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Intentions de dépenses en R-D industriels
Au Canada, les entreprises ont prévu consacrer un peu plus de 15,6 milliards de dollars à la recherche et développement (R-D) industriels en 2011, soit une hausse de 5,0 % par rapport à 2010. En 2007, les dépenses en R-D industriels ont atteint un sommet de 16,8 milliards de dollars, effaçant le record précédent de 14,3 milliards de dollars enregistré en 2001 (tableau 1).
Après le sommet de 2001, le recul des dépenses en R-D industriels a surtout touché le secteur de la fabrication. Une remontée des dépenses en R-D industriels, principalement attribuable au secteur des services, s'est produite à partir de 2003 et a atteint un point culminant en 2007. La dernière baisse en date est survenue, dans diverses mesures et sur trois ans, dans presque tous les secteurs d'activité, ce qui s'est traduit par une plus longue route vers la reprise. Il semble que les entreprises soient maintenant à évaluer les avantages d'investir dans la R-D par rapport à d'autres stratégies d'affaires dans un contexte économique mondial difficile (tableau 5-1 et CANSIM 358-0024).
Au cours de la dernière décennie, la concentration de dépenses en R-D est passée des entreprises les plus grandes, du point de vue de la taille de l'effectif et des revenus, vers les petites et moyennes entreprises. Cette tendance ressort aussi dans la concentration des dépenses en R-D des 100 principales entreprises exécutant de la R-D. En 2011, environ la moitié de toute la R-D industriels s'est concentrée dans les 100 principales entreprises, comparativement aux deux tiers au début des années 2000 (tableau 4).
En 2009, les dépenses au titre de la propriété intellectuelle se sont chiffrées à 435 millions de dollars, les brevets représentant 31 % de cette somme, soit 133 millions de dollars. Les paiements reçus au titre de la propriété intellectuelle en 2009 se sont chiffrés à 741 millions de dollars, les brevets étant à l'origine de tout près du trois quarts des entrées de fonds (tableau 12).
Répartition des dépenses en R-D selon les secteurs d'activité
Les entreprises qui font de la R-D sont classées selon le Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (voir l'encadré : Évolution de la structure industrielle dans les données sur la R-D) dans 46 groupes d'industries visant à fournir une représentation détaillée de la répartition des dépenses en R-D selon les secteurs d'activité au Canada.
Entre 2010 et 2011, les dépenses en R-D industriels dans le secteur de la fabrication devraient augmenter de 8,0 %, passant de 7,1 milliards de dollars en 2010 à 7,7 milliards de dollars en 2011. Pour le secteur des services, on prévoit une hausse de 3,1 %, de 6,6 milliards de dollars en 2010 à 6,8 milliards de dollars en 2011 (tableau 5-1).
Historiquement, les dépenses en R-D industriels ont toujours été concentrées dans le secteur de la fabrication, dont la part a atteint en 2000 un sommet de 68 % (8,5 milliards de dollars) des dépenses totales en R-D industriels (12,4 milliards de dollars). Cette part a ensuite diminué progressivement jusqu'en 2008, alors qu'elle se chiffrait à 47 % (7,6 milliards de dollars). Depuis 2008, elle est restée à peu près stable à un peu moins de 50 % (tableau 5-1 et CANSIM 358-0024).
Dans le secteur de la fabrication, les deux principaux groupes d'industries dont les dépenses en R-D s'élèvent à plus de 1 milliard de dollars sont ceux des produits aérospatiaux et pièces (1,4 milliard de dollars) et du matériel de communication (1,4 milliard de dollars) (tableau 5-1).
Par ailleurs, la part des dépenses en R-D industriels détenue par le secteur des services est à la hausse. De 1998 à 2000, ce secteur représentait 28 % de l'ensemble de la R-D industriels effectuée au Canada. Cependant, à partir de 2001 et tout au long de la décennie, un déplacement s'est produit en faveur du secteur des services et sa part des dépenses en R-D s'est accrue, alors que la part du secteur de la fabrication a régressé. En 2008, le secteur des services représentait 45 % (7,4 milliards de dollars) des dépenses totales en R-D industriels (16,4 milliards de dollars), soit à peu près le même pourcentage que le secteur de la fabrication (tableau 5-1 et CANSIM 358-0024).
