Publications
Mettre l'accent sur les Canadiens : résultats de l'Enquête sociale générale
Le bénévolat au Canada, 2004 à 2013
Le bénévolat au Canada, 2004 à 2013
Consulter la version la plus récente.
Information archivée dans le Web
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
par Maire Sinha
[Faits saillants] [Article intégral en PDF]
- Six Canadiens sur dix ont fait du bénévolat à un moment ou à un autre au cours de leur vie
- Les activités de bénévolat équivalent à 1 million d'emplois à temps plein
- La majorité des bénévoles ont un calendrier de bénévolat récurrent
- Plus de la moitié des heures totales de bénévolat étaient effectuées par les bénévoles de la tranche supérieure de 10 %
- Les adolescents affichent le taux de bénévolat le plus élevé et les personnes âgées, le taux le plus faible
- Les bénévoles plus âgés consacrent le plus d'heures au bénévolat
- Comparativement aux années précédentes, les adultes d'âge moyen sont moins susceptibles de faire du bénévolat
- Les femmes sont plus susceptibles de faire du bénévolat que les hommes
- Le bénévolat est plus courant chez les personnes ayant un niveau de scolarité et un revenu élevés
- Le taux de bénévolat est plus élevé chez les personnes qui occupent un emploi ou qui sont en recherche d'emploi
- Bien que son incidence ait diminué, la participation à des services religieux joue un rôle dans le bénévolat
- Le taux de bénévolat des immigrants demeure stable
- Le quart des bénévoles ont donné de leur temps aux secteurs des services sociaux ou des sports et loisirs
- L'organisation d'événements et la collecte de fonds ressortent comme principales activités de bénévolat
- Les femmes sont plus susceptibles d'organiser des collectes de fonds, alors que les hommes font plus souvent de l'encadrement
- La façon la plus courante dont les bénévoles ont entendu parler d'une possibilité de faire du bénévolat était le bouche-à-oreille
- Plus de la moitié des bénévoles occupant un emploi ont l'appui officiel de leur employeur
- Un bénévole sur six utilise Internet pour chercher des possibilités de bénévolat
- La majorité des bénévoles souhaitent apporter une contribution à leur collectivité
- Les deux tiers des non-bénévoles n'ont pas fait de bénévolat en raison de contraintes de temps
- Les hommes manifestent plus souvent un manque d'intérêt ou un manque de sensibilisation au sujet des activités de bénévolat
- Le manque de temps est le principal obstacle au fait de ne pas consacrer plus d'heures au bénévolat
- De nombreux bénévoles ont amélioré leurs compétences interpersonnelles
- Huit Canadiens sur dix offrent directement de l'aide à autrui
- Les travaux ménagers, l'entretien de la maison et l'entretien de la cour demeurent les types les plus courants d'aide non encadrée
- Les jeunes font plus souvent du bénévolat non encadré
- Les femmes et les hommes sont tout aussi susceptibles d'apporter directement de l'aide à autrui
- Un statut socioéconomique élevé est lié à des niveaux plus élevés de bénévolat non encadré, mais à une plus faible intensité de l'aide
- La présence d'enfants à la maison augmente la probabilité d'offrir directement de l'aide à autrui
- Sommaire
- Source des données
- Références
- Notes
Le bénévolat peut prendre de nombreuses formes, englobe diverses activités et profite à un large éventail d’organismes et de groupes. On peut faire du bénévolat de façon sporadique, c.-à-d. que l’on participe à une ou deux activités au cours d’une année, ou de façon plus régulière et permanente; p. ex., lorsqu’on prend un engagement hebdomadaire à l’égard d’une cause particulière. Peu importe le type et la fréquence des activités de bénévolat, les bénévoles jouent un rôle important dans le maintien et l’amélioration du bien-être des collectivités. Le temps qu’ils consacrent au bénévolat constitue non seulement une source d’aide pour des causes comme les soins de santé, l’éducation et les arts, mais il contribue également à la société canadienne sur le plan économique (Salamon et coll., 2012).
Pour les organismes sans but lucratif, le fait de connaître les tendances relatives au bénévolat peut s’avérer essentiel pour attirer de nouveaux bénévoles et conserver ceux qui consacrent déjà temps et énergie au bénévolat. Ces données peuvent les aider à adapter les campagnes de recrutement à des groupes de population particuliers, en se concentrant sur les motivations sous-jacentes à la décision de faire du bénévolat. Elles peuvent également orienter l’élaboration de programmes de reconnaissance des bénévoles, qui contribuent à assurer la motivation, l’engagement et la satisfaction continus des bénévoles.
Le présent rapport trace le profil des bénévoles au Canada et permet d’examiner les tendances dans les taux de bénévolat et les heures consacrées au bénévolat, les caractéristiques des bénévoles, les secteurs qui profitent du bénévolat, les activités de bénévolat ainsi que les motivations et les obstacles liés au bénévolat. On y aborde aussi les tendances liées au bénévolat non encadré, défini dans le cas présent comme le fait d’aider des personnes directement, qu’il s’agisse de membres de la famille, d’amis ou de voisins.
Six Canadiens sur dix ont fait du bénévolat à un moment ou à un autre au cours de leur vie
Selon l’Enquête sociale générale (ESG) de 2013, environ six Canadiens sur dix (59 %) âgés de 15 ans et plus, soit 17 millions de Canadiens, avaient, à un moment ou à un autre au cours de leur vie, consacré de leur temps à un groupe ou à un organisme sans but lucratif ou de bienfaisance. Bon nombre d’entre eux ont indiqué que le bénévolat avait fait partie de leur vie au cours de l’année précédente. Plus particulièrement, 44 %, c’est-à-dire environ 12,7 millions de Canadiens âgés de 15 ans et plus, ont indiqué avoir fait du bénévolat au cours des 12 mois précédant l’enquête (tableau 1)Note 1. Ces personnes ont fait du bénévolat en encadrant ou en mentorant des enfants ou des jeunes; en visitant des personnes âgées dans des établissements de soins infirmiers; en défendant des causes sociales, environnementales et relatives à la faune; en amassant des fonds; en préparant et en livrant de la nourriture; et en offrant d’autres sources de soutien pour le compte d’un organisme ou d’un groupe.
2013 | 2010 | 2007 | 2004 | |
---|---|---|---|---|
Taux de bénévolat | ||||
Population totale (milliers) | 29 188 | 28,206Note Table1 † | 27,000Note Table1 † | 26,021Note Table1 † |
Nombre de bénévoles (milliers) | 12 716 | 13,249Note Table1 † | 12 444 | 11,773Note Table1 † |
Taux de bénévolat (pourcentage) | 44 | 47Note Table1 † | 46Note Table1 † | 45Note Table1 † |
Heures de bénévolat | ||||
Heures de bénévolat annuelles totales (millions) | 1 957 | 2 063 | 2 062 | 1 978 |
Heures de bénévolat annuelles moyennes (heures) | 154 | 156 | 166 | 168Note Table1 † |
|
Bien que le taux de bénévolat annuel de 44 % ait légèrement diminué comparativement à 2010 (47 %), il correspond au taux enregistré dix ans plus tôt, en 2004 (45 %)Note 2. En fait, le nombre estimé de bénévoles a augmenté de 7 % depuis 2004, passant de 11,8 millions à 12,7 millions de Canadiens. Ce taux est quelque peu inférieur à l’augmentation de la population totale (11 %) pour les Canadiens âgés de 15 ans et plus enregistrée au cours de la même période.
Les activités de bénévolat équivalent à 1 million d'emplois à temps plein
En plus du taux de bénévolat, le nombre d’heures consacrées par les bénévoles à des activités de bénévolat permet d’obtenir un portrait plus complet des contributions réelles des bénévoles aux organismes et aux groupes qu’ils appuient. Au total, les bénévoles ont contribué 1,96 milliard d’heures à des activités de bénévolat en 2013. Cela équivaut à près de 1 million d’emplois à temps plein à l’annéeNote 3.
À l’échelle individuelle, les bénévoles ont contribué en moyenne 154 heures à leurs activités de bénévolat au cours de l’année précédant l’enquête. Ce nombre est semblable à celui enregistré en 2010, mais représente une diminution par rapport au sommet de 168 heures enregistré en 2004.
La majorité des bénévoles ont un calendrier de bénévolat récurrent
Le niveau d’engagement varie grandement d’un bénévole à l’autre, allant d’une activité ponctuelle à un engagement quotidien. Le plus souvent, les bénévoles avaient un calendrier de bénévolat récurrent, la fréquence la plus courante étant un engagement hebdomadaire. En 2013, 30 % des bénévoles faisaient du bénévolat hebdomadairement, 25 % en faisaient mensuellement, et une proportion nettement inférieure (7 %), quotidiennement. Les 37 % restants des activités de bénévolat peuvent être caractérisées de sporadiques; c.-à-d. qu’elles avaient lieu d’une à quatre fois par année.
Comme on pouvait s’y attendre, les bénévoles qui ont fait du bénévolat régulièrement ont consacré plus d’heures aux activités de bénévolat que ceux qui en ont fait de façon sporadique. Les bénévoles qui en faisaient quotidiennement y ont consacré 526 heures par année, alors que ceux qui en faisaient hebdomadairement y ont consacré 220 heures par année (graphique 1). Ces chiffres se comparent à une moyenne de 36 heures pour les bénévoles qui ont fait du bénévolat de façon sporadique : 53 heures pour ceux qui en ont fait de 3 à 4 fois par année et 19 heures pour ceux qui en ont fait une ou deux fois par année.
