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Les entreprises exécutant de la recherche et développement (R-D) prévoient consacrer 16,1 milliards de dollars (en dollars courants) à la R-D en 2009 (tableau 1-1), un montant qui demeure pratiquement inchangé par rapport aux deux années précédentes. La collecte des données sur les intentions de dépenses de R-D pour 2008-2009 a commencé en août 2008, avant le début de l'actuel ralentissement financier mondial, et s'est poursuivie jusqu'en mars 2009. Selon les prévisions, les entreprises rajusteront leurs dépenses de R-D chacune selon sa réaction à la crise financière mondiale.
En dollars constants, les dépenses de R-D industrielle ne se sont pas encore remises du repli technologique survenu au début du millénaire et qui a touché les dépenses de R-D industrielle de façon plus évidente en 2002.
L'industrie de l'information et l'industrie culturelle a été le plus important groupe industriel exécutant de la R-D au Canada en 2005, remplaçant l'industrie du matériel de communication. Les composantes principales de l'industrie de l'information et de l'industrie culturelle sont l'édition de logiciels, y compris les jeux informatiques, le film et l'enregistrement sonore, la radiodiffusion et télédiffusion, les télécommunications, y compris la voix par IP, l'accès à Internet, l'édition, les sites portails de recherche ainsi que la diffusion sur le Web et le traitement des données.
Au cours des dix dernières années, la part de la R-D industrielle exécutée par le secteur de la fabrication a diminué, passant de 68 % en 2000 à 52 % en 2009. Entre 2000 et 2002, la R-D dans le secteur de la fabrication est passée de 68 % à 61 % du total de la R-D industrielle exécutée. Depuis 2004, quand le secteur de la fabrication exécutait 54 % de la R-D industrielle, sa part a diminué plus lentement (tableau 1-1 et tableau CANSIM 358-0024).
Le secteur des technologies de l'information et des communications (TIC) continue de mener d'importantes activités de R-D. Ce secteur regroupe les industries dans le secteur de la fabrication ainsi que dans le secteur des services; les principaux exécutants de R-D industrielle y sont représentés également. Selon les prévisions, les dépenses de R-D du secteur des TIC s'établiront à 6,2 milliards de dollars ou 38,5 % des intentions de dépenses totales au titre de la R-D industrielle en 2009 (tableau 2).
Lorsqu'on les examine sur la base de mesures de la taille de l'entreprise comme l'effectif et les revenus, les dépenses de R-D industrielle sont concentrées dans les entreprises les plus grandes, soit celles qui comptent 2 000 employés ou plus et dont les revenus sont supérieurs à 400 millions de dollars. Les petites entreprises qui comptent de 1 à 49 employés représentent près du cinquième de l'investissement industriel en R-D, mais cette part des dépenses de R-D industrielle est demeurée stable, tandis que la part des grandes entreprises selon la taille de l'effectif se maintient au tiers environ (tableau 1-13). En revanche, lorsqu'on examine ces dépenses sur la base du groupe de taille de revenu, les entreprises dont les revenus sont d'au moins 400 millions de dollars continuent d'être à l'origine des deux cinquièmes des dépenses de R-D industrielle, tandis que les entreprises dont les revenus sont inférieurs à 1 million de dollars continuent de représenter moins d'un dixième des dépenses (tableau 1-12).
Lorsque la concentration de R-D est mesurée selon les intentions de dépenses des 100 principaux exécutants de R-D, ces entreprises sont à l'origine d'à peine plus de la moitié de toutes les activités de R-D industrielle menées, en baisse par rapport aux quelque quatre cinquièmes enregistrés au cours des années 1970 et au début des années 1980.
Les dépenses en immobilisations liées aux dépenses intra-muros de R-D industrielle représentent généralement environ 7 % des dépenses totales. Cependant, des situations extraordinaires, comme le début ou l'achèvement de la construction de nouvelles installations de recherche et développement ou d'installations d'essai, peuvent modifier la proportion des dépenses en immobilisations dans les dépenses totales (tableau 2 et tableau CANSIM 358-0024).
Les dépenses intra-muros actuelles au titre de la R-D industrielle comprennent les salaires et traitements et les autres dépenses courantes. Ces dernières années, les salaires et traitements représentent en moyenne 60 % des dépenses intra-muros courantes de R-D industrielle (tableau CANSIM 358-0024).
