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Méthodes

Sources d’information
Description des variables
Méthodes
Techniques de cartographie

Sources d’information

Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l’affaire (DUC2)

Le Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l’affaire (DUC 2) sert à recueillir des données détaillées sur les diverses affaires criminelles signalées à la police, incluant les caractéristiques des affaires, des auteurs présumés et des victimes. Le Service de police de Winnipeg déclare des données au Programme DUC 2 depuis l’an 2000.

Dans ce programme, un maximum de quatre infractions peuvent être consignées dans la base de données pour une même affaire criminelle. Les infractions choisies sont classées selon leur degré de gravité, aspect lié à la peine maximale que prévoit le Code criminel.

Les analyses des grandes catégories d’infractions (crimes avec violence, crimes contre les biens, infractions relatives aux drogues et autres infractions au Code criminel) que présente l’étude portent sur l’infraction la plus grave dans chaque affaire. Il en est de même pour les taux de criminalité diffusés annuellement par le Centre canadien de la statistique juridique (CCSJ). Dans un tel classement des infractions, une plus grande priorité est accordée aux crimes avec violence qu’aux crimes contre les biens. Par conséquent, les infractions moins graves peuvent être sous représentées lorsque seule l’infraction la plus grave est prise en compte.

La majorité des analyses entreprises dans cette étude sont basées sur les grandes catégories de crimes, tel que les crimes de violence et les crimes contre la propriété, où seulement l’infraction la plus grave est retenue pour chaque affaire. Toutefois, lorsqu’un type d’infraction seul est considéré, toutes les affaires dans lesquelles l’infraction est déclarée sont incluses. À titre d’exemple, le tableau 1 présente la répartition de certains types d’infractions, comme le vol de 5 000 $ et moins, le vol de plus de 5 000 $, le vol d’automobile, le vol à l’étalage, l’introduction par effraction, les infractions relatives aux drogues, le méfait, l’incendie criminel, la prostitution, le vol qualifié, les voies de fait simples, l’agression sexuelle, l’homicide et les voies de fait graves. Pour ces infractions, toutes les affaires dans lesquelles ces infractions ont été signalées sont incluses, quelle que soit la gravité ou le classement de l’infraction dans l’affaire. Grâce à cette méthode, on obtient une représentation plus complète de la répartition des infractions individuelles.

L’étude porte sur la plupart des infractions au Code criminel et l’ensemble des infractions à la Loi réglementant certaines drogues et autres substances, mais exclut les infractions à d’autres lois et règlements fédéraux, provinciaux et municipaux. Sont également exclues les infractions au Code criminel pour lesquelles il n’y a pas de modèle prévu de répartition spatiale ou de données permettant de les situer. Par exemple, le tribunal est normalement considéré comme le lieu des infractions contre l’administration de la justice, telles que la violation des conditions de la liberté sous caution ou de la probation et le défaut de comparaître. Pour les appels téléphoniques harcelants ou menaçants, le lieu de l’affaire consigné est souvent le point de réception de l’appel, et pour la conduite avec facultés affaiblies, c’est le lieu de l’arrestation qui est probablement plus susceptible d’être consigné (par exemple, les arrestations lors d’un barrage routier). Au total, environ 7 000 infractions ont été exclues.

Recensement de la population

Le 15 mai 2001, Statistique Canada a mené son Recensement de la population pour brosser le tableau statistique du Canada et de ses habitants. Le recensement permet de produire les chiffres de population et des logements non seulement à l’échelon du Canada, mais à ceux des provinces et territoires et des régions plus petites, comme les villes ou leurs quartiers. Le recensement fournit également des données sur les caractéristiques démographiques, sociales et économiques du pays.

Les données socioéconomiques détaillées utilisées dans la présente étude proviennent du questionnaire complet du recensement destiné à un échantillon de 20 % des ménages. On y exclut la population en établissement, c’est-à-dire les personnes se trouvant dans les hôpitaux, les maisons de soins infirmiers, les prisons et les autres établissements.

Données de zonage de la ville de Winnipeg

Les données de zonage du service de l’urbanisme, des biens et de l’aménagement de la ville de Winnipeg sont utilisées pour calculer les proportions des quartiers désignées comme zone commerciale, résidentielle multifamiliale ou résidentielle unifamiliale. Les parcelles de zonage définies par la réglementation municipale1 ont fait l’objet d’une agrégation à l’échelon des quartiers afin de calculer ces proportions.

