Série thématique sur l'ethnicité, la langue et l'immigration
Connaissance et utilisation de la langue officielle minoritaire au travail par les travailleurs de la santé, 2001 à 2016
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Introduction
Le but de ce document est de fournir un aperçu sociodémographique des travailleurs de la santé qui connaissent ou utilisent la langue officielle minoritaire de leur région.
Le livret est composé de trois parties. La première partie présente des indicateurs clés pour les travailleurs de la santé qui connaissent ou utilisent le français au Canada hors Québec tandis que la deuxième partie se concentre sur les travailleurs de la santé qui connaissent ou utilisent l’anglais au Québec. Les indicateurs comprennent les taux actuels et historiques de connaissance de la langue minoritaire, son utilisation et sa fréquence d’utilisation au travail ainsi que la répartition géographique des travailleurs de la santé dans les régions métropolitaines. Des indicateurs qui ont une incidence sur la croissance de la population des travailleurs de la santé sont également présentés, y compris : le vieillissement, l’immigration et la mobilité interprovinciale, la rétention géographique, le maintien en poste dans le domaine et le laps de temps jusqu’à l’emploi des travailleurs et des diplômés en santé. La troisième partie présente des indicateurs clés sélectionnés pour les provinces et les territoires.
Dans ce livret, la langue officielle minoritaire fait référence à l’anglais au Québec et au français dans toutes les provinces et tous les territoires hors Québec (c’est-à-dire « Canada hors Québec » ou « hors Québec »). De plus, puisque, à l’échelle nationale, le français est considéré comme la langue officielle minoritaire, certaines données sont également fournies sur les travailleurs de la santé qui connaissent le français ou qui l’utilisent au travail au Québec. Veuillez prendre note qu’à moins d’indication contraire, les données sont présentées selon le lieu de travail d’une personne et non selon son lieu de résidence.
Rédigé en collaboration avec Santé Canada, ce livret représente une partie d’une diffusion plus vaste sur la connaissance et l’utilisation de la langue officielle minoritaire chez les travailleurs de la santé. La diffusion comprend le présent livret, cinq tableaux de données historiques et deux infographies énumérés ci-dessous. Tous les produits s’appuient sur les données du Recensement de la population (2001, 2006 et 2016), de l’Enquête nationale auprès des ménages (2011) et, dans certains cas, de la Plateforme longitudinale entre l’éducation et le marché du travail (PLEMT).
Autres produits de cette diffusion :
- (Infographie) Le français chez les travailleurs de la santé au Canada hors Québec, 2001 à 2016
- (Infographie) L’anglais et le français chez les travailleurs de la santé au Québec, 2001 à 2016
- (Tableau de données) Langue officielle minoritaire (première langue officielle parlée) selon certaines professions de la santé, 2001 à 2016
- (Tableau de données) Connaissance de la langue officielle minoritaire selon certaines professions de la santé, 2001 à 2016
- (Tableau de données) Fréquence d’utilisation du français au travail selon certaines professions de la santé, Canada hors Québec, 2001 à 2016
- (Tableau de données) Fréquence d’utilisation de l’anglais au travail selon certaines professions de la santé, Québec, 2001 à 2016
- (Tableau de données) Fréquence d’utilisation du français au travail selon certaines professions de la santé, Québec, 2001 à 2016
Sommaire des tendances
- Le nombre de travailleurs de la santé qui connaissent la langue minoritaire augmente partout au Canada, la grande majorité d’entre eux étant bilingues et de sexe féminin.
- Cependant, la proportion de travailleurs de la santé qui connaissent le français à l’extérieur du Québec a diminué, alors que la proportion de professionnels de la santé qui connaissent l’anglais a légèrement augmenté au Québec.
- Le fait qu’un travailleur de la santé déclare connaître la langue minoritaire, cependant, ne signifie pas nécessairement qu’il pourra ou voudra utiliser cette langue au travail. En fait, en excluant les travailleurs de la santé de Moncton, Sudbury et Ottawa qui connaissent le français et ceux de Gatineau, Montréal et Sherbrooke qui connaissent l’anglais, seulement une petite proportion des autres travailleurs de la santé qui connaissent la langue minoritaire déclarent l’utiliser à leur travail.
- De plus, les travailleurs de la santé qui connaissent la langue minoritaire et qui l’ont apprise à la maison dans l’enfance sont beaucoup plus susceptibles de l’utiliser à leur travail que ceux qui ne l’ont pas apprise à la maison dans l’enfance.
- Bien que le nombre de travailleurs de la santé qui connaissent la langue minoritaire ait augmenté au Canada, la proportion de ceux qui l’utilisent au travail est demeurée stable à l’extérieur du Québec, alors qu’elle a légèrement progressé au Québec.
- Parmi les travailleurs de la santé qui utilisent la langue minoritaire au travail, seule une petite proportion d’entre eux l’utilisent comme langue principale. En fait, à l’exception du Nouveau-Brunswick, la plupart utilisent la langue minoritaire tout aussi souvent que la langue majoritaire ou comme langue secondaire en plus de la langue majoritaire. Ce type d’emploi simultané de l’anglais et du français au travail est en augmentation partout au Canada.
- En termes de répartition géographique, la plupart des travailleurs de la santé qui connaissent la langue minoritaire sont concentrés dans quatre villes : Ottawa et Toronto pour ceux qui connaissent le français ainsi que Montréal et Québec pour ceux qui connaissent l’anglais.
- Malgré cela, si l’on tient compte de la taille de la population de langue minoritaire globale dans ces villes, il y a proportionnellement moins de travailleurs de la santé qui connaissent ou utilisent la langue minoritaire dans ces quatre régions métropolitaines par rapport à d’autres.
- Le vieillissement, l’immigration, la mobilité interprovinciale, l’obtention d’un diplôme de programmes d’études en santé, le recrutement et la rétention des diplômés dans les professions de la santé ont tous une incidence plus ou moins grande sur la croissance de la population de travailleurs de la santé qui connaissent ou utilisent la langue minoritaire.
- Au Canada hors Québec, le nombre de travailleurs de la santé âgés de 55 ans et plus qui connaissent le français a plus que doublé depuis 2001. Parallèlement, la proportion de personnes qui connaissent le français diminue tant chez les jeunes travailleurs de la santé (15 à 29 ans) que chez les travailleurs de la santé âgés (55 ans et plus).
- Malgré la diminution du niveau de connaissance du français à l’extérieur du Québec, les jeunes travailleurs de la santé connaissent et utilisent tout de même la langue minoritaire dans une proportion plus élevée que les travailleurs de la santé plus âgés.
- Au Québec, les travailleurs de la santé qui connaissent l’anglais vieillissent tout aussi rapidement. Cependant, contrairement à l’extérieur du Québec, les jeunes travailleurs de la santé au Québec qui connaissent la langue minoritaire sont en augmentation, tant en nombre qu’en proportion.
- À l’extérieur du Québec, la migration interprovinciale est une source beaucoup plus importante de travailleurs de la santé de langue minoritaire que la migration internationale. Par conséquent, avec une main-d’œuvre très mobile, les provinces et territoires à l’extérieur du Québec ont tendance à conserver moins des deux tiers des travailleurs de la santé qui connaissent le français ayant été formés dans la même province ou le même territoire. En revanche, le Québec conserve plus de quatre travailleurs de la santé sur cinq qui connaissent anglais et qui ont été formés dans la province.
- Au Québec, la plupart des travailleurs de la santé qui connaissent l’anglais et qui travaillent dans la province y ont été formés. La migration internationale, bien que proportionnellement faible, est néanmoins la principale source externe de travailleurs de la santé qui connaissent l’anglais, la mobilité interprovinciale représentant proportionnellement deux fois moins de travailleurs de la santé.
- Au Canada, un nombre important de diplômés en santé qui connaissent la langue minoritaire ne sont pas employés dans des professions de la santé. Parmi ceux qui le sont, à l’extérieur du Québec, plus le temps écoulé depuis l’obtention du diplôme est long, plus la probabilité d’emploi est élevée. Au Québec, deux diplômés en santé sur trois qui connaissent l’anglais sont employés dans les trois ans suivant l’obtention de leur diplôme.
Population cible et concepts
Dans ce livret, les « travailleurs de la santé » sont définis comme les travailleurs âgés de 15 ans et plus qui ont un lieu habituel de travail et qui ont été employés dans certaines professions de la santé à un moment donné depuis le 1er janvier de l’année précédant l’année de référence (par exemple, 2015).
Les professions de la santé comprennent un large groupe de professions « 3 – Secteur de la santé » de la Classification nationale des professions (CNP) auquel cinq professions supplémentaires ont été ajoutées : psychologues, travailleurs sociaux, travailleurs des services sociaux et communautaires, instructeurs pour personnes ayant une déficience et directeurs des soins de santé. Veuillez prendre note que le concept des professions diffère de celui de l’industrie ou du secteur. En fait, les travailleurs de la santé peuvent travailler en dehors du secteur de la santé (par exemple, les psychologues du secteur privé).
Description du questionnaire
L'image montre la question 38 du Recensement de la population de 2016. La question demande : « Quel était le travail ou l'occupation de cette personne? ». Il y a quatre cases dans lesquelles une personne peut écrire sa réponse. Les exemples fournis comprennent : « omnipraticien », « guide d’expéditions de pêche », « ingénieur civil », « enseignant au secondaire ». Une note supplémentaire est incluse pour les personnes qui sont dans les Forces armées, celles-ci devant indiquer leur grade.
Lorsque des données sur les diplômés en santé sont présentées, ces derniers sont définis comme des personnes de moins de 65 ans qui ont terminé des études postsecondaires dans un programme d’études lié à la santé. Le concept du programme d’études est défini selon la hiérarchie de la Classification des programmes d’enseignement (CPE 2011) .
Plusieurs concepts linguistiques sont utilisés dans ce livret. Le concept de « connaissance des langues officielles » est tiré de la question 7 du Recensement de la population et est appelé « connaître » le français ou l’anglais dans le document.
Description du questionnaire
L'image montre la question 7 du Recensement de la population de 2016 et demande : « Cette personne connaît-elle assez bien le français ou l'anglais pour soutenir une conversation? ». Les quatre options énumérées sont : « Français seulement », « Anglais seulement », « Français et anglais » ou « Ni français ni anglais ». Une seule option peut être choisie.
Le concept « d’utilisation des langues en milieu de travail », issu des questions 45a et 45b, fait référence à l’utilisation de l’anglais ou du français au moins régulièrement en milieu de travail. Il est toutefois important de noter qu’une personne qui connaît l’anglais ou le français ne pourra pas nécessairement utiliser cette langue à son travail.
Description du questionnaire
L'image montre les questions 45a et 45b du Recensement de la population de 2016. La première question demande : « Dans cet emploi, quelle langue cette personne utilisait-elle le plus souvent? ». Il y a trois options avec lesquelles il est possible de répondre. Les répondants peuvent choisir « Français », « Anglais » ou « Autre langue – précisez ». La deuxième question est la suivante : « Cette personne utilisait-elle régulièrement d'autres langues dans cet emploi? ». Il y a quatre possibilités de réponse. Les répondants peuvent choisir « Non », « Oui, français », « Oui, anglais » ou « Oui, autre langue – précisez ».