Parmi les six groupes d'industries ayant dépensé plus de 1 milliard de dollars en R-D, les quatre groupes suivants mènent le mouvement vers le secteur des services : les services de recherche et développement scientifiques (1,7 milliard de dollars); le commerce de gros (1,3 milliard de dollars); l'industrie de l'information et l'industrie culturelle (1,2 milliard de dollars); la conception de systèmes informatiques et services connexes (1,1 milliard de dollars). En 2011, ces quatre groupes d'industries du secteur des services continuent de représenter le tiers (34 %) de la R-D industriels intra-muros (tableau 5-1).
La part de la R-D industriels détenue par les autres secteurs d'activité au Canada (soit l'agriculture, la foresterie, la pêche, l'extraction minière, l'extraction de pétrole et de gaz, les services publics et la construction) a augmenté lentement et régulièrement, passant de moins de 4 % en 2001 à près de 9 % en 2009 et à 8 % en 2010 et 2011 (tableau 5-1 et CANSIM 358-0024).
Évolution de la structure industrielle dans les données sur la R-D
L'enquête Recherche et développement dans l'industrie canadienne (RDIC) est réalisée auprès des entreprises. Une entreprise est définie comme une entité commerciale qui dirige et contrôle l'attribution des ressources liées à ses opérations, et pour laquelle on tient des comptes et des bilans consolidés 1 . L'activité ayant le plus de poids économique ou le plus d'importance détermine le code SCIAN attribué à l'entreprise par Statistique Canada.
L'importance économique des activités exercées par les entreprises peut varier d'une année à l'autre en raison de changements dans les conditions du marché, par exemple dans l'importance relative des services exécutés par l'entreprise en ce qui concerne le commerce de gros, la fabrication et la recherche et le développement scientifiques. L'industrie des produits pharmaceutiques est l'un des secteurs qui changent de codes SCIAN en raison de variations de l'incidence des activités. D'une année à l'autre, l'activité économique la plus importante de ces entreprises peut passer de l'une à l'autre des classes suivantes : grossistes-distributeurs de produits et fournitures pharmaceutiques (SCIAN 414510), fabrication de produits pharmaceutiques et de médicaments (SCIAN 325410) et services de recherche et développement en sciences physiques, en génie et en sciences de la vie (SCIAN 541710). Les entreprises peuvent évoluer entre les ressources naturelles et les industries manufacturières.
Ces entreprises dont les activités économiques sont liées aux combustibles fossiles, particulièrement le pétrole et le gaz et leurs produits raffinés, changent aussi souvent de codes SCIAN. À titre d'exemple, les entreprises effectuant de la R-D peuvent passer de l'extraction pétrolière et gazière (SCIAN 2111) à la fabrication de produits du pétrole et du charbon (SCIAN 3241).
Sources de financement pour les dépenses en R-D industriels en 2009
Les fonds affectés à la R-D industriels peuvent provenir de différentes sources, que ce soit de l'entreprise elle-même, de l'administration fédérale, de sources étrangères (y compris les transferts entre sociétés faisant partie d'une même multinationale) et d'autres sources canadiennes y compris le financement provenant de sociétés affiliées, des travaux contractuels de R-D effectués pour le compte d'autres sociétés, d'administrations provinciales et territoriales, d'établissements d'enseignement supérieur et d'organismes privés sans but lucratif.
Le modèle de financement de la R-D industriels établi les années précédentes s'est maintenu en 2009, dernière année pour laquelle des données sont connues. Les entreprises effectuant de la R-D industriels finance toujours elles-mêmes la plus grande partie de leurs travaux (79 %), alors que 13 % de leur financement provenait de sources étrangères, 2 % de l'administration fédérale et le reste d'autres sources canadiennes (tableau 5-8).
