Rapport sur l'état de la population du Canada
Migration interne : aperçu, 2016-2017 à 2018-2019

par Karl Chastko

Date de diffusion : le 14 juillet 2021

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Faits saillants

  • De 2016-2017 à 2018-2019, la Colombie-Britannique et l’Ontario ont été les principales provinces bénéficiaires du solde migratoire interprovincial parmi les provinces du Canada.
  • À l’exception de Terre-Neuve-et-Labrador, toutes les provinces de l’Atlantique ont enregistré des gains grâce à la migration interprovinciale.
  • Deux des trois territoires ont enregistré des pertes en raison de la migration interprovinciale, le Yukon faisant exception.
  • La Saskatchewan et le Manitoba ont enregistré les pertes migratoires interprovinciales nettes les plus élevées en termes absolus en 2018-2019. Les taux correspondants arrivaient respectivement au deuxième et troisième rang des taux les plus faibles au Canada, après celui des Territoires du Nord-Ouest.
  • Les plus importants flux migratoires au Canada étaient les deux flux impliquant l’Alberta et la Colombie-Britannique, suivis du flux en provenance du Québec vers l’Ontario.
  • La majorité des divisions de recensement (DR) au pays ont enregistré des soldes négatifs chez les personnes âgées de 18 à 24 ans en raison des flux en direction des DR urbaines.
  • Les Canadiens âgés de 25 à 44 ans ont principalement quitté les DR urbaines pour des DR suburbaines et exurbaines avoisinantes.

Statistiques clés

Nombre de migrants interprovinciaux au Canada :

  • 2016-2017 : 260 393 migrants
  • 2017-2018 : 260 751 migrants
  • 2018-2019 : 254 143 migrants

Taux de migration interprovinciale au Canada :

  • 2016-2017 : 7,2 pour mille
  • 2017-2018 : 7,1 pour mille
  • 2018-2019 : 6,8 pour mille

Provinces ou territoires dont les taux de migration interprovinciale nette sont les plus élevés (2018-2019) :

  1. Yukon (+8,3 pour mille)
  2. Île-du-Prince-Édouard (+4,3 pour mille)
  3. Nouvelle-Écosse (+3,8 pour mille)

Provinces ou territoires dont les taux de migration interprovinciale nette sont les plus faibles (2018-2019) :

  1. Territoires du Nord-Ouest (-10,4 pour mille)
  2. Saskatchewan (-8,1 pour mille)
  3. Manitoba (-5,4 pour mille)

Fin de l'encadré

Introduction

Cet article présente les dernières tendances en matière de migration interne au Canada de 2016-2017, 2017-2018 et 2018-2019 (du 1er juillet au 30 juin). La migration interne représente l’ensemble des déplacements de personnes entre des unités géographiques situées à l’intérieur du Canada, entraînant un changement du lieu habituel de résidence. Elle comprend les déplacements d’une province ou d’un territoire à un autre (migration interprovinciale) et les déplacements d’une région à une autre dans la même province ou le même territoire (migration intraprovinciale).

L’analyse porte sur des indicateurs variés de la migration pour les périodes annuelles de 2016-2017, 2017-2018 et 2018-2019. Elle est divisée en cinq sections : migration interprovinciale, solde migratoire interprovincial, flux d’entrants et de sortants interprovinciaux, structure par âge des migrants interprovinciaux et migrations internes entre les divisions de recensement, pour les personnes âgées de 18 à 24 ans et celles âgées de 25 à 44 ans. Une courte section présente également un aperçu des données provisoires pour la période de 2019-2020.

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Source des données

Les estimations de la migration interprovinciale utilisées dans cet article proviennent du Programme des estimations démographiques (PED) de Statistique Canada. Étant donné qu’il n’y a pas de mécanisme en place pour enregistrer les déplacements migratoires interprovinciaux au Canada, Statistique Canada produit ses estimations à l’aide du fichier des familles T1 (FFT1), d’un fichier de données administratives formé des fichiers fiscaux individuels T1 et T4, et du fichier de l’Allocation canadienne pour enfants (ACE) provenant de l’Agence du revenu du Canada. Ces données permettent d’estimer les migrants en comparant les adresses indiquées au cours de deux années d’imposition consécutives. Des renseignements supplémentaires quant à la méthodologie utilisée sont présentés dans le document Méthodes d’estimation de la population et des familles à Statistique Canada, no 91-528-X au catalogue de Statistique Canada.

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Migration interprovinciale

La migration interprovinciale correspond aux déplacements de personnes d’une province ou d’un territoire à un autre. En 2018-2019, le nombre de migrants interprovinciaux au Canada était de 254 143, en baisse comparativement à 260 751 en 2017-2018. Le taux national de migration interprovinciale a légèrement diminué pour passer de 7,1 pour mille en 2017-2018 à 6,8 pour mille en 2018-2019 (graphique 1).

