Enquête canadienne sur l'incapacité, 2012
Les troubles du développement chez les Canadiens âgés de 15 ans et plus, 2012
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par Christine Bizier, Gail Fawcett, Sabrina Gilbert et Carley Marshall
Début de l'encadré
Les résultats figurant dans le présent feuillet d’information proviennent de l’Enquête canadienne sur l’incapacité (ECI) de 2012, qui visait les personnes de 15 ans et plus vivant dans des logements privés et présentant des limitations d’activités au moment de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011.
Dans le cadre de l’ECI, un répondant est considéré comme ayant une incapacité seulement s’il a déclaré une difficulté ou une limitation fonctionnelle attribuable à une condition ou à un problème de santé à long terme, mais aussi s’il a indiqué être limité dans ses activités quotidiennes en raison de sa condition. L’exception à cette règle est que les personnes ayant un trouble du développement doivent avoir reçu un diagnostic d’un professionnel de la santé. Il n’est pas nécessaire que leur incapacité limite leurs activités quotidiennes. L’annexe A présente les définitions du trouble du développement selon l’ECI.
Fait à noter, les personnes vivant en établissement, y compris les établissements de soins pour bénéficiaires internes, n’étaient pas visées par l’ECI de 2012. Pour obtenir d’autres renseignements, veuillez consulter la publication Enquête canadienne sur l’incapacité, 2012 : Guide des concepts et méthodes, produit no 89-654-X2014001 au catalogue.
Fin de l'encadré
Selon l’Enquête canadienne sur l’incapacité (ECI) de 2012, 3 775 900 (13,7 %) Canadiens âgés de 15 ans et plus ont déclaré un type d’incapacité, et 160 500 (0,6 % des adultes au Canada) ont indiqué avoir un trouble du développement (tableau 1). Fait à noter toutefois, ces chiffres s’appliquent uniquement à la population qui résidait dans des logements privés et non pas à celle vivant dans des établissements. Les troubles du développement sous-jacents les plus souvent mentionnés étaient l’autisme, la paralysie cérébrale et le syndrome de Down.
Type d'incapacité | Population | Pourcentage |
---|---|---|
Total des incapacités | 3 775 900 | 13,7 |
Liée à la douleur | 2 664 200 | 9,7 |
Flexibilité | 2 078 000 | 7,6 |
Mobilité | 1 971 800 | 7,2 |
Liée à la santé mentale | 1 059 600 | 3,9 |
Dextérité | 953 100 | 3,5 |
Ouïe | 874 600 | 3,2 |
Vision | 756 300 | 2,8 |
Mémoire | 628 200 | 2,3 |
Apprentissage | 622 300 | 2,3 |
Développement | 160 500 | 0,6 |
Inconnue | 79 500 | 0,3 |
Note : Certaines personnes peuvent avoir plus d’un type d’incapacité; par conséquent, la somme de tous les types d’incapacités pris individuellement est supérieure au « total des incapacités ». Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur l’incapacité, 2012. |
Comme le démontre le graphique 1, la prévalence de l’incapacité augmente de façon considérable selon l’âge, passant de 4,4 % chez les personnes de 15 à 24 ans à 33,2 % chez celles de 65 ans et plus. Cependant, la prévalence des troubles du développement ne suit pas cette tendance; en fait, la prévalence des troubles du développement la plus élevée était chez les personnes de 15 à 24 ans (1,2 %), puis elle diminuait en fonction de l’âge pour atteindre 0,4 % chez celles de 65 ans et plus.Note 1
Dans le groupe des 15 à 24 ans, les hommes (1,6 %) étaient plus susceptibles que les femmes (0,8 %) de faire état d’un trouble du développement; par contre, aucun écart entre les sexes n’a été observé chez les groupes plus âgés.
Description du graphique 1
Le titre du graphique est « Graphique 1 Prévalence des troubles du développement et total des incapacités selon le groupe d'âge, personnes âgées de 15 ans et plus, Canada, 2012 ».
Ceci est un graphique à colonnes groupées.
