Enquête auprès des peuples autochtones de 2012
Les déterminants sociaux de la santé des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve, 2012

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par Cristine Rotenberg

Date de diffusion : le 12 avril 2016

Points saillants

Début de l'encadré 1

Encadré 1 – À propos de cette étude

Sauf indication contraire, les données présentées dans ce rapport ont trait aux membres des Premières Nations de 15 ans et plus qui vivent hors réserve. L'analyse est fondée sur un échantillon de 8 801 membres des Premières Nations, ceux-ci étant représentatifs d'une population estimative de 405 475 membres des Premières Nations vivant dans des ménages privés au Canada. Lorsqu'elles sont disponibles et pertinentes, des données comparables sont présentées pour l'ensemble de la population canadienne. Les données sur la santé à l'échelle de la population canadienne sont tirées de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC). Sauf indication contraire là encore, tous les chiffres ayant trait à la santé sont normalisés de façon à tenir compte de la structure par âge plus jeune de la population des Premières Nations.

Dans cette étude, « Premières Nations » s'entend des personnes qui, dans le cadre de l'Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2012, ont déclaré être membres des Premières Nations (Indiens de l'Amérique du Nord), qu'il s'agisse de leur identité autochtone unique ou qu'ils aient aussi une autre identité autochtone, c'est-à-dire Métis ou Inuit (bref, cela comprend les peuples des Premières Nations d'identité autochtone unique ou d'identités autochtones multiples). Cette définition englobe à la fois les Indiens inscrits et les Indiens non inscrits.

La présente étude a comporté une analyse multivariée, ce qui a permis de produire des probabilités prédites, calculées à partir d'un modèle de régression logistique. Les estimations étaient considérées comme étant statistiquement différentes des catégories de référence applicables lorsque p < 0,05. Les résultats des analyses bivariées (probabilités non ajustées) sont présentés à l'annexe A. Certains résultats bivariés ont été utilisés pour donner un aperçu des estimations de la prévalence des résultats en matière de santé et des déterminants sociaux.

Les réponses « ne sait pas », « refus » et « non déclaré » ont été exclues des dénominateurs ayant servi à calculer les proportions (se reporter à l'annexe B concernant les taux de non-réponse partielle). Elles ont cependant été combinées dans une catégorie distincte pour chacune des estimations par régression des probabilités, de manière à conserver une taille d'échantillon robuste (elles ne sont toutefois pas incluses dans les tableaux du présent rapport). Un petit nombre d'enregistrements ont été supprimés pour des raisons d'ordre technique lors de l'analyse multivariée (cela représente moins de 1 % de la taille de l'échantillon initial).

Il convient d'interpréter avec prudence les estimations dont le coefficient de variation est égal ou supérieur à 16,6 % et inférieur à 33,3 %; ces estimations sont désignées au moyen de la mention (E) dans le rapport. Les estimations dont le coefficient de variation est de 33,3 % ou plus ont été supprimées et sont signalées au moyen de la mention (F).

Des poids d'échantillonnage ont été appliqués dans toutes les analyses pour rendre compte du plan d'échantillonnage, de la non-réponse et des totaux de population connus. Une technique bootstrap, disponible dans le fichier maître de l'EAPA, a été utilisée pour l'estimation de la variance.

Pour de plus amples renseignements sur la conception de l'enquête, la population visée, les concepts de l'enquête et les taux de réponse, consultez la page Web http://www.statcan.gc.ca/EAPA ou le document Enquête auprès des peuples autochtones, 2012 : Guide des concepts et méthodes.

Fin de l'encadré 1

Introduction

La présente étude aborde les liens entre certains déterminants sociaux de la santé et les résultats en matière de santé chez les membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve. Les données proviennent de l'Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2012 et portent sur des aspects comme les problèmes de santé chroniques, le tabagisme, la consommation d'alcool, l'accès aux soins de santé, l'insécurité alimentaire, les conditions de logement et la santé générale.

Les circonstances sociales dans lesquelles les personnes naissent, grandissent, vivent et travaillent ont une incidence marquée sur la santé (Organisation mondiale de la Santé, 2013). Cela inclut l'expérience de vie des peuples autochtones et l'influence associée à leur contexte culturel. Le cadre fondé sur le Modèle intégré de parcours de vie et des déterminants sociaux de la santé autochtone (Reading et Wien, 2009) est appliqué dans cette étude à titre d'outil d'orientation analytique aux fins d'examiner les liens entre les déterminants sociaux de la santé et les résultats en matière de santé chez les membres des Premières Nations vivant hors réserve. Dans ce cadre, les déterminants de la santé sont étudiés en fonction de trois catégories, selon qu'ils sont proximaux (comportements ayant une incidence sur la santé, environnement physique et social), intermédiaires (infrastructures, ressources, systèmes et capacités communautaires) ou distaux (déterminants historiques, politiques, sociaux et économiques).

Population des Premières Nations

Lors de l'Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011, 851 560 personnes ont déclaré être membres des Premières Nations (tableau 1), ce qui représente 61 % de la population autochtone et environ 3 % de la population canadienneNote 1. Plus du tiers (38 %) des membres des Premières Nations vivaient dans une réserve indienne ou un établissement indien.

La présente étude est fondée sur les données de l'EAPA de 2012, dont la base de sondage a été établie à partir de l'ENM de 2011. Les résultats présentés ici ont uniquement trait aux membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve, et ils ne sont pas censés refléter les caractéristiques de la santé de l'ensemble des membres des Premières Nations au Canada. Se reporter à l'Encadré 1 – À propos de cette étude pour en savoir plus sur la population à l'étude.

Problèmes de santé chroniques

Dans le cadre de l'EAPA, un problème de santé chronique est défini comme étant un état qui persiste depuis six mois ou plus, ou qui durera probablement six mois ou plus, et qui a été diagnostiqué par un professionnel de la santéNote 2. En 2012, 63 % des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve ont déclaré avoir au moins un problème de santé chronique, alors que cette proportion est de 49 % pour l'ensemble de la population canadienne (Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes [ESCC] de 2012)Note 3. Les taux de prévalence des problèmes de santé chroniques sont conditionnels à la déclaration d'un diagnostic par le répondant et à la consultation d'un professionnel de la santé pour confirmer le diagnostic. Parmi les personnes atteintes de problèmes de santé chroniques, 41 % ont fait part d'un seul problème, 24 %, de deux, et 35 %, de trois ou plus.

En 2012, 67 % des femmes des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve déclaraient avoir au moins un problème de santé chronique, contre 58 % des hommes.