Graphique 1 Nombre et taux de migrant interprovinciaux, Canada, 1971-1972 à 2018-2019

Tableau de données du graphique 1 
Données pour le graphique 1
Nombre et taux de migrants interprovinciaux, Canada, 1971/1972 à 2018/2019
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Nombre et taux de migrants interprovinciaux. Les données sont présentées selon Période (titres de rangée) et Nombre et Taux (pour 1 000 habitants)(figurant comme en-tête de colonne).
Période Nombre Taux (pour 1 000 habitants)
1971-1972 395 432 17,9
1972-1973 396 138 17,7
1973-1974 437 549 19,3
1974-1975 411 709 17,9
1975-1976 375 351 16,1
1976-1977 357 389 15,2
1977-1978 364 421 15,3
1978-1979 358 805 14,9
1979-1980 371 388 15,2
1980-1981 382 932 15,5
1981-1982 357 919 14,3
1982-1983 305 486 12,1
1983-1984 279 372 11,0
1984-1985 270 565 10,5
1985-1986 287 260 11,1
1986-1987 302 602 11,5
1987-1988 322 375 12,1
1988-1989 327 700 12,1
1989-1990 356 807 13,0
1990-1991 316 567 11,4
1991-1992 316 659 11,2
1992-1993 303 294 10,6
1993-1994 289 391 10,0
1994-1995 285 464 9,8
1995-1996 291 764 9,9
1996-1997 292 873 9,8
1997-1998 309 234 10,3
1998-1999 276 930 9,1
1999-2000 285 817 9,4
2000-2001 269 220 8,7
2001-2002 290 490 9,3
2002-2003 274 899 8,7
2003-2004 261 380 8,2
2004-2005 285 544 8,9
2005-2006 285 868 8,8
2006-2007 305 062 9,3
2007-2008 301 237 9,1
2008-2009 277 846 8,3
2009-2010 259 234 7,7
2010-2011 257 085 7,5
2011-2012 280 347 8,1
2012-2013 261 295 7,5
2013-2014 275 059 7,8
2014-2015 283 809 8,0
2015-2016 277 029 7,7
2016-2017 260 393 7,2
2017-2018 260 751 7,1
2018-2019 254 143 6,8

Le nombre annuel de migrants interprovinciaux est demeuré relativement stable depuis 1999-2000, se situant dans un intervalle de 254 000 à 305 000. Alors que la population du Canada a considérablement augmenté de 1999 à 2019 (+7,2 millions), le taux de migration interprovinciale a diminué durant cette période pour passer de 9,4 pour mille en 1999-2000 à 6,8 pour mille en 2018-2019. Cela indique qu’au cours des dernières années, l’accroissement des migrants interprovinciaux était proportionnellement inférieure à l’accroissement démographique du Canada.

Solde migratoire interprovincial

Le solde migratoire interprovincial représente la différence entre les entrants et les sortants pour une province ou un territoire donné. Il peut être présenté sous forme de nombre ou de taux, et il peut être positif ou négatif pour indiquer respectivement des gains ou des pertes. En 2018-2019, le solde migratoire interprovincial était négatif dans cinq provinces et deux territoires, tandis qu’il était positif dans cinq provinces et un territoire (tableau 1 et graphique 2).


Tableau 1
Solde migratoire interprovincial des provinces et des territoires, Canada, 2008-2009 à 2018-2019
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Solde migratoire interprovincial des provinces et des territoires. Les données sont présentées selon Période (titres de rangée) et Terre-Neuve-et-Labrador, Île-du-Prince-Édward, Nouvelle-Écosse, Nouveau Brunswick, Québec, Ontario, Manitoba, Saskatchewan, Alberta, Colombie-Britanique, Yukon, Territores du Nord-Ouest, Nunavut et Nombre total de migrants, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Période Terre-Neuve-et-Labrador Île-du-Prince-Édouard Nouvelle-Écosse Nouveau-Brunswick Québec Ontario Manitoba Saskatchewan Alberta Colombie-Britannique Yukon Territoires du Nord-Ouest Nunavut Nombre total de migrants
nombre
2008-2009 1 877 -536 -751 -237 -7 419 -15 601 -3 111 2 983 13 184 9 995 228 -577 -35 277 846
2009-2010 1 558 60 612 571 -3 258 -4 662 -2 412 2 153 -3 271 8 728 325 -351 -53 259 234
2010-2011 30 -210 -41 -158 -4 763 -4 007 -3 517 545 8 443 3 421 363 -179 73 257 085
2011-2012 545 -618 -2 866 -1 806 -6 915 -10 611 -4 212 1 878 27 652 -2 711 313 -496 -153 280 347
2012-2013 495 -901 -3 517 -3 290 -10 431 -13 901 -5 006 392 38 598 -1 868 -94 -482 5 261 295
2013-2014 234 -941 -2 571 -3 517 -14 312 -14 564 -6 851 -1 839 35 382 9 475 51 -488 -59 275 059
2014-2015 161 -682 -2 311 -2 790 -16 142 -8 695 -6 678 -4 528 21 594 20 379 87 -223 -172 283 809
2015-2016 232 30 754 -1 113 -11 118 9 077 -4 881 -4 272 -15 108 26 573 276 -250 -200 277 029
2016-2017 -1 430 444 2 839 434 -8 127 13 382 -5 124 -5 760 -15 559 18 834 577 -375 -135 260 393
2017-2018 -2 733 177 3 048 481 -5 693 9 944 -7 148 -8 475 -3 247 13 989 234 -429 -148 260 751
2018-2019 -2 597 662 3 632 1 669 -4 128 6 629 -7 351 -9 441 -2 032 13 325 342 -469 -241 254 143
Solde depuis 2008-2009 -1 628 -2 515 -1 172 -9 756 -92 306 -33 009 -56 291 -26 364 105 636 120 140 2 702 -4 319 -1 118 2 946 991

