Perceptions du public à l’égard des services de police dans les provinces canadiennes, 2019

par Dyna Ibrahim, Centre canadien de la statistique juridique et de la sécurité des collectivités

Début de l'encadré

Faits saillants

  • En 2019, plus de 4 Canadiens sur 10 (41 %) vivant dans les provinces ont déclaré avoir une grande confiance en la police, alors qu’environ la moitié (49 %) ont dit avoir une certaine confiance en celle-ci.
  • Les personnes vivant dans des régions métropolitaines de recensement (40 %) étaient moins susceptibles que celles vivant dans des agglomérations de recensement (44 %) ou dans des régions rurales (45 %) de déclarer avoir une grande confiance en la police.
  • Les Canadiens qui ont déclaré avoir une incapacité physique (38 %) ou mentale ou cognitive (33 %) étaient moins susceptibles que les personnes n’ayant aucune incapacité (43 %) de déclarer avoir une grande confiance en la police.
  • Au total, 3 personnes des Premières Nations, Métis et Inuits sur 10 (30 %) ont déclaré avoir une grande confiance en la police, comparativement à 42 % des non-Autochtones.
  • Les Canadiens appartenant à des groupes de population désignés comme minorités visibles étaient beaucoup moins susceptibles de déclarer avoir une grande confiance en la police (35 %) que ne l’étaient les personnes n’appartenant pas à une minorité visible (44 %).
  • Les personnes âgées (53 %) étaient plus susceptibles de déclarer avoir une grande confiance en la police que les jeunes Canadiens de 15 à 24 ans (36 %).
  • Moins de la moitié des Canadiens pensaient que leur service de police local faisait du bon travail pour ce qui est d’avoir une attitude ouverte, invitant à la discussion (49 %), de faire respecter la loi (46 %), d’assurer la sécurité des citoyens (44 %), de traiter les personnes équitablement (42 %), de répondre rapidement aux appels (40 %) et d’informer le public sur les façons de prévenir les actes criminels (37 %). Moins de 1 Canadien sur 5 (18 %) était d’avis que son service de police local faisait du bon travail à l’égard de chacune des six mesures.

Fin de l'encadré

Au Canada, la police compte sur le soutien constant et la collaboration permanente du public canadien pour s’acquitter efficacement de ses fonctions. La volonté des citoyens de signaler les crimes, de collaborer avec la police pendant les enquêtes, de l’appeler lorsqu’ils ont besoin d’aide et de respecter les lois et les ordonnances de la police est associée à la façon dont ils perçoivent la police (Brown et Benedict, 2002; Cao, 2014; Chow, 2012; Ren et autres, 2005). La perception positive des citoyens à l’égard de la police est donc un aspect essentiel de la sécurité publique et elle contribue à réduire la criminalité.

Par le passé, les services de police du Canada ont eu recours à divers moyens localisés pour évaluer la confiance du public en la police et connaître ses opinions à l’égard de celle-ci. Afin de simplifier ces types de mesures et de permettre une analyse des tendances et une analyse comparative au fil du temps entre les secteurs de compétence, Sécurité publique Canada a élaboré, en 2017, un cadre de mesures du rendement de la police pour les services de police canadiens. En plus des indicateurs traditionnels, comme les taux de criminalité, les appels de service et les délits de la route, qui servent habituellement à mesurer le rendement des services de police, le cadre a aussi permis de déterminer que la confiance en la police et la perception du public à l’égard de celle-ci sont des indicateurs essentiels de la mesure du rendement des services de police (Giacomantonio et autres, 2019; Mazowita et Rotenberg, 2019; Sécurité publique Canada, 2019).

Dans le présent article de Juristat, on utilise les données de l’Enquête sociale générale (ESG) sur la sécurité des Canadiens (victimisation) de 2019 pour examiner les perceptions des Canadiens vivant dans les provinces à l’égard de la police. L’article comporte deux sections : la confiance en la police et les perceptions à l’égard du rendement des services de police. L’encadré 1 fournit des renseignements sur la façon dont ces deux concepts ont été mesurés dans le cadre de l’ESG de 2019 sur la victimisation. Dans chaque section, les résultats sont présentés pour les populations suivantes : les personnes âgées, les personnes ayant une incapacité physique, ou mentale ou cognitive, les Autochtones, les personnes appartenant à des groupes désignés comme des minorités visibles et les personnes de minorité sexuelle. Cet article ne comporte aucun renseignement sur les expériences de victimisation criminelleNote  .