La langue utilisée au travail peut être davantage caractérisée par sa fréquence d’utilisation. En prenant l’anglais comme exemple, lorsqu’un travailleur utilise l’anglais exclusivement ou le plus souvent en combinaison avec une autre langue secondaire utilisée régulièrement, on dit que ce travailleur « utilise principalement » l’anglais au travail. L’« utilisation égale » de l’anglais au travail fait référence au fait que l’anglais et une autre langue sont utilisés à égalité, avec ou sans d’autres langues secondaires utilisées régulièrement. Enfin, l’« utilisation secondaire » de l’anglais au travail se définit par l’utilisation régulière de l’anglais en plus de la langue principale utilisée le plus souvent au travail.
Veuillez prendre note que compte tenu de l’inclusion de réponses multiples, les populations qui connaissent ou utilisent le français ou l’anglais au travail ne doivent pas être additionnées pour obtenir la population totale.
Partie I : Travailleurs de la santé qui connaissent le français ou qui l’utilisent au travail, Canada hors Québec, 2001 à 2016
Le nombre de travailleurs de la santé connaissant le français a augmenté, alors que leur proportion a diminué
Tableau de données du graphique 1
2001 | 2006 | 2011 | 2016 | |
---|---|---|---|---|
nombre | ||||
Français et anglais | 89 490 | 103 775 | 116 505 | 127 855 |
Français seulement | 1 910 | 3 385 | 3 120 | 2 970 |
pourcentage | ||||
Connaissance totale du français | 12,3 | 12,4 | 11,8 | 11,5 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001, 2006 et 2016; Enquête nationale auprès des ménages de 2011. |
En 2016, 130 825 travailleurs de la santé hors Québec connaissaient le français, comparativement à 91 400 en 2001, ce qui représente une augmentation de 43,1 %. Au cours de la même période, la population totale ayant le français comme première langue officielle parléeNote 1 a augmenté de 3,3 %, soit +32 630 personnes.
Cependant, parmi tous les travailleurs de la santé, la proportion de ceux qui connaissaient le français est passée de 12,3 % en 2001 à 11,5 % en 2016. De même, la population totale ayant le français comme première langue officielle parlée est passée de 4,4 % en 2001 à 3,8 % en 2016.
En 2016, parmi les travailleurs de la santé à l’extérieur du Québec qui connaissent le français, 97,7 % étaient bilingues français-anglais.
L’utilisation secondaire du français au travail est la plus répandue, l’utilisation du français et de l’anglais à égalité croît le plus rapidement
Tableau de données du graphique 2
2001 | 2006 | 2011 | 2016 | |
---|---|---|---|---|
nombre | ||||
Utilisation prédominante | 13 065 | 15 800 | 18 105 | 17 900 |
Utilisation égale avec une autre langue | 4 370 | 4 285 | 5 930 | 7 760 |
Utilisation secondaire régulière | 22 265 | 27 580 | 28 340 | 32 920 |
pourcentage | ||||
Utilisation totale du français | 5,4 | 5,5 | 5,2 | 5,2 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001, 2006 et 2016; Enquête nationale auprès des ménages de 2011. |
En 2016, 58 580 travailleurs de la santé à l’extérieur du Québec ont déclaré utiliser le français au travail, ce qui représente 5,2 % de tous les travailleurs de la santé. Depuis 2001, leur nombre a augmenté de 47,6 % (+18 880 travailleurs) alors que leur proportion est restée relativement stable.
Entre 2001 et 2016, chez les travailleurs de la santé, l’utilisation du français comme langue secondaire sur une base régulière était la plus répandue. Néanmoins, l’utilisation du français à égalité avec une autre langue (principalement l’anglais) a connu la plus forte croissance, en hausse de 77,6 % (+3 390 travailleurs). En revanche, sur la même période, l’utilisation du français comme langue de travail principale a augmenté de 37 % (+4 840 travailleurs) et son utilisation comme langue secondaire de 47,8 % (+10 650 travailleurs). Cette croissance a varié d’une région à l’autre.
Parmi les 46 505 travailleurs de la santé qui connaissent le français et qui l’avaient appris à la maison dans l’enfance, 73,6 % l’utilisaient au moins régulièrement à leur travail. En revanche, parmi les 84 320 travailleurs de la santé de langue maternelle autre que le français qui connaissent le français, 20 000 ou 23,7 % l’ont utilisé à leur travail. En d’autres termes, les travailleurs de la santé qui connaissent le français et qui l’avaient appris à la maison dans l’enfance sont environ trois fois plus susceptibles d’utiliser le français au travail que ceux qui ne l’avaient pas appris à la maison dans l’enfance.
1 travailleur de la santé sur 2 qui connaît le français travaille en Ontario, aux principales plaques tournantes, à savoir Ottawa et Toronto
Tableau de données du graphique 3
Pourcentage | |
---|---|
Ottawa (2) | 15,2 |
Toronto | 12,6 |
Vancouver | 6,0 |
Moncton | 4,0 |
Edmonton | 4,0 |
Calgary | 4,0 |
Winnipeg | 3,2 |
Grand Sudbury | 2,9 |
Halifax | 2,2 |
Hamilton | 1,9 |
Reste du Canada hors Québec | 44,0 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
La répartition géographique des travailleurs de la santé qui connaissent le français est étroitement liée à la répartition de la population totale dont le français est la première langue officielle parlée.
Au Canada hors Québec, un peu plus de la moitié de tous les travailleurs de la santé qui connaissent le français travaillaient en Ontario (51,6 %), qui est suivi à cet égard du Nouveau-Brunswick (13,7 %), de la Colombie-Britannique (11,5 %) et de l’Alberta (10,4 %).
Ottawa et Toronto comptent le nombre le plus important de travailleurs de la santé qui connaissent le français. Ensemble, en 2016, ils rassemblaient un peu plus du quart des travailleurs de la santé à l’extérieur du Québec ayant la connaissance du français.
Tableau de données du graphique 4
Population ayant le français comme première langue officielle parlée (PLOP) |
Travailleurs de la santé pouvant parler français | Travailleurs de la santé utilisant le français au travail | |
---|---|---|---|
en milliers | |||
Ottawa (2) | 172 165 | 19 915 | 16 175 |
Toronto | 97 180 | 16 425 | 2 865 |
Moncton | 49 940 | 5 260 | 4 870 |
Grand Sudbury | 41 450 | 3 835 | 3 165 |
Vancouver | 32 750 | 7 830 | 780 |
Edmonton | 30 380 | 5 230 | 815 |
Winnipeg | 27 250 | 4 140 | 1 345 |
Calgary | 25 310 | 5 200 | 710 |
Hamilton | 11 515 | 2 545 | 445 |
Halifax | 10 110 | 2 830 | 525 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
Une façon d’examiner l’accès aux soins de santé dans la langue minoritaire consiste à comparer le nombre de travailleurs de la santé qui connaissent le français avec l’ensemble de la population qui, selon la première langue officielle parlée (PLOP), est plus susceptible de se prévaloir de services en françaisNote 1.
À cet égard, en chiffres absolus, les plus grandes populations à l’extérieur du Québec ayant le français comme PLOP se trouvent dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) d’OttawaNote 2 (172 165 personnes), de Toronto (97 180 personnes) et de Moncton (49 940 personnes).
De même, les plus grandes populations de travailleurs de la santé qui connaissent le français se trouvent à Ottawa (19 915 travailleurs), à Toronto (16 425 travailleurs) et à Vancouver (7 830 travailleurs).
Le Grand Sudbury et Moncton se démarquent en tant que régions métropolitaines dans lesquelles presque autant de travailleurs de la santé connaissent le français et l’utilisent au travail.
Moncton : les taux les plus élevés de connaissance et d’utilisation du français parmi les travailleurs de la santé
Tableau de données du graphique 5
Travailleurs de la santé pouvant parler français | Travailleurs de la santé utilisant le français au travail | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Moncton | 64,3 | 59,5 |
Ottawa (2) | 43,7 | 35,5 |
Greater Sudbury | 41,9 | 34,6 |
Halifax | 13,3 | 2,5 |
Winnipeg | 9,9 | 3,2 |
Calgary | 8,6 | 1,2 |
Edmonton | 8,3 | 1,3 |
Toronto | 7,9 | 1,4 |
Vancouver | 7,9 | 0,8 |
Hamilton | 7,3 | 1,3 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
En 2016, Moncton comptait la quatrième plus grande population de travailleurs de la santé qui connaissaient le français à l’extérieur du Québec (5 260 travailleurs). Ces travailleurs représentaient la seule population de travailleurs de la santé à majorité française à l’extérieur du Québec, tant au niveau de leur connaissance du français (64,3 %) que de leur utilisation de la langue au travail (59,5 %).
La prochaine population de travailleurs de la santé présentant les taux les plus élevés de connaissance et d’utilisation du français se trouve à OttawaNote 2, où environ 4 travailleurs de la santé sur 10 le connaissaient et 3 sur 10 l’utilisaient au travail. Venait ensuite le Grand Sudbury, où 4 travailleurs de la santé sur 10 connaissaient le français et 3 sur 10 l’utilisaient au moins régulièrement au travail.
Moncton, Sudbury et Ottawa : les taux les plus élevés d’utilisation du français parmi les travailleurs de la santé qui connaissent la langue
Tableau de données du graphique 6
Utilisation totale du français | Utilisation prédominante | Utilisation égale avec une autre langue | Utilisation secondaire régulière | |
---|---|---|---|---|
pourcentage | ||||
Vancouver | 8,7 | 0,4 | 0,9 | 7,3 |
Calgary | 12,0 | 0,8 | 1,3 | 10,1 |
Edmonton | 14,0 | 1,1 | 1,1 | 11,7 |
Toronto | 15,4 | 1,2 | 2,7 | 11,5 |
Hamilton | 15,9 | 2,4 | 2,2 | 11,2 |
Halifax | 17,2 | 1,1 | 0,9 | 15,2 |
Winnipeg | 30,1 | 5,0 | 4,1 | 21,1 |
Ottawa (2) | 75,5 | 18,0 | 12,2 | 45,4 |
Grand Sudbury | 79,0 | 6,8 | 10,0 | 62,3 |
Moncton | 88,9 | 48,0 | 12,2 | 28,9 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
Les travailleurs de la santé qui connaissent le français ne l’utilisent pas nécessairement au travail. Pour l’ensemble du Canada hors Québec, seulement 41,5 % des travailleurs de la santé qui connaissaient le français en 2016 l’utilisaient au moins régulièrement au travail. Cependant, cette proportion varie d’une région métropolitaine à l’autre.