Plus de la moitié des heures totales de bénévolat étaient effectuées par les bénévoles de la tranche supérieure de 10 %
Comme par le passé, la majorité des activités de bénévolat ont été effectuées par une petite minorité de bénévoles. En 2013, plus de la moitié (53 %) des heures totales de bénévolat ont été effectuées par 10 % des bénévoles (graphique 2). Ces bénévoles ont consacré 372 heures ou plus à leurs activités de bénévolat, ce qui équivaut à au moins neuf semaines de travail rémunéré à temps plein. En outre, 15 % des bénévoles ont consacré entre 169 et 371 heures à des activités de bénévolat par année. Ensemble, les bénévoles de cette tranche supérieure de 25 % ont contribué à plus des trois quarts (77 %) de toutes les heures de bénévolat effectuées au cours de l’année précédente.
Le plus souvent, les bénévoles situés dans la tranche supérieure de 10 % ont dit avoir fait du bénévolat chaque semaine ou chaque jour. En 2013, 45 % de ces bénévoles ont dit avoir consacré de leur temps à des activités de bénévolat au moins une fois par semaine, et 34 % ont indiqué avoir effectué des activités de bénévolat chaque jour.
Les adolescents affichent le taux de bénévolat le plus élevé et les personnes âgées, le taux le plus faible
Bien que les bénévoles constituent un groupe hétérogène affichant un ensemble diversifié de caractéristiques personnelles et économiques, certains groupes de la population sont plus susceptibles que d’autres de consacrer de leur temps à des activités de bénévolat. L’âge constitue un indicateur constant de la participation à des activités de bénévolat. En 2013, le taux de bénévolat le plus élevé a été enregistré chez les adolescents; en effet, les deux tiers (66 %) des Canadiens âgés de 15 à 19 ans ont fait du bénévolat cette année-là (tableau 2). On observe ensuite une diminution du taux de bénévolat chez les jeunes adultes, suivie d’une reprise, quoiqu’à un degré moindre, chez les adultes se situant entre la mi-trentaine et le début de la quarantaine (48 %). Vient ensuite une diminution relativement constante avec l’âge, les taux les plus faibles ayant été enregistrés chez les Canadiens âgés de 75 ans et plus (27 %).
Caractéristiques | Taux de bénévolat | Nombre moyen d'heures (annuelles) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2013 | 2010 | 2007 | 2004 | 2013 | 2010 | 2007 | 2004 | |
pourcentage | nombre moyen d'heures | |||||||
Total | 44 | 47Note † | 46Note † | 45 | 154 | 156 | 166 | 168Note † |
Sexe | ||||||||
Hommes (réf.) | 42 | 46Note † | 45Note † | 44 | 164 | 153 | 168 | 168 |
Femmes | 45Note * | 48Note † | 47 | 47Note * | 145 | 158 | 164 | 168Note † |
Groupe d'âge | ||||||||
15 à 19 ans | 66Note * | 66Note * | 65Note * | 65Note * | 110 | 115 | 116Note * | 127Note * |
20 à 24 ans | 42 | 48 | 47 | 43Note * | 147 | 159Note E: à utiliser avec prudence | 182 | 161 |
25 à 34 ans | 42Note * | 46Note * | 40Note * | 42Note * | 126 | 109 | 133 | 137 |
35 à 44 ans (réf.) | 48 | 54Note † | 52Note † | 51 | 122 | 136 | 158Note † | 152Note † |
45 à 54 ans | 45 | 45Note * | 48 | 47Note * | 150Note * | 168 | 169 | 176Note * |
55 à 64 ans | 41Note * | 41Note * | 40Note * | 42Note * | 203Note * | 201Note * | 206Note * | 202Note * |
65 à 74 ans | 38Note * | 40Note * | 40Note * | 39Note * | 231Note * | 236Note * | 216Note * | 250Note * |
75 ans et plus | 27Note * | 31Note * | 29Note * | 23Note * | 196Note * | 198Note * | 222Note * | 234Note * |
État matrimonial | ||||||||
Marié(e) ou en union libre (réf.) | 44 | 47Note † | 47Note † | 46 | 156 | 160 | 168 | 172 |
Célibataire, jamais marié(e) | 47 | 51Note * | 48 | 48 | 139 | 134Note † | 153 | 148Note † |
Séparé(e) ou divorcé(e) | 37Note * | 42Note * | 39Note * | 43Note † Note * | 167 | 183 | 197 | 199 |
Veuf(ve) | 27Note * | 32Note * | 31Note * | 28Note * | 228 | 204 | 179 | 201Note † |
Niveau de scolarité | ||||||||
Sans diplôme d’études secondaires | 39Note * | 37Note * | 39Note * | 37Note * | 159 | 148 | 136Note * | 140Note * |
Diplôme d’études secondaires | 37Note * | 47Note † Note * | 44Note † Note * | 45Note † Note * | 142Note * | 171 | 152Note * | 163 |
Diplôme ou certificat d’études postsecondaires | 42Note * | 45Note * | 47Note † Note * | 46Note † Note * | 142Note * | 140 | 168Note * Note † | 172Note † |
Diplôme universitaire (réf.) | 55 | 58 | 57 | 59Note † | 170 | 160 | 187 | 180 |
Activité sur le marché du travail | ||||||||
Employé(e) (réf.) | 46 | 50Note † | 50Note † | 50Note † | 133 | 139 | 150 | 152Note † |
En chômage | 45 | 34Note * | 38Note * | 42Note * | 182Note E: à utiliser avec prudence | 132 | 205 | 236Note * |
Personne inactive | 38Note * | 44Note † Note * | 44Note † Note * | 43Note † Note * | 191Note * | 189Note * | 190Note * | 199Note * |
Présence d'enfants dans le ménageNote Table2 1 | ||||||||
Aucun enfant (réf.) | 38 | 41Note † | 39 | 40 | 169 | 175 | 184 | 191Note † |
Enfants d'âge préscolaire seulement | 37 | 45Note † | 41 | 43Note † | 122Note E: à utiliser avec prudence Note * | 87Note * | 110Note * | 126Note * |
Enfants d’âge préscolaire et scolaire | 52Note * | 56Note * | 54Note * | 53Note * | 121Note * | 122Note * | 147Note * | 141Note * |
Enfants d'âge scolaire seulement | 59Note * | 59Note * | 62Note * | 59Note * | 139Note * | 146Note * | 153Note * | 142Note * |
Pratique religieuse | ||||||||
Hebdomadaire (réf.) | 59 | 65Note † | 66Note † | 62 | 215 | 202 | 232 | 230 |
Autre | 40Note * | 44Note * Note † | 43Note * Note † | 43Note * Note † | 133Note * | 141Note * | 142Note * | 147Note * |
Lieu de naissance | ||||||||
Canada (réf.) | 45 | 49Note † | 47Note † | 46 | 150 | 155 | 165 | 167Note † |
Hors du Canada | 38Note * | 40Note * | 40Note * | 40Note * | 162 | 158 | 168 | 172 |
E à utiliser avec prudence
|
Cette courbe selon l’âge du taux de bénévolat a tendance à suivre les transitions de la vie. Le taux élevé de bénévolat chez les adolescents peut être expliqué en partie par le bénévolat « obligatoire » : parmi les bénévoles âgés de 15 à 19 ans, un bénévole sur cinq a déclaré avoir fait du bénévolat parce que son école ou un tiers l’exigeait (20 %). Ce pourcentage est près de trois fois supérieur à la proportion (8 %) enregistrée pour l’ensemble des bénévoles. L’intégration au marché du travail était aussi un facteur chez les jeunes bénévoles. Près de la moitié (47 %) des bénévoles de moins de 35 ans étaient motivés par des perspectives d’emploi, comparativement à 13 % chez les bénévoles âgés de 35 à 54 ans et à 5 % chez les bénévoles âgés de 55 ans et plus. Ce type de bénévolat a précédemment été caractérisé de bénévolat axé sur la carrière et sur soi et est souvent associé aux jeunes bénévoles (Wilson, 2000).
Pour les bénévoles d’âge moyen, qui affichaient le deuxième taux de bénévolat en importance, le bénévolat pourrait être associé au rôle parentalNote 4. Les programmes scolaires et parascolaires, tels que les programmes d’arts, de loisirs et de sports, dépendent souvent de bénévoles pour assurer la prestation de services et d’activités aux enfants, et n’existeraient peut-être pas sans la participation des parents. Selon l’ESG de 2013, le fait d’avoir un enfant à l’école augmente la probabilité de faire du bénévolat. Environ 6 Canadiens sur 10 ayant un enfant d’âge scolaire (c.-à-d. de 6 à 17 ans) dans leur ménage ont consacré de leur temps à des activités de bénévolat, et 52 % des Canadiens ayant des enfants d’âge préscolaire et scolaire ont fait de même. Par comparaison, le taux de bénévolat observé chez les Canadiens sans enfants était de 38 %.
