Série thématique sur l'ethnicité, la langue et l'immigration
La diversité des populations noires au Canada, 2021 : un portrait sociodémographique
par Natalie Domey et Natalka Patsiurko
Début du texte
Remerciements
Ce portrait analytique a été rédigé par Natalie Domey et Natalka Patsiurko, avec la collaboration et le soutien de nombreuses personnes. Les auteures tiennent d’abord à remercier Jane Badets, dont les conseils stratégiques, l’orientation, la sagesse et la compréhension ont aidé à la réalisation du présent article. Elles remercient également Filsan Hujaleh, Dorcas Hindir, Pier-Olivier Tremblay, Tia Carpino, Kathryn Spence et tous leurs collègues de la Sous-section des statistiques de l’immigration et ethnoculturelles et de la Section des domaines spécialisés du recensement de la division Diversité et Statistique socioculturelle pour leur examen par les pairs, les discussions sur les approches d’analyse et de recherche ainsi que pour leur encouragement constant.
Les auteures remercient tout particulièrement, pour leurs conseils spécialisés, Carl James (professeur, chaire Jean Augustine en matière d’éducation, de communauté et de diaspora, Université York), Malinda Smith (professeure et vice-rectrice de l’équité, de la diversité et de l’inclusion, Université de Calgary), Michelle Williams (professeure et coprésidente de la stratégie afro-néo-écossaise, Université Dalhousie), Lori Wilkinson (professeure, Université du Manitoba), Frances Henry (professeure émérite, Université York), Handel Kashope Wright (professeur et directeur du centre de la culture, de l’identité et de l’éducation, Université de la Colombie-Britannique), Awad Ibrahim (professeur et vice-recteur de l’équité, de la diversité et de l’excellence en matière d’inclusion, Université d’Ottawa), Rachel Zellars (professeure agrégée et agrégée supérieure de recherche, Université Saint Mary’s), Joseph Mensah (professeur, Université York) et Gerald Grant (professeur et directeur du centre pour les technologies de l’information, les organisations et les personnes, Université Carleton).
Les auteures remercient également le Fonds de prospérité pour l’avancement des communautés noires, le Carrefour du savoir pour l’entrepreneuriat des communautés noires, le Delmore Buddy Daye Learning Institute, la Fédération des Canadiens Noirs, le Africa Centre, l’Initiative Appuyer les communautés noires du Canada (Emploi et Développement social Canada) et le Réseau des employés noirs de Statistique Canada pour leur participation au processus de consultation et de mobilisation.
La diffusion de ce rapport n’aurait pas été possible sans une étroite collaboration avec l’équipe du service à la clientèle de Diversité et Statistique socioculturelle. Les auteures souhaitent remercier spécialement Denis Theriault, Danny Monaco, Jack (Yi Chu) Shen et Nathalie Villemure.
Les auteures tiennent à exprimer leur profonde reconnaissance à toutes les personnes qui ont rendu ce projet possible.
Introduction
La diversité des populations noires au Canada, 2021 : un portrait sociodémographique est le premier d’une série de portraits que Statistique Canada élabore pour appuyer les initiatives de la Stratégie canadienne de lutte contre le racismeNote , qui vise à lutter contre le racisme et la discrimination auxquels sont confrontés les groupes racisés et les peuples autochtones. Cet article analytique s’inscrit dans le cadre du Plan d’action sur les données désagrégées, une approche pangouvernementale encadrée par Statistique Canada visant à améliorer la collecte, l’analyse et la diffusion de données relatives à divers groupes de population au Canada.
Ce portrait renferme une analyse de la diversité sociodémographique, linguistique, ethnoculturelle et religieuse des populations noires au Canada. Une approche intersectionnelle est utilisée pour explorer les interactions entre plusieurs mesures de diversité. L’acquisition d’une meilleure compréhension de la diversité de ces populations en croissance représente une étape importante pour comprendre leurs caractéristiques et expériences particulières. Ce faisant, ce document analytique reconnaît les principes fondamentaux de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine des Nations Unies (2015-2024) : reconnaissance, justice et développement.
Les personnes noiresNote ont une longue histoire au Canada. Selon le Groupe de travail d’experts sur les personnes d’ascendance africaine du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (2017), « les personnes d’ascendance africaine habitent au Canada depuis le début de la colonisation transatlantique ». Le portrait sociodémographique et économique des personnes noires dans le Canada d’aujourd’hui témoigne d’un héritage de résilience. L’histoire des populations noires au Canada comprend la traite transatlantique des esclaves, le déplacement, la ségrégation, le racisme et la discrimination, caractérisés par une hiérarchie renforcée, une subjugation et une oppression intergénérationnelle (Groupe de travail d’experts sur les personnes d’ascendance africaine du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, 2017). Cette histoire contribue aux inégalités existantes qui affectent les expériences actuelles des communautés noires et renforce les points de vue monolithiques à l’égard des personnes noires (Hier et Bolaria, 2006; Henry et Tator, 2009; Maynard, 2017).
Les populations noires au Canada sont confrontées à des défis uniques en matière d’accès à la santé et au logement (Gupta et Aitken, 2022; Hwee et Bougie, 2021; Randle, Hu et Thurston, 2021; Tjepkema, Christidis, Olaniyan et Hwee, 2023); de résultats éducatifs et économiques (Milan et Gagnon, 2020; Statistique Canada, 2020; Statistique Canada, 2021; Statistique Canada, 2022b; Statistique Canada, 2022d; Turcotte, 2019; Turcotte, 2020; Wall et Wood, 2023); de représentation aux postes de direction et de prise de décisions (Statistique Canada, 2022f); et de l’ensemble des expériences d’inégalité, de victimisation et de discrimination (Cotter, 2022a; Cotter, 2022b; Statistique Canada, 2022e).
Dans cette perspective, l’analyse met en évidence l’évolution de la situation sociodémographique des populations noires au Canada au cours des 25 dernières années, jusqu’au Recensement de 2021, et montre dans quelle mesure les populations noires diffèrent des autres groupes racisés et des populations non racisées (à l’exclusion des populations autochtones).
Lorsqu’on examine les tendances des modèles d’immigration, des lieux de naissance et du statut de génération parmi les populations noires au Canada, on constate des tendances pour trois communautés diasporiquesNote . Ces communautés ont des liens ancestraux avec trois pays, continents ou régions principaux : le Canada, l’Afrique et les Caraïbes. Les personnes noires nées dans ces régions diffèrent souvent les unes des autres. En mettant l’accent sur ces trois groupes, l’analyse porte sur leur diversité selon le pays de naissance, la répartition géographique au Canada, les caractéristiques sociodémographiques, les langues maternelles, la composition ethnoculturelle et l’appartenance religieuse. La compréhension des différences entre ces groupes peut éclairer l’élaboration de programmes et politiques ciblant les populations noires.
Début de la boîte de texteLes personnes d’ascendance africaine vivent sur le territoire aujourd’hui connu sous le nom de Canada depuis plus de 400 ans. La première personne noire à avoir mis les pieds au Canada est Mathieu Da Costa en 1604. Il a servi en tant que navigateur et interprète pour les explorateurs français Pierre Du Gua De Monts et Samuel de Champlain, fournissant un lien précieux entre le peuple mi’kmaq et les premiers explorateurs européens.
En 1628, Olivier LeJeune est inscrit comme le premier Africain asservi à avoir vécu au Canada (c.-à-d. en Nouvelle-France). LeJeune a été amené d’Afrique dès sa jeune enfance et a dû adopter le nom de famille du prêtre qui l’a acheté. En mai 1689, à la suite de plaintes sur les pénuries de main-d’œuvre en Nouvelle-France, le roi de France Louis XIV a autorisé les colons à asservir les Pawnee, les Autochtones américains ainsi que les Africains.
Au cours des années 1700, la plupart des personnes d’ascendance africaine qui se trouvaient dans ce qui est maintenant le Canada étaient en Nouvelle-Écosse et étaient asservies par les premiers colons. En 1750, environ 400 personnes noires esclaves et 17 personnes noires affranchies vivaient à Halifax, en Nouvelle-Écosse. En 1760, pendant la guerre de Sept Ans entre la Grande-Bretagne et la France, les articles de capitulation qui cèdent la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne permettent que les personnes noires et les Pawnee demeurent esclaves. Malgré l’expansion du système d’esclavage, en 1767, le nombre de personnes noires libres qui vivaient en Nouvelle-Écosse (qui comprenait alors le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard d’aujourd’hui) a augmenté pour passer à 104 personnes.
Au cours de la guerre de l’Indépendance américaine (de 1775 à 1783), les Britanniques ont offert la liberté aux Africains asservis d’Amérique, qui se sont rangés de leur côté pendant la guerre britannique. Les personnes qui ont accepté cette offre ont reçu le surnom de « loyalistes noirs ». Pendant la guerre de 1812, à la suite d’une autre offre des Britanniques, environ 2 400 personnes noires venant des États-Unis ont accepté de servir derrière les lignes britanniques ou de soutenir les efforts de guerre britanniques. En 1834, les loyalistes et les réfugiés noirs avaient établi la majorité des 52 communautés noires historiques connues de la Nouvelle-Écosse. Ces communautés étaient soutenues par des églises baptistes africaines — l’African United Baptist Association ayant été créé en 1854 — ainsi que par des sociétés telles que l’African Friendly Society et l’African Abolition Society.
Au cours des années 1800, principalement par le chemin de fer clandestin (un réseau de routes secrètes et de refuges sécuritaires utilisés par les Africains asservis pour s’échapper vers le Canada et vers les États américains libres), environ 30 000 personnes noires sont arrivées au Canada, établissant ainsi un certain nombre de communautés noires historiques principalement dans le sud-ouest de l’Ontario. Une autre communauté noire dans le Comté d’Oro a été établie par des vétérans noirs à qui on a accordé des terres en échange de leur service envers l’Empire britannique pendant la guerre de 1812. Le « Coloured Corps » dans lequel ils ont combattu a été inauguré dans le Haut-Canada (l’Ontario) et était composé d’hommes noirs asservis et libres. La Loi sur l’abolition de la traite des esclaves a reçu la sanction royale en 1807 et est devenue effective dans tout l’Empire britannique. Cependant, ce n’est que 26 ans plus tard, à l’adoption de la Loi sur l’abolition de l’esclavage en 1833, que l’esclavage a été aboli dans la plupart des colonies britanniques (dont le Canada).
Au cours de la seconde moitié du 19e siècle, la croissance de l’immigration des populations noires dans l’ouest du Canada a conduit à l’établissement d’un certain nombre de communautés noires historiques, comme l’île Saltspring, Amber Valley et Hogan’s Alley.
Malgré l’esclavage, la ségrégation continue tout au long des années 1900 et d’autres iniquités, les communautés noires au Canada ont persévéré et sont demeurées résilientes, préservant leurs riches cultures et histoires au fil du temps. Leurs contributions ont joué un rôle de premier plan dans l’édification du pays des premiers temps et le resserrement du tissu social canadien d’aujourd’hui.
Alors que certaines personnes noires au Canada peuvent retracer leur ascendance jusqu’à l’époque précédant la Confédération, d’autres ont des histoires familiales au Canada datant des 60 dernières années, ou ont immigré plus récemment. Cette histoire sous-tend la diversité sociodémographique des populations noires actuelles et contribue à leurs origines et expériences diverses.
Sources : Gouvernement du Canada, 2024; gouvernement de la Nouvelle-Écosse, 2024.
Population d’intérêt
Pour ce portrait, les populations noires ont été définies et mesurées à l’aide de la question sur le groupe de population dans le cadre du Recensement de la population. Depuis 1996, « Noir » fait partie des groupes de population énumérés dans le questionnaire du recensement, conformément à la Loi sur l’équité en matière d’emploi et au règlement connexe. Les répondants peuvent indiquer un ou plusieurs groupes de population ou préciser un autre groupe. À l’exception des répondants ayant déclaré être à la fois « Noir » et « Blanc », les réponses multiples sont exclues de cette analyse.
Pour obtenir plus de renseignements sur la question du groupe de population et sa dérivation, consultez la page Web de Statistique Canada — Guide de référence sur les minorités visibles et le groupe de population, Recensement de la population, 2021.
Description de la figure 1
L'image illustre la question 25, sur le groupe de population, du recensement de la population de 2021.
Il declare, « Cette question permet de recueillir des données conformément à la Loi sur l’équité en matière d’emploi, sa réglementation et ses directives, pour appuyer les programmes qui donnent à chacun une chance égale de participer à la vie sociale, culturelle et économique du Canada. »
L'image comprend également 11 cercles à cocher pour que les répondants indiquent s'ils sont « Blanc », « Sud-Asiatique (p. ex. Indien de l’Inde, Pakistanais, Sri-Lankais) », « Chinois », « Noir », « Philippin », « Arabe », « Latino-Américain », « Asiatique du Sud-Est (p. ex. Vietnamien, Cambodgien, Laotien, Thaïlandais) », « Asiatique occidental (p. ex. Iranien, Afghan) », « Coréen » ou « Japonais ». Il représente également le champ, « Autre groupe — précisez », où les répondants peuvent fournir une réponse écrite à cette question. Les répondants peuvent sélectionner plusieurs catégories ou fournir une réponse écrite avec une ou plusieurs réponses à cocher.
En utilisant les données du Recensement de la population (de 1996 à 2021) et les données de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011, le présent document révèle que les populations noires au Canada sont plus diversifiées en 2021 que par le passé. Comme souligné dans l’analyse, les populations noires ont des origines ethniques dans trois principaux pays, continents ou régions : le Canada, l’Afrique et les Caraïbes. Les populations noires nées au Canada, en Afrique et dans les Caraïbes ont chacune des caractéristiques sociodémographiques, des profils linguistiques, des origines ethniques et des lieux de résidence différents.
- Le nombre de personnes noires a plus que doublé depuis 1996, atteignant 1,5 million de personnes et représentant 4,3 % de l’ensemble de la population et 16,1 % de l’ensemble des populations racisées au Canada en 2021. D’ici 2041, on prévoit que ce groupe deviendra le deuxième plus grand groupe racisé.
- Au total, 4 personnes noires sur 10 (41,0 %) étaient nées au Canada, les personnes noires représentant la plus grande part (35,8 %) des populations racisées dans la catégorie de la troisième génération ou plus au Canada.
- En 2021, les immigrants représentaient la moitié (50,9 %) des personnes noires au Canada. La plus grande part des immigrants noirs des Caraïbes (42,5 %) sont arrivés au Canada entre 1960 et 1990, tandis que plus de la moitié (54,8 %) des immigrants africains noirs sont arrivés au Canada plus récemment (de 2011 à 2021).
- En 2016, les populations noires nées en Afrique ont dépassé les populations noires nées dans les Caraïbes pour devenir le deuxième plus grand groupe selon le lieu de naissance. Ensemble, la population noire née au Canada et celle née en Afrique représentaient près des trois quarts (73,6 %) des populations noires au Canada en 2021.
- En 2021, les populations noires au Canada étaient nées dans plus que 180 pays différents. La Jamaïque et Haïti étaient les principaux pays de naissance pour les populations noires nées dans les Caraïbes, tandis que le Nigéria, l’Éthiopie et la République démocratique du Congo étaient les lieux de naissance les plus fréquents pour les populations noires nées en Afrique.
- Presque toutes les personnes noires au Canada (97,8 %) vivaient en milieu urbain en 2021. Les communautés noires au Canada étaient plus géographiquement dispersées en 2021, la proportion des populations noires résidant en Ontario et au Québec ayant diminué, passant de 85,0 % à 77,0 % depuis 1996. En revanche, la proportion des populations noires résidant dans les provinces des Prairies du Canada a plus que doublé, passant de 7,0 % en 1996 à 16,0 % en 2021.
- Près de 6 personnes noires sur 10 en Nouvelle-Écosse (59,5 %) appartenaient à la troisième génération ou plus en 2021.
- Les populations noires figurent parmi les plus jeunes au Canada, les enfants et les jeunes (de 0 à 25 ans) représentant 41,9 % de ce groupe. Au total, 647 940 enfants et jeunes noirs représentaient 19,4 % de tous les enfants et jeunes racisés et 6,4 % de tous les enfants et jeunes au Canada. Dans l’ensemble, près de trois quarts (72,8 %) des populations noires étaient âgées de moins de 45 ans, comparativement à un peu plus de la moitié (54,9 %) de la population totale au Canada.
- De 1960 à 1990, les femmes étaient plus nombreuses que les hommes parmi les immigrants noirs antillais admis au Canada. Depuis 1990, les femmes étaient également supérieures en nombre aux hommes parmi les immigrants noirs africains. Ces tendances ont contribué à un accroissement de la parité entre les genres au sein de la population noire totale (51,3 % de femmes et 48,7 % d’hommes) en 2021.
