq dernières années, en raison surtout de gains migratoires interprovinciaux d’ampleur moindre.
Finalement, dans les territoires, le Nunavut (+1,7 %) a affiché la deuxième plus forte croissance démographique au Canada, ex aequo avec l’Ontario, tandis que celle du Yukon était de 0,6 %. Dans le cas du Nunavut, une forte fécondité explique la croissance marquée. À l’opposé, la population des Territoires du Nord-Ouest a diminué de 0,3 % en 2018-2019, en raison notamment de pertes migratoires interprovinciales.
Tableau de données du graphique 1.5
Provinces and territories | 2017-2018 | 2018-2019 | 2017-2018 (Canada) | 2018-2019 (Canada) |
---|---|---|---|---|
pourcentage | ||||
T.-N.-L. | -0,5 | -0,8 | 1,4 | 1,4 |
Î.-P.-É. | 2,0 | 2,2 | 1,4 | 1,4 |
N.-É. | 1,0 | 1,2 | 1,4 | 1,4 |
N.-B. | 0,5 | 0,8 | 1,4 | 1,4 |
Qc | 1,1 | 1,2 | 1,4 | 1,4 |
Ont. | 1,7 | 1,7 | 1,4 | 1,4 |
Man. | 1,4 | 1,2 | 1,4 | 1,4 |
Sask. | 1,0 | 1,0 | 1,4 | 1,4 |
Alb. | 1,3 | 1,6 | 1,4 | 1,4 |
C.-B. | 1,6 | 1,4 | 1,4 | 1,4 |
Yn | 2,3 | 0,6 | 1,4 | 1,4 |
T.N.-O. | 0,1 | -0,3 | 1,4 | 1,4 |
Nt | 1,5 | 1,7 | 1,4 | 1,4 |
Source : Statistique Canada, Centre de la démographie. |
L’accroissement migratoire international constitue le principal facteur de la croissance démographique des provinces
L’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique étaient les seules provinces où chacun des trois facteurs de l’accroissement démographique contribuait positivement à l’augmentation de la population. En Ontario et en Colombie-Britannique, la majorité de la croissance de la population provenait de l’accroissement migratoire international. En Alberta, l’accroissement naturel ainsi que l’accroissement migratoire international contribuaient tous deux à l’accroissement démographique de la province.
Au Québec, au Manitoba et en Saskatchewan, une part importante de l’accroissement démographique était attribuable à la migration internationale, et dans une moindre mesure à un accroissement naturel positif. Par ailleurs, ces provinces ont enregistré des pertes migratoires interprovinciales.
Selon les estimations démographiques provisoires, davantage de décès que de naissances ont été dénombrés dans toutes les provinces de l’Atlantique, l’Île-du-Prince-Édouard rejoignant aussi les rangs cette année. Ainsi, l’accroissement migratoire international y représentait le principal facteur de croissance démographique, avec un certain accroissement migratoire interprovincial. La seule exception demeure Terre-Neuve-et-Labrador, où l’accroissement migratoire international (+0,4 %) n’a pas suffi à compenser la décroissance attribuable à un accroissement naturel négatif (-0,3 %) et à des pertes migratoires interprovinciales (-0,9 %).
Dans les territoires, notamment en raison des niveaux de fécondité plus élevés, l’accroissement naturel représentait une source plus substantielle de la croissance démographique. L’accroissement naturel du Nunavut (+1,9 %), de loin le plus élevé au Canada, expliquait la majeure partie de la croissance de sa population. Dans les Territoires du Nord-Ouest, un accroissement naturel élevé (+0,8 %) et un accroissement migratoire international positif (+0,3 %) étaient toutefois contrecarrés par un accroissement migratoire interprovincial considérablement négatif (-1,3 %). Le Yukon était le seul territoire à présenter un taux d’accroissement migratoire international aussi important que le taux d’accroissement naturel (+0,6 % chacun).
