Estimations démographiques annuelles : Canada, provinces et territoires
Analyse : Population selon l’âge et le sexe

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Cette section présente une analyse des estimations de la population selon l’âge et le sexe du Canada, des provinces et des territoires au 1^er juillet 2017 comparativement au 1^er juillet des années précédentes.

Le vieillissement des baby-boomers accélère celui de la population canadienne

Le vieillissement démographique constitue l’un des principaux changements reliés à la structure par âge et sexe du Canada et continue de modeler la transformation de la population du pays. L’arrivée à des âges plus avancés des personnes nées entre 1946 et 1965 (baby-boomers) accélère ce processus de vieillissement démographique.  Ce dernier est également expliqué par la combinaison d’une fécondité sous le seuil de remplacement des générations (2,1 enfants par femme) depuis 1972^{Note 1} et d’une hausse de l’espérance de vie tant chez les hommes que chez les femmes.

La pyramide des âges ci-contre permet d’illustrer le vieillissement démographique se déroulant au Canada depuis les dernières décennies en comparant la structure par âge et sexe de la population canadienne au 1^er juillet des années 1997 et 2017.  Au 1^er juillet 1997, les baby-boomers étaient âgés dans la trentaine jusqu’au début de la cinquantaine, comme en témoigne le gonflement de la pyramide à ces âges.  Au 1^er juillet 2017, les individus des générations du baby-boom étaient âgés de 51 à 71 ans illustrés par un mouvement vers le haut du plus important renflement de la pyramide observé 20 ans plus tôt.  En conséquence, les effectifs de personnes âgées de 51 ans et plus étaient proportionnellement plus importants en 2017 qu’en 1997.  En contrepartie, les effectifs moins avancés en âge ont proportionnellement diminué, principalement ceux des trentenaires et des jeunes quadragénaires, ainsi que des 0 à 19 ans.

Malgré un vieillissement généralisé, le Canada demeure plus jeune que la plupart des pays du G7

Le vieillissement de la population est un phénomène répandu dans le monde industrialisé. Au cours des dernières années, la proportion des personnes de 65 ans et plus a augmenté dans tous les pays du G7.  Parmi ces pays, le Canada enregistre actuellement la deuxième plus faible proportion de personnes âgées de 65 ans et plus (16,9 %), tout juste derrière les États-Unis. Ces derniers affichent  la proportion le plus faible avec 15 %^{Note 2}. À l’inverse, la population du Japon est l’une des plus âgées au monde et présente la plus forte proportion de personnes âgées de 65 ans et plus parmi les pays du G7 (28 %), soit un peu plus d’une personne sur quatre.

La proportion d’enfants âgés de 0 à 14 ans est plus élevée au Canada (16,0 %) qu’au Japon (12 %), en Allemagne (13 %) et en Italie (14 %). Une fécondité plus forte au Canada que dans ces trois pays explique notamment pourquoi on compte proportionnellement plus d’enfants de 0 à 14 ans au Canada^{Note 3}. Toutefois, la proportion d’enfants est moins élevée au Canada qu’aux États-Unis (19 %), en France (18 %) et au Royaume-Uni (18 %), où le niveau de la fécondité se situe à un niveau plus près du seuil de remplacement des générations.

Par ailleurs, le Canada est le pays du G7 qui compte la plus forte proportion de personnes en âge de travailler, avec 67,1 % de sa population âgée de 15 à 64 ans. Le Japon est le pays du G7 où cette proportion est la plus faible, soit 60 %. L’importance plus considérable du baby-boom au Canada que dans la plupart des autres pays du G7 expliquerait notamment pourquoi on y retrouve la plus forte proportion de personnes dans ce groupe d’âge. À mesure que l’ensemble des baby-boomers canadiens atteindra l’âge de 65 ans, la proportion de personnes en âge de travailler se rapprochera du niveau enregistré par les autres pays du G7.