Bien que le présent article soit en grande partie fondé sur des données recueillies en 2019, certains résultats liés aux perceptions à l’égard de la police tirés de l’initiative de collecte de données par approche participative de 2020 intitulée Répercussions de la COVID-19 sur les Canadiens Expérience de la discrimination y sont également présentés (encadré 2). Ensemble, les constatations présentées dans cet article représenteront l’information la plus récente disponible à l’échelle nationale sur les perceptions que les Canadiens ont à l’égard de la police, y compris les perceptions des personnes appartenant à des groupes de population désignés comme minorités visibles (ci-après appelées « personnes de minorités visibles ») et des personnes autochtones.

Début de l'encadré 1

Encadré 1
Mesures de la confiance en la police et des perceptions à l’égard du rendement des services de police

Pour mesurer la confiance en la police, on a demandé aux répondants de l’Enquête sociale générale (ESG) de 2019 sur la victimisation d’indiquer le degré de confiance qu’ils avaient en la police en sélectionnant l’une des catégories proposées : « une grande confiance », « une certaine confiance », « très peu confiance » ou « aucune confiance ».

Afin de mesurer les perceptions à l’égard du rendement des services de police, on a demandé aux répondants si, selon eux, leur service de police local ou le détachement de la Gendarmerie royale du Canada desservant leur collectivité faisait du bon travail, un travail passable ou un mauvais travail en ce qui a trait aux six éléments suivants : « faire respecter la loi », « répondre rapidement aux appels », « avoir une attitude ouverte, invitant à la discussion », « informer le public sur les façons de prévenir les actes criminels », « assurer la sécurité des citoyens dans leur voisinage » et « traiter les personnes équitablement ».

Au Canada, différentes collectivités sont desservies par différents services de police, dont des services de police municipaux autonomes, des services de police administrés par les Premières Nations, des services de police provinciaux et la police fédérale (Conor et autres, 2019). Les questions de l’ESG de 2019 sur la victimisation relatives à la confiance en la police et aux perceptions à l’égard du rendement des services de police ne précisaient pas le service de police desservant la collectivité du répondant. Par conséquent, cet article ne comporte pas d’analyse fondée sur le type de service de police.

Nouvelles méthodes de collecte des données et répercussions sur l’analyse des tendances

En 2019, l’ESG sur la victimisation a offert pour la première fois aux répondants la possibilité de répondre à l’enquête en ligne. Cette nouvelle méthode de collecte des données pour l’ESG a été adoptée en reconnaissance de la nécessité de s’adapter à l’utilisation changeante de la technologie et en tenant compte du fardeau toujours présent qui pèse sur les Canadiens relativement au temps qu’ils doivent consacrer à répondre. Les questionnaires administrés par téléphone et les questionnaires à remplir soi-même en ligne ont permis d’offrir aux répondants, dans le cadre de l’ESG de 2019, une plus grande souplesse et une plus grande commodité pour fournir des renseignements essentiels et importants à Statistique Canada.

Il convient toutefois de souligner que des changements apportés à la méthodologie de l’enquête peuvent avoir une incidence sur la comparabilité des données au fil du temps. Il a été démontré par le passé que certains sujets sont plus sensibles aux variations selon le mode de collecte, et parmi ces sujets figurent des variables de désirabilité sociale comme les perceptions à l’égard de la police (Boivin et Lam, 2016; Hennigan et autres, 2002; Linchiat et Krosnick, 2010). Par conséquent, le présent article ne comporte aucune analyse des tendances, puisqu’il est impossible de déterminer avec certitude si les différences observées dans une variable sont attribuables à un changement réel au sein de la population ou à des changements apportés à la méthodologie de l’enquête, et dans quelle mesure elles le sont. L’analyse de l’incidence du mode de collecte sur les résultats de l’enquête devrait être effectuée ultérieurement.