Tableau de données du graphique 1.6
Accroissement naturel | Accroissement migratoire international | Accroissement migratoire interprovincial | Accroissement démographique | |
---|---|---|---|---|
taux (%) | ||||
Canada | 0,3 | 1,2 | 0,0 | 1,4 |
T.-N.-L. | -0,3 | 0,4 | -0,9 | -0,8 |
Î.-P.-É. | 0,0 | 2,1 | 0,1 | 2,2 |
N.-É. | -0,2 | 1,0 | 0,3 | 1,2 |
N.-B. | -0,2 | 0,8 | 0,1 | 0,8 |
Qc | 0,2 | 1,0 | 0,0 | 1,2 |
Ont. | 0,3 | 1,4 | 0,1 | 1,7 |
Man. | 0,4 | 1,4 | -0,7 | 1,2 |
Sask. | 0,5 | 1,3 | -0,8 | 1,0 |
Alb. | 0,6 | 0,9 | 0,1 | 1,6 |
C.-B. | 0,1 | 1,2 | 0,1 | 1,4 |
Yn | 0,6 | 0,6 | -0,6 | 0,6 |
T.N.-O. | 0,8 | 0,3 | -1,3 | -0,3 |
Nt | 1,9 | 0,1 | -0,3 | 1,7 |
Source : Statistique Canada, Centre de la démographie. |
Une part croissante d’immigrants s’installe en Ontario
L’Ontario a attiré 44,3 % des nouveaux immigrants en 2018-2019, en hausse par rapport à 43,7 % l’année précédente. Au cours de la dernière année, 22,5 % des immigrants se sont établis dans l’une des trois provinces des Prairies. Cette proportion était près de deux fois et demie celle observée il y a 20 ans (9,4 % en 1998-1999). Quant au Québec, la part des nouveaux immigrants s’y établissant en 2018-2019 a légèrement diminué pour s’établir à 14,3 % par rapport à 15,8 % en 2017-2018.
L’estimation du nombre d’immigrants par province et territoire repose sur la province ou le territoire d’intention de résidence, tel que colligé par IRCC. Ceci s’applique également pour le calcul de la croissance migratoire internationale et de l’accroissement démographique des provinces et des territoires.
Au cours de la dernière année, la part des immigrants reçus par l’Ontario (44,3 %) dépassait largement son poids démographique (38,8 %). Avec un écart moindre, il en était de même pour chacune des provinces de l’ouest du Canada ainsi que pour l’Île-du-Prince-Édouard. D’ailleurs, il y a eu une augmentation de la proportion des immigrants reçus par les provinces de l’Atlantique (4,9 %), niveau trois fois plus élevé qu’il y a 20 ans (1,7 % en 1998-1999).
À part les Prairies, toutes les provinces ont affiché une hausse rarement ou jamais observée du nombre de résidents non permanents en 2018-2019. Entre autres, le Québec a affiché un gain de 46 930 résidents non permanents, un record, dépassant même le nombre de nouveaux immigrants pour la première fois depuis l’année 1971-1972Note . La Colombie-Britannique a aussi affiché une hausse record du nombre de résidents non permanents (+27 243), tout comme les provinces de l’Atlantique (sauf Terre-Neuve-et-Labrador). La hausse du nombre de résidents non permanents était l’une des plus élevées en Ontario (+81 186).
Tableau de données du graphique 1.7
Année se terminant le 30 juin | Provinces de l'Atlantique | Québec | Ontario | Manitoba | Saskatchewan | Alberta | Colombie-Britannique | Territoires |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
pourcentage | ||||||||
1999 | 1,7 | 16,0 | 53,1 | 1,9 | 1,0 | 6,5 | 19,8 | 0,1 |
2004 | 1,4 | 18,6 | 53,5 | 3,1 | 0,8 | 7,2 | 15,4 | 0,1 |
2009 | 2,7 | 19,0 | 43,0 | 5,3 | 2,4 | 10,3 | 17,3 | 0,1 |
2014 | 2,8 | 19,3 | 38,0 | 5,8 | 4,6 | 15,3 | 14,0 | 0,2 |
2019 | 4,9 | 14,3 | 44,3 | 5,1 | 4,4 | 13,0 | 13,8 | 0,2 |
Source : Statistique Canada, Centre de la démographie. |
Les Maritimes, l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique gagnent dans leurs échanges avec les autres provinces
À l’échelle provinciale et territoriale, la croissance démographique résulte également des échanges migratoires interprovinciaux.
Sauf pour Terre-Neuve-et-Labrador, et contrairement à la tendance historique, plus de gens déménagent dans les Maritimes pour s’y installer que l’inverse depuis quelques années. Trois à quatre années consécutives de migration interprovinciale positive n’avaient pas été observées depuis le milieu des années 1970 pour le Nouveau-Brunswick, le début des années 1980 pour la Nouvelle-Écosse et le tournant du présent siècle pour l’Île-du-Prince-Édouard. Ainsi, selon les estimations démographiques provisoires de 2018-2019, la Nouvelle-Écosse a gagné 3 306 personnes dans ses échanges migratoires avec les autres provinces et territoires, notamment avec l’Ontario, la Colombie-Britannique et Terre-Neuve-et-Labrador. Les gains interprovinciaux provisoires se chiffraient à 606 personnes au Nouveau-Brunswick, et à 129 à l’Île-du-Prince-Édouard.