Par exemple, à Moncton, près de 9 travailleurs de la santé sur 10 qui connaissaient le français l’utilisaient au travail. Cette proportion passe à 8 sur 10 à Sudbury et presque autant à OttawaNote 2. Dans les autres régions métropolitaines de recensement, le taux d’utilisation du français parmi ceux qui le connaissent varie de 7,7 % (Abbotsford) à 39,9 % (Saint John).
Parmi les travailleurs de la santé qui connaissaient le français et qui l’utilisaient au travail en 2016, la grande majorité d’entre eux l’utilisait comme langue secondaire en plus de leur langue principale. Ce n’est qu’à Moncton que l’usage principal du français était plus répandu.
Travailleurs de la santé plus âgés : leur nombre a doublé, mais leur taux de connaissance du français a diminué
La population de travailleurs de la santé à l’extérieur du Québec qui connaissent le français vieillit rapidement. En fait, le nombre de travailleurs de la santé âgés de 55 ans et plus qui connaissent le français est passé de 9 550 travailleurs en 2001 à 22 210 en 2016, une augmentation de 133 %.
Cependant, durant cette période, la proportion de travailleurs de la santé âgés ayant une connaissance du français a diminué, passant 10,5 % en 2001 à 9,0 % en 2016.
Par conséquent, compte tenu du vieillissement rapide de la main-d’œuvre de la santé et de la diminution des taux de connaissance du français chez les travailleurs de la santé plus âgés, il convient de noter les caractéristiques linguistiques du groupe d’âge le plus jeune (15 à 29 ans) des travailleurs de la santé qui constitueront l’effectif de travailleurs de la santé de langue officielle minoritaire de l’avenir.
9 550 en 2001
22 210 en 2016
Travailleurs de la santé âgés de 55 ans et plus qui peuvent parler français
10,5 % en 2001
9,0 % en 2016
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016.
Travailleurs de la santé plus jeunes : leur nombre a augmenté, mais leur taux de connaissance du français a diminuée
En 2016, on dénombrait 210 330 travailleurs de la santé âgés de 15 à 29 ans. Parmi eux, 28 690 connaissaient le français, soit une augmentation de 23,4 % depuis 2 001.
Cependant, le nombre de jeunes travailleurs de la santé n’ayant aucune connaissance du français a augmenté près de trois fois plus vite (+67,4 %). En conséquence, le taux de connaissance du français chez les travailleurs de la santé âgés de 15 à 29 ans est passé de 17,7 % en 2001 à 13,6 % en 2016.
Néanmoins, en dépit des taux en baisse, les jeunes travailleurs de la santé ont un taux de connaissance du français plus élevé (13,6 %) que ceux des travailleurs de la santé âgés de 55 ans et plus (9,0 %) et des travailleurs de la santé en général (11,5 %).
23 260 en 2001
28 690 en 2016
Travailleurs de la santé âgés de 15 à 29 ans qui peuvent parler français
17,7 % en 2001
13,6 % en 2016
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016.
Les taux d’utilisation du français au travail diminuent avec l’âge
Tableau de données du graphique 7
Travailleurs de la santé de 15 à 29 ans |
Travailleurs de la santé de 55 ans et plus |
|||
---|---|---|---|---|
2001 | 2016 | 2001 | 2016 | |
pourcentage | ||||
Utilisation prédominante | 2,1 | 1,6 | 1,4 | 1,4 |
Utilisation égale avec une autre langue | 0,6 | 0,9 | 0,6 | 0,6 |
Utilisation secondaire régulière | 3,7 | 3,1 | 2,7 | 2,3 |
Utilisation totale du français | 6,4 | 5,6 | 4,7 | 4,3 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Au Canada hors Québec, 58 580 travailleurs de la santé ont déclaré utiliser le français au travail en 2016. Parmi eux, 11 710 étaient âgés de 15 à 29 ans, 36 210 étaient âgés de 30 à 54 ans et 10 660 étaient âgés de 55 ans et plus.
À l’extérieur du Québec, les taux d’utilisation du français au travail chez les travailleurs de la santé diminuent avec l’âge. Ainsi, parmi les travailleurs de la santé, 5,6 % de ceux âgés 15 à 29 ans ont déclaré utiliser le français au travail en 2016 comparativement à 4,3 % de ceux âgés de 55 ans et plus.
Entre 2001 et 2016, la proportion des travailleurs qui ont déclaré utiliser le français au travail a diminué chez les travailleurs de la santé plus jeunes (15 à 29 ans) ainsi que chez les plus âgés (55 ans et plus).
Les taux d’utilisation du français varient également selon la fréquence d’utilisation de la langue. Depuis 2001, chez les travailleurs de la santé âgés de 15 à 29 ans, l’utilisation du français comme langue principale et comme langue secondaire a diminué, tandis que son utilisation avec une autre langue à égalité (principalement l’anglais) a augmenté. En revanche, chez les travailleurs de la santé âgés de 55 ans et plus, l’utilisation du français comme langue principale et son utilisation avec une autre langue à égalité sont restées stables, tandis que son utilisation comme langue secondaire au travail a diminué.
Environ 4 travailleurs de la santé sur 10 qui connaissent le français l’utilisent au travail
Tableau de données du graphique 8
Travailleurs de la santé de 15 à 29 ans pouvant parler français | Travailleurs de la santé de 55 ans et plus pouvant parler français | |||
---|---|---|---|---|
2001 | 2016 | 2001 | 2016 | |
pourcentage | ||||
Utilisation prédominante | 11,9 | 11,7 | 13,0 | 15,5 |
Utilisation égale avec une autre langue | 3,4 | 5,9 | 5,8 | 6,0 |
Utilisation secondaire régulière | 19,4 | 20,5 | 21,8 | 22,4 |
Utilisation totale du français | 34,7 | 38,1 | 40,6 | 43,9 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
En 2016, 58 580 travailleurs de la santé ont déclaré utiliser le français au travail, comparativement à 130 825 qui ont déclaré le connaître assez pour soutenir une conversation. En d’autres termes, ce ne sont pas tous les travailleurs de la santé qui déclarent connaître le français qui l’utilisent au travail.
Parmi les travailleurs de la santé ayant déclaré connaître le français en 2016, 41,5 % d’entre eux utilisent la langue au travail et ce taux d’utilisation augmente avec l’âge. Par exemple, parmi les travailleurs de la santé âgés de 15 à 29 ans, 38,1 % de ceux qui ont déclaré connaître le français l’ont utilisé au travail en 2016, comparativement à 43,9 % chez les 55 ans et plus.
Depuis 2001, parmi les groupes d’âge, les taux d’utilisation du français au travail ont augmenté ou sont restés stables chez ceux qui connaissent la langue. Chez les travailleurs de la santé âgés de 15 à 29 ans, les taux ont augmenté pour passer de 34,7 % en 2001 à 38,1 % en 2016, alors que chez ceux âgés de 55 ans et plus, ces taux sont passés de 40,6 % à 43,9 %. Les taux d’utilisation du français sont demeurés stables chez les travailleurs de la santé âgés de 30 à 54 ans qui connaissaient la langue.
En somme, parmi tous les travailleurs de la santé, les taux d’utilisation du français au travail diminuent avec l’âge et ont diminué ou sont demeurés stables depuis 2001. En revanche, parmi les travailleurs de la santé qui connaissent le français, les taux d’utilisation du français au travail augmentent avec l’âge et ont augmenté depuis 2001.
Environ 4 travailleurs de la santé sur 10 qui connaissent le français ne sont pas nés dans la province où ils vivent
Tableau de données du graphique 9
2001 | 2016 | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Nés dans la province de résidence | 55,5 | 57,4 |
Nés ailleurs au Canada | 28,8 | 26,4 |
Nés à l'extérieur du Canada | 15,7 | 16,2 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
À mesure que les travailleurs de la santé qui connaissent le français vieillissent et que la connaissance de la langue diminue chez les travailleurs de la santé plus jeunes, l’immigration et la mobilité interprovinciale peuvent devenir des sources importantes de travailleurs de la santé ayant connaissance de la langue minoritaire.
Au Canada hors Québec, la majorité des travailleurs de la santé qui connaissent le français sont nés dans la province où ils vivent (57,4 %), alors que 26,4 % proviennent d’une province ou d’un territoire différent et 16,2 % sont nés à l’étranger.
Entre 2001 et 2016, parmi les travailleurs de la santé qui connaissent le français, la proportion de ceux nés dans un autre pays a légèrement augmenté, alors que celle de ceux nés dans une autre province a diminué.
Près de 3 travailleurs de la santé connaissant le français sur 10 n’ont pas été formés dans leur province de travail
Tableau de données du graphique 10
Travailleurs de la santé pouvant parler français |
Travailleurs de la santé ne pouvant pas parler français |
|
---|---|---|
pourcentage | ||
Formés dans la province ou le territoire de travail | 64,1 | 65,9 |
Formés dans une autre province ou un autre territoire | 21,3 | 10,3 |
Formés à l'extérieur du Canada | 7,3 | 14,7 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Une autre façon d’examiner le mouvement géographique des travailleurs de la santé est de comparer le lieu où ils ont effectué leurs études et leur lieu de travail actuel. Les provinces et territoires hors Québec retiennent-ils la majorité des travailleurs de la santé qu’ils ont formés?
En 2016, à l’extérieur du Québec, 6 travailleurs de la santé connaissant le français sur 10 ont été formés dans leur province de travail actuelle, 2 sur 10 ont été formés à l’extérieur de leur province de travail et 7,3 % ont été formés à l’extérieur du Canada. Ces proportions sont demeurées stables depuis 2006.
En 2016, les travailleurs de la santé qui connaissaient le français étaient proportionnellement deux fois plus susceptibles d’avoir été formés dans une autre province et deux fois moins susceptibles d’avoir été formés à l’extérieur du Canada que ceux qui ne connaissaient pas le français.
Plus de 3 travailleurs de la santé sur 4 qui connaissent le français ont étudié dans un programme de santé
Même si la majorité des travailleurs de la santé qui connaissaient le français à l’extérieur du Québec étaient diplômés d’un programme d’études en santé, leur plus haut grade obtenu n’était pas toujours dans le domaine de la santé.
En fait, à l’extérieur du Québec, 17 % des travailleurs de la santé ont obtenu leur plus haut grade dans un programme d’études non lié au domaine, y compris : en biologie (5,6 %), en éducation (5,3 %), en services humains (4,7 %) et en administration des affaires (4,5 %), pour n’en mentionner que quelques-uns.
D’un autre côté, les travailleurs titulaires de titres de compétences en santé peuvent également choisir un domaine d’emploi différent. En 2016, à l’extérieur du Québec, on dénombrait 93 870 travailleurs connaissant le français qui, bien qu’étant diplômés d’un programme d’études en santé, ne pratiquaient pas une profession dans le domaine de la santé.
Description de la figure 1
76,1 % ont étudié et travaillé dans un domaine de la santé.
16,6 % ont travaillé dans un domaine lié à la santé, mais n'ont pas étudié dans un programme de santé.