L’écart entre le nombre de personnes âgées de 0 à 14 ans et celui des 65 ans et plus s’agrandit

Depuis 2011, les baby-boomers contribuent à accroître les effectifs des personnes âgées de 65 ans et plus de façon notable. Les estimations démographiques ont ainsi montré en 2015 que Canada comptait un nombre plus important de personnes âgées de 65 ans et plus que d’enfants de 0 à 14 ans. Au cours de la dernière période annuelle, l’écart entre ces deux groupes d’âge s’est creusé. En date du 1^er juillet 2017, un nombre record de 6 195 544 Canadiens, soit plus d’une personne sur six (16,9 %), étaient âgés d’au moins 65 ans, comparativement à l’effectif des enfants âgés de 0 à 14  ans, qui se chiffraient à 5 877 081 (16,0 %). Autrement dit, on comptait 318 463  personnes supplémentaires chez les 65 ans et plus comparativement aux 0 à 14 ans.  À titre comparatif, avant 1987, les enfants âgés de 0 à 14 ans étaient de deux à trois fois plus nombreux que les personnes âgées de 65 ans et plus.

Selon le scénario de croissance moyenne (M1) des plus récentes projections démographiques, la proportion de personnes âgées de 65 ans  et plus devrait continuer de s’accroître et se distancera de plus en plus de celle des enfants âgés de 0 à 14  ans^{Note 4}. La part des personnes âgées de 65 ans et plus devrait atteindre le seuil des 20 % en 2023 et celui des 25 % en 2047, tandis que la proportion d’enfants âgés de 0 à 14 ans devrait demeurer stable, autour de 15 à 16 %, au cours de la même période. Ainsi, c’est la part de la population en âge de travailler (15 à 64 ans) qui devrait diminuer, actuellement estimée à 67,1 %, et qui passerait sous la barre des 60% en 2056.

Au cours de la dernière période annuelle, le taux de croissance des personnes de 65 ans et plus s’est élevé à 3,4 %, soit environ le triple du taux d’accroissement démographique de l’ensemble de la population (1,2 %). Quant à eux, les enfants âgés de 0 à 14  ans ont présenté un taux de croissance de 1,1 % au cours de la dernière période annuelle. Bien qu’on ait observé une croissance au-delà de 1,0 % de ces effectifs dans les deux dernières périodes annuelles, ce qui ne s’était pas produit depuis la fin de l’écho du baby-boom (1989 à 1992)^{Note 5}, il est demeuré inférieur à celui des personnes âgées de 65 ans et plus, contribuant ainsi au vieillissement démographique.

Deux personnes âgées sur cinq sont des baby-boomers

La proportion de personnes de 65 ans et plus, ainsi que la croissance annuelle de ce groupe d’âge augmentent rapidement depuis le début de la décennie, plus précisément depuis 2011, soit le moment où les premières générations du baby-boom ont commencé à franchir le cap des 65 ans. Au 1^er juillet 2017, deux personnes âgées de 65 ans et plus sur cinq (40,9 %) étaient des baby-boomers. Cette proportion augmente rapidement puisqu’elle était de 35,7 % en 2016.

Également, parmi les membres de la génération du baby-boom, le quart (26,7 %) étaient âgés de 65 ans et plus en 2017, alors que c’était le cas de 22,4 % d’entre eux en 2016. En 2031, l’ensemble de la cohorte des baby-boomers aura franchi le seuil des 65 ans.

Le Canada compte près d’une personne âgée de 0 à 14 ans ou de 65 ans et plus pour deux personnes en âge de travailler

Le rapport de dépendance démographique représente le nombre d’enfants (0 à 14 ans) et de personnes âgées (65 ans et plus) pour 100 personnes en âge de travailler (15 à 64 ans). En date du 1^er juillet 2017, il se situait à 49,0. Cet indicateur est en hausse constante depuis 2007 (43,9), et de manière plus marquée depuis 2011 (44,5), année durant laquelle les premières générations du baby-boom ont commencé à franchir le cap des 65 ans. Il continuera de s’accroître jusqu’en 2031 et même au-delà, 2031 étant l’année où tous les baby-boomers auront 65 ans et plus. Selon le scénario de croissance moyenne (M1) des plus récentes projections démographiques, le rapport de dépendance démographique devrait atteindre 64,2 en 2031.

La tendance actuelle concernant le rapport de dépendance démographique est à l’inverse de celle enregistrée lors de la décennie 1970. Entre 1971, début de la période couverte par le système actuel de comptabilité démographique, et 1986, ce rapport a chuté de 59,5 à 46,0. Ce phénomène s’explique lui aussi par les baby-boomers, dont les effectifs ont successivement franchi l’âge de 15 ans de 1961 à 1980. Le Canada a donc déjà connu des années où le rapport de dépendance démographique était nettement plus élevé que celui de 2017. La différence majeure tient dans la composition par groupe d’âge : en 1971, les enfants (0 à 14 ans) représentaient 78,5 % de la population n’étant pas en âge de travailler, contre 48,7 % en 2017.