Les femmes des Premières Nations vivant hors réserve et âgées de 15 ans et plus étaient significativement plus susceptibles que les hommes de faire état de trois problèmes de santé chroniques ou plus, et significativement moins susceptibles d'en déclarer un seul (graphique 1).

Graphique 1 Prévalence des problèmes de santé chroniques diagnostiqués par un professionnel de  la santé, selon le nombre de problèmes et le sexe, membres des Premières Nations de 15 ans et plus ayant au moins un problème de santé chronique, 2012

Description du graphique 1
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les données du graphique 1. Les données sont présentées selon Nombre de problèmes de santé chroniques (titres de rangée) et pourcentage et Intervalle de confiance 95 %, calculées selon de et à unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Nombre de problèmes de santé chroniques pourcentage Intervalle de confiance 95 %
de à
Hommes (réf.)  
Un 47 44 51
Deux 25 22 28
Trois ou plus 28 24 32
Femmes  
Un 36Graphique 1 - note * 33 39
Deux 23 21 26
Trois ou plus 40Graphique 1 - note * 37 43

La probabilité d'être atteint d'un problème de santé chronique augmente avec l'âge : un peu moins de la moitié (47 %) des membres des Premières Nations vivant hors réserve et âgés de 15 à 24 ans ont fait état d'un problème de santé chronique; cette proportion grimpait à 62 % chez ceux âgés de 25 à 54 ans, et à 83 % chez ceux de 55 ans et plus (données non présentées).

Les membres des Premières Nations vivant hors réserve dans les territoires (Yukon, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut) étaient les moins susceptibles de déclarer un problème de santé chronique (52 %, comparativement à 63 % pour l'ensemble des membres des Premières Nations; données non présentées). L'écart pourrait s'expliquer par l'accès limité aux soins de santé dans les territoires, étant donné que cet accès est nécessaire pour qu'un diagnostic puisse être posé. Il a été mentionné que l'éloignement géographique et, de ce fait, le nombre plus restreint d'établissements de soins de santé et de professionnels de la santé dans ces régions, constituent des obstacles à l'accès aux soins de santé dans les territoires (Vérificatrice générale du Canada, 2011).

Problèmes de santé les plus prévalents

Les problèmes de santé chroniques mentionnés le plus fréquemment par les membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve étaient l'hypertensionNote 4 (22 %), l'arthrite (20 %) et l'asthme (15 %). Les femmes étaient significativement plus susceptibles que les hommes de recevoir un diagnostic d'arthrite, d'asthme, de trouble anxieuxNote 5 et de trouble de l'humeurNote 6 (tableau 2). Le diabète a été mentionné par 10 % de la population des Premières Nations; il s'agissait du diabète de type 2 dans la très grande majorité des cas (96 %).

Santé autodéclarée

En 2012, près de la moitié (49 %) des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve ont déclaré que leur santé était excellente ou très bonneNote 7, comparativement à 62 % de la population canadienne dans son ensemble (ESCC de 2012). Un peu moins du tiers (29 %) ont dit être en bonne santé, et 22 % ont dit que leur santé était passable ou mauvaise. Les personnes âgées de 15 à 24 ans étaient significativement plus susceptibles de faire état d'une excellente ou d'une très bonne santé comparativement au groupe âgé de 25 ans et plus (60 % et 45 %, respectivement). Dans l'ensemble, les hommes des Premières Nations étaient plus susceptibles que les femmes de déclarer que leur santé était excellente ou très bonne (52 % contre 45 %). On n'a pas observé d'écart significatif entre les régions géographiquesNote 8.

La proportion de membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve qui ont dit que leur santé générale était excellente ou très bonne diminuait avec l'âge, mais il n'y avait pas de différence selon l'âge dans le cas de la santé mentale autodéclarée.

Au total, 60 % des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve ont déclaré que leur santé mentale était excellente ou très bonneNote 9, cette proportion étant de 72 % pour l'ensemble de la population canadienne. Plus du quart (27 %) ont dit avoir une bonne santé mentale, les autres (14 %) estimant que leur santé mentale était passable ou mauvaise. Toujours chez les membres des Premières Nations, les hommes étaient plus susceptibles que les femmes de dire que leur santé mentale était excellente ou très bonne (64 % contre 56 %). Il faut préciser que la proportion de membres des Premières Nations disant avoir une excellente ou une très bonne santé mentale ne diminue pas avec l'âge : de fait, à mesure que leur âge augmente, ils demeurent aussi susceptibles de dire que leur santé mentale est excellente ou très bonne que ceux qui sont plus jeunes qu'eux (graphique 2).

Graphique 2 Pourcentage de personnes déclarant que leur santé générale ou leur santé mentale est excellente ou très bonne, selon le groupe d'âge, membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve , 2012

Description du graphique 2
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les données du graphique 2. Les données sont présentées selon Pourcentage déclarant excellente ou très bonne (titres de rangée) et pourcentage et Intervalle de confiance 95 %, calculées selon de et à unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Pourcentage déclarant excellente ou très bonne pourcentage Intervalle de confiance 95 %
de à
Santé générale  
Total 49 47 50
15 à 24 ans (réf.) 60 57 63
25 à 54 ans 49Graphique 2 - note * 46 51
55 ans et plus 34Graphique 2 - note * 30 39
Santé mentale  
Total 60Graphique 2 - note * 57 62
15 à 24 ans (réf.) 61 57 64
25 à 54 ans 60 57 63
55 ans et plus 58 53 64

Déterminants sociaux de la santé – Résultats en matière de santé

Certains déterminants sociaux ont une plus forte incidence que d'autres sur la probabilité d'avoir un problème de santé chronique, d'évaluer sa santé générale comme étant passable ou mauvaise, ou d'évaluer sa santé mentale comme étant passable ou mauvaise. Pour évaluer cette incidence, on teste les liens entre certains déterminants sociaux de la santé et trois indicateurs généraux de résultats négatifs en matière de santé, en prenant en compte tous les autres déterminants sociaux applicables. Les résultats multivariés sont décrits dans la présente étude à titre de probabilités ajustées, tandis que les résultats bivariés (probabilités non ajustées) figurent à l'annexe A.

Caractéristiques démographiques

Parmi les membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve, les femmes étaient significativement plus susceptibles que les hommes de déclarer avoir au moins un problème de santé chronique (65 % contre 60 %), après la prise en compte de multiples facteurs (se reporter à la note au bas du tableau 3).

Les membres des Premières Nations âgés de 55 ans et plus étaient plus susceptibles que ceux plus jeunes d'avoir au moins un problème de santé chronique ou d'évaluer leur santé générale comme étant mauvaise ou passable, après prise en compte de différents facteurs; cependant, il n'y avait pas de différence entre les groupes d'âge pour ce qui est de la proportion faisant part d'une santé mentale mauvaise ou passable.