Il y a au total 4 catégories sur l'axe horizontal. L'axe vertical débute à 0 et se termine à 35 avec des mesures à tous les 5 points.
Il y a 2 séries dans ce graphique.
L'axe vertical s'intitule « pourcentage ».
L'axe horizontal s'intitule « Groupe d'âge ».
Le titre de la série 1 est « Troubles du développement ».
La valeur minimale est 0,4 et ceci correspond à « 25 à 44 ans et 65 ans et plus ».
La valeur maximale est 1,2 et ceci correspond à « 15 à 24 ans ».
Le titre de la série 2 est « Total des incapacités ».
La valeur minimale est 4,4 et ceci correspond à « 15 à 24 ans ».
La valeur maximale est 33,2 et ceci correspond à « 65 ans et plus ».
Troubles du développement | Total des incapacités | |
---|---|---|
pourcentage | ||
15 à 24 ans | 1,2 | 4,4 |
25 à 44 ans | 0,4 | 6,5 |
45 à 64 ans | 0,5 | 16,1 |
65 ans et plus | 0,4 | 33,2 |
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur l'incapacité, 2012. |
Incapacités multiples
Le trouble du développement accompagnait souvent d’autres types d’incapacités : 94,0 % des personnes ayant un trouble du développement avaient aussi mentionné présenter au moins un autre type d’incapacité en 2012.
Les troubles d’apprentissage et l’incapacité liée à la santé mentale étaient fréquents chez les jeunes adultes ayant un trouble du développement. Toutefois, chez les aînés, le taux de cooccurrence était le plus élevé dans le cas de l’incapacité physique (graphique 2).
Description du graphique 2
Le titre du graphique est « Graphique 2 Prévalence des types d'incapacités cooccurrentes chez les adultes ayant un trouble du développement, selon le groupe d'âge, personnes âgées de 15 ans et plus, Canada, 2012
».
Ceci est un graphique à colonnes groupées.
Il y a au total 5 catégories sur l'axe horizontal. L'axe vertical débute à 0 et se termine à 100 avec des mesures à tous les 10 points.
Il y a 3 séries dans ce graphique.
L'axe vertical s'intitule « pourcentage ».
L'axe horizontal s'intitule « Incapacité cooccurrente ».
Le titre de la série 1 est « 15 à 24 ans ».
La valeur minimale est 19,8 et ceci correspond à « Vision/ouïe ».
La valeur maximale est 76,2 et ceci correspond à « Apprentissage ».
Le titre de la série 2 est « 25 à 64 ans ».
La valeur minimale est 41,6 et ceci correspond à « Mémoire ».
La valeur maximale est 74,9 et ceci correspond à « Physique ».
Le titre de la série 3 est « 65 ans et plus ».
La valeur minimale est 35,7 et ceci correspond à « Liée à la santé mentale ».
La valeur maximale est 96,3 et ceci correspond à « Physique ».
15 à 24 ans | 25 à 64 ans | 65 ans et plus | |
---|---|---|---|
pourcentage | |||
Mémoire | 35,3 | 41,6 | 37,0 |
Apprentissage | 76,2 | 61,6 | 42,4 |
Liée à la santé mentale | 60,8 | 59,7 | 35,7 |
Physique | 49,3 | 74,9 | 96,3 |
Vision/ouïe | 19,8 | 53,5 | 44,3 |
Note : L'incapacité physique comprend la mobilité, la dextérité, la flexibilité et l'incapacité liée à la douleur. Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur l'incapacité, 2012. |
Études
Niveau de scolarité
Les adultes en âge de travailler (ceux de 15 à 64 ans) ayant un trouble du développement affichaient un niveau de scolarité moins élevé que celui des personnes sans incapacité, et ce, peu importe leur âge. En fait, l’écart entre le niveau de scolarité des personnes sans incapacité et celui des personnes ayant un trouble du développement était le plus grand parmi tous les types d’incapacités spécifiques. Ce résultat laisse supposer que la scolarité est particulièrement difficile pour cette population. Parmi les personnes qui n’étaient plus aux études, les adultes ayant un trouble du développement étaient quatre fois plus susceptibles de ne pas avoir terminé des études secondaires, comparativement à ceux sans incapacité (53,6 % par rapport à 13,1 %). Aussi, les répondants sans incapacité (61,1 %) étaient trois fois plus susceptibles que ceux présentant un trouble du développement (18,9 %) d’avoir terminé des études postsecondaires (graphique 3). On n’observait pas de différence significative entre les sexes en ce qui a trait au niveau de scolarité le plus élevé obtenu par les personnes ayant un trouble du développement.