Il est possible que les Canadiens âgés, qui étaient les moins susceptibles de faire du bénévolat, étaient limités en raison de problèmes de santé, malgré le fait que l’approche de la retraite et le départ à la retraite peuvent signifier plus de temps à consacrer à des activités autres que le travail rémunéré. En 2013, 43 % des non-bénévoles dans la mi-cinquantaine et plus âgés ont indiqué ne pas avoir fait de bénévolat en raison de problèmes de santé. Il s’agit d’une proportion deux fois plus élevée que chez les non-bénévoles âgés de 35 à 54 ans (18 %) et quatre fois plus élevée que chez les non-bénévoles de moins de 35 ans (10 %). L’incapacité physique à participer à des activités de bénévolat était encore plus élevée chez les personnes les plus âgées, soit de 64 % chez les personnes âgées de 75 ans et plus.
Les bénévoles plus âgés consacrent le plus d'heures au bénévolat
Alors que la probabilité de faire du bénévolat diminue généralement avec l’âge, les heures consacrées au bénévolat affichent la tendance inverse (graphique 3). Le nombre moyen d’heures annuelles consacrées au bénévolat le plus élevé a été observé chez les bénévoles âgés, et le moins élevé chez les bénévoles adolescents et d’âge moyen. En moyenne, les bénévoles âgées de 65 à 74 ans ont consacré le plus grand nombre d’heures au bénévolat, soit 231 heures par année. Ils étaient suivis des bénévoles âgés de 55 à 64 ans (203 heures) et de ceux âgés de 75 ans et plus (196 heures). Les bénévoles adolescents et d’âge moyen ont enregistré près de deux fois moins d’heures de bénévolat, soit 110 heures et 122 heures, respectivement.
En plus d’influencer le taux de bénévolat, les changements au cours de la vie peuvent expliquer l’écart d’âge dans la moyenne des heures de bénévolat. Les bénévoles âgés ne font souvent plus partie de la population active rémunérée et ont une plus grande disponibilité et une plus grande souplesse dans la gestion de leur temps. En ce qui concerne les groupes d’âge plus jeunes, les exigences concurrentes sur le plan du temps, qu’il s’agisse de l’école, d’un travail rémunéré, de la famille ou de responsabilités d’aidant naturel, peuvent restreindre leur capacité à consacrer un grand nombre d’heures au bénévolat.
Comparativement aux années précédentes, les adultes d'âge moyen sont moins susceptibles de faire du bénévolat
Lorsqu’on observe les tendances liées à l’âge dans le taux de bénévolat et le nombre d’heures consacrées au bénévolat, un groupe se distingue continuellement : les adultes d’âge moyen. Les Canadiens âgés de 35 à 44 ans étaient le seul groupe présentant une diminution du taux de bénévolat global depuis 2010, passant d’un taux de 54 % en 2010 à un taux de 48 % en 2013. Cette diminution a contribué à la baisse globale du taux de bénévolat au cours de cette période de trois ans. Les heures de bénévolat pour ce groupe d’âge ont aussi diminué, passant de 152 heures en 2004 à 122 heures en 2013.
Les femmes sont plus susceptibles de faire du bénévolat que les hommes
Tant les femmes que les hommes consacrent du temps et de l’énergie à des activités de bénévolat, mais le taux de bénévolat était un peu plus élevé chez les femmes. En 2013, 45 % des femmes ont fait du bénévolat pour un groupe ou un organisme de bienfaisance ou sans but lucratif, comparativement à 42 % chez les hommes. Cet écart faible, mais significatif entre les sexes en matière de bénévolat était principalement attribuable au groupe d’âge de 35 à 44 ans. Dans ce groupe d’âge, plus de la moitié (52 %) des femmes ont fait du bénévolat, comparativement à 44 % des hommes. Dans tous les autres groupes d’âge, les taux de bénévolat des femmes et des hommes étaient équivalents. La moyenne des heures de bénévolat était aussi semblable chez les hommes et les femmes.
Le bénévolat est plus courant chez les personnes ayant un niveau de scolarité et un revenu élevés
Souvent regroupés sous l’appellation statut socioéconomiqueNote 5, trois facteurs socioéconomiques interreliés jouent un rôle important dans la probabilité qu’une personne fasse du bénévolat : le revenu du ménage, le niveau de scolarité et l’activité sur le marché du travail. En général, les Canadiens dont le revenu du ménage et le niveau de scolarité sont élevés et qui sont actifs sur le marché du travail sont plus susceptibles de faire du bénévolat. Toutefois, ces derniers ne sont pas nécessairement ceux qui consacrent le plus d’heures au bénévolat.
Avec un taux de bénévolat de 55 %, les diplômés universitaires étaient les plus susceptibles de déclarer avoir fait du bénévolat au cours des 12 mois précédant l’enquête, comparativement aux Canadiens ayant un niveau de scolarité moins élevé. Les Canadiens ayant effectué des études postsecondaires quelconques se trouvaient au deuxième rang (42 %), suivis de ceux ayant un diplôme d’études secondaires ou un niveau de scolarité inférieur (37 % et 39 %, respectivement). Le nombre moyen d’heures de bénévolat était également plus élevé chez les bénévoles ayant un diplôme universitaire. Ces derniers y ont consacré 170 heures par année, soit 16 % de plus que ceux qui n’avaient pas de diplôme universitaire. Dans l’ensemble, les diplômés de l’université ont effectué 36 % de toutes les heures de bénévolat, même s’ils ne représentaient que 26 % des personnes âgées de 15 ans et plus.
Au cours de la dernière décennie, la proportion de bénévoles ayant un diplôme universitaire était en croissance. En 2004, 27 % de tous les bénévoles avaient un diplôme universitaire. Cette proportion est passée à 32 % en 2013. Cette augmentation rend compte en grande partie du profil scolaire changeant de la société canadienne et du bassin de diplômés universitaires correspondant disponible pour faire du bénévolat. Cela dit, la tendance à faire du bénévolat a connu une diminution chez les diplômés universitaires, passant de 59 % en 2004 à 55 % en 2013.
Le revenu du ménage, une caractéristique étroitement associée au niveau de scolarité, joue un rôle semblable à la scolarité dans le bénévolat (tableau 3). Les taux de bénévolat augmentent avec le revenu, passant de 33 % chez les Canadiens dont le revenu du ménage est inférieur à 20 000 $ à 52 % chez les Canadiens dont le revenu du ménage correspond à 120 000 $ et plus. Toutefois, au contraire des variations dans le nombre d’heures de bénévolat selon le niveau de scolarité, les bénévoles gagnant le revenu le plus élevé ont consacré le nombre d’heures le moins élevé au bénévolat. Au cours d’une année, ils ont consacré une moyenne de 130 heures à des activités de bénévolat, bien au-dessous des 182 heures de bénévolat déclarées par les bénévoles gagnant le revenu le plus faible.
Revenu du ménage | pourcentage | nombre moyen d'heures (annuelles) |
---|---|---|
Moins de 20 000 $ | 33Note Table3 * | 182Note Table3 * |
De 20 000 $ à 39 999 $ | 34Note Table3 * | 172Note Table3 * |
De 40 000 $ à 59 999 $ | 37Note Table3 * | 165Note Table3 * |
De 60 000 $ à 79 999 $ | 41Note Table3 * | 179Note Table3 * |
De 80 000 $ à 99 999 $ | 44Note Table3 * | 148Note Table3 * |
De 100 000 $ à 119 999 $ | 50Note Table3 * | 171Note Table3 * |
120 000 $ et plus (réf.) | 52 | 130 |
|
Le taux de bénévolat est plus élevé chez les personnes qui occupent un emploi ou qui sont en recherche d'emploi
L’activité sur le marché du travail augmentait la probabilité de faire du bénévolat. Néanmoins, contrairement aux années précédentes, où les Canadiens occupant un emploi étaient les plus susceptibles de faire du bénévolat, en 2013, les Canadiens au chômage étaient aussi susceptibles que les Canadiens occupant un emploi de faire du bénévolat (45 % et 46 %, respectivement). Les taux parallèles entre les Canadiens au chômage et ceux occupant un emploi sont en grande partie le reflet de la diminution du taux de bénévolat chez les Canadiens occupant un emploi, qui est passé de 50 % en 2004 à 46 % en 2013. Aucun changement important n’a été observé dans les taux de bénévolat chez les Canadiens au chômage.
Les Canadiens inactifs sur le marché du travail, tels que les retraités et les parents au foyer, sont demeurés les moins susceptibles de faire du bénévolat (38 %), bien qu’ils y aient consacré un plus grand nombre d’heures en moyenne. Plus particulièrement, les Canadiens inactifs ont consacré en moyenne 191 heures par année à des activités de bénévolat, comparativement à 133 heures pour les Canadiens occupant un emploi et à 182E heures pour les Canadiens au chômage.
Bien que son incidence ait diminué, la participation à des services religieux joue un rôle dans le bénévolat
Des recherches antérieures ont systématiquement révélé qu’un niveau de participation élevé à des services religieux (défini comme une participation hebdomadaire) est lié à la probabilité de faire du bénévolat (Vézina et Crompton, 2012). Cela s’explique par la promotion de la philanthropie dans toutes les grandes religions et de la mesure dans laquelle les organismes religieux dépendent des bénévoles pour assurer la prestation de leurs programmes. L’ESG de 2013 confirme cette constatation. En 2013, parmi les Canadiens qui assistaient à des services religieux chaque semaine, environ 6 Canadiens sur 10 ont aussi participé à des activités de bénévolat (tableau 2). Par comparaison, parmi les Canadiens qui n’assistent pas à des services religieux chaque semaine, 4 Canadiens sur 10 ont participé à des activités de bénévolat.