Fin de l’encadré 1

Confiance en la police

Au total, 9 Canadiens sur 10 ont confiance en la police

En 2019, 9 Canadiens sur 10 vivant dans les provinces ont dit avoir une grande confiance ou une certaine confiance en la police (90 %). Plus de 4 sur 10 (41 %) ont déclaré avoir une grande confiance en la police, alors que près de la moitié (49 %) ont dit avoir une certaine confiance en la police. Moins de 1 personne sur 10 (7 %) a déclaré avoir très peu confiance en la police. Une faible minorité (2 %) de Canadiens ont déclaré n’avoir aucune confiance en la policeNote  .

La confiance à l’égard de la police varie d’une province à l’autre

Le degré de confiance que les Canadiens ont déclaré avoir en la police variait selon la provinceNote  . À Terre‑Neuve-et-Labrador (49 %), à l’Île-du-Prince-Édouard (59 %), au Nouveau‑Brunswick (45 %) et en Saskatchewan (46 %), les proportions de résidents ayant déclaré avoir une grande confiance en la police étaient plus élevées qu’à l’échelle nationale (graphique 1)Note  . Au Manitoba, les résidents étaient moins susceptibles de dire qu’ils avaient une grande confiance en la police comparativement à la proportion provinciale globale observée (34 % par rapport à 41 %).

Graphique 1 début

Graphique 1 Confiance à l’égard de la police chez les Canadiens, selon la province, 2019

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1. Les données sont présentées selon Province (titres de rangée) et Une grande confiance, Une certaine confiance et Erreurs-types, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Province Une grande confiance Une certaine confiance Erreurs-types
pourcentage
T.-N.-L. 49Note * 44Note * 1,01
Î.-P.-É. 59Note * 38Note * 0,87
N.-É. 41 49 1,48
N.-B. 45Note * 47 1,16
Qc 43 49 0,75
Ont. 40 49 0,66
Man. 34Note * 53Note * 1,35
Sask. 46Note * 45Note * 1,23
Alb. 41 49 0,87
C.-B. 39 50 0,94
CanadaTableau de Note  41 49 0,36

Graphique 1 fin

Au total, 4 Canadiens sur 10 (40 %) vivant dans des régions métropolitaines de recensement (RMR) ont déclaré avoir une grande confiance en la police, une proportion moins élevée que celle observée chez les personnes vivant dans des agglomérations de recensement (AR) (44 %) ou dans des régions rurales (45 %) (graphique 2)Note  . Bien que le niveau de confiance à l’égard de la police ait été généralement élevé dans toutes les grandes villes canadiennes, la proportion de personnes ayant déclaré avoir une grande confiance variait dans certaines d’entre elles. Par exemple, environ la moitié des personnes vivant à Trois-Rivières (56 %), à Moncton (53 %), à Regina (50 %) et à Québec (49 %) ont déclaré avoir une grande confiance en la police, alors que c’était moins souvent le cas à Winnipeg (31 %) et à Toronto (37 %).

Graphique 2 début

Graphique 2 Confiance à l’égard de la police chez les Canadiens, selon la région métropolitaine de recensement, 2019

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2. Les données sont présentées selon Région métropolitaine de recensement (RMR) (titres de rangée) et Une grande confiance, Une certaine confiance et Erreurs-types, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Région métropolitaine de recensement (RMR)
Une grande confiance Une certaine confiance Erreurs-types
pourcentage
St. John's 43 48 1,52
Halifax 38 52 1,81
Moncton 53Note * 38Note * 3,24
Saint John 42 51 1,61
Saguenay 43 52 2,60
Québec 49Note * 45 1,80
Sherbrooke 54 36 4,81
Trois-Rivières 56Note * 41 2,58
Montréal 38 53 1,22
GatineauTableau de Note 1 42 52 2,28
OttawaTableau de Note 2 47 42Note * 3,16
Oshawa 41 45 4,43
Toronto 37Note * 51 1,07
Hamilton 43 48 2,54
St. Catharines–Niagara 34 58 2,59
Kitchener–Cambridge–Waterloo 47 45 2,36
London 40 53 2,27
Windsor 48 43 4,65
Grand Sudbury 37 47 7,05
Winnipeg 31Note * 57Note * 1,74
Regina 50Note * 43Note * 1,69
Saskatoon 44 47 1,87
Calgary 44 49 1,37
Edmonton 37 51 1,79
Kelowna 45 42 3,21
Abbotsford–Mission 38 60Note * 1,22
Vancouver 37 50 1,54
Victoria 39 51 2,09
Régions autres que les RMR et les ARTableau de Note 3 45Note * 46Note * 0,77
Toutes les AR 44Note * 47Note * 0,86
Toutes les RMRTableau de Note  40 50 0,44