Déterminants proximaux de la santé

Selon le cadre fondé sur le Modèle intégré de parcours de vie et des déterminants sociaux de la santé autochtone, les déterminants proximaux de la santé sont des facteurs qui ont une incidence directe sur la santé physique, affective, mentale ou spirituelle (Reading et Wien, 2009). Cela inclut les comportements ayant une incidence sur la santé, l'environnement physique et les ressources institutionnelles.

Comportements ayant une incidence sur la santé

Tabagisme

En 2012, 10 % des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve ont déclaré fumer à l'occasion, et 29 % ont dit fumer quotidiennement, ce qui est supérieur à la proportion de la population canadienne de 15 ans et plus ayant déclaré fumer sur une base quotidienne, soit 16 % (ESCC de 2012).

On a établi un lien entre le tabagisme quotidien et le fait d'être atteint d'au moins un problème de santé chronique ainsi qu'une santé générale et mentale (autoévaluée) mauvaise ou passable.

Les risques pour la santé qui sont associés au tabagisme sont solidement établis dans la littérature spécialisée; cela inclut un risque accru de cancer et de maladie cardiovasculaire, entre autres problèmes de santé chroniques (Santé Canada, 2011). Selon les données de l'EAPA, comparativement aux personnes qui fument à l'occasion ou qui ne fument pas du tout, les personnes déclarant fumer quotidiennement étaient nettement plus susceptibles d'évaluer leur santé générale comme étant mauvaise ou faible et d'avoir au moins un problème de santé chronique (tableau 4), et ce, même après la prise en compte d'autres déterminants sociaux de la santé, comme la consommation abusive d'alcool, qui constitue un corrélat reconnu du tabagisme quotidien (Ryan et coll., 2015).

Consommation d'alcool

En 2012, 26 % des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve ont déclaré ne pas avoir consommé d'alcool au cours des 12 mois précédents, comparativement à 21 % de la population canadienne dans son ensemble. Le quart des membres des Premières Nations (26 %) ont déclaré faire une consommation abusive d'alcool, ce qui correspond à cinq verres d'alcool ou plus en une même occasion au moins une fois par mois (Statistique Canada, 2013). Cette proportion est plus élevée que celle observée dans l'ensemble de la population canadienne (20 %)Note 10.

Des recherches antérieures ont mis en lumière une association entre la consommation d'alcool, ou la consommation abusive d'alcool, et de mauvais résultats en matière de santé, par exemple des maladies du foie, le cancer et des complications prénatales (Santé Canada, 2013). Cela dit, dans la présente étude, on n'a pas détecté d'association statistiquement significative avec de mauvais résultats en matière de santé, une fois pris en compte de multiples facteurs. Les personnes faisant une consommation abusive d'alcool n'étaient pas plus susceptibles que les autres de présenter l'un ou l'autre des trois résultats en matière de santé qui étaient analysés (tableau 4).

Il faut également préciser que d'autres facteurs confusionnels pourraient avoir une incidence sur ces résultats. Il se peut que les personnes atteintes d'un problème de santé chronique ne consomment pas d'alcool en raison de leur problème de santé, ou encore que les personnes estimant que leur santé est mauvaise ou passable s'abstiennent de boire de l'alcool justement en raison de leurs préoccupations concernant leur santé générale.

Obésité

En 2012, 34 % des membres des Premières Nations de 18 ans et plus vivant hors réserve étaient considérés comme faisant de l'embonpointNote 11. Un peu moins du tiers (31 %) ont été classés comme étant obèses, alors que la proportion correspondante est de 17 % pour l'ensemble de la population canadienne (ESCC de 2012). Il est établi que l'obésité est un facteur de risque pour différents problèmes de santé chroniques, comme le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, l'hypertension et certains types de cancer (Navaneelan et Janz, 2014).

On a constaté que l'obésité était un prédicteur de la présence d'au moins un problème de santé chronique et d'une santé générale (autoévaluée) mauvaise ou passable.

Une fois pris en compte de multiples facteurs, les membres des Premières Nations de 18 ans et plus vivant hors réserve qui étaient classés comme obèses ou comme faisant de l'embonpoint étaient significativement plus susceptibles que ceux ayant un poids normalNote 12 d'estimer que leur santé générale était passable ou mauvaise et d'avoir au moins un problème de santé chronique (tableau 4). Il ressort des données de l'EAPA de 2012 que les personnes obèses ou faisant de l'embonpoint étaient plus que deux fois plus susceptibles que celles ayant un poids normal de déclarer avoir reçu un diagnostic d'hypertension (31 % contre 13 %) et avoir une maladie cardiaque (9 % contre 4 % E; données non présentées), ce qui concorde avec les résultats des recherches sur le lien entre les problèmes de santé et l'obésité.

Déterminants proximaux – Environnement et ressources physiques

Logement

La littérature spécialisée a établi que des conditions de logement inadéquates constituent un déterminant d'un mauvais état de santé parmi la population autochtone (Centre de collaboration nationale de la santé autochtone, 2010). Cela comprend l'état physique du logement et la nécessité d'y apporter des réparationsNote 13. Il ressort de l'EAPA de 2012 que 13 % des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve résidaient dans des logements nécessitant des réparations importantes, par exemple les logements où la plomberie ou l'installation électrique est défectueuse, ou encore les logements qui ont besoin de réparations structurelles aux murs, sols ou plafonds. Après prise en compte de différents facteurs, les personnes ayant déclaré vivre dans un logement nécessitant des réparations importantes étaient significativement plus susceptibles que celles dont le logement nécessitait seulement des réparations mineures ou ne nécessitait pas de réparations de faire état de l'un ou l'autre des trois résultats négatifs en matière de santé (tableau 5).

On voit une association entre le fait de vivre dans un logement nécessitant des réparations majeures et un moins bon état de santé chez les membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve.

Mobilité

Selon l'EAPA, en 2012, 13 % des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve ont déclaré avoir déménagé une fois au cours de l'année précédente, 2 % ont déménagé deux fois, et 1 % ont déménagé trois fois ou plus. Les profils relatifs à la mobilité résidentielle peuvent avoir une incidence sur la santé dans la mesure où des déménagements fréquents sont susceptibles d'engendrer des obstacles à l'accès aux soins de santé (Snyder et Wilson, 2012). Des recherches ont montré que, chez les enfants autochtones, la probabilité d'une excellente ou d'une très bonne santé diminuait à mesure qu'augmentait le nombre de déménagements résidentiels (Findlay et Janz, 2012).