Graphique 2 Taux de migration interprovinciale nette des provinces et territoires, Canada, 2016-2017 à 2018-2019

Tableau de données du graphique 2

Tableau de données du graphique 2
Taux de migration interprovinciale nette des provinces et des territoires, Canada, 2016-2017 à 2017-2018
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de migration interprovinciale nette des provinces et des territoires. Les données sont présentées selon Période (titres de rangée) et Terre-Neuve-et-Labrador, Île-du-Prince-Édward, Nouvelle-Écosse, Nouveau Brunswick, Québec, Ontario, Manitoba, Saskatchewan, Alberta, Colombie-Britanique, Yukon, Territores du Nord-Ouest et Nunavut, calculées selon pour 1 000 habitants unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Période Terre-Neuve-et-Labrador Île-du-Prince-Édouard Nouvelle-Écosse Nouveau-Brunswick Québec Ontario Manitoba Saskatchewan Alberta Colombie-Britannique Yukon Territoires du Nord-Ouest Nunavut
pour 1 000 habitants
2016-2017 -2,7 3,0 3,0 0,6 -1,0 1,0 -3,8 -5,0 -3,7 3,8 14,8 -8,4 -3,6
2017-2018 -5,2 1,2 3,2 0,6 -0,7 0,7 -5,3 -7,3 -0,8 2,8 5,8 -9,5 -3,9
2018-2019 -5,0 4,3 3,8 2,2 -0,5 0,5 -5,4 -8,1 -0,5 2,6 8,3 -10,4 -6,3

Parmi les cinq provinces et les deux territoires qui ont enregistré un solde migratoire interprovincial négatif en 2018-2019, la majorité de ces pertes nettes ont été observées dans les provinces des Prairies. De toutes les provinces, c’est la Saskatchewan (-9 441) qui a affiché le plus important solde négatif, suivie du Manitoba (-7 351). Ces pertes ont coïncidé avec de faibles taux de migration interprovinciale nette. La Saskatchewan a affiché un taux de migration interprovinciale nette de -8,1 pour mille, soit le taux le plus bas observé dans la province depuis 2004-2005. Le Manitoba a affiché un taux de migration interprovinciale nette négatif de -5,4 pour mille, ce qui correspondait aux taux de migration interprovinciale nette négatifs enregistrés par la province depuis 1984-1985.

L’Alberta a enregistré une perte nette (-2 032) plus faible que les deux autres provinces des Prairies et considérablement moins élevée que celle enregistrée en 2016-2017, année au cours de laquelle la province a affiché une perte nette de 15 559 résidents. Bien que l’Alberta ait enregistré un taux de migration interprovinciale négatif en 2018-2019 (-0,5 pour mille), il s’agit du taux le plus élevé depuis la baisse des prix du pétrole qui s’est répercutée sur le marché du travail de l’Alberta à compter de la fin de 2014 (Bourbeau et Fields, 2017).

Le Québec, Terre-Neuve-et-Labrador, le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest ont également enregistré une migration interprovinciale négative. Même si les pertes migratoires interprovinciales au Québec sont arrivées au troisième rang en importance dans l’ensemble (-4 128), elles correspondaient à un taux de migration interprovinciale de seulement -0,5 pour mille en raison de la forte population du Québec. Étant donné la faible population des Territoires du Nord-Ouest, la perte migratoire interprovinciale relativement modeste qu’a connue ce territoire (-469) correspondait à un taux de migration interprovinciale de -10,4 pour mille, soit le taux de perte migratoire interprovinciale le plus élevé au pays. Le Nunavut, à l’instar des Territoires du Nord-Ouest, a aussi connu une migration interprovinciale négative, même si le nombre de migrants et le taux de perte n’étaient pas aussi élevés que ceux des Territoires du Nord-Ouest et étaient semblables à ceux enregistrés au cours des années précédentes (tableau 1). Au cours des trois dernières années, Terre-Neuve-et-Labrador a affiché une migration interprovinciale négative. Les taux nets enregistrés dans la province en 2017-2018 et 2018-2019 (respectivement -5,2 et -5,0 pour mille) étaient les plus faibles depuis 2006-2007.

Les provinces et les territoires ayant enregistré une migration interprovinciale positive en 2018-2019 étaient l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, l’Ontario, la Colombie-Britannique et le Yukon. La Colombie-Britannique et l’Ontario ont affiché les soldes migratoires interprovinciaux les plus élevés, leur total combiné représentant 76 % de tous les gains migratoires nets. Bien que ces provinces aient reçu un grand nombre de migrants interprovinciaux, ces gains représentaient des taux de migration relativement faibles compte tenu de la forte population de ces provinces. Par exemple, alors qu’il a affiché le deuxième solde migratoire en importance (+6 629), l’Ontario arrivait au deuxième rang des taux de migration positifs les plus bas. Le Yukon a enregistré le plus important taux de migration (+8,3 pour mille) au Canada. Cependant, ce taux était nettement inférieur à celui observé en 2016-2017, année au cours de laquelle le Yukon a affiché un taux de migration interprovinciale de 14,8 pour mille.