- En 2021, 3 725 personnes noires étaient transgenres et 1 610 étaient non binaires. Les populations noires transgenres et non binaires représentaient 0,4 % de la population noire au Canada et 4,3 % des populations transgenres et non binaires au Canada.
- Les populations noires ont déclaré le plus grand nombre de langues maternelles (environ 250) parmi tous les groupes racisés au Canada, les populations noires nées en Afrique ayant le profil de langue maternelle le plus diversifié parmi les populations noires selon le lieu de naissance.
- Les populations noires ont déclaré environ 371 différentes origines ethniques ou culturelles en 2021. Il s’agit du plus grand nombre d’origines ethniques ou culturelles déclarées parmi tous les groupes racisés.
- Parmi les populations noires, 9 465 personnes ont déclaré avoir une origine ethnique ou culturelle autochtone nord-américaine en 2021, et un peu plus de 100 000 personnes pourraient être identifiées comme étant issues possiblement de communautés noires historiques.
- En 2021, les populations noires avaient l’appartenance religieuse la plus élevée (81,8 %) — notamment à une dénomination chrétienne ou à une tradition chrétienne — par rapport à la population totale (65,2 %), aux autres groupes racisés (73,2 %) et aux populations non racisées (62,6 %).
- Parmi les personnes noires, celles nées en Afrique avaient l’appartenance religieuse la plus élevée (93,8 %). L’appartenance religieuse a baissé pour l’ensemble des principales religions déclarées par les populations noires en 2021, à l’exception de l’islam. Les personnes nées en Afrique représentaient la plus forte proportion et le plus grand nombre (110 115) de musulmans noirs au Canada.
Évolution des populations noires au Canada
Les populations noires au Canada ont plus que doublé depuis 1996
En 2021, les populations noires ont atteint 1 547 870 personnesNote , ce qui représentait 4,3 % de la population totale au Canada. Les populations noires ont augmenté de 2,7 fois depuis 1996, formant ainsi le troisième plus grand groupe racisé au Canada, derrière les populations sud-asiatiques et chinoises, et représentant 16,1 % des populations racisées totales au Canada.
Selon les projections démographiques récentes, les populations noires pourraient atteindre plus de 3 millions de personnes en 2041, ce qui en ferait le deuxième plus grand groupe racisé au Canada après les populations d’origine sud-asiatique (Statistique Canada, 2022a)Note .
Alors que la taille des populations noires nées au Canada a augmenté de 165,8 % de 1996 à 2021 (de 238 430 à 633 785 personnes), la croissance des populations noires nées à l’extérieur du Canada a été légèrement plus élevée, s’établissant à 175,6 % (de 331 730 à 914 085 personnes) (graphique 1).
Tableau de données du graphique 1
| 1996 | 2001 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | |
|---|---|---|---|---|---|---|
| nombre | ||||||
| Sources : Statistique Canada, Recensement de la population, 1996, 2001, 2006, 2016 et 2021; Enquête nationale auprès des ménages, 2011. | ||||||
| Populations noires nées au Canada | 238 430 | 295 960 | 345 035 | 408 605 | 523 060 | 633 785 |
| Populations noires nées à l’extérieur du Canada | 331 730 | 363 530 | 435 635 | 537 055 | 675 480 | 914 085 |
| pourcentage | ||||||
| Pourcentage de la population totale au Canada | 2,0 | 2,2 | 2,5 | 2,9 | 3,5 | 4,3 |
Les populations noires ont une longue présence historique au Canada
En 2021, plus de 4 personnes sur 10 parmi les populations noires sont nées au Canada (41,0 %), une proportion plus élevée que celle des personnes nées au Canada parmi d’autres groupes racisés combinés (28,8 %). Cela peut être attribué à la présence de longue date de communautés noires historiques et de leurs descendants au Canada, ainsi qu’à l’importante migration de personnes d’ascendance africaine de divers pays vers le Canada au cours des 60 dernières années (voir le tableau A.1 pour obtenir les comparaisons des principales caractéristiques sociodémographiques des populations noires et autres).
Avant les années 1960, la plupart des populations noires au Canada étaient nées au pays et leurs familles vivaient au Canada depuis des générations (Winks, 2021 [1971]; Mensah, 2010). La migration en provenance des Caraïbes dans les années 1960 et de l’Afrique dans les années 1990 a entraîné une augmentation des populations d’immigrants noirs au Canada. Au fil du temps, cela a également augmenté la taille des populations noires nées au Canada, car les descendants de ces immigrants sont nés au Canada (Milan and Tran, 2004; Madibbo, 2007; Creese, 2019; Statistics Canada, 2019; Houle, 2020; Hou, Schimmele et Stick, 2023).
L’histoire unique des populations noires au Canada est évidente dans leur composition générationnelle, c’est-à-dire qu’il s’agit des personnes de première génération (nées à l’extérieur du Canada), de deuxième génération (nées au Canada dont au moins un parent est né à l’extérieur du Canada) ou de troisième génération ou plus (nées au Canada dont tous les parents sont nés au Canada). Les populations noires de première génération, ou les personnes nées à l’extérieur du Canada (59,0 %), étaient le groupe générationnel le plus grand parmi les populations noires en 2021, suivies de celles de la deuxième génération (32,4 %) et de la troisième génération ou plus (8,6 %) (graphique 2).
Au Canada, 132 770 personnes noires étaient de la troisième génération ou plus. Notamment, les populations noires représentaient la plus forte proportion (35,8 %) de toutes les personnes racisées de la troisième génération ou plus.
Tableau de données du graphique 2
| Statut de génération | Populations noires | Autres populations racisées | Population totale |
|---|---|---|---|
| pourcentage | |||
| Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. | |||
| Première génération | 59,0 | 71,2 | 26,4 |
| Deuxième génération | 32,4 | 25,9 | 17,6 |
| Troisième génération ou plus | 8,6 | 2,9 | 56,0 |
Immigration et diversité des populations noires
Outre les descendants de communautés noires historiques au Canada, la composition actuelle des populations noires a été façonnée par les flux successifs d’immigrants noirs au Canada à partir des années 1960, une tendance qui se poursuit aujourd’hui. En 2021, les immigrants — des personnes qui sont ou qui ont déjà été des immigrants reçus ou des résidents permanents au Canada — représentaient un peu plus de la moitié (50,9 %, ou 787 600 personnes) des populations noires, une proportion inférieure à celle de toutes les autres populations racisées combinées (voir le tableau A.1).
Le premier grand groupe d’immigrants noirs était celui des personnes nées dans les Caraïbes. Parmi la population totale d’immigrants noirs résidant au Canada au moment du Recensement de 2021, plus d’un tiers (37,9 %, soit 298 375 personnes) étaient des immigrants des Caraïbes. La majeure partie de ce groupe (42,5 %) a immigré au Canada de 1960 à 1990. Un peu plus du tiers (34,4 %) ont immigré des Caraïbes de 1991 à 2010, et près du quart (23,3 %) sont venus de 2011 à 2021.
Le deuxième grand groupe d’immigrants était celui qui est né en Afrique. En 2021, l’Afrique était la première région de naissance de tous les immigrants noirs résidant au Canada (53,8 %). Plus de 9 immigrants nés en Afrique sur 10 (95,1 %) en 2021 sont arrivés au Canada de 1991 à 2021, et plus de la moitié (54,8 %) ont immigré de 2011 à 2021. Une étude récente a révélé qu’en 2021, l’Afrique était le deuxième lieu de naissance le plus courant pour tous les immigrants récents au Canada, et pas seulement pour les immigrants noirs. Environ 15,6 % de tous les immigrants récents venaient d’Afrique, juste après l’Asie et le Moyen-Orient (62,0 %) (Statistique Canada, 2022d).
Enfin, l’immigration des populations noires provenant du reste du monde — Amérique du Nord à l’exclusion du Canada, Amérique du Sud, Europe, Asie, Océanie et autres régions — était proportionnellement plus faible que celle des autres groupes d’immigrants. Quelque 65 360 personnes, soit 8,3 % de l’ensemble des immigrants noirs, étaient des immigrants de ces régions, dont la plupart (71,9 %) ont immigré au Canada de 1991 à 2001.
Les flux d’immigration sont passés des Caraïbes à l’Afrique depuis les années 1990
L’évolution des tendances de l’immigration au Canada a fait place à une augmentation du nombre d’immigrants noirs en provenance d’Afrique depuis les années 1990. En 2021, les immigrants caribéens représentaient 81,5 % de tous les immigrants noirs arrivés au Canada avant 1981. Toutefois, leur proportion a diminué pour s’établir à 21,3 % des immigrants qui sont venus de 2011 à 2021 (graphique 3). En revanche, la proportion d’immigrants noirs en provenance d’Afrique a augmenté pour passer de 5,7 % à 70,9 % au cours des mêmes périodes. Les flux d’immigrants noirs en provenance de toutes les autres régions ont diminué pour passer de 12,7 % chez ceux qui ont immigré avant 1981 à 7,8 % chez ceux qui sont venus de 2011 à 2021.
Tableau de données du graphique 3
| Lieu de naissance | Période d'immigration | ||||
|---|---|---|---|---|---|
| Avant 1981 | 1981 à 1990 | 1991 à 2000 | 2001 à 2010 | 2011 à 2021 | |
| pourcentage | |||||
| Note : Dans le Recensement de la population de 2021, des données sur l’année d’immigration sont disponibles pour les immigrants qui ont été admis au Canada le 11 mai 2021 ou avant.
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
|||||
| Afrique | 5,7 | 22,3 | 47,9 | 64,8 | 70,9 |
| Europe | 5,8 | 2,2 | 1,9 | 2,6 | 2,7 |
| Asie, Océanie et autres | 0,1 | 0,5 | 1,1 | 1,0 | 1,4 |
| Ailleurs en Amérique | 6,8 | 5,9 | 3,9 | 4,1 | 3,7 |
| Caraïbes | 81,5 | 69,0 | 45,3 | 27,6 | 21,3 |
Près de 7 % des personnes noires étaient des résidents non permanents
En plus des immigrants, le recensement dénombre les « non-immigrants » (citoyens canadiens de naissance) et les « résidents non permanents » (RNP). Les RNP sont des personnes d’un autre pays dont le lieu de résidence habituel est le Canada et qui sont titulaires d’un permis de travail ou d’un permis d’études ou qui ont demandé le statut de réfugié (demandeurs d’asile).
Parmi les personnes noires, 108 985 RNP vivaient au Canada au moment du Recensement de 2021. La proportion de RNP dans l’ensemble des populations noires (7,0 %) était semblable à la proportion de RNP dans tous les autres groupes racisés combinés (8,2 %), mais plus élevée que dans les populations non racisées (0,6 %).
Les RNP noirs (11,8 %) étaient le deuxième plus grand groupe (avec les RNP chinois) parmi tous les RNP au Canada, après les RNP d’Asie du Sud (31,7 %) (Tuey et Bastien, 2023). Plus des deux tiers (68,8 %) des RNP noirs sont nés en Afrique, et 20,2 % sont nés dans les Caraïbes.Diversité des populations noires selon le lieu de naissance
Les personnes nées au Canada et les personnes nées en Afrique sont les deux plus grands groupes selon le lieu de naissance parmi les populations noires
Selon les tendances en matière d’établissement et d’immigration au fil du temps, trois groupes principaux selon la région ou le pays de naissance peuvent être déterminés parmi l’ensemble des populations noires résidant au Canada en 2021 : les personnes noires nées au Canada, les personnes noires nées dans les Caraïbes et les personnes noires nées en Afrique.
Deux de ces groupes — les personnes noires nées au Canada et en Afrique — étaient les principaux éléments de la population noire totale au Canada, avec plus de 500 000 personnes chacune (graphique 4). Les deux groupes réunis comprenaient plus de 1,1 million de personnes et représentaient près des trois quarts (73,6 %) de l’ensemble des populations noires au Canada en 2021.
Le troisième groupe, les personnes noires nées dans les Caraïbes, représentait plus du cinquième (21,0 %) de l’ensemble des populations noires en 2021.
Tableau de données du graphique 4
| Lieu de naissance | Nombre | Pourcentage |
|---|---|---|
| Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. | ||
| Canada | 633 780 | 41,0 |
| Afrique | 505 165 | 32,6 |
| Caraïbes | 325 460 | 21,0 |
| Reste du monde | 83 465 | 5,4 |
La proportion de personnes noires nées au Canada est demeurée stable au fil du temps, tandis que celle de personnes noires nées en Afrique a augmenté
Les lieux de naissance des diverses populations noires au Canada ont évolué au fil du temps, influencés par plusieurs facteurs, comme l’évolution des politiques d’immigration et des événements internationaux. Les données des recensements de 1996 à 2021 montrent comment les régions de naissance ont changé au cours des dernières décennies.
Les populations noires nées au Canada sont demeurées relativement stables au fil des ans, ce qui représente environ 4 personnes sur 10 depuis le Recensement de 1996 (graphique 5). Toutefois, les taux de croissance de ces populations ont varié entre les provinces et les territoires de 1996 à 2021, probablement en fonction de l’immigration interprovinciale, de l’afflux de nouveaux immigrants et d’autres facteurs.
Le changement majeur en ce qui concerne les lieux de naissance parmi l’ensemble des populations noires a été la diminution de la proportion de personnes nées dans les Caraïbes et l’augmentation de la proportion de personnes nées en Afrique. Les personnes noires nées dans les Caraïbes ont diminué, passant de 38,0 % de l’ensemble des populations noires en 1996 à 21,0 % en 2021. En revanche, les personnes noires nées en Afrique ont augmenté, passant de 14,0 % de l’ensemble des personnes noires en 1996 à 32,6 % en 2021.
Pour la première fois en 2016, les personnes noires nées en Afrique ont dépassé leurs homologues nées dans les Caraïbes, devenant le deuxième groupe en importance selon le lieu de naissance parmi les populations noires au Canada, et ont encore augmenté de 6,2 % en 2021.
Tableau de données du graphique 5
| Lieu de naissance | 1996 | 2001 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 |
|---|---|---|---|---|---|---|
| pourcentage | ||||||
| Sources : Statistique Canada, Recensement de la population, 1996, 2001, 2006, 2016 et 2021; Enquête nationale auprès des ménages, 2011. | ||||||
| Canada | 41,8 | 44,9 | 44,2 | 43,2 | 43,6 | 41,0 |
| Caraïbes | 38,0 | 33,4 | 30,4 | 28,7 | 24,9 | 21,0 |
| Afrique | 14,0 | 15,8 | 19,9 | 22,8 | 26,4 | 32,6 |
| Reste du monde | 6,1 | 5,9 | 5,5 | 5,3 | 5,1 | 5,4 |
Les personnes noires nées en Afrique sont également devenues le segment à la croissance la plus rapide (+531,5 %) parmi l’ensemble des populations noires de 1996 à 2021, tandis que les personnes noires nées dans les Caraïbes ont augmenté le moins (+50,1 %) au cours de la même période. Les personnes noires nées en Afrique ont également augmenté le plus (+59,8 %) de 2016 à 2021.
Les personnes noires déclarent le plus grand nombre de lieux de naissance parmi tous les groupes racisés au Canada
En 2021, les personnes noires au Canada sont nées dans environ 182 pays différents, représentant plus des trois quarts des quelque 230 lieux de naissance déclarés par l’ensemble de la population au Canada. À titre de comparaison, les autres groupes racisés ont déclaré, en moyenne, 104 pays de naissance (allant de 49 pour les populations japonaises à 166 pour les populations d’Asie du Sud).
La dynamique parmi les 25 principaux lieux de naissance des populations noires au Canada entre les recensements de 1996 et de 2021 démontre encore comment les pays de naissance sont passés des Caraïbes à l’Afrique. Les principaux pays des Caraïbes représentaient plus du tiers (37,4 %) des populations noires en 1996, diminuant à moins du cinquième (19,5 %) en 2021. En revanche, les principaux pays africains représentaient 12,0 % des populations noires en 1996, et plus du quart (26,5 %) en 2021.
La Jamaïque (8,8 %) et Haïti (7,2 %) ont été les principaux pays de naissance des populations noires nées dans les Caraïbes en 2021, suivis de Trinité-et-Tobago (1,3 %) (graphique 6). La Jamaïque et Haïti représentaient 16,0 % des populations noires au Canada en 2021 et sont les principaux pays de naissance des populations noires du Canada depuis 1996.
Parmi les populations noires nées en Afrique, le Nigeria (7,1 %), l’Éthiopie (2,8 %) et la République démocratique du Congo (2,4 %) ont été les principaux pays de naissance en 2021, suivis du Cameroun, de la Somalie, de l’Érythrée et du Ghana. Collectivement, ces sept pays étaient le lieu de naissance de 20,4 % des populations noires au Canada.