Dans la présente étude, on n'a pas constaté de différence significative dans les résultats en matière de santé entre les personnes ayant déménagé une fois ou plus au cours des 12 mois précédents et les autresNote 14 (tableau 5). Il convient de noter que les travaux de recherche au sujet de la mobilité résidentielle et de la santé ont porté en grande partie sur les obstacles aux soins de santé (Snyder et Wilson, 2012), et que les données de l'EAPA vont dans le même sens que leurs résultats : en 2012, les membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve qui avaient déménagé deux fois ou plus durant l'année précédente étaient significativement moins susceptibles d'avoir un médecin régulier que ceux ayant déménagé une seule fois ou n'ayant pas déménagé du tout (61 % contre 80 %; données non présentées).

Scolarité et emploi

Les recherches ont montré qu'il existait souvent une association entre un faible niveau de scolarité ou le chômage et de moins bons résultats sur le plan social et en matière de santé (Mikkonen et Raphael, 2010).

D'après les données de l'EAPA de 2012, les trois quarts (76 %) des membres des Premières Nations âgés de 25 ans et plus et vivant hors réserve avaient un diplôme d'études secondaires ou de niveau plus élevéNote 15. Une fois pris en compte différents autres facteurs, dont l'âge et l'emploi, les membres des Premières Nations n'ayant pas de diplôme d'études secondaires étaient significativement plus susceptibles de déclarer être atteints d'au moins un problème de santé chronique, en plus d'évaluer leur santé générale comme étant passable ou mauvaise, que les personnes ayant un diplôme d'études secondaires ou un niveau de scolarité plus élevé (tableau 6).

Selon les résultats de l'ENM, le taux de chômage parmi les membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve et ayant déclaré une identité autochtone unique était de 15,3 % en 2011, contre 7,8 % pour l'ensemble de la population canadienne (ENM de 2011). Le taux de chômage calculé à partir des données de l'EAPA de 2012 était de 13 %. Il convient de noter que 35 % des membres des Premières Nations âgés de 15 ans et plus étaient inactifs (retraités, non disponibles pour travailler, n'ont pas cherché de travail durant le mois précédent, etc.).

On observe une association entre un niveau de scolarité inférieur au diplôme d'études secondaires ou le fait d'être au chômage et une santé générale (autoévaluée) passable ou mauvaise.

Après la prise en compte de multiples facteurs, il en ressort que, parmi les membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve qui sont actifs, les chômeurs étaient significativement plus susceptibles d'estimer que leur santé générale et leur santé mentale étaient passables ou mauvaises que ceux qui avaient un emploi (tableau 6).

Revenu

Les données de l'ENM de 2011 montrent que le revenu médian après impôt des ménages chez les membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve s'élevait à 30 679 $, alors qu'il se chiffrait à 40 051 $ dans le cas des personnes non autochtones (ces montants étant ajustés selon la taille du ménage). Les recherches mettent systématiquement en lumière une association entre un faible revenu et de mauvais résultats en matière de santé (Association médicale canadienne, 2013).

Un autre moyen de mesurer le niveau de revenu et de se concentrer sur les personnes les plus désavantagées sur le plan économique consiste à examiner les centiles de revenu. Dans la présente étude, le tercile de revenu inférieur (qui comprend le tiers des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve) comprend les personnes faisant partie d'un ménage dont le revenu annuel après impôt (ajusté en fonction de la taille du ménage) était de 22 162,07 $ ou moins. Ces membres des Premières Nations étaient significativement plus susceptibles d'avoir évalué leur santé générale ainsi que leur santé mentale comme étant passables ou mauvaises que ceux dont le revenu du ménage était supérieur à ce tercile (tableau 6).

Insécurité alimentaire

Dans le cadre de l'EAPA de 2012, l'insécurité alimentaire s'entend des situations suivantes : toute la nourriture achetée a déjà été mangée, il n'y a pas d'argent pour en racheter, le ménage n'a pas les moyens de manger des repas équilibrés, ou les membres du ménage réduisent leur portion ou sautent des repas parce qu'il n'y a pas assez d'argent pour la nourriture. Les recherches montrent que les personnes en situation d'insécurité alimentaire courent le risque d'être atteints de différents problèmes de santé, notamment des problèmes de santé chroniques, une mauvaise santé mentale et une mobilité limitée (Tarasuk, 2009).

En 2012, un nombre disproportionné de membres des Premières Nations (comparativement à l'ensemble de la population canadienne) vivaient dans des ménages en situation d'insécurité alimentaire. L'insécurité alimentaire faisait augmenter de façon significative la probabilité d'avoir de moins bons résultats en matière de santé.

En 2012, 20 % des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve faisaient partie d'un ménage en situation d'insécurité alimentaire. La proportion correspondante pour l'ensemble de la population canadienne est de 8 % (ESCC de 2012).

Une fois que différents facteurs sont pris en compte, on observe que les membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve dans un ménage ayant connu une situation d'insécurité alimentaire au cours des 12 mois précédents étaient significativement plus susceptibles que les autres de faire état de n'importe lequel des trois résultats négatifs en matière de santé (tableau 6). Cette observation concorde avec les résultats d'autres travaux de recherche axés sur les Autochtones, où l'on explique que, même après la prise en compte de facteurs comme l'âge, le sexe et le niveau de scolarité, les membres des peuples autochtones vivant dans un ménage en situation d'insécurité alimentaire présentaient une probabilité significativement plus grande d'avoir une mauvaise santé générale, de vivre beaucoup de stress et d'être insatisfait à l'égard de la vie (Willows et coll., 2011).

Déterminants intermédiaires de la santé

On considère que les déterminants intermédiaires de la santé se trouvent à l'origine des déterminants proximaux : par exemple, la pauvreté et le tabagisme s'inscrivent dans des systèmes sociaux de plus vaste portée, comme les structures communautaires (Reading et Wien, 2009). Les obstacles empêchant l'accès à des ressources pour s'assurer d'être en bonne santé ou aux connaissances sur les pratiques et comportements positifs en matière de santé constituent des exemples liés à de telles structures communautaires, tout comme les obstacles pouvant avoir restreint les pratiques traditionnelles et communautaires en vue de rétablir les liens avec la terre (Reading et Wien, 2009). Selon le cadre fondé sur le Modèle intégré de parcours de vie et des déterminants sociaux de la santé autochtone (Reading et Wien, 2009), cela inclut l'accès aux soins de santé, la continuité culturelle et le soutien social.