À l’image de la diminution observée dans le taux de bénévolat global depuis 2010, les Canadiens qui assistaient chaque semaine à des services religieux en 2013 étaient aussi moins susceptibles de consacrer de leur temps à des activités de bénévolat. Plus particulièrement, le taux de bénévolat chez ces personnes a reculé de six points de pourcentage depuis 2010, passant de 65 % à 59 % en 2013. Une diminution un peu moins marquée de la participation à des activités de bénévolat a été observée chez les Canadiens qui n’assistaient pas à des services religieux chaque semaine, soit de 44 % à 40 %.
Néanmoins, en 2013, les bénévoles assistant à des services religieux chaque semaine ont continué d’effectuer plus d’heures de bénévolat que les autres bénévoles. En moyenne, ils ont consacré 215 heures par année à des activités de bénévolat, comparativement à 133 heures pour les bénévoles ne participant pas à des services religieux chaque semaine.
Le taux de bénévolat des immigrants demeure stable
Il est maintenant bien connu qu’une proportion croissante de la population canadienne est constituée d’immigrants : en 2011, 21 % de la population canadienne était constituée d’immigrants, soit 3 points de pourcentage de plus qu’une décennie plus tôtNote 6. On s’attend à ce que cette proportion augmente entre 25 % et 28 % d’ici 2031Note 7. Par conséquent, le bassin de Canadiens disponibles pour faire du bénévolat évolue.
Par le passé, les personnes nées à l’extérieur du Canada étaient moins susceptibles de faire du bénévolat que leurs homologues nés au Canada. Cela a aussi été le cas en 2013, où 38 % des immigrants ont donné de leur temps à un organisme ou à un groupe, ce qui constitue un pourcentage grandement inférieur à la proportion correspondante des personnes nées au Canada (45 %) (tableau 2). Toutefois, bien que le taux de bénévolat global ait diminué depuis 2010, cela n’a pas été le cas pour les immigrants. Ces derniers étaient tout aussi susceptibles de faire du bénévolat en 2013 qu’ils l’étaient en 2010. De plus, lorsque les immigrants font du bénévolat, ils consacrent en moyenne le même nombre d’heures au bénévolat que les bénévoles nés au Canada.
Le quart des bénévoles ont donné de leur temps aux secteurs des services sociaux ou des sports et loisirs
Les organismes de bienfaisance et sans but lucratif qui profitent du dévouement des bénévoles sont variés, mais quatre secteurs continuent d’attirer le plus grand nombre de bénévoles, soit les services sociaux; les sports et les loisirs; l’éducation et la recherche et les organismes religieux. Plus particulièrement, 25 % des bénévoles âgés de 15 ans et plus ont donné de leur temps à des organismes offrant des services sociaux. Cette proportion était semblable à la proportion de bénévoles (24 %) qui ont appuyé des organismes associés aux sports et aux loisirs (graphique 4). La participation des bénévoles à ces deux secteurs est demeurée stable au cours de la dernière décennie.
Les bénévoles sont moins portés à consacrer leur temps au secteur de l’éducation et de la recherche ainsi qu’aux organismes religieux, malgré le fait que ces secteurs demeurent parmi les secteurs les plus courants auxquels les gens donnent de leur temps. Entre 2004 et 2013, on a observé une diminution de 5 points de pourcentage de la participation de bénévoles au secteur de l’éducation et de la recherche (de 25 % à 20 %), et une diminution de 3 points de pourcentage de leur participation à des organismes religieux (de 22 % à 19 %).
La diminution observée dans le secteur de l’éducation et de la recherche peut être expliquée en partie par les tendances dans le taux de bénévolat chez les Canadiens de 35 à 44 ans. Ce groupe d’âge est plus susceptible que les autres d’offrir leur aide à des écoles, étant donné leur plus grande propension à avoir des enfants d’âge scolaireNote 8. Compte tenu de la diminution du taux de bénévolat chez les adultes d’âge moyen, un moins grand nombre de ces bénévoles sont disponibles pour appuyer le secteur de l’éducation et de la recherche.
Dans le même ordre d’idée, la diminution observée dans le secteur religieux reflète la diminution plus marquée du taux de bénévolat observé chez les bénévoles qui participaient à des services religieux chaque semaine, comparativement à ceux qui ne participaient pas à des services religieux chaque semaine. Les bénévoles qui participaient à des services religieux chaque semaine ont été invariablement beaucoup plus susceptibles de consacrer de leur temps au secteur religieux. En 2013, 37 % des heures de bénévolat effectuées par ces bénévoles ont profité à des organismes religieux. En comparaison, ce chiffre était de 2 % pour les bénévoles qui n’ont pas participé à des services religieux chaque semaine.
Malgré la diminution globale observée dans deux des quatre secteurs les plus courants, près des deux tiers (64 %) de toutes les heures de bénévolat ont été consacrées aux quatre secteurs principaux, dont 20 % aux services sociaux, 18 % aux sports et aux loisirs, 15 % aux organismes religieux et 11 % à l’éducation et à la recherche.
L’engagement dans la majorité des autres secteurs est demeuré stable au fil du temps, à l’exception d’une augmentation importante du bénévolat dans le secteur des universités et des collèges. Bien qu’un pourcentage relativement faible des bénévoles donnent de leur temps à ce secteur, ce pourcentage est passé de 2 % en 2004 à 5 % en 2013.
L'organisation d'événements et la collecte de fonds ressortent comme principales activités de bénévolat
Le bénévolat peut englober une vaste gamme d’activités variant sur le plan des niveaux d’engagement ainsi que des compétences et de l’expérience nécessaires. Comme au cours des années précédentes, les principales activités auxquelles ont participé les bénévoles étaient l’organisation d’événements et la collecte de fonds pour un organisme ou un groupe. En 2013, près de la moitié (46 %) des bénévoles ont organisé, supervisé ou coordonné des événements, et environ le même pourcentage (45 %) ont participé à des collectes de fonds (tableau 4). Ces proportions sont essentiellement les mêmes que celles qui ont été observées au cours de la dernière décennie.
Types d'activités | 2013 (réf.) | 2010 | 2007 | 2004 |
---|---|---|---|---|
pourcentage de bénévoles | ||||
Organisation d'événements | 46 | 44 | 45 | 47 |
Collecte de fonds | 45 | 45 | 44 | 46 |
Activités à titre de membre d'un comité ou d'un conseil | 33 | 33 | 33 | 36Note Table4 † |
Enseignement ou mentorat | 28 | 30 | 30 | 30 |
Services de consultation ou conseils | 26 | 28 | 28Note Table4 † | 26 |
Collecte, service ou distribution de nourriture ou d’autres biens | 25 | 28Note Table4 † | 27 | 25 |
Travail de bureau, tenue de livres | 22 | 23 | 24 | 25Note Table4 † |
Autres activités | 20 | 15Note Table4 † | 18Note Table4 † | 10Note Table4 † |
Rôle d’entraîneur ou d’arbitre | 17 | 18 | 20Note Table4 † | 19 |
Transport | 17 | 17 | 20Note Table4 † | 20Note Table4 † |
Prestation de services de soins de santé ou de soutien | 17 | 19Note Table4 † | 20Note Table4 † | 19Note Table4 † |
Protection de l'environnement | 16 | 18 | 19Note Table4 † | 16 |
Entretien ou réparation | 16 | 16 | 18 | 18Note Table4 † |
Sollicitation | 10 | 14Note Table4 † | 13Note Table4 † | 15Note Table4 † |
Premiers soins, lutte contre les incendies ou recherche et sauvetage | 6 | 6 | 6 | 7 |
|
On a observé une diminution de la popularité de la participation à un comité ou à un conseil, qui est passée de 36 % en 2004 à 33 % en 2013. Cette activité est toutefois demeurée au troisième rang des activités les plus courantes auxquelles s’adonnent les bénévoles. Des diminutions semblables ont également été observées dans les services de transport, la prestation de soins de santé ou de soutien et l’entretien ou la réparation. La plus importante diminution enregistrée était liée aux activités de sollicitation, qui sont passées de 15 % en 2004 à 10 % en 2013. Cette diminution peut être le reflet de l’abandon des méthodes de sollicitation traditionnelles, telles que la sollicitation à domicile, et de l’adoption de nouvelles méthodes de collecte de fonds et de sollicitation de soutien dans le cadre de campagnes.
À l’exception de l’organisation d’événements, les types d’activités les plus courants n’étaient pas toujours ceux qui présentaient le plus grand nombre d’heures de bénévolat. Par exemple, les activités de collecte de fonds, l’une des activités les plus courantes, représentaient 9 % de toutes les heures de bénévolat, soit une proportion inférieure à la proportion d’heures consacrées à l’enseignement ou au mentorat (13 %), une activité pourtant moins courante (graphique 5). La nature occasionnelle des activités de collecte de fonds, comparativement au calendrier plus régulier de l’enseignement et du mentorat, peut expliquer cet écart. Les activités de collecte de fonds étaient le plus souvent menées d’une à quatre fois par année, alors que les activités d’enseignement et de mentorat étaient le plus souvent menées chaque semaine.