De 1996 à 2021, les populations noires de quatre pays africains — le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Zimbabwe — ont augmenté le plus en taille parmi les populations noires au Canada. La plus forte augmentation a été observée dans la migration en provenance du Cameroun, qui est passée du 26e pays de naissance le plus souvent déclaré par les populations noires en 1996 au 7e le plus souvent déclaré en 2021 (voir le tableau A.2). La plus forte baisse de la représentation des pays d’origine a été observée chez les populations noires de la Grenade, de la Barbade, du Guyana et de Trinité-et-Tobago, représentant principalement la région des Caraïbes.
Tableau de données du graphique 6
| Lieux de naissance | Pourcentage des populations noires nées dans le pays |
|---|---|
| pourcentage | |
| Note : RdM = reste du monde; Trinité = Trinité-et-Tobago; É.-U.-A. = États-Unis d’Amérique; et RDC = République démocratique du Congo. Voir le tableau A.2 pour connaître les 25 principaux lieux de naissance des populations noires au Canada et le pourcentage de ce groupe de population qui y est né. Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
|
| Canada | 40,9 |
| Afrique, 14 pays | 26,5 |
| Nigéria | 7,1 |
| Éthiopie | 2,8 |
| RDC | 2,4 |
| Cameroun | 2,1 |
| Somalie | 2,1 |
| Érythrée | 2,0 |
| Ghana | 1,8 |
| Côte d’Ivoire | 1,4 |
| Kenya | 1,0 |
| Burundi | 1,0 |
| Sénégal | 0,8 |
| Soudan | 0,7 |
| Zimbabwe | 0,6 |
| Rwanda | 0,6 |
| Caraïbes, 6 pays | 19,5 |
| Jamaïque | 8,8 |
| Haïti | 7,2 |
| Trinité | 1,3 |
| Saint-Vincent-et-les Grenadines | 0,8 |
| Barbade | 0,8 |
| Grenade | 0,6 |
| Tous les autres lieux de naissance, 157 pays ou régions | 9,0 |
| Reste du monde | 4,1 |
| É.-U.-A. | 1,7 |
| Guyana | 0,9 |
| Royaume-Uni | 0,8 |
| France | 0,6 |
Diversité géographique des populations noires
Plus des trois quarts des populations noires au Canada résident en Ontario et au Québec
En 2021, près de la moitié des populations noires au Canada vivaient en Ontario (768 740 personnes) et plus du quart vivaient au Québec (422 405 personnes). En outre, près du sixième des populations noires au Canada vivaient dans les provinces des Prairies, principalement en Alberta (177 945 personnes), suivi du Manitoba (46 485 personnes) et de la Saskatchewan (22 575 personnes) (graphique 7). Les populations noires de la Colombie-Britannique comptaient 61 755 habitants, et les provinces de l’Atlantique comptaient 45 780 habitants noirs. La plupart des personnes noires de cette région vivaient en Nouvelle-Écosse (1,8 %, soit 28 220 personnes), suivie du Nouveau-Brunswick (0,8 %, ou 12 155 personnes), de Terre-Neuve-et-Labrador (0,2 %, ou 3 590 personnes) et de l’Île-du-Prince-Édouard (0,1 %, ou 1 815 personnes).
Dans les territoires, 1 060 personnes noires vivaient dans les Territoires du Nord-Ouest, 565 au Nunavut et 560 au Yukon.
Tableau de données du graphique 7
| Région, province ou territoire de résidence | 1996 | 2021 |
|---|---|---|
| pourcentage | ||
| Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 1996 et 2021. | ||
| Provinces de l’Atlantique | 3,9 | 3,0 |
| Québec | 23,0 | 27,3 |
| Ontario | 62,0 | 49,7 |
| Manitoba | 1,9 | 3,0 |
| Saskatchewan | 0,7 | 1,5 |
| Alberta | 4,3 | 11,5 |
| Colombie-Britannique | 4,1 | 4,0 |
| Territoires | 0,1 | 0,1 |
Les populations noires au Canada sont plus dispersées géographiquement en 2021
La proportion des populations noires résidant en Ontario et au Québec a diminué de 8 points de pourcentage (passant de 85,0 % à 77,0 %) de 1996 à 2021, mais ces provinces demeuraient les deux provinces de résidence les plus courantes parmi ces populations. À titre de comparaison, ces deux provinces abritaient 61,5 % de la population totale au Canada.
La proportion des populations noires résidant dans les provinces des Prairies du Canada a plus que doublé depuis 1996, passant de 7,0 % à 16,0 %. Cela s’explique en grande partie par le fait que la proportion de résidents noirs a presque triplé en Alberta au cours de cette période.
La proportion des populations noires dans les provinces de l’Atlantique a diminué de près de 1,0 % depuis 1996, tandis que la proportion des communautés noires résidant en Colombie-Britannique (4,0 %) et dans les territoires (0,1 %) est demeurée stable de 1996 à 2021 (graphique 7).Les communautés noires de la Nouvelle-Écosse sont les plus historiquement enracinées parmi les populations noires au Canada
Bien que de nombreuses communautés noires des provinces et des territoires puissent être établies plus récemment en termes de statut de génération, 59,5 % des personnes noires de la Nouvelle-Écosse appartiennent à la troisième génération ou plus (graphique 8). Cela met en évidence l’existence de longue date de communautés noires historiques dans cette province remontant au 18e siècle.
La plus grande proportion suivante de populations noires de la troisième génération ou plus se trouve au Nouveau-Brunswick, au Yukon et à l’Île-du-Prince-Édouard. Comme la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard comptent également des communautés noires historiques remontant au 18e siècle (Whitfield, 2017), d’où le taux élevé de personnes noires de la troisième génération ou plus dans ces provinces.
En 2021, à l’exception de la Nouvelle-Écosse, les communautés de première génération (c’est-à-dire celles nées à l’extérieur du Canada) représentaient une grande majorité des populations noires à l’échelon provincial et territorial. Les communautés de première génération représentaient plus des deux tiers des populations noires de la Saskatchewan, de l’Île-du-Prince-Édouard, de Terre-Neuve-et-Labrador, du Manitoba et du Nunavut, et plus de la moitié des populations noires dans l’ensemble des autres provinces et territoires (sauf la Nouvelle-Écosse). Le plus grand nombre de personnes noires de première génération se trouvaient dans les provinces de l’Ontario (426 465 habitants), du Québec (267 370 habitants) et de l’Alberta (114 350 habitants), ce qui est attendu étant donné que ces trois provinces comptent les populations noires les plus grandes.
Moins du tiers des populations noires de la plupart des provinces et territoires canadiens étaient des personnes de deuxième génération.
Tableau de données du graphique 8
| Province ou territoire de résidence | Première génération | Deuxième génération – Tous les parents sont nés à l’extérieur du Canada | Deuxième génération – Un parent est né au Canada et un parent est né à l’extérieur du Canada | Troisième génération ou plus |
|---|---|---|---|---|
| pourcentage | ||||
| Note : Afin de protéger la confidentialité des renseignements fournis, les valeurs, y compris les totaux, sont arrondies de façon aléatoire (vers le haut ou vers le bas) à un multiple de « 5 » ou de « 10 ». Pour comprendre ces données, l'utilisateur doit prendre note que chaque valeur est arrondie. Par conséquent, lorsque des données sont totalisées ou regroupées, la valeur totale peut ne pas correspondre à la somme des valeurs individuelles, étant donné que les totaux et les totaux partiels sont arrondis séparément. De même, la somme des pourcentages, qui sont calculés à partir des données arrondies, ne correspond pas nécessairement à 100 %.
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
||||
| Terre-Neuve-et-Labrador | 71,2 | 8,8 | 8,9 | 11,3 |
| Île-du-Prince-Édouard | 71,6 | 6,3 | 8,8 | 13,2 |
| Nouvelle-Écosse | 28,5 | 5,5 | 6,6 | 59,5 |
| Nouveau-Brunswick | 61,1 | 9,0 | 7,4 | 22,4 |
| Québec | 63,3 | 24,8 | 6,8 | 5,1 |
| Ontario | 55,5 | 26,0 | 9,4 | 9,2 |
| Manitoba | 70,6 | 17,6 | 6,2 | 5,5 |
| Saskatchewan | 72,4 | 16,5 | 6,2 | 4,8 |
| Alberta | 64,3 | 24,9 | 5,6 | 5,2 |
| Colombie-Britannique | 58,4 | 16,5 | 12,9 | 12,3 |
| Yukon | 52,2 | 18,6 | 11,5 | 15,0 |
| Territoires du Nord-Ouest | 65,1 | 19,3 | 7,5 | 8,0 |
| Nunavut | 68,1 | 22,1 | 5,3 | 3,5 |
Le plus grand nombre de personnes noires nées au Canada se trouvaient en Ontario (342 275 personnes), au Québec (155 035 personnes) et en Alberta (63 595 personnes), tandis que la plus forte proportion de personnes noires nées au Canada se trouvait en Nouvelle-Écosse (71,6 %), au Yukon (47,3 %) et en Ontario (44,5 %).
Les personnes nées en Afrique représentent plus de la moitié de l’ensemble des populations noires des Prairies
Les personnes noires nées en Afrique représentent plus de la moitié de l’ensemble des populations noires de la Saskatchewan, du Manitoba, de Terre-Neuve-et-Labrador, des Territoires du Nord-Ouest, au Nunavut et de l’Alberta (graphique 9). Ces personnes sont en grande partie nées en Afrique de l’Ouest et de l’Est.
Les immigrants d’Afrique de l’Ouest provenant principalement du Nigeria représentaient au moins le quart de l’ensemble des populations noires de la Saskatchewan (31,1 %), de Terre-Neuve-et-Labrador (30,6 %) et du Manitoba (28,6 %)Note . Les immigrants d’Afrique de l’Est provenant principalement d’Éthiopie, d’Érythrée et de Somalie représentaient au moins le quart de l’ensemble des populations noires des Territoires du Nord-Ouest (30,7 %) et de l’Alberta (27,3 %)Note .
En 2021, les personnes noires nées dans les Caraïbes représentaient environ le quart des populations noires du Québec, de l’Île-du-Prince-Édouard et de l’Ontario (graphique 9)Note .
Tableau de données du graphique 9
| Province ou territoire de résidence | Canada | Afrique | Caraïbes | Reste du monde |
|---|---|---|---|---|
| pourcentage | ||||
| Note : Afin de protéger la confidentialité des renseignements fournis, les valeurs, y compris les totaux, sont arrondies de façon aléatoire (vers le haut ou vers le bas) à un multiple de « 5 » ou de « 10 ». Pour comprendre ces données, l'utilisateur doit prendre note que chaque valeur est arrondie. Par conséquent, lorsque des données sont totalisées ou regroupées, la valeur totale peut ne pas correspondre à la somme des valeurs individuelles, étant donné que les totaux et les totaux partiels sont arrondis séparément. De même, la somme des pourcentages, qui sont calculés à partir des données arrondies, ne correspond pas nécessairement à 100 %.
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
||||
| Terre-Neuve-et-Labrador | 28,8 | 57,8 | 9,3 | 4,0 |
| Île-du-Prince-Édouard | 28,4 | 39,1 | 26,4 | 6,1 |
| Nouvelle-Écosse | 71,6 | 18,2 | 7,3 | 2,9 |
| Nouveau-Brunswick | 38,9 | 45,5 | 9,8 | 5,8 |
| Québec | 36,7 | 31,8 | 26,7 | 4,7 |
| Ontario | 44,5 | 26,0 | 23,8 | 5,7 |
| Manitoba | 29,4 | 58,4 | 7,8 | 4,5 |
| Saskatchewan | 27,6 | 59,8 | 7,8 | 4,9 |
| Alberta | 35,7 | 52,1 | 7,6 | 4,6 |
| Colombie-Britannique | 41,6 | 37,6 | 10,8 | 9,9 |
| Yukon | 47,3 | 32,1 | 12,5 | 9,8 |
| Territoires du Nord-Ouest | 34,9 | 54,7 | 6,6 | 3,3 |
| Nunavut | 31,9 | 53,1 | 11,5 | 4,4 |
Les populations noires nées dans les Caraïbes étaient les plus grandes en Ontario (182 760 personnes), au Québec (112 890 personnes), en Alberta (13 485 personnes) et en Colombie-Britannique (6 675 personnes) — les quatre provinces comptant les plus grandes populations noires. Ces quatre provinces regroupées abritaient 97,0 % de l’ensemble des populations noires au Canada nées dans les Caraïbes.
Les personnes noires nées à l’extérieur du Canada, de l’Afrique ou des Caraïbes (p. ex. le reste du monde) représentaient moins d’un dixième des populations noires dans n’importe quelle province ou n'importe quel territoire du Canada.
Les populations noires au Canada résident majoritairement dans les zones urbaines
Aux fins du présent document, une zone urbaine est une subdivision de recensement (SDR) qui est une composante d’une région métropolitaine de recensement (RMR) ou d’une agglomération de recensement (AR). Une zone rurale est une zone d’influence métropolitaine de recensement (ZIM)Note .
Sur l’ensemble des populations noires au Canada, 97,8 % (1 513 945 personnes) vivaient en milieu urbain et 2,2 % (33 920 personnes) habitaient en milieu rural en 2021.
Tableau de données du graphique 10
| Régions métropolitaines de recensement de résidence | Personnes nées au Canada | Personnes nées à l’extérieur du Canada |
|---|---|---|
| nombre | ||
| Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. | ||
| Toronto | 212 155 | 274 840 |
| Montréal | 124 145 | 206 380 |
| Ottawa–Gatineau | 38 730 | 69 610 |
| Edmonton | 27 810 | 49 590 |
| Calgary | 24 345 | 47 700 |
| Winnipeg | 11 285 | 28 105 |
| Vancouver | 15 685 | 23 630 |
| Hamilton | 14 500 | 17 720 |
| Oshawa | 17 000 | 13 845 |
| Kitchener–Cambridge–Waterloo | 9 530 | 15 260 |
| Québec | 6 040 | 17 300 |
| Halifax | 13 440 | 6 435 |
En 2021, les trois RMR les plus peuplées ayant les populations noires les plus grandes étaient Toronto, Montréal et Ottawa–Gatineau (graphique 10). Cela était également le cas lors du Recensement de 2016.
Conformément à l’augmentation de la proportion de populations noires au Canada résidant dans les provinces des Prairies depuis 1996 — en particulier en Alberta — Edmonton, Calgary et Winnipeg ont progressé dans le classement des RMR ayant la plus grande population noire.
La présence de communautés noires historiques est un indicateur fort des grandes populations rurales noires
La Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick abritaient respectivement les sixième et huitième populations noires les plus grandes au Canada. Toutefois, ces deux provinces comptaient respectivement les quatrième et septième plus grandes populations rurales noires. De plus, à l’exception du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest, les provinces de l’Atlantique comptaient la plus grande proportion de populations noires vivant dans les régions rurales. Cela peut être attribué en grande partie à la majorité des communautés noires historiques au Canada, qui résident dans les régions rurales des provinces de l’Atlantique. Les premiers loyalistes noirs se sont vu attribuer des terres et ont établi des communautés dans des régions rurales et éloignées qui étaient souvent « infertiles et inadaptées » (Head et Clairmont, 1989). Cela a entraîné l’éloignement de nombreuses communautés noires historiques aujourd’hui.
Tableau de données du graphique 11
| Subdivisions de recensement de résidence | Nombre |
|---|---|
| Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. | |
| Shelburne (Ontario) | 1 435 |
| Haldimand County (Ontario) | 750 |
| Southgate (Ontario) | 505 |
| West Hants (Nouvelle-Écosse) | 475 |
| Iqaluit (Nunavut) | 395 |
| Digby (Nouvelle-Écosse) | 345 |
| Contrecœur (Québec) | 310 |
| Kings, Subd. A (Nouvelle-Écosse) | 285 |
| Yarmouth (Nouvelle-Écosse) | 255 |
| Grand Valley (Ontario) | 255 |
| Hanover (Manitoba) | 220 |
| North Perth (Ontario) | 215 |
| Guysborough (Nouvelle-Écosse) | 210 |
| Cold Lake (Alberta) | 205 |
| Grande Prairie County No. 1 (Alberta) | 205 |
| Erin (Ontario) | 200 |
| Antigonish, Subd. A (Nouvelle-Écosse) | 190 |
| Saint-Rémi (Québec) | 190 |
| Wolfville (Nouvelle-Écosse) | 175 |
| Clearview (Ontario) | 170 |
| Amherst (Nouvelle-Écosse) | 160 |
| Prince Edward County (Ontario) | 160 |
| Lunenburg (Nouvelle-Écosse) | 155 |
| Sainte-Sophie (Québec) | 155 |
| Scugog (Ontario) | 155 |
Sur les 5 161 SDR au Canada, 4 154 peuvent être classées comme rurales. En 2021, les populations noires résidaient dans 675 SDR rurales partout au Canada. Tout comme l’ensemble des populations noires au Canada, le Québec (173), l’Ontario (154), l’Alberta (86) et la Colombie-Britannique (70) ont le plus grand nombre de SDR rurales ayant des populations noires. Contrairement à l’ensemble des populations noires, le Québec compte un plus grand nombre de SDR rurales ayant des populations noires que l’Ontario, bien que l’Ontario soit la province comptant le plus grand nombre de personnes noires. Cela donne à penser que les populations noires de l’Ontario étaient plus urbaines que celles du Québec. La Nouvelle-Écosse (42), le Manitoba (40), le Nouveau-Brunswick (39) et la Saskatchewan (30) ont suivaient avec un nombre moyen de SDR rurales ayant des populations noires.