Aucune variable relative à l'accès aux soins de santé n'a été incorporée au modèle de régression aux fins de prédire les résultats en matière de santé, étant donné que le fait de déclarer un problème de santé chronique (ou d'être informé par un professionnel de la santé au sujet de sa santé générale ou de sa santé mentale) dépend de l'accès à des services de santé. Par exemple, les membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve étaient plus susceptibles de dire avoir une santé générale passable ou mauvaise s'ils avaient un médecin régulier que s'ils n'en avaient pas (24 % contre 17 %; se reporter à l'annexe A), ce qui était à prévoir, puisque la consultation d'un professionnel de la santé est nécessaire pour qu'une personne puisse avoir une véritable idée de sa santé générale. Des analyses univariées et bivariées sont donc présentées dans l'Encadré 2 – Accès aux soins de santé pour donner une idée des proportions de membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve qui ont eu accès à différents services de soins de santé en 2012.

Début de l'Encadré 2

Encadré 2 – Accès aux soins de santé

Médecin régulier

La proportion de membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve qui ont déclaré avoir un médecin régulier (médecin de famille, pédiatre ou omnipraticien) était de 80 %, soit un peu moins que pour l'ensemble de la population canadienne (85 %) (ESCC de 2012). Comparativement à toutes les autres régions, ceux qui résidaient dans les territoires étaient nettement moins susceptibles d'avoir un médecin régulier (54 %; données non présentées). Il faut noter l'écart entre les femmes et les hommes. En général, les femmes des Premières Nations étaient significativement plus susceptibles que les hommes d'avoir un médecin régulier (83 % contre 75 %), quoique cet écart varie d'une région à l'autre (graphique 3).

Graphique 3 Pourcentage de membres des Premières Nations âgés de 15 ans et plus qui ont un médecin régulier, selon le sexe et la région, 2012

Description du graphique 3
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les données du graphique 3. Les données sont présentées selon Pourcentage avec un médecin régulier (titres de rangée) et pourcentage et Intervalle de confiance 95 %, calculées selon de et à unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Pourcentage avec un médecin régulier pourcentage Intervalle de confiance 95 %
de à
Hommes (réf.)  
Total 75 72 77
Provinces de l'AtlantiqueGraphique 3 - note 1 85 80 90
Québec 67 59 74
Ontario 83 79 87
PrairiesGraphique 3 - note 1 66 62 70
Colombie-Britannique 76 69 81
TerritoiresGraphique 3 - note 1 40 33 48
Femmes  
Total 83Graphique 3 - note * 82 85
Provinces de l'Atlantique 93 88 96
Québec 77 70 82
Ontario 86 82 90
Prairies 77Graphique 3 - note * 74 80
Colombie-Britannique 89Graphique 3 - note * 86 92
Territoires 63Graphique 3 - note * 56 70

Le tiers de tous ceux qui n'avaient pas de médecin régulier (33 %) ont expliqué qu'ils n'avaient pas cherché un médecin; la raison donnée le plus fréquemment ensuite était que les médecins de leur région ne prenaient pas de nouveaux patients (21 %).

Consultation de professionnels de la santé

En 2012, 84 % des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve ont dit avoir rendu visite ou parlé à au moins un professionnel de la santé (à l'exclusion des professionnels des soins dentaires) au cours des 12 mois précédents à propos de leur santé physique, émotionnelle ou mentale. Un peu plus des trois quarts (78 %) avaient rendu visite ou parlé à un médecin de famille ou un omnipraticien, et 29 % avaient rendu visite ou parlé à une infirmière. À titre comparatif, les proportions de la population canadienne totale ayant consulté un médecin et une infirmière étaient respectivement de 79 % et de 12 % (ESCC de 2012; données non présentées).

Consultation de professionnels des soins dentaires

Selon l'EAPA de 2012, 62 % des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve avaient consulté un professionnel des soins dentaires au cours de l'année précédente, tandis que la dernière consultation se situait entre un et trois ans plus tôt pour 21 %, et à trois ans ou plus pour 17 % (données non présentées).

Fin de l'encadré 2

Besoins de soins de santé non comblés

Une autre façon d'examiner l'accès aux soins de santé est de se pencher sur les besoins de soins de santé perçus mais non comblés. En 2012, 14 % des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve ont connu une situation où ils estimaient avoir besoin de soins de santé mais où ils n'ont pas reçu ces soins, cette proportion étant de 11 % pour l'ensemble de la population canadienne (ESCC de 2012)Note 16. Parmi les membres des Premières Nations, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de faire état de besoins non comblés (17 % contre 12 %; données non présentées). Les raisons les plus fréquentes pour expliquer que les soins n'avaient pas été reçus étaient le temps d'attente trop long (24 %) et les coûts associés aux soins (23 %; données non présentées).

Les besoins de soins de santé non comblés ont été inclus dans la modélisation multivariée aux fins de cette étude, car il est important de savoir si les gens estiment que leurs besoins de soins de santé n'ont pas été comblés lorsque l'on analyse leurs résultats en matière de santé. Par exemple, si une personne est d'avis qu'elle aurait eu besoin de conseils en santé mentale mais qu'elle n'a pas reçu de tels conseils, cela peut influer sur sa réponse lorsqu'on lui demande d'évaluer sa santé mentale.

Après prise en compte de multiples facteurs, les membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve qui ont fait état de besoins de soins de santé non comblés étaient significativement plus susceptibles que les autres d'afficher l'un ou l'autre des trois résultats négatifs en matière de santé (tableau 7). Bien que l'on puisse s'attendre à ce que les personnes ayant des besoins de soins de santé non comblés soient en moins bonne santé, il s'agit néanmoins d'une observation importante dans le contexte de l'examen de la situation d'ensemble au chapitre de la santé de la population des Premières Nations.

Déterminants intermédiaires – Continuité culturelle

Si l'on se fie au cadre fondé sur le Modèle intégré de parcours de vie et des déterminants sociaux de la santé autochtone (Reading et Wien, 2009), la continuité culturelle est un facteur important de la santé des Autochtones; on peut la décrire comme étant le degré de cohésion sociale et culturelle au sein d'une collectivité. Bien que les données de l'EAPA se limitent aux réseaux communautaires du point de vue des particuliers, les variables disponibles fournissent des renseignements sur certaines activités culturelles et relations interpersonnelles, ce qui inclut la transmission de certaines traditions autochtones d'une génération à l'autre (activités traditionnelles), en complément des liens et du soutien au niveau des familles et des collectivités autochtones (langue et soutien social).