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016.
Plus le temps écoulé depuis l’obtention du diplôme est important, plus il est probable qu’un diplômé en santé travaille dans le domaine de la santé
Tableau de données du graphique 11
2 ans | 3 ans | 4 ans | 5 ans | 6 ans | |
---|---|---|---|---|---|
pourcentage | |||||
2016 | 55,0 | 56,6 | 56,9 | 59,6 | 60,4 |
Source : Statistique Canada, Plateforme longitudinale entre l'éducation et le marché du travail. |
À l’extérieur du Québec, un peu plus de la moitié de tous les diplômés en santé qui connaissent le français ont trouvé un emploi dans le domaine de la santé dans les deux ans suivant l’obtention de leur diplôme, et cette proportion augmente avec le nombre d’années écoulées depuis l’obtention du diplôme.
En effet, les diplômés en santé ayant obtenu leur diplôme en 2014 (deux ans auparavant) sont moins susceptibles de travailler dans une profession liée à la santé que ceux ayant obtenu leur diplôme en 2010 (six ans auparavant) par une marge de 5,4 points de pourcentage.
Le taux le plus élevé de connaissance du français a été relevé chez les audiologistes et les orthophonistes
En 2016, 130 825 travailleurs de la santé à l’extérieur du Québec, soit 11,5 %, connaissaient le français, en hausse de 43,1 % par rapport à 2001. La connaissance du français varie toutefois considérablement selon les professions de la santé.
En 2016, les professions de la santé suivantes ont affiché des taux de connaissance du français qui étaient supérieurs à la moyenne :
- Audiologistes et orthophonistes (25,1 %)
- Médecins spécialistes (22,3 %)
- Psychologues (20,3 %)
- Omnipraticiens et médecins en médecine familiale (19,8 %)
- Ergothérapeutes (19,5 %)
En revanche, les taux les plus bas ont été relevés dans les professions de la santé suivantes :
- Technologues et techniciens dentaires et auxiliaires dans les laboratoires dentaires (4,9 %)
- Denturologistes (6,0 %)
- Assistants dentaires (7,0 %)
- Opticiens d’ordonnances (7,7 %)
- Techniciens de laboratoire médical et assistants en pathologie (8,0 %)
Entre 2001 et 2016, parmi les travailleurs de la santé qui connaissaient le français, les cinq professions suivantes ont affiché la croissance la plus forte :
- Technologues en échographie (+121,7 % ou +280 travailleurs)
- Travailleurs des services sociaux et communautaires (+90 % ou +5 710 travailleurs)
- Audiologistes et orthophonistes (+88 % ou +845 travailleurs)
- Inhalothérapeutes, perfusionnistes cardiovasculaires et technologues cardiopulmonaires (+80 % ou +520 travailleurs)
- Médecins spécialistes (+79 % ou +3 235 travailleurs)
En 2016, parmi les travailleurs de la santé qui connaissaient le français, les cinq professions de la santé suivantes avaient la plus forte proportion de travailleurs âgés de 55 ans et plus :
- Praticiens des médecines douces (34,3 %)
- Psychologues (30,0 %)
- Médecins spécialistes (28,4 %)
- Opticiens d’ordonnances (28,0 %)
- Denturologistes (27,8 %)
Les femmes sont fortement représentées parmi les travailleurs de la santé. En fait, 79,4 % des travailleurs de la santé qui connaissaient le français étaient des femmes. En revanche, dans les professions autres que celles liées à la santé, 54 % des travailleurs qui connaissaient le français étaient des femmes.
Partie II : Travailleurs de la santé qui connaissent l’anglais ou qui l’utilisent au travail, Québec, 2001 à 2016
Augmentation du nombre et de la proportion de travailleurs de la santé qui connaissent l’anglais
Tableau de données du graphique 12
2001 | 2006 | 2011 | 2016 | |
---|---|---|---|---|
nombre | ||||
Anglais seulement | 6 000 | 5 875 | 7 315 | 7 115 |
Français seulement | 121 805 | 147 730 | 158 675 | 162 655 |
Français et anglais | 127 405 | 139 020 | 171 120 | 197 570 |
pourcentage | ||||
Connaissance totale de l'anglais | 52,3 | 49,5 | 52,9 | 55,7 |
Connaissance totale du français | 97,6 | 97,9 | 97,8 | 98,0 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001, 2006 et 2016; Enquête nationale auprès des ménages de 2011. |
En 2016, 360 225 travailleurs de la santé du Québec, soit 98,0 % d’entre eux, connaissaient le français. De plus, 204 680 travailleurs de la santé, soit 55,7 %, ont également déclaré connaître l’anglais.
Entre 2001 et 2016 au Québec, le nombre de travailleurs de la santé connaissant l’anglais a augmenté de +53,4 %, soit +71 280 travailleurs. Dans la même période, le nombre de travailleurs de la santé connaissant le français a augmenté de +44,6 %, soit +111 020 travailleurs.
En 2016, parmi les travailleurs de la santé au Québec qui connaissaient l’anglais, 96,5 % étaient bilingues français-anglais.
1 travailleur de la santé sur 3 utilisait l’anglais au travail principalement comme langue secondaire
Tableau de données du graphique 13
2001 | 2006 | 2011 | 2016 | |
---|---|---|---|---|
nombre | ||||
Utilisation prédominante | 22 395 | 23 630 | 26 570 | 25 130 |
Utilisation égale avec une autre langue | 10 410 | 10 100 | 14 320 | 20 685 |
Utilisation secondaire régulière | 51 370 | 66 815 | 72 715 | 87 050 |
pourcentage | ||||
Utilisation totale de l'anglais | 33,0 | 34,3 | 33,7 | 36,2 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001, 2006 et 2016; Enquête nationale auprès des ménages de 2011. |
En 2016, 132 870 travailleurs de la santé ont déclaré utiliser l’anglais au travail, contre 84 180 en 2001. Dans cette période, leur nombre a augmenté de 57,8 % et leur proportion a crû de 3,2 points de pourcentage. La grande majorité a déclaré utiliser également le français au travail.
En 2016, parmi les travailleurs de la santé qui utilisaient le français au travail, 89,1 % l’utilisaient comme langue de travail principale, tandis que 5,9 % l’utilisaient à égalité avec une autre langue (principalement l’anglais) et 5,0 % l’utilisaient comme langue de travail secondaire.
Parmi tous les travailleurs de la santé du Québec qui utilisaient l’anglais au travail, 18,9 % l’utilisaient comme principale langue de travail, alors que 15,6 % l’utilisaient à égalité avec une autre langue (principalement le français) et 65,5 % l’utilisaient comme langue de travail secondaire. Il est important de savoir que l’utilisation de l’anglais comme langue de travail principale au Québec a diminué de 7,7 points de pourcentage depuis 2001.
Les travailleurs de la santé qui avaient appris l’anglais à la maison pendant leur enfance et qui le connaissent encore étaient beaucoup plus susceptibles de l’utiliser au travail (91,1 %) que ceux qui ne l’avaient pas appris à la maison (51,7 %).
6 travailleurs de la santé sur 10 qui connaissent l’anglais travaillent à Montréal, par rapport à 1 sur 10 à Québec
Tableau de données du graphique 14
2016 | |
---|---|
pourcentage | |
Montréal | 60,0 |
Québec | 10,3 |
Gatineau (2) | 3,9 |
Sherbrooke | 3,6 |
Trois-Rivières | 1,6 |
Saguenay | 1,3 |
Reste du Québec | 19,2 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
La répartition géographique des travailleurs de la santé qui connaissent l’anglais est étroitement liée à la répartition de la population totale dont l’anglais est la première langue officielle parlée.
En 2016, 6 travailleurs de la santé du Québec sur 10 qui connaissaient l’anglais travaillaient à Montréal (122 805 travailleurs), alors que 1 travailleur sur 10 (21 010 travailleurs) travaillaient dans la ville de Québec.
Ensemble, les RMR de Montréal et de Québec regroupaient 70,3 % des travailleurs de la santé qui connaissaient l’anglais au Québec.
Tableau de données du graphique 15
Population ayant l'anglais comme première langue officielle parlée (PLOP) |
Travailleurs de la santé pouvant parler anglais |
Travailleurs de la santé utilisant l'anglais au travail |
|
---|---|---|---|
en milliers | |||
Gatineau (2) | 58 150 | 7 985 | 6 810 |
Québec | 15 085 | 21 010 | 5 170 |
Sherbrooke | 12 405 | 7 460 | 5 490 |
Trois-Rivières | 2 020 | 3 355 | 470 |
Saguenay | 1 615 | 2 685 | 470 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
Montréal
- 885 610 personnes ayant l’anglais comme PLOP
- 122 805 travailleurs de la santé pouvant parler anglais
- 95 885 travailleurs de la santé qui utilisent l’anglais au travail
Québec
- 15 085 personnes ayant l’anglais comme PLOP
- 21 010 travailleurs de la santé pouvant parler anglais
- 5 170 travailleurs de la santé qui utilisent l’anglais au travail
Au Québec, la taille et la proportion de la population des travailleurs de la santé qui connaissent ou utilisent l'anglais au travail varient selon les régions métropolitaines.
Les principales régions où est concentrée la population ayant l’anglais comme première langue officielle parlée (PLOP) sont : Montréal (885 610 personnes), GatineauNote 2 (58 150 personnes), Québec (15 085 personnes) et Sherbrooke (12 405 personnes).
De même, en 2016, les travailleurs de la santé qui connaissaient l’anglais étaient également concentrés à Montréal (122 805 travailleurs), à Québec (21 010 travailleurs), à GatineauNote 2 (7 985 travailleurs) et à Sherbrooke (7 460 travailleurs).
Québec, Trois-Rivières et Saguenay comptent plus de travailleurs de la santé qui connaissent l’anglais que de personnes dont l’anglais est la première langue officielle parlée. Cependant, dans ces régions, moins de travailleurs de la santé utilisent l’anglais au travail qu’ils ne le connaissent.
Gatineau : la proportion la plus élevée de travailleurs de la santé qui connaissent l’anglais ou qui l’utilisent au travail
Tableau de données du graphique 16
Travailleurs de la santé pouvant parler anglais | Travailleurs de la santé utilisant l'anglais au travail | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Gatineau (2) | 72,1 | 61,5 |
Montréal | 67,6 | 52,8 |
Sherbrooke | 56,1 | 41,3 |
Québec | 46,2 | 11,4 |
Trois-Rivières | 39,7 | 5,6 |
Saguenay | 31,8 | 5,6 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
7 travailleurs de la santé sur 10 à GatineauNote 2 connaissaient l’anglais en 2016 et 6 sur 10 l’utilisaient au moins régulièrement au travail, principalement comme langue secondaire.
Plus de la moitié des travailleurs de la santé à Montréal utilisent l’anglais au travail au moins régulièrement, tandis que plus de 2 sur 3 le connaissent suffisamment bien pour soutenir une conversation.