Flux migratoires interprovinciaux

Les flux migratoires interprovinciaux désignent les déplacements de personnes d’une province ou d’un territoire à un autre. Les plus importants flux migratoires (20 % plus importants) sont présentés dans le graphique circulaire (graphique 3), dans laquelle une couleur différente est assignée à chaque province ou territoire. Les origines et destinations sont représentées par les segments du cercle. Les flux ont la même couleur que leur origine; leur largeur indique leur importance et le sens de la flèche signale leur direction.

Graphique 3 Plus importants flux migratoires interprovinciaux selon la région d'origine et de destination, Canada, 2018-2019

Tableau de données du graphique 3

Tableau de données du graphique 3
Plus importants flux migratoires interprovinciaux selon la région d'origine et de destination, Canada, 2018-2019
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Plus importants flux migratoires interprovinciaux selon la région d'origine et de destination. Les données sont présentées selon Origine (titres de rangée) et Destination, Terre-Neuve-et-Labrador, Île-du-Prince-Édward, Nouvelle-Écosse, Nouveau Brunswick, Québec, Ontario, Manitoba, Saskatchewan, Alberta, Colombie-Britanique, Yukon, Territores du Nord-Ouest et Nunavut, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Origine Destination
Terre-Neuve-et-Labrador Île-du-Prince-Édouard Nouvelle-Écosse Nouveau-Brunswick Québec Ontario Manitoba Saskatchewan Alberta Colombie-Britannique Yukon Territoires du Nord-Ouest Nunavut
nombre
Terre-Neuve-et-Labrador Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 150 1 131 457 223 2 200 137 111 2 341 608 18 69 66
Île-du-Prince-Édouard 66 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 503 336 138 1 174 32 17 332 287 6 6 3
Nouvelle-Écosse 547 436 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1 640 756 4 666 224 178 2 210 1 241 41 108 78
Nouveau-Brunswick 263 253 1 957 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1 388 2 921 158 125 1 398 609 21 36 23
Québec 143 120 754 1 353 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 16 729 391 230 2 341 3 260 94 99 79
Ontario 1 918 1 691 6 061 3 912 12 423 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 3 055 1 984 12 903 15 583 274 309 238
Manitoba 115 56 400 208 610 5 795 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1 407 4 199 3 798 60 68 62
Saskatchewan 83 49 304 209 426 4 815 1 409 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 8 941 4 139 40 95 31
Alberta 1 374 485 2 566 1 693 2 636 15 012 2 204 4 976 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 22 964 350 474 94
Colombie-Britannique 272 284 1 808 902 2 628 12 798 1 708 1 932 17 037 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 468 209 63
Yukon 16 9 41 33 52 170 16 32 266 501 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 34 9
Territoires du Nord-Ouest 60 13 117 37 67 346 57 76 743 370 119 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 42
Nunavut 57 16 115 41 118 354 36 32 85 74 30 71 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer

En 2018-2019, les deux plus importants flux migratoires ont été observés entre l’Alberta et la Colombie-Britannique. La Colombie-Britannique a accueilli 22 964 migrants en provenance de l’Alberta, alors que 17 037 migrants ont quitté la Colombie-Britannique à destination de l’Alberta. La migration accrue de personnes en provenance de la Colombie-Britannique, combinée à la baisse des départs vers l’Ontario, a contribué à la hausse du taux de migration interprovinciale nette de l’Alberta, qui s’est établi à -0,5 pour mille, par rapport à -3,7 pour mille en 2016-2017.

Les trois prochains flux en importance en 2018-2019 impliquaient la province la plus populeuse, l’Ontario. Il s’agissait des flux du Québec à l’Ontario (16 729), de l’Ontario à la Colombie-Britannique (15 583) et de l’Alberta à l’Ontario (15 012).

Le graphique 4 représente les taux de migration interprovinciale nette de chaque province en fonction de la province de référence, ce qui permet d’analyser les relations entre les provinces, tout en considérant l’incidence de ces flux par rapport à la taille de la province ou du territoire. Par exemple, en 2018-2019, 4 059 personnes ont migré du Manitoba vers l’Alberta. Ce flux correspondait à un taux de migration de -1,5 pour mille au Manitoba, mais ce même il représentait un taux de migration nette de seulement +0,5 pour mille en Alberta, en raison des différences en ce qui a trait à la taille de la population des deux provinces.