Graphique 2 fin

Les différences géographiques observées au chapitre des niveaux de confiance à l’égard de la police peuvent être en partie attribuables aux profils démographiques des régions respectives. Par exemple, selon les données du Recensement de la population de 2016, un moins grand nombre de personnes de minorités visibles et un plus grand nombre de personnes âgées vivent à l’Île-du-Prince-Édouard que dans le reste du Canada. Par ailleurs, la RMR de Winnipeg compte la plus grande population autochtone, et près de la moitié de la population de Toronto est composée de personnes de minorités visibles (Statistique Canada, 2017).

Les contacts négatifs récents avec la police se traduisent par un faible niveau de confiance en celle-ci

De nombreuses études ont révélé que la confiance en la police et les perceptions à l’égard de celle-ci sont grandement influencées par les expériences antérieures avec la police, et en particulier si ces expériences ont été perçues comme étant positives ou négatives (Brown et Benedict, 2002; Cao, 2014; Chow, 2012; Cotter, 2015; Myhill et Beak, 2008).

En 2019, environ 1 Canadien sur 3 (34 %) a déclaré avoir eu un contact récent avec la police (au cours des 12 mois précédents). Ce contact pouvait avoir eu lieu au travail; dans le cadre d’une activité de bénévolat ou d’une séance d’information publique; relativement à un acte criminel, comme victime, auteur présumé ou témoin; ou pour d’autres raisons, comme des problèmes émotionnels, des problèmes de santé mentale ou des problèmes de consommation d’alcool ou de drogue. Le niveau de confiance en la police était élevé, peu importe si un contact récent a eu lieu ou non, et les Canadiens qui ont déclaré avoir eu un contact récent avec la police étaient généralement tout aussi susceptibles de dire qu’ils avaient une grande confiance en la police (40 %) que ceux qui avaient déclaré ne pas avoir eu de contact avec la police au cours de l’année précédente (42 %).

Toutefois, par rapport aux personnes qui ont déclaré ne pas avoir eu de contact récent avec la police, le niveau de confiance en la police était relativement faible chez celles qui ont dit être entrées en contact avec la police en raison de problèmes émotionnels, de problèmes de santé mentale ou de problèmes de consommation d’alcool ou de drogue, ou relativement à un acte criminel. Plus particulièrement, environ le quart (24 %) des personnes qui ont dit avoir été en contact avec la police au cours des 12 mois précédents en raison de leurs problèmes émotionnels, problèmes de santé mentale ou problèmes de consommation d’alcool ou de drogue et le tiers (33 %) de celles qui ont dit que leur contact récent avec la police était lié à des problèmes émotionnels, des problèmes de santé mentale ou des problèmes de consommation d’alcool ou de drogue d’un membre de leur famille ont déclaré avoir une grande confiance en la police (graphique 3). De même, parmi les victimes et les témoins d’acte criminel, environ 1 personne sur 3 (29 % et 34 %, respectivement) a déclaré avoir une grande confiance en la police.

Graphique 3 début

Graphique 3 Confiance à l’égard de la police chez les Canadiens qui ont déclaré être entrés en contact avec la police au cours des 12 mois précédents, selon la raison du contact, provinces, 2019

Tableau de données du graphique 3 
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3. Les données sont présentées selon Raison du contact (titres de rangée) et Une grande confiance, Une certaine confiance et Erreurs-types, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Raison du contact
Une grande confiance Une certaine confiance Erreurs-types
pourcentage
Séance d’information publique 46 46 1,27
Travail ou bénévolat 45 47 0,90
Infraction aux règlements de la circulation 39 49 1,12
Victime d’un acte criminel 29Note * 49 2,18
Témoin d’un acte criminel 34Note * 48 2,36
Problèmes émotionnels, de santé mentale ou de consommation d'alcool ou de drogue 24Note * 49 6,85
Problèmes émotionnels, de santé mentale ou de consommation d'alcool ou de drogue d'un membre de la famille 33Note * 52 2,15
Autre type de contact 38 47 1,96
Tout type de contact 40 48 0,62
Aucun contactTableau de Note  42 49 0,45