Bien que la ville de Québec compte le deuxième plus grand nombre de travailleurs de la santé connaissant l’anglais dans la province, seulement environ 1 travailleur sur 10 l’utilise au travail.
4 travailleurs de la santé sur 10 qui connaissaient l’anglais ne l’utilisaient pas au travail
Tableau de données du graphique 17
Utilisation totale de l'anglais | Utilisation prédominante | Utilisation égale avec une autre langue | Utilisation secondaire régulière | |
---|---|---|---|---|
pourcentage | ||||
Trois-Rivières | 10,6 | 0,5 | 1,5 | 8,9 |
Saguenay | 13,8 | 0,5 | 1,0 | 12,4 |
Québec | 20,3 | 0,8 | 1,4 | 18,1 |
Sherbrooke | 56,9 | 2,5 | 4,5 | 49,8 |
Montréal | 68,9 | 17,8 | 12,9 | 38,2 |
Gatineau (2) | 72,8 | 5,5 | 8,1 | 59,1 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
Le fait d’avoir des travailleurs de la santé dans une région qui connaissent l’anglais n’implique pas nécessairement qu’ils l’utilisent également au travail. En effet, dans l’ensemble du Québec, 44,1 % des travailleurs de la santé capables de soutenir une conversation en anglais ne l’utilisaient pas au travail.
Parmi la population de travailleurs de la santé connaissant l’anglais, les taux d’utilisation de l’anglais au travail étaient les plus élevés à GatineauNote 2 (72,8 %), suivie de Montréal (68,9 %) et de Sherbrooke (56,9 %).
Dans toutes les régions métropolitaines du Québec, la majorité des travailleurs de la santé qui utilisent l’anglais l’ont fait comme langue secondaire en plus de leur langue principale de travail (principalement le français).
Montréal se démarque comme étant la RMR ayant la plus forte proportion de travailleurs de la santé qui utilisent l’anglais comme langue de travail principale (18 %) parmi ceux qui le connaissent. Cependant, la majorité des travailleurs de la santé de Montréal qui connaissent l’anglais (51 %) l’utilisent à égalité avec leur langue principale (principalement le français) ou comme langue secondaire au travail.
Les travailleurs de la santé âgés ont doublé en nombre depuis 2001, mais leur connaissance de l’anglais a diminué
En 2016, 34 510 travailleurs de la santé âgés de 55 ans et plus connaissaient l’anglais, le nombre ayant plus que doublé depuis 2001 (+126 %).
Dans la même période, le taux de connaissance de l’anglais parmi la population de travailleurs de la santé âgés 55 ans et plus a diminué de 9,7 points de pourcentage.
À la lumière du vieillissement rapide des travailleurs de la santé connaissant l’anglais et de la diminution des taux de connaissance de l’anglais parmi eux, il est utile d’examiner les tendances chez les jeunes travailleurs de la santé.
15 80 en 2001
34 510 en 2016
Travailleurs de la santé âgés de 55 ans et plus qui peuvent parler anglais
58,4 % en 2001
48,7 % en 2016
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016.
Les jeunes travailleurs de la santé connaissant l’anglais augmentent en nombre et en proportion
En 2016 au Québec, 51 375 travailleurs de la santé âgés de 15 à 29 ans connaissaient l’anglais, soit environ 2 travailleurs de la santé sur 3 dans leur groupe d’âge.
Le nombre de travailleurs de la santé âgés de 15 à 29 ans qui connaissent l’anglais a augmenté de 72,2 % depuis 2001. Au cours de la même période, la proportion de jeunes travailleurs de la santé qui connaissent l’anglais a augmenté, passant de 59,1 % en 2001 à 65,5 % en 2016.
29 830 en 2001
51 375 en 2016
Travailleurs de la santé âgés de 15 à 29 ans qui peuvent parler anglais
59,1 % en 2001
65,5 % en 2016
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016.
Travailleurs de la santé : l’utilisation de l’anglais a augmenté chez ceux de 15 à 29 ans et a diminué chez ceux de 55 ans et plus
Tableau de données du graphique 18
Travailleurs de la santé de 15 à 29 ans |
Travailleurs de la santé de 55 ans et plus |
|||
---|---|---|---|---|
2001 | 2016 | 2001 | 2016 | |
pourcentage | ||||
Utilisation prédominante | 8,2 | 5,2 | 13,7 | 8,5 |
Utilisation égale avec une autre langue | 4,1 | 6,5 | 5,8 | 5,1 |
Utilisation secondaire régulière | 23,5 | 26,0 | 18,6 | 19,6 |
Utilisation totale de l'anglais | 35,7 | 37,6 | 38,1 | 33,2 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
En 2016, 132 870 travailleurs de la santé ont déclaré utiliser l’anglais au travail. Parmi eux, 29 550 étaient âgés de 15 à 29 ans, 79 800 étaient âgés de 30 à 54 ans et 23 520 étaient âgés de 55 ans et plus.
En 2016, plus le travailleur de la santé était âgé, plus son taux d’utilisation de l’anglais au travail était faible. En effet, en date du Recensement de 2016, 37,6 % des travailleurs de la santé de 15 à 29 ans ont déclaré utiliser l’anglais au travail, alors que 33,2 % de ceux de 55 ans et plus ont déclaré faire de même. Depuis 2001, ces taux ont augmenté chez les jeunes et ont diminué chez leurs collègues plus âgés.
L’utilisation de l’anglais au travail varie également selon la fréquence d’utilisation de la langue.
Dans cette perspective, on peut observer que chez les travailleurs de la santé âgés de 15 à 29 ans, l’utilisation de l’anglais comme langue principale au travail a diminué, passant de 8,2 % en 2001 à 5,2 % en 2016. Parallèlement, les utilisations de l’anglais à égalité et comme langue secondaire ont augmenté de 2,4 et de 2,5 points de pourcentage respectivement. Chez les 55 ans et plus, seule l’utilisation de l’anglais comme langue secondaire au travail a augmenté.
1 jeune travailleur de la santé sur 2 qui connaît l’anglais l’utilise au travail
Tableau de données du graphique 19
Travailleurs de la santé de 15 à 29 ans pouvant parler anglais | Travailleurs de la santé de 55 ans et plus pouvant parler anglais | |||
---|---|---|---|---|
2001 | 2016 | 2001 | 2016 | |
pourcentage | ||||
Utilisation prédominante | 13,5 | 7,8 | 23,2 | 17,4 |
Utilisation égale avec une autre langue | 6,4 | 9,3 | 9,3 | 9,4 |
Utilisation secondaire régulière | 32,5 | 33,7 | 27,0 | 32,6 |
Utilisation totale de l'anglais | 52,4 | 50,8 | 59,5 | 59,3 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
En 2016, 132 870 travailleurs de la santé ont déclaré utiliser l’anglais au travail, tandis que 204 680 ont déclaré le connaître. En d’autres termes, ce ne sont pas tous les travailleurs de la santé qui connaissent l’anglais qui l’utilisent au travail.
En 2016, 55,9 % des travailleurs de la santé connaissant l’anglais l’utilisaient au travail et ce taux d’utilisation augmentait avec l’âge. Ainsi, la moitié des travailleurs de la santé de 15 à 29 ans qui connaissaient l’anglais l’utilisaient au travail, comparativement à 6 travailleurs sur 10 chez les 55 ans et plus.
Depuis 2001, alors que l’utilisation de l’anglais parmi les travailleurs connaissant la langue n’a changé que légèrement (diminué chez les 15 à 29 ans, augmenté chez les 30 à 54 ans et restée stable chez les 55 ans et plus), la fréquence d’utilisation de l’anglais au travail a évolué. Notamment, depuis 2001, dans tous les groupes d’âge des travailleurs de la santé, l’utilisation de l’anglais comme langue de travail principale a diminué tandis que l’utilisation secondaire a augmenté.
Il importe de réitérer qu’au sein de l’ensemble des travailleurs de la santé, les taux d’utilisation de l’anglais au travail diminuent avec l’âge, tandis que parmi ceux qui connaissent l’anglais, ces taux augmentent avec l’âge. Ceci s’explique principalement par l’augmentation plus importante de la population de 15 à 29 ans ayant déclaré connaître l’anglais comparativement à ceux qui l’utilisent au travail.
L’immigration, une source croissante de travailleurs de la santé ayant une connaissance de l’anglais
Tableau de données du graphique 20
2001 | 2016 | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Nés au Québec | 80,5 | 77,1 |
Nés ailleurs au Canada | 4,9 | 4,6 |
Nés à l'extérieur du Canada | 14,6 | 18,3 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
En 2016, l’apport démographique de l’immigration est environ quatre fois plus important que celui de la mobilité interprovinciale en ce qui concerne les travailleurs de la santé qui connaissent l’anglais.
De plus, la proportion de travailleurs de la santé qui connaissent l’anglais et qui sont nés à l’extérieur du Canada a augmenté, passant de 14,6 % à 18,3 % depuis 2001.
En revanche, la migration des travailleurs de la santé qui connaissent l’anglais provenant d’ailleurs au Canada vers le Québec est demeurée stable, oscillant entre 4,9 % et 4,6 %.
En 2016, la majorité des travailleurs de la santé au Québec qui connaissaient l’anglais étaient nés dans la province (77,1 %), ce qui reflète les niveaux élevés de bilinguisme français-anglais au Québec.
La majorité des travailleurs de la santé qui connaissent l’anglais ont été formés et travaillent au Québec
Tableau de données du graphique 21
Travailleurs de la santé pouvant parler anglais | Travailleurs de la santé ne pouvant pas parler anglais | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Formés et travaillant au Québec | 83,6 | 82,8 |
Formés ailleurs au Canada | 3,4 | 0,4 |
Formés à l'extérieur du Canada | 6,3 | 3,9 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
En cherchant à comprendre la mesure dans laquelle les personnes formées au Québec y restent pour travailler, on obtient une idée de la mobilité géographique et de la rétention des travailleurs de la santé.
En 2016, la grande majorité des travailleurs de la santé du Québec qui connaissaient l’anglais ont été formés dans la province et continuent d’y travailler (83,6 %), en hausse de 2,9 points de pourcentage depuis 2006. Par ailleurs, 3,4 % des travailleurs de la santé du Québec ont été formés dans une autre province ou un autre territoire et 6,3 % ont été formés à l’extérieur du Canada, ces proportions étant demeurées largement stables depuis 2006.
En 2016, une proportion plus grande de travailleurs de la santé connaissant l’anglais ont été formés dans une autre province ou à l’extérieur du Canada que ceux ne le connaissant pas.
En 2016, environ 125 000 diplômés en santé ne travaillaient pas dans une profession liée à la santé
La majorité des travailleurs de la santé du Québec qui connaissaient l’anglais étaient diplômés d’un programme d’études lié à la santé (76,2 %).
Cependant, en 2016, 17,1 % des travailleurs de la santé avaient obtenu leur plus haut grade dans un programme d’études non lié au domaine de la santé, y compris : en administration des affaires (8,5 %), en services humains (5,7 %), en sciences humaines (4,6 %), en sciences naturelles (3,3 %) et en éducation (3,3 %), entre autres.