Les femmes sont plus susceptibles d'organiser des collectes de fonds, alors que les hommes font plus souvent de l'encadrement
Les types d’activités de bénévolat et les secteurs qui tirent profit de ces activités varient selon le sexe. Selon l’ESG de 2013, les femmes participaient davantage aux activités de collecte de fonds, d’organisation d’événements et de prestation de soins de santé, alors que les hommes étaient deux fois plus portés à offrir de l’encadrement et des services d’entretien ou de réparation (tableau 5).
Types d'activités | Hommes (réf.) | Femmes |
---|---|---|
Organisation d'événements | 43 | 48Note Table5 * |
Collecte de fonds | 40 | 49Note Table5 * |
Activités à titre de membre d'un comité ou d'un conseil | 34 | 33 |
Enseignement ou mentorat | 29 | 28 |
Services de consultation ou conseils | 30 | 22Note Table5 * |
Collecte, service ou distribution de nourriture ou d’autres biens | 22 | 28Note Table5 * |
Travail de bureau, tenue de livres | 20 | 25Note Table5 * |
Autres activités | 19 | 21 |
Rôle d’entraîneur ou d’arbitre | 24 | 11Note Table5 * |
Transport | 19 | 15Note Table5 * |
Prestation de services de soins de santé ou de soutien | 15 | 19Note Table5 * |
Protection de l'environnement | 17 | 15 |
Entretien ou réparation | 23 | 10Note Table5 * |
Sollicitation | 10 | 10 |
Premiers soins, lutte contre les incendies ou recherche et sauvetage | 7 | 4Note Table5 * |
|
La façon la plus courante dont les bénévoles ont entendu parler d'une possibilité de faire du bénévolat était le bouche-à-oreille
On peut devenir bénévole de plusieurs façons. Près de la moitié des bénévoles (48 %) ont proposé leurs services à un groupe ou à un organisme de bienfaisance de leur propre initiative, c.-à-d. qu’ils ont cherché activement une possibilité de faire du bénévolat. Pour ce qui est du reste, 47 % ont déclaré avoir décidé de faire du bénévolat lorsqu’une personne les y a invités. Seule une minorité (8 %) des bénévoles ont affirmé que le bénévolat leur était exigé par leur école, leur employeur, le groupe ou l’organisme de bienfaisance, ou encore une autre personne.
Les bénévoles qui ont proposé leurs services de leur propre initiative avaient le plus souvent entendu parler de la possibilité de bénévolat par le « bouche-à-oreille » (dans une proportion de 43 %). Cette méthode était suivie de près par la participation à une rencontre ou à une activité (34 %). Les réponses les moins fréquentes étaient au moyen d’une publicité sur une affiche ou dans un journal (8 %), par Internet (6 %) ou d’une autre façon (7 %).
Plus de la moitié des bénévoles occupant un emploi ont l'appui officiel de leur employeur
Bien qu’une très petite minorité de bénévoles (moins de 1 %E) aient indiqué que leur employeur leur avait exigé de faire du bénévolat, une proportion importante des bénévoles ont indiqué que leur employeur appuyait leurs activités de bénévolat. En 2013, 55 % des bénévoles qui ont occupé un emploi rémunéré au cours des 12 mois précédant l’enquêteNote 9 ont reçu un appui officiel de leur employeur (tableau 6). Souvent désignée sous le nom de « bénévolat appuyé par l’employeur », cette proportion est demeurée pratiquement inchangée par rapport à 2010.
Type d'appui officiel au bénévolat de l'employeur | 2013 | 2010 |
---|---|---|
pourcentage | ||
Tout type d'appui | 55 | 57 |
Utilisation des installations ou du matériel (réf.) | 27 | 30 |
Heures rémunérées ou temps à consacrer au bénévolat | 20Note Table6 * | 20Note Table6 * |
Autorisation de modifier ou de réduire les heures de travail | 34Note Table6 * | 35Note Table6 * |
Reconnaissance ou lettre de remerciements | 19Note Table6 * | 24Note Table6 * Note Table6 † |
Autre | 3Note Table6 * | 4Note Table6 * |
Don de prix, bons-cadeaux | 1Note E: à utiliser avec prudence Note Table6 * | 2Note E: à utiliser avec prudence Note Table6 * |
Don d'argent à l'organisme | 1Note E: à utiliser avec prudence Note Table6 * | 1Note E: à utiliser avec prudence Note Table6 * |
Don de t-shirts, de produits à l’effigie de l'entreprise | 1Note E: à utiliser avec prudence Note Table6 * | 1Note E: à utiliser avec prudence Note Table6 * |
Commandite d’un événement, paiement des frais d’entrée ou d’adhésion | 1Note E: à utiliser avec prudence Note Table6 * | 1Note E: à utiliser avec prudence Note Table6 * |
Transport | 0Note E: à utiliser avec prudence Note Table6 * | Note F: trop peu fiable pour être publié |
E à utiliser avec prudence F trop peu fiable pour être publié
Sources : Statistique Canada, Enquête sociale générale sur le don, le bénévolat et la participation, 2013, et Enquête canadienne sur le don, le bénévolat et la participation, 2010. |
Le principal type d’appui de l’employeur était un horaire de travail flexible. Près du tiers (34 %) des bénévoles qui occupaient un emploi ont indiqué que leur employeur leur avait permis de modifier leur horaire de travail ou de réduire leurs activités professionnelles. De même, 20 % des bénévoles ont mentionné la possibilité de prendre des congés, rémunérés ou non, pour accomplir leur bénévolat.
Le soutien à l’infrastructure était une autre source de soutien importante. En 2013, 27 % des bénévoles ont affirmé que leur employeur leur permettait d’utiliser des installations ou de l’équipement pour leurs activités bénévoles, ce qui en faisait la deuxième forme de soutien de l’employeur en importance pour cette année. Une diminution a été observée dans l’importance du soutien offert sous la forme d’une reconnaissance officielle ou d’une lettre de remerciements, qui est passé de 24 % en 2010 à 19 % en 2013. Il s’agit du seul type de soutien officiel pour lequel on a enregistré une diminution au cours de cette période de trois ans.
Les types de soutien les moins fréquents de la part de l’employeur étaient les dons de prix (1 %E), de t-shirts ou de produits à l’effigie de l’entreprise (1 %E), et les dons d’argent à l’organisme (1 %E).
Un bénévole sur six utilise Internet pour chercher des possibilités de bénévolat
Internet est devenu un outil tant sur le plan du recrutement des bénévoles que de la réalisation d’activités de bénévolat. Un bénévole sur six a déclaré avoir fait des recherches sur Internet pour trouver des possibilités de bénévolat. Cette tendance était beaucoup plus courante chez les jeunes bénévoles. En 2013, 26 % des bénévoles de moins de 35 ans ont fait des recherches sur Internet pour trouver des postes de bénévoles, comparativement à une proportion de 12 % pour les bénévoles âgés de 35 à 54 ans et de 7 % pour les bénévoles âgés de plus de 55 ans.
Cette tendance liée à l’âge n’a toutefois pas été observée sur le plan de la réalisation d’activités de bénévolat. Les bénévoles âgés étaient souvent tout aussi susceptibles et, dans certains cas, plus susceptibles d’utiliser Internet à cette fin que les jeunes bénévoles. Par exemple, 30 % des bénévoles âgés de 65 à 74 ans ont utilisé Internet pour réaliser leurs activités de bénévolat, comparativement à 21 % des bénévoles âgés de 15 à 19 ans (graphique 6). Les différences d’âge dans l’utilisation d’Internet relativement au bénévolat sont encore plus marquées lorsqu’on observe uniquement les utilisateurs d’Internet. Les bénévoles âgés de 65 à 74 ans qui ont utilisé Internet au cours des 12 mois précédant l’enquête faisaient partie des groupes les plus susceptibles d’utiliser Internet pour réaliser des activités de bénévolat.
À première vue, la plus forte probabilité d’utilisation d’Internet pour le bénévolat chez les groupes plus âgés semble aller à l’encontre de la logique. Toutefois, cette tendance témoigne probablement des différences dans les types d’activités de bénévolat effectués par les jeunes bénévoles et par les bénévoles âgés. Par exemple, les jeunes bénévoles sont plus susceptibles de faire de l’encadrement ou de la médiation, une activité qui se prête moins à l’utilisation d’Internet. À l’inverse, les bénévoles plus âgés, c.-à-d. ceux de plus de 55 ans, étaient plus susceptibles d’effectuer du travail de bureau ou de siéger à des comités ou à des conseils; et une partie de ce travail peut être effectuée sur Internet.
La majorité des bénévoles souhaitent apporter une contribution à leur collectivité
Lorsqu’on leur a demandé les raisons pour lesquelles ils faisaient du bénévolat, la grande majorité (93 %) des bénévoles ont dit vouloir contribuer au bien-être de leur collectivité (graphique 7). Parmi les autres raisons courantes, les bénévoles ont mentionné la volonté d’utiliser leurs compétences et leur expérience (77 %), le fait d’avoir été personnellement touchés par la cause soutenue par l’organisme (60 %), et l’amélioration de leur sentiment de bien-être (52 %).
Les raisons de faire du bénévolat sont demeurées pratiquement inchangées au fil du temps, à l’exception du bénévolat motivé par les activités bénévoles d’amis ou par des obligations religieuses. Plus précisément, en 2013, 39 % des bénévoles ont dit que la participation de leurs amis à des activités de bénévolat les motivait à faire du bénévolat, comparativement à 43 % en 2004.
