Série thématique sur l'ethnicité, la langue et l'immigration
La langue française au Nouveau-Brunswick, 2001 à 2016 : faits et chiffres

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par Alejandro A. Páez Silva et Émilie Lavoie

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Le présent document vise à fournir un aperçu des tendances observées entre 2001 et 2016^Note  pour la langue française au Nouveau-Brunswick. À cette fin, il présente des renseignements provenant des recensements de la population^Note  au sujet de la population ayant le français comme première langue officielle parlée, qui l’a déclaré comme langue maternelle, ou comme langue parlée à la maison ou au travail, ainsi que sur la population qui a déclaré connaitre assez bien le français pour soutenir une conversation.

• En 2016, 234 060 personnes avaient le français comme première langue officielle parlée au Nouveau-Brunswick et représentaient 31,8 % de la population de la province.
  • Entre 2001 et 2016, la population ayant le français comme première langue officielle parlée au Nouveau-Brunswick a diminué de 4 385 personnes, soit une diminution de 1,8 %.

• En 2016, 313 100 personnes ont déclaré pouvoir soutenir une conversation en français, exclusivement ou avec une autre langue. Ces personnes représentaient 42,5 % de la population du Nouveau-Brunswick.
  • Entre 2001 et 2016, le nombre de personnes ayant déclaré pouvoir soutenir une conversation en français a augmenté de 820 personnes, soit une croissance de 0,3 %, alors que leur poids relatif au sein de la province a diminué de 0,9 point de pourcentage.

• Le bilinguisme français-anglais est à la hausse au Nouveau-Brunswick. En 2016, le nombre de personnes ayant déclaré pouvoir soutenir une conversation en français et en anglais s’établissait à 249 955, une hausse de 1,7 % depuis 2001.
  • Toutefois, le taux de bilinguisme français-anglais a diminué dans la province passant de 34,2 % en 2001 à 33,9 % en 2016.
  • En 2016, le taux de bilinguisme français-anglais au Nouveau-Brunswick est le deuxième le plus haut parmi toutes les provinces et territoires, suivant le Québec.

• En 2016, le nombre de personnes ayant déclaré avoir le français comme langue maternelle^Note  , seule ou en combinaison avec une autre langue, s’établissait à 238 870 et représentait 32,4 % de la population totale du Nouveau-Brunswick.
  • Entre 2001 et 2016, le nombre de personnes ayant le français comme langue maternelle a diminué de 1,3 %, c’est-à-dire de 3 190 personnes.

• En 2016, 244 770 personnes ont déclaré parler français au moins régulièrement à la maison. Ces personnes représentaient 33,2 % de la population du Nouveau-Brunswick.
  • Entre 2001 et 2016, le nombre de personnes ayant déclaré parler français au moins régulièrement à la maison a diminué de 900 personnes, soit une diminution de 0,4 %.

• Parmi la population ayant déclaré parler français au moins régulièrement à la maison, 214 210 personnes ont déclaré le parler le plus souvent alors que 30 560 ont déclaré le parler comme langue secondaire (en plus de la langue principale). Ces populations représentaient respectivement 29,1 % et 4,2 % de la population du Nouveau-Brunswick.
  • Entre 2001 et 2016, le nombre de personnes ayant déclaré parler français le plus souvent à la maison a diminué de 6 295 personnes, soit une diminution de 2,9 %. À l’inverse, la population ayant déclaré le parler comme langue secondaire (en plus de la langue principale) a augmenté de 5 395 personnes ou de 21,4 %.
  • Au sein des personnes ayant déclaré parler français le plus souvent à la maison, le nombre de ceux ayant déclaré le parler exclusivement a diminué de 14 685 personnes, soit une diminution de 8,4 % entre 2001 et 2016. À l’inverse, le nombre de ceux ayant déclaré le parler surtout ou à égalité avec une autre langue a augmenté de 5 935 et de 2 455 personnes respectivement.

• En 2016, 151 900 travailleurs du Nouveau-Brunswick ont déclaré utiliser le français au moins régulièrement au travail, ce qui représentait 36,7 % de la population active de la province.
  • Entre 2001 et 2016, le nombre de travailleurs ayant déclaré utiliser le français au moins régulièrement a augmenté de 2 100 personnes, soit une croissance de 1,4 % au cours de ces quinze années.

• Parmi les travailleurs ayant déclaré utiliser le français au moins régulièrement au travail en 2016, 107 335 ont déclaré l’utiliser le plus souvent alors que 44 565 l’utilisaient comme langue secondaire (en plus de la langue principale). Ces populations représentaient 25,9 % et 10,8 % de la population totale du Nouveau-Brunswick.
  • Entre 2001 et 2016, le nombre de travailleurs ayant déclaré utiliser le français le plus souvent au travail a diminué de 3,0 %, c’est-à-dire de 3 340 travailleurs. Par contre, le nombre de travailleurs ayant déclaré utiliser le français comme langue secondaire au travail a augmenté de 5 440 travailleurs, soit une croissance de 13,9 % au cours de la période.
  • Parmi la population ayant déclaré utiliser le français le plus souvent au travail entre 2001 et 2016, seuls ceux qui utilisent le français à égalité avec une autre langue ont connu une augmentation (+1 615 travailleurs). Par contre, ceux qui ont déclaré utiliser surtout ou exclusivement le français au travail ont diminué de 9,0 % et 1,2 % respectivement.