L’Ontario (+11 731) et la Colombie-Britannique (+6 111) ont été les provinces affichant les gains migratoires interprovinciaux les plus importants en 2018-2019. L’accroissement migratoire interprovincial de l’Ontario a été positif au cours des quatre dernières années, suivant 12 années déficitaires.
L’Alberta a connu des gains migratoires interprovinciaux de 5 542 personnes en 2018-2019, suivant trois années de pertes. En effet, après avoir été la province réalisant les plus importants gains migratoires interprovinciaux pendant cinq années consécutives, soit de 2010-2011 à 2014-2015, l’Alberta avait enregistré les pertes les plus prononcées en 2015-2016 (-15 108) et en 2016-2017 (-15 559), pour ensuite s’amoindrir considérablement en 2017-2018 (-3 247). L’accroissement migratoire positif en Alberta était la conséquence d’une plus grande force d’attraction exercée par cette province, malgré la hausse du nombre de sortants.
Ailleurs au Canada, le Manitoba (-9 246) et la Saskatchewan (-9 688) ont enregistré des pertes migratoires interprovinciales qui se sont avérées les plus importantes depuis le début des années 1990. Aussi, rares sont les années où le Québec a connu des pertes migratoires interprovinciales aussi peu importantes (-3 049) depuis 1951.
La croissance démographique et la croissance économique sont souvent inter reliées. En particulier, les flux migratoires interprovinciaux du Canada peuvent être une source ou un résultat de conjonctures économiques, comme les variations au niveau de l’emploi, du chômage ou du prix de certaines matières premières. Ainsi, le fait que l’Alberta ait attiré davantage d’individus provenant d’autres provinces que d’Albertains ayant quitté la province pourrait être lié à des conditions économiques de nouveau favorables dans la province. En effet, les pertes migratoires interprovinciales enregistrées par l’Alberta en 2015-2016 et en 2016-2017 pourraient avoir été liées à une baisse des activités économiques dans cette province à ce moment. En 2016, l’Alberta avait affiché un taux de chômage qui n’avait pas été observé au cours des 20 dernières années, en plus d’enregistrer des diminutions de l’emploi et de la rémunération dans la plupart des secteurs d’activité économiqueNote . À l’opposé, l’emploi a augmenté de 38 600 entre juillet 2017 et juillet 2018 et de 19 200 l’année suivante, alors que le taux de chômage a baissé de 1,0 point de pourcentage pour se situer à 6,7 % en juillet 2018 et demeurer stable l’année suivanteNote . Or, les deux dernières années furent marquées par l’atténuation prononcée des pertes interprovinciales.
Tableau de données du graphique 1.8
Provinces et territoires | Migrants - Entrants | Migrants - Sortants | Solde |
---|---|---|---|
nombre | |||
T.-N.-L. | 5 205 | -9 706 | -4 501 |
Î.-P.-É. | 3 922 | -3 793 | 129 |
N.-É. | 17 324 | -14 018 | 3 306 |
N.-B. | 11 945 | -11 339 | 606 |
Qc | 24 604 | -27 653 | -3 049 |
Ont. | 77 281 | -65 550 | 11 731 |
Man. | 10 351 | -19 597 | -9 246 |
Sask. | 13 919 | -23 607 | -9 688 |
Alb. | 65 778 | -60 236 | 5 542 |
C.-B. | 55 612 | -49 501 | 6 111 |
Yn | 1 518 | -1 744 | -226 |
T.N.-O. | 1 701 | -2 299 | -598 |
Nt | 1 327 | -1 444 | -117 |
Source : Statistique Canada, Centre de la démographie. |
Les plus importants flux migratoires concernent les échanges entre l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique
Les 30 plus importants flux migratoires sont présentés dans le graphique circulaireNote ici-bas, où une couleur est attribuée à chaque province ou territoire. Les origines et destinations des migrations sont représentées par les segments du cercle. Les flux ont la même couleur que leur origine, leur largeur indique leur importance et le sens de la flèche leur direction.