Les travailleurs titulaires d’un titre de compétences en santé peuvent également choisir de travailler dans une profession non liée au domaine de la santé. En 2016, 125 660 travailleurs connaissant l’anglais ont étudié dans un programme lié à la santé, mais ne travaillaient pas dans une profession liée à la santé.
Description de la figure 2
76,2 % ont étudié et travaillé dans un domaine de la santé.
17,1 % ont travaillé dans un domaine lié à la santé, mais n'ont pas étudié dans un programme de santé.
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016.
Au Québec, 7 diplômés en santé sur 10 pratiquent une profession dans le domaine de la santé dans les trois ans suivant l’obtention de leur diplôme
Tableau de données du graphique 22
2 ans | 3 ans | 4 ans | 5 ans | 6 ans | |
---|---|---|---|---|---|
pourcentage | |||||
2016 | 65,0 | 68,5 | 69,6 | 68,1 | 68,9 |
Source : Statistique Canada, Plateforme longitudinale entre l'éducation et le marché du travail. |
Au Québec, environ 7 diplômés en santé sur 10 qui connaissent l’anglais exercent une profession dans le domaine de la santé dans les trois ans suivant l’obtention de leur diplôme.
Par ailleurs, environ 3 diplômés en santé sur 10 qui connaissent l’anglais ne pratiquent pas une profession liée à la santé. Cette proportion ne diminue que légèrement avec le nombre d’années écoulées depuis l’obtention du diplôme.
Le taux le plus élevé de connaissance de l’anglais a été relevé chez les médecins spécialistes
En 2016, 204 680 travailleurs de la santé du Québec connaissaient l’anglais (55,7 %), en hausse de 53,4 % par rapport à 2001. La connaissance de l’anglais varie toutefois considérablement selon les professions de la santé.
En 2016, les professions suivantes ont affiché des taux de connaissance de l’anglais supérieurs à la moyenne :
- Médecins spécialistes (95,0 %)
- Chiropraticiens (91,8 %)
- Dentistes (90,6 %)
- Omnipraticiens et médecins en médecine familiale (89,8 %)
- Optométristes (87,3 %)
Les taux déclarés de connaissance de l’anglais les plus bas en 2016 ont été relevés au sein des professions suivantes :
- Aides-infirmiers, aides-soignants et préposés aux bénéficiaires (34,4 %)
- Infirmières auxiliaires (35,4 %)
- Instructeurs pour personnes ayant une déficience (40,7 %)
- Assistants dentaires (49,1 %)
- Coordonnateurs et superviseurs des soins infirmiers (53,9 %)
Entre 2001 et 2016, parmi les travailleurs de la santé qui connaissaient l’anglais, voici certaines des professions qui ont affiché la croissance la plus forte :
- Audiologistes et orthophonistes (+147,8 % ou +1 330 travailleurs)
- Travailleurs des services sociaux et communautaires (+140,0 % ou +9 235 travailleurs)
- Inhalothérapeutes, perfusionnistes cardiovasculaires et technologues cardiopulmonaires (+125,8 % ou +1 365 travailleurs)
- Personnel ambulancier et paramédical (+103,6 % ou +1 310 travailleurs)
- Hygiénistes et thérapeutes dentaires (+90,2 % ou +1 605 travailleurs)
- Pharmaciens (+83,3 % ou +3 275 travailleurs)
En 2016, parmi les travailleurs de la santé connaissant l’anglais, les professions liées à la santé suivantes avaient la plus forte proportion de travailleurs âgés de 55 ans et plus :
- Denturologistes (38,0 %)
- Psychologues (35,1 %)
- Technologues en échographie (34,6 %)
- Médecins spécialistes (31,5 %)
- Dentistes (30,5 %)
- Omnipraticiens et médecins en médecine familiale (30,2 %)
Les femmes sont fortement représentées au sein des travailleurs de la santé. En fait, parmi les travailleurs qui connaissaient l’anglais en 2016, 76 % des travailleurs de la santé étaient des femmes, comparativement à 45,6 % des travailleurs dans des professions non liées à la santé.
Partie III : Indicateurs provinciaux et territoriaux
Terre-Neuve-et-Labrador – Population de langue officielle minoritaire en 2016 : 2 325 (0,5 %)
Travailleurs de la santé connaissant le français
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 665 | 1 355 |
pourcentage | 4,0 | 5,7 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Travailleurs de la santé qui utilisent le français au travail
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 105 | 220 |
pourcentage | 0,6 | 0,9 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
À Terre-Neuve-et-Labrador, les proportions de travailleurs de la santé qui connaissaient le français et de ceux qui l’utilisaient au travail ont toutes deux augmenté entre 2001 et 2016.
Tableau de données du graphique 23
15 à 29 ans | 30 à 54 ans | 55 ans et plus | |
---|---|---|---|
pourcentage | |||
Ne pouvant pas parler français | |||
2001 | 18,4 | 73,2 | 8,4 |
2016 | 17,3 | 64,0 | 18,7 |
Pouvant parler français | |||
2001 | 31,0 | 60,9 | 8,1 |
2016 | 41,0 | 48,2 | 10,8 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Tableau de données du graphique 24
Pouvant parler français | Ne pouvant pas parler français | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Dans la province | 49,8 | 70,5 |
Autre province | 34,6 | 14,5 |
À l'extérieur du Canada | 6,2 | 4,3 |
Pas de diplôme | 9,5 | 10,7 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
- Les travailleurs de la santé connaissant le français étaient plus jeunes que ceux ne le connaissant pas. Chez les travailleurs de 15 à 29 ans, la connaissance du français a fortement augmenté entre 2001 et 2016.
- Plus du tiers des travailleurs de la santé qui connaissaient le français avaient terminé leurs études postsecondaires dans une autre province.
Connaissance du français par profession (comptant au moins 250 travailleurs dans la province)
- Taux les plus élevés : physiothérapeutes (19 %), médecins spécialistes (17 %) et omnipraticiens et médecins de famille (14 %).
- Taux les plus bas sélectionnés : infirmières auxiliaires (1 %), coordonnateurs et superviseurs des soins infirmiers (3 %) et techniciens de laboratoire médical et assistants en pathologie (3 %).
Île-du-Prince-Édouard – Population de langue officielle minoritaire en 2016 : 4 590 (3,3 %)
Travailleurs de la santé connaissant le français
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 460 | 890 |
pourcentage | 10,0 | 12,2 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Travailleurs de la santé qui utilisent le français au travail
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 130 | 200 |
pourcentage | 2,8 | 2,7 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
À l’Île-du-Prince-Édouard, la proportion de travailleurs de la santé qui connaissent le français a augmenté de 2001 à 2016, alors que la proportion de ceux qui l’utilisent au travail est demeurée stable.
Tableau de données du graphique 25
15 à 29 ans | 30 à 54 ans | 55 ans et plus | |
---|---|---|---|
pourcentage | |||
Ne pouvant pas parler français | |||
2001 | 14,7 | 72,9 | 12,4 |
2016 | 20,5 | 55,1 | 24,4 |
Pouvant parler français | |||
2001 | 37,2 | 57,7 | 5,1 |
2016 | 29,5 | 57,1 | 13,4 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Tableau de données du graphique 26
Pouvant parler français | Ne pouvant pas parler français | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Dans la province | 38,4 | 56,3 |
Autre province | 50,2 | 29,2 |
À l'extérieur du Canada | 3,2 | 4,5 |
Pas de diplôme | 8,2 | 10,0 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
- Les travailleurs de la santé qui connaissaient le français étaient en moyenne plus jeunes. Entre 2001 et 2016, le taux de connaissance du français a augmenté chez les 30 ans et plus, mais a diminué chez les 15 à 29 ans.
- Plus de la moitié des travailleurs de la santé qui connaissaient le français avaient terminé leurs études postsecondaires à l’extérieur de la province
Connaissance du français par profession (comptant au moins 100 travailleurs dans la province)
- Taux les plus élevés : médecins spécialistes (41 %), personnel ambulancier et paramédical (27 %) et pharmaciens (19 %).
- Taux les plus bas sélectionnés : assistants dentaires (5 %), infirmières auxiliaires (6 %) et aides-infirmiers, aides-soignants et préposés aux bénéficiaires (8 %).
Nouvelle-Écosse – Population de langue officielle minoritaire en 2016 : 28 625 (3,2%)
Travailleurs de la santé connaissant le français
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 3 390 | 5 375 |
pourcentage | 10,6 | 11,9 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Travailleurs de la santé qui utilisent le français au travail
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 1 025 | 1 490 |
pourcentage | 3,2 | 3,3 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
En Nouvelle-Écosse, les proportions de travailleurs de la santé qui connaissaient le français et, dans une moindre mesure, de ceux qui l’utilisaient régulièrement au travail ont toutes deux augmenté entre 2001 et 2016.
Tableau de données du graphique 27
15 à 29 ans | 30 à 54 ans | 55 ans et plus | |
---|---|---|---|
pourcentage | |||
Ne pouvant pas parler français | |||
2001 | 16,0 | 74,0 | 10,1 |
2016 | 18,2 | 58,1 | 23,7 |
Pouvant parler français | |||
2001 | 34,6 | 58,1 | 7,3 |
2016 | 28,4 | 57,5 | 14,1 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Tableau de données du graphique 28
Pouvant parler français | Ne pouvant pas parler français | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Dans la province | 58,4 | 69,0 |
Autre province | 30,3 | 16,3 |
À l'extérieur du Canada | 4,3 | 5,9 |
Pas de diplôme | 7,0 | 8,8 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
- Les jeunes travailleurs de la santé étaient plus susceptibles de connaître le français. Entre 2001 et 2016, le taux de connaissance du français a légèrement diminué chez les travailleurs de la santé de 15 à 29 ans et a augmenté chez ceux de 30 à 54 ans.
- Le fait d’avoir étudié dans une autre province était plus courant chez les travailleurs de la santé qui connaissaient le français.
Connaissance du français par profession (comptant au moins 250 travailleurs dans la province)
- Taux les plus élevés : médecins spécialistes (25 %), omnipraticiens et médecins de famille (24 %) et psychologues (23 %).
- Taux les plus bas : coordonnateurs et superviseurs des soins infirmiers (7 %), infirmières auxiliaires (7 %) et aides-infirmiers, aides-soignants et préposés aux bénéficiaires (8 %).
Nouveau-Brunswick – Population de langue officielle minoritaire en 2016 : 231 610 (31,8%)
Travailleurs de la santé connaissant le français
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 12 035 | 17 955 |
pourcentage | 49,5 | 49,7 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Travailleurs de la santé qui utilisent le français au travail
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 10 655 | 15 895 |
pourcentage | 43,9 | 44,0 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Au Nouveau-Brunswick, une proportion stable de près de la moitié des travailleurs de la santé connaissaient le français, et la proportion de ceux qui l’utilisaient régulièrement au travail n’était que légèrement plus faible.
