Rapport sur l'état de la population du Canada
Migration interne : aperçu, 2015-2016

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Cet article présente les plus récentes tendances en matière de migration interne au Canada pour 2015-2016 (1er juillet au 30 juin). La migration interne représente l’ensemble des déplacements de personnes entre des unités géographiques situées à l’intérieur du Canada, entraînant un changement du lieu habituel de résidence. Elle comprend les déplacements d’une province ou d’un territoire à un autre (migration interprovinciale) et les déplacements d’une région à une autre dans la même province ou le même territoire (migration intraprovinciale).

L’analyse porte sur des indicateurs variés de la migration pour la période annuelle de 2015-2016 et elle est divisée en cinq sections : migration interprovinciale, solde migratoire interprovincial, flux d’entrants et de sortants interprovinciaux, structure par âge des migrants interprovinciaux et migrations internes entre les divisions de recensement. Une courte section présente également un aperçu des données provisoires pour la période de 2016-2017.

Début de l'encadré

Fin de l'encadré

Migration interprovinciale

La migration interprovinciale correspond à l’ensemble des déplacements d’une province ou d’un territoire à un autre. En 2015-2016, le nombre de migrants interprovinciaux au Canada a été de 277 029, comparativement à 283 809 en 2014-2015. Pendant la même période, le taux national de migration interprovinciale est passé de 8,0 pour mille à 7,7 pour mille (figure 1).

L’intensité de la migration interprovinciale au Canada a été relativement stable au cours des dernières années. Depuis 2009-2010, le taux de migration interprovinciale se situe entre 7,5 pour mille et 8,1 pour mille, tandis que le nombre de migrants se maintient entre 260 000 et 280 000. Cependant, en comparaison avec les autres périodes incluses dans la série historique débutant en 1971-1972 (début du Programme des estimations démographiques), la migration interprovinciale a été très faible au cours des dernières années. Le taux de migration interprovinciale de 7,7 pour mille en 2015-2016 a été le quatrième plus faible enregistré, et les quatre taux les plus faibles de la série historique ont été observés depuis 2009-2010. En outre, le nombre de migrants interprovinciaux en 2015-2016 (277 029) était considérablement inférieur au plus élevé, observé en 1973-1974 (437 549). Aussi, le nombre moyen de migrants interprovinciaux entre 2009 et 2016 a représenté la plus faible moyenne enregistrée sur sept ans entre 1971 et 2016. Le vieillissement de la population canadienne est une tendance pouvant expliquer que moins de Canadiens migrent à l’intérieur du Canada, les personnes plus âgées étant moins susceptibles de migrer que les plus jeunes.

Solde migratoire interprovincial

Le solde migratoire interprovincial représente la différence entre les entrants et les sortants pour une province ou un territoire donné. Il peut être présenté sous forme de nombre ou de taux. En 2015-2016, le solde migratoire interprovincial a été négatif dans cinq provinces et deux territoires, et il a été positif dans cinq provinces et un territoire.

Parmi les cinq provinces et les deux territoires ayant enregistré une migration interprovinciale négative en 2015-2016, l’Alberta (-15 108 ou -3.6 pour mille) a représenté plus de 40 % de cette perte nette. Il s’agit du premier solde migratoire interprovincial négatif de l’Alberta depuis 2009-2010 (-3 271), l’année qui a suivi le ralentissement économique de 2008-2009, et de son solde migratoire interprovincial le plus faible depuis 1987-1988 (-23 223). Ce solde migratoire négatif a coïncidé avec la baisse des prix du pétrole qui s’est répercutée sur le marché du travail de l’Alberta à compter de la fin de 2014 et qui s’est poursuivie jusqu’en 2016 (Bourbeau et Fields, 2017). Du 1er juillet 2015 au 30 juin 2016, le taux de chômage moyen de la province a été de 7,1 %, la moyenne mobile de 12 mois la plus élevée de juillet à juin depuis 1995-1996 (en excluant 2016-2017) (Statistique Canada, 2018). La variation du solde migratoire interprovincial entre les périodes annuelles a été de près de 37 000, passant de 21 594 en 2014-2015 à -15 108 en 2015-2016. Il s’agit de la deuxième variation en importance du solde migratoire interprovincial d’une province ou d’un territoire d’une période annuelle à l’autre depuis 1971-1972. La variation la plus importante avait également été observée en Alberta entre 1981-1982 et 1982-1983, une différence de plus de 48 000 migrants (de +36 562 à -11 650), coïncidant avec la récession de 1981-1982.

