Estimations démographiques annuelles : Canada, provinces et territoires
Analyse : Population totale

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Début du texte

L’analyse de cette publication porte principalement sur des données provisoires. Comme ces données seront révisées l’année prochaine, il est possible que certaines tendances illustrées dans cette publication changent légèrement suite à cette révision. Une certaine prudence est donc de mise dans l’interprétation des données de cette publication.

Cette section présente les estimations de la population pour le Canada, les provinces et les territoires au 1er juillet 2017 et une analyse succincte des différentes composantes de l’accroissement démographique.

La population du Canada continue de croitre à un rythme soutenu

Au 1er juillet 2017, la population du Canada était estimée à 36 708 083 personnes, en hausse de 443 479 au cours de la dernière année (2016-2017). Le taux d’accroissement démographique du pays se situait à 1,2 %Note 1, un niveau inchangé par rapport à celui de 2015-2016. En nombre absolu, la croissance démographique du Canada de la dernière année n’avait jamais été aussi élevée depuis 1988-1989 (+ 485 034).

Graphique 1.1 Taux d'accroissement démographique, 1996-1997 à 2016-2017, Canada

Tableau de données du graphique 1.1
Tableaux du graphique 1.1
Taux d'accroissement démographique, 1996-1997 à 2016-2017, Canada
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1.1. Les données sont présentées selon Année se terminant le 30 juin (titres de rangée) et Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Année se terminant le 30 juin Pourcentage
1997 0,99
1998 0,83
1999 0,81
2000 0,93
2001 1,09
2002 1,08
2003 0,90
2004 0,93
2005 0,95
2006 1,01
2007 0,97
2008 1,08
2009 1,14
2010 1,11
2011 0,99
2012 1,18
2013 1,15
2014 1,08
2015 0,83
2016 1,20
2017 1,22

Le Canada enregistre la plus forte croissance démographique des pays du G7

Au cours de la dernière année, la croissance démographique au Canada est demeurée la plus élevée des pays du G7Note 2, à égalité avec celle de l’Allemagne (+1,2 %). Le taux d’accroissement démographique du Canada devance ainsi celui du Royaume-Uni (+0,8 %), des États-Unis (+0,7 %) et de la France (+0,4 %). Il contraste avec les décroissances de -0,1 % enregistrées en Italie et au Japon. La croissance de la population du Canada n'était toutefois pas la plus élevée des pays industrialisés ; elle était, par exemple, inférieure à celle enregistrée en Australie (+1,5 %) et en Nouvelle-Zélande (+2,1 %)Note 3.

Graphique 1.2 Taux d'accroissement démographique, dernière période annuelle disponible¹, pays du G7

Tableau de données du graphique 1.2
Graphique 1.2 Taux d'accroissement démographique, dernière période annuelle disponibleGraphique 1.2 Note 1, pays du G7
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Graphique 1.2 Taux d'accroissement démographique. Les données sont présentées selon Pays (titres de rangée) et Taux (%)(figurant comme en-tête de colonne).
Pays Taux (%)
Japon -0,1
Italie -0,1
France 0,4
États-Unis 0,7
Royaume-Uni 0,8
Allemagne 1,2
Canada 1,2

La migration internationale explique la plus grande partie de l’accroissement démographique

À l’échelle nationale, la croissance démographique repose sur deux facteurs : l’accroissement naturelNote 4 et l’accroissement migratoire internationalNote 5, tandis que les estimations de la population des provinces et des territoires tiennent également compte de la migration interprovinciale. Au cours de la dernière année, l’accroissement naturel s’est chiffré à 111 411, résultant de l’écart entre les 389 912 naissances et les 278 501 décès selon les estimations provisoires. Au cours de la même période, l’accroissement migratoire international s’est établi à 332 068, soit le niveau le plus élevé depuis le début de la période couverte par le système actuel de comptabilité démographique (juillet 1971).

Depuis 1995-1996, la migration internationale a toujours constitué le principal facteur de l’accroissement démographique au Canada. Au cours de la dernière année, les trois quarts de la croissance démographique provenaient de l’accroissement migratoire international (74,9 %), une contribution inégalée dans le passé récent. En comparaison, l’accroissement migratoire international expliquait en moyenne 38,3 % de l’accroissement démographique au cours des années 1980.