Description du graphique 3
Le titre du graphique est « Graphique 3 Proportion d'adultes ayant un trouble du développement par rapport à ceux sans incapacité, selon le niveau de scolarité le plus élevé, personnes âgées de 15 à 64 ans, Canada, 2012 ».
Ceci est un graphique à colonnes groupées.
Il y a au total 3 catégories sur l'axe horizontal. L'axe vertical débute à 0 et se termine à 70 avec des mesures à tous les 10 points.
Il y a 2 séries dans ce graphique.
L'axe vertical s'intitule « pourcentage ».
L'axe horizontal s'intitule « Niveau de scolarité ».
Le titre de la série 1 est « Ayant un trouble du développement ».
La valeur minimale est 18,9 et ceci correspond à « Études postsecondaires ».
La valeur maximale est 53,6 et ceci correspond à « Niveau inférieur aux études secondaires ».
Le titre de la série 2 est « Sans incapacité ».
La valeur minimale est 13,1 et ceci correspond à « Niveau inférieur aux études secondaires ».
La valeur maximale est 61,1 et ceci correspond à « Études postsecondaires ».
Ayant un trouble du développement | Sans incapacité | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Niveau inférieur aux études secondaires | 53,6 | 13,1 |
Études secondaires | 27,6 | 25,8 |
Études postsecondaires | 18,9 | 61,1 |
Note : N'inclut pas les personnes qui étaient encore aux études. Les études postsecondaires comprennent les certificats d'écoles de métiers, les diplômes d'études collégiales, les certificats universitaires inférieurs au baccalauréat et les diplômes universitaires. Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur l'incapacité, 2012. |
Aides éducationnelles et services éducatifs
Plus de la moitié (62,2 %) des adultes ayant un trouble du développement âgés de 15 ans et plus qui avaient fréquenté une école récemment avaient besoin d’une forme d’aide éducationnelle ou de services d’éducation spécialisée. La majorité (77,0 %) avait déclaré que tous leurs besoins en matière d’aide ou de services avaient été satisfaits; 20,1 % avaient indiqué que certains besoins avaient été satisfaits; et 2,8 % avaient indiqué qu’aucun de leurs besoins n’avait été satisfait.
Description du graphique 4
Le titre du graphique est « Graphique 4 Besoins satisfaits et non satisfaits en matière d'éducation spécialisée chez les adultes ayant un trouble du développement qui fréquentent actuellement une école ou qui en ont fréquenté une récemment, personnes âgées de 15 ans et plus, Canada, 2012 ».
Ceci est un graphe à barres empilées.
Ceci est un graphique à barres horizontales, donc les catégories sont sur l'axe vertical et les valeurs sont sur l'axe horizontal.
Il y a au total 6 catégories sur l'axe vertical. L'axe horizontal débute à 0 et se termine à 50 avec des mesures à tous les 5 points.
Il y a 2 séries dans ce graphique.
L'axe horizontal s'intitule « pourcentage ».
L'axe vertical s'intitule « Aides et services ».
Le titre de la série 1 est « Aide nécessaire et reçue ».
La valeur minimale est 6,6 et ceci correspond à « Matériel d'enregistrement ou appareil portable de prise de notes ».
La valeur maximale est 43,2 et ceci correspond à « Tuteur ou instructeur ».
Le titre de la série 2 est « Aide nécessaire mais non reçue ».
La valeur minimale est 1,3 et ceci correspond à « Plus de temps pour passer des examens ».