Les données de zonage des parcelles du centre ville sont également incluses. Dans les quartiers centraux, en particulier, les catégories de zonage se chevauchaient souvent, si bien qu’une parcelle pouvait être en zonage à la fois commercial et résidentiel (multifamilial) là où les bâtiments avaient une vocation mixte. Des données chronologiques n’étant pas disponibles, les renseignements sur le zonage utilisés dans l’étude sont des données récentes (2003-2004) de la ville de Winnipeg.

Description des variables

Variables de la criminalité

Même si les données présentées dans les cartes et les tableaux portent sur les infractions particulières, l’analyse des liens entre la criminalité et les caractéristiques des quartiers doit se limiter aux grandes catégories des crimes avec violence et des crimes contre les biens afin d’examiner le plus grand nombre d’affaires possible. Les crimes de violence incluent les homicides, les tentatives de meurtre, les agressions sexuelles, les voies de faits, les infractions entraînant une perte de liberté, les vols qualifiés, les extorsions, le harcèlement criminel, proférer des menaces, les infractions impliquant des explosifs causant la mort / des lésions corporelles et autres crimes de violence. Les crimes contre la propriété incluent les crimes d’incendie, les introductions par effraction, les vol de plus et de moins de 5 000 $, la possession de bien volés, les fraudes et les méfaits.

Aux fins de ce rapport, les taux de crimes de violence et de crimes contre les biens ont été calculés en fonction de la « population à risque », et non pas de la seule population résidentielle (voir l’explication de ce calcul dans l’encadré 2).

Variables du Recensement de la population de 2001

Variables du désavantage socioéconomique

Le désavantage socioéconomique est calculé à partir de cinq variables qui sont énumérées plus loin. Boyle et Lipman (2002) ont constaté que cette variable composée était liée à la délinquance ou aux comportements déviants dans un échantillon d’enfants et d’adolescents canadiens. Il a en outre été démontré que les inégalités de ressources socioéconomiques entre les villes américaines étaient en étroite corrélation avec la répartition spatiale de la criminalité (Morenoff, Sampson et Raudenbush, 2001).

En se fondant sur l’approche privilégiée par Boyle et Lipman (2002), les cinq variables de désavantage socioéconomique ont été normalisées à une moyenne de 0 et à un écart type de 1 (écart réduit). La cote du désavantage est établie en calculant la moyenne non pondérée des cinq variables normalisées. Ces variables sont en étroite corrélation et donnent un coefficient alpha de 0,81, ce qui révèle un haut degré de cohérence entre les variables et indique qu’elles mesurent bien le même concept.

  • Le pourcentage de la population recevant des transferts gouvernementaux, comme des prestations d’assurance-emploi; des prestations de la Sécurité de la vieillesse avec le Supplément de revenu garanti et l’allocation pour conjoint; des versements nets des suppléments fédéraux; des prestations des régimes de pensions du Canada et de rentes du Québec; la Prestation fiscale canadienne pour enfants; des allocations familiales du Nouveau-Brunswick, du Québec, de l’Alberta et de la Colombie-Britannique; des crédits pour la taxe sur les produits et services; des indemnités pour accidents du travail; des prestations d’aide sociale; des crédits d’impôt remboursables des provinces et des territoires.
  • Le pourcentage de la population du quartier qui est âgée de 20 ans et plus et qui est sans diplôme d’études secondaires.
  • Le pourcentage des résidents du quartier qui faisaient partie de ménages privés à faible revenu en 2000. Les ménages à faible revenu sont les ménages privés qui dépensent 20 % de plus de leur revenu disponible que la moyenne des ménages privés pour se nourrir, se loger et se vêtir. Les seuils de faible revenu de Statistique Canada sont des points de démarcation qui varient selon la taille des familles et des collectivités. On appelle souvent seuils de pauvreté les seuils de faible revenu, mais cette appellation n’a aucun caractère officiel.
  • Le taux de chômage de la population active du quartier qui est âgée de 15 ans et plus.
  • Le revenu médian des ménages en milliers de dollars ou selon le montant de dollars correspondant au 50e percentile, soit celui qui divise en deux moitiés le nombre de cas considérés.