Graphique 1.3 Facteurs de l'accroissement démographique, 1996-1997 à 2016-2017, Canada

Tableau de données du graphique 1.3
Tableaux Graphique 1.3
Facteurs de l'accroissement démographique, 1996-1997 à 2016-2017, Canada
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1.3. Les données sont présentées selon Année se terminant le 30 juin (titres de rangée) et Accroissement naturel, Accroissement migratoire international et Accroissement démographique, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année se terminant le 30 juin Accroissement naturel Accroissement migratoire international Accroissement démographique
nombre
1997 140 092 165 616 295 730
1998 127 435 131 768 249 225
1999 120 663 135 427 246 113
2000 119 683 174 769 284 444
2001 107 993 236 700 334 866
2002 107 661 238 978 337 822
2003 106 618 185 410 283 212
2004 108 933 196 281 296 374
2005 109 364 203 810 304 360
2006 120 593 219 578 328 141
2007 127 091 224 650 317 423
2008 137 170 255 087 357 845
2009 141 582 275 532 382 798
2010 142 235 268 784 376 703
2011 131 983 234 952 337 506
2012 137 340 270 425 407 765
2013 129 951 271 874 401 825
2014 127 312 255 666 382 978
2015 118 694 178 471 297 165
2016 118 584 313 507 432 091
2017 111 411 332 068 443 479

L’accroissement migratoire international culmine à un niveau record pour une deuxième année consécutive

L’accroissement migratoire international de 2016-2017 au Canada (+332 068) a surpassé le sommet atteint l’année passée (+313 507) par près de 20 000 personnes. Des niveaux record au chapitre de l’accroissement migratoire international ont également été observés à l’Île-du-Prince-Édouard (+2 909), au Québec (+62 855) et aux Territoires du Nord-Ouest (+293). Mis à part en Alberta, en Colombie-Britannique et au Nunavut, les niveaux élevés observés en 2016-2017 au chapitre de la migration internationale avaient rarement été observés par le passé dans toutes les provinces et tous les territoires.

Le niveau record de la migration internationale au cours de la dernière année résulte de la conjonction d’une immigration forte et de l’arrivée d’un nombre important de résidents non permanents. D’une part, le Canada a reçu 272 666 immigrants au cours de la dernière année, ce qui représente le deuxième nombre le plus élevé depuis le début de la période couverte par le système actuel de comptabilité démographique (juillet 1971). Ce nombre n’est dépassé que par le record enregistré en 2015-2016 (323 173 immigrants). D’autre part, le nombre de résidents non permanents a augmenté de 105 988 au cours de la dernière année, par rapport à une hausse de 36 785 en 2015-2016. Tout comme pour l’immigration, l’augmentation du nombre de résidents non permanents observée au cours de la dernière année est la deuxième plus forte depuis le début de la période couverte par le système actuel de comptabilité démographique (juillet 1971). Elle n’est surpassée que par la hausse de 140 748 résidents non permanents enregistrée en 1988-1989, coïncidant avec l’entrée en vigueur le 1er janvier 1989 de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada et du nouveau système d’octroi de l’asile.

Les variations et les tendances relatives à l’accroissement migratoire international peuvent être influencées par divers facteurs. D’une part, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) est appelé à réviser régulièrement la fourchette définissant les niveaux d’immigration, conformément au cadre donné par la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR)Note 6. La hausse récente des nombres d’immigrants est d’ailleurs cohérente avec les niveaux fixés par IRCCNote 7. D’autre part, le nombre de résidents non permanents peut fluctuer en fonction des contextes économique et politique au Canada et ailleurs dans le monde. Les résidents non permanents peuvent se diviser en trois principales catégories : les détenteurs d’un permis de travail, les détenteurs d’un permis d’études et les demandeurs d’asile. Pour les deux premières catégories, le contexte économique des pays d’accueil et d’origine, de même que les orientations de certains programmes politiques au Canada peuvent induire une hausse ou une baisse de leurs effectifs. Quant aux demandeurs d’asile, leur nombre peut varier particulièrement selon le contexte politique de leurs pays d’origine, mais aussi selon certaines décisions prises au Canada. Enfin, les tendances au chapitre de l’émigration sont particulièrement liées au contexte économique interne et externe.

Plus de quatre Canadiens sur cinq vivent dans quatre provinces

Au 1er juillet 2017, plus de 31,7 millions de Canadiens (86,3 %) résidaient dans quatre provinces : l’Ontario (38,7 %), le Québec (22,9 %), la Colombie-Britannique (13,1 %) et l’Alberta (11,7 %). L’Ontario demeurait la province la plus populeuse au pays, franchissant le cap des 14 millions d’habitants au cours de la dernière année, avec 14 193 384 personnes. La province présentant la population la moins nombreuse était l’Île-du-Prince-Édouard, avec 152 021 habitants. Comptant 8 394 034 personnes, le Québec était toujours la deuxième province la plus peuplée au pays, suivi de la Colombie-Britannique (4 817 160) et de l’Alberta (4 286 134).

Graphique 1.4 Distribution de la population selon la province ou le territoire, 1<sup>er</sup> juillet 2017

Tableau de données du graphique 1.4

Le graphique en pointes de tarte contient les 13 sections suivantes :

Chart 1.4
Table summary
This table displays the results of Chart 1.4. The information is grouped by Provinces et territoires (appearing as row headers), Proportion (appearing as column headers).
Provinces et territoires Proportion
T.-N.-L. 38,7 %
Î.-P.-É. 22,9 %
N.-É. 13,1 %
N.-B. 11,7 %
Qc 3,6 %
Ont. 3,2 %
Man. 2,6 %
Sask. 2,1 %
Alb. 1,4 %
C.-B. 0,4 %
Yn 0,1 %
T.N.-O. 0,1 %
Nt 0,1 %

La croissance démographique poursuit son ralentissement en Alberta, mais s’intensifie en Ontario

En Alberta, le taux d’accroissement démographique est à la baisse depuis 2012-2013. Il se chiffrait à 3,0 % cette année-là et a atteint 1,2 % au cours de la dernière année. Il faut remonter à la période 1987-1988 (+0,6 %) pour observer un taux d’accroissement démographique inférieur.

En Ontario, une situation différente était observée alors que la province a enregistré un taux d’accroissement démographique le plus élevé depuis 15 ans, se chiffrant à 1,5 % en 2016-2017. De plus, pour la première fois depuis 1988-1989, le taux d’accroissement démographique de l’Ontario a surpassé celui de l’Alberta. Ce renversement de tendance découle en partie de la transition vers un accroissement migratoire interprovincial positif en Ontario, mais négatif en Alberta depuis les deux dernières années. De plus, l’accroissement migratoire international s’est accéléré en Ontario au cours de la dernière année, tandis qu’il a montré un ralentissement en Alberta.

Dans les deux autres provinces des Prairies, la croissance démographique est demeurée supérieure à celle du Canada (+1,2 %). Pour une deuxième année consécutive en 2016-2017, le taux d’accroissement démographique de l’Alberta (+1,2 %) était le plus faible parmi les provinces des Prairies, surpassé par ceux du Manitoba (+1,5 %) et de la Saskatchewan (+1,3 %).

Par ailleurs, la croissance démographique de la Colombie-Britannique (+1,2 %) était égale à celle du Canada, tandis que celle du Québec (+0,9 %) est demeurée inférieure à celle du pays pour une sixième année consécutive.

Selon les estimations démographiques provisoires, Terre-Neuve-et-Labrador (-0,3 %) était la seule province à avoir enregistré une diminution de sa population au cours de la dernière année. Dans les autres provinces de l’Atlantique, la croissance de la population est demeurée positive, quoique moins élevée que celle observée en 2015-2016. Malgré ce léger ralentissement, les taux d’accroissement démographique de l’Île-du-Prince-Édouard (+1,7 %), de la Nouvelle-Écosse (+0,6 %) et du Nouveau-Brunswick (+0,3 %) demeuraient plus élevés en 2016-2017 comparativement à la moyenne des 10 dernières années.

Finalement, dans les territoires, le Nunavut (+2,2 %) a affiché la plus forte croissance démographique au Canada, tandis que la population des Territoires du Nord-Ouest (-0,2 %) a diminué et que celle du Yukon (+1,0 %) a augmenté à un rythme légèrement inférieur à celui du pays pris dans son ensemble.

Graphique 1.5 Taux d'accroissement démographique, 2015-2016 et 2016-2017, Canada, provinces et territoires

Tableau de données du graphique 1.5
Graphique 1.5
Taux d'accroissement démographique, 2015-2016 et 2016-2017, Canada, provinces et territoires
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux d'accroissement démographique. Les données sont présentées selon Provinces et territoires (titres de rangée) et 2015-2016 et 2016-2017, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Provinces et territoires 2015-2016 2016-2017
pourcentage
CanadaGraphique 1.5 Note 1 1,2 1,2
T.-N.-L. 0,3 -0,3
Î.-P.-É. 1,8 1,7
N.-É. 0,7 0,6
N.-B. 0,5 0,3
Qc 0,8 0,9
Ont. 1,3 1,5
Man. 1,7 1,5
Sask. 1,5 1,3
Alb. 1,4 1,2
C.-B. 1,3 1,2
Yn 2,1 1,0
T.N.-O. 0,9 -0,2
Nt 1,5 2,2

Toutes les provinces sauf le Québec et l’Ontario ont connu un ralentissement de leur accroissement démographique

Par rapport à 2015-2016, le taux d’accroissement démographiqueNote 8 de la dernière année est demeuré inchangé à l’échelle canadienne, mais des variations ont été observées dans toutes les provinces et tous les territoires. Dans les deux provinces les plus peuplées, l’Ontario et le Québec, le taux d’accroissement démographique de la dernière année était plus élevé qu’en 2015-2016. Au Québec, cela résulte d’une hausse de l’accroissement migratoire international tandis qu’en Ontario, en plus de ce facteur, une augmentation de l’accroissement migratoire interprovincial a également été constatée.

Dans toutes les autres provinces et dans tous les territoires à l’exception du Nunavut, la croissance de la population au cours de la dernière année était moins élevée par rapport à la période précédente.

L’accroissement migratoire international représente le principal facteur de la croissance démographique de toutes les provinces

Selon les estimations démographiques provisoires, davantage de décès que de naissances ont été dénombrés dans toutes les provinces de l’Atlantique, à l’exception de l’Île-du-Prince-Édouard. Ainsi, l’accroissement migratoire international constituait l’unique source de la croissance de la population du Nouveau-Brunswick et le principal facteur de celle de la Nouvelle-Écosse, puisque l’accroissement migratoire interprovincial y était aussi légèrement positif. À Terre-Neuve-et-Labrador, l’accroissement migratoire international (+0,3 %) n’a pas suffi à freiner la décroissance attribuable à un accroissement naturel négatif (-0,2 %) et à des pertes migratoires interprovinciales (-0,4 %).

L’Ontario et la Colombie-Britannique étaient les deux seules provinces où chacun des trois facteurs de l’accroissement contribuait positivement à l’augmentation de la population. De plus, dans ces deux provinces, la majorité de la croissance de la population provenait de l’accroissement migratoire international.

Au Québec et dans chacune des provinces des Prairies, plus de la moitié de leur accroissement démographique était attribuable à la migration internationale, bien que l’accroissement naturel était également positif et malgré des pertes migratoires interprovinciales.

Dans les territoires, notamment en raison des niveaux de fécondité plus élevés, l’accroissement naturel représentait une source plus substantielle de leur croissance démographique. L’accroissement naturel du Nunavut (+1,9 %), le plus élevé au Canada, expliquait la majeure partie de la croissance de sa population. Dans les Territoires du Nord-Ouest, un accroissement naturel élevé (+1,0 %) et un accroissement migratoire international positif (+0,7 %) étaient toutefois contrecarrés par un accroissement migratoire interprovincial considérablement négatif (-1,9 %). Le Yukon était le seul territoire à présenter un taux d'accroissement migratoire international (+0,9 %) supérieur au taux d’accroissement naturel (+0,4 %).

Graphique 1.6 Facteurs de l'accroissement démographique, 2016-2017, Canada, provinces et territoires

Tableau de données du graphique 1.6
Tableau de données du graphique 1.6
Facteurs de l'accroissement démographique, 2016-2017, Canada, provinces et territoires Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1.6. Les données sont présentées selon Provinces et territoires (titres de rangée) et Accroissement naturel, Accroissement migratoire international, Accroissement migratoire interprovincial et Accroissement démographique, calculées selon taux (%) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Provinces et territoires Accroissement naturel Accroissement migratoire international Accroissement migratoire interprovincial Accroissement démographique
taux (%)
Canada 0,3 0,9 0,0 1,2
T.-N.-L. -0,2 0,3 -0,4 -0,3
Î.-P.-É. 0,1 1,9 -0,3 1,7
N.-É. -0,1 0,6 0,1 0,6
N.-B. -0,1 0,5 -0,1 0,3
Qc 0,2 0,8 -0,1 0,9
Ont. 0,3 1,1 0,2 1,5
Man. 0,5 1,5 -0,5 1,5
Sask. 0,5 1,3 -0,5 1,3
Alb. 0,7 0,8 -0,4 1,2
C.-B. 0,1 0,8 0,3 1,2
Yn 0,4 0,9 -0,3 1,0
T.N.-O. 1,0 0,7 -1,9 -0,2
Nt 1,9 0,0 0,3 2,2

Une part croissante d’immigrants s’installe dans les provinces des Prairies

La répartition géographique des nouveaux immigrants continue d’évoluer au profit des provinces des Prairies. Au cours de la dernière année, 27,2 % des immigrants se sont établis dans l’une des trois provinces des Prairies, une proportion similaire à celle de la période précédente (28,0 %). Cependant, cette proportion était trois fois plus faible il y a 20 ans (8,7 % en 1996-1997). La part des immigrants qui se sont installés dans les provinces du centre du Canada (Québec et Ontario) était de 55,6 % en 2016-2017, comparativement à 65,5 % en 1996-1997.

L’estimation du nombre d’immigrants est fondée sur leur province ou leur territoire d’intention de résidence, tel que colligé par IRCC. Ceci s’applique également pour le calcul de la croissance migratoire internationale et de l’accroissement démographique des provinces et des territoires.

Au cours de la dernière année, la part des immigrants reçus par chacune des provinces de l’ouest du Canada dépassait leur poids démographique. Parmi les autres provinces du Canada, seule l’Île-du-Prince-Édouard se trouvait aussi dans cette situation. La proportion des immigrants reçus par les provinces de l’Atlantique (4,1 %) est demeurée inchangée par rapport à la période précédente. Il s’agit néanmoins d’un niveau deux fois plus élevé qu’il y a 20 ans (2,0 % en 1996-1997).

Graphique 1.7 Distribution des nouveaux immigrants selon la province ou le territoire, 1996-1997 à 2016-2017

Tableau de données du graphique 1.7
Tableau de données du graphique 1.7
Distribution des nouveaux immigrants selon la province ou le territoire, 1996-1997 à 2016-2017 Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1.7. Les données sont présentées selon Année se terminant le 30 juin (titres de rangée) et Provinces de l'Atlantique, Québec, Ontario, Manitoba, Saskatchewan, Alberta, Colombie-Britannique et Territoires, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année se terminant le 30 juin Provinces de l'Atlantique Québec Ontario Manitoba Saskatchewan Alberta Colombie-Britannique Territoires
pourcentage
1997 2,0 12,4 53,1 1,8 0,8 6,1 23,7 0,1
2002 1,1 15,3 59,6 1,9 0,7 6,5 14,8 0,1
2007 2,3 18,9 48,5 4,5 1,3 8,5 15,9 0,1
2012 2,6 20,9 38,9 5,8 4,4 13,3 13,9 0,2
2017 4,1 19,5 36,1 5,8 5,3 16,2 13,0 0,2

L’Alberta enregistre des pertes migratoires interprovinciales pour une deuxième année consécutive

À l’échelle provinciale et territoriale, la croissance démographique résulte également des échanges migratoires internes. Pour une deuxième année consécutive, chacune des trois provinces des Prairies a enregistré des pertes migratoires interprovinciales. Pour l’Alberta, cette situation confirme la poursuite d’un renversement de tendance qui avait été amorcé en 2015-2016. Après avoir été la province réalisant les plus importants gains migratoires interprovinciaux pendant cinq années consécutives, soit de 2010-2011 à 2014-2015, l’Alberta a enregistré les pertes les plus prononcées en 2015-2016 (-15 108) et en 2016-2017 (-15 131). À l’opposé, l’Ontario (+25 689) et la Colombie-Britannique (+16 163) ont été les provinces affichant les gains migratoires interprovinciaux les plus importants en 2016-2017. Les pertes migratoires interprovinciales de l’Alberta sont les plus fortes à avoir été observées depuis près de 30 ans (-23 223 en 1987-1988), tandis que l’accroissement migratoire interprovincial de l’Ontario a culminé en 2016-2017 à son niveau le plus élevé durant cette même période (+35 215 en 1987-1988).