La valeur maximale est 6,7 et ceci correspond à « Logiciel spécialisé ».
Aide nécessaire et reçue | Aide nécessaire mais non reçue | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Matériel d'enregistrement ou appareil portable de prise de notes | 6,6 | 5,2 |
Dispositif permettant de lire les livres audio ou les livres numériques | 7,9 | 3,9 |
Logiciel spécialisé | 18,1 | 6,7 |
Programme d'études modifié | 40,0 | 2,3 |
Plus de temps pour passer des examens | 42,5 | 1,3 |
Tuteur ou instructeur | 43,2 | 4,3 |
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur l'incapacité, 2012. |
Les formes d’aide les plus souvent demandées étaient les services de tuteurs ou d’instructeurs (47,5 %) et d’avoir plus de temps pour passer des examens (43,8 %) (graphique 4). Ces besoins particuliers avaient été satisfaits en grande partie, plus de 90 % des personnes nécessitant ces services d’aide les ayant obtenus. Les mesures de soutien technologique, comme les logiciels spécialisés, le matériel d’enregistrement et les dispositifs permettant de lire les livres audio ou les livres numériques, étaient moins susceptibles d’être requises. Cependant, les personnes qui avaient besoin de mesures de soutien technologique étaient également moins sujettes à les recevoir, comparativement à celles ayant demandé l’aide de tuteurs ou d’instructeurs.
Incidence de l’incapacité sur les expériences scolaires
Dans le cadre de l’ECI de 2012, les adultes ayant une incapacité qui étaient aux études ou qui l’avaient été récemment devaient indiquer en quoi leur incapacité avait eu une incidence sur leurs expériences scolairesNote 2. Les deux tiers des adultes ayant un trouble du développement ont déclaré que leur incapacité avait eu une incidence sur leur choix de cours ou de carrière et avait aussi eu comme résultat qu’ils se sont inscrits à moins de cours et qu’ils ont pris plus de temps pour atteindre leur niveau de scolarité actuel (tableau 2). Plus du quart avaient dû quitter leur milieu afin de poursuivre des études.
Incidence de l'incapacité | Pourcentage |
---|---|
Son incapacité a influé sur son choix de cours ou de carrière | 66,1 |
S’est inscrit à moins de cours en raison de son incapacité | 65,7 |
A pris plus de temps pour obtenir le niveau de scolarité en raison de son incapacité | 64,6 |
A été exclu ou tenu à l'écart à l'école en raison de son incapacité | 64,0 |
A suivi des cours spéciaux dans une école ordinaire | 61,1 |
A été intimidé à l’école en raison de son incapacité | 52,2 |
A changé son orientation scolaire en raison de son incapacité | 38,6 |
À arrêté ses études en raison de son incapacité | 35,1 |
A changé d’école en raison de son incapacité | 33,1 |
A mis fin à ses études ou à une formation en raison de son incapacité | 31,1 |
A assumé des coûts supplémentaires pour poursuivre ses études en raison de son incapacité | 27,9 |
A quitté son milieu afin de poursuivre ses études en raison de son incapacité | 26,4 |
A commencé l’école plus tard que la majorité des gens de son âge en raison de son incapacité | 25,5 |
Note : Comprend les personnes actuellement aux études ou qui étaient aux études au cours des cinq dernières années et qui avaient une incapacité au cours de leurs études. Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur l’incapacité, 2012. |
Emploi
Situation d’activité
Une majorité importante (71,8 %) d’adultes âgés de 15 à 64 ans ayant un trouble du développement étaient inactifs, et une autre proportion de 6,0 % était sans emploi. Le taux d’emploi des adultes en âge de travailler faisant état d’un trouble du développement s’établissait à 22,3 %, c’est-à-dire moins du tiers du taux d’emploi observé chez les personnes sans incapacité (73,6 %) et le plus faible taux d’emploi constaté pour l’ensemble des types d’incapacités.