Au Québec, bien que la province ait affiché le deuxième plus important solde migratoire interprovincial négatif au Canada (-11 118) en 2015-2016, son taux de migration interprovinciale nette était relativement faible (-1,3 pour mille) en raison de sa forte population.

Même si la population de la province était près du double de celle de l’Alberta, il y a eu considérablement moins de déplacements migratoires au Québec en 2015-2016 comparativement à la province de l’ouest. Bien que leurs pertes migratoires interprovinciales nettes aient été semblables, l’Alberta a reçu près de trois fois plus de migrants entrants (+56 978) que le Québec (+19,259) et a également eu près de deux fois et demie plus de migrants sortants (-72 086) que le Québec (-30 377). Cela s’explique en partie du fait que, traditionnellement, les Québécois francophones présentent des taux de migration interprovinciale exceptionnellement faibles (Finnie, 2000).

Parmi les cinq provinces et le territoire ayant eu une migration interprovinciale positive, la Colombie-Britannique (+26 573) et l’Ontario (+9 077) ont représenté la plus grande partie de ces gains en 2015-2016. Ce solde migratoire interprovincial en Colombie-Britannique a été le plus élevé de la province depuis 1994-1995. Le taux de migration interprovinciale nette de la Colombie-Britannique a aussi été le plus élevé parmi les provinces (+5,6 pour mille). La période annuelle de 2015-2016 a été la première depuis 2002-2003 pour laquelle l’Ontario a enregistré un solde migratoire interprovincial positif. Cependant, compte tenu de la taille de la population de la province, son taux de migration interprovinciale nette a été relativement faible (+0,7 pour mille).

Les dynamiques migratoires de ces deux provinces étaient différentes en 2015-2016. Si la population de l’Ontario était près de trois fois plus grande que celle de la Colombie-Britannique, ces provinces ont enregistré les deux plus grands nombres d’entrants. L’Ontario a mené le pays avec 71 790 migrants entrants, tandis que la Colombie-Britannique n’était pas loin derrière à 63 788. Inversement, la Colombie-Britannique a présenté considérablement moins de migrants sortants (-37 215) comparativement à l’Ontario (-62 713) (tableau 1 et figure 2).

Parmi les provinces de l’Atlantique, la Nouvelle-Écosse (+0,8 pour mille), Terre-Neuve-et-Labrador (+0,4 pour mille) et l’Île-du-Prince-Édouard (+0,2 pour mille) ont affiché des taux de migration interprovinciale nette positifs. Bien que ces taux aient été relativement faibles, c’était la première fois depuis 2009-2010 que la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard enregistraient de taux de migration nette positifs. Leurs taux de 2014-2015 étaient de -2,5 pour mille et de -4,7 pour mille, respectivement. Le Nouveau-Brunswick, à -1,5 pour mille, a été la seule province de l’Atlantique à présenter un taux de migration interprovinciale nette négatif pour 2015-2016.

La Saskatchewan et le Manitoba ont tous deux affiché des taux de migration interprovinciale nette de -3,7 pour mille. Même si ces provinces des Prairies présentaient les plus faibles taux parmi les provinces, ces pertes ont diminué par rapport à l’année précédente (-4,0 pour mille et -5,2 pour mille, respectivement).

