13. Conclusion

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Le présent cadre établit le modèle pour la conception et l'analyse des statistiques de la culture dans l'optique de la chaîne de création des biens et services de la culture. Il fournit la base pour établir un ensemble cohérent de données sur la culture qui reconnaît la mesure des flux financiers et économiques associés à l'offre et à la demande de biens et services de la culture, ainsi que les retombées sociales de la culture. Le cadre permettra de définir des indicateurs et de cerner d'importantes lacunes statistiques.

Ce cadre conceptuel a été conçu parallèlement à une publication d'accompagnement intitulée Guide de classification pour le cadre canadien pour les statistiques de la culture 2011. Le guide vise à fournir aux utilisateurs des données un outil pour mettre en correspondance les systèmes de classification types existants conformément aux définitions et aux domaines décrits dans ce cadre. Le Cadre canadien pour les statistiques de la culture (CCSC) établit la base conceptuelle pour la mesure, tandis que le guide fournit l'outil nécessaire pour identifier les codes de classification pertinents afin de soutenir la collecte et l'analyse des données.

De nouvelles méthodes pourraient s'avérer nécessaires pour mesurer la métamorphose rapide des créateurs de la culture, des publics et des participants. Le développement de nouveaux outils électroniques qui agissent comme produits d'accès aux médias pour les consommateurs, la croissance des nouveaux types de produits de la culture et le changement constant des possibilités pour les personnes à titre de créateurs exige de nouveaux outils de mesure et une analyse créative. Il existe une demande croissante pour des renseignements plus nuancés sur les attentes et le comportement des consommateurs, pour des renseignements sur le partage hors marché (l'économie « souterraine ») des produits de la culture, ainsi que de nouvelles façons d'enregistrer la consommation simultanée de produits de la culture.

La nature internationale de la culture, la mondialisation de l'économie mondiale et les transformations structurelles fondamentales du secteur ont également accentué la nécessité d'obtenir des données comparables. La comparaison des données internationales sur la culture comporte de nombreuses difficultés. L'utilisation des données, conçues à des fins nationales, pour effectuer des comparaisons internationales n'est pas une mince affaire, étant donné qu'aucun pays ne définit la culture ou les consommateurs de la culture exactement de la même façon. De plus, même les enquêtes sur des industries semblables utilisent des méthodes différentes pour définir les répondants, pour concevoir les techniques d'échantillonnage, et pour établir les périodes de référence, les formats et les questions. La capacité de comparer les données des enquêtes sur l'offre à celles des enquêtes sur la demande est entravée par des différences d'ordre méthodologique tantôt appréciables, tantôt négligeables. Ce cadre vise à régler bon nombre de ces différences méthodologiques à l'échelon national et s'efforce d'utiliser les concepts proposés par l'UNESCO, afin d'améliorer notre capacité de partager des données sur la scène internationale.

Ces nouvelles exigences ne remplacent pas la nécessité d'obtenir des données régulières, cohérentes, comparables et reproductibles sur les caractéristiques de base des produits de la culture et de leurs utilisateurs. Il existe toujours des lacunes dans les données disponibles sur l'offre et sur la demande de produits de la culture, et personne ne s'entend sur la façon de les combler. Le cadre offre une structure à jour qui peut orienter les nouvelles approches de classification et de collecte des données qui sont nécessaires pour fournir un aperçu vaste et complet du secteur de la culture.