Variables des caractéristiques démographiques

  • Hommes de 15 à 24 ans en proportion de l’ensemble de la population du quartier. Ce groupe d’âge est le plus à risque de perpétrer une infraction (figure 2). À Winnipeg en 2001, environ 35 % de tous les auteurs présumés identifiés étaient des hommes de 15 à 24 ans, ces derniers ayant commis 26 % des crimes avec violence et 43 % des crimes contre les biens déclarés.
  • Pourcentage de la population du quartier qui est âgée de 65 ans et plus. Les résultats de l’ESG sur la victimisation semblent indiquer que les taux nationaux de victimisation criminelle sont relativement faibles chez les personnes âgées par rapport à l’ensemble de la population, bien qu’elles disent se sentir moins en sécurité (Besserer et Trainor, 2000).
  • Pourcentage de la population du quartier ayant immigré au Canada de 1991 à 2001. Au début, le fait d’avoir immigré peut nuire à l’intégration à la société, mais ce désavantage diminue à mesure que s’allonge le séjour au pays (Breton, 2003). La participation sociale des immigrants récents peut être plus limitée et, par conséquent, ces derniers peuvent ne pas profiter dans la même mesure du capital social ou des avantages tirés des relations avec les autres membres de la collectivité. Nombreuses sont les études qui démontrent l’existence de liens entre la participation sociale réduite et la criminalité accrue (Morenoff et coll., 2001; Sampson, Raudenbush et Earls, 1997; Sampson, 1997).
  • Pourcentage de la population du quartier d’identité autochtone. Sont inclus les gens qui se sont identifiés à au moins un groupe autochtone, c’est-à-dire aux Indiens de l’Amérique du Nord, aux Métis ou aux Inuits (Esquimaux), qui se sont déclarés Indiens visés par un traité ou Indiens inscrits selon la définition de la Loi sur les Indiens du Canada, ou qui ont indiqué appartenir à une bande indienne ou à une Première nation. La population autochtone du pays est surreprésentée parmi les victimes et les auteurs d’actes criminels. Ainsi, environ 35 % des Autochtones ont dit avoir été victimes d’au moins un acte criminel dans les 12 mois précédant l’ESG de 1999 sur la victimisation comparativement à 26 % environ des non-Autochtones (Statistique Canada, 2001a). En 1998-1999, les Autochtones constituaient environ 2 % des habitants de 18 ans et plus, mais approximativement 17 % des détenus en milieu provincial ou territorial et autant en milieu fédéral (Thomas, 2000).
  • Pourcentage de familles monoparentales à chef féminin parmi les familles économiques demeurant dans des ménages privés2. Le revenu après impôt des familles monoparentales à chef féminin s’accroît au Canada, mais ces familles comptent toujours parmi celles qui gagnent le moins (Statistique Canada, 2001c) et elles pourraient donc être concentrées dans les quartiers plus défavorisés de la ville. De plus, le taux de participation au marché du travail des mères seules étant passé de 65 % en 1995 à 82 % en 2001, on peut penser que la fonction de garde ou de surveillance sociale a diminué dans les quartiers, ce qui a été lié à la montée de la criminalité (Cohen et Felson, 1979).
  • Pourcentage des résidents du quartier qui demeuraient ailleurs une année avant le recensement. On a lié la mobilité résidentielle à l’accroissement de la criminalité par la perte de la fonction de garde ou de la participation sociale qu’entraînent les déménagements fréquents. Par exemple, des études de villes américaines indiquent que, dans les rues où les voisins se connaissent et se sentent responsables de leur communauté, les taux de crimes avec violence sont bien moins élevés que là où l’interaction sociale est moindre (Block, 1979; Sampson, 1993).