Graphique 4 Taux de migration interprovinciale nette, selon la région de référence et la région d'origine ou de destination, Canada, 2018-2019

Tableau de données du graphique 4 
Tableau de données du graphique 4
Taux de migration interprovinciale nette, selon la région de référence et la région d'origine ou de destination, Canada, 2018-2019
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de migration interprovinciale nette. Les données sont présentées selon Région de référence (titres de rangée) et Région d'origine ou de destination, Taux net, Provinces de l'Atlantique, Québec, Ontario, Manitoba, Saskatchewan, Alberta, Colombie-Britannique et Territoires, calculées selon pour 1 000 habitants unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Région de référence Région d'origine ou de destination Taux net
Provinces de l'Atlantique Québec Ontario Manitoba Saskatchewan Alberta Colombie-Britannique Territoires
pour 1 000 habitants
Terre-Neuve-et-Labrador -1,6 -0,2 -0,5 0,0 -0,1 -1,8 -0,6 0,0 -5,0
Île-du-Prince-Édouard -0,4 -0,1 3,3 0,2 0,2 1,0 0,0 0,1 4,3
Nouvelle-Écosse 1,0 0,0 1,4 0,2 0,1 0,4 0,6 0,0 3,8
Nouveau-Brunswick -0,1 0,0 1,3 0,1 0,1 0,4 0,4 0,0 2,2
Québec 0,0 0,0 -0,5 0,0 0,0 0,0 -0,1 0,0 -0,5
Ontario -0,2 0,3 0,0 0,2 0,2 0,1 -0,2 0,0 0,5
Manitoba -0,2 -0,2 -2,0 0,0 0,0 -1,5 -1,5 -0,1 -5,4
Saskatchewan -0,2 -0,2 -2,4 0,0 0,0 -3,4 -1,9 0,0 -8,1
Alberta 0,0 -0,1 -0,5 0,5 0,9 0,0 -1,4 0,0 -0,5
Colombie-Britannique -0,1 0,1 0,6 0,4 0,4 1,2 0,0 0,0 2,6

La Saskatchewan a elle aussi enregistré des taux de migration interprovinciale nette négatifs envers certaines provinces, soit -3,4 pour mille envers l’Alberta et -1,9 pour mille envers la Colombie-Britannique. Du point de vue de l’Alberta et de la Colombie-Britannique, l’impact relatif de ces migrations nettes était moins important, en raison des populations plus élevées de ces provinces.

À l’opposé, la Nouvelle-Écosse a été la seule province à ne pas subir de pertes significatives avec les autres régions du Canada. Les principaux contributeurs au taux de migration de la Nouvelle-Écosse furent les autres provinces de l’Atlantique (+1,0 pour mille), ainsi que l’Ontario (+1,4 pour mille).

Les relations migratoires interprovinciales observées en 2018-2019 cadrent avec les tendances en matière de migration interprovinciale que l’on enregistre depuis 2015-2016. Ces récentes tendances en matière de migration interprovinciale se caractérisent par d’importantes entrées et sorties de migrants entre l’Ontario et le Québec principalement au profit de l’Ontario, et des flux migratoires entre les provinces de l’Ouest, principalement au profit de la Colombie-Britannique et, dans une moindre mesure, de l’Alberta. En plus de ces tendances, les provinces de l’Atlantique, à l’exception de Terre-Neuve-et-Labrador, ont affiché des taux de migration positifs au cours des dernières années, à la suite du déclin de l’industrie pétrolière en Alberta en 2014 (Bourbeau et Fields, 2017). Avant 2014, les provinces de l’Atlantique enregistraient généralement des pertes migratoires interprovinciales au profit de l’Alberta.

Structure par âge des migrants interprovinciaux

La structure par âge des migrants interprovinciaux est bien différente de celle de l’ensemble des Canadiens. Ces différences sont évidentes lorsque en comparant les pyramides des âges des Canadiens et des migrants interprovinciaux au graphique 5, où la population est présentée en valeurs relatives. Ce graphique montre que les taux de migration interprovinciale sont les plus élevés chez les adultes âgés de 19 à 40 ans et chez les enfants âgés de moins de 5 ans. Ces groupes constituent des proportions plus faibles de la population canadienne, mais représentent la majorité des migrants interprovinciaux. Parmi les autres tendances qui se dégagent de ces données, on compte les faibles taux de migration chez les adolescents et la baisse constante des taux de migration interprovinciale après l’âge de 50 ans.

Graphique 5 Pyramide des âges des migrants interprovinciaux et de l'ensemble des Canadiens (pour 1 000 habitants), selon le sexe, Canada, 2018-2019