Graphique 3 fin

Non seulement certaines différences ont été observées au chapitre du niveau de confiance déclaré en fonction du type de contact qu’une personne a eu avec la police, mais les perceptions positives et négatives de ce contact ont accentué ces différences. Près de 9 Canadiens sur 10 (87 %) qui sont entrés en contact avec la police au cours de l’année précédente ont dit que, dans l’ensemble, le contact avait été positif, tandis que 12 % ont dit qu’il avait été négatif. Les Canadiens qui ont déclaré avoir eu un contact récent positif avec la police étaient beaucoup plus susceptibles d’affirmer avoir une grande confiance en la police que ceux qui ont déclaré avoir eu un contact récent négatif (44 % par rapport à 10 %). Autrement dit, les Canadiens qui ont déclaré avoir eu un contact récent négatif avec la police étaient six fois plus susceptibles de déclarer qu’ils avaient un faible niveau de confiance en la police que ceux qui ont dit que leur contact récent avec la police avait été positif (42 % par rapport à 7 %)Note  .

L’analyse de régression logistique multiple a permis de confirmer le lien entre le contact avec la police et la confiance en la policeNote  . L’analyse a révélé que lorsque les autres variables demeurent constantes, le fait d’avoir eu un contact récent négatif avec la police augmentait de façon significative la probabilité de déclarer avoir un faible niveau de confiance en la police (un rapport de cotes 6,5 fois plus élevé que celui observé chez les personnes ayant déclaré n’avoir eu aucun contact récent avec la police) (tableau 1). En revanche, le fait de déclarer avoir eu un contact positif récent avec la police a réduit la probabilité de déclarer avoir un faible niveau de confiance en la police.

Les personnes âgées sont celles qui ont le plus confiance en la police

Les recherches montrent qu’un certain nombre de facteurs peuvent avoir une incidence sur la perception du public à l’égard de la police et sur sa confiance en celle-ci. On compte parmi ces facteurs des caractéristiques démographiques comme l’âge et la race et des caractéristiques socioéconomiques comme le revenu et le niveau de scolarité, de même que les perceptions à propos de la situation dans le quartier et les expériences de victimisation (Cao, 2014; Chow, 2012; Gannon, 2005; Payne et Gainey, 2007)Note  .

Comme l’ont révélé les résultats des recherches antérieures, c’est chez les personnes âgées que la confiance en la police était la plus grande. Bien que des proportions semblables de Canadiens plus jeunes (moins de 45 ans) aient dit avoir une grande confiance en la police, la proportion de Canadiens plus âgés qui ont déclaré le même niveau de confiance augmentait avec chaque groupe d’âge. Les Canadiens de 75 ans et plus (53 %) étaient beaucoup plus susceptibles que les Canadiens plus jeunes de déclarer avoir une grande confiance en la police (tableau 1)Note  .

Le niveau de confiance ne variait généralement pas selon le genre parmi les Canadiens vivant dans les provinces en 2019Note  . Des proportions similaires de femmes (42 %) et d’hommes (41 %) ont indiqué avoir une grande confiance en la policeNote  .

Après avoir maintenu toutes les variables d’intérêt constantes (toutes les variables énumérées au tableau 1),on constate que les personnes de 65 ans et plus étaient moins susceptibles que celles de 15 à 24 ans de déclarer avoir un faible niveau de confiance en la police.

Les Canadiens présentant une incapacité sont moins susceptibles de déclarer avoir une grande confiance en la police

Selon les données de l’Enquête canadienne sur l’incapacité, en 2017, environ 22 % de la population âgée de 15 ans et plus (environ 6,2 millions de personnes) ont déclaré avoir une incapacité (Morris et autres, 2018)Note  . Les défis liés aux interactions entre les Canadiens ayant un trouble mental ou cognitif et la police continuent de faire l’objet de débats publics, le nombre de ces interactions ayant augmenté ces dernières années (Coleman et Cotton, 2014). Un article publié en 2015 a révélé qu’environ 1 personne sur 5 qui avait eu un contact récent avec la police avait un trouble mental ou un trouble lié à l’utilisation de substances (Boyce et autres, 2015).