Les autres dépenses courantes comprennent les fournitures et matériaux consommés dans le processus de R-D ainsi que les contrats pour les services nécessaires à la poursuite des travaux de R-D comme le forage nécessaire à la R-D concernant le pétrole brut. Par exemple, en 2009, les salaires et traitements constituent le quart ou moins des dépenses intra-muros courantes dans deux industries, soit celle de la fabrication de produits pharmaceutiques et de médicaments et celle de l'extraction de minière et extraction de pétrole et de gaz, ce qui montre l'importance des autres dépenses courantes dans ces industries. Les contrats pour les travaux de R-D font partie des paiements de R-D extra-muros et ne sont pas inclus dans les dépenses intra-muros courantes (tableau CANSIM 358-0024).
En 2007, la dernière année pour laquelle des chiffres sur le personnel de R-D sont disponibles, 147 599 équivalents temps plein exécutaient des tâches liées à la R-D industrielle, ce qui représente une augmentation de 14 % des activités de recherche par rapport à 2003 (127 205) (tableau 4).
Les professionnels, les chercheurs et les gestionnaires titulaires d'un diplôme universitaire continuent de représenter six des équivalents temps plein exécutant de la R-D sur dix, tandis que trois sur dix sont des techniciens, et le reste, du personnel de soutien (tableau 4).
Nous disposons de données sur la répartition des dépenses de R-D industrielle selon la province jusqu'en 2007.
Les dépenses en R-D industrielles (en dollars courants) demeurent concentrées dans les provinces canadiennes les plus peuplées, soit l'Ontario (7,6 milliards de dollars), le Québec (4,7 milliards de dollars), la Colombie-Britannique (1,7 milliard de dollars) et l'Alberta (1,1 milliard de dollars). Ensemble, les entreprises exécutant de la R-D dans les quatre provinces de l'Atlantique ont dépensé 310 millions de dollars ou 2 % des dépenses nationales au titre de la R-D industrielle en dollars courants (tableau 1-3).
En dollars constants, la R-D industrielle exécutée en Ontario a diminué de 8,9 % entre 2003 et 2007, tandis que le Québec a connu une croissance négligeable au cours de la même période. Étant donné l'importance des deux provinces centrales pour le total de la R-D industrielle nationale, la forte croissance positive de la R-D industrielle réalisée dans les autres provinces et territoires n'a pas contrebalancé leur incidence sur le total de la R-D nationale qui, mesuré en dollars constants, est demeuré pratiquement inchangé entre 2003 et 2007 (tableau 1-3).
Les provinces varient en ce qui a trait aux types d'industries exécutant de la R-D.
En 2007, l'Alberta et la Colombie-Britannique sont les seules provinces où les activités de R-D menées dans le secteur des services ont dépassé celles effectuées dans le secteur de la fabrication. En 2007, la majorité des activités de R-D industrielle en Colombie-Britannique (62 %) étaient exécutées par le secteur des services. En Alberta, le secteur des services était à l'origine du tiers (33 %) des activités de R-D industrielle exécutées, dépassant de justesse le secteur de l'extraction minière et de l'extraction de pétrole et de gaz (30 %) et le secteur de la fabrication (29 %) pour s'établir comme le plus important exécutant de R-D industrielle de la province (tableaux 1-10 et 1-11).
En 2007, la répartition de la R-D industrielle selon le secteur exécutant dans les provinces, était comparable dans les provinces de l'Atlantique, en Ontario et au Manitoba. En Ontario, le secteur de la fabrication représentait 61 % des activités de R-D industrielle, tandis que le secteur des services était à l'origine de 37 % (tableau 1.7). Au Manitoba, le secteur de la fabrication représentait les deux tiers (65 %) et le secteur des services, un tiers (33 %) des activités de R-D industrielle (tableau 1.8). Pour le Canada Atlantique, les parts de R-D industrielle exécutée s'établissaient à 57 % pour le secteur de la fabrication et à 35 % pour le secteur des services (tableau 1-5).
Au Québec, le secteur de la fabrication était à l'origine de 49 % de la R-D industrielle exécutée, suivi de près par le secteur des services avec 46 % (tableau 1-6).
Nous disposons maintenant de renseignements sur la source des fonds associés aux dépenses de R-D industrielle pour 2007.
Les fonds pour la R-D industrielle peuvent provenir de différentes sources : par les entreprises elles-mêmes, l'administration fédérale, des sources étrangères (ce qui comprend les transferts entre sociétés faisant partie d'une même multinationale) et d'autres sources, par exemple des administrations provinciales, des organismes d'enseignement supérieur et des organismes privés sans but lucratif.
En 2007, la majorité (77 %) du financement de la R-D industrielle provenait d'entreprises canadiennes. Les exécutants de R-D industrielle ont reçu 16 % de leur financement de sources étrangères. Les fonds de l'administration fédérale représentaient 2 % du financement de la R-D, le reste provenant d'« autres » sources (tableau 3).
Les secteurs industriels comptent dans diverses mesures sur différentes sources de financement de leurs activités de R-D. Les entreprises exécutant de la R-D dans les secteurs des services publics (89 %), de l'extraction minière et de l'extraction de pétrole et de gaz (88 %) autofinancent une grande partie de leurs activités de R-D (tableau 3).
Les secteurs de la fabrication (79 %) et des services (73 %) autofinancent la majorité de leurs activités de R-D, mais les sources étrangères sont leur deuxième source de financement en importance (tableau 3).
Nous disposons maintenant de renseignements sur la nature des activités de recherche et développement pour 2007.
Selon la définition qui en est donnée dans le Manuel deFrascati (OCDE, 2002), la recherche et développement prend la forme de l'une des trois activités principales : la recherche fondamentale, la recherche appliquée et le développement expérimental. La recherche fondamentale a pour but d'obtenir des connaissances nouvelles sur les fondements de phénomènes donnés, sans chercher à savoir quelle application pratique pourraient avoir ces connaissances. Ainsi que son nom l'indique, la recherche appliquée est davantage axée sur des buts ou des applications pratiques déterminés. Enfin, le développement expérimental est en général étroitement associé au marché, en ce sens que les travaux de cet ordre ont pour objet d'adapter des découvertes scientifiques afin qu'elles se prêtent à des applications très particulières – habituellement des produits ou des procédés nouveaux ou nettement améliorés.
L'accent mis sur la nature de l'activité de R-D varie selon le secteur exécutant. Habituellement, les universités et les établissements affiliés, comme les hôpitaux d'enseignement ainsi que les organismes sans but lucratif, font surtout de la recherche fondamentale ou appliquée. Les entreprises ont tendance à mener des activités de développement plus expérimental. En 2007, la majorité des dépenses intra-muros courantes de R-D industrielle ont continué d'être affectées aux activités de développement expérimental comme le développement de nouveaux produits ou l'amélioration de produits (62 %) (tableau 5).
En 2007, 5 % des dépenses intra-muros courantes au titre de la R-D industrielle étaient consacrées à la recherche de base et 13 %, à la recherche appliquée (tableau 5).
Nous disposons de renseignements sur le nombre d'exécutants de R-D jusqu'en 2006.
Le nombre d'entreprises exécutant de la R-D continue de croître annuellement. Il a atteint 20 154 en 2006, ce qui représente une hausse de 3,2 % par rapport à 19 515 en 2005 et plus du double des 9 648 entreprises enregistrées en 1997. Mesurées en dollars constants, les dépenses moyennes de R-D par entreprise menant des activités de R-D sont passées de 977 milliers de dollars en 1997 à 704 milliers de dollars en 2006.
Les entreprises peuvent mener leurs activités de R-D dans plus d'un emplacement, et leurs activités peuvent donc être comptées dans plus d'une province. Pour l'année 2006, le nombre d'exécutants de R-D, y compris ceux engageant des dépenses dans plus d'une province, s'élevait à 20 489. En ce qui touche l'endroit où se déroule la R-D, la majorité des exécutants sont situés dans les deux provinces centrales, c'est-à-dire au Québec (8 078 ou 39 %) et en Ontario (8 057 ou 39 %). On comptait 680 (3 %) d'exécutants de R-D dans les provinces de l'Atlantique, 375 (2 %) au Manitoba; 199 (1 %) en Saskatchewan, 1 188 (6 %) en Alberta et 1 912 (9 %) en Colombie-Britannique et dans les Territoires.
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