Tableau de données du graphique 5 
Tableau de données du graphique 5
Pyramide des âges des migrants interprovinciaux et de l'ensemble des Canadiens (pour 1 000 habitants), selon le sexe, Canada, 2018-2019
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Pyramide des âges des migrants interprovinciaux et de l'ensemble des Canadiens (pour 1 000 habitants). Les données sont présentées selon Âge (titres de rangée) et Ensemble des canadiens, Migrants interprovinciaux, Hommes et Femmes, calculées selon pour 1 000 habitants unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Âge Ensemble des Canadiens Migrants interprovinciaux
Hommes Femmes Hommes Femmes
pour 1 000 habitants
0 5,2 5,1 7,8 6,6
1 5,3 5,3 7,5 6,7
2 5,4 5,4 7,2 6,6
3 5,4 5,5 6,8 6,4
4 5,5 5,5 6,4 6,1
5 5,5 5,5 5,9 5,7
6 5,6 5,6 5,4 5,4
7 5,6 5,6 5,0 5,0
8 5,7 5,6 4,6 4,6
9 5,7 5,7 4,3 4,2
10 5,7 5,7 4,0 3,9
11 5,5 5,7 3,7 3,6
12 5,4 5,6 3,6 3,5
13 5,3 5,5 3,6 3,6
14 5,4 5,4 3,7 3,8
15 5,4 5,5 4,0 4,2
16 5,5 5,5 4,3 4,5
17 5,7 5,6 4,9 5,2
18 6,1 6,0 5,9 6,1
19 6,5 6,6 7,2 7,4
20 6,6 6,8 8,6 8,7
21 6,7 6,8 9,8 9,9
22 6,9 6,9 11,3 11,2
23 7,0 7,1 12,9 12,7
24 7,0 7,3 14,6 14,3
25 7,1 7,2 16,2 15,9
26 7,1 7,2 17,9 17,4
27 7,2 7,3 18,6 18,0
28 7,2 7,4 18,0 17,2
29 7,0 7,4 16,4 15,6
30 6,9 7,2 14,9 13,9
31 6,9 7,0 13,2 12,2
32 7,0 7,0 11,7 10,6
33 7,0 7,2 10,8 9,8
34 7,0 7,2 10,3 9,4
35 6,9 7,1 9,6 8,8
36 6,8 7,0 8,9 8,2
37 6,8 6,9 8,3 7,7
38 6,7 6,9 7,8 7,2
39 6,5 6,8 7,4 6,8
40 6,4 6,6 7,1 6,4
41 6,4 6,5 6,8 6,1
42 6,4 6,4 6,6 5,8
43 6,4 6,4 6,2 5,4
44 6,2 6,4 5,9 5,0
45 6,2 6,3 5,7 4,7
46 6,4 6,3 5,4 4,3
47 6,6 6,4 5,2 4,1
48 6,6 6,6 5,0 4,1
49 6,5 6,6 4,9 4,3
50 6,4 6,5 4,9 4,5
51 6,5 6,4 4,8 4,8
52 6,9 6,5 4,7 4,9
53 7,3 6,9 4,6 4,8
54 7,5 7,3 4,6 4,7
55 7,6 7,5 4,5 4,5
56 7,4 7,5 4,5 4,4
57 7,4 7,3 4,5 4,3
58 7,2 7,3 4,3 4,2
59 7,0 7,2 4,1 4,0
60 6,9 7,0 3,9 3,8
61 6,7 6,9 3,7 3,7
62 6,5 6,7 3,5 3,5
63 6,4 6,5 3,4 3,5
64 6,0 6,3 3,2 3,5
65 5,7 6,0 3,3 3,7
66 5,5 5,7 3,1 3,7
67 5,3 5,4 3,0 3,6
68 5,1 5,3 2,7 3,3
69 5,0 5,1 2,3 2,8
70 4,9 4,9 2,0 2,4
71 4,8 4,8 1,7 1,9
72 4,1 4,7 1,4 1,5
73 3,7 4,0 1,3 1,3
74 3,5 3,6 1,2 1,3
75 3,3 3,4 1,1 1,3
76 3,0 3,2 1,0 1,2
77 2,8 2,9 0,9 1,1
78 2,5 2,7 0,8 1,0
79 2,3 2,4 0,7 0,8
80 2,1 2,2 0,6 0,7
81 2,0 2,0 0,5 0,6
82 1,8 1,9 0,4 0,5
83 1,7 1,7 0,4 0,5
84 1,5 1,5 0,3 0,5
85 1,4 1,4 0,3 0,4
86 1,2 1,3 0,2 0,4
87 1,1 1,1 0,2 0,4
88 0,9 1,0 0,1 0,4
89 0,8 0,8 0,1 0,3
90 0,6 0,7 0,1 0,2
91 0,5 0,5 0,1 0,2
92 0,4 0,4 0,1 0,1
93 0,3 0,3 0,1 0,1
94 0,2 0,2 0,0 0,1
95 0,2 0,2 0,0 0,1
96 0,1 0,1 0,0 0,0
97 0,1 0,1 0,0 0,0
98 0,1 0,1 0,0 0,0
99 0,0 0,0 0,0 0,0
100 0,0 0,0 0,0 0,0

Migration interne des Canadiens âgés de 18 à 24 ans et de 25 à 44 ans

Début de la boîte de texte

Aux fins de l’analyse présentée dans cette section, un taux supérieur à -1 pour mille et inférieur à 1 pour mille est considéré comme étant nul ou faible. Les taux sont fondés sur le rapport du nombre d’événements au cours de la période (t, t+x) à la moyenne des populations pour chaque groupe d’âge en début et en fin de période.

Fin de la boîte de texte

Dans cette section, les tendances de migration interne des Canadiens âgés de 18 à 24 ans et de ceux de 25 à 44 ans ont été analysées à l’échelle de la division de recensement (DR)Note , qui correspond à la plus petite unité géographique pour laquelle sont diffusées des estimations sur la migration interne. Le Canada compte 293 DR, qui représentent des groupes de municipalités voisines les unes des autres réunies pour des besoins de planification régionale et de gestion de services communsNote . Les migrations internes au Canada sont formées de deux composantes : la migration interprovinciale, soit les déplacements de personnes de DR d’une province ou d’un territoire à d’autres DR dans une autre province ou un autre territoire; et la migration intraprovinciale, soit les déplacements de personnes d’une DR à une autre dans la même province ou le même territoire.