Le rapport de dépendance démographique enregistré en 2017 (49,0) était le plus élevé depuis 1978, alors que le Canada comptait 49,3 enfants ou personnes âgées pour 100 personnes en âge de travailler. Depuis 1978, le rapport de dépendance démographique se maintient sous la barre de 50, et à un niveau relativement stable, dû à la présence de la majorité des baby-boomers dans la population en âge de travailler.

Le nombre de personnes centenaires continue d’augmenter

De plus en plus de Canadiens atteignent l'âge de 100 ans en raison de l'augmentation de l'espérance de vie et du vieillissement de la population. Au 1^er juillet 2017, le pays comptait selon les estimations provisoires 6 620 centenaires, soit environ 18 centenaires pour 100 000 habitants. En 2001^{Note 6}, cette proportion se situait à 11 centenaires pour 100 000 habitants. En comparaison, le Japon, où la population est parmi les plus âgées du monde, dénombrait environ 53 centenaires pour 100 000 habitants en février 2017^{Note 7}.

La faible mortalité des femmes contribue au vieillissement démographique

Les principaux indicateurs du vieillissement de la population sont tous plus élevés pour la population féminine. Au 1^er juillet 2017, la proportion de femmes âgées de 65 ans et plus (18,2 %) était supérieure à celle des hommes (15,5 %). L’âge médian était lui aussi plus élevé chez les femmes (41,5 ans) que chez les hommes (39,7 ans). Également, les centenaires étaient toujours majoritairement composés de femmes (88,8 %). Ces différences sont expliquées principalement par les plus faibles niveaux de mortalité dont bénéficient les femmes par rapport aux hommes, et ce à tous les âges. Ces niveaux de mortalité créent un écart persistant, quoique de moins en moins grand, de l'espérance de vie en faveur des femmes. Les données les plus récentes indiquent que l’espérance de vie des femmes était de 83,8 ans, contre 79,6 ans pour les hommes^{Note 8}.

Un Canadien sur deux a au moins 40 ans

En 2017, un Canadien sur deux était âgé d’au moins 40,6 ans. L’âge médian a augmenté de 10 ans depuis 1984, alors qu’il était de 30,6 ans.

L’âge médian varie considérablement d’une province à une autre. Au 1^er juillet 2017, il y avait une différence de 9,0 ans entre les provinces avec l’âge médian le plus élevé (45,7 ans à Terre-Neuve-et-Labrador) et le plus faible (36,7 ans en Alberta). En considérant les territoires, le Nunavut affichait l’âge médian le moins élevé, soit 26,4 ans.

En 1997, les disparités provinciales étaient beaucoup moins importantes, alors que cet écart se chiffrait à 3,0 ans. La valeur maximale de l’âge médian était alors atteinte au Québec (36,6 ans) et la valeur minimale était enregistrée en Alberta (33,6 ans). La situation de Terre-Neuve-et-Labrador témoigne d’un vieillissement démographique particulièrement rapide dans cette province. Entre 1993 et 2005, Terre-Neuve-et-Labrador est passée de la province avec l’âge médian le plus faible (31,8 ans) à celle avec l’âge médian le plus élevé (40,7 ans). Terre-Neuve-et-Labrador a souffert d’une croissance démographique presque nulle, voire négative du milieu des années 1980 jusqu’en 2009. Les facteurs contributeurs sont notamment un départ d’un nombre important d’individus chez les générations plus jeunes en âge de procréer vers les autres provinces et les autres territoires.  Conséquemment, un nombre enregistré des naissances plus faible. Également, Terre-Neuve-et-Labrador connaît un apport moins important de la migration internationale comparativement à la plupart des autres provinces.