Tableau de données du graphique 29
15 à 29 ans | 30 à 54 ans | 55 ans et plus | |
---|---|---|---|
pourcentage | |||
Ne pouvant pas parler français | |||
2001 | 14,8 | 73,3 | 12,0 |
2016 | 18,1 | 57,0 | 24,9 |
Pouvant parler français | |||
2001 | 23,1 | 67,5 | 9,4 |
2016 | 23,4 | 59,3 | 17,3 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Tableau de données du graphique 30
Pouvant parler français | Ne pouvant pas parler français | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Dans la province | 64,0 | 59,3 |
Autre province | 21,9 | 23,5 |
À l'extérieur du Canada | 2,3 | 4,5 |
Pas de diplôme | 11,9 | 12,7 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
- Entre 2001 et 2016, les taux de connaissance du français ont diminué chez les travailleurs de la santé âgés de 15 à 29 ans et de plus de 55 ans, mais ont augmenté chez ceux de 30 à 54 ans.
- Les travailleurs de la santé qui connaissaient le français avaient plus souvent terminé leurs études au Nouveau-Brunswick que ceux qui ne connaissaient pas la langue.
Connaissance du français par profession (comptant au moins 250 travailleurs dans la province)
- Taux les plus élevés : audiologistes et orthophonistes (70 %), ergothérapeutes (64 %) et psychologues (63 %).
- Taux les plus bas sélectionnés : assistants dentaires (35 %) et instructeurs pour personnes ayant une déficience (42 %).
Québec – Population de langue officielle minoritaire en 2016 : 1 097 925 (13,8 %)
Travailleurs de la santé connaissant le anglais
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 133 400 | 204 685 |
pourcentage | 52,3 | 55,7 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Travailleurs de la santé qui utilisent le anglais au travail
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 84 175 | 132 870 |
pourcentage | 33,0 | 36,2 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Au Québec, plus de la moitié des travailleurs de la santé connaissaient l’anglais et plus du tiers l’utilisaient au travail, principalement comme langue secondaire. Ces proportions ont augmenté de 2001 à 2016.
Tableau de données du graphique 31
15 à 29 ans | 30 à 54 ans | 55 ans et plus | |
---|---|---|---|
pourcentage | |||
Ne pouvant pas parler anglais | |||
2001 | 16,9 | 74,2 | 8,9 |
2016 | 16,7 | 61,0 | 22,3 |
Pouvant parler anglais | |||
2001 | 22,4 | 66,2 | 11,5 |
2016 | 25,1 | 58,0 | 16,9 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Tableau de données du graphique 32
Pouvant parler anglais | Ne pouvant pas parler anglais | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Dans la province | 83,6 | 82,8 |
Autre province | 3,4 | 0,4 |
À l'extérieur du Canada | 6,3 | 3,9 |
Pas de diplôme | 6,7 | 12,8 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
- Entre 2001 et 2016, les taux de connaissance de l’anglais ont augmenté chez les travailleurs de la santé de 15 à 29 ans et de 30 à 54 ans, mais ont diminué chez ceux de plus de 55 ans. En 2016, les deux tiers des travailleurs de la santé de 15 à 29 ans connaissaient l’anglais.
- Une forte majorité (5 sur 6) de travailleurs de la santé qui connaissaient l’anglais avaient terminé leurs études au Québec.
Connaissance de l’anglais par profession (comptant au moins 250 travailleurs dans la province)
- Taux les plus élevés : médecins spécialistes (95 %), chiropraticiens (92 %), dentistes (91 %) et omnipraticiens et médecins de famille (90 %).
- Taux les plus bas : aides-infirmiers, aides-soignants et préposés aux bénéficiaires (34 %), infirmières auxiliaires (35 %) et instructeurs pour personnes ayant une déficience (41 %).
Ontario – Population de langue officielle minoritaire en 2016 : 547 285 (4,1 %)
Travailleurs de la santé connaissant le français
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 49 290 | 67 535 |
pourcentage | 14,1 | 12,7 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Travailleurs de la santé qui utilisent le français au travail
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 23 555 | 34 355 |
pourcentage | 6,7 | 6,5 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
En Ontario, les proportions de travailleurs de la santé qui connaissaient le français et de ceux qui l’utilisaient au travail ont diminué entre 2001 et 2016.
Tableau de données du graphique 33
15 à 29 ans | 30 à 54 ans | 55 ans et plus | |
---|---|---|---|
pourcentage | |||
Ne pouvant pas parler français | |||
2001 | 16,7 | 70,4 | 12,9 |
2016 | 17,5 | 60,0 | 22,5 |
Pouvant parler français | |||
2001 | 24,2 | 65,1 | 10,7 |
2016 | 20,1 | 62,4 | 17,5 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Tableau de données du graphique 34
Pouvant parler français | Ne pouvant pas parler français | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Dans la province | 71,3 | 73,0 |
Autre province | 14,8 | 4,0 |
À l'extérieur du Canada | 7,5 | 15,1 |
Pas de diplôme | 6,3 | 7,9 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
- Les travailleurs de la santé qui connaissait le français étaient en moyenne plus jeunes que ceux ne le connaissant pas. Entre 2001 et 2016, le taux de connaissance du français est demeuré stable chez les travailleurs de la santé de 30 à 54 ans, mais a diminué chez les plus jeunes et les plus âgés. Parmi les travailleurs de la santé qui connaissaient le français et ceux qui ne le connaissaient pas, des proportions semblables avaient étudié en Ontario.
Connaissance du français par profession (comptant au moins 250 travailleurs dans la province)
- Taux les plus élevés : audiologistes et orthophonistes (28 %), médecins spécialistes (24 %) et psychologues (24 %).
- Taux les plus bas : technologues et techniciens dentaires et auxiliaires dans les laboratoires dentaires (6 %), denturologistes (6 %) et technologues en cardiologie et technologues en électrophysiologie diagnostique, n.c.a. (7 %).
Manitoba – Population de langue officielle minoritaire en 2016 : 40 020 (3,2 %)
Travailleurs de la santé connaissant le français
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 4 230 | 5 590 |
pourcentage | 9,4 | 8,8 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Travailleurs de la santé qui utilisent le français au travail
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 1 490 | 1 965 |
pourcentage | 3,3 | 3,1 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Au Manitoba, les proportions de travailleurs de la santé qui connaissaient le français et de ceux qui l’utilisaient au travail ont toutes deux diminué entre 2001 et 2016.
Tableau de données du graphique 35
15 à 29 ans | 30 à 54 ans | 55 ans et plus | |
---|---|---|---|
pourcentage | |||
Ne pouvant pas parler français | |||
2001 | 17,7 | 70,7 | 11,6 |
2016 | 18,6 | 59,2 | 22,2 |
Pouvant parler français | |||
2001 | 33,8 | 55,1 | 11,1 |
2016 | 23,8 | 60,4 | 15,8 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Tableau de données du graphique 36
Pouvant parler français | Ne pouvant pas parler français | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Dans la province | 70,3 | 64,8 |
Autre province | 12,7 | 7,7 |
À l'extérieur du Canada | 7,5 | 14,4 |
Pas de diplôme | 9,6 | 13,1 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
- Entre 2001 et 2016, le taux de connaissance du français a légèrement augmenté chez les travailleurs de 30 à 54 ans, mais a diminué chez les travailleurs plus jeunes et ceux plus âgés. Dans l’ensemble, une plus grande proportion de travailleurs de la santé qui connaissaient le français avaient moins de 30 ans.
- Les travailleurs de la santé connaissant le français avaient plus souvent étudié au Manitoba que ceux ne le connaissant pas.
Connaissance du français par profession (comptant au moins 250 travailleurs dans la province)
- Saux les plus élevés sélectionnés : audiologistes et orthophonistes (21 %), physiothérapeutes (18 %) et médecins spécialistes (17 %).
- Taux les plus bas : infirmières auxiliaires (3 %) et opticiens (4 %).
Saskatchewan – Population de langue officielle minoritaire en 2016 : 14 200 (1,3 %)
Travailleurs de la santé connaissant le français
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 1 970 | 2 760 |
pourcentage | 5,3 | 5,4 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Travailleurs de la santé qui utilisent le français au travail
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 385 | 390 |
pourcentage | 1,06 | 0,8 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
En 2016, parmi toutes les provinces, la Saskatchewan avait la plus faible proportion de travailleurs de la santé qui connaissaient le français et de ceux qui l’utilisaient au moins régulièrement au travail.
Tableau de données du graphique 37
15 à 29 ans | 30 à 54 ans | 55 ans et plus | |
---|---|---|---|
pourcentage | |||
Ne pouvant pas parler français | |||
2001 | 18,5 | 68,1 | 13,4 |
2016 | 22,5 | 56,0 | 21,5 |
Pouvant parler français | |||
2001 | 27,2 | 61,3 | 11,5 |
2016 | 28,2 | 56,2 | 15,6 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Tableau de données du graphique 38
Pouvant parler français | Ne pouvant pas parler français | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Dans la province | 55,9 | 60,9 |
Autre province | 26,6 | 13,9 |
À l'extérieur du Canada | 7,2 | 11,9 |
Pas de diplôme | 10,3 | 13,3 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
- Les travailleurs de la santé qui connaissaient le français étaient en moyenne plus jeunes que ceux qui ne le connaissaient pas. Entre 2001 et 2016, le taux de connaissance du français a légèrement diminué chez les 15 à 29 ans.
- Le fait d’avoir étudié dans une autre province était plus courant chez les travailleurs de la santé qui connaissaient le français.
Connaissance du français par profession (comptant au moins 250 travailleurs dans la province)
- Taux les plus élevés : inhalothérapeutes, perfusionnistes cardiovasculaires et technologues cardiopulmonaires (15 %), ergothérapeutes (15 %).
- Taux les plus bas : infirmières auxiliaires (3 %), autre personnel de soutien des services de santé (3 %) et aides-infirmiers, aides-soignants et préposés aux bénéficiaires (3 %).
Alberta – Population de langue officielle minoritaire en 2016 : 78 655 (2,0 %)
Travailleurs de la santé connaissant le français
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 8 145 | 13 655 |
pourcentage | 8,1 | 7,7 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Travailleurs de la santé qui utilisent le français au travail
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 1 135 | 2 225 |
pourcentage | 1,1 | 1,3 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
En Alberta, la proportion de travailleurs de la santé qui connaissaient le français a diminué, tandis que la proportion de ceux qui l’utilisaient au travail a augmenté.
