
Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada
S'établir dans un nouveau pays : un portrait des premières expériences
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Faits saillants
- Selon les résultats de l'Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada (ELIC), 2001, en dépit des entraves qu’ont dû surmonter les nouveaux immigrants pour se trouver un logement convenable dans certaines régions du pays, beaucoup ont vécu des expériences différentes : la plupart n’avaient habité qu’à un seul endroit, alors que quelques-uns avaient déménagé plus d’une fois et que d’autres avaient profité temporairement de l’hospitalité d’un parent ou d’un ami.
- Un grand nombre de nouveaux immigrants se considèrent capables de soutenir une conversation dans au moins l’une des langues officielles du Canada. L’inclusion de la compétence linguistique dans les critères de sélection des travailleurs qualifiés semble avoir un impact sur les capacités langagières des nouveaux immigrants.
- Les nouveaux immigrants sont généralement en bonne santé. Les immigrants et les réfugiés plus âgés étaient plus susceptibles que tous les autres de déclarer avoir eu des problèmes de santé depuis leur arrivée au Canada. Six mois après leur arrivée, la quasi-totalité des immigrants de l’ELIC avaient obtenu une carte santé provinciale et avaient de ce fait accès à une foule de services de santé.
- Même si la majorité des immigrants de la population de l’ELIC étaient très scolarisés à leur arrivée, une forte proportion d’entre eux ont tout de même poursuivi leurs études ou leur formation, s’étant plus précisément inscrits à des cours de langue et à des programmes d’études menant à l’obtention d’un grade ou d’un diplôme, ou à de la formation liée à l’emploi.
- Six mois après leur arrivée, la plupart des immigrants avaient essayé d’entrer sur le marché du travail : 44 % occupaient un emploi et 26 % étaient sans emploi. Les immigrants de la catégorie des travailleurs qualifiés avaient le taux d’activité le plus élevé. Les immigrants en âge d’activité maximale (25 à 44 ans) et les hommes étaient les plus susceptibles d’avoir un emploi. Au gré des régions, c’est dans les Prairies qu’on a relevé le taux d’emploi le plus élevé et le taux de chômage le plus bas.
- La plupart des immigrants ont déclaré avoir apporté des épargnes avec eux au Canada. Les immigrants de la catégorie du regroupement familial ont déclaré les revenus familiaux les plus élevés. Le revenu provenant d’un emploi représente les trois quarts du revenu familial des immigrants. Au total, environ le tiers des immigrants de l’ELIC ont déclaré ne pas avoir assez d’argent pour subvenir à leurs besoins fondamentaux.
- La proportion élevée d’immigrants qui se disent satisfaits de leurs premières expériences au Canada montre peut-être qu’en dépit des obstacles auxquels se butent certains d’entre eux, la plupart s’adaptent et sont résolus à s’établir avec succès au Canada.
- La vaste majorité des immigrants (92 %) ont déclaré qu’ils voulaient s’y établir en permanence et acquérir la citoyenneté canadienne. En outre, 47 % ont révélé qu’ils voulaient faire venir les membres de leur parenté au Canada et parrainer leur demande d’immigration.
- Déménager dans un nouveau pays relève du défi. Bon nombre de nouveaux immigrants ont connu des difficultés, surtout semble-t-il, à se trouver un emploi. Les plus sérieux ennuis qu’ont signalés les immigrants sont la non-reconnaissance de l’expérience de travail ou des titres de compétence acquis à l’étranger, les ennuis financiers et la barrière des langues.
- Lorsqu’ils ont des problèmes les nouveaux immigrants demandent le plus souvent l’aide de membres de leur parenté ou de leur ménage et d’amis.
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