Le Yukon, à 7,3 pour mille, a été le seul territoire à afficher un taux de migration interprovinciale nette positif pour 2015-2016. Les Territoires du Nord-Ouest (-5,6 pour mille) et le Nunavut (-5,4 pour mille) ont tous deux affiché des taux de migration interprovinciale nette négatifs pendant la même période. Il importe de ne pas oublier que les territoires présentent des variations importantes de leurs taux annuels d’une année à l’autre en raison de leurs faibles populations.

Depuis 1971-1972, l’Alberta et la Colombie-Britannique ont été les deux principales provinces bénéficiaires du solde migratoire interprovincial au Canada. De 1971-1972 à 2015-2016, le solde migratoire interprovincial de l’Alberta a été de 626 375, tandis que la Colombie-Britannique a accueilli 602 233 migrants. Il s’agit des deux seules régions, tel que présentées dans la figure 3, ayant eu un solde migratoire interprovincial cumulatif positif au cours de cette période. Avec son premier solde migratoire interprovincial positif depuis 2002-2003, la province de l’Ontario était sur le point d’afficher un solde migratoire interprovincial cumulatif positif en 2015-2016 (-6 407 ou essentiellement nul), ce à quoi elle était habituée entre 1985-1986 et 2012-2013. Depuis 1971, le Québec (-595 074), le Manitoba (-224 215) et la Saskatchewan (-201 986) ont toujours enregistré des pertes migratoires nettes cumulatives. Au cours de ces 45 années, les sortants interprovinciaux du Québec se sont dirigés principalement vers l’Ontario, tandis que la majeure partie des sortants de la Saskatchewan et du Manitoba se sont dirigés vers l’Alberta et la Colombie-Britannique. Les provinces de l’Atlantique (-179 455), après avoir réalisé des gains nets dans les années 1970, ont enregistré une perte migratoire nette cumulative en 1980-1981, surtout à destination de l’Alberta.

Flux de migrants interprovinciaux

Les flux migratoires interprovinciaux désignent le déplacement des personnes d’une province ou d’un territoire à un autre. L’analyse des flux migratoires interprovinciaux permet de caractériser les dynamiques migratoires entre chaque province et territoire (tableau 2).

Les plus importants flux migratoires (20 % plus importants) sont présentés dans la figure circulaire (figure 4), dans laquelle une couleur est assignée à chaque province ou territoire. Les origines et destinations sont représentées par les segments du cercle. Les flux ont la même couleur que leur origine; leur largeur indique leur importance et le sens de la flèche signale leur direction.

En 2015-2016, le flux migratoire le plus important entre deux provinces canadiennes a été de 29 304 personnes en provenance de l’Alberta à destination de la Colombie-Britannique. Le deuxième flux le plus important, qui représentait 19 421 personnes, provenait de l’Alberta, à destination de l’Ontario. Ces importants échanges migratoires aux dépens de l’Alberta, qui comptait le nombre total le plus élevé de migrants sortants parmi les provinces, coïncident avec le solde migratoire interprovincial négatif de la province en 2015-2016.

Les trois échanges suivants les plus importants se rapportent tous à la plus grande province en termes de population, l’Ontario. Ces flux de migrants provenaient du Québec à destination de l’Ontario (18 985), de l’Ontario à destination de la Colombie-Britannique (17 666) et de l’Ontario à destination de l’Alberta (16 163).

Une autre manière de visualiser les relations migratoires entre les provinces et les territoires est de décomposer le taux de migration nette de chaque province de référence en 2015-2016, selon la province ou le territoire d’origine ou de destination. Cette représentation permet d’analyser les relations entre les provinces, tout en considérant l’impact de ces migrations en termes relatifs par rapport à la taille de la province ou du territoire (figure 5). Par exemple, la majeure partie du solde négatif de la Saskatchewan est expliquée par des échanges négatifs avec la Colombie-Britannique (-2,2 pour mille). Du point de vue de la Colombie-Britannique, l’arrivée de ces migrants en provenance de la Saskatchewan a eu un effet moindre, compte tenu de la population plus élevée de cette province (-0,5 pour mille).