Les motivations religieuses ont diminué de 4 points de pourcentage au cours de la dernière décennie, passant de 22 % en 2004 à 18 % en 2013. Cela peut expliquer en partie la diminution précédemment observée dans la participation des bénévoles au secteur religieux au cours de cette même période. Les bénévoles plus âgés, c.-à-d. ceux de 55 ans et plus, ont continué de faire mention des obligations religieuses plus souvent que leurs homologues de moins de 55 ans (26 % contre 15 %).
Les deux tiers des non-bénévoles n'ont pas fait de bénévolat en raison de contraintes de temps
Selon l’ESG de 2013, le manque de temps était le principal obstacle empêchant les répondants d’offrir de l’aide non rémunérée à un groupe ou à un organisme sans but lucratif ou de bienfaisance. Les deux tiers (66 %) des non-bénévoles ont affirmé ne pas avoir le temps de faire du bénévolat, et 62 % ont déclaré ne pas être en mesure de prendre un engagement à long terme. Certains préféraient aussi donner de l’argent plutôt que de faire du bénévolat. Plus de la moitié (54 %) des non-bénévoles ont choisi de donner de l’argent à un groupe ou à un organisme de bienfaisance plutôt que d’effectuer des activités de bénévolat.
Les non-bénévoles incluent les personnes qui n’ont jamais fait de bénévolat et celles qui en ont déjà fait, mais pas au cours des 12 mois précédant l’enquête. Bien que le manque de temps était le principal obstacle pour les deux groupes, certaines différences importantes ont été observées entre les deux groupes. Les non-bénévoles qui n’avaient jamais fait de bénévolat étaient deux fois plus susceptibles d’affirmer ne pas savoir comment participer que ceux qui en avaient déjà fait (27 % contre 15 %) (graphique 8). Ils étaient également plus portés à dire qu’ils n’avaient pas fait de bénévolat parce que personne ne les y avait invités (51 % contre 43 %).
Par ailleurs, le quart (24 %) des non-bénévoles ayant déjà fait du bénévolat ont déclaré donner déjà suffisamment de temps, et 9 % ont affirmé être insatisfaits d’une expérience de bénévolat antérieure. Ce groupe était également légèrement plus susceptible de répondre ne pas être en mesure de prendre un engagement à long terme ou manquer de temps que les non-bénévoles n’ayant jamais fait de bénévolat.
Les hommes manifestent plus souvent un manque d'intérêt ou un manque de sensibilisation au sujet des activités de bénévolat
Les principaux obstacles au bénévolat — les contraintes de temps se trouvant en tête de liste — avaient tendance à se ressembler pour l’ensemble des caractéristiques sociodémographiques. Toutefois, certains obstacles au bénévolat étaient plus courants selon le sexe et l’âge des non-bénévoles. Le fait de ne pas être suffisamment informés et le manque d’intérêt étaient les raisons les plus souvent mentionnées par les hommes. Plus précisément, 26 % des hommes ont dit qu’ils n’étaient pas au courant des possibilités de bénévolat, ce qui constitue une proportion supérieure à celle des femmes (21 %). De plus, environ 33 % des hommes ont dit qu’ils ne souhaitaient pas faire de bénévolat, comparativement à 25 % pour les femmes. Les hommes étaient également plus susceptibles que les femmes d’indiquer que personne ne leur avait invités à faire du bénévolat (55 % contre 43 %).
Au cours de la vie, les obstacles au bénévolat changent dans une certaine mesure. Chez les non-bénévoles de moins de 55 ans, le manque de temps était catégoriquement le plus grand obstacle au bénévolat, et était soulevé par les trois quarts de ce groupe. Les non-bénévoles âgés de plus de 55 ans, quant à eux, étaient plus susceptibles de mentionner des problèmes de santé (43 %) et le fait de préférer donner de l’argent plutôt que du temps (62 %) et moins susceptibles de mentionner des contraintes de temps (50 %) que leurs homologues âgés de moins de 55 ans (graphique 9).
Les obstacles au bénévolat sont demeurés relativement constants au fil du temps, bien que l’importance de certains ait augmenté. Par exemple, on observe une augmentation du pourcentage de non-bénévoles mentionnant un manque d’intérêt pour le bénévolat de 23 % en 2004 à 29 % en 2013 (tableau 7). On observe également une augmentation de la proportion de non-bénévoles indiquant que personne ne les avait invités à faire du bénévolat (de 40 % en 2004 à 49 % en 2013).
2013 (réf.) | 2010 | 2007 | 2004 | |
---|---|---|---|---|
Insatisfait d'une expérience de bénévolat antérieure | 9 | 7 | 8Note Table7 † | 6Note Table7 † |
Coûts financiers | 18 | 17 | 18 | 15Note Table7 † |
Ne savait pas comment participer | 24 | 22 | 24 | 22Note Table7 † |
Donnait déjà suffisamment de temps | 24 | 17Note Table7 † | 15Note Table7 † | 15Note Table7 † |
Problèmes de santé ou incapacité physique | 25 | 26 | 27 | 26 |
Aucun intérêt | 29 | 27Note Table7 † | 26Note Table7 † | 23Note Table7 † |
Personne ne l'a demandé | 49 | 45Note Table7 † | 44Note Table7 † | 40Note Table7 † |
Préfère donner de l'argent | 54 | 52 | 53 | 49Note Table7 † |
Incapacité de prendre des engagements à long terme | 62 | 62 | 62 | 58Note Table7 † |
Manque de temps | 66 | 67 | 68 | 67 |
Sources : Statistique Canada, Enquête sociale générale sur le don, le bénévolat et la participation, 2013, et Enquête canadienne sur le don, le bénévolat et la participation, 2004, 2007 et 2010. |
Le manque de temps est le principal obstacle au fait de ne pas consacrer plus d'heures au bénévolat
On a demandé aux Canadiens qui ont fait du bénévolat en 2013 les raisons pour lesquelles ils n’en ont pas fait plus. Les raisons les plus souvent mentionnées étaient semblables à celles mentionnées par les non-bénévoles : le manque de temps (73 %) et l’incapacité à prendre un engagement à long terme (51 %). Une proportion importante (42 %) estimait consacrer déjà suffisamment de temps à des activités de bénévolat.
De nombreux bénévoles ont amélioré leurs compétences interpersonnelles
En plus de profiter à la collectivité, le bénévolat peut avoir une incidence positive sur le bien-être et l’état de santé généraux des bénévolesNote 10, leur permettre d’améliorer leurs compétences et leurs connaissances et élargir leur expérience de travail. La majorité des bénévoles ont indiqué que le bénévolat leur permettait d’acquérir des compétences ou de perfectionner leurs compétences existantes. Les compétences les plus souvent mentionnées étaient les compétences interpersonnelles (63 %), suivies des compétences en communication (43 %) et des compétences organisationnelles et en gestion (40 %) (graphique 10). Le tiers (33 %) des bénévoles a également mentionné l’acquisition de connaissances sur des sujets comme la santé, les causes environnementales et les questions relatives aux femmes parmi les avantages du bénévolat.
Dans l’ensemble, les jeunes bénévoles, soit ceux de moins de 35 ans, étaient plus susceptibles de dire que le bénévolat leur avait permis d’acquérir des compétences. Cela n’est peut-être pas étonnant, leur expérience de travail, rémunérée ou non, étant plus limitée que celle des bénévoles plus âgés. De plus, les bénévoles âgés peuvent choisir d’effectuer du bénévolat dans un domaine où ils peuvent mettre à profit leur expérience de travail antérieure et leurs compétences.
Huit Canadiens sur dix offrent directement de l'aide à autrui
En plus du bénévolat encadré, les activités d’aide directe, comme le fait de déneiger l’entrée d’un voisin âgé ou de préparer des repas pour un collègue malade, sont souvent considérées comme tout aussi importantes que les activités de bénévolat effectuées pour le compte d’un organisme. Cela s’applique particulièrement aux régions qui comptent peu de groupes ou d’organismes de bienfaisance ou sans but lucratif (Bureau international du Travail, 2011). Selon l’ESG de 2013, 82 % de Canadiens de 15 ans et plus ont indiqué avoir apporté directement de l’aide à autrui sans l’entremise d’un organisme ou d’un groupe. Cette aide comprenait des initiatives à l’intention de personnes vivant à l’extérieur du ménage, comme des membres de la famille étendue, des voisins, des collègues et même des étrangers. Le taux de bénévolat non déclaré atteignait près du double du taux de bénévolat déclaré (82 % contre 44 %).
Contrairement à la tendance observée relativement au bénévolat encadré, les Canadiens étaient tout aussi susceptibles d’offrir une aide directe en 2013 qu’ils l’étaient en 2010. Toutefois, le taux de bénévolat non encadré était légèrement moins élevé que celui signalé il y a dix ans (82 % en 2013 contre 83 % en 2004).