Les enfants toujours plus nombreux que les personnes âgées dans les provinces des Prairies et les territoires

À l’échelle des provinces et des territoires, les proportions des personnes âgées de 65 ans et plus ainsi que des enfants âgés de 0 à 14 ans varient beaucoup. Dans chacune des provinces de l’est et du centre du pays, de même qu’en Colombie-Britannique, le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus était supérieur au nombre d’enfants âgés de 0 à 14  ans en date du 1^er juillet 2017. Toutefois, les provinces des Prairies et les territoires comptaient davantage d’enfants âgés de 0 à 14 ans que de personnes âgées de 65 ans et plus. En 2009, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick ont été les deux premières provinces où la part des personnes âgées de 65 ans et plus a dépassé celle des enfants âgés de 0 à 14 ans.

Au 1^er juillet 2017, le Nouveau-Brunswick affichait la plus forte proportion de personnes âgées de 65 ans et plus (20,1 %) parmi les provinces, tandis que la valeur la plus faible était enregistrée en Alberta (12,4 %). En ce qui concerne les proportions de jeunes âgés de 0 à 14 ans, la valeur la plus élevée se retrouvait en Saskatchewan (19,3 %), et la proportion la plus faible se retrouvait en Nouvelle-Écosse (13,9 %). La situation des territoires est particulière du fait qu’elle présente des populations plus jeunes que le reste du Canada, le Nunavut se démarquant par une population composée à 30,9 % d’enfants âgés de 0 à 14 ans, et une faible proportion de 4,0 % de personnes de 65 ans et plus.

Une population globalement plus jeune du centre vers l’Ouest canadien et dans les territoires

En ce qui concerne le rapport de dépendance démographique, qui met en relation les individus âgés de 0 à 14 ans et ceux de 65 ans et plus par rapport aux personnes en âge de travailler (15 à 64 ans), le portrait diffère tout autant entre les provinces et les territoires. En effet, les provinces de l’Atlantique et le Québec présentaient un rapport de dépendance supérieur à la moyenne nationale en 2017 (49,0) en raison d’une importance accrue des personnes de 65 ans et plus. Par ailleurs, le Manitoba et la Saskatchewan, dont le rapport de dépendance était lui aussi au-delà de celui du Canada avec 51,4 et 52,1 respectivement, affichaient plutôt une plus grande part d’enfants de 0 à 14 ans faisant partie des personnes considérées « dépendantes ». Seule figure d’exception parmi les provinces, l’Alberta présentait non seulement un rapport de dépendance inférieur (44,7) à la moyenne canadienne, mais également une plus grande part d’enfants âgés de 0 à 14 ans, faisant foi d’une population globale plus jeune. On remarque un scénario similaire au Yukon (40,2) et dans les Territoires du Nord-Ouest (40,7). À l’autre bout du spectre figure le Nunavut, qui enregistrait 47,4 enfants de 0 à14 ans pour 100 personnes en âge de travailler, et seulement 6,1 personnes de 65 ans et plus pour 100 personnes de 15 à 64 ans.

À l’échelle du Canada, le rapport entre les personnes âgées de 65 ans et plus et les enfants âgés de 0 à 14 ans était de 1,05, signifiant que le premier groupe avait un poids démographique légèrement supérieur au second. La Nouvelle-Écosse enregistrait le rapport le plus élevé, avec 1,42 personne âgée de 65 ans et plus pour chaque enfant âgé de 0 à 14 ans. Inversement, le Nunavut comptait 0,13 personne âgée de 65 ans et plus pour chaque enfant âgé de 0 à 14 ans. Parmi les provinces, c’est en Alberta que ce rapport était le moins élevé (0,67).

Le Canada compte un peu plus de femmes que d’hommes

 Au 1^er juillet 2017, dans l’ensemble de la population canadienne, on estimait un rapport de masculinité de 98,4 hommes pour 100 femmes (graphique 2.5). Ce rapport a très peu changé depuis les 20 dernières années, alors qu’il était de 98,1 hommes pour 100 femmes en 1997. Les hommes sont plus nombreux que les femmes pour les groupes d’âges de 0 à 14 ans et de 15 à 39 ans, principalement en raison du rapport de masculinité à la naissance, qui est, en moyenne, de 105 hommes pour 100 femmes. Toutefois, à partir du milieu de la cinquantaine, les effectifs d’hommes commencent à être légèrement moins nombreux que ceux des femmes en raison d’une surmortalité masculine. Cet écart croît davantage aux âges plus avancés, si bien que chez les 65 à 79 ans, on estimait 91,6 hommes pour 100 femmes au 1^er juillet 2017. L’écart entre les deux sexes tend toutefois à se réduire. Il y a vingt ans, pour 100 femmes de 65 à 79 ans, on dénombrait 81,5 hommes. Chez la population âgée de 80 ans et plus, on estimait 64,4 hommes pour 100 femmes au 1^er juillet 2017, contre 51,6 hommes pour 100 femmes au 1^er juillet 1997. Parmi les centenaires, on estimait en 2017 qu’il n’y avait que 12,6 hommes pour 100 femmes.

