Les peuples autochtones : Feuillet d’information de la Colombie-Britannique Les peuples autochtones : Feuillet d’information de la Colombie-Britannique

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Un Autochtone sur six au Canada vit en Colombie-Britannique

• En 2011, la Colombie-Britannique comptait 232 290^Note 1 Autochtones, ce qui représentait 17 % de la population d’identité autochtone au Canada. Ces Autochtones constituaient 5 % de la population totale de la province.
• En Colombie-Britannique, près d’un Autochtone sur quatre habitait à Vancouver; toutefois, les Autochtones composaient seulement 2 % de la population totale de cette ville.
• La Colombie-Britannique comptait 155 020 Premières Nations, 69 470 Métis et 1 570 Inuits, le reste ayant déclaré une autre^Note 2 identité autochtone (3 745) ou plus d’une identité autochtone (2 480). De 2006 à 2011, la population des Premières Nations en Colombie-Britannique a augmenté de 20 % et la population métisse, de 17 %. Quant à la population inuite, celle-ci a presque doublé^Note 3.
• De toutes les personnes qui se sont identifiées comme étant des Premières Nations en 2011, près des trois quarts (73 % ou 112 405) ont déclaré être des Indiens des traités ou des Indiens inscrits selon la définition de la Loi sur les Indiens du Canada. Un tiers (33 % ou 51 045) des Premières Nations (44 % des Premières Nations qui ont déclaré être des Indiens des traités ou des Indiens inscrits, ou 49 730 personnes) vivaient dans une réserve.

La population autochtone est plus jeune que la population non autochtone

• Un peu moins de la moitié (45 %) des Autochtones en Colombie-Britannique étaient âgés de moins de 25 ans, par rapport à 27 % de la population non autochtone. Plus de la moitié des Inuits (54 %) étaient dans ce groupe d’âge, tout comme 46 % des Premières Nations (43 % de celles vivant dans une réserve et 48 % de la population hors réserve) et 41 % des Métis.
• En 2011, l’âge médian des Premières Nations s’établissait à 27,5 ans; la population hors réserve était plus jeune (26,3 ans) que celle vivant dans les réserves (30,6 ans). L’âge médian des Métis était de 31,7 ans et celui des Inuits, de 21,7 ans. Chacun des trois groupes était plus jeune que la population non autochtone, dont l’âge médian se situait à 42,2 ans.

Près de la moitié des enfants autochtones vivent avec leurs deux parents

• En Colombie-Britannique, 45 % des enfants des Premières Nations âgés de 14 ans ou moins vivaient avec leurs deux parents en 2011, de même que 58 % des enfants métis et 60 % des enfants inuits. La proportion correspondante chez les enfants non autochtones s’établissait à 78 %. Environ un tiers des enfants des Premières Nations et des enfants inuits, et 29 % des enfants métis, vivaient dans une famille monoparentale, soit des proportions plus élevées que celle observée chez les enfants non autochtones (16 %).
• En 2011, 4 % des enfants autochtones âgés de 14 ans ou moins étaient en famille d’accueil; ce pourcentage était le plus élevé (6 %) chez les enfants des Premières Nations vivant hors réserve. Par ailleurs, de tous les enfants vivant en famille d’accueil en Colombie-Britannique en 2011, plus que la moitié (56 %) étaient Autochtones, la majorité de ceux-ci (91 %) étant des enfants des Premières Nations.

Les Premières Nations vivant dans une réserve sont les plus susceptibles d’habiter un logement surpeuplé ou nécessitant des réparations majeures

• En 2011, 13 % des Premières Nations vivant dans une réserve et 6 % de celles hors réserve en Colombie-Britannique habitaient un logement surpeuplé, c’est-à-dire un logement comptant plus d’une personne par pièce. Chez les Métis, cette proportion atteignait 3 %, et chez les Inuits, 9 %. La proportion comparable pour la population non autochtone se situait à 5 %.
• Une personne sur cinq chez les Premières Nations (21 %), 12 % des Métis et 11 % des Inuits vivaient dans un logement nécessitant des réparations majeures; la proportion était la plus élevée chez les Premières Nations vivant dans une réserve (36 %).

La capacité de parler une langue autochtone est la plus élevée chez les Premières Nations vivant dans une réserve

• En Colombie-Britannique, 17 % des Premières Nations vivant dans une réserve ont indiqué être en mesure de soutenir une conversation dans une langue autochtone, soit une proportion supérieure à celle observée chez les Premières Nations vivant hors réserve (5 %), les Métis (1 %) et les Inuits (8 %). Les langues autochtones parlées par le plus grand nombre de Premières Nations étaient le carrier, le chilcotin et le shuswap (secwepemctsin). Les Métis parlaient surtout les langues cries, le mitchif et le carrier. L’inuktitut était la langue autochtone parlée par le plus grand nombre d’Inuits.
• Le nombre d’Autochtones ayant indiqué être capables de converser dans une langue autochtone dépassait le nombre de ceux ayant déclaré une langue maternelle autochtone, ce qui porte à croire que certains ont appris une langue autochtone comme langue seconde.
• D’après les résultats de l’Enquête auprès des peuples autochtones^Note 4, 59 % des Premières Nations vivant hors réserve, 37 % des Métis et 55 %^{Note E: à utiliser avec prudence} des Inuits de 6 ans et plus ont déclaré qu’il était important pour eux de parler et de comprendre une langue autochtone.