Activités traditionnelles

La participation à certaines activités, comme la chasse, la pêche, le piégeage ou la cueillette de plantes sauvages, ne constitue pas un indicateur décisif de continuité culturelle ou de l'existence de liens; cela signifie simplement que le répondant prend part à une activité particulière. Toutefois, cette variable sert d'approximation pour mesurer les liens culturels, car elle fournit de l'information sur la participation à des activités dont on sait qu'elles font partie intégrante des pratiques culturelles et spirituelles des Premières Nations (Reading, 2009).

Lors de l'EAPA de 2012, près des deux tiers (62 %) des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve ont déclaré avoir participé à au moins une des activités suivantes au cours de la dernière année : fabrication de vêtements ou de chaussures; réalisation d'œuvres artistiques ou artisanales (p. ex., sculptures, dessins, bijoux); chasse, pêche et piégeage; cueillette de plantes sauvages (p. ex., baies, riz ou foin d'odeur). Les activités les plus courantes étaient la chasse, la pêche ou le piégeage : 35 % des membres des Premières Nations âgés de 15 ans et plus avaient participé à de telles activités au cours de l'année précédente.

La participation à des activités traditionnelles ne s'est pas révélée être un facteur de protection contre les trois résultats négatifs en matière de santé qui sont analysés dans la présente étude.

Bien que certaines recherches portant sur les populations autochtones en Australie aient constaté que la participation à des activités liées à des pratiques culturelles ou spirituelles, comme la chasse ou l'artisanat, pouvait faire un apport positif à la santé générale (Dockery, 2010; 2012), les résultats varient en ce qui touche les populations autochtones au Canada (Wilson et Rosenberg, 2002). Dans la présente étude, une fois pris en compte différents facteurs sociaux, les résultats donnent à penser que les personnes ayant participé à une activité traditionnelle étaient plus susceptibles d'avoir un problème de santé chronique (tableau 8). Cela peut être attribuable à d'autres facteurs : par exemple, certaines activités traditionnelles exigent une certaine force physique ou manuelle (comme la chasse ou la pêche), ou encore un certain degré de dextérité (par exemple, la couture et l'artisanat). L'effort physique associé à certaines activités traditionnelles peut expliquer pourquoi les personnes qui y participent sont plus susceptibles d'avoir un problème de santé chronique.

Langues autochtones

Lors de l'EAPA de 2012, 43 % des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve ont déclaré être capables de parler une langue autochtone, ne serait-ce que quelques mots, et 8 % ont dit la parler très bien ou relativement bien. Même si la proportion d'entre eux qui ont indiqué pouvoir parler très bien ou relativement bien une langue autochtone était faible, 59 % des membres des Premières Nations ont dit qu'il était assez important ou très important pour eux de parler ou de comprendre une langue autochtone (données non présentées).

Selon certains travaux de recherche, il semblerait que le fait de parler une langue autochtone constitue un facteur de protection contre un mauvais état de santé (Chandler, 2000; McIvor et coll., 2009); toutefois, la présente étude n'a pas révélé d'association significative entre la capacité de parler une langue autochtone et l'une ou l'autre des trois variables de résultats négatifs en matière de santé qui font l'objet de l'analyse, une fois différents facteurs pris en compte (tableau 8). Un élément pouvant avoir influé sur ces résultats est l'accès réduit à des soins de santé dans les cas où les membres d'un ménage qui parlent uniquement une langue autochtone sont confrontés à un obstacle linguistique lorsqu'ils veulent avoir accès à des services de santé (McIvor et coll., 2009). Par exemple, une proportion significativement plus basse des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve qui parlaient le plus souvent une langue autochtone à la maison avaient un médecin régulier, comparativement à ceux dont la langue la plus souvent parlée à la maison était le français, l'anglais ou une autre langue (59 % contre 80 %; données non présentées). Cela peut expliquer pourquoi aucun lien positif n'a été décelé entre le fait de parler une langue autochtone – qui sert d'approximation aux fins de mesurer les liens culturels – et les résultats en matière de santé qui sont analysés ici.

Soutien social

On a constaté un lien entre un bon système de soutien social et des résultats positifs en matière de santé (Institut canadien d'information sur la santé, 2012). Dans le cadre de l'EAPA de 2012, lorsqu'on leur a demandé vers qui ils se tourneraient pour obtenir du soutien en période de besoin, 95 % des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve ont mentionné des membres de la famille, des personnes ne faisant pas partie de leur famille, ou les deux. La majorité d'entre eux ont déclaré ne pouvoir compter que sur la famille (68 %), et 19 % ont dit pouvoir se tourner vers des membres de la famille ou sur des personnes ne faisant pas partie de leur famille. Enfin, 5 % ont indiqué n'avoir personne vers qui se tourner.

Le soutien social était un facteur de protection contre une santé (autoévaluée) mauvaise ou passable chez les membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve.

Lorsqu'un certain nombre de facteurs sont pris en compte, les personnes ayant dit n'avoir personne vers qui se tourner pour obtenir du soutien social en période de besoin étaient significativement plus susceptibles d'évaluer leur santé générale comme étant mauvaise ou passable que celles pouvant compter sur quelqu'un (membre de la famille, personne ne faisant pas partie de la famille, ou les deux) (tableau 8).

Début de l'encadré 3

Encadré 3 – Les liens familiaux à titre de source de soutien

Les liens familiaux – tels que définis dans le contexte de l'EAPA – sont les liens entre une personne et les membres de sa famille vivant dans la même ville, le même village ou la même collectivité, mais dans un autre ménage; il s'agit d'un important indicateur de l'accès à du soutien émotif, qui s'ajoute à la variable du soutien social commentée précédemment. Toutefois, en raison de l'interaction entre ces deux variables (liens familiaux et soutien) dans un modèle multivarié où l'une est inhérente à l'autre, les liens familiaux ont été exclus du modèle de régression afin d'éliminer la colinéarité. Néanmoins, considérant l'importance accordée à la continuité culturelle – qui englobe le soutien familial – dans le cadre fondé sur le Modèle intégré de parcours de vie et des déterminants sociaux de la santé autochtone (Reading et Wien, 2009), il n'est pas sans intérêt de l'étudier de façon descriptive.

À la question sur la force des liens entre les membres des Premières Nations et les membres de leur famille vivant dans la même ville, le même village ou la même collectivité, mais dans un autre ménage, 68 % ont répondu que ces liens étaient forts ou très forts. Une faible proportion d'entre eux (11 %) ont dit que ces liens étaient faibles ou très faibles, et 9 % ont indiqué ne pas avoir de membres de leur famille vivant dans un autre ménage mais dans la même ville, le même village ou la même collectivité (données non présentées).