En 2018-2019, les taux de migration interne des Canadiens âgés de 18 à 24 ans et de ceux de 25 à 44 ans à l’échelle des DR étaient respectivement de 47,1 et de 45,3 migrants pour mille. Mais bien que ces groupes affichent des taux de migration semblables, leurs comportements migratoires sont très différents. Ces différences peuvent être attribuées aux différentes étapes de la vie traditionnellement associés à ces groupes d’âge. Notamment, les personnes de 18 à 24 ans déménagent souvent à la recherche de possibilités d’emploi ou de formation, tandis que les personnes de 25 à 44 ans déménagent le plus souvent pour des raisons familiales, pour leur emploi, ou pour acquérir une propriété (Molloy, 2011).

En conséquence, les plus grandes DR urbaines, Montréal et Toronto, ont affiché les soldes de la migration interne nette les plus élevés au Canada en 2018-2019 chez les personnes âgées de 18 à 24 ans (graphique 6). Des soldes élevés ont également été observés dans certaines DR urbaines de plus petite taille, mais possédant une vocation universitaire, telles que Québec et Capital (Victoria). En contrepartie, les DR affichant les plus importants déficits de la migration interne chez les 18 à 24 ans étaient celles situés en banlieue des grands centres urbains, notamment Toronto (Peel et York) et Montréal (Laval et Roussillon).

Contrairement aux 18 à 24 ans, les personnes âgées de 24 à 44 ans ont principalement migré des plus grandes DR urbaines (Toronto, Montréal et Vancouver) en direction des DR situées dans leurs périphéries. Tel que présenté au graphique 6, les DR de la banlieue de Toronto (Durham, Simcoe, Halton) ont les plus forts gains chez les 25 à 44 ans. En outre, plusieurs DR qui incluent des villes de taille moyenne telles que Hamilton, Waterloo et Central Okanagan (Kelowna) ont également attiré les 25 à 44 ans. Ottawa était la seule grande DR urbaine ayant attiré les 25 à 44 ans en 2018-2019, les autres ayant affiché des soldes nets négatifs (graphique 6).

Graphique 6 Solde de la migration interne des divisions de recensement (les 10 soldes les plus élevés et les 10 soldes les plus bas), 18 à 24 ans et 25 à 44 ans, Canada, 2018-2019

Tableau de données du graphique 6 
Tableau de données du graphique 6
Solde de la migration interne des divisions de recensement (les 10 soldes les plus élevés et les 10 soldes les plus bas), 18 à 24 ans et 25 à 44 ans, canada, 2018-2019
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Solde de la migration interne des divisions de recensement (les 10 soldes les plus élevés et les 10 soldes les plus bas). Les données sont présentées selon Division de recensement (titres de rangée) et Solde
(en nombre)(figurant comme en-tête de colonne).
Division de recensement Solde
(en nombre)
18 à 24 ans
10 plus bas
Peel (Ont.) -3 203
York (Ont.) -603
Essex (Ont.) -495
Laval (Qc.) -453
L'Assomption (Qc.) -370
Division No. 11 (Man.) -344
Roussillon (Qc.) -294
Thérèse-De Blainville (Qc.) -272
Division No. 13 (Alb.) -244
Cape Breton (N.-É.) -216
10 plus élevés
Central Okanagan (C.-B.) 542
Québec (Qc.) 899
Capital (C.-B.) 963
Halifax (N.-É.) 1 029
Division No. 6 (Alb.) 1 059
Greater Vancouver (C.-B.) 1 365
Ottawa (Ont.) 1 431
Division No. 11 (Alb.) 1 688
Montréal (Qc.) 2 192
Toronto (Ont.) 2 305
25 à 44 ans
10 plus bas
Montréal (Qc.) -14 492
Toronto (Ont.) -11 867
Peel (Ont.) -7 782
Division No. 11 (Man.) -3 426
Greater Vancouver (C.-B.) -2 243
Division No. 6 (Sask.) -1 445
Division No. 11 (Sask.) -1 126
Division No. 1 (T.-N.-L.) -713
Québec (Qc.) -594
Division No. 2 (Alb.) -385
10 plus élevés
Waterloo (Ont.) 1 083
Central Okanagan (C.-B.) 1 157
Roussillon (Qc.) 1 388
Division No. 6 (Alb.) 1 475
Hamilton (Ont.) 1 693
Capital (C.-B.) 1 789
Ottawa (Ont.) 2 761
Halton (Ont.) 3 034
Simcoe (Ont.) 3 095
Durham (Ont.) 3 858

Les cartes 1a et 1b présentent respectivement les taux de migration interne nette pour les Canadiens de 18 à 24 ans et ceux de 25 à 44 ans. La carte 1a montre que la majorité des DR du Canada ont enregistré des pertes de jeunes âgées de 18 à 24 ans, alors que 209 des 293 DR ont affiché des taux de migration négatifs. En général, les DR ayant enregistré des taux de migration positifs chez les 18 à 24 ans sont celles comptant des institutions postsecondaires (Sherbrooke), celles orientées vers l’exploitation des ressources naturelles (Wood Buffalo) et, dans une moindre mesure, les destinations touristiques avec un secteur hôtelier florissant (Banff, Jasper, Lake Louise). Ces tendances migratoires ont principalement entraîné la concentration des 18 à 24 ans dans les DR urbaines du Canada.