Diversité sociodémographique des populations noires
Les populations noires sont parmi les plus jeunes au Canada
En 2021, les populations noires étaient particulièrement jeunes, avec un âge médian de 30,2 ans, comparativement à 41,2 ans pour l’ensemble de la population au Canada. Près des trois quarts (72,8 %) des populations noires avaient de moins de 45 ans, alors que plus de la moitié de la population totale au Canada (54,9 %) appartenait à ce groupe d’âge (graphique 12).
Tableau de données du graphique 12
| Groupe d'âge | Population totale : Hommes+ | Population totale : Femmes+ | Populations noires : Hommes+ | Populations noires : Femmes+ |
|---|---|---|---|---|
| pourcentage | ||||
| Note : Dans le Recensement de 2021, le concept de genre, qui comprend les catégories « hommes », « femmes » et « personnes non binaires », a été introduit. À des fins de confidentialité, les cas de la catégorie « personnes non binaires » ont été répartis aléatoirement dans les deux autres catégories de genre et sont indiqués par le signe « + », ce qui donne les catégories « hommes+ » et « femmes+ ». La catégorie « hommes+ » comprend les hommes, les garçons et certaines personnes non binaires, tandis que la catégorie « femmes+ » comprend les femmes, les filles et certaines personnes non binaires.
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
||||
| 0 à 4 | 2,6 | 2,4 | 4,3 | 4,2 |
| 5 à 9 | 2,9 | 2,7 | 4,6 | 4,4 |
| 10 à 14 | 3,0 | 2,8 | 4,3 | 4,2 |
| 15 à 19 | 2,9 | 2,7 | 3,9 | 3,8 |
| 20 à 24 | 3,1 | 2,9 | 4,0 | 4,1 |
| 25 à 29 | 3,3 | 3,3 | 3,7 | 4,0 |
| 30 à 34 | 3,4 | 3,5 | 3,6 | 4,1 |
| 35 à 39 | 3,4 | 3,5 | 3,8 | 4,2 |
| 40 à 44 | 3,2 | 3,4 | 3,6 | 3,8 |
| 45 à 49 | 3,1 | 3,2 | 3,1 | 3,2 |
| 50 à 54 | 3,2 | 3,3 | 2,7 | 2,8 |
| 55 à 59 | 3,5 | 3,7 | 2,3 | 2,4 |
| 60 à 64 | 3,4 | 3,6 | 1,6 | 1,7 |
| 65 à 69 | 2,9 | 3,1 | 1,1 | 1,4 |
| 70 à 74 | 2,4 | 2,6 | 0,9 | 1,1 |
| 75 à 79 | 1,6 | 1,8 | 0,6 | 0,8 |
| 80 à 84 | 0,9 | 1,1 | 0,3 | 0,5 |
| 85 à 89 | 0,5 | 0,7 | 0,2 | 0,3 |
| 90 à 94 | 0,2 | 0,3 | 0,0 | 0,1 |
| 95 à 99 | 0,0 | 0,1 | 0,0 | 0,0 |
| 100 et plus | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 |
Un peu plus de la moitié (50,7 %) des populations noires étaient en âge de travailler (25 à 64 ans), tandis que les enfants et les jeunes de moins de 25 ans représentaient un peu plus des deux cinquièmes (41,9 %) de ce groupe de population. À titre de comparaison, les enfants et les jeunes représentaient un peu moins de 3 personnes sur 10 (28,0 %) de la population totale au Canada et le tiers (33,2 %) des autres groupes racisés (voir le tableau A.1).
Au total, 647 940 enfants et jeunes noirs représentaient 19,4 % de tous les enfants et jeunes racisés et 6,4 % de tous les enfants et jeunes au Canada. Les populations noires étaient le deuxième plus grand groupe parmi les 3,3 millions d’enfants et de jeunes racisés au Canada, après les populations d’Asie du Sud. Les enfants (âgés de 0 à 14 ans) étaient prédominants (62,3 %) parmi les populations noires de moins de 25 ans.
Les populations noires nées au Canada étaient plus jeunes que les populations noires nées à l’extérieur du Canada. En 2021, l’âge médian des personnes noires nées au Canada était de 15,5 ans, tandis que celui des personnes noires nées à l’extérieur du Canada était de 40,4 ans. Par lieu de naissance, les personnes noires nées dans les Caraïbes étaient les plus âgées (âge médian de 51,2 ans), tandis que les personnes noires nées en Afrique se situaient au milieu de la répartition par âge (âge médian de 36,0 ans) (voir le tableau A.3).
Plus des trois quarts des enfants noirs sont nés au Canada, tandis que près de 7 personnes âgées noires sur 10 sont nées dans les Caraïbes
L’analyse par âge souligne les différences entre les populations noires nées au Canada et les populations noires provenant de différents flux d’immigration. Les enfants noirs étaient le plus susceptibles d’être nés au Canada, les personnes noires en âge de travailler (25 à 54 ans) étaient réparties plus équitablement selon le lieu de naissance et la majorité des personnes âgées noires étaient nées à l’extérieur du Canada.
Par exemple, plus des trois quarts (76,6 %) des enfants noirs de 14 ans ou moins et un peu plus de la moitié (53,6 %) des jeunes noirs de 15 à 24 ans sont nés au Canada (graphique 13). En revanche, près de 7 personnes âgées noires sur 10 (65 ans et plus) sont nées dans les Caraïbes (68,5 %) et une plus faible proportion (17,5 %) en Afrique. La plupart des personnes du principal groupe d’âge actif sont nées en Afrique, suivies du Canada et des Caraïbes.
Tableau de données du graphique 13
| Lieu de naissance | ||||
|---|---|---|---|---|
| Canada | Caraïbes | Afrique | Reste du monde | |
| pourcentage | ||||
| Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. | ||||
| Enfants, 0 à 14 ans | 76,6 | 2,7 | 15,3 | 5,4 |
| Jeunes, 15 à 24 ans | 53,6 | 9,5 | 30,6 | 6,3 |
| Adultes du principal groupe d’âge actif, 25 à 54 ans | 26,3 | 23,3 | 46,0 | 4,4 |
| Adultes ayant atteint l’âge de la préretraite, 55 à 64 ans | 9,1 | 47,3 | 35,8 | 7,8 |
| Personnes âgées, 65 ans et plus | 7,5 | 68,5 | 17,5 | 6,5 |
| Ensemble des populations noires | 41,0 | 21,0 | 32,6 | 5,4 |
Parmi tous les groupes d’âge des populations noires, les personnes âgées représentaient la plus forte proportion de femmes (56,5 %), une différence de 13 points de pourcentage par rapport aux hommes (43,5 %) pour le même groupe d'âgeNote . Cela s’explique par l’espérance de vie plus élevée des femmes et l’immigration des Caraïbes dirigée par des femmes (Houle, 2020). Les trois pays de naissance des Caraïbes comptant la plus forte proportion de femmes parmi les populations noires au Canada sont Saint-Vincent-et-les Grenadines (62,4 %), Sainte-Lucie (61,4 %) et la Dominique (60,4 %)Note .
Près de 8 personnes noires sur 10 nées au Canada font partie de la deuxième génération, et la moitié d’entre elles sont des enfants
En tant que groupe le plus grand parmi les populations noires au Canada selon le lieu de naissance, les populations nées au Canada étaient principalement composées de descendants d’immigrants caribéens, qui sont venus au Canada de 1960 à 1990, et d’enfants d’immigrants africains, qui sont venus au Canada de 1990 à 2021.
Près de 8 personnes noires nées au Canada sur 10 faisaient partie de la deuxième génération (79,0 %), dont au moins un de leurs parents est né à l’extérieur du Canada. Les deux groupes les plus importants parmi les personnes noires de deuxième génération étaient ceux qui avaient tous des parents nés en Afrique (172 210), et ceux qui avaient tous des parents nés dans les Caraïbes (152 620). Ces deux groupes représentaient près des deux tiers (64,8 %) des populations noires de deuxième génération au Canada. Un autre cinquième (21,0 %) était de la troisième génération ou plus, tous les parents étant nés au Canada.
L’influence des flux d’immigration de différentes périodes est démontrée dans la composition par âge des groupes générationnels parmi les populations noires au Canada. Alors que les personnes en âge de travailler représentaient les deux tiers de la première génération (65,6 %), des proportions semblables de la deuxième génération (70,6 %) et de la troisième génération ou plus (65,3 %) étaient représentées par les enfants et les jeunes (graphique 14).
Les enfants (0 à 14 ans) étaient le groupe d’âge le plus grand parmi les populations noires de la deuxième génération et de la troisième génération ou plus, représentant près de la moitié (49,6 %) de la deuxième génération. En revanche, les personnes en âge de travailler (65,6 %) et les personnes âgées (11,6 %) étaient les plus représentées parmi la première génération et les moins représentées parmi la deuxième génération.
Tableau de données du graphique 14
| Groupe d'âge | ||||
|---|---|---|---|---|
| Enfants, 0 à 14 ans | Jeunes, 15 à 24 ans | Adultes en âge de travailler, 25 à 64 ans | Personnes âgées, 65 ans et plus | |
| pourcentage | ||||
| Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. | ||||
| Première génération | 10,4 | 12,4 | 65,6 | 11,6 |
| Deuxième génération | 49,6 | 21,0 | 29,1 | 0,3 |
| Troisième génération ou plus | 45,8 | 19,5 | 29,5 | 5,2 |
| Ensemble des populations noires | 26,1 | 15,8 | 50,7 | 7,4 |
Les différences dans la composition selon le genre des populations noires se sont réduites depuis les années 1990
Alors que les femmes et les hommes étaient davantage représentés à parts égales parmi les populations noires nées au Canada, la composition selon le genre de l’ensemble des populations noires au Canada de 1996 à 2021 a été influencée par l’immigration.
Chez les immigrants noirs, les femmes sont plus nombreuses que les hommes depuis les années 1960 (graphique 15). Les femmes représentaient 52,7 % et les hommes 47,3 % des immigrants noirs qui sont venus au Canada de 1960 à 1990. Cela était principalement en raison de l’immigration menée par des femmes des Caraïbes. Toutefois, la proportion de femmes parmi les immigrants noirs originaires des Caraïbes a diminué depuis 1991, et la composition selon le genre de ce groupe a commencé à approcher la parité.
Par exemple, la différence entre les femmes (59,4 %) et les hommes (40,6 %) parmi les immigrants noirs venus des Caraïbes de 1981 à 1990 était de 18,8 points de pourcentage (graphique 15). Cette différence a diminué pour atteindre 4,4 points de pourcentage pour ceux qui ont immigré de 2011 à 2021 (52,2 % de femmes et 47,8 % d’hommes).
Les hommes étaient plus nombreux que les femmes parmi les immigrants noirs africains au Canada avant 1990. Depuis les années 1990, les femmes noires immigrées d’Afrique sont devenues un peu plus nombreuses que les hommes noirs immigrés d’Afrique, et la composition selon le genre de ce groupe approchait la parité. Par exemple, les femmes ont dépassé les hommes de 2,8 points de pourcentage parmi les personnes qui ont immigré pendant la période allant de 1991 à 2000, et de 1,2 point de pourcentage parmi ceux qui ont immigré plus récemment, de 2011 à 2021 (50,6 % de femmes et 49,4 % d’hommes).
Pour tous les groupes d’immigrants parmi les populations noires au Canada, la répartition selon le genre est la plus proche de la parité pour ceux qui ont immigré de 2011 à 2021, les femmes représentant 50,8 % des immigrants noirs récents.
Tableau de données du graphique 15
| Période d'immigration | |||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Avant 1960 | 1960 à 1970 | 1971 à 1980 | 1981 à 1990 | 1991 à 2000 | 2001 à 2010 | 2011 à 2021 | |
| différence en points de pourcentage | |||||||
| Notes : Chaque point de ce graphique est la différence entre la proportion de femmes et d’hommes parmi les immigrants au cours d’une période donnée. Par exemple, parmi les immigrants noirs des Caraïbes qui sont arrivés de 1960 à 1970, 61,1 % étaient des femmes et 38,9 % étaient des hommes, ce qui représente une différence de 22,2 points de pourcentage. Dans le Recensement de la population de 2021, des données sur l’année d’immigration sont disponibles pour les immigrants qui ont été admis au Canada le 11 mai 2021 ou avant. Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
|||||||
| Total – Immigrants noirs | 4,5 | 18,0 | 8,6 | 10,4 | 9,2 | 4,6 | 1,6 |
| Caraïbes | -0,7 | 22,2 | 10,9 | 18,8 | 16,0 | 10,6 | 4,4 |
| Afrique | -22,3 | -14,3 | -10,3 | -14,8 | 2,8 | 3,0 | 1,2 |
| Reste du monde | 21,4 | 5,0 | 1,8 | 7,5 | 7,8 | -3,0 | -2,8 |
Les populations noires immigrées se rapprochant de la parité des genres, la répartition des genres de l’ensemble des populations noires au Canada est devenue plus égale en 2021 que les années précédentes, et la proportion de femmes (51,3 %) était légèrement supérieure à celle des hommes (48,7 %).
Les ratios hommes-femmes sont cohérents parmi les populations cisgenres et transgenres
L’introduction de la question du genre et la spécification de « à la naissance » dans la question sur le sexe dans le Recensement de 2021 permettent de compter les populations cisgenres, transgenres et non binaires au Canada. Le terme « personne transgenre » désigne les personnes dont le genre ne correspond pas à leur sexe à la naissance, tandis que le terme « personne non binaire » désigne les personnes qui ne sont pas exclusivement des hommes ou des femmes, par exemple, celles dont le genre est agenre, genre fluide, genre queer ou bispirituel.
En 2021, 3 725 personnes noires étaient transgenres et 1 610 étaient non binaires. Parmi les personnes transgenres, 1 815 étaient des hommes transgenres noirs et 1 920 étaient des femmes transgenres noires, ce qui maintient un ratio semblable à celui observé chez les populations noires cisgenres. Les populations noires transgenres et non binaires représentaient 0,4 % de l’ensemble de la population noire au Canada en 2021, et 4,3 % de l’ensemble de la population transgenre et non binaire au Canada. L’ensemble des populations transgenres et non binaires au Canada représentait 0,3 % de l’ensemble de la population au Canada.
Diversité linguistique des populations noires
Près des trois quarts des populations noires déclarent le français ou l’anglais comme seule langue maternelle
Un autre aspect de la diversité est la diversité linguistique, où la langue maternelle — la première langue apprise dans l’enfance et encore comprise — est un indicateur important. Les populations noires nées au Canada et les immigrants noirs ont diverses expériences historiques, qui influencent leurs pratiques linguistiques en général et leurs langues maternelles en particulier.
Pour les descendants des populations noires historiques au Canada, en raison de l’héritage de la traite transatlantique des esclaves, l’anglais est la langue maternelle et la langue de communication principale depuis générations, avec de nombreux dialectes régionaux, comme l’anglais afro-néo-écossais (Poplack et Tagliamonte, 2008).
En retour, la plupart des personnes noires au Canada nées en Afrique ou dans les Caraïbes viennent de pays où l’anglais ou le français sont des langues officielles ou établies en raison de leur passé colonialNote . Les tendances de l’immigration, l’héritage de la traite transatlantique des esclaves et le colonialisme ont créé un profil linguistique unique des populations noires où elles étaient plus susceptibles de déclarer l’anglais ou le français, langues officielles du Canada, comme langue maternelle.