Lorsqu'on étudie la chose indépendamment des autres variables examinées dans la présente étude, les membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve qui avaient mentionné des liens familiaux forts ou très forts étaient significativement moins susceptibles que les autres de faire état de la présence de l'un ou l'autre des trois indicateurs généraux de résultats négatifs en matière de santé (graphique 4; se reporter à l'annexe A).

Graphique 4 Certains résultats autodéclarés en matière de santé, selon la force des liens familiaux, membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve, 2012

Description du graphique 4
Tableau de données du graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les données du graphique 4. Les données sont présentées selon Résultats en matière de santé (titres de rangée) et pourcentage et Intervalle de confiance 95 %, calculées selon de et à unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Résultats en matière de santé pourcentage Intervalle de confiance 95 %
de à
Liens familiauxGraphique 4 - note 1 autres que forts ou très forts, ou aucun membre de la famille  
Au moins un problème de santé chronique 66 63 69
Santé générale (autoévaluée) passable ou mauvaise 26 23 29
Santé mentale (autoévaluée) passable ou mauvaise 18 15 22
Liens familiauxGraphique 4 - note 1 forts ou très forts  
Au moins un problème de santé chronique 61Graphique 4 - note * 59 63
Santé générale (autoévaluée) passable ou mauvaise 20Graphique 4 - note * 18 22
Santé mentale (autoévaluée) passable ou mauvaise 11Graphique 4 - note * 9 13

Fin de l'encadré 3

Déterminants distaux

Les déterminants distaux de la santé sont associés à la situation politique, économique et sociale; ils incluent le colonialisme, le racisme et l'exclusion sociale. Certains de ces concepts se prêtent mal à une mesure quantitative, et les données de l'EAPA de 2012 n'englobent pas toutes les variables d'intérêt. Cela dit, l'EAPA fournit des données sur la fréquentation d'un pensionnat, ce qui est reconnu comme étant un indicateur des effets du colonialisme, étant donné ses répercussions en termes d'assimilation de la culture et des valeurs autochtones (Reading et Wien, 2009).

Dans le cadre de l'EAPA de 2012, 9 % des membres des Premières Nations de 20 ans et plus vivant hors réserve ont déclaré avoir fréquenté un pensionnat à un certain moment de leur vie. Chez ceux âgés de 55 ans et plus, cette proportion atteignait 17 %. Au total, plus de la moitié (60 %) des membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve connaissaient au moins un membre de leur familleNote 17 qui avait fréquenté un pensionnatNote 18.

Malgré le grand nombre de travaux concernant les effets négatifs de la fréquentation des pensionnats sur le plan social et au chapitre de la santé, la présente étude n'a pas permis de déceler de différence significative relativement aux résultats en matière de santé analysés.

Il y a déjà longtemps que les travaux de recherche ont mis en relief les effets négatifs de la fréquentation des pensionnats sur la santé (Enquête régionale longitudinale sur la santé des Premières Nations de 2005), sans oublier les effets intergénérationnels (Bombay et coll., 2009; Bougie et Senécal, 2010; Commission de vérité et réconciliation du Canada, 2015). Dans la présente étude, on n'a pas noté de lien significatif entre la fréquentation d'un pensionnat et l'un ou l'autre des trois indicateurs généraux de résultats négatifs en matière de santé analysés. Il existait des différences significatives préalablement à la modélisation – les personnes qui avaient fréquenté un pensionnat étant plus susceptibles d'avoir un problème de santé chronique ou de faire état d'une santé générale mauvaise ou passable (annexe A) –, mais ces différences cessaient d'être significatives une fois que différents facteurs étaient pris en compte (tableau 9).

Intersection des déterminants sociaux de la santé

Jusqu'ici, la présente étude a donné un aperçu de certains résultats en matière de santé chez les membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve; on a aussi examiné la manière dont différents déterminants sociaux de la santé influent sur les résultats en matière de santé. Il est manifeste que certains déterminants sociaux de la santé ont une plus forte incidence que d'autres sur la probabilité associée à de mauvais résultats en matière de santé. Il faut toutefois se demander quels sont les résultats en matière de santé chez les membres des Premières Nations lorsque de multiples déterminants sociaux d'une mauvaise santé sont présents.

Selon ce que l'on appelle la « théorie de l'intersectionnalité », des travaux de recherche ont expliqué comment les effets cumulatifs de multiples facteurs engendrant un désavantage social accentuent les résultats négatifs dans la vie (Siltanen et Doucet, 2008). La tendance à la hausse que l'on peut observer dans le graphique 5 illustre l'aggravation des effets découlant de l'intersection des déterminants sociaux de la santé : plus le nombre de déterminants sociaux d'une mauvaise santé chez un même membre des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve augmente, plus la probabilité de mauvais résultats en matière de santé est élevée (problème de santé chronique, santé générale autoévaluée mauvaise ou passable, ou santé mentale autoévaluée mauvaise ou passable). Les déterminants sociaux inclus dans ce modèle sont ceux qui constituaient les prédicteurs les plus statistiquement significatifs d'au moins un des résultats mauvais en matière de santé abordés dans la présente étude.

Graphique 5 Résultats autodéclarés en matière de santé (proportions), selon le nombre de déterminants sociaux associés à une mauvaise santé, membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve, 2012

Description du graphique 5Graphique 5 - note 1
Données du tableau du graphique 5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les données du graphique 5. Les données sont présentées selon Santé mentale (autoévaluée) passable ou mauvaise, Santé générale (autoévaluée) passable ou mauvaise et Au moins un problème de santé chronique (figurant comme en-tête de colonne).
  Santé mentale (autoévaluée) passable ou mauvaise Santé générale (autoévaluée) passable ou mauvaise Au moins un problème de santé chronique
Aucun (réf.) 7Graphique 5 - note E: à utiliser avec prudence 8Graphique 5 - note E: à utiliser avec prudence 47
Un 6Graphique 5 - note E: à utiliser avec prudence 11 57Graphique 5 - note *
Deux 13Graphique 5 - note E: à utiliser avec prudenceGraphique 5 - note * 25Graphique 5 - note * 66Graphique 5 - note *
Trois 22Graphique 5 - note * 31Graphique 5 - note * 73Graphique 5 - note *
Quatre 23Graphique 5 - note * 44Graphique 5 - note * 75Graphique 5 - note *
Cinq ou plus 42Graphique 5 - note * 56Graphique 5 - note * 84Graphique 5 - note *

La probabilité de résultats négatifs en matière de santé augmente de concert avec le nombre de déterminants sociaux d'une mauvaise santé.