Tableau de données du graphique 1.9
Les origines et destinations sont représentées par les segments du cercle. Une couleur est attribuée à chaque province ou territoire. Les flux ont la même couleur que leur origine, leur largeur indique leur importance et le sens de la flèche leur direction. Présente le nombre absolu (en milliers) des migrants interprovinciaux entrants et sortants. Les 30 plus importants flux migratoires sont présentés.
Origine | Destination | ||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
T.-N.-L. | Î.-P.-É. | N.-É. | N.-B. | Qc | Ont. | Man. | Sask. | Alb. | C.-B. | Yn | T.N.-O. | Nt | |
T.-N.-L. | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 180 | 1 480 | 562 | 266 | 2 700 | 150 | 222 | 3 040 | 913 | 19 | 89 | 85 |
Î.-P.-É. | 112 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 563 | 264 | 160 | 1 817 | 48 | 44 | 486 | 292 | 0 | 0 | 7 |
N.-É. | 536 | 606 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 1 979 | 1 055 | 4 903 | 173 | 246 | 2 724 | 1 273 | 57 | 209 | 257 |
N.-B. | 299 | 288 | 2 163 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 1 725 | 3 602 | 188 | 164 | 1 962 | 897 | 20 | 18 | 13 |
Qc | 178 | 98 | 658 | 1 381 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 18 401 | 341 | 289 | 2 818 | 3 143 | 97 | 162 | 87 |
Ont. | 2 001 | 1 646 | 6 123 | 3 931 | 13 291 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 3 213 | 2 347 | 16 555 | 15 443 | 385 | 208 | 407 |
Man. | 103 | 73 | 493 | 213 | 799 | 6 811 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 1 917 | 4 892 | 4 074 | 77 | 70 | 75 |
Sask. | 93 | 47 | 347 | 241 | 712 | 6 027 | 1 583 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 9 930 | 4 390 | 40 | 130 | 67 |
Alb. | 1 489 | 485 | 2 745 | 2 035 | 3 095 | 16 949 | 2 282 | 6 122 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 24 061 | 277 | 557 | 139 |
C.-B. | 232 | 451 | 2 263 | 1 211 | 3 145 | 14 804 | 2 264 | 2 325 | 22 176 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 385 | 172 | 73 |
Yn | 30 | 16 | 129 | 48 | 92 | 246 | 9 | 111 | 345 | 612 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 57 | 49 |
T.N.-O. | 67 | 14 | 151 | 39 | 99 | 433 | 56 | 112 | 716 | 428 | 116 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 68 |
Nt | 65 | 18 | 209 | 41 | 165 | 588 | 44 | 20 | 134 | 86 | 45 | 29 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
... n'ayant pas lieu de figurer Source : Statistique Canada, Centre de la démographie. |
Au cours de la dernière année, le plus important flux migratoire interprovincial provenait de l’Alberta et allait en direction de la Colombie-Britannique (24 061 migrants). Le deuxième plus important flux migratoire interprovincial au Canada était le flux en direction inverse, soit de la Colombie-Britannique vers l’Alberta, totalisant 22 176 migrants. La prise en compte de ces échanges entre les deux provinces donne des gains de 1 885 personnes pour la Colombie-Britannique. Ces gains en Colombie-Britannique au détriment de l’Alberta étaient par ailleurs près de quatre fois moins importants que l’an dernier (+6 778). Cette baisse explique en partie que le solde de la Colombie-Britannique, toutes provinces d’origine confondues, soit deux fois moindre (+6 111) qu’en 2017-2018 (+13 989). Par ailleurs, plus de personnes ont quitté la Saskatchewan, le Manitoba et Terre-Neuve-et-Labrador à destination de l’Alberta en 2018-2019 (+17 862) par rapport à 2017-2018 (+15 215). Comme l’Alberta n’a pas essuyé de perte migratoire avec l’Ontario dans la dernière année, la résultante de ces migrations fut un gain net interprovincial pour l’Alberta.
Le troisième flux migratoire interprovincial en importance au Canada provenait du Québec et allait en direction de l’Ontario (18 401). Ce flux est souvent d’une grande ampleur et s’explique principalement par la proximité des deux provinces, de même que par leur poids démographique.
En termes relatifs (exprimés en tauxNote ), les plus importants flux migratoires interprovinciaux parmi les provinces étaient ceux à l’origine de l’Île-du-Prince-Édouard à destination de l’Ontario (+1,2 %), de la Saskatchewan vers l’Alberta (+0,8 %), de Terre-Neuve-et-Labrador vers l’Alberta, et de l’Alberta vers la Colombie-Britannique (+0,6 % chacun).
Notes
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