Une tendance importante dans l’analyse des taux de migration interprovinciale nette selon la province de référence en 2015-2016 était l’incidence que l’Alberta avait sur les autres provinces. Au cours des années précédentes, le taux de migration interprovinciale nette de l’Alberta a été le plus élevé parmi les provinces, ce qui a contribué à ce que la plupart des provinces aient des échanges migratoires nets négatifs avec l’Alberta. Cependant, en 2015-2016, la majorité des provinces avaient des flux nets positifs avec l’Alberta, particulièrement la Colombie-Britannique (+2,8 pour mille). Les quatre provinces de l’Atlantique ont également bénéficié des échanges migratoires avec l’Alberta. Terre-Neuve-et-Labrador (+0,9 pour mille), l’Île-du-Prince-Édouard (+0,8 pour mille), la Nouvelle-Écosse (+0,6 pour mille) et le Nouveau-Brunswick (+0,3 pour mille) ont tous enregistré des flux nets positifs avec l’Alberta. Bien que ces taux de migration nette positifs avec l’Alberta aient été relativement faibles, il s’agit d’un changement de tendance comparativement à 2014-2015, année au cours de laquelle les taux de migration interprovinciale nette de toutes les provinces de l’Atlantique avec l’Alberta ont été négatifs.

La Colombie-Britannique était la seule province dont tous les échanges avec les autres provinces étaient excédentaires. Les échanges nets avec l’Alberta (+2,8 pour mille) et l’Ontario (+1,1 pour mille) ont le plus contribué au taux de migration interprovinciale nette le plus élevé parmi les provinces (+5,6 pour mille).

Malgré un taux de migration négatif de -0,4 pour mille avec la Colombie-Britannique, l’Ontario a enregistré son premier taux de migration interprovinciale nette positif depuis 2002-2003 (+0,7 pour mille). Les migrations en provenance du Québec à destination de l’Ontario (+0,6 pour mille) ont le plus contribué au taux de migration interprovinciale nette positif de l’Ontario, tout comme la contribution nette positive de l’Alberta (+0,2 pour mille).

Les déplacements de population habituels au Canada sont ceux en provenance des provinces du centre et de l’est du pays vers les provinces de l’ouest et ceux des provinces de l’ouest entre elles. Cependant, en 2015-2016, cette dynamique a changé. Bien qu’il y ait encore eu des déplacements importants entre les provinces de l’ouest, surtout en provenance des provinces des Prairies vers la Colombie-Britannique et en provenance des provinces du centre et de l’est vers la Colombie-Britannique, il y a également eu des déplacements considérables en provenance d’autres provinces de l’ouest vers les provinces du centre et de l’est du pays. L’Ontario et les provinces de l’Atlantique, qui perdent normalement des gens en faveur de l’Alberta et, dans une moindre mesure, de la Saskatchewan et du Manitoba, ont été en 2015-2016 bénéficiaires de la migration en provenance des provinces des Prairies. On peut attribuer en partie ce changement de tendance aux conditions économiques entourant la chute des prix du pétrole à compter de la fin de 2014 (Bourbeau et Fields, 2017).

Structure par âge des migrants interprovinciaux

La structure par âge des migrants interprovinciaux est différente comparativement à celle de l’ensemble des Canadiens. En 2015-2016, environ le tiers (33,2 %) des Canadiens étaient âgés de 15 à 39 ans, tandis que plus de la moitié (53,7 %) des migrants se situaient dans ce groupe d’âge. En revanche, environ le tiers (34,4 %) des Canadiens étaient âgés de 40 à 64 ans, tandis que moins du quart (24,0 %) des migrants avaient les mêmes âges. En plus de ces différences, 16,3 % des Canadiens étaient âgés de 65 ans et plus, mais seulement 6,7 % des migrants étaient des aînés. Finalement, la répartition de tous les Canadiens âgés de 0 à 14 ans et celle des migrants âgés de 0 à 14 ans était relativement semblable (16,0 % et 15,6 %, respectivement).