En 2019, le niveau de confiance en la police chez les Canadiens qui ont déclaré avoir une incapacité mentale ou cognitive ou une incapacité physique était généralement moins élevé que celui observé chez les personnes qui ont déclaré ne pas avoir d’incapacitéNote  . Au total, 1 personne sur 3 (33 %) ayant déclaré avoir une incapacité mentale ou cognitive et environ 2 personnes sur 5 (38 %) ayant une incapacité physique ont indiqué avoir une grande confiance en la police — des proportions nettement moins élevées que celles observées chez les personnes qui ont déclaré n’avoir aucune incapacité (43 %).

Les personnes qui ont déclaré avoir une incapacité mentale ou cognitive (42 %) ou une incapacité physique (35 %) étaient plus susceptibles d’affirmer avoir eu des contacts avec la police au cours des 12 mois précédents que les personnes qui ont dit n’avoir aucune incapacité (33 %). En outre, les personnes présentant une incapacité mentale ou cognitive ou une incapacité physique étaient plus susceptibles de dire que leur contact avec la police avait été négatif que ne l’étaient les personnes n’ayant aucune incapacité (15 % dans chaque cas par rapport à 11 %). Il convient de noter qu’environ 8 % des Canadiens présentant une incapacité mentale ou cognitive et ayant eu des contacts avec la police ont déclaré que leurs propres problèmes émotionnels, problèmes de santé mentale ou problèmes de consommation d’alcool ou de drogue avaient été la raison pour laquelle ils étaient entrés en contact avec la police.

En outre, des études ont révélé que les personnes présentant des incapacités affichent des taux plus élevés de victimisation avec violence et ont un sentiment de sécurité moins fort que les personnes n’ayant aucune incapacité, facteurs qui ont pu contribuer au niveau de confiance global moins élevé qu’elles ont à l’égard de la police (Cotter, 2018; Perreault, 2017).

Lorsque tous les autres facteurs sont maintenus constants, le fait d’avoir une incapacité mentale ou cognitive augmentait la probabilité de déclarer avoir un faible niveau confiance à l’égard de la police (un rapport de cotes environ 50 % plus élevé), tandis que la probabilité de déclarer avoir un faible niveau de confiance en la police était plus élevée chez les personnes ayant une incapacité physique que chez les personnes ayant déclaré n’avoir aucune incapacité (un rapport de cotes 30 % plus élevé). Chez les personnes ayant à la fois une incapacité physique et une incapacité mentale ou cognitive, la probabilité qu’elles aient un faible niveau de confiance en la police se traduisait par un rapport de cotes 70 % plus élevé.

Le niveau de confiance en la police est moins élevé chez les Autochtones

En 2019, 3 personnes des Premières Nations, Métis et Inuits sur 10 (30 %) ont déclaré avoir une grande confiance en la police, une proportion beaucoup moins élevée que celle observée chez les non‑Autochtones (42 %)Note  . Le plus faible niveau de confiance en la police a été observé chez les Premières Nations, moins de 3 personnes sur 10 (27 %) ayant déclaré avoir une grande confiance en la police. De même, 1 Métis sur 3 (32 %) a déclaré avoir une grande confiance en la policeNote  .

Le niveau de confiance en la police déclaré par les Autochtones vivant en région urbaine ne différait pas significativement de celui observé chez les Autochtones vivant dans des régions rurales pour ce qui est d’avoir une grande confiance en la police (33 % et 25 %, respectivement)Note  . Cependant, les Autochtones vivant en milieu urbain étaient beaucoup moins susceptibles de déclarer avoir une faible confiance en la police que ne l’étaient les Autochtones vivant en milieu rural (13 % par rapport à 23 %).

Malgré le fait qu’il a été démontré que les contacts avec la police ont une incidence sur le niveau de confiance, lorsque tous les facteurs d’intérêt demeurent constants — y compris le fait d’avoir eu des contacts récents avec la police —, la probabilité que les Autochtones aient déclaré avoir un faible niveau de confiance en la police se traduisait par un rapport de cotes près de deux fois supérieur (1,9)Note  . Il convient de noter que si les Autochtones (44 %) étaient plus susceptