Estimations démographiques annuelles : régions infraprovinciales, 1^er juillet 2017
Section 3 : Divisions de recensement

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Divisions de recensement (DR) qui ont connu les taux de croissance les plus élevés au cours de la dernière année

• Entre le 1^er juillet 2016 et le 30 juin 2017 (2016-2017), la population a augmenté dans 178 des 293 DR au Canada (60,8 %), tandis qu’elle a diminué dans 108 DR (36,9 %) et qu’elle est demeurée relativement stable dans les autres. Les DR dont la population a augmenté sont généralement plus peuplées que les DR dont la population a diminué ou est demeurée stable, leurs populations moyennes en 2017 se situant à 185 843 et 32 086, respectivement. L’Ontario est la région comptant la proportion la plus forte de DR en croissance (85,7 %), suivie par la Colombie-Britannique (62,1 %), les territoires (60,0 %), le Québec (59,2 %), les provinces des Prairies (58,3 %) et les provinces de l’Atlantique (27,7 %).

Début de l'encadré

Fin de l'encadré

Début de l'encadré

Fin de l'encadré

• En 2016-2017, deux DR de la Colombie-Britannique, Bulkley-Nechako (+110,8 pour mille) et Okanagan-Similkameen (+79,6 pour mille) ont eu les taux de croissance de la population les plus élevés au Canada. La Colombie-Britannique comptait aussi deux autres DR dont le taux de croissance se situait parmi les 10 plus élevés en 2016-2017. Avec un taux de 34,8 pour mille, Squamish-Lillooet s’est classée au quatrième rang en ce qui a trait à la croissance, tandis que Columbia-Shuswap (+27,8 pour mille) a connu la sixième croissance en importance au pays.
• Pour la septième période annuelle consécutive, la DR de Mirabel (Qc) a affiché l’un des trois taux de croissance les plus élevés au Canada (+36,4 pour mille). Le troisième taux de croissance en importance au pays a été encore une fois principalement attribuable au taux de migration intraprovinciale de 26,6 pour mille, le plus élevé parmi toutes les DR au Canada. Même s’il se situait au troisième rang au pays en 2016-2017, comparativement au premier rang en 2015-2016, le taux de croissance de Mirabel a été plus élevé au cours de cette période annuelle comparativement à la précédente (+36,4 pour mille comparativement à +31,8 pour mille). Mirabel est située en périphérie de la DR la plus populeuse au Québec, Montréal. La majeure partie de la migration intraprovinciale nette de Mirabel provenait des DR suburbaines avoisinantes de Ste-Thérèse-De Blainville et de Laval, qui sont situées à mi-chemin entre Montréal et Mirabel.
• La seule DR de l’Atlantique figurant parmi les 10 DR ayant connu la croissance la plus forte était Queens (Î.P.-É.), avec un taux de croissance de 28,5 pour mille, soit une population totale de 90 042. La presque totalité de la croissance dans sept DR a été le résultat de la migration internationale, qui a été la plus forte au pays à 28,9 pour mille.
• Deux DR de la Saskatchewan ont affiché des taux de croissance de la population parmi les 10 plus élevés en 2016-2017. Avec un taux de croissance de 27,1 pour mille, la Division N^o 11 (Saskatoon, Sask.) a affiché la septième croissance en importance au pays. Dans la DR de la Division N^o 6 (Regina, Sask.), le taux de croissance a été de 22,2 pour mille, le dixième en importance pour 2016-2017. La croissance dans ces deux DR fut principalement attribuable à la migration internationale. Les taux de croissance dans ces deux DR étaient inférieurs par rapport à 2015-2016.
• C’est en Ontario que l’on retrouvait l’une des 10 DR affichant la croissance la plus forte en 2016-2017, soit Dufferin. Avec un taux de croissance de 24,3 pour mille, Dufferin se situait au huitième rang en importance parmi les DR ayant connu la croissance la plus rapide. Cet accroissement de la population est principalement attribuable à la migration intraprovinciale. Cette DR est située en banlieue de Toronto, la DR la plus populeuse du pays. La majorité de la migration intraprovinciale nette est attribuable à la DR suburbaine de Peel, située à mi-chemin entre Toronto et Dufferin.
• Enfin, une DR des territoires, Baffin (Nt), figurait parmi les 10 ayant connu la croissance la plus forte (neuvième rang) en 2016-2017, avec un taux de croissance de 23,3 pour mille. Cette croissance était presque entièrement attribuable à l’accroissement naturel, le cinquième plus important parmi toutes les DR, à 19,1 pour mille.
• Aucune DR de l’Alberta ne figurait parmi les 10 ayant affiché les taux de croissance de la population les plus importants en 2016-2017, tout comme en 2015-2016. Le nombre de DR dans la province affichant 10 des taux de croissance les plus élevés a diminué pour passer de quatre en 2011-2012 et 2012-2013 (et trois en 2013-2014) à 0, tant en 2015-2016 qu’en 2016-2017. En 2016-2017, seulement 2 des 19 DR de l’Alberta, la Division N^o 6 (Calgary, Alb.) et la Division N^o 11 (Edmonton, Alb.), ont affiché des taux de croissance supérieurs à la moyenne canadienne (+12,2 pour mille). La croissance de la population a diminué ou est demeurée inchangée dans les 19 DR de l’Alberta en 2016-2017 comparativement à la période annuelle précédente. Par contre, 16 des 19 DR en 2012-2013 ont affiché un accroissement de leur population plus élevé qu’en 2011-2012.
• La croissance de la population et les tendances économiques sont souvent liées. Par exemple, l’accroissement de la population dans les DR de l’Alberta au cours des deux dernières périodes correspond aux tendances économiques récentes en Alberta. De juillet 2015 à juillet 2017, l’emploi est demeuré relativement inchangé, alors que le taux de chômage a augmenté de 1,7 point de pourcentage pour s’établir à 7,8 %^{Note 3}. Par contre, pour la période de juillet 2011 à juillet 2014, le taux d’emploi a augmenté de près de 260 000 et le taux de chômage a été inférieur à 5 % pendant la majorité de la période. 

Divisions de recensement qui ont eu les plus fortes décroissances au cours de la dernière année

• En 2016-2017, les provinces de l’Atlantique comptaient la proportion la plus forte de DR qui ont enregistré des baisses de population (63,8 %). En dépit de cela, une seule DR de la région de l’Atlantique affichait un taux de décroissance de la population parmi les 10 plus élevés, comparativement à 8 en 2012-2013 et à 4 en 2013-2014 et 2014-2015. L’Alberta et la Colombie-Britannique comptaient 7 des 10 DR ayant les taux les plus élevés de diminution en 2016-2017, la Division N^o 16 (Wood Buffalo, Alb.) et Stikine (C.-B.) ayant échangé leurs places par rapport à 2015-2016.
• La Division N^o 16 (Wood Buffalo, Alb.) a enregistré le taux de décroissance le plus élevé, soit -40,6 pour mille, parmi toutes les DR en 2016-2017. La population a diminué pour passer de 75 144 à 72 155. Ce recul est presque entièrement attribuable à la baisse la plus marquée de la migration intraprovinciale (-40,2 pour mille) au pays. Il s’agit de la troisième année consécutive de diminution pour la Division N^o 16, ce qui fait contraste avec la situation qui s’est produite de 2005-2006 à 2013-2014, alors que cette DR affichait uniformément un des 10 taux de croissance de la population les plus élevés au pays. Au cours de la même période, la Division N^o 18 (Greenview N^o 16, Alb.) a enregistré le quatrième taux de décroissance en importance en 2016-2017, soit -26,2 pour mille, tandis que la Division N^o 4 (Hanna, Alb.) a affiché la neuvième baisse en importance, soit un taux de -16,8 pour mille. Les populations de ces deux DR ont diminué en partie en raison de la migration intraprovinciale et interprovinciale.

• Même si elle avait le plus grand nombre de DR dont le taux de croissance se situait parmi les 10 plus élevés en 2016-2017, la Colombie-Britannique a aussi enregistré le plus grand nombre de DR affichant les taux les plus élevés de décroissance, soit quatre. Au cours de cette période, Stikine affichait le deuxième taux de décroissance en importance, soit -37,2 pour mille, qui était toutefois inférieur à celui de -45,6 pour mille enregistré en 2015-2016. Toutefois, la petite taille de cette DR fait en sorte qu’elle est plus sensible aux variations de population. Stikine était suivie par Skeena-Queen Charlotte, au troisième rang (-27,3 pour mille), Powell-River, au septième rang (-18,3 pour mille) et Kootenay Boundary, au huitième rang (-17,1 pour mille) pour la période annuelle de 2016-2017. Ces quatre DR avaient une population inférieure à la moyenne nationale des DR qui ont vu leur population diminuer ou demeurer stable en 2016-2017, la plus petite étant Stikine, avec une population de 475 habitants.
• Une DR des territoires, la Région 5 (Hay River, T.N.-O.), a enregistré le cinquième taux de décroissance en importance au cours de la dernière année (-21,9 pour mille). L’accroissement naturel (+6,0 pour mille) et la migration internationale (+3,8 pour mille) n’ont pas pu contrebalancer les fortes pertes découlant de la migration interprovinciale (-30,2 pour mille) et intraprovinciale (-1,5 pour mille).
• La Division N^o 3 (Channel-Port aux Basques, T.-N.-L.), la seule DR de l’Atlantique affichant l’un des taux de décroissance les plus élevés s’est classée au sixième rang avec un taux de -19,2 pour mille, principalement attribuable à la migration intraprovinciale.
• Enfin, Sudbury (Ont.) a enregistré le dixième taux le plus faible de décroissance en 2016-2017 (-16,5 pour mille), malgré une hausse légère de sa population par rapport à l’année précédente (-17,4 pour mille). Ce recul est principalement attribuable à la migration intraprovinciale.