Il faut préciser que les chiffres qui précèdent englobent n'importe quelle combinaison de variables des déterminants sociaux de la santé. De plus, comme mentionné dans cette étude, certains déterminants sont plus fortement associés à de mauvais résultats en matière de santé. Les lecteurs, dans leur interprétation du graphique 5, sont priés de tenir compte du fait que les pourcentages figurant le long de l'axe vertical ne doivent pas être utilisés à titre d'indicateurs précis des proportions, étant donné que les déterminants sociaux de la santé qui sont inclus dans le modèle ont une incidence variable sur les résultats en matière de santé analysésNote 19. Il faut plutôt retenir que la probabilité de faire état de l'un ou l'autre des trois résultats négatifs en matière de santé augmente de pair avec le nombre de déterminants sociaux d'une mauvaise santé. Par exemple, la personne qui est sans emploi, qui fume quotidiennement, qui vit dans un logement nécessitant des réparations majeures et qui a vécu en situation d'insécurité alimentaire au cours des 12 derniers mois est significativement plus susceptible d'avoir au moins un problème de santé chronique ou encore d'estimer que sa santé générale ou sa santé mentale est mauvaise ou passable qu'une personne qui ne vit aucune de ces circonstances sociales négatives (la liste complète des déterminants examinés est présentée au bas du graphique 5).

Le taux d'augmentation des proportions selon le nombre de déterminants sociaux d'une mauvaise santé qui sont présents est similaire pour chacun des trois résultats en matière de santé analysés. Cela laisse penser que, peu importe le résultat en matière de santé, plus il y a de déterminants sociaux d'un mauvais état de santé, plus le risque global d'avoir des résultats indésirables en matière de santé augmente.

Début de l'encadré 4

Encadré 4 – Limites

Certains des déterminants sociaux de la santé faisant partie du cadre axé sur la santé des Autochtones qui est utilisé dans la présente étude (Reading et Wein, 2009) n'ont pu être analysés à partir des données de l'EAPA, ce qui inclut des variables relatives à des déterminants intermédiaires de la santé – la gérance environnementale (définie dans le cadre comme étant la possession des terres traditionnelles), les infrastructures communautaires (financement communautaire et accès aux programmes) et les systèmes d'éducation (financement de programmes d'aide préscolaire aux Autochtones, accent mis sur le contenu ou les méthodes d'apprentissage autochtones). De plus, certaines variables de l'EAPA, comme la participation à des activités traditionnelles et la connaissance des langues autochtones, ont été utilisées à titre d'approximations des liens culturels, même si l'on sait que ces variables prises en soi ne sont peut-être pas parfaitement représentatives d'un véritable lien avec la culture. L'étude n'englobe pas non plus certaines variables de l'EAPA ayant trait à des déterminants distaux de la santé, comme l'autodétermination (maîtrise ou résilience), de même que le racisme et l'exclusion sociale. Il est également de fait que, même si l'EAPA ne comporte pas de variables sur la victimisation et la maltraitance subie durant l'enfance, ces concepts sont importants lorsque l'on examine les résultats en matière de santé, particulièrement au chapitre de la santé mentale.

Enfin, l'EAPA de 2012 est une source de données transversales, de sorte qu'il n'est pas possible d'inférer de relation causale entre les déterminants sociaux de la santé et les trois résultats en matière de santé qui sont analysés dans la présente étude.

Fin de l'encadré 4

Conclusions et recherches futures

Le présent rapport, dont la conception est fondée sur un cadre axé sur la santé des Autochtones (Reading et Wien, 2009), donne un aperçu des déterminants sociaux de la santé chez les membres des Premières Nations de 15 ans et plus vivant hors réserve. Des liens ont été établis entre les résultats en matière de santé et différents déterminants sociaux de la santé, ceux-ci pouvant être proximaux, comme les comportements ayant une incidence sur la santé ou la situation institutionnelle (p. ex., niveau de scolarité, emploi, revenu), intermédiaires (accès aux soins de santé, continuité intellectuelle) ou distaux (fréquentation de pensionnats).

Les comportements ayant une incidence sur la santé et les conditions environnementales et sociales influent sur les résultats en matière de santé des membres des Premières Nations.

Il ressort de cette étude que les déterminants sociaux suivants avaient une incidence significative sur certains résultats négatifs en matière de santé : faire un usage quotidien du tabac; faire de l'embonpoint ou être obèse; vivre dans un logement qui a besoin de réparations majeures; ne pas avoir terminé ses études secondaires; être au chômage; avoir un revenu annuel au niveau du ménage qui se situe dans le tercile le plus bas pour la population examinée (22 162,07 $ ou moins); avoir vécu en situation d'insécurité alimentaire au cours des 12 mois précédents; avoir des besoins de santé non comblés; n'avoir personne sur qui compter en période de besoin. Une analyse complémentaire a montré que la probabilité d'avoir un résultat indésirable en matière de santé augmentait de pair avec la hausse du nombre de déterminants d'une mauvaise santé.

Une analyse plus approfondie de l'information sur la santé mentale serait utile en prévision des recherches futures portant sur la population des Premières Nations; on pourrait par exemple examiner les tendances entourant les troubles de l'humeur et les troubles anxieux déclarés. L'analyse des tendances entourant la santé mentale des Premières Nations à partir d'autres sources de données, comme l'ESCC, est une possibilité à envisager ultérieurement, de même que d'éventuelles itérations futures de l'EAPA, dont les thèmes peuvent englober un contenu plus riche sur le plan de la santé physique et mentale.

Également, les déterminants sociaux de la santé qui contribuent à la mortalité constituent un important sujet de recherche dans le domaine de la santé. Des travaux récents ont montré que les taux de mortalité évitable étaient significativement plus élevés dans le cas des peuples des Premières Nations comparativement aux Canadiens non autochtones (Park et coll., 2015). En d'autres termes, les membres des Premières Nations étaient significativement plus susceptibles de mourir prématurément que les personnes non autochtones. L'étude détaillée des déterminants sociaux de la santé qui concourent à la mortalité ainsi que des facteurs de prévention pouvant réduire la mortalité évitable constitue un domaine de recherche rempli de possibilités.

Enfin, malgré le fait que, dans la présente étude, les déterminants sociaux sont en grande partie liés à des résultats négatifs en matière de santé, il faut bien réaliser que l'inverse est aussi vrai : les déterminants sociaux de la santé peuvent tout autant remplir le rôle de facteurs de protection chez les peuples des Premières Nations à partir du moment où les conditions proximales, intermédiaires et distales adéquates ainsi que les systèmes de soutien appropriés sont en place.

Annexe A

Annexe B

Références

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