L’accroissement migratoire négatif en Alberta était principalement la conséquence de la plus faible force d’attraction exercée par cette province. En effet, les pertes migratoires interprovinciales de l’Alberta étaient surtout attribuables à une diminution du nombre d’entrants (en baisse de 25 879 par rapport à 2014-2015) plutôt qu’à une hausse du nombre de sortants (en hausse de 10 846 par rapport à 2014-2015).

Ailleurs au Canada, la Nouvelle-Écosse a affiché un accroissement migratoire interprovincial positif (+645) pour une deuxième année consécutive, tandis que les pertes migratoires du Nouveau-Brunswick (-849) se sont considérablement réduites par rapport aux niveaux récents enregistrés de 2012-2013 à 2014-2015. Par ailleurs, le Manitoba (-6 906) et la Saskatchewan (-5 615) ont enregistré des pertes migratoires interprovinciales qui se sont avérées les plus importantes depuis 2005-2006.

La croissance démographique et la croissance économique sont souvent interreliées. En particulier, les flux migratoires internes peuvent être une source ou un résultat de conjonctures économiques, comme les variations au niveau de l’emploi, du chômage ou du prix de certaines matières premières. Ainsi, les pertes migratoires interprovinciales enregistrées par l’Alberta en 2015-2016 et en 2016-2017 pourraient être liées au contexte économique récemment moins favorable dans cette province. En 2016, l’Alberta a affiché un taux de chômage record depuis 20 ans, en plus d’enregistrer des diminutions de l’emploi et de la rémunération dans la plupart des secteursNote 9. À l’inverse, les gains migratoires interprovinciaux de l’Ontario et de la Colombie-Britannique surviennent dans un contexte où ces deux provinces ont été les seules (avec le Québec) à montrer des hausses du nombre de personnes travaillant à temps plein en 2016Note 10.

Graphique 1.8  Migration interprovinciale selon la province ou le territoire, 2016-2017

Tableau de données du graphique 1.8
Tableau de données du graphique 1.8
Migration interprovinciale selon la province ou le territoire, 2016-2017 Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1.8. Les données sont présentées selon Provinces et territoires (titres de rangée) et Migrants - Entrants, Migrants - Sortants et Solde, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Provinces et territoires Migrants - Entrants Migrants - Sortants Solde
nombre
T.-N.-L. 5 755 -7 709 -1 954
Î.-P.-É. 3 268 -3 704 -436
N.-É. 15 616 -14 971 645
N.-B. 11 105 -11 954 -849
Qc 22 007 -32 766 -10 759
Ont. 83 913 -58 224 25 689
Man. 10 336 -17 242 -6 906
Sask. 15 065 -20 680 -5 615
Alb. 55 661 -70 792 -15 131
C.-B. 59 583 -43 420 16 163
Yn 1 470 -1 584 -114
T.N.-O. 1 833 -2 670 -837
Nt 1 320 -1 216 104

Les plus importants flux migratoires concernent les échanges entre l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique

Les 30 plus importants flux migratoires sont présentés dans le graphique circulaireNote 11 ci-bas, où une couleur est attribuée à chaque province ou territoire. Les origines et destinations sont représentées par les segments du cercle. Les flux ont la même couleur que leur origine, leur largeur indique leur importance et le sens de la flèche leur direction.

Graphique 1.9 Plus importants flux migratoires interprovinciaux, selon la province ou le territoire d'origine et de destination, 2016-2017

Description du Graphique 1.9

Les origines et destinations sont représentées par les segments du cercle. Une couleur est attribuée à chaque province ou territoire. Les flux ont la même couleur que leur origine, leur largeur indique leur importance et le sens de la flèche leur direction. Présente le nombre absolu (en milliers) des migrants interprovinciaux entrants et sortants. Les 30 plus importants flux migratoires sont présentés.