Par exemple, 7 personnes sur 10 parmi les populations noires (72,1 %) ont déclaré le français ou l’anglais comme langue maternelle, et un cinquième (20,7 %) ont déclaré une langue non officielle comme langue maternelle en 2021 (graphique 16). Cela contraste avec d’autres groupes racisés, où la proportion de personnes ayant déclaré une des langues officielles du Canada comme langue maternelle était presque trois fois inférieure (26,3 %).
Tableau de données du graphique 16
| Langue maternelle de réponse unique et de réponse multiple | Populations noires | Autres populations racisées | Populations non racisées | Population totale |
|---|---|---|---|---|
| pourcentage | ||||
| Note : Les répondants pouvaient déclarer une ou plusieurs langues maternelles.
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
||||
| Anglais comme langue maternelle de réponse unique | 54,0 | 24,3 | 63,4 | 55,0 |
| Français comme langue maternelle de réponse unique | 18,1 | 2,0 | 26,0 | 19,5 |
| Langue non officielle comme langue maternelle de réponse unique | 20,7 | 64,0 | 8,7 | 21,5 |
| Plusieurs langues maternelles | 7,2 | 9,8 | 2,0 | 4,0 |
Même si les répondants pouvaient déclarer plusieurs réponses à la question de langue maternelle dans le Recensement de la population, la grande majorité des populations noires au Canada (92,8 %) ont déclaré une langue maternelle. Les personnes noires étaient deux fois plus susceptibles (54,0 %) que les autres personnes racisées (24,3 %) de déclarer l’anglais comme leur seule langue maternelle, et neuf fois plus susceptibles de déclarer le français comme leur seule langue maternelle. Notamment, la répartition des langues maternelles parlées par les populations noires était plus proche de celle de l’ensemble de la population canadienne.
Les populations noires étaient plus susceptibles que les autres groupes racisés de déclarer une des langues officielles du Canada comme langue maternelle, même lorsque le lieu de naissance a été pris en considération. Par exemple, les personnes noires nées à l’extérieur du Canada (59,0 %) étaient plus de quatre fois plus susceptibles de déclarer le français ou l’anglais comme langue maternelle que leurs homologues d’autres groupes racisés (12,8 %).
La diversité des langues maternelles diminue avec l’établissement de chaque génération
Au Canada, d’autres différences émergent dans les langues maternelles des populations noires par statut de génération. La tendance générale observée dans les groupes de statut de génération est qu’à chaque génération établie, la déclaration des langues officielles comme langue maternelle a augmenté et la déclaration des langues non officielles a diminué (graphique 17).
Par exemple, l’anglais comme langue maternelle a plus que doublé entre les populations noires au Canada de la première génération et la troisième génération ou plus, tandis que les langues maternelles non officielles ont reculé plus de cent fois entre les mêmes groupes de statut de génération. Il est intéressant de remarquer que le français comme langue maternelle a été déclaré le plus souvent chez les populations noires de deuxième génération (22,7 %), plutôt que chez les populations noires de première génération (16,7 %).
Tableau de données du graphique 17
| Langue maternelle de réponse unique et de réponse multiple | Statut de génération | ||
|---|---|---|---|
| Première génération | Deuxième génération | Troisième génération ou plus | |
| pourcentage | |||
| Note : Les répondants pouvaient déclarer une ou plusieurs langues maternelles.
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
|||
| Anglais comme langue maternelle de réponse unique | 42,3 | 66,6 | 86,9 |
| Français comme langue maternelle de réponse unique | 16,7 | 22,7 | 10,4 |
| Langue non officielle comme langue maternelle de réponse unique | 32,1 | 5,3 | 0,3 |
| Plusieurs langues maternelles | 8,9 | 5,5 | 2,4 |
Les populations noires déclarent le plus grand nombre de langues maternelles parmi tous les groupes racisés
Les populations noires au Canada ont déclaré plus de 250 langues maternelles en 2021. Cela représentait plus de la moitié du nombre total de langues maternelles déclarées par l’ensemble de la population canadienne (470) et plus que tout autre groupe racisé.
La diversité des langues maternelles est principalement attribuable aux populations noires d’origine africaine (graphique 18). Le quart (24,8 %) des personnes noires d’origine africaine au Canada ont déclaré l’anglais comme langue maternelle unique, comparativement à 70,9 % des populations noires nées au Canada. L’anglais est aussi la principale langue maternelle des personnes noires au Canada nées dans le reste du monde (64,7 %) et des personnes noires du Canada nées dans les Caraïbes (63,9 %).
Tableau de données du graphique 18
| Langue maternelle de réponse unique et de réponse multiple | Populations noires nées au Canada | Populations noires nées dans les Caraïbes | Populations noires nées en Afrique | Populations noires nées dans le reste du monde |
|---|---|---|---|---|
| pourcentage | ||||
| Note : Les répondants pouvaient déclarer une ou plusieurs langues maternelles.
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
||||
| Anglais comme langue maternelle de réponse unique | 70,9 | 63,9 | 24,8 | 64,7 |
| Français comme langue maternelle de réponse unique | 20,1 | 11,1 | 20,1 | 17,5 |
| Langue non officielle comme langue maternelle de réponse unique | 4,2 | 20,0 | 43,2 | 12,3 |
| Plusieurs langues maternelles | 4,8 | 5,0 | 11,9 | 5,6 |
Fait intéressant, la même proportion des populations noires nées en Afrique et au Canada (20,1 %) a déclaré le français comme langue maternelle de réponse unique, ce qui contribue à une plus forte proportion de l’ensemble des personnes noires au Canada ayant le français comme langue maternelle, comparativement à d’autres groupes racisés. En revanche, les populations noires nées dans les Caraïbes (11,1 %) étaient près de la moitié moins susceptibles de déclarer le français comme leur langue maternelle.
Les populations noires nées en Afrique se sont également distinguées pour avoir déclaré les pourcentages les plus élevés de langues maternelles non officielles (43,2 %) et de langues maternelles multiples (11,9 %) parmi toutes les populations noires au Canada. Les langues maternelles multiples les plus souvent déclarées par ce groupe étaient l’anglais et une ou plusieurs langues non officielles.
Les langues africaines sont les plus répandues parmi les langues maternelles non officielles
La diversité linguistique des populations noires au Canada se reflète dans le nombre de langues non officielles déclarées comme langues maternelles, surtout parmi les populations noires nées dans les Caraïbes et en AfriqueNote .
Les langues africaines ont été les plus répandues parmi les langues non officielles déclarées comme langue maternelle par les populations noires au Canada en 2021. Elles représentaient les deux tiers (65,8 %) des réponses globales parmi les 30 langues maternelles non officielles les plus souvent déclarées (graphique 19).
Parmi les groupes linguistiques afro-asiatiques ou nigéro-congolais, les langues maternelles les plus souvent déclarées étaient : somali (44 935 réponses), tigrigna (35 725 réponses), amharique (29 795 réponses), yoruba (27 350 réponses), swahili (20 995 réponses), akan (twi) (17 600 réponses), arabe (16 385 réponses) et rundi (kirundi) (10 395 réponses)Note . La seule langue nilo-saharienne qui figure parmi les 30 principales langues maternelles non officielles les plus déclarées était le dinka (2 360 réponses).
Tableau de données du graphique 19
| Groupe linguistique ou langue | Réponses parmi les langues maternelles non officielles |
|---|---|
| pourcentage | |
| Notes : n.d.a. = non déclaré ailleurs, et n.i.a. = non inclus ailleurs. Ce graphique représente le nombre total de réponses (uniques ou multiples) déclarées pour une langue maternelle donnée et le pourcentage des réponses qu'une langue maternelle donnée ou un groupe linguistique a reçu du total des réponses pour toutes les langues maternelles non officielles. Les 30 langues maternelles non officielles les plus courantes sont représentées et la somme des pourcentages ne correspond pas à 100 %. Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
|
| Langues afro-asiatiques | 33,3 |
| Somali | 10,7 |
| Tigrigna | 8,5 |
| Amharique | 7,1 |
| Arabe | 3,9 |
| Oromo | 1,8 |
| Bilen | 0,5 |
| Haoussa | 0,5 |
| Harari | 0,4 |
| Langues créoles | 21,4 |
| Créole haïtien | 15,6 |
| Créole, n.d.a. | 5,0 |
| Mauricien | 0,8 |
| Langues indo-européennes | 1,9 |
| Portuguais | 1,1 |
| Espagnol | 0,8 |
| Langues nigéro-congolaises | 31,9 |
| Yoruba | 6,5 |
| Swahili | 5,0 |
| Akan | 4,2 |
| Rundi (kiroundi) | 2,5 |
| Igbo | 2,2 |
| Kinyarwanda (rwanda) | 2,1 |
| Lingala | 1,8 |
| Wolof | 1,6 |
| Shona | 1,1 |
| Fulah (peul, pular, pulaar, fulfulde) | 1,1 |
| Langues nigéro-congolaises, n.i.a. | 1,1 |
| Edo | 0,7 |
| Éwé | 0,7 |
| Bamanankan | 0,6 |
| Ganda | 0,6 |
| Wojenaka | 0,4 |
| Langues nilo-sahariennes | 0,6 |
| Dinka | 0,6 |
Correspondant à la diminution des flux migratoires en provenance des Caraïbes au cours des dernières décennies, les langues créoles représentaient un peu plus du cinquième (21,4 %) des langues maternelles non officielles déclarées par les populations noires au Canada en 2021. Comme les personnes noires nées en Jamaïque ont surtout déclaré l’anglais comme leur langue maternelle, les langues non officielles les plus souvent déclarées par les populations noires nées dans les Caraïbes étaient le créole haïtien (65 720 réponses), le « créole, n.d.a. » (non déclaré ailleurs) (21 145 réponses)Note et le morisyen (3 370 réponses).
Les seules langues indo-européennes parmi les 30 principales langues maternelles déclarées par les populations noires étaient le portugais et l’espagnol, deux autres langues coloniales à l’exception de l’anglais et du français.
Les 30 langues non officielles les plus fréquemment déclarées représentaient 89,1 % du total des réponses à la question sur la langue maternelle parmi les populations noires. Environ 224 autres langues non officielles ont été déclarées comme langues maternelles par un petit nombre de personnes noires au Canada, chaque langue recevant jusqu’à 1 500 réponses.
Diversité ethnoculturelle des populations noires
Les populations noires ont déclaré le plus grand nombre d’origines ethniques ou culturelles parmi tous les groupes racisés en 2021
Une autre façon d’analyser la diversité des populations noires consiste à examiner leurs origines ethniques ou culturellesNote , en se référant aux origines ethniques ou culturelles des ancêtres des répondants. Habituellement, un ancêtre est plus éloigné que les grands-parents.
En 2021, les populations noires au Canada ont déclaré environ 371 origines ethniques ou culturelles différentes (réponses uniques et multiples). En outre, plus de 25,0 % des personnes noires au Canada (396 960) ont déclaré plus d’une origine ethnique en 2021. Cette diversité ethnoculturelle peut être attribuée à l’augmentation du nombre d’immigrants noirs au Canada depuis 2016, à l’accroissement des conversations et de la sensibilisation de la société à l’ethnicité et à la diversité (p. ex. le mouvement Black Lives Matter) (Statistique Canada, 2022h) et à la mobilité ethnique, y compris l’évolution des conceptions de l’identité et des étiquettes ethniques (Boyd, 2015).
Tableau de données du graphique 20
| Origine ethnique ou culturelle | Réponses d’origines ethniques ou culturelles uniques | Réponses d’origines ethniques ou culturelles multiples |
|---|---|---|
| nombre | ||
| Notes : n.d.a. = non déclaré ailleurs. La somme des origines ethniques ou culturelles est supérieure à la population totale, car une personne peut déclarer plus d’une origine ethnique ou culturelle dans le questionnaire du recensement. Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
||
| Africain, n.d.a. | 168 365 | 74 770 |
| Jamaïquain | 115 640 | 85 755 |
| Haïtien | 133 775 | 33 670 |
| Canadien | 38 810 | 53 040 |
| Noir, n.d.a. | 40 965 | 36 210 |
| Nigérian | 43 875 | 23 020 |
| Somalien | 55 710 | 6 355 |
| Afro-Caribéen | 31 595 | 21 035 |
| Congolais | 31 510 | 11 330 |
| Yoruba | 30 920 | 10 820 |
| Antillais, n.d.a. | 23 760 | 16 755 |
| Éthiopien | 30 400 | 9 875 |
| Érythréen | 28 905 | 5 930 |
| Anglais | 3 575 | 30 420 |
| Écossais | 645 | 31 480 |
| Irlandais | 590 | 31 370 |
| Français, n.d.a. | 2 185 | 28 870 |
| Trinidadien | 10 120 | 20 115 |
| Ghanéen | 19 965 | 10 180 |
| Afro-Canadien | 16 190 | 13 185 |
Les 10 origines ethniques ou culturelles les plus fréquemment déclarées parmi les populations noires au Canada étaient africaine, jamaïcaine, haïtienne, canadienne, noire, nigériane, somalienne, afro-caribéenne, congolaise et yoruba (graphique 20). On observe une relation entre les origines ethniques ou culturelles les plus fréquemment déclarées et les pays de naissance les plus importants (autre que le Canada) parmi les personnes noires au Canada, la Jamaïque, Haïti, le Nigeria et la Somalie figurant de nouveau en tête de liste. Parmi les 13 origines ethniques ou culturelles les plus fréquemment déclarées parmi les populations noires au Canada, les réponses uniques ont dépassé les réponses multiples, sauf la réponse « canadienne ».
Aperçu des populations autochtones noires utilisant des origines ethniques ou culturelles
À l’heure actuelle, si les répondants déclarent être des Premières Nations, des Métis ou des Inuit dans le questionnaire du recensement, ils n’ont pas la possibilité de s’auto-identifier à la question sur le groupe de populationNote . Dans le recensement, la question sur le groupe de population vise à indiquer si une personne déclare être Blanche, Sud-Asiatique, Chinoise, Noire, Philippine, Arabe, Latino-Américaine, Asiatique du Sud-Est, Asiatique occidentale, Coréenne, Japonaise et/ou faire partie d’un autre groupe de population. Par conséquent, les répondants ne peuvent pas déclarer l’identité autochtone et l’identité noire au moyen des questions sur le groupe autochtone et le groupe de population dans le recensement. Toutefois, on peut avoir un aperçu des populations autochtones noires en examinant les personnes qui se sont identifiées comme noires à la question sur le groupe de population et qui ont également indiqué des origines ethniques ou culturelles « autochtones nord-américaines » à la question sur les origines ethniques ou culturelles, une question distincte dans le recensement.
Parmi les répondants qui (1) ont choisi « Noir » ou une réponse écrite applicable à la question sur le groupe de population dans le recensement, (2) ont déclaré des origines ethniques ou culturelles « autochtones nord-américaines », et (3) ont un lieu de naissance du Canada ou des États-Unis d’Amérique, 29 différentes origines ethniques ou culturelles « autochtones nord-américaines » ont été déclarées.
En 2021, 9 465 réponses (uniques et multiples) sur les origines ethniques ou culturelles « autochtones nord-américaines » ont été déclarées par des personnes noires nées au Canada ou aux États-Unis d’Amérique. Parmi ces réponses (représentant 0,4 % de l’ensemble des réponses sur l’origine ethnique ou culturelle parmi les populations noires au Canada), 5,3 % étaient des réponses uniques (l’unique origine ethnique ou culturelle d’une personne) et 94,5 % étaient des réponses multiples (représentant l’une des nombreuses origines ethniques ou culturelles d’une personne). Le nombre élevé de réponses multiples chez les personnes noires qui déclarent des origines ethniques ou culturelles « autochtones nord-américaines » peut être attribué au fait que les personnes noires sont d’ascendance africaine et ont probablement également déclaré d’autres origines ethniques ou culturelles diasporiques associées au groupe de population « Noir ».
Tableau de données du graphique 21
| Origine ethnique ou culturelle « autochtone nord-américaine » | Réponses d’origines ethniques ou culturelles uniques | Réponses d’origines ethniques ou culturelles multiples |
|---|---|---|
| nombre | ||
| Note : n.d.a. = non déclaré ailleurs, et n.i.a. = non inclus ailleurs.