La comparaison de la pyramide des âges des migrants interprovinciaux et de celle de l’ensemble des Canadiens, présentées en valeurs relatives, illustre bien les différences importantes de comportement selon l’âge (figure 6). Les jeunes adultes de 20 à 39 ans et les jeunes enfants de 0 à 4 ans ont formé la majorité des migrants. Le groupe d’âge des 25 à 29 ans était le plus mobile, représentant 17,3 % des migrants interprovinciaux, tandis qu’il représentait seulement 6,9 % de la population totale. Plusieurs facteurs motivant la migration interprovinciale sont associés aux jeunes adultes, tels que terminer ses études postsecondaires, entrer sur le marché du travail et fonder une famille.

Les figures circulaires (figure 7a et 7b) présentent les plus importants flux migratoires interprovinciaux en 2015-2016 (20 % plus importants) pour les des personnes âgées de 18 à 24 ans et celles âgées de 65 ans et plus. Ils révèlent les contrastes en termes de dynamique migratoire pour les deux groupes d’âge. La comparaison des échelles des deux figures démontre que l’intensité des flux était beaucoup plus importante chez les 18 à 24 ans, malgré que les 65 ans et plus soient deux fois plus nombreux au Canada. Le déclin des entrants âgés de 18 à 24 ans en Alberta était une différence majeure en 2015-2016 en comparaison avec 2014-2015. Néanmoins, l'Alberta demeurait en 2015-2016 la province accueillant le plus d'individus âgés de 18 à 24 ans, alors que l'Ontario comptait le plus grand nombre de sortants de ce groupe d'âge et que le plus important flux net était observé en Colombie-Britannique. Chez les 65 ans et plus, l'Ontario était la province comptant le plus grand nombre de sortants, alors que la Colombie-Britannique était la province avec le plus grand nombre d’entrants, ainsi que de migrants nets. Malgré la différence dans l’importance des flux entre les deux groupes d’âge, la proportion de ces flux entre les provinces et les territoires était similaire.

Pour de plus amples renseignements, voir le tableau CANSIM 051-0012 :Migrants interprovinciaux, selon le groupe d’âge et le sexe, Canada, provinces et territoires annuel (personnes).

Migrations internes entre les divisions de recensement (DR)

Début de l'encadré

Fin de l'encadré

Cette section analyse les migrations internes au Canada à l’échelle des divisions de recensement (DR)^{Note 1}. Les migrations internes au Canada à l’échelle des DR sont formées de deux composantes : la migration interprovinciale, soit les déplacements d’une DR à une autre dans des provinces ou des territoires différents, ainsi que la migration intraprovinciale, soit les déplacements d’une DR à une autre dans la même province ou le même territoire. Le Canada compte 293 DR, qui représentent des groupes de municipalités voisines les unes des autres qui sont réunies pour des besoins de planification régionale et de gestion de services communs^{Note 2}.

En 2015-2016, des gains de migration interne (carte 1) ont été observés dans 132 des 293 DR du Canada (45,1 %), des pertes ont été enregistrées dans 130 DR (44,4 %) et 31 DR sont demeurées relativement stables. Pendant la même période, 136 des 293 DR (46,4 %) ont enregistré un accroissement migratoire intraprovincial (carte 2), 128 DR (43,7 %) ont subi des pertes et les 29 autres DR sont demeurées relativement stables. Finalement, seules 64 DR (21,8 %) ont enregistré des gains de migration interprovinciale (carte 3), tandis que 93 DR (31,7 %) ont subi des pertes interprovinciales et près de la moitié des DR (136 ou 46,4 %) sont demeurées relativement inchangées.