Estimations démographiques trimestrielles
Avril à juin 2019
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Faits saillants
- Au 1er juillet 2019, la population du Canada s’élevait à 37 589 262 personnes.
- L’accroissement démographique au Canada entre le 1er avril et le 1er juillet 2019 a été de 181 057 personnes, pour une croissance de 0,5 %. Il s’agit d’une des plus importantes croissances trimestrielles observées à ce jour.
- Entre le 1er avril et le 1er juillet 2019, le Canada a accueilli 94 281 nouveaux immigrants, un nombre sans précédent tous trimestres confondus.
Analyse
La population du Canada croît à un rythme soutenu
Cette analyse porte sur des données provisoires. Comme ces données seront révisées au cours de la prochaine année, il est possible que certaines tendances illustrées dans cette analyse changent à la suite de ces révisions. Par conséquent, cette analyse doit être interprétée avec prudence.
L’accroissement démographique est généralement à son plus fort lors des mois d’été, avec le deuxième trimestre de l’année non loin derrière. Or, parmi l’ensemble des trimestres, la croissance démographique du Canada entre le 1er avril et le 1er juillet 2019 figure parmi les croissances trimestrielles les plus élevées observées à ce jour, avec 0,5 %. La population du Canada a été estimée à 37 589 262 au 1er juillet 2019, en hausse de 181 057 personnes par rapport au 1er avril. Il s’agit de la deuxième plus forte hausse trimestrielle en nombres absolus au cours de la période à l’étude qui s’étale de juillet 1971 à juillet 2019Note 1.
Tableau de données du graphique A1
Année | Pourcentage |
---|---|
1999 | 0,29 |
2000 | 0,30 |
2001 | 0,35 |
2002 | 0,34 |
2003 | 0,30 |
2004 | 0,29 |
2005 | 0,32 |
2006 | 0,31 |
2007 | 0,31 |
2008 | 0,36 |
2009 | 0,35 |
2010 | 0,34 |
2011 | 0,32 |
2012 | 0,35 |
2013 | 0,36 |
2014 | 0,32 |
2015 | 0,26 |
2016 | 0,39 |
2017 | 0,40 |
2018 | 0,45 |
2019 | 0,48 |
Source : Statistique Canada, Centre de la démographie. |
L’accroissement migratoire internationalNote 2est estimé à 153 262 personnes entre le 1er avril et le 1er juillet 2019. Il est avant tout expliqué par l’accueil d’un nombre sans précédent de nouveaux immigrants au cours de cette période de trois mois, se chiffrant à 94 281 individus. Qui plus est, le Canada a connu la plus importante augmentation du nombre de résidents non permanents (+66 111) pour un deuxième trimestre, et l’une des plus élevées tous trimestres confondus.
La migration internationale a continué d’être le principal moteur de la croissance de la population canadienne, expliquant 85 % de la croissance trimestrielle, comparativement à 58 % 30 ans auparavant (2e trimestre de 1989).
Selon les estimations provisoires, l’accroissement naturel au deuxième trimestre de 2019 a été de 27 795 personnes, le plus bas niveau estimé pour un deuxième trimestre. L’accroissement naturel résulte de la différence entre 97 640 naissances et 69 845 décès. Le nombre de décès n’a jamais été aussi élevé pour un deuxième trimestre. Aussi, le nombre de naissances pour un deuxième trimestre est le plus bas depuis 1995. Il est attendu que l’accroissement naturel continue à diminuer au cours des prochaines années, principalement sous l’effet du vieillissement de la population qui entraîne une hausse du nombre de décès observés chaque année.
Tableau de données du graphique A2
Année | Accroissement naturel | Accroissement migratoire international | Accroissement démographique |
---|---|---|---|
nombre | |||
1999 | 35 885 | 53 191 | 86 590 |
2000 | 34 892 | 59 296 | 91 700 |
2001 | 33 316 | 78 621 | 109 906 |
2002 | 29 589 | 78 709 | 106 697 |
2003 | 30 645 | 64 216 | 93 260 |
2004 | 30 923 | 64 662 | 93 986 |
2005 | 32 255 | 71 155 | 101 810 |
2006 | 34 143 | 71 177 | 100 871 |
2007 | 36 491 | 73 750 | 103 011 |
2008 | 36 669 | 90 156 | 119 598 |
2009 | 38 482 | 86 365 | 117 620 |
2010 | 36 864 | 86 017 | 115 653 |
2011 | 36 144 | 79 041 | 108 950 |
2012 | 35 580 | 91 357 | 121 443 |
2013 | 34 657 | 95 577 | 124 738 |
2014 | 34 081 | 85 318 | 113 902 |
2015 | 32 973 | 64 157 | 91 637 |
2016 | 31 890 | 109 648 | 139 184 |
2017 | 28 620 | 117 916 | 146 536 |
2018 | 28 216 | 140 006 | 168 222 |
2019 | 27 795 | 153 262 | 181 057 |
Note : Jusqu'en 2016 inclusivement, l'accroissement démographique n'est pas égal à la somme de l'accroissement naturel et de l'accroissement migratoire international car l'écart résiduel doit également être considéré dans le calcul. Source : Statistique Canada, Centre de la démographie. |
L’accroissement démographique est le plus élevé à l’Île-du-Prince-Édouard et le plus faible à Terre-Neuve-et-Labrador ainsi que dans les Territoires du Nord-Ouest
C’est à l’Île-du-Prince-Édouard (+0,8 %) que la population a crû le plus rapidement au Canada au cours du deuxième trimestre. L’accroissement démographique en Ontario (+0,6 %), le deuxième plus élevé au pays avec celui du Yukon, a atteint un niveau rarement observé lors d’un deuxième trimestre depuis la fin des années 1980. La Nouvelle-Écosse, l’Alberta et la Colombie-Britannique affichaient par ailleurs une croissance identique à la moyenne canadienne (+0,5 %).