Les Canadiens de 25 à 44 ans ont affiché un comportement inverse, la majorité d’entre eux quittant les principales DR urbaines du Canada pour se rendre dans des DR suburbaines et exurbaines avoisinantes. La carte 1b montre que, dans l’ensemble du Canada, le comportement migratoire des personnes de 25 à 44 ans était plus égal, seules 113 DR ayant affiché des pertes, 14 DR étant restées stables et 166 DR ayant connu une migration positive. Des pertes migratoires ont été principalement observées dans les régions rurales et éloignées des provinces des Prairies, de Terre-Neuve-et-Labrador ainsi que du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest. Les autres régions qui ont affiché des pertes sont les DR de Montréal et Toronto. Montréal et Toronto ont enregistré les pertes migratoires nettes les plus lourdes pour ce qui est des migrants internes du groupe d’âge des 25 à 44 ans, affichant des pertes de -14 492 et de -11 867, respectivement. Les DR qui ont connu une migration positive étaient principalement situés dans le sud de la Colombie-Britannique, le sud de l’Ontario et le corridor Québec-Montréal.

Carte 1a  Taux de migration interne nette (pour millle), migrants de 18 à 24 ans, par division de recensement, Canada, 2018-2019.

Tableau de données pour la carte 1a

Taux de migration interne nette (pour mille) des migrants de 18 à 24 ans par division de recensement en 2018-2019. Une couleur est assignée aux divisions de recensement selon leur taux de migration, passant du brun foncé pour les taux les plus faibles au vert foncé pour les taux les plus élevés. Trois cartes circulaires sont insérées montrant les détails de Toronto, Montréal et Vancouver.

Carte 1b  Taux de migration interne nette (pour millle), migrants de 25 à 44 ans, par division de recensement, Canada, 2018-2019.

Tableau de données pour la carte 1b

Taux de migration interne nette (pour mille) des migrants de 25 à 44 ans par division de recensement en 2018-2019. Une couleur est assignée aux divisions de recensement selon leur taux de migration, passant du brun foncé pour les taux les plus faibles au vert foncé pour les taux les plus élevés. Trois cartes circulaires sont insérées montrant les détails de Toronto, Montréal et Vancouver.

Aperçu de la période 2019-2020

Début de la boîte de texte

L’analyse présentée dans cette section repose sur des données provisoires. Comme ces données seront révisées au cours des prochaines années, il est possible que certaines tendances illustrées dans cette section changent à la suite de ces révisions. Une certaine prudence est donc de mise dans l’interprétation des données de cette section.

Fin de la boîte de texte

Les estimations provisoires pour la période 2019-2020, diffusées en septembre 2020, indiquaient que la migration interprovinciale au Canada avait augmenté de 24 173 personnes par rapport à l’année précédente, pour un total de 278 316 migrants. Le taux de migration interprovinciale correspondant de 7,4 pour mille représente une augmentation marquée par rapport au taux de 6,8 pour mille observé en 2018-2019.

Les données provisoires relatives au solde migratoire interprovincial pour 2019-2020 montrent que la Colombie-Britannique était une fois de plus la province ayant accueilli le plus grand nombre de migrants interprovinciaux (+15 708). De son côté, l’Alberta a connu une migration positive (+2 183) pour la première fois depuis 2014-2015. La Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick ont continué d’afficher une migration nette positive.

L’Ontario, dont le solde était le deuxième plus élevé au Canada en 2018-2019, a enregistré un solde de +363 en 2019-2020, le plus faible depuis 2014-2015. Un solde migratoire interprovincial négatif a été observé en Saskatchewan (-11 247) et au Manitoba (-8 689). Le solde du Québec, bien que négatif (-1 238) était le plus élevé depuis 2003-2004.

Résumé

Les tendances en matière de migration interprovinciale observées en 2018-2019 concordaient avec celles enregistrées au cours des dernières années. Le Québec a affiché un solde migratoire interprovincial négatif principalement au profit de l’Ontario; la Saskatchewan et le Manitoba ont perdu un nombre considérable de migrants interprovinciaux au profit de la Colombie-Britannique et de l’Alberta; et les provinces de l’Atlantique, à l’exception de Terre-Neuve-et-Labrador, ont connu une migration interprovinciale faible, mais positive. Ces tendances semblaient pour la plupart persister dans les estimations démographiques provisoires de 2019-2020. En outre, l’âge moyen des migrants interprovinciaux est demeuré bas, les Canadiens de 18 à 24 ans et de 25 à 44 ans représentant les groupes d’âge les plus mobiles. Même si ces groupes d’âge ont enregistré des taux de migration nets semblables, les tendances en matière de migration affichées par ces deux groupes d’âge étaient très différentes. Les migrants internes âgés de 18 à 24 ans sont principalement déménagés dans les centres urbains du Canada, tandis que les migrants âgés de 25 à 44 ans ont généralement quitté les principaux centres urbains pour s’installer dans des régions suburbaines et exurbaines avoisinantes.

Références

Bourbeau, E. et A. Fields. 2017. Bilan annuel du marché du travail, 2016. Documents de recherche de la Statistiques sur le travail. No 75-004-M au catalogue de Statistique Canada. Ottawa.

Molloy, R.S.C. 2011. Internal migration in the United States. Institute for the Study of Labor.

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