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
||
| Premières Nations (Indiens de l’Amérique du Nord), n.d.a. | 120 | 3 185 |
| Autochtones nord-américains, n.d.a. | 120 | 2 570 |
| Mi’kmaq, n.d.a. | 55 | 920 |
| Cherokee | 20 | 530 |
| Cri, n.d.a. | 50 | 340 |
| Pied-Noir, n.d.a. | 40 | 300 |
| Mohawk | 15 | 190 |
| Ojibwé | 60 | 125 |
| Algonquin | 0 | 150 |
| Innu/Montagnais, n.d.a. | 0 | 105 |
| Iroquois (Haudenosaunee), n.d.a. | 0 | 75 |
| Inuit, n.d.a. | 0 | 75 |
| Origines des Premières Nations (Indiens de l’Amérique du Nord), n.i.a. | 0 | 50 |
| Anishinaabé, n.d.a. | 0 | 45 |
| Saulteaux | 10 | 25 |
| Huron (Wendat) | 0 | 35 |
| Abénaki | 0 | 30 |
| Atikamekw | 0 | 30 |
| Potawatomi | 0 | 25 |
| Chactas | 0 | 25 |
| Déné, n.d.a. | 0 | 25 |
Parmi les réponses totales (uniques et multiples) sur les origines ethniques ou culturelles « autochtones nord-américaines » déclarées par des personnes noires, 93,3 % (8 835) ont été déclarées par des personnes nées au Canada, et 6,3 % (600) par des personnes nées aux États-Unis d’Amérique.
Dénombrement des descendants des communautés noires historiques au moyen des origines ethniques ou culturelles
Tout comme pour les populations autochtones noires, il n’existe actuellement aucune méthode précise pour dénombrer les descendants des communautés noires historiquesNote au Canada au moyen du Recensement de la population. Cela est dû en partie à la multiplicité des façons dont les personnes peuvent s’identifier et se décrire lorsqu’elles déclarent leurs origines ethniques ou culturelles au fil du temps et peut aussi être influencé par les changements apportés aux méthodes de recensement et au libellé du questionnaire entre les cycles de recensement. Toutefois, certaines origines ethniques ou culturelles nord-américainesNote , combinées à une classification de statut de génération de « deuxième génération — un parent est né au Canada et un parent est né à l’extérieur du Canada » ou « troisième génération ou plus », peuvent être des indicateurs d’un descendant d’une communauté noire historique.
En 2021, 104 565 personnes (réponses uniques et multiples) ont pu être identifiées comme appartenant à une communauté noire historique, d’après le recensement. Cela comprend les répondants qui (1) ont choisi « Noir » ou fourni une réponse écrite applicable à la question sur le groupe de population dans le recensement, (2) ont déclaré des origines ethniques ou culturelles nord-américaines et (3) peuvent être classés comme de « deuxième génération — un parent est né au Canada et un parent est né à l’extérieur du Canada » ou de « troisième génération ou plus ».
Les populations noires d’origine nord-américaine qui étaient de la deuxième génération, dont un parent est né au Canada et un parent est né à l’extérieur du Canada, ou de la troisième génération ou plus, représentaient 6,8 % des populations noires au Canada et 0,3 % de la population totale au Canada. De ce groupe, 57 605 étaient des personnes noires de la troisième génération ou plus, tandis que 46 945 étaient des personnes noires de la deuxième génération, dont un parent est né au Canada et un parent est né à l’extérieur du Canada.
Pour ces populations noires d’origine nord-américaine, les réponses à l’origine ethnique ou culturelle étaient en grande partie attribuables aux catégories plus larges de réponses « Canadien » (56 070 réponses), « Afro-Canadien » (14 335 réponses), « Afro-Américain » (9 900 réponses), « Canadien français » (4 745 réponses) et « Américain » (3 405 réponses), à deux exceptions notables, les communautés « Québécois » noires et « Afro-Néo-Écossais » (graphique 22). Les catégories « Québécois » (6 200 réponses) et « Afro-Néo-Écossais » (4 435 réponses) étaient les quatrième et sixième plus importantes, respectivement, parmi les origines ethniques ou culturelles de l’Amérique du Nord pour les populations noires de la deuxième génération dont un parent est né au Canada et un parent est né à l’extérieur du Canada ou de la troisième génération ou plus.
Tableau de données du graphique 22
| Origine ethnique ou culturelle nord-américaine | Réponses d’origines ethniques ou culturelles uniques | Réponses d’origines ethniques ou culturelles multiples |
|---|---|---|
| nombre | ||
| Notes : n.d.a. = non déclaré ailleurs. Parmi les populations noires de la deuxième génération, dont un parent est né au Canada et un parent est né à l’extérieur du Canada, ou de la troisième génération ou plus, on trouve d’autres origines ethniques ou culturelles nord-américaines distinctes, dont « Britanno-Colombien », « Gaspésien », « Loyaliste de l’Empire-Uni », « Manitobain », « Prince-Édouardien », « Saskatchewanais », « Allemand de Pennsylvanie » et « Autres origines nord-américaines, non inclus ailleurs ». Ces origines ethniques ou culturelles représentaient un petit nombre (455 réponses uniques et multiples) des populations noires de la deuxième génération, dont un parent est né au Canada et un parent est né à l’extérieur du Canada, et la troisième génération ou plus d’origine nord-américaine. Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
||
| Afro-Canadien | 7 015 | 7 315 |
| Afro-Américain | 2 295 | 7 605 |
| Québécois | 785 | 5 410 |
| Canadien français | 350 | 4 395 |
| Afro-Néo-Écossais | 1 840 | 2 600 |
| Américain | 355 | 3 055 |
| Néo-Écossais | 315 | 1 170 |
| Acadien | 85 | 1 200 |
| Ontarien | 205 | 505 |
| Terre-Neuvien | 40 | 580 |
| Albertain | 30 | 190 |
| Franco-Ontarien | 10 | 185 |
| Nord-américain, n.d.a. | 55 | 130 |
| Néo-Brunswickois | 55 | 120 |
| Cap-Bretonnais | 0 | 125 |
En 2021, moins de 4 000 réponses sur l’origine ethnique ou culturelle Afro-Néo-Écossais ont été déclarées parmi les populations noires de la troisième génération ou plus. Notamment, près de 60,0 % des populations noires de la Nouvelle-Écosse (16 795 personnes) faisaient partie de la troisième génération ou plus. Cela reflète peut-être la nature subjective des déclarations d’identité et des complexités des diasporas et des communautés de double diasporaNote . Alors que certaines personnes noires de la troisième génération ou plus résidant en Nouvelle-Écosse peuvent avoir déclaré une réponse sur l’origine ethnique ou culturelle « Afro-Néo-Écossais », d’autres peuvent avoir indiqué « Africain », « Afro-Canadien », « Afro-Américain », « Canadien », ou même une origine ethnique ou culturelle autochtone.
Contrairement à l’ensemble des réponses sur l’origine ethnique ou culturelle des populations noires au Canada, où un peu plus du quart des personnes ont déclaré plus d’une origine ethnique ou culturelle en 2021, la majorité des personnes noires de troisième génération ou plus (57,3 %, ou 33 030 personnes) ont déclaré plus d’une origine ethnique ou culturelle, tout comme ceux de la deuxième génération, dont un parent est né au Canada et un est né à l’extérieur du Canada (80,0 %, soit 37 515 personnes).
Diversité religieuse des populations noires
La religion est depuis longtemps un pilier pour les peuples d’ascendance africaine au Canada et dans le monde. Parmi les communautés noires historiques au Canada, l’église a servi de pierre angulaire à la vie communautaire et familiale (Este et Thomas Bernard, 2019). Pour les populations noires issues de groupes établis plus récemment ou nés à l’extérieur du Canada, les lieux de culte (églises, mosquées, synagogues, temples, etc.) peuvent aussi servir d’espaces communautaires sacrés.
Indépendamment de l’appartenance religieuse, il est important de reconnaître le rôle que la traite transatlantique des esclaves, l’impérialismeNote et le colonialismeNote ont joué sur les plans de la religiosité, de l’appartenance religieuse et de l’expression religieuse des peuples d’ascendance africaine (Gomez, 2013). Les interventions extérieures en Afrique et parmi les peuples d’ascendance africaine ont presque toujours inclus la conversion religieuse et l’étouffement et la suppression des systèmes de croyances traditionnelles dans le cadre du processus d’assujettissement (Gomez, 2013). Il existe des exceptions, comme en Afrique de l’Est, où le christianisme orthodoxe a été introduit en Éthiopie au 4e siècle après J.-C. et reste répandu aujourd’hui (Pew Research Center, 2017).
Un peu plus de 8 personnes noires sur 10 au Canada déclarent une appartenance religieuse
Selon le Recensement de 2021, les populations noires avaient l’appartenance religieuse la plus élevée (81,8 %) — notamment à une confession chrétienne — par rapport à la population totale (65,2 %), aux autres groupes racisés (73,2 %) et aux populations non racisées (62,6 %).
La religion se rapporte à l’association ou à l’appartenance autodéclarée d’une personne à une confession religieuse, à un groupe, à un organisme ou à un autre système de croyances ou de communautés religieuses définies. La religion ne se limite pas à l’appartenance officielle à un organisme ou à un groupe religieux. L’appartenance religieuse exclut les personnes qui déclarent « aucune religion et perspectives séculières »Note Note .
Tableau de données du graphique 23
| Appartenance religieuse | Pourcentage |
|---|---|
| Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. | |
| Bouddhiste | 0,1 |
| Chrétienne | 68,8 |
| Hindoue | 0,2 |
| Juive | 0,2 |
| Musulmane | 11,9 |
| Autres traditions religieuses et spirituelles | 0,6 |
| Aucune religion et perspectives séculières | 18,0 |
Par conséquent, les populations noires ont déclaré le taux le plus faible pour « aucune religion et perspectives séculières », alors que moins du cinquième (18,0 %) l’on fait (graphique 23), comparativement à plus du quart (26,7 %) des autres groupes racisés et à plus du tiers (37,3 %) des populations non racisées ayant des perspectives séculières.
| Confession ou tradition | Populations noires | Autres populations racisées | Populations non racisées | Population totale |
|---|---|---|---|---|
| pourcentage | ||||
|
0s valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie.
Note : n.d.a. = non déclaré ailleurs. Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
||||
| Chrétienne, n.d.a. | 25,9 | 7,4 | 6,6 | 7,6 |
| Anabaptiste | 0,0Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 0,1 | 0,6 | 0,4 |
| Anglicane | 2,6 | 0,3 | 3,8 | 3,1 |
| Baptiste | 3,0 | 0,7 | 1,3 | 1,2 |
| Catholique | 18,1 | 18,8 | 34,5 | 29,9 |
| Orthodoxe chrétienne | 2,9 | 0,7 | 2,1 | 1,7 |
| Témoins de Jéhovah | 1,0 | 0,3 | 0,4 | 0,4 |
| Saints des derniers jours | 0,1 | 0,1 | 0,3 | 0,2 |
| Luthérienne | 0,2 | 0,1 | 1,2 | 0,9 |
| Méthodiste et wesleyenne (Illumination) | 0,4 | 0,1 | 0,3 | 0,3 |
| Pentecôtiste et autre religion charismatique | 8,0 | 0,7 | 0,8 | 1,1 |
| Presbytérienne | 0,5 | 0,5 | 1,0 | 0,8 |
| Réformée | 0,0Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 0,0Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 0,3 | 0,2 |
| Église unie | 0,5 | 0,3 | 4,6 | 3,3 |
| Autres traditions chrétiennes et connexes | 5,6 | 1,4 | 2,1 | 2,1 |
Plus des deux tiers (68,8 %) des populations noires au Canada ont déclaré être affiliées à une confession chrétienne ou à « d’autres traditions chrétiennes et connexes » en 2021 (tableau 1), comparativement à un peu plus de la moitié (59,9 %) des populations non racisées et à près du tiers (31,5 %) des autres populations racisées.
Une forte appartenance religieuse parmi les populations noires au Canada persiste au fil du temps
Alors que les populations noires en 2021 ont augmenté de près des deux tiers de leur taille en 2011 (63,7 %), la proportion des populations noires ayant déclaré une appartenance religieuse a diminué de 5 points de pourcentage (passant de 86,8 % à 81,8 %). La proportion des populations noires ayant déclaré « aucune religion et perspectives séculières » a augmenté pour passer de 13,3 % à 18,0 %. Cette diminution de l’appartenance religieuse a été observée dans tous les principaux groupes religieux et déclaré par les populations noires en 2021, à l’exception de l’islam. L’affiliation à cette religion a augmenté de 2,3 points de pourcentage de 2011 à 2021. Malgré sa diminution générale de 2011 à 2021 parmi les populations noires, le taux d’appartenance religieuse est resté élevé.
En 2021, 11,9 % des personnes noires au Canada ont déclaré avoir une appartenance religieuse avec l’islam, la deuxième religion d’appartenance parmi ce groupe de population. Les personnes noires affiliées aux « autres traditions religieuses et spirituelles » (0,6 %), les populations hindoues noires et juives noires (0,2 % chacune) et les populations bouddhistes noires (0,1 %) (graphique 24) ont suivi cette tendance.
Tableau de données du graphique 24
| Religion | Populations noires | Autres populations racisées | Populations non racisées |
|---|---|---|---|
| pourcentage | |||
| Note : La catégorie « spiritualité traditionnelle (Autochtone d'Amérique du Nord) » représentait un petit nombre de réponses (moins de 0,1 %) parmi chacune de ces populations.
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
|||
| Bouddhiste | 0,1 | 4,0 | 0,1 |
| Hindoue | 0,2 | 10,1 | 0,0 |
| Juive | 0,2 | 0,1 | 1,3 |
| Musulmane | 11,9 | 17,3 | 0,8 |
| Sikhe | 0,0 | 9,5 | 0,0 |
| Autres traditions religieuses et spirituelles | 0,6 | 0,7 | 0,5 |
Par rapport aux autres groupes racisés et aux populations non racisées en 2021, les populations noires comptaient la deuxième plus grande proportion de personnes qui s’identifient comme musulmanes et hindoues. C’était également le cas en 2011, alors que 9,6 % des populations noires s’identifiaient comme musulmanes et 0,3 % comme hindoues.
Parmi les populations noires, l’appartenance religieuse diminue à chaque génération établie au Canada
L’appartenance religieuse entre les populations noires au Canada a diminué à chaque génération successive, tandis que le sécularisme a augmenté. Les personnes noires de première génération (celles nées à l’extérieur du Canada) avaient l’appartenance religieuse le plus élevée parmi les populations noires (88,5 %), suivies des populations noires de deuxième génération dont tous les parents sont nés à l’extérieur du Canada (83,8 %), des populations noires de deuxième génération dont un parent est né au Canada et un parent est né à l’extérieur du Canada (59,8 %) et des populations noires de troisième génération ou plus (53,0 %) (graphique 25). La proportion de personnes ayant déclaré « aucune religion et perspectives séculières » était la plus élevée chez les populations noires de la troisième génération ou plus (47,0 %) et la plus faibles chez les populations noires de la première génération (11,5 %).
Tableau de données du graphique 25
| Appartenance religieuse | Première génération | Deuxième génération – Tous les parents sont nés à l’extérieur du Canada | Deuxième génération – Un parent est né au Canada et un parent est né à l’extérieur du Canada | Troisième génération ou plus |
|---|---|---|---|---|
| pourcentage | ||||
| Notes : La catégorie des autres appartenances religieuses est utilisée dans cette analyse comme agrégat pour le bouddhisme, l’hindouisme, le judaïsme, le sikhisme et la « spiritualité traditionnelle (Autochtone d'Amérique du Nord) ». Alors que d’autres appartenances religieuses et « autres traditions religieuses et spirituelles » sont représentées dans presque tous les groupes de statut de génération parmi les populations noires, leur proportion est relativement faible par rapport aux appartenances avec le christianisme, l’islam et le sécularisme.
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
||||
| Chrétienne | 74,2 | 67,5 | 55,5 | 50,7 |
| Musulmane | 13,2 | 15,4 | 2,8 | 1,0 |
| Autres appartenances religieuses | 0,5 | 0,2 | 0,6 | 0,5 |
| Autres traditions religieuses et spirituelles | 0,5 | 0,5 | 0,9 | 0,8 |
| Aucune religion et perspectives séculières | 11,5 | 16,2 | 40,2 | 47,0 |
Bien que l’appartenance religieuse au christianisme et à l’islam soit nettement plus élevée que celle des autres grandes religions parmi les populations noires au Canada (peu importe le statut de génération), ces appartenances se sont particulièrement distinguées chez les populations noires de première génération et les populations noires de deuxième génération dont tous les parents sont nés à l’extérieur du Canada.
L’appartenance religieuse la plus élevée a été observée dans les communautés noires des Prairies, tandis que le plus grand nombre de personnes noires ayant déclaré une appartenance religieuse se trouvait en Ontario (628 040 personnes), au Québec (346 700 personnes) et en Alberta (156 310 personnes) — les trois provinces comptant la plus grande population noire. Dans les Prairies, la majorité des personnes noires étaient des immigrants, plus de la moitié des personnes noires de la Saskatchewan (59,8 %), du Manitoba (58,4 %) et de l’Alberta (52,1 %) étant nées en Afrique. Cela peut expliquer l’appartenance religieuse élevée chez les communautés noires des Prairies, puisque les personnes noires de première génération (ou les immigrants noirs) ont déclaré la plus forte appartenance religieuse (graphique 25). Les populations noires de la Saskatchewan, du Manitoba et de l’Alberta ont déclaré des appartenances religieuses de 89,5 %, 88,2 % et 87,8 % respectivement (graphique 26).