Répartition des dépenses de R-D industriels selon la province 2 , 2009
Comme dans le cas des données sur les sources de financement, 2009 est la dernière année pour laquelle des données sur la répartition des dépenses en R-D industriels par province sont disponibles.
En Ontario, les dépenses en R-D se sont chiffrées à 7,0 milliards de dollars en 2009, en baisse de 10,0 % en regard de l'année précédente. Cette diminution est en grande partie attribuable au secteur des services (-16,3 %). En Ontario, le secteur de la fabrication était le principal secteur menant des activités de R-D (58 %), suivi du secteur des services (40 %) (tableau 5-4 et CANSIM 358-0161).
En 2009, les dépenses en R-D au Québec ont reculé de 4,5 % pour s'établir à 4,6 milliards de dollars, principalement à cause d'une baisse observée dans le secteur des services. Au Québec, le secteur de la fabrication représentait la moitié (49 %) des dépenses en R-D industriels et le secteur des services, 46 %, ce qui constitue un léger transfert par rapport à 2005, alors que la fabrication pesait pour 54 %, et les services, pour 42 % (tableau 5-4 et CANSIM 358-0161).
En 2009, les dépenses en R-D en Colombie-Britannique ont diminué de 8,6 %, à la suite d'une hausse de 1,0 % en 2008. En Colombie-Britannique la plupart (55%) des dépenses en R-D industriels était dépensée dans le secteur des services en 2009. Dans le secteur des mines et de l'extraction du pétrole et du gaz, les dépenses en R-D industriels ont connu une hausse marquée, passant de 21 millions de dollars en 2005 à 303 millions de dollars en 2009 (tableau 5-4 et CANSIM 358-0161).
En Alberta, les dépenses en R-D ont reculé de 9,5 % en 2009. Elles étaient réparties à peu près uniformément entre le secteur des mines et de l'extraction du pétrole et du gaz (35 %), le secteur de la fabrication (32 %) et le secteur des services (31 %) (tableau 5-4 et CANSIM 358-0161).
Concentration de la R-D industriels selon les mesures de taille d'entreprise
En 2011, environ la moitié de toute la R-D industriels était concentrée dans les 100 principales entreprises classées en fonction des dépenses intra-muros en R-D, alors que cette proportion était des deux tiers au milieu des années 80. Par contre, environ la moitié de la R-D industriels était effectuée par les 25 principales entreprises au milieu des années 80; cette concentration a diminué, pour s'établir à environ 30 % en 2006, et est demeurée à ce niveau. Cela indique que la R-D industriels s'est dispersée entre un plus grand nombre d'exécutants au cours des trois dernières décennies. La diminution de la concentration dans les 100 principales entreprises exécutant de la R-D coïncide avec le recul des industries des technologies de l'information et des communications (tableau 4).
Du point de vue des groupes de taille d'effectif, les dépenses en R-D industriels ont été concentrées dans les grandes entreprises (2 000 employés ou plus). Les trois dixièmes de toutes les dépenses en R-D industriels ont été le fait d'entreprises de cette taille en 2009, la dernière année de référence disponible pour ces données (tableau 5-12).
En 2009, les petites entreprises (1 à 49 employés) représentaient le cinquième du total de l'investissement industriel de la R-D. Ces proportions ont changé considérablement au cours de la dernière décennie. En 1999, par exemple, les petites entreprises ne représentaient environ que le dixième du total des investissements industriels exécutants de la R-D, tandis que les entreprises les plus importantes étaient à l'origine de plus des quatre dixièmes (43 %) (tableau 5-12).
Lorsqu'on les examine selon les groupes de taille de revenus, les dépenses en R-D industriels sont demeurées concentrées dans le groupe de taille de revenus la plus élevée (revenus de 400 millions de dollars et plus), à l'origine d'un peu plus des deux cinquièmes de toute la R-D industriels exécuté en 2009. À l'autre extrémité de l'échelle, les petites entreprises (revenus de moins de 1 million de dollars) ont été à l'origine de moins du dixième des dépenses en R-D industriels. Les entreprises de taille moyenne exécutant de la R-D, dont les revenus se situaient entre 1 million de dollars et 49,9 millions de dollars en 2009, ont représenté presque le tiers des dépenses totales en R-D industriels. Les entreprises ayant des revenus entre 50 millions de dollars et 399,9 millions de dollars ont représenté environ le cinquième (tableau 5-11).