Variables des caractéristiques du logement

  • Pourcentage de logements construits avant 1961. En combinaison avec d’autres variables associées au délabrement des quartiers urbains, l’âge des immeubles urbains peut être lié à des taux de criminalité plus élevés par une perception de plus grand désordre du milieu matériel (Kelling et Coles, 1998).
  • Pourcentage de logements exigeant d’importantes réparations. On se reporte ici au jugement porté par le répondant sur la nécessité de réparer son logement, excluant les remaniements et les agrandissements souhaitables. Par réparations importantes, on entend les réparations d’installations de plomberie ou d’électricité défectueuses, les réparations de la charpente des murs, des planchers et des plafonds, etc. Cette variable pourrait aussi être liée à des taux de criminalité plus élevés par la perception d’un plus grand désordre du milieu matériel dans un quartier (Kelling et Coles, 1998).
  • Pourcentage de ménages consacrant plus de 30 % de leur budget à l’habitation, que les ménages possèdent ou louent leur logement. C’est là une mesure de l’abordabilité du logement. Le chiffre de 30 % est tiré de recherches qui indiquent que, là où les coûts de l’habitation dépassent 30 % du revenu dans les ménages à faible revenu, la consommation des autres nécessités de la vie décroît. Les frais de logement comprennent le coût de l’électricité, du mazout, du gaz, du charbon, du bois, d’autres combustibles, du service des eaux et d’autres services municipaux, les mensualités hypothécaires, les paiements d’impôt foncier, les charges de copropriété et les loyers. Une abordabilité de l’habitation réduite dans un quartier constitue un autre indicateur du désavantage socioéconomique.
  • Pourcentage de logements dans un quartier qui sont occupés par le propriétaire. Les logements collectifs sont exclus du numérateur et du dénominateur. Plus s’élève la proportion de logements occupés par le propriétaire dans un quartier, plus sont susceptibles de s’accroître aussi la stabilité résidentielle, les échanges sociaux entre voisins et l’engagement collectif à l’égard du quartier.

Variables de l’utilisation du terrain urbain

  • Zonage commercial — proportion de la superficie d’un quartier en affectation commerciale. Les catégories d’utilisation classées sous le zonage commercial sont notamment les magasins, les supermarchés, les magasins d’aubaines, les magasins de meubles, les banques, les hôtels, les hôtels à service distinct de boissons (points de vente sous permis exploités à part), les motels, les restaurants, les garages de service, les stations-service, les concessionnaires d’automobiles à service complet, les lave-autos, les bâtiments à double vocation résidentielle et commerciale et les bureaux d’affaires.
  • Zonage résidentiel multifamilial — proportion de la superficie d’un quartier en affectation multifamiliale, double (duplex) ou transitoire (hébergement subventionné à court et à long termes de familles dans le besoin).
  • Zonage résidentiel unifamilial — proportion de la superficie d’un quartier en affectation unifamiliale.

Méthodes

Géocodage

Le géocodage est l’activité consistant à faire correspondre une adresse avec un point de la surface de la terre. Dans la présente étude, l’adresse est le lieu de perpétration d’un acte signalé à la police après agrégation à l’échelon du côté d’îlot, c’est-à-dire d’un côté de l’îlot entre deux intersections successives. À cette fin, on apparie les enregistrements de deux bases de données, l’une contenant une liste d’adresses et l’autre, des renseignements sur le réseau routier et la tranche d’adresses d’un îlot donné. L’outil de géocodage précise pour chaque adresse sa position unique dans le quadrillage routier. Comme le réseau routier est en référence géographique, c’est-à-dire qu’il se situe dans un système de coordonnées géographiques, on peut établir les valeurs longitudinales et latitudinales — soit les valeurs X et Y — de chaque affaire criminelle. Les valeurs X et Y de la base de données sur les affaires criminelles forment la grille spatiale permettant de situer les points par rapport aux rues ou aux quartiers où ces affaires ont lieu.

Dans le Programme DUC 2, on ne recueille pas pour l’instant de données sur l’emplacement géographique des affaires, mais aux fins de l’étude le Service de police de Winnipeg a fourni au CCSJ l’information en question pour chacune des quelque 73 000 affaires déclarées en 20013. Ce service de police, qui se renseigne sur l’adresse de voirie de chaque affaire qui lui est signalée, a transformé ces renseignements en un ensemble de coordonnées géographiques (X et Y) pour chaque adresse. Ces coordonnées ont été rapportées au point central d’un côté d’îlot, et des données sur les intersections ont été établies.

Techniques de cartographie

Dans la présente étude, on emploie deux méthodes pour représenter la criminalité et les autres aspects analysés. On indique d’abord un total pour chaque aire caractérisée d’un quartier (ACQ) (voir la description des ACQ dans l’encadré 1), puis la constellation de points (chacun correspondant à une affaire criminelle) sur tout le territoire de Winnipeg afin d’illustrer les concentrations, ou les « points chauds » du crime.