De légères variations du rapport de masculinité entre les provinces et les territoires

La structure par sexe présente certaines disparités entre les provinces. Au 1^er juillet 2017, le plus faible rapport de masculinité au pays se retrouvait à l’Île-du-Prince-Édouard, avec 95,7 hommes pour 100 femmes et le plus élevé en Alberta, soit 102,5 hommes pour 100 femmes. Les rapports de masculinité enregistrés dans les Provinces de l’Atlantique étaient inférieurs à la moyenne canadienne (98,4 hommes pour 100 femmes), alors que les rapports de masculinité des provinces des Prairies y étaient tous supérieurs. Cette situation est entre autres attribuable à une population plus jeune.

En 2017, dans tous les territoires, le nombre d’hommes surpassait le nombre de femmes. Les principales différences entre la structure par sexe des territoires et celle de l’ensemble du pays se retrouvent aux âges élevés. À 50 ans et plus, le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest comptaient respectivement 107,0 et 108,7 hommes pour 100 femmes et le Nunavut 116,4 hommes pour 100 femmes.

Les individus mobiles sont beaucoup plus jeunes que la population dans son ensemble

La pyramide des âges ci-contre permet de mettre en relief les différences au niveau de la structure par âge et sexe des migrants interprovinciaux, des immigrants, des résidents non permanents ainsi que de la population totale.^{Note 9} Au 1^er juillet 2017, la proportion de personnes en âge de travailler (15 à 64 ans) était considérablement élevée chez les immigrants (75,4 %), les migrants interprovinciaux (77,7 %) et les résidents non permanents (96,2 %). Ces sous-groupes présentent également une forte concentration de jeunes adultes.  Une majorité de résidents non permanents (60,4 %) étaient âgés de 18 à 29 ans. Les immigrants étaient légèrement plus âgés et moins concentrés dans certains groupes d’âge, puisque 51,9 % d’entre eux faisaient partie des 25 à 44 ans. Dans le cas des migrants interprovinciaux, 55,0 % des effectifs étaient âgés de 20 à 44 ans. Dans le même ordre d’idées, l’âge médian des migrants interprovinciaux (30,8 ans), des résidents non permanents (25,9 ans) et des immigrants (30,9 ans) était en-dessous du niveau national (40,6 ans) au 1^er juillet 2017.

Les immigrants se distinguaient par leur forte proportion d’enfants de moins de 15 ans (20,0 %). Cette proportion était cependant en baisse par rapport à l’année précédente (22,5 %). En comparaison, en 2017, 3,3 % des résidents non permanents faisaient partie du groupe d’âge des 0 à 14 ans. La structure par âge distincte des résidents non permanents s’explique notamment par le fait que ceux-ci viennent au Canada principalement pour des motifs liés au travail et aux études, qui concernent surtout les jeunes adultes et qui s’appliquent moins aux enfants.

Il y a un peu plus de femmes que d’hommes chez les immigrants, à l’inverse des résidents non permanents

La structure par sexe des trois sous-groupes diffère elle aussi. Les hommes étaient légèrement sous-représentés chez les immigrants (93,5 hommes pour 100 femmes), mais étaient largement surreprésentés chez les résidents non permanents (132,5 hommes pour 100 femmes) et dans une moindre mesure chez les migrants interprovinciaux (104,4 hommes pour 100 femmes). À titre comparatif, le rapport de masculinité parmi l’ensemble de la population du Canada se rapprochait de la parité, avec 98,4 hommes pour 100 femmes. En observant de plus près le rapport de masculinité dans chacun des sous-groupes selon certaines tranches d’âge, on remarque que les hommes sont surreprésentés chez les moins de 65 ans parmi les migrants interprovinciaux, chez les moins de 15 ans seulement parmi les immigrants, et dans tous les groupes d’âge chez les résidents non-permanents.

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