Personnel affecté à la R-D industriels en 2009
Les activités de R-D ont procuré 149 923 postes équivalents temps plein (ETP) en 2009, dernière année pour laquelle des chiffres sur le personnel de R-D sont disponibles. Les professionnels, tels que les scientifiques, les ingénieurs et les cadres supérieurs, représentaient 58 % (ou 86 964 ETP) de ce personnel hautement qualifié (tableau 8-2).
Les techniciens et technologues qualifiés, agréés par une association scientifique ou d'ingénierie provinciale, nationale ou professionnelle ou par un établissement d'enseignement, représentaient 32 % (ou 47 358 ETP) du personnel affecté aux activités de R-D (tableau 8-3).
La dernière catégorie de personnel affecté à la R-D selon la profession incluait les employés de soutien administratif, tels que les comptables et les employés de bureau assurant le soutien administratif des projets de R-D, ainsi que les machinistes et les électriciens affectés à la construction de prototypes.
Personnel professionnel effectuant de la R-D
En 2009, 6 460 ETP titulaires de doctorat (Ph.D) et 13 567 ETP titulaires de maîtrise ont participé à des activités de R-D. Le nombre le plus important d'ETP exécutant de la R-D étaient titulaires d'un baccalauréat (54 131 ETP), tandis que 8 461 ETP étaient titulaires d'un diplôme collégial (tableau 9).
Estimations du personnel affecté à la R-D industrielle
Il existe deux sources de données pour les estimations du personnel affecté à la R-D industrielle : les données recueillies au moyen du questionnaire de l'enquête Recherche et développement dans l'industrie canadienne (RDIC) et les données administratives tirées des demandes finales approuvées en vertu du programme d'encouragements fiscaux pour la recherche scientifique et le développement expérimental (RS&DE). Quand les données sont disponibles des deux sources, les données du répondant du questionnaire sont utilisées.
Les utilisateurs doivent se rappeler qu'il existe des différences entre les données recueillies à partir des deux sources pour les estimations du personnel affecté à la R-D. Les deux plus importantes sont expliquées ci-dessous.
Tout d'abord, les demandes en vertu du programme d'encouragements fiscaux pour la RS&DE, dans le cas du personnel affecté à la R-D, ne sont pas révisées au cours du cycle d'examen des demandes. Par conséquent, les demandes finales approuvées, qui peuvent concerner des projets rejetés, comprendront le nombre estimé d'employés affectés à la R-D tiré de la demande originale. Statistique Canada procède à des exercices de cohérence des données fournies sur le personnel affecté à la R-D par la RS&DE à partir des rapports entre les salaires et traitements et le nombre estimé d'employés affectés à la R-D. À cette fin, il examine d'autres coûts courants combinés aux salaires et traitements par rapport au nombre estimé d'employés affectés à la R-D et la relation entre le nombre d'employés affectés à la R-D et l'effectif total du demandeur.
En deuxième lieu, les demandes en vertu du programme d'encouragements fiscaux pour la RS&DE ne comprennent pas de données sur le personnel affecté à la R-D selon le niveau de scolarité. Par conséquent, pour l'ensemble de l'univers, les données sont imputées à partir des réponses à l'enquête RDIC. La qualité des données pour l'imputation du personnel affecté à la R-D industrielle par niveau de scolarité, au niveau de l'ensemble de l'industrie, est acceptable. Les utilisateurs sont prévenus que la qualité des données sur le personnel affecté à la R-D industrielle selon le niveau de scolarité est moins grande dans le cas des détails par industrie et/ou de la répartition provinciale et que les données font l'objet de suppressions pour des raisons de qualité.
Balance des paiements technologiques du Canada
La propriété intellectuelle est une forme de création qui peut être protégée par un brevet, une marque de commerce, un droit d'auteur, un dessin industriel ou une topographie de circuit intégré.