Encadré 1 : Les aires caractérisées des quartiers

Les 230 « quartiers » de l’étude sont des aires caractérisées des quartiers (ACQ) (Carte 1). Il s’agit d’un découpage qui a officiellement été adopté dans les années 1980 par le Community Data Network, groupement communautaire qui existe depuis longtemps dans cette ville. La délimitation repose sur les connaissances communes d’un grand nombre d’organismes locaux, qui ont aidé à établir ces limites et d’autres unités géographiques, dont le centre ville.

Carte 1. Limites des aires caractérisées des quartiers (ACQ), Winnipeg, 2001

L’exercice de délimitation a fait appel à des données sur les logements, les quartiers en place, les traits du milieu naturel, comme les cours d’eau, les voies de transport (voies ferroviaires et grands axes routiers) et l’utilisation du terrain (résidentielle, commerciale et industrielle). Les ACQ sont habituellement plus petites et plus homogènes sur le plan démographique et socioéconomique que les quartiers définis comme secteurs de recensement par Statistique Canada; elles correspondent de plus près au découpage qu’utilisent la ville et d’autres agences pour la direction de programmes. La taille réduite des ACQ en fait des unités géographiques de premier intérêt pour un grand nombre de groupes winnipegois; elles sont effectivement devenues la norme pour évaluer les problèmes des quartiers.

Carte 2. Comparaison des limites des ACQ et des secteurs de recensement, West Broadway et Armstrong Point, Winnipeg, 2001

Le choix de limites des quartiers peut modifier la compréhension de la répartition de leurs caractéristiques. La carte 2 montre la plus grande spécificité du découpage en ACQ par rapport au découpage des secteurs de recensement. Dans cet exemple, le secteur de recensement 15 comprend deux ACQ, Armstrong Point et West Broadway, qui ont des degrés différents de désavantage socioéconomique.

Cartographie des ACQ

En combinant les codes des affaires criminelles et les valeurs X et Y, on a établi la répartition des points représentant certains types d’actes criminels, l’heure des affaires et d’autres données de la base du Programme DUC 2. À l’aide d’un système d’information géographique, on a superposé les points de données aux ACQ. On a ensuite calculé le total des affaires criminelles pour chaque ACQ.

Cartographie des points chauds : analyse des noyaux

L’analyse des noyaux est une autre méthode servant à interpréter la répartition spatiale des données de la criminalité. Elle permet d’examiner les points de données sur les affaires criminelles sans égard aux limites des quartiers et de dégager les répartitions naturelles et les endroits où se concentrent des affaires. Ce genre d’analyse vise à estimer, à partir d’une représentation en points, comment la densité des affaires varie à l’intérieur du territoire étudié. Elle a été conçue au départ pour estimer la densité de probabilité à partir d’un échantillon d’observations (Bailey et Gatrell, 1995). Dans son application aux données spatiales, elle produit une carte lisse de valeurs de densité où la densité en chaque endroit correspond à la concentration de points dans un secteur donné.

Dans l’estimation par la méthode des noyaux, on superpose une grille fine au territoire étudié. On mesure les distances entre le centre d’une cellule de la grille et chaque observation qui se situe dans une zone d’influence établie appelée largeur de bande. Dans cette étude, la taille de l’estimation d’une cellule de la grille d’un noyau correspond à environ 110 mètres carrés. Chacune des observations contribue à la valeur de densité de la cellule en fonction de son éloignement du centre. Les observations proches du centre ont plus de poids dans les calculs de densité que les observations plus lointaines.

Le produit de l’application de la méthode des noyaux est une simple matrice de points (image tramée) qui indique les diverses courbes de densité. Les boucles que forment les courbes délimitent les points chauds, qui peuvent prendre une forme irrégulière et ne sont pas dictés par le découpage des quartiers ni par d’autres limites. Cette méthode d’analyse a été appliquée à l’aide du logiciel Spatial Analyst de l’Environmental Systems Research Institute.

Dans cette étude, on s’est également servi de la méthode du noyau double pour examiner simultanément la répartition de deux variables (criminalité et population à risque, par exemple)4. On a exploité à cette fin le modeleur de statistiques spatiales CrimeStat 2.0.


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Date de modification : 2004-09-16 Avis importants
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