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Cadre canadien pour les statistiques de la culture
Cadre conceptuel pour les statistiques de la culture 2011
- Page principale
- Résumé
- Acronymes
- Introduction
- Évolution du contexte des statistiques de la culture
- Définition de la culture
- Les critères liés aux produits de la culture
- La chaîne de création
- Définition du secteur de la culture
- Mesure du secteur de la culture
- Activités apparentées
- Professions
- Participation des personnes à la chaîne de création
- Retombées sociales et économiques de la culture
- Pertinence du cadre pour la politique publique
- Conclusion
- Tableaux et figures
- Glossaire
- Bibliographie
- Renseignements supplémentaires
- Version PDF
Produits connexes
11. Retombées sociales et économiques de la culture
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Le Cadre canadien pour les statistiques de la culture (CCSC) établit une base conceptuelle pour la mesure des aspects économiques et sociaux de la culture. Au lieu de se contenter de reconnaître l'activité économique de la culture officielle ou institutionnalisée, il examine en outre l'activité non structurée et non commerciale liée à la création et l'utilisation de la culture.
On mesure les retombées économiques directes et indirectes de la culture en calculant les dépenses des consommateurs au chapitre des biens et services de la culture, y compris les achats de produits de consommation et les dépenses au chapitre des activités payantes. Les retombées économiques peuvent être étudiées grâce à un compte satellite de la culture, qui offre une façon plus détaillée et transposable de comprendre les avantages économiques de la demande finale en matière de culture. L'analyse économique peut mesurer les effets sur les industries intérieures, sur la production de types particuliers de produits de la culture, sur le commerce et sur les professions qui profitent des dépenses en matière de culture. Les producteurs de la culture et des produits artistiques profitent des connaissances relatives à l'évolution des habitudes de consommation pour conserver et pour améliorer leur compétitivité dans l'économie mondiale. Faute de connaître la demande du public ou des consommateurs, il est difficile d'interpréter leurs nouveaux besoins, de recruter de nouveaux publics et de stimuler les ventes; il s'agit d'un effet économique très direct.
En plus des mesures des répercussions économiques de la culture, les corrélations entre la consommation de la culture et la participation à la collectivité, la santé et le bien-être et le capital social conservent également un intérêt certain. L'utilisation d'un bien ou d'un service de la culture peut améliorer le bien-être d'une personne, tout comme elle peut amener le consommateur à utiliser davantage d'autres biens et services de la culture (accroissement du capital humain). La consommation de la culture peut donner lieu à la création de liens entre les personnes qui ont consommé le même type de produits de la culture (cohésion sociale). De même, la consommation de la culture peut entraîner la création de réseaux qui renforcent les collectivités (capital social). De plus, de nombreuses études ont établi un lien entre les avantages sociaux et économiques, en suggérant que les avantages sociaux importants, comme le sentiment d'identité nationale ou la « connectivité », sont attribuables à la culture, ce qui produit au bout du compte des avantages économiques indirects1.
L'incitation à participer aux activités culturelles est une orientation stratégique commune dans bien des ministères de politique fédéraux et provinciaux. Cette approche s'explique en partie par l'argument voulant que la participation à la culture enrichisse la connectivité des Canadiens, favorise le bien-être, permette aux citoyens de s'épanouir, renforce l'identité, favorise la cohésion sociale, transforme les valeurs et les comportements et contribue au développement communautaire.
Trois grands effets sont souvent attribués à la participation à la culture (Stanley, 2005, p. 5-10, 17) :
- Les effets intrinsèques sont inhérents à l'activité culturelle en soi; ce sont eux qui nous incitent à rechercher et à consommer des produits de la culture (p. ex. on est ravi d'écouter une sonate). Le marché ne mesure que partiellement la valeur des effets intrinsèques en fonction du prix des opérations commerciales correspondantes (p. ex. la vente d'un livre ou d'un billet de spectacle ou une publicité télévisée).
- Les effets accessoires sont des sous-produits utiles de l'activité culturelle qui profitent au participant, comme l'utilisation thérapeutique de la musique auprès de personnes souffrant de troubles affectifs ou la réhabilitation d'un adolescent en difficulté grâce à sa participation à des activités culturelles. Dans ce cas, on n'utilise pas le produit de la culture pour lui-même, mais plutôt pour atteindre un objectif sans rapport avec lui. Les effets accessoires peuvent faire l'objet d'un calcul coût-avantage pour déterminer leur valeur par rapport à d'autres méthodes visant à atteindre les mêmes buts (p. ex. médicaments, tutorat).
- Les effets fonctionnels reflètent l'incidence de la culture sur la vie et l'évolution de la société. Il peut s'agir, par exemple, d'encourager la participation communautaire, de contribuer au développement de la collectivité, de former et de conserver une identité, de favoriser la cohésion sociale, de modifier les valeurs et les préférences en matière de choix collectif et d'améliorer la compréhension collective et la capacité d'une action collective. Ces effets, que les économistes appellent effets externes, ne sont pas mesurés par le marché.
Il est reconnu, toutefois, que l'on connaît très peu la nature et la portée de ces effets et qu'il faudra encore beaucoup de travail afin d'expliquer les liens de manière cohérente.
Bien des chercheurs ont proposé la nécessité de renseignements et d'analyses de base pour mieux comprendre l'incidence sociale de la culture. Ceux-ci comprennent :
- facteurs qui déterminent l'utilisation des produits de la culture;
- taux de participation aux activités culturelles;
- effets des nouvelles technologies sur la participation à la culture;
- facteurs qui incitent la participation à une activité culturelle;
- facteurs qui empêchent la participation à une activité culturelle;
- effet de l'évolution démographique comme obstacle à la participation aux activités culturelles traditionnelles;
- corrélation entre la culture et la santé et le bien-être;
- situation des populations vulnérables en ce qui concerne les pratiques culturelles;
- incidence de la culture sur l'intégration sociale et la participation active des citoyens.
À l'heure actuelle, bon nombre de ces questions demeurent impossibles à répondre, mais le cadre vise à encourager l'élaboration d'outils analytiques pour trouver des preuves plus solides des retombées sociales de la culture. En particulier, l'analyse pourrait permettre de déterminer la dynamique sociale qui contribue à l'exclusion ou qui favorise l'inclusion des personnes dans la société. Elles pourraient également appuyer la recherche en vue de déterminer les mécanismes de promotion de la formation de capital culturel et de documenter les corrélations entre les avantages individuels et collectifs de la participation.
Le cadre pourrait faciliter la recherche afin de nous aider à mieux comprendre l'incidence personnelle, économique et sociale de la participation. Plusieurs approches conceptuelles pourraient être utilisées, notamment le capital social, la cohésion sociale, la participation sociale, la participation à la collectivité, la diversité culturelle, le développement d'une identité, la participation active des citoyens, l'épanouissement personnel, les contacts sociaux et le sentiment d'appartenance à une communauté. Compte tenu de l'importance grandissante de la culture et de l'étendue limitée des recherches effectuées à ce jour sur la scène internationale en vue de comprendre la valeur des produits de la culture pour l'économie et la société, la cadre n'a qu'effleuré la demande à l'égard de la culture. Il faudra poursuivre les travaux pour élargir ce cadre conceptuel en ce qui concerne ces concepts et ces méthodes de mesure.
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