Graphique 1.9
Plus importants flux migratoires interprovinciaux, selon la province ou le territoire d'origine et de destination, 2016-2017 Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Chart 1.9. Les données sont présentées selon Origine (titres de rangée) et T.-N.-L., Î.-P.-É., N.-É., N.-B., Qc, Ont., Man., Sask., Alb., C.-B., Yn, T.N.-O. et Nt, calculées selon Destination unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Origine T.-N.-L. Î.-P.-É. N.-É. N.-B. Qc Ont. Man. Sask. Alb. C.-B. Yn T.N.-O. Nt
Destination
T.-N.-L. Note ...: indisponible pour toute période de référence 196 1 084 442 455 2 834 114 137 1 733 566 8 49 91
Î.-P.-É. 97 Note ...: indisponible pour toute période de référence 488 388 143 1 635 43 110 444 306 6 27 17
N.-É. 575 513 Note ...: indisponible pour toute période de référence 1 928 819 5 984 465 303 2 814 1 308 32 106 124
N.-B. 462 411 2 166 Note ...: indisponible pour toute période de référence 1 594 3 860 250 337 1 929 764 30 66 85
Qc 322 139 880 1 785 Note ...: indisponible pour toute période de référence 21 825 465 321 3 436 3 343 51 78 121
Ont. 1 569 1 080 4 904 3 003 11 305 Note ...: indisponible pour toute période de référence 2 857 2 432 14 645 15 219 359 335 516
Man. 152 49 493 258 554 5 803 Note ...: indisponible pour toute période de référence 2 018 3 612 4 137 47 89 30
Sask. 72 22 307 179 481 4 881 1 618 Note ...: indisponible pour toute période de référence 8 476 4 505 73 31 35
Alb. 1 952 513 3 374 2 233 3 339 20 715 2 604 6 846 Note ...: indisponible pour toute période de référence 28 197 263 649 107
C.-B. 351 267 1 590 771 3 051 15 234 1 709 2 219 17 481 Note ...: indisponible pour toute période de référence 441 210 96
Yn 8 29 99 34 54 238 41 120 231 645 Note ...: indisponible pour toute période de référence 85 0
T.N.-O. 120 31 139 39 95 464 57 165 788 538 136 Note ...: indisponible pour toute période de référence 98
Nt 75 18 92 45 117 440 113 57 72 55 24 108 Note ...: indisponible pour toute période de référence

Au cours de la dernière année, le plus important flux migratoire interprovincial provenait de l’Alberta et allait en direction de la Colombie-Britannique (28 197 migrants). Le flux en direction inverse (de la Colombie-Britannique vers l’Alberta) totalisait 17 481 migrants, se traduisant par des gains de 10 716 personnes pour la Colombie-Britannique dans les échanges entre ces deux provinces. Ces flux migratoires étaient d’ailleurs d’importance primordiale pour interpréter l’accroissement migratoire interprovincial de chacune des deux provinces. D’une part, les deux tiers des gains migratoires interprovinciaux de la Colombie-Britannique étaient expliqués par ses échanges avec l’Alberta. D’autre part, la majeure partie des pertes migratoires interprovinciales de l’Alberta étaient dues à ce déficit avec la Colombie-Britannique. La part restante des pertes de l’Alberta provenait surtout de ses échanges migratoires avec l’Ontario. En effet, au cours de la dernière année, 20 715 migrants ont quitté l’Alberta pour s’établir en Ontario, contre 14 645 migrants ayant fait le chemin inverse, ce qui représente des pertes de 6 070 personnes pour l’Alberta. De plus, pour une deuxième année consécutive, l’Alberta a affiché des pertes migratoires dans ses échanges avec chacune des provinces de l’Atlantique. Toutefois, il y a eu encore davantage de personnes qui ont quitté le Manitoba et la Saskatchewan pour l’Alberta que de personnes ayant effectué le parcours inverse.

Le deuxième flux migratoire interprovincial en importance au Canada provenait du Québec et allait en direction de l’Ontario (21 825). L’ampleur de ce flux s’explique principalement en raison du poids démographique de ces provinces, les deux plus populeuses, de même que par le fait qu’elles partagent une frontière commune.

En termes relatifs exprimés en tauxNote 12, les plus importants flux migratoires interprovinciaux étaient ceux à l’origine de l’Île-du-Prince-Édouard à destination de l’Ontario (+1,1 %), de la Saskatchewan vers l’Alberta et vice-versa (+0,7 % pour les deux flux).

 

 
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