Les travaux ménagers, l'entretien de la maison et l'entretien de la cour demeurent les types les plus courants d'aide non encadrée
Les types d’aide non encadrée les plus fréquemment offerts au cours des 12 mois précédant l’enquête demeurent inchangés. L’aide relative aux travaux ménagers, comme la préparation de repas, le nettoyage et la lessive, ainsi qu’à l’entretien de la maison et aux travaux extérieurs était celle qui revenait le plus souvent. Plus de la moitié (59 %) des personnes ont dit avoir aidé une personne à effectuer ces tâches (graphique 11). De plus, 49 % ont indiqué avoir prodigué des soins de santé ou des soins personnels, et 45 % ont aidé une personne à faire ses courses et à se déplacer, en la conduisant, p. ex., à un magasin ou à un rendez-vous.
Indépendamment de l’absence de variation dans le taux global de bénévolat non encadré depuis 2010, on observe une diminution de presque tous les types d’aide, à l’exception de l’aide concernant les courses et le transport (tableau 8). Par exemple, les soins de santé et les soins personnels ont présenté une baisse de 4 points de pourcentage depuis 2010, passant de 53 % à 49 % en 2013. La proportion a ainsi égalé les niveaux enregistrés en 2004.
Types d'activités | 2013 (réf.) | 2010 | 2007 | 2004 |
---|---|---|---|---|
Travaux ménagers, entretien de la maison | 59 | 61Note Table8 † | 60 | 60 |
Soins de santé ou personnels | 49 | 53Note Table8 † | 53Note Table8 † | 50 |
Achats, transport pour les courses ou les rendez-vous | 45 | 47 | 47 | 46 |
Formalités administratives | 27 | 29Note Table8 † | 29Note Table8 † | 28 |
Enseignement, encadrement ou tutorat | 15 | 17Note Table8 † | 16 | 16 |
Autre | 22 | 24Note Table8 † | 25Note Table8 † | 24Note Table8 † |
|
De même, les types d’aide les plus courants n’étaient pas toujours les plus susceptibles d’être effectués régulièrement (c.-à-d. au moins une fois par semaine). Par exemple, malgré le fait que l’enseignement, l’encadrement ou le tutorat étaient les formes d’aide les moins courantes, ces tâches étaient plus susceptibles d’être effectuées régulièrement, lorsqu’elles étaient accomplies. En 2013, 41 % des Canadiens effectuant du tutorat ou de l’encadrement le faisaient au moins une fois par semaine. Par comparaison, 31 % des Canadiens qui offraient leur aide pour les travaux ménagers ou l’entretien de la maison ont dit le faire toutes les semaines.
Les jeunes font plus souvent du bénévolat non encadré
Tout comme le bénévolat encadré, l’aide directe varie selon les caractéristiques sociodémographiques. En fait, les tendances observées relativement au bénévolat non encadré sont à l’image de celles observées pour le bénévolat encadré : les personnes qui offrent directement de l’aide à autrui ont tendance à être relativement jeunes, à posséder un diplôme universitaire et un revenu de ménage élevé et à être actives sur le marché du travail.
Les adolescents âgés de 15 à 19 ans étaient les plus susceptibles de faire du bénévolat non encadré; 91 % ont indiqué qu’ils avaient aidé une personne à l’extérieur de leur ménage au cours des 12 mois précédant l’enquête (tableau 9). On observe une diminution relativement constante de ce pourcentage avec l’âge. Au moment où les Canadiens atteignaient 75 ans, cette proportion avait diminué à un peu plus de la moitié (55 %).
Caractéristiques | Taux d'aide directe | Fréquence de l'aide directeNote Table9 1 | |||
---|---|---|---|---|---|
Tous les jours ou presque | Au moins une fois par semaine | Au moins une fois par mois | Quelques fois par année | ||
Total | 82 | 13 | 33 | 30 | 25 |
Sexe | |||||
Hommes (réf.) | 82 | 11 | 31 | 31 | 27 |
Femmes | 81 | 16Note Table9 * | 34Note Table9 * | 28Note Table9 * | 22Note Table9 * |
Groupe d'âge | |||||
15 à 19 ans (réf.) | 91 | 21 | 39 | 20 | 19 |
20 à 24 ans | 88Note Table9 * | 17 | 39 | 27 | 17Note E: à utiliser avec prudence |
25 à 34 ans | 89Note Table9 * | 11Note Table9 * | 30Note Table9 * | 35Note Table9 * | 25Note Table9 * |
35 à 44 ans | 84 | 10Note Table9 * | 28Note Table9 * | 34Note Table9 * | 28Note Table9 * |
45 à 54 ans | 82Note Table9 * | 13Note Table9 * | 31Note Table9 * | 29Note Table9 * | 27Note Table9 * |
55 à 64 ans | 79Note Table9 * | 15 | 34 | 27Note Table9 * | 24 |
65 à 74 ans | 76Note Table9 * | 14Note Table9 * | 34 | 28Note Table9 * | 25Note Table9 * |
75 ans et plus | 55Note Table9 * | 10Note Table9 * | 37 | 28Note Table9 * | 25Note Table9 * |
État matrimonial | |||||
Marié(e) ou en union libre (réf.) | 81 | 11 | 30 | 32 | 27 |
Célibataire, jamais marié(e) | 86Note Table9 * | 17Note Table9 * | 37Note Table9 * | 25Note Table9 * | 21Note Table9 * |
Séparé(e) ou divorcé(e) | 78Note Table9 * | 17Note Table9 * | 35Note Table9 * | 26Note Table9 * | 23Note Table9 * |
Veuf(ve) | 62Note Table9 * | 16Note Table9 * | 37Note Table9 * | 24Note Table9 * | 24 |
Niveau de scolarité | |||||
Sans diplôme d’études secondaires | 72Note Table9 * | 18Note Table9 * | 38Note Table9 * | 23Note Table9 * | 20Note Table9 * |
Diplôme d’études secondaires | 81Note Table9 * | 15Note Table9 * | 35Note Table9 * | 25Note Table9 * | 24 |
Diplôme ou certificat d’études postsecondaires | 84Note Table9 * | 13Note Table9 * | 31 | 31 | 24 |
Diplôme universitaire (réf.) | 86 | 10 | 29 | 34 | 27 |
Activité sur le marché du travail | |||||
Employé(e) (réf.) | 86 | 12 | 30 | 31 | 26 |
En chômage | 87 | 18Note Table9 * | 38Note Table9 * | 29 | 15Note Table9 * |
Personne inactive | 74Note Table9 * | 16Note Table9 * | 37Note Table9 * | 25Note Table9 * | 22Note Table9 * |
Revenu du ménage | |||||
Moins de 20 000 $ | 78Note Table9 * | 16Note Table9 * | 41Note Table9 * | 21Note Table9 * | 22 |
De 20 000 $ à 39 999 $ | 75Note Table9 * | 17Note Table9 * | 37Note Table9 * | 27Note Table9 * | 20Note Table9 * |
De 40 000 $ à 59 999 $ | 76Note Table9 * | 13 | 34 | 28Note Table9 * | 25 |
De 60 000 $ à 79 999 $ | 82 | 13 | 32 | 31 | 24 |
De 80 000 $ à 99 999 $ | 83 | 12 | 32 | 30 | 26 |
De 100 000 $ à 119 999 $ (réf.) | 86 | 11 | 29 | 34 | 26 |
120 000 $ et plus | 85 | 13Note Table9 * | 31 | 30 | 26 |
Présence d'enfants dans le ménageNote Table9 2 | |||||
Aucun enfant (réf.) | 79 | 13 | 33 | 29 | 24 |
Enfants d'âge préscolaire seulement | 88Note Table9 * | 11Note E: à utiliser avec prudence | 27Note Table9 * | 34 | 28 |
Enfants d’âge préscolaire et scolaire | 86Note Table9 * | 13 | 32 | 30 | 25 |
Enfants d'âge scolaire seulement | 85Note Table9 * | 15 | 32 | 28 | 25 |
Pratique religieuse | |||||
Hebdomadaire (réf.) | 82 | 16 | 35 | 29 | 20 |
Autre | 81 | 13Note Table9 * | 32 | 29 | 25Note Table9 * |
Lieu de naissance | |||||
Canada (réf.) | 83 | 13 | 33 | 30 | 24 |
Hors du Canada | 80 | 14 | 31 | 28 | 27Note Table9 * |
E à utiliser avec prudence
Note : Les pourcentages ayant été arrondis, leur somme pourrait ne pas être égale à 100. Source : Statistique Canada, Enquête sociale générale sur le don, le bénévolat et la participation, 2013. |
En plus de l’évolution des exigences relatives au temps et de la capacité physique, une raison pouvant expliquer les différences liées à l’âge en ce qui a trait au bénévolat non encadré serait l’étendue des réseaux sociaux et les échanges de services connexes au sein de ces groupes. Des recherches antérieures ont révélé que les Canadiens de moins de 25 ans ont un réseau d’amis et de connaissances beaucoup plus vaste que les Canadiens plus âgés (Turcotte, 2015 et Sinha, 2014). Le fait d’avoir un cercle d’amis plus vaste peut non seulement signifier une plus grande circulation des ressources et un meilleur accès à celles-ci, mais aussi une plus grande probabilité de la prestation d’une aide mutuelle.
En plus de la forte tendance à offrir directement de l’aide à autrui, les jeunes étaient portés à dire qu’ils offraient de l’aide toutes les semaines. Cette tendance va à l’inverse de la tendance observée relativement au bénévolat encadré, où l’intensité du bénévolat augmentait avec l’âge.