Tableau de données du graphique 26
| Appartenance religieuse | Terre-Neuve-et-Labrador | Île-du-Prince-Édouard | Nouvelle-Écosse | Nouveau-Brunswick | Québec | Ontario | Manitoba | Saskatchewan | Alberta | Colombie- Britannique |
Yukon | Territoires du Nord-Ouest | Nunavut |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| pourcentage | |||||||||||||
| Note : Afin de protéger la confidentialité des renseignements fournis, les valeurs, y compris les totaux, sont arrondies de façon aléatoire (vers le haut ou vers le bas) à un multiple de « 5 » ou de « 10 ». Pour comprendre ces données, l'utilisateur doit prendre note que chaque valeur est arrondie. Par conséquent, lorsque des données sont totalisées ou regroupées, la valeur totale peut ne pas correspondre à la somme des valeurs individuelles, étant donné que les totaux et les totaux partiels sont arrondis séparément. De même, la somme des pourcentages, qui sont calculés à partir des données arrondies, ne correspond pas nécessairement à 100 %.
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
|||||||||||||
| Chrétienne | 77,7 | 68,4 | 62,5 | 64,0 | 70,5 | 69,0 | 75,5 | 76,8 | 68,1 | 57,7 | 57,5 | 68,9 | 76,1 |
| Musulmane | 8,1 | 8,8 | 3,2 | 12,5 | 10,5 | 11,5 | 12,1 | 11,8 | 19,0 | 9,0 | 4,4 | 16,5 | 4,4 |
| Autres appartenances religieuses | 0,6 | 0,0 | 0,1 | 0,4 | 0,5 | 0,5 | 0,3 | 0,4 | 0,4 | 0,8 | 0,0 | 0,0 | 0,0 |
| Autres traditions religieuses et spirituelles | 0,6 | 0,0 | 0,6 | 0,4 | 0,6 | 0,6 | 0,3 | 0,5 | 0,4 | 0,9 | 0,0 | 0,9 | 0,0 |
| Aucune religion et perspectives séculières | 13,2 | 22,3 | 33,5 | 22,7 | 17,9 | 18,3 | 11,8 | 10,5 | 12,2 | 31,5 | 36,3 | 13,7 | 18,6 |
La proportion de personnes ayant déclaré « aucune religion et perspectives séculières » était la plus élevée chez les populations noires du Yukon (36,3 %), de la Nouvelle-Écosse (33,5 %) et de la Colombie-Britannique (31,5 %). Cela correspond à l’ensemble des populations du Yukon et de la Colombie-Britannique, où une majorité de personnes ont déclaré avoir des perspectives séculières — près de trois personnes sur cinq en Colombie-Britannique (59,7 %) et plus de la moitié des personnes au Yukon (52,1 %) (Statistique Canada, 2022h). Notamment, les populations noires du Yukon, de la Nouvelle-Écosse et de la Colombie-Britannique comptaient parmi les plus grandes proportions de personnes nées au Canada, comparativement aux populations noires d’autres provinces et territoires.
Dans l’ensemble des provinces et des territoires canadiens, l’appartenance religieuse n’a pas été inférieure à 62,0 % chez les communautés noires, et les perspectives séculières ne dépassent pas 37,0 % (graphique 26).
Les femmes noires et les personnes âgées noires ont la plus forte appartenance religieuse au Canada dans tous les groupes étudiés dans la présente analyse
Les femmes noires (83,9 %) étaient plus susceptibles que les hommes noirs (80,0 %) de déclarer une appartenance religieuse. Cela est le cas dans tous les principaux groupes religieux au Canada, sauf l’islam, pour lequel 12,4 % des hommes noirs et 11,4 % des femmes noires ont déclaré une appartenance. Les différences d’appartenance fondées sur le genre étaient mineures dans tous les principaux groupes religieux. Une différence légèrement plus importante a été notée chez les personnes noires sans religion et ayant des perspectives séculières. Alors que 16,1 % des femmes noires ont indiqué avoir des perspectives séculières en 2021, 20,0 % des hommes noirs ont déclaré la même chose.
En règle générale, les femmes ont indiqué une appartenance religieuse plus élevée que les hommes dans l’ensemble en 2021. Plus précisément, les femmes ont déclaré une plus grande appartenance au christianisme et aux « autres traditions religieuses et spirituelles » dans l’ensemble de la population, ainsi qu’au sein d’autres populations racisées, et dans les populations non racisées. Parmi les populations noires, les hommes ont déclaré avoir une appartenance égale avec les « autres traditions religieuses et spirituelles ». Les hommes ont également déclaré une appartenance religieuse plus élevée (ou égale) dans toutes les autres grandes religions (à l’exception du bouddhisme dans la population totale et dans d’autres populations racisées) et la catégorie « Aucune religion et perspectives séculières ».
En analysant les populations noires dans trois groupes d’âge clés — les enfants et les jeunes (0 à 24 ans), les adultes (25 à 64 ans) et les personnes âgées (65 ans et plus) — les personnes âgées noires affichaient l’appartenance religieuse la plus forte (89,1 %), suivies des adultes noirs (82,4 %) et des enfants et des jeunes noirs (80,3 %).
Les personnes nées en Afrique ont la plus forte appartenance religieuse parmi les populations noires au Canada
Chez les populations noires au Canada, l’appartenance religieuse était la plus élevée chez les personnes nées en Afrique, suivies des personnes nées dans les Caraïbes et des personnes nées dans le reste du monde, et la plus faible chez les personnes nées au Canada; on observe le phénomène inverse pour les perspectives séculières (tableau 2).
| Lieu de naissance | ||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Canada | Afrique | Caraïbes | Reste du monde | |||||
| pourcentage | nombre | pourcentage | nombre | pourcentage | nombre | pourcentage | nombre | |
|
0 zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro.
0s valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie. Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
||||||||
| Religion d’affiliation | 72,6 | 459 850 | 93,8 | 473 760 | 82,8 | 269 455 | 79,0 | 65 905 |
| Bouddhiste | 0,1 | 385 | 0,0Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 205 | 0,0Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 140 | 0,1 | 120 |
| Chrétienne | 61,6 | 390 215 | 71,1 | 359 025 | 81,6 | 265 445 | 64,9 | 54 125 |
| Hindoue | 0,1 | 630 | 0,5 | 2 360 | 0,1 | 245 | 0,6 | 540 |
| Juive | 0,3 | 1 620 | 0,1 | 350 | 0,1 | 375 | 0,3 | 275 |
| Musulmane | 9,9 | 62 590 | 21,8 | 110 115 | 0,2 | 790 | 12,2 | 10 180 |
| Sikhe | 0,0Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 55 | 0,0Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 25 | 0,0Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 20 | 0,1 | 70 |
| Spiritualité traditionnelle (Autochtone d’Amérique du Nord) | 0,0Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 50 | 0,0Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 50 | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 0 | 0,0Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 10 |
| Autres traditions religieuses et spirituelles | 0,7 | 4 310 | 0,3 | 1 640 | 0,7 | 2 435 | 0,7 | 590 |
| Aucune religion et perspectives séculières | 27,4 | 173 930 | 6,2 | 31 405 | 17,2 | 56 005 | 21,0 | 17 560 |
Parmi les deux appartenances religieuses les plus fréquemment déclarées parmi les populations noires — le christianisme et l’islam — la plus grande proportion de chrétiens se trouvait parmi les personnes noires nées dans les Caraïbes, tandis que le plus grand nombre se trouvait chez ceux nés au Canada. La plus grande proportion et le plus grand nombre de musulmans noirs au Canada étaient des personnes nées en Afrique.
Conclusion
Il n’existe pas une seule population noire au Canada, mais plutôt de nombreuses populations noires diversifiées. Les populations noires au Canada diffèrent par leur histoire, leurs origines ethnoculturelles, leur lieu de naissance, leur langue maternelle et leur appartenance religieuse. L’analyse sociodémographique présentée dans le présent document suggère que la composition des populations noires au Canada a été influencée par deux principaux processus : (1) l’établissement transatlantique des peuples noirs au Canada avant la Confédération, d’où la présence de communautés noires historiques caractérisées par de nombreuses générations résidant sur ce territoire, et (2) les flux migratoires vers le Canada en provenance des Caraïbes et de l’Afrique, à partir des années 1960.
Le résultat de ces processus est l’émergence de trois groupes principaux parmi les populations noires. Le premier groupe comprend les personnes noires nées au Canada — descendants de communautés noires historiques et de Canadiens noirs de deuxième génération (c.-à-d. les descendants d’immigrants noirs contemporains). Le deuxième groupe comprend des personnes nées dans les Caraïbes, qui ont été en grande partie les catalyseurs pour l’immigration noire au Canada entre les années 1960 et 1990. Le troisième groupe est composé de personnes nées en Afrique, reflétant des flux d’immigration plus récents. Ces trois groupes ont contribué à une diversification sociodémographique des populations noires au cours des 25 dernières années. Au-delà des trois groupes principalement examinés dans le cadre de la présente analyse, les personnes noires d’autres régions du monde et d’autres communautés de la diaspora constituent également les populations noires au Canada.
L’évolution sociodémographique des populations noires a entraîné une plus grande diversité géographique, linguistique, ethnoculturelle et religieuse, en grande partie attribuable aux populations noires d’origine africaine. Ces changements ont établi une distinction chez la population noire au-delà d’un groupe géographiquement homogène fondé sur la race, avec des résultats uniques.
La principale conclusion du présent document est que, plutôt que de conceptualiser les populations noires au Canada comme une entité monolithique, elles devraient être désagrégées et considérées comme de multiples communautés et groupes culturels, chacun ayant ses caractéristiques diverses et distinctes. Pour bien comprendre la diversité des populations noires au Canada, différents concepts ethnoculturels sont nécessaires.
Des lacunes persistent en ce qui concerne les données sur les populations noires au Canada. Certains exemples incluent des données sur les personnes noires 2ELGBTQ+, les populations autochtones noires ou les descendants de communautés noires historiques (en regardant la cinquième génération ou plus), pour n’en citer que quelques-uns. Ce portrait fournit le contexte de données sociodémographiques, linguistiques, ethnoculturelles et religieuses nécessaires pour mieux comprendre les expériences et les résultats socioéconomiques des populations noires. Avec le temps, de nouvelles perspectives devraient émerger concernant la façon dont les populations noires au Canada sont perçues et conceptualisées, et la façon dont les données sur ces populations diverses sont recueillies et analysées.
Note aux lecteurs
Sources de données
La présente analyse a été réalisée à l’aide des données du Recensement de la population (1996 à 2021) et de l’Enquête nationale sur les ménages de 2011. Les données sur les groupes de population et d’autres variables sociodémographiques sont recueillies au moyen du questionnaire détaillé du recensement et portent sur les personnes dans les ménages privés dans les logements privés occupés. Un échantillon de 25 % des ménages canadiens ont reçu un questionnaire détaillé en 2021.
Le Recensement de la population vise à dénombrer l’ensemble de la population canadienne, qui comprend les citoyens canadiens (de naissance ou par naturalisation), les immigrants reçus, et les résidents non permanents ainsi que les membres de leur famille qui vivent avec eux au Canada. Les résidents non permanents sont les personnes qui détiennent un permis de travail ou d’études, ou qui demandent le statut de réfugié (p. ex. les demandeurs d’asile).
Le recensement dénombre également les citoyens canadiens et les immigrants reçus qui sont temporairement à l’extérieur du pays le jour du recensement. Il s’agit, par exemple, des fonctionnaires fédéraux et provinciaux en poste à l’extérieur du Canada, du personnel des ambassades canadiennes à l’étranger, des membres des Forces armées canadiennes en poste à l’étranger et des membres d’équipage canadiens et leur famille qui se trouvent à bord de navires marchands. Puisque les personnes se trouvant à l’extérieur du pays sont dénombrées, le Recensement du Canada est considéré comme un recensement de jure modifié.
Les résidents étrangers, comme les représentants de gouvernements étrangers affectés à une ambassade, à un haut-commissariat ou à une autre mission diplomatique au Canada, et les résidents d’un autre pays qui sont en visite temporaire au Canada ne sont pas dénombrés dans le cadre du recensement.
Méthodes
Ce document fournit une analyse descriptive et comparative de la diversité linguistique, ethnoculturelle, religieuse et sociodémographique des populations noires au Canada.
Définitions
Cisgenre : Ce terme désigne les personnes dont le genre correspond à leur sexe attribué à la naissance.
Citoyen canadien de naissance : Cette catégorie comprend les personnes qui avaient la citoyenneté canadienne à la naissance en vertu des dispositions des lois canadiennes.
Citoyen canadien par naturalisation : Cette catégorie comprend les personnes qui n’étaient pas des citoyens canadiens de naissance, mais qui ont obtenu la citoyenneté en vertu des dispositions des lois canadiennes. Ces personnes sont des immigrants au Canada qui ont obtenu la citoyenneté canadienne au moyen du processus de présentation d’une demande de citoyenneté
Genre : Le genre réfère à l’identité personnelle et sociale d’un individu en tant qu’homme, femme ou personne non binaire (une personne qui n’est pas exclusivement homme ni femme) et comprend les concepts suivants :
- l’identité de genre correspond au genre qu’une personne ressent intimement et individuellement;
- l’expression de genre désigne la manière dont une personne présente son genre à travers son langage corporel, des choix esthétiques ou des accessoires (p. ex. vêtements, coiffure et maquillage) qui peuvent avoir été traditionnellement associés à un genre particulier, et ce, sans égard à son identité de genre.
Le genre d’une personne peut différer de son sexe à la naissance et de la mention qui figure sur ses pièces d’identité ou documents juridiques actuels tels que son certificat de naissance, son passeport ou son permis de conduire. Le genre d’une personne peut changer au fil du temps. Certaines personnes peuvent ne pas s’identifier à un genre en particulier.
La variable selon le sexe dans les années de recensement antérieures à 2021 et la variable selon le genre à deux catégories du Recensement de 2021 sont combinées dans cette analyse pour faire des comparaisons historiques. Bien que le sexe et le genre renvoient à deux concepts différents, l’introduction du genre en 2021 ne devrait pas avoir d’incidence significative sur l’analyse des données et la comparabilité historique, étant donné la petite taille des populations transgenres et non binaires. Pour obtenir plus de renseignements sur les changements apportés aux concepts au fil du temps, veuillez consulter le Guide de référence sur l’âge, le sexe à la naissance et le genre, Recensement de la population, 2021.
Étant donné la petite taille de la population non binaire, il est parfois nécessaire d’agréger les données dans une variable sur le genre à deux catégories pour protéger la confidentialité des réponses fournies. Dans ces cas, les personnes comprises dans la catégorie « personnes non binaires » sont réparties dans les deux autres catégories de genre. Sauf indication contraire, la catégorie « hommes » comprend les hommes, les garçons et certaines personnes non binaires, tandis que la catégorie « femmes » comprend les femmes, les filles et certaines personnes non binaires.
Immigrants : Un immigrant est une personne qui est ou a été un immigrant reçu ou un résident permanent. Il s’agit d’une personne à qui les autorités de l’immigration ont accordé le droit de résider au Canada en permanence. Les immigrants qui ont obtenu la citoyenneté canadienne par naturalisation sont compris dans ce groupe.
Lieu de naissance : Le lieu de naissance désigne le nom de l’emplacement géographique où la personne est née. L’emplacement géographique est défini selon les limites géographiques en vigueur au moment de la collecte de données, et non pas les limites géographiques au moment de la naissance.
Dans le Recensement de la population de 2021, le lieu géographique désigne le nom de la province, du territoire ou du pays où la personne est née. Si la personne est née au Canada, il s’agit d’une province ou d’un territoire. Si la personne est née à l’extérieur du Canada, il s’agit d’un pays ou d’une zone d’intérêt.
Non-immigrant : Ce terme désigne une personne qui est citoyen canadien de naissance. Les non-immigrants comprennent les citoyens canadiens nés au Canada et les citoyens canadiens nés à l’extérieur du Canada.
Origine ethnique ou culturelle : L’origine ethnique ou culturelle d’une personne désigne les origines ethniques ou culturelles des ancêtres de la personne. Les ancêtres peuvent avoir des origines autochtones, des origines qui réfèrent à différents pays ou d’autres origines qui peuvent ne pas référer à un pays. Souvent appelées « racines » ancestrales, les origines ethniques ou culturelles d’une personne ne doivent pas être confondues avec la citoyenneté, la nationalité, la langue ou le lieu de naissance.