Incapacité en milieu de travail
Parmi les adultes ayant un trouble du développement qui occupaient un emploi, une personne sur cinq (20,4 %) a indiqué que son employeur ignorait qu’elle avait une telle incapacité.
Chez les répondants faisant état d’un trouble du développement qui occupaient un emploi au moment de l’enquête ou qui en avaient occupé un au cours des cinq années précédentes, 66,8 % croyaient que leur employeur les considérait comme désavantagés sur le plan du travail. En outre, 61,3 % ont déclaré qu’ils se sentaient désavantagés sur le plan du travail. Plus du tiers (34,6 %) estimaient qu’on leur avait refusé un emploi; 31,4 % jugeaient qu’on leur avait refusé une promotion; et 28,3 % ont affirmé qu’on leur avait refusé une entrevue d’emploi — dans tous ces cas en raison de leur incapacité. Soulignons que ces chiffres représentent les répercussions de l’ensemble des types d’incapacités que pouvaient présenter les personnes ayant un trouble du développement.
Modifications nécessaires au travail
Parmi les personnes ayant un trouble du développement qui occupaient un emploi au moment de l’enquête ou qui en avaient occupé un au cours des cinq années précédentes, 53,8 % ont déclaré qu’il leur fallait au moins une mesure d’adaptation en milieu de travail, comme des heures de travail modifiées (30,2 %), une redéfinition des tâches (27,5 %E) ou un soutien humain (16,9 %). Parmi les répondants nécessitant des mesures d’adaptation, 39,6 % d’entre eux ont mentionné que tous leurs besoins avaient été satisfaits, 41,1 % ont indiqué que certains besoins avaient été satisfaits et 19,3 % ont indiqué qu’aucun de leurs besoins n’avait été satisfait.
Nombre d’heures travaillées
Les adultes en âge de travailler (ceux de 15 à 64 ans) ayant des troubles du développement et qui occupaient un emploi travaillaient en moyenne 26 heures par semaineNote 3, un chiffre inférieur au nombre moyen d’heures travaillées par semaine pour les répondants sans incapacité (37 heures).
Répondants inactifs
Parmi les adultes ayant un trouble du développement âgés de 15 à 64 ans qui n’étaient pas actifs, 75,2 % ont déclaré que leur condition les empêchait de travailler. De ce nombre, 12,6 % ont indiqué qu’une mesure d’adaptation leur permettrait de travailler, de même que 22,8 % ont indiqué qu’ils chercheraient du travail au cours des 12 prochains moisNote 4. On a demandé aux répondants qui avaient l’intention de chercher un emploi de préciser pourquoi ils souhaitaient retourner au travail :
- 20,5 % espéraient voir leur situation s’améliorer;
- 13,8E% espéraient obtenir des changements ou des améliorations dans leur milieu de travail;
- 30,5 % prévoyaient suivre de la formation.
Un grand nombre de répondants inactifs ont rencontré des obstacles qui les ont incités à ne pas chercher d’emploi. Parmi les obstacles à la recherche d’emploi les plus souvent mentionnés par les répondants ayant un trouble du développement, on notait une formation ou une expérience inadéquate (19,7 %), le peu d’emplois disponibles localement (18,7 %), les échecs des tentatives précédentes pour trouver un emploi (17,6 %), la discrimination subie par le passé (12,7 %) et la crainte de perdre l’aide financière additionnelle (12,6 %).
Mesures de soutien
Neuf adultes sur dix présentant un trouble du développement ont indiqué avoir besoin d’aide pour effectuer certaines de leurs activités quotidiennes, et près des trois quarts d’entre eux (72,7 %) ont déclaré des besoins non satisfaits pour au moins l’une de ces mesures de soutien. Dans l’ensemble, 87,2 % des adultes ayant un trouble du développement ont déclaré recevoir de l’aide pour au moins une activité quotidienne.