Tableau de données du graphique 39
15 à 29 ans | 30 à 54 ans | 55 ans et plus | |
---|---|---|---|
pourcentage | |||
Ne pouvant pas parler français | |||
2001 | 19,9 | 68,4 | 11,7 |
2016 | 20,9 | 59,1 | 20,0 |
Pouvant parler français | |||
2001 | 30,7 | 60,0 | 9,4 |
2016 | 25,3 | 60,6 | 14,1 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Tableau de données du graphique 40
Pouvant parler français | Ne pouvant pas parler français | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Dans la province | 51,8 | 56,5 |
Autre province | 31,3 | 16,8 |
À l'extérieur du Canada | 10,9 | 17,5 |
Pas de diplôme | 6,0 | 9,2 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
- Entre 2001 et 2016, le taux de connaissance du français a augmenté chez les travailleurs de 30 à 54 ans, mais a diminué chez ceux de 15 à 29 ans ainsi que chez ceux de 55 ans et plus.
- Le fait d’avoir étudié dans une autre province était plus courant chez les travailleurs de la santé qui connaissaient le français.
Connaissance du français par profession (comptant au moins 250 travailleurs dans la province)
- Taux les plus élevés : autres professionnels en diagnostic et en traitement de la santé (22 %), audiologistes et orthophonistes (20 %) et médecins spécialistes (17 %).
- Taux les plus bas sélectionnés : technologues et techniciens dentaires et auxiliaires dans les laboratoires dentaires (1 %), denturologistes (3 %) et infirmières auxiliaires (5 %).
Colombie-Britannique – Population de langue officielle minoritaire en 2016 : 64 200 (1,4 %)
Travailleurs de la santé connaissant le français
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 10 905 | 15 015 |
pourcentage | 8,5 | 7,7 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Travailleurs de la santé qui utilisent le français au travail
2001 | 2016 | |
---|---|---|
nombre | 1 150 | 1 595 |
pourcentage | 0,9 | 0,8 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
En Colombie-Britannique, les proportions de travailleurs de la santé qui connaissent le français et de ceux qui l’utilisent au travail ont diminué entre 2001 et 2016.
Tableau de données du graphique 41
15 à 29 ans | 30 à 54 ans | 55 ans et plus | |
---|---|---|---|
pourcentage | |||
Ne pouvant pas parler français | |||
2001 | 13,7 | 72,5 | 13,8 |
2016 | 15,8 | 59,9 | 24,3 |
Pouvant parler français | |||
2001 | 22,5 | 65,1 | 12,4 |
2016 | 19,0 | 61,3 | 19,6 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Tableau de données du graphique 42
Pouvant parler français | Ne pouvant pas parler français | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Dans la province | 49,2 | 59,1 |
Autre province | 34,2 | 15,3 |
À l'extérieur du Canada | 10,5 | 16,9 |
Pas de diplôme | 6,1 | 8,7 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
- Entre 2001 et 2016, le taux de connaissance du français est demeuré stable chez les travailleurs de la santé de 30 à 54 ans, mais a diminué chez les plus jeunes et les plus âgés.
- Le fait d’avoir étudié dans une autre province était plus courant chez les travailleurs de la santé qui connaissaient le français, le tiers d’entre eux l’ayant fait.
Connaissance du français par profession (comptant au moins 250 travailleurs dans la province)
- Taux les plus élevés : autres professionnels en diagnostic et en traitement de la santé (21 %), audiologistes et orthophonistes (21 %) et médecins spécialistes (21 %).
- Taux les plus bas sélectionnés : aides-infirmiers, aides-soignants et préposés aux bénéficiaires (3 %), technologues et techniciens dentaires et auxiliaires dans les laboratoires dentaires (3 %) et infirmières auxiliaires (4 %).
Territoires du Nord-Ouest – Population de langue officielle minoritaire en 2016 : Yukon : 1 610 (4,6%) – Territoires du Nord-Ouest : 1 235 (3,0%) – Nunavut : 620 (1,7%)
Travailleurs de la santé connaissant le français
2001 | 2016 | |
---|---|---|
Yukon | ||
nombre | 135 | 315 |
pourcentage | 10,8 | 16,1 |
Territoires du Nord-Ouest | ||
nombre | 130 | 265 |
pourcentage | 10,3 | 13,4 |
Nunavut | ||
nombre | 45 | 115 |
pourcentage | 8,8 | 9,2 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Travailleurs de la santé qui utilisent le français au travail
2001 | 2016 | |
---|---|---|
Yukon | ||
nombre | 30 | 115 |
pourcentage | 2,4 | 5,8 |
Territoires du Nord-Ouest | ||
nombre | 25 | 110 |
pourcentage | 2,0 | 5,5 |
Nunavut | ||
nombre | 10 | 25 |
pourcentage | 2,0 | 2,0 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest, les proportions de travailleurs de la santé qui connaissaient le français et de ceux qui l’utilisaient au travail ont toutes deux augmenté sensiblement entre 2001 et 2016.
Au Nunavut, la proportion de travailleurs de la santé qui connaissaient le français a légèrement augmenté, alors que la proportion de ceux qui l’utilisaient régulièrement au travail est demeurée stable.
Tableau de données du graphique 43
15 à 29 ans | 30 à 54 ans | 55 ans et plus | |
---|---|---|---|
pourcentage | |||
Ne pouvant pas parler français | |||
2001 | 18,9 | 70,4 | 10,7 |
2016 | 17,5 | 57,8 | 24,7 |
Pouvant parler français | |||
2001 | 26,3 | 66,4 | 7,4 |
2016 | 20,5 | 65,1 | 14,4 |
Sources : Statistique Canada, recensements de la population de 2001 et 2016. |
Tableau de données du graphique 44
Pouvant parler français | Ne pouvant pas parler français | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Dans la province | 7,1 | 17,4 |
Autre province | 74,3 | 52,9 |
À l'extérieur du Canada | 9,6 | 11,0 |
Pas de diplôme | 8,9 | 18,8 |
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016. |
- Les travailleurs de la santé qui connaissaient le français étaient en moyenne plus jeunes que ceux qui ne connaissaient pas la langue. Entre 2001 et 2016, le taux de connaissance du français a augmenté chez les travailleurs de la santé de tous les groupes d’âge.
- Une majorité de travailleurs de la santé avaient terminé leurs études à l’extérieur du territoire dans lequel ils travaillent. Ceci était davantage le cas parmi ceux qui connaissaient le français, avec seulement 7 travailleurs sur 10 l’ayant fait. Contrairement aux provinces, tant les travailleurs de la santé qui connaissaient le français que ceux qui ne le connaissaient pas, dans des proportions semblables, avaient étudié à l’extérieur du Canada.
Conclusion
La propagation de la pandémie de COVID-19 en 2020 a mis en évidence le rôle prépondérant des travailleurs de la santé dans la société canadienne et l’urgence d’assurer un accès adéquat aux soins de santé. Pour la population de langue minoritaire au Canada, la présence et la croissance d’une main-d’œuvre en soins de santé qui connaît et utilise la langue minoritaire au travail est un facteur déterminant dans l’amélioration de l’accès aux soins de santé. Par ailleurs, bien que la capacité déclarée d’une personne de tenir une conversation générale en français ou en anglais ne signifie pas nécessairement que les travailleurs de la santé ont la capacité de travailler dans cette langue, un portrait fondé sur la base d’une combinaison de ces caractéristiques fournit des renseignements très importants. À cette fin, ce document met en lumière les tendances linguistiques et sociodémographiques observées depuis 2001 dans cette population.
En 2016, les travailleurs de la santé qui connaissent ou travaillent dans la langue minoritaire de leur région sont représentés d’est en ouest au Canada. En général, leur concentration suit celle de la population ayant la langue minoritaire comme première langue officielle parlée et leur croissance varie selon les régions et les groupes d’âge.
Dans l’ensemble, depuis 2001, le nombre de travailleurs de la santé qui connaissent ou travaillent dans la langue minoritaire a augmenté partout au Canada. Ce n’est qu’au Québec que leur poids démographique relatif a augmenté. En revanche, au Canada hors Québec, la proportion de travailleurs de la santé qui connaissent le français a diminué, tandis que la proportion de travailleurs de la santé ayant déclaré utiliser le français au travail est demeurée stable.
Des facteurs comme le vieillissement, l’immigration, la mobilité interprovinciale et la rétention des diplômés en santé dans les professions de la santé peuvent tous contribuer à l’évolution de la taille et du poids démographique de la population de travailleurs de la santé de langue minoritaire.
Tout d’abord, les travailleurs de la santé de langue minoritaire vieillissent. En fait, le nombre de travailleurs de la santé âgés de 55 ans et plus a plus que doublé depuis 2001 partout au Canada. Parallèlement, une proportion décroissante de travailleurs de la santé âgés de 55 ans et plus ont déclaré connaître la langue minoritaire de leur région.
En retour, ces tendances ont exercé de la pression sur la jeune génération de travailleurs de la santé, entre autres, pour maintenir la croissance de la population de travailleurs de la santé de langue minoritaire. À l’extérieur du Québec, le fait que les taux de connaissance du français chez les jeunes travailleurs de la santé soient à la baisse représente un défi important et ces tendances démographiques soulignent l’importance des sources supplémentaires de travailleurs de la santé de langue minoritaire. La réalité est bien différente au Québec alors qu’une proportion croissante de jeunes travailleurs de la santé âgés de 15 à 29 ans déclarent connaître suffisamment l’anglais pour soutenir une conversation.
Plus précisément, chez les travailleurs de la santé de langue minoritaire, l’immigration demeure une source de main-d’œuvre importante et croissante, quoique davantage au Québec que dans le reste du Canada. À l’extérieur du Québec, en revanche, la mobilité interprovinciale représente la plus importante source externe de main-d’œuvre connaissant le français, bien que dans une moindre mesure en 2016 qu’en 2001.
Au-delà de l’immigration et de la mobilité des travailleurs, il est tout aussi important d’observer la transition des diplômés en santé vers les professions de la santé. À cet égard, environ 4 diplômés en santé de langue minoritaire sur 10 à l’extérieur du Québec et 3 sur 10 au Québec n’étaient pas employés dans une profession liée à la santé en 2016.
Bref, à travers ces pages, le lecteur est invité à prendre en compte toute la complexité des facteurs sociodémographiques et linguistiques qui ont une incidence sur la prestation de services de santé dans la langue minoritaire au Canada.
Remerciements
Le présent livret a été rédigé par Alejandro A. Paez Silva et Louis Cornelissen en collaboration avec Santé Canada. Les auteurs tiennent à remercier Jean-Pierre Corbeil, Éric Caron Malenfant et Émilie Lavoie du Centre de la statistique ethnoculturelle, langue et immigration (CSELI) de Statistique Canada ainsi que Nathalie Valdès et Annie Bronsard de Santé Canada pour leur participation et leurs précieux commentaires tout au long du processus.
Un grand merci à Deniz Do et à Marc Bazinet pour leur expertise en conception ainsi qu’à Marie Comeau et à Shelley Dansereau pour leur soutien en matière de données tout au long du processus. Les auteurs souhaitent également exprimer leur reconnaissance aux membres du Centre de la statistique de l’éducation pour leurs conseils et leur expertise en ce qui a trait à la Plateforme longitudinale entre l’éducation et le marché du travail (PLEMT) sur les diplômés en soins de santé.
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