Les femmes et les hommes sont tout aussi susceptibles d'apporter directement de l'aide à autrui
Des proportions semblables de femmes et d’hommes apportaient directement de l’aide à autrui, mais les femmes étaient plus susceptibles de déclarer avoir effectué régulièrement des tâches pour aider d’autres personnes. Exactement la moitié (50 %) des femmes qui apportaient directement de l’aide à autrui effectuaient ces activités au moins une fois par semaine, et 16 % de ce groupe effectuaient ces activités quotidiennement. Par comparaison, 42 % des hommes offraient de l’aide à autrui régulièrement, et 11 % le faisaient quotidiennement.
La plus forte probabilité d’offrir de l’aide directe régulièrement observée chez les femmes peut être expliquée en partie par le type de tâches le plus souvent effectué par celles-ci. En effet, les femmes ont tendance à offrir de l’aide pour des activités qui doivent souvent être effectuées régulièrement ou selon un calendrier précis. Par exemple, elles étaient plus susceptibles que leurs homologues masculins de prodiguer des soins de santé ou des soins personnels (58 % contre 40 %) (graphique 12). Par ailleurs, les hommes étaient plus susceptibles que les femmes d’affirmer offrir de l’aide relativement à des travaux ménagers, à des travaux extérieurs et à l’entretien de la maison (65 % contre 53 %)Note 11.
Un statut socioéconomique élevé est lié à des niveaux plus élevés de bénévolat non encadré, mais à une plus faible intensité de l'aide
Les Canadiens actifs sur le marché du travail, qu’il s’agisse de ceux occupant un emploi ou de ceux à la recherche de travail, étaient plus susceptibles d’offrir de l’aide directe que les Canadiens inactifs. Toutefois, les exigences en matière de temps associées au travail rémunéré semblaient entraîner une plus faible intensité de l’aide directe. En 2013, 42 % des personnes offrant de l’aide directe qui occupaient un emploi ont dit avoir offert de l’aide chaque jour ou chaque semaine. Cette proportion était plus faible que les proportions enregistrées chez les chômeurs (56 %) et les personnes inactives (53 %).
Des tendances semblables ont été observées relativement au revenu du ménage et au niveau de scolarité. Les niveaux élevés de revenu du ménage et de scolarité étaient liés à un taux d’aide plus élevé. Par exemple, 85 % des Canadiens ayant un revenu de ménage de 120 000 $ ou plus ont apporté de l’aide directe à une personne, comparativement à 78 % pour les Canadiens ayant un revenu de ménage inférieur à 20 000 $. Cependant, les bénévoles présentant les revenus de ménage les plus faibles, ainsi que ceux possédant un niveau de scolarité inférieur à un diplôme d’études secondaires, effectuaient plus souvent ces tâches quotidiennement ou hebdomadairement.
La présence d'enfants à la maison augmente la probabilité d'offrir directement de l'aide à autrui
Le fait d’avoir un enfant à la maison, peu importe l’âge de l’enfant, augmentait la probabilité d’offrir directement de l’aide à une personne à l’extérieur du ménage. Toutefois, cela n’avait aucune incidence sur le niveau de l’aide offerte, c’est-à-dire qu’aucun écart important n’a été observé dans la fréquence des activités d’aide entre les personnes ayant des enfants d’âge scolaire ou préscolaire et les personnes n’ayant pas d’enfants.
Sommaire
Le taux de bénévolat enregistré au cours des 12 mois précédant l’enquête, qui s’établit à 44 %, a légèrement diminué depuis 2010, mais demeure égal au taux enregistré en 2004. Le nombre total d’heures consacrées à des activités de bénévolat est demeuré relativement stable.
Comme on l’a constaté au cours des années précédentes, la probabilité de faire du bénévolat différait d’un groupe sociodémographique à l’autre. Les jeunes étaient les plus susceptibles de faire du bénévolat, mais les bénévoles âgés consacraient plus de temps à leurs activités de bénévolat. Le niveau de scolarité et le revenu élevés étaient associés à une probabilité accrue de faire du bénévolat, tout comme l’activité sur le marché du travail et la présence d’enfants d’âge scolaire à la maison.
Les bénévoles âgés de 15 ans et plus ont continué d’être plus susceptibles de donner de leur temps aux secteurs des services sociaux ou des sports et loisirs. Parmi les secteurs les plus courants auxquels les heures de bénévolat étaient consacrées, qui enregistraient toutefois une diminution sur le plan de la prévalence, se trouvaient aussi les secteurs de l’éducation et de la recherche ainsi que les organismes religieux. La diminution importante du bénévolat dans le secteur de l’éducation peut être expliquée en partie par la diminution du taux de bénévolat chez les adultes d’âge moyen. En ce qui concerne le secteur religieux, la diminution peut être attribuable au taux de bénévolat à la baisse chez les bénévoles participant à des services religieux chaque semaine, qui, par le passé, présentaient les plus hauts taux de bénévolat, en particulier dans le secteur religieux.
Les types d’activités menés pour le compte d’un organisme ou d’un groupe sont demeurés pratiquement inchangés. Les bénévoles étaient plus susceptibles d’organiser des événements ou de participer à des collectes de fonds, présentant des proportions semblables (46 % et 45 %) à celles enregistrées il y a dix ans. Une diminution a été observée dans l’importance des activités de bénévolat suivantes : la participation à un comité ou à un conseil, le fait de conduire une personne, la prestation de soins de santé ou de soutien, l’entretien ou la réparation et la sollicitation.
La raison principale de faire du bénévolat était la volonté d’apporter une contribution à sa collectivité, tandis que la principale raison de ne pas en faire ou de ne pas en faire plus était le manque de temps.
En plus du bénévolat encadré, la majorité des Canadiens (82 %) ont aidé directement des gens, sans l’entremise d’un organisme ou d’un groupe. Les formes de bénévolat non encadré les plus courantes concernaient les travaux ménagers, l’entretien de la maison et les travaux extérieurs.
Source de données
Le présent rapport est fondé sur les données de l’Enquête sociale générale de 2013 sur le don, le bénévolat et la participation, et de l’Enquête canadienne sur le don, le bénévolat et la participation de 2004, de 2007 et de 2010. Dans le cadre du présent rapport, la population cible était composée des personnes âgées de 15 ans et plus vivant dans les dix provinces du Canada, à l’exception des personnes qui vivent à temps plein dans des établissements.
Pour obtenir plus de renseignements sur les sources de données, veuillez consulter les documents suivants :
Enquête canadienne sur le don, le bénévolat et la participation (ECDBP) - 2004
Enquête canadienne sur le don, le bénévolat et la participation (ECDBP) - 2007
Enquête canadienne sur le don, le bénévolat et la participation (ECDBP) - 2010
Enquête sociale générale - Dons, bénévolat et participation (ESG DBP) - 2013
Références
ADLER, N.E. « Socioeconomic status and health: The challenge of the gradient », American Psychologist, vol. 49, no 1 (1994), p. 15.
JENKINSON, C.E., A. P. DICKENS, K. JONES, J. THOMPSON-COON, R.S. TAYLOR, M. ROGERS, C.L. BAMBRA, I. LANG et S.H. RICHARDS. « Is volunteering a public health intervention? A systematic review and meta-analysis of the health and survival of volunteers », BMC Public Health, vol. 13 (2013).
ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL. Manuel sur la mesure du travail bénévole, Genève, Suisse, 2011.
Salamon, L.M., S.W. Sokolowski et M. Haddock. « Measuring Civil Society and Volunteering: New Findings from Implementation of the UN Nonprofit Handbook », John Hopkins Centre for Civil Society Studies, 2012 (consulté le 10 avril 2015). Sur Internet : http://c.ymcdn.com/sites/www.istr.org/resource/resmgr/wp2012/un_hb_results_istr_ppr_lms_f.pdf
SINHA, M. « Rapports des Canadiens avec les membres de leur famille et leurs amis », Mettre l’accent sur les Canadiens : résultats de l’Enquête sociale générale, produit no 89-652-X au catalogue de Statistique Canada, 2014 (consulté le 10 avril 2015). Site Internet : http://www.statcan.gc.ca/pub/89-652-x/89-652-x2014006-fra.htm
STATISTIQUE CANADA. Enquête nationale auprès des ménages.
STATISTIQUE CANADA, Projections de la diversité de la population canadienne, 2006 à 2031, produit no 91-551-X au catalogue.
STATISTIQUE CANADA. Recensements de la population de 1911 à 2006.
TURCOTTE, M. « Tendances du capital social au Canada », Mettre l’accent sur les Canadiens : résultats de l’Enquête sociale générale, produit no 89-652-X au catalogue de Statistique Canada, 2015 (consulté le 27 mai 2015). http://www5.statcan.gc.ca/olc-cel/olc.action?ObjId=89-652-X2015002&ObjType=46&lang=fr&limit=0
WILSON, J. « Volunteering », Annual Review of Sociology, vol. 26 (2000), p. 215-240.
CROMPTON. « Le bénévolat au Canada », Tendances sociales canadiennes, produit no 11-008-X au catalogue de Statistique Canada, 2012.
Notes
Signaler un problème sur cette page
Quelque chose ne fonctionne pas? L'information n'est plus à jour? Vous ne trouvez pas ce que vous cherchez?
S'il vous plaît contactez-nous et nous informer comment nous pouvons vous aider.
- Date de modification :