La prévalence des besoins non satisfaits différait selon le type de mesure de soutien exigé (graphique 5). Par exemple, 40,6E % des adultes ayant un trouble du développement ont déclaré que leur besoin d’aide pour aller à des rendez-vous ou faire des courses n’avait pas été satisfait; 37,4E % ont affirmé que leur besoin d’aide pour accomplir les gros travaux ménagers était insatisfait; 34,2 % ont déclaré que leur besoin d’aide pour effectuer les tâches ménagères quotidiennes n’avait pas été comblé; 26,2 % ont mentionné un besoin d’aide insatisfait concernant la préparation des repas et 23,9 % ont indiqué un besoin d’aide non satisfait en ce qui concerne la gestion de leurs finances personnelles.
Description du graphique 5
Le titre du graphique est « Graphique 5 Besoins d'aide satisfaits et non satisfaits pour les activités quotidiennes chez les adultes ayant un trouble du développement, personnes âgées de 15 ans et plus, Canada, 2012 ».
Ceci est un graphique à barres empilées.
Ceci est un graphique à barres horizontales, donc les catégories sont sur l'axe vertical et les valeurs sont sur l'axe horizontal.
Il y a au total 7 catégories sur l'axe vertical. L'axe horizontal débute à 0 et se termine à 80 avec des mesures à tous les 10 points.
Il y a 2 séries dans ce graphique.
L'axe horizontal s'intitule « pourcentage ».
L'axe vertical s'intitule « Aides pour les activités quotidiennes ».
Le titre de la série 1 est « A besoin d'aide, mais n'en reçoit pas ».
La valeur minimale est 6,9 et ceci correspond à « Soins médicaux ».
La valeur maximale est 40,6E et ceci correspond à « Aide pour aller à des rendez-vous et faire des courses ».
Le titre de la série 2 est « Reçoit l'aide nécessaire ».
La valeur minimale est 16,0 et ceci correspond à « Soins médicaux ».
La valeur maximale est 41,8 et ceci correspond à « Finances personnelles ».
A besoin d'aide, mais n'en reçoit pas | Reçoit l'aide nécessaire | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Soins médicaux | 6,9 | 16,0 |
Soins personnels | 19,0 | 23,5 |
Préparation des repas | 26,2 | 33,1 |
Gros travaux ménagers | 37,4Note E: à utiliser avec prudence | 27,8 |
Finances personnelles | 23,9 | 41,8 |
Tâches ménagères quotidiennes | 34,2 | 31,9 |
Aide pour aller à des rendez-vous et faire des courses | 40,6Note E: à utiliser avec prudence | 34,1 |
E à utiliser avec prudence Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur l'incapacité, 2012. |
Les membres de la famille, en particulier ceux appartenant au même ménage, étaient les plus susceptibles de fournir de l’aide pour les activités quotidiennes. Par exemple, parmi les répondants qui recevaient de l’aide, 75,6 % obtenaient de l’aide de membres de la famille vivant avec eux et 35,6 % bénéficiaient de l’aide de membres de la famille ne vivant pas avec eux. Par ailleurs, 23,4 % recevaient de l’aide de la part d’un ami ou d’un voisin, 30,7 % d’un organisme à titre gracieux, et 26,2 % ont mentionné recevoir l’aide d’un organisme ou de personnes rémunérées.
Revenu
Revenu personnel des adultes en âge de travailler
Le revenu personnel médian (avant impôts) des adultes en âge de travailler (ceux de 15 à 64 ans) ayant déclaré un trouble du développement s’établissait à 10 800 $ — c’est-à-dire moins du tiers du revenu des répondants sans incapacité (31 200 $)Note 5. Les répondants ayant fait état d’un trouble du développement étaient aussi plus susceptibles que ceux sans incapacité de compter sur les transferts gouvernementauxNote 6 comme principale source de revenu; par exemple, 71,9 %Note 7 des adultes ayant un trouble du développement comptaient sur les transferts gouvernementaux comme principale source de revenu, comparativement à 18,7 % de ceux sans incapacité. Chez les adultes qui touchaient un revenu d’emploi, ceux ayant déclaré un trouble du développement touchaient un revenu d’emploi médian inférieurNote 8 à celui des répondants sans incapacité (12 400 $ par rapport à 34 100 $ respectivement).