La moitié des Autochtones détiennent un titre d’études postsecondaires

• En 2011, 50 % des Autochtones de 25 à 64 ans en Colombie-Britannique détenaient un certificat, un diplôme ou un grade d’une école de métiers, d’un collège ou d’une université : ces proportions étaient de 46 % chez les Premières Nations, de 57 % chez les Métis et de 49 % chez les Inuits. La proportion correspondante chez leurs homologues non autochtones s’établissait à 66 %.
• Parmi les détenteurs d’un titre d’études postsecondaires, les Premières Nations, les Métis et les Inuits étaient proportionnellement plus nombreux que les diplômés non autochtones à avoir terminé un programme de niveau inférieur au baccalauréat (école de métiers ou études collégiales).
• Il y avait également un écart entre les proportions d’Autochtones et de non-Autochtones qui n’avaient « aucun certificat, diplôme ou grade ». En 2011, 29 % des Premières Nations de 25 à 64 ans, 17 % des Métis et 31 % des Inuits n’avaient pas obtenu de certificat, de diplôme ou de grade, alors que la proportion correspondante chez les non-Autochtones se situait à 9 %.

Les taux d’emploi et le revenu total médian augmentent selon le niveau de scolarité

• En 2011, les taux d’emploi chez les Premières Nations, les Métis et les Inuits de 25 à 64 ans en Colombie-Britannique qui ne possédaient pas de certificat, de diplôme ou de grade étaient de 37,6 %, 54,4 % et 26,2 % respectivement. Les taux d’emploi étaient plus élevés chez ceux qui avaient poursuivi leurs études. Par exemple, parmi les personnes détenant un titre d’études postsecondaires, le taux d’emploi des Premières Nations était de 68,6 %, alors que chez les Métis, ce taux s’établissait à 76,7 %, et chez les Inuits, à 64,2 %.

• Le revenu total^Note 5 médian était également plus élevé chez ceux ayant un plus haut niveau de scolarité. Chez les Premières Nations de 25 à 64 ans, le revenu total médian (arrondi au 1 000 $ le plus près) se situait dans une fourchette de 13 000 $ pour celles qui n’avaient pas de certificat, de diplôme ou de grade à 29 000 $ pour les personnes détenant un titre d’études postsecondaires. La fourchette allait de 19 000 $ à 38 000 $ chez les Métis et de 12 000 $ à 27 000 $ chez les Inuits.

La moitié des Autochtones se disent en excellente ou en très bonne santé

• D’après les résultats de l’Enquête auprès des peuples autochtones, la moitié (51 %) des Autochtones âgés de 12 ans et plus en Colombie-Britannique se sont dits en excellente ou en très bonne santé en 2012 : ces proportions étaient de 48 % pour les Premières Nations vivant hors réserve, de 55 % pour les Métis et de 49 %^{Note E: à utiliser avec prudence} pour les Inuits.
• Les Métis de 12 à 24 ans étaient ceux dont l’état de santé général se rapprochait le plus de celui de leurs homologues non autochtones^Note 6.

• La majorité des Premières Nations vivant hors réserve (60 %) et des Métis (63 %) âgés de 18 ans et plus^Note 7 se sont dits en excellente ou en très bonne santé mentale^Note 8.
• Un peu moins des deux tiers des Premières Nations vivant hors réserve (62 %) et des Métis (61 %), et trois quarts des Inuits (75 %) âgés de 12 ans et plus ont déclaré avoir reçu au moins un diagnostic de problème de santé chronique. La proportion correspondante pour la population non autochtone était de 52 %.
• Chez les Premières Nations vivant hors réserve et les Métis, les problèmes les plus souvent signalés étaient l’arthrite sans la fibromyalgie (18 % et 16 %, respectivement), l’hypertension (14 % et 15 %) et l’asthme (14 % et 15 %). Par ailleurs, 18 % des Premières Nations vivant hors réserve et 15 % des Métis ont déclaré avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeur. En outre, 13 % des Premières Nations vivant hors réserve et 15 % des Métis ont fait état d’un trouble d’anxiété.

Chez les Premières Nations vivant hors réserve et les Métis, une personne sur cinq fume chaque jour

• En 2012, 19 % des Premières Nations vivant hors réserve âgées de 12 ans et plus en Colombie-Britannique ont déclaré qu’elles fumaient chaque jour, tout comme 21 % des Métis. La proportion correspondante pour la population non autochtone était de 10 %.
• Les Premières Nations, les Métis et les non-Autochtones de 25 à 44 ans affichaient des taux d’usage quotidien du tabac plus élevés que ceux de leurs homologues plus jeunes ou plus âgés.

• Chez les personnes de 12 ans et plus, le taux de consommation abusive d’alcool (cinq verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois au cours des 12 mois précédant l’enquête) s’établissait à 36 % chez les Premières Nations vivant hors réserve et à 28 % chez les Métis, comparativement à 20 % chez la population non autochtone. Quatre Métis sur dix (39 %), 36 % des Premières Nations et 30 % de la population non autochtone faisant partie du groupe d’âge des 12 à 24 ans ont déclaré une consommation abusive d’alcool.
• Parallèlement, 29 % des Premières Nations vivant hors réserve ne buvaient pas (c’est-à-dire qu’ils n’avaient pas consommé d’alcool au cours des 12 mois précédant l’enquête), par rapport à 24 % de la population non autochtone. La proportion de Métis qui ne consommaient pas d’alcool s’établissait aussi à 24 %. Dans le groupe d’âge des 12 à 24 ans, 44 % des Premières Nations et 43 % des Métis ne consommaient pas d’alcool. La proportion correspondante pour la population non autochtone se situait à 35 %.

Ce feuillet d’information a été rédigé par Karen Kelly-Scott et Paula Arriagada, de la Division de la statistique sociale et autochtone de Statistique Canada.