Les dépenses au titre de la propriété intellectuelle en 2009 se sont chiffrées à 435 millions de dollars, les brevets représentant 31 % de cette somme, soit 133 millions de dollars. Les paiements reçus au titre de la propriété intellectuelle en 2009 se sont chiffrés à 741 millions de dollars, les brevets étant à l'origine du trois quarts des entrées de fonds (tableau 12).
En outre, des dépenses peuvent être effectuées et des paiements peuvent être reçus pour une technologie informelle, comme une aide technique, des procédés industriels et un savoir-faire visant à soutenir l'application des résultats des travaux de R-D effectués auparavant. Ces dépenses sont souvent faites pour un savoir qui n'a pas été codifié.
En 2009, 245 millions de dollars ont été consacrés à l'obtention de services techniques et de connaissances informelles nécessaires à la mise en oeuvre de résultats de R-D. Par ailleurs, les entreprises ont reçu 203 millions de dollars pour fournir un soutien technologique informel relatif aux résultats de travaux de R-D effectués dans le passé (tableau 12).
Balance des paiements technologiques du Canada
Pour la balance des paiements technologiques (BPT) du Canada, les estimations proviennent seulement d'entreprises qui répondent à l'enquête Recherche et développement dans l'industrie canadienne (RDIC). Les statistiques ne sont pas tirées d'enquêtes sur la balance des paiements et ne sont pas disponibles à partir des données du programme d'encouragements fiscaux pour la recherche scientifique et le développement expérimental.
En 2009, le questionnaire de l'enquête RDIC contenait de nouvelles questions relatives aux dépenses et aux paiements au titre de la technologie. Ces données sont tirées uniquement des réponses à l'enquête et n'incluent pas l'imputation pour les fichiers de données administratives. Les questions supplémentaires visent à obtenir des détails sur les dépenses effectuées et les paiements reçus pour les brevets, les marques de commerce, les droits d'auteur, les dessins industriels, les dessins de topographie de circuits intégrés et autres (assistance technique, procédés industriels et savoir-faire, etc.).
Les droits de propriété intellectuelle liés à de la R-D exécutée précédemment sont inclus dans ces dépenses et paiements technologiques. Ces statistiques ne visent pas à représenter tout le commerce de droits de propriété intellectuelle ou de services informels d'aide technologique. Par exemple, l'enquête Recherche et développement dans l'industrie canadienne n'englobe peut-être pas toutes les entreprises qui sont vouées à l'octroi de licences, à l'achat ou à la vente de brevets, ni les entreprises qui tirent une partie de leurs revenus de ces activités, mais qui n'ont jamais effectué ni financé de la R-D auparavant.
Dépenses en recherche et développement énergétique
En 2009, les entreprises canadiennes effectuant de la R-D ont consacré 1,3 milliard de dollars à la R-D énergétique, avec un accent particulier sur les combustibles fossiles (928 millions de dollars). À l'intérieur de cette catégorie, les principales dépenses en R-D énergétique étaient liées aux technologies des sables bitumineux et du pétrole lourd, pour la production en surface et sub-superficiel et la séparation du bitume, ainsi que la gestion des résidus, et se sont chiffrées à 478 millions de dollars. L'exploration, la production et le stockage du pétrole brut et du gaz naturel venaient en deuxième place, à 388 millions de dollars (tableau 13).
À 91 millions de dollars, les dépenses en R-D pour les ressources énergétiques renouvelables, comme l'énergie solaire, l'énergie éolienne, la bioénergie, l'hydroélectricité et d'autres énergies renouvelables, y compris l'océanique et l'énergie géothermique, ont représenté environ le dixième de l'effort de R-D consacré aux combustibles fossiles. Toutefois, ce domaine de la technologie de la R-D énergétique était le deuxième en importance au Canada parmi les activités de R-D énergétique. En 2009, les dépenses de R-D en ressources énergétiques renouvelable se sont concentrées principalement sur les ressources hydroélectriques (33 millions de dollars) et la bioénergie (31 millions de dollars) (tableau 13).