À l’opposé, la population a diminué à Terre-Neuve-et-Labrador et dans les Territoires du Nord-Ouest (-0,2 % chacun) au deuxième trimestre. La baisse de la population à Terre-Neuve-et-Labrador persiste depuis le quatrième trimestre de 2016. Dans les autres provinces et territoires, la croissance était positive et fluctuait entre 0,3 % et 0,4 %.
Tableau de données du graphique A3
Provinces et territoires | 2018 | 2019 | 2018 (Canada) | 2019 (Canada) |
---|---|---|---|---|
pourcentage | ||||
T.-N.-L. | -0,17 | -0,24 | 0,45 | 0,48 |
Î.-P.-É. | 0,90 | 0,83 | 0,45 | 0,48 |
N.-É. | 0,43 | 0,48 | 0,45 | 0,48 |
N.-B. | 0,25 | 0,38 | 0,45 | 0,48 |
Qc | 0,37 | 0,44 | 0,45 | 0,48 |
Ont. | 0,54 | 0,57 | 0,45 | 0,48 |
Man. | 0,44 | 0,37 | 0,45 | 0,48 |
Sask. | 0,30 | 0,29 | 0,45 | 0,48 |
Alb. | 0,39 | 0,47 | 0,45 | 0,48 |
C.-B. | 0,53 | 0,49 | 0,45 | 0,48 |
Yn | 1,02 | 0,62 | 0,45 | 0,48 |
T.N.-O. | -0,77 | -0,18 | 0,45 | 0,48 |
Nt | 0,87 | 0,29 | 0,45 | 0,48 |
Source : Statistique Canada, Centre de la démographie. |
La migration internationale est le principal facteur de croissance des provinces
Au deuxième trimestre de 2019, le solde de la migration internationale était positif dans toutes les provinces et au Yukon. Il y représentait le principal moteur de croissance, ayant même atteint des niveaux rarement ou jamais observés lors d’un deuxième trimestre. Cette situation est principalement due à un nombre élevé de nouveaux immigrants, à l’exception du Québec qui a enregistré le niveau le plus bas lors d’un deuxième trimestre depuis le début des années 2000. En contrepartie, la hausse du nombre de résidents non permanents au Québec est de loin la plus élevée (+23 890) tous trimestres confondus. Avec l’accroissement naturel, la migration internationale a permis de contrebalancer les pertes migratoires interprovinciales au Manitoba et en Saskatchewan. L’Ontario est demeuré la province accueillant le plus d’immigrants : près d’un immigrant sur deux, ou 46,2 %, accueillis au Canada sur la période.
Par ailleurs, les territoires ont continué d’afficher les plus hauts taux d’accroissement naturel, soit 0,4 % (Nunavut) et 0,2 % (Yukon et Territoires du Nord-Ouest). Les niveaux de fécondité dans les territoires sont parmi les plus élevés au CanadaNote 3. Parmi les provinces, seule l’Alberta (+0,2 %) a enregistré un accroissement naturel supérieur à la moyenne canadienne (+0,1 %).
Selon les estimations provisoires, trois provinces de l’Atlantique ont enregistré plus de décès que de naissances, soit Terre-Neuve-et-Labrador (-342), la Nouvelle-Écosse (-257) et le Nouveau-Brunswick (-273). À Terre-Neuve-et-Labrador, la migration interprovinciale, elle aussi déficitaire (-1 472), contribuait à la baisse de la population, et ce malgré un apport positif de la migration internationale.