Les divisions de recensement les plus jeunes et les plus vieilles

• En date du 1^er juillet 2017, de nombreuses divisions de recensement parmi les plus jeunes étaient situées dans les Prairies et dans les territoires. Parmi les 80 DR dont l’âge médian était inférieur à celui du Canada (40,6 ans), plus de la moitié (58,8 %) se situaient dans ces régions du Canada, même si ces dernières ne représentaient que 23,9 % des 293 DR au pays.
• L’ensemble des 10 DR les plus jeunes, selon la proportion de personnes âgées de 0 à 14 ans, se trouvaient dans le nord du Canada et figuraient aussi parmi les 10 principales DR les plus jeunes en 2015-2016. Au total, 3 DR se trouvaient à la fois au Manitoba et au Nunavut, respectivement, tandis que la Saskatchewan, l’Alberta, les Territoires du Nord-Ouest et le Québec en comptaient chacun une. La seule DR qui ne se trouvait pas dans l’ouest ou dans le nord du Canada était celle du Nord-du-Québec (Qc).

Début de l'encadré

Fin de l'encadré

• La DR de Keewatin (Nt) est demeurée la plus jeune, avec 33,5 % de sa population âgée de 0 à 14 ans et un âge médian de 24,5 ans. Elle était suivie par trois DR au Manitoba; la Division N^o 22 (Thompson, Man.) à 32,8 %, la Division N^o 23 (Pukatawagan 198, Man.) à 32,6 % et la Division N^o 19 (Peguis 1B, Man.) à 31,5 %, où les âges médians étaient de 25,0, 24,9 et 25,4 ans, respectivement.
• En date du 1^er juillet 2017, un grand nombre des divisions de recensement les plus vieilles étaient situées dans les provinces de l’Atlantique, au Québec et en Ontario. Parmi les 211 DR dont l’âge médian était supérieur à celui du reste du Canada (40,6 ans), plus des trois quarts (78,7 %) se trouvaient dans ces régions du Canada, même si on y retrouvait les deux tiers (66,2 %) des 293 DR au pays.
• Au total, 9 des 10 DR les plus vieilles au 1^er juillet 2017 figuraient aussi parmi les 10 plus vieilles l’année précédente. La seule exception est Stikine (C.-B.) qui est passée dans les 10 premières, alors que Queens (N.-É.) n’en fait plus partie. Au total, trois des DR les plus vieilles se trouvaient en Colombie-Britannique, deux en Ontario et au Québec, et une en Nouvelle-Écosse, au Manitoba et au Nouveau-Brunswick, respectivement.

• La DR la plus vieille au Canada en 2016-2017 était Guysborough (N.-É.), où 32,5 % de la population était âgée de 65 ans et plus (et où l’âge médian était de 56,6 ans). La deuxième proportion en importance, soit 32,4 %, se trouvait à Haliburton (Ont.), où l’âge médian était aussi de 56,6 ans. C’est à Stikine (C.-B.) que l’on retrouvait l’âge médian le plus élevé, soit 56,7 ans (et la troisième proportion en importance de la population âgée de 65 ans et plus, soit 31,4 %).
• Au 1^er juillet 2017, l’âge médian était d’au moins 50 ans dans 67 DR. Près de la moitié (32) de toutes ces DR se trouvaient au Québec, et près du tiers (20) dans les provinces de l’Atlantique. Parallèlement, la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus était plus élevée que la proportion de personnes âgées de 0 à 14 ans dans 199 des 293 DR (67,9 %). La majorité de ces DR se trouvaient dans les provinces du centre et de l’est du Canada.
• Tout comme pour la période annuelle précédente, les provinces de l’Atlantique affichaient la proportion la plus forte de DR comptant plus de personnes âgées de 65 ans et plus que d’enfants âgés de 0 à 14 ans (44 sur 47). La population des 65 ans et plus dépassait celle des 0 à 14 ans dans 80 des 98 DR au Québec et dans 39 des 49 DR en Ontario.
• La proportion de personnes âgées dépassant le nombre de jeunes était beaucoup plus faible dans les provinces des Prairies (17 sur 60). De façon plus particulière, en Alberta, la population âgée de 65 ans et plus dépassait celle de 0 à 14 ans dans seulement 1 des 19 DR, soit la proportion la plus faible parmi les provinces. La Colombie-Britannique était assez similaire au Canada globalement, près des deux tiers (19 sur 29) des DR de la province affichant une proportion plus élevée de personnes âgées de 65 ans que de 0 à 14 ans. Enfin, aucune des 10 DR des territoires n’affichait une proportion plus forte de personnes âgées que de jeunes.

• Finalement, une comparaison des pyramides d’âge des DR les plus jeunes et les plus vieilles (Keewatin et Guysborough) montre des différences importantes dans les structures par âge des deux DR. Keewatin, la DR la plus jeune globalement, compte un nombre important de personnes âgées de moins de 10 ans, ainsi que de moins de 30 ans, comme le montre la largeur de la partie inférieure de la pyramide. Après 30 ans, la pyramide rétrécit au fur et à mesure que l’âge augmente. La situation est inverse pour Guysborough, où la pyramide commence à élargir après l’âge de 30 ans, la section la plus étroite se situant parmi le groupe mutuellement exclusif des 25 à 34 ans. La section la plus large de la pyramide pour Guysborough se situe dans la fourchette des 55 à 74 ans, comme en fait foi la largeur de la partie supérieure de la pyramide.