Personne non binaire : Ce terme désigne une personne qui n’est pas exclusivement un homme ou une femme, qui est, par exemple, agenre, fluide, queer ou bispirituel.
Populations noires : Depuis 1996, Statistique Canada utilise la question sur les groupes de population dans le recensement pour mesurer les populations racisées au moyen du concept de minorité visible conformément à la Loi sur l’équité en matière d’emploi. Le présent document utilise la catégorie « Noir » dans la variable des minorités visibles pour établir le dénombrement des populations noires au Canada et effectuer des analyses. La catégorie « Noir » comprend les personnes qui ont déclaré « Noir » et « Noir » et « Blanc ». Dans le Recensement de 2021, 89,8 % de la catégorie « Noir » étaient des réponses uniques et 10,2 % des réponses multiples associées aux catégories « Noir » et « Blanc ». Pour obtenir plus de renseignements sur la dérivation des catégories « Noir » et d’autres populations racisées, veuillez consulter le Guide de référence sur les minorités visibles et le groupe de population, Recensement de la population, 2021.
Outre les personnes classées comme appartenant aux populations noires selon les normes existantes, 58 000 autres personnes ont déclaré être noires et un autre groupe racisé, et environ 39 000 personnes ont déclaré être noires et deux autres groupes racisés ou plus. Au total, plus de 98 000 personnes de plus pourraient être classées comme des personnes noires si toutes les personnes qui ont fourni une réponse à cocher ou écrite associée à la catégorie « Noir » étaient prises en considération. La taille des populations noires au Canada passerait d’environ 1,5 million à 1,6 million de personnes. Toutefois, les personnes qui ont déclaré « Noires » et un autre groupe racisé (p. ex., « Chinois », « Sud-asiatique ») sont classées dans la catégorie des « Minorités visibles multiples ». À l’aide de cette catégorie, les caractéristiques et les expériences uniques des personnes appartenant à deux ou plusieurs groupes racisés peuvent être analysées séparément.
Populations noires nées au Canada : Cette catégorie fait référence aux personnes noires nées au Canada. Elles sont également citoyens canadiens de naissance.
Populations racisées : Le concept de populations racisées est mesuré à l’aide de la variable « minorité visible ». Ces renseignements ont été recueillis par Statistique Canada depuis le Recensement de la population de 1996 pour mettre en œuvre la Loi sur l’équité en matière d’emploi. Le terme « minorité visible » désigne une personne qui appartient ou non à un groupe des minorités visibles aux termes de la Loi sur l’équité en matière d’emploi. La Loi définit les minorités visibles comme « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n’ont pas la peau blanche ». Les catégories de la variable minorité visible qui constituent des populations racisées sont les suivantes : « Sud-Asiatique », « Chinois », « Noir », « Philippin », « Latino-Américain », « Arabe », « Asiatique du Sud-Est », « Asiatique occidental », « Coréen », « Japonais », « Minorités visibles multiples » et « Minorité visible, non inclus ailleurs ». Les populations non racisées de cet article sont mesurées avec la catégorie « pas une minorité visible » de la même variable. Dans cette analyse, les populations racisées excluent les répondants autochtones. Pour obtenir plus de renseignements sur la dérivation des populations racisées, veuillez consulter le Guide de référence sur les minorités visibles et le groupe de population, Recensement de la population, 2021.
Région rurale : Une région rurale fait référence à une zone d’influence métropolitaine de recensement (ZIM). La ZIM classe toutes les subdivisions de recensement (SDR) à l’extérieur des régions métropolitaines de recensement (RMR) et des agglomérations de recensement (AR). Les SDR à l’extérieur des RMR et des AR dans les provinces se voient attribuer l’une des quatre catégories selon le degré d’influence (forte, modérée, faible ou aucune influence) que les RMR ou les AR exercent sur elles. Une catégorie distincte est attribuée aux SDR situées dans les territoires, mais à l'extérieur des AR.
Région urbaine : Une région urbaine désigne une SDR qui est une composante d’une RMR ou d’une AR.
Religion : La religion réfère à l’association ou à l’appartenance autodéclarée d’une personne à une confession, un groupe, un organisme, ou à un autre système de croyances ou communauté religieuse. La religion ne se limite pas à l’appartenance officielle à une organisation ou à un groupe religieux.
Pour les bébés ou les enfants, la religion désigne la confession religieuse ou la religion dans laquelle ils seront élevés.
Résident non permanent : Un résident non permanent désigne une personne d’un autre pays dont le lieu de résidence habituel est le Canada et qui est titulaire d’un permis de travail ou d’un permis d’études ou qui a demandé le statut de réfugié (demandeur d’asile). Les membres de la famille vivant avec des titulaires de permis de travail ou d’études sont également inclus, sauf si ces membres de la famille sont déjà citoyens canadiens ou immigrants reçus ou résidents permanents.
Statut de génération : Le statut de génération d’une personne désigne si la personne ou les parents de la personne sont nés au Canada ou non.
- Le terme « Première génération » comprend les personnes nées à l’extérieur du Canada. Il s’agit, pour la plupart, de personnes qui sont, ou qui ont déjà été, des immigrants au Canada.
- Le terme « Deuxième génération » comprend les personnes nées au Canada dont au moins un parent est né à l’extérieur du Canada. Il s’agit, pour la plupart, d’enfants d’immigrants.
- Le terme « Troisième génération ou plus » comprend les personnes nées au Canada dont tous les parents sont nés au Canada.
Statut d’immigrant : Le statut d’immigrant indique si la personne est un non‑immigrant, un immigrant ou un résident non permanent.
Transgenre : Ce terme désigne une personne dont le genre ne correspond pas à son sexe à la naissance. Il comprend les hommes et les femmes transgenres (trans). Les personnes non binaires sont exclues.
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| Populations noires | Autres populations racisées | Populations non racisées | Population totale | ||
|---|---|---|---|---|---|
| nombre | pourcentage | ||||
Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
|||||
| Groupe d'âge | |||||
| Enfants et jeunes, 0 à 24 ans | 647 940 | 41,9 | 33,2 | 24,5 | 28,0 |
| Adultes en âge de travailler, 25 à 64 ans | 784 910 | 50,7 | 56,4 | 53,6 | 53,9 |
| Aînés, 65 ans et plus | 115 015 | 7,4 | 10,4 | 21,9 | 18,1 |
| Âge médian | 30,2 | ... n'ayant pas lieu de figurer | 34,8 | 45,6 | 41,2 |
| Genre | |||||
| Femmes+ | 793 765 | 51,3 | 51,1 | 50,4 | 50,6 |
| Hommes+ | 754 100 | 48,7 | 48,9 | 49,6 | 49,4 |
| Lieu de naissance | |||||
| Personnes nées au Canada | 633 780 | 41,0 | 28,8 | 88,3 | 73,6 |
| Personnes nées à l’extérieur du Canada | 914 085 | 59,0 | 71,2 | 11,7 | 26,4 |
| Caraïbes | 325 460 | 21,0 | 1,1 | 0,1 | 1,2 |
| Afrique | 505 165 | 32,6 | 3,6 | 0,6 | 2,6 |
| Autre | 83 460 | 5,4 | 66,4 | 11,0 | 22,6 |
| Statut de génération | |||||
| Première génération | 914 085 | 59,0 | 71,2 | 11,7 | 26,4 |
| Deuxième génération | 501 010 | 32,4 | 25,9 | 14,9 | 17,6 |
| Troisième génération ou plus | 132 770 | 8,6 | 2,9 | 73,4 | 56,0 |
| Statut d’immigrant | |||||
| Non-immigrants | 651 275 | 42,1 | 30,0 | 89,1 | 74,4 |
| Résidents non permanents | 108 985 | 7,0 | 8,2 | 0,6 | 2,6 |
| Immigrants | 787 605 | 50,9 | 61,9 | 10,3 | 23,0 |
| Ayant immigré en 1990 ou avant | 165 685 | 10,7 | 11,2 | 5,6 | 6,8 |
| Ayant immigré de 1991 à 2010 | 294 865 | 19,1 | 29,5 | 3,0 | 9,5 |
| Ayant immigré de 2011 à 2021 | 327 055 | 21,1 | 21,2 | 1,6 | 6,8 |
| Statut de citoyenneté canadienne | |||||
| Citoyens canadiens | 1 187 475 | 76,7 | 73,1 | 97,4 | 91,2 |
| De naissance | 651 275 | 42,1 | 30,0 | 89,1 | 74,4 |
| Par naturalisation | 536 190 | 34,6 | 43,1 | 8,3 | 16,8 |
| Ne sont pas des citoyens canadiens | 360 395 | 23,3 | 26,9 | 2,6 | 8,8 |
| Ensemble des populations noires | 1 547 870 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
| Pays | Pays, continent ou région | Rang en 2021 | Rang en 1996 | Nombre de personnes en 2021 | Nombre de personnes en 1996 | Pourcentage en 2021 | Pourcentage en 1996 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
|
|||||||
| 25 principaux pays en 2021 | ... n'ayant pas lieu de figurer | ... n'ayant pas lieu de figurer | ... n'ayant pas lieu de figurer | 1 409 020 | 542 040 | 91,0 | 95,0 |
| Canada | Canada | 1 | 1 | 633 780 | 238 430 | 40,9 | 41,8 |
| Jamaïque | Caraïbes | 2 | 2 | 136 505 | 104 640 | 8,8 | 18,4 |
| Haïti | Caraïbes | 3 | 3 | 110 915 | 50 395 | 7,2 | 8,8 |
| Nigéria | Afrique | 4 | 14 | 109 245 | 4 910 | 7,1 | 0,9 |
| Éthiopie | Afrique | 5 | 8 | 43 205 | 13 175 | 2,8 | 2,3 |
| République démocratique du Congo | Afrique | 6 | 16 | 37 875 | 4 145 | 2,4 | 0,7 |
| Cameroun | Afrique | 7 | 26 | 33 200 | 950 | 2,1 | 0,2 |
| Somalie | Afrique | 8 | 5 | 32 280 | 20 650 | 2,1 | 3,6 |
| Érythrée | Afrique | 9 | 15 | 31 500 | 4 540 | 2,0 | 0,8 |
| Ghana | Afrique | 10 | 7 | 28 420 | 13 470 | 1,8 | 2,4 |
| États-Unis d'Amérique | Reste de l’Amérique | 11 | 12 | 27 060 | 6 970 | 1,7 | 1,2 |
| Côte d’Ivoire | Afrique | 12 | 28 | 21 700 | 830 | 1,4 | 0,1 |
| Trinité-et-Tobago | Caraïbes | 13 | 4 | 20 595 | 23 860 | 1,3 | 4,2 |
| Kenya | Afrique | 14 | 20 | 14 955 | 1 950 | 1,0 | 0,3 |
| Burundi | Afrique | 15 | 25 | 14 850 | 1 035 | 1,0 | 0,2 |
| Guyane | Reste de l’Amérique | 16 | 6 | 14 150 | 13 650 | 0,9 | 2,4 |
| Royaume-Uni | Europe | 17 | 10 | 12 835 | 8 120 | 0,8 | 1,4 |
| Saint-Vincent-et-les Grenadines | Caraïbes | 18 | 13 | 12 785 | 6 195 | 0,8 | 1,1 |
| Sénégal | Afrique | 19 | 33 | 12 535 | 670 | 0,8 | 0,1 |
| Barbade | Caraïbes | 20 | 9 | 12 240 | 12 805 | 0,8 | 2,3 |
| Soudan | Afrique | 21 | 24 | 10 510 | 1 470 | 0,7 | 0,3 |
| Zimbabwe | Afrique | 22 | 35 | 9 890 | 590 | 0,6 | 0,1 |
| Rwanda | Afrique | 23 | 27 | 9 590 | 870 | 0,6 | 0,1 |
| France | Europe | 24 | 31 | 9 220 | 725 | 0,6 | 0,1 |
| Grenade | Caraïbes | 25 | 11 | 9 180 | 6 995 | 0,6 | 1,2 |
| Autres pays | ... n'ayant pas lieu de figurer | ... n'ayant pas lieu de figurer | ... n'ayant pas lieu de figurer | 138 850 | 28 125 | 9,0 | 5,0 |
| Ensemble des populations noires | ... n'ayant pas lieu de figurer | ... n'ayant pas lieu de figurer | ... n'ayant pas lieu de figurer | 1 547 870 | 570 165 | 100,0 | 100,0 |
| Nées au Canada, total | Nées au Canada, deuxième génération | Nées au Canada, troisième génération ou plus | Nées à l’extérieur du Canada, total | Nées dans les Caraïbes | Nées en Afrique | Nées dans le reste du monde | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| nombre | |||||||
|
0 zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro.
0s valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie. Note : Dans le Recensement de 2021, le concept de genre, qui comprend les catégories « hommes », « femmes » et « personnes non binaires », a été introduit. À des fins de confidentialité, les cas de la catégorie « personnes non binaires » ont été répartis aléatoirement dans les deux autres catégories de genre et sont indiqués par le signe « + », ce qui donne les catégories « hommes+ » et « femmes+ ». La catégorie « hommes+ » comprend les hommes, les garçons et certaines personnes non binaires, tandis que la catégorie « femmes+ » comprend les femmes, les filles et certaines personnes non binaires. Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2021. |
|||||||
| Taille de la population | 633 785 | 501 015 | 132 770 | 914 085 | 325 460 | 505 165 | 83 465 |
| pourcent | |||||||
| Statistiques sur l’âge | |||||||
| Âge moyen | 19,4 | 18,3 | 23,2 | 40,8 | 50,5 | 35,9 | 33,1 |
| Âge, 25 % du groupe ou moins | 6,8 | 6,5 | 7,8 | 26,6 | 37,2 | 24,0 | 14,4 |
| Âge médian, 50 % du groupe ou moins | 15,5 | 15,2 | 16,8 | 40,4 | 51,2 | 36,0 | 29,2 |
| Âge, 75 % du groupe ou moins | 28,0 | 27,2 | 32,4 | 54,4 | 64,5 | 46,8 | 51,6 |
| Âge, 90 % du groupe ou moins | 42,0 | 39,6 | 56,0 | 67,0 | 75,5 | 57,2 | 63,6 |
| Groupe d’âge | |||||||
| Enfants et jeunes, 0 à 24 ans | 69,4 | 70,5 | 65,2 | 22,7 | 10,5 | 27,0 | 44,7 |
| Adultes en âge de travailler, 25 à 64 ans | 29,2 | 29,1 | 29,5 | 65,6 | 65,3 | 69,0 | 46,3 |
| Personnes âgées, 65 ans et plus | 1,4 | 0,3 | 5,2 | 11,6 | 24,2 | 4,0 | 9,0 |
| Genre | |||||||
| Femmes+ | 50,0 | 50,2 | 49,6 | 52,1 | 55,7 | 50,2 | 49,8 |
| Hommes+ | 50,0 | 49,8 | 50,4 | 47,9 | 44,3 | 49,8 | 50,2 |
| Statut de génération | |||||||
| Première génération | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zérozero | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
| Deuxième génération | 79,0 | 100,0 | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro |
| Troisième génération ou plus | 21,0 | 0,0Note 0 : :zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 100,0 | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro |
| Statut d’immigrant | |||||||
| Non-immigrants | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 1,9 | 1,6 | 1,3 | 7,4 |
| Résidents non permanents | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 11 9 | 6 8 | 14 9 | 14 3 |
| Immigrants | 0,0 Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 0,0 Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 86,2 | 91,7 | 83,9 | 78,3 |
| Ayant immigré en 1990 ou avant | 0,0 Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 0,0 Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 18,1 | 38,9 | 4,1 | 22,0 |
| Ayant immigré de 1991 à 2010 | 0,0 Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 0,0 Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 32,3 | 31,4 | 33,8 | 25,7 |
| Ayant immigré de 2011 à 2021 | 0,0 Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 0,0 Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 35,8 | 21,4 | 45,9 | 30,6 |
| Statut de citoyenneté canadienne | |||||||
| Citoyens canadiens | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 60,6 | 74,1 | 52,0 | 59,6 |
| De naissance | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 1,9 | 1,6 | 1,3 | 7,4 |
| Par naturalisation | 0,0 Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 0,0 Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 58,6 | 72,6 | 50,8 | 52,2 |
| Ne sont pas des citoyens canadiens | 0,0 Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 0,0 Note s : valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie | 0,0Note 0 : zéro absolu ou une valeur arrondie à zéro | 39,4 | 25,9 | 48,0 | 40,4 |
| Pourcentage total | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
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