Conclusion
Selon l’ECI de 2012, moins d’un pour cent de la population adulte vivant dans des logements privés fait état d’un trouble du développement. La prévalence des troubles du développement la plus élevée se trouve chez les jeunes adultes. Contrairement à un grand nombre d’autres types d’incapacités, le trouble du développement se manifeste en général très tôt dans la vie, et se traduit souvent par des problèmes d’apprentissage à l’école. Plus de la moitié de cette population n’avait pas de diplôme d’études secondaires; parmi les personnes qui étaient aux études, un grand nombre d’entre elles avaient besoin d’une forme d’aide éducationnelle ou de services d’éducation spécialisée, dont la plupart étaient fournis. Cependant, l’incidence de l’incapacité sur les expériences scolaires de ce groupe était très importante; par exemple, plus du quart avaient dû quitter leur milieu afin de poursuivre des études en raison de leur incapacité. Ces désavantages au chapitre des études se poursuivent ensuite sur le marché du travail, où moins du quart des adultes faisant état d’un trouble du développement occupaient un emploi; et même parmi les adultes occupant un emploi, on observait des taux élevés d’emploi à temps partiel et de faibles niveaux de revenus. Enfin, cette population présentait des besoins très élevés en matière de soutien humain, plus des trois quarts d’entre eux nécessitant de l’aide pour aller à des rendez-vous ou faire des courses. Bien que les membres de la famille assurent une grande part de ce soutien, on constatait néanmoins des niveaux élevés de besoins d’aide non satisfaits.
Début de l'encadré
Annexe A
Identification des adultes ayant un trouble du développement
L’Enquête canadienne sur l’incapacité (ECI) de 2012 décrivait les adultes ayant un trouble du développement comme des personnes ayant reçu un diagnostic de trouble simple ou de troubles multiples du développement en réponse à la question suivante :
DSQ_29
Un médecin, un psychologue ou un autre professionnel de la santé vous a-t-il déjà dit que vous aviez un problème ou un trouble du développement? Celui-ci pourrait inclure la trisomie, l'autisme, le syndrome d'Asperger ou un trouble mental dû à un manque d'oxygène à la naissance, etc.
Bien que l’on ait également demandé aux répondants d’indiquer à quelle fréquence leurs activités quotidiennes étaient limitées et de quelle façon elles étaient limitées, ces questions additionnelles n’ont pas été utilisées pour définir un trouble du développement. Par conséquent, ce type d’incapacité est traité différemment des autres types d’incapacités étudiés dans le cadre de l’ECI. Cette question était particulièrement rigoureuse dans son exigence d’un diagnostic, puisqu’elle visait à identifier les répondants qui avaient un trouble du développement important. Sur les conseils du Groupe consultatif technique, on a fait cette exception puisqu’il est extrêmement important d’identifier cette population à risque, qui se caractérise par une faible prévalence au sein de la population parmi les répondants qui vivent dans des logements privés.
À partir de cette définition, on a identifié 160 500 adultes de 15 ans et plus (0,6 % de la population) comme ayant un trouble du développement. Parmi ces répondants, 15,1 % (24 200) ont indiqué que leurs activités n’étaient jamais limitées ou rarement limitées (sans aucune difficulté ou avec un peu de difficulté).
Fin de l'encadré
Références
Gouvernement du Canada, Ressources humaines et développement des compétences Canada, Programme du travail. Rapport statistique sur l’équité en matière d’emploi de 2006, http://www.travail.gc.ca/fra/normes_equite/eq/pubs_eq/rseme/2006/rapport/page14.shtml (consulté le 6 août 2014).
Statistique Canada. Seuils de faible revenu après impôt (SFR-ApI), http://www12.statcan.gc.ca/nhs-enm/2011/ref/dict/fam019-fra.cfm (consulté le 30 juillet 2014).
LUNSKY Yona et Jonathan WEISS. 2012. Le double diagnostic : Guide d’information, Centre de toxicomanie et de santé mentale.
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