À 81 millions de dollars, les dépenses liées à l'énergie électrique étaient les troisièmes en importance parmi les activités de R-D énergétique au Canada en 2009 (ce domaine de la technologie comprend l'amélioration de l'efficacité énergétique, le prolongement de la durée utile et l'amélioration des centrales, la supraconductivité, la réduction et l'élimination de la pollution atmosphérique et thermique, la combinaison de matériel de production de chaleur et d'énergie dans l'industrie et les immeubles, et le transport, la distribution et le stockage de l'électricité, comme les composants électroniques à semi-conducteurs et les systèmes de gestion et de contrôle de la charge) (tableau 13).
Les dépenses en R-D énergétique pour le secteur de l'hydrogène et des piles à combustible se sont élevées à 60 millions de dollars en 2009, la majorité de ces dépenses ayant été consacrées aux technologies de l'hydrogène (44 millions de dollars) et le reste, à celles des piles à combustible (15 millions de dollars) (tableau 13).
Dans deux groupes de dépenses en R-D énergétique, l'efficacité énergétique et les autres technologies connexes, les dépenses au titre de la R-D énergétique se sont chiffrées à 68 millions de dollars respectivement en 2009. Les dépenses en R-D au titre de l'efficacité énergétique ont été effectuées principalement dans le transport (28 millions de dollars) et l'industrie (27 millions de dollars). Les autres technologies de R-D énergétique visent principalement la capture, le transport et le stockage du carbone liées aux combustibles fossiles, l'énergie électrique et les applications utilisateurs industrielles, de même que l'analyse de système énergétique (tableau 13).
Nombre d'entreprises menant des travaux de R-D
Le nombre d'exécutant de R-D industriels au Canada continue d'augmenter chaque année et a atteint 24 203 en 2008 (2,5 % de toutes les entreprises comptant un ou plusieurs employés), dernière année pour laquelle ces chiffres sont disponibles. En 1997, lorsque cette série chronologique a débuté, le Canada comptait 9 648 exécutants de R-D industriels. Les industries ayant la propension la plus forte à effectuer de la R-D dans le secteur de la fabrication ont continué d'être le matériel de communication, les produits pharmaceutiques et médicaments, et les instruments de navigation, de mesure et de commande et d'instruments médicaux, dans lesquels une entreprise sur deux effectue activement de la R-D (tableaux 14-1 et 14-3).
Les entreprises choisissent des stratégies commerciales pour se positionner avantageusement par rapport à leurs concurrents. La hausse de 151 % des exécutants de R-D industriels entre 1997 et 2008 indique que la réalisation de travaux de R-D industriels constitue une stratégie commerciale de plus en plus répandue. En ce qui a trait aux stratégies de R-D, les entreprises peuvent choisir d'effectuer certaines activités de R-D ou la totalité, de donner à contrat certaines des activités de R-D ou la totalité, d'acheter les résultats de la R-D ou d'obtenir une licence d'autres (entreprises, organismes sans but lucratif et laboratoires gouvernementaux), de fusionner ou d'acquérir des entreprises pour leur R-D, leur savoir-faire et/ou leur propriété intellectuelle, ou d'utiliser d'autres stratégies non liées à la R-D pour demeurer concurrentielles.
Comme les exécutants de R-D peuvent mener leurs activités de R-D dans plus d'un emplacement, ils peuvent être dénombrés dans plus d'une province. En 2008, le nombre d'exécutant de R-D, y compris ceux exerçant ces activités dans plus d'une province, s'élevait à 25 735. D'après l'emplacement des travaux de R-D, la majorité des exécutants de R-D sont situés dans les deux provinces centrales, soit l'Ontario, avec 10 348 (40 %) et le Québec, avec 8 984 (35 %). On a dénombré 1 037 exécutants de R-D dans les provinces de l'Atlantique (4 %), 500 (2 %) au Manitoba, 343 (1 %) en Saskatchewan, 1 700 (7 %) en Alberta et 2 823 (11 %) en Colombie-Britannique et dans les territoires (tableau 14-2).
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