Tableau de données du graphique A4
Provinces et territoires | Accroissement naturel | Accroissement migratoire international | Accroissement migratoire interprovincial | Accroissement démographique |
---|---|---|---|---|
taux (%) | ||||
Canada | 0,07 | 0,41 | 0,00 | 0,48 |
T.-N.-L. | -0,07 | 0,10 | -0,28 | -0,24 |
Î.-P.-É. | 0,02 | 0,65 | 0,16 | 0,83 |
N.-É. | -0,03 | 0,38 | 0,13 | 0,48 |
N.-B. | -0,04 | 0,32 | 0,09 | 0,38 |
Qc | 0,06 | 0,38 | 0,00 | 0,44 |
Ont. | 0,08 | 0,48 | 0,01 | 0,57 |
Man. | 0,12 | 0,46 | -0,20 | 0,37 |
Sask. | 0,14 | 0,38 | -0,23 | 0,29 |
Alb. | 0,17 | 0,29 | 0,01 | 0,47 |
C.-B. | 0,03 | 0,38 | 0,07 | 0,49 |
Yn | 0,19 | 0,39 | 0,04 | 0,62 |
T.N.-O. | 0,17 | 0,04 | -0,39 | -0,18 |
Nt | 0,40 | 0,01 | -0,12 | 0,29 |
Source : Statistique Canada, Centre de la démographie. |
Le Manitoba et la Saskatchewan ont compté plus de sortants que d’entrants interprovinciaux au deuxième trimestre, avec des soldes de -2 802 et -2 719 personnes respectivement. Par ailleurs, ces pertes migratoires interprovinciales ont été les plus élevées parmi toutes les juridictions, et ce pour un septième trimestre consécutif. Ces déficits étaient toutefois compensés par les autres facteurs de l’accroissement démographique, de sorte que la population de ces deux provinces des Prairies a continué de croître.
Après avoir affiché des déficits migratoires interprovinciaux de façon ininterrompue depuis le premier trimestre de 2010, avec des pertes moyennes d’environ 2 300 par trimestre, le Québec a gagné un peu plus de migrants interprovinciaux (+72) qu’il n’en a perdus entre le 1er avril et le 1er juillet 2019.
Cinq provinces, l’Île-du-Prince-Édouard, le Québec, l’Ontario, l’Alberta, et la Colombie-Britannique, ainsi que le Yukon, ont bénéficié de contributions positives tant pour l’accroissement naturel que pour la migration internationale et la migration interprovinciale, mais à des niveaux divers. L’accroissement migratoire international a représenté le facteur prédominant de l’accroissement total de l’Île-du-Prince-Édouard (78,4 %), du Québec (87,1 %), de l’Ontario (85,5 %) et de la Colombie-Britannique (78,2 %). La migration internationale a également joué un rôle prépondérant dans la croissance démographique de l’Alberta (61,1 %) et du Yukon (62,1 %), en concomitance avec l’accroissement naturel (36,8 % et 31,2 % respectivement).
Tableau de données du graphique A5
Provinces et territoires | Migrants - Entrants | Migrants - Sortants | Solde |
---|---|---|---|
nombre | |||
T.-N.-L. | 2 109 | -3 581 | -1 472 |
Î.-P.-É. | 1 635 | -1 388 | 247 |
N.-É. | 6 704 | -5 423 | 1 281 |
N.-B. | 4 411 | -3 705 | 706 |
Qc | 9 820 | -9 748 | 72 |
Ont. | 27 735 | -26 933 | 802 |
Man. | 3 933 | -6 735 | -2 802 |
Sask. | 6 073 | -8 792 | -2 719 |
Alb. | 24 019 | -23 602 | 417 |
C.-B. | 22 211 | -18 539 | 3 672 |
Yn | 688 | -671 | 17 |
T.N.-O. | 652 | -827 | -175 |
Nt | 674 | -720 | -46 |
Source : Statistique Canada, Centre de la démographie. |
Population | Acccroissement démographique, deuxième trimestre | ||||
---|---|---|---|---|---|
2018 | 2019 | ||||
nombre | taux (%) | nombre | taux (%) | ||
Canada | 37 589 262 | 168 222 | 0,45 | 181 057 | 0,48 |
T.-N.-L. | 521 542 | -889 | -0,17 | -1 276 | -0,24 |
Î.-P.-É. | 156 947 | 1 376 | 0,90 | 1 291 | 0,83 |
N.-É. | 971 395 | 4 124 | 0,43 | 4 686 | 0,48 |
N.-B. | 776 827 | 1 909 | 0,25 | 2 940 | 0,38 |
Qc | 8 484 965 | 31 382 | 0,37 | 37 356 | 0,44 |
Ont. | 14 566 547 | 77 166 | 0,54 | 82 305 | 0,57 |
Man. | 1 369 465 | 5 937 | 0,44 | 5 065 | 0,37 |
Sask. | 1 174 462 | 3 496 | 0,30 | 3 435 | 0,29 |
Alb. | 4 371 316 | 16 848 | 0,39 | 20 415 | 0,47 |
C.-B. | 5 071 336 | 26 478 | 0,53 | 24 556 | 0,49 |
Yn | 40 854 | 412 | 1,02 | 253 | 0,62 |
T.N.-O. | 44 826 | -346 | -0,77 | -83 | -0,18 |
Nt | 38 780 | 329 | 0,87 | 114 | 0,29 |
Source : Statistique Canada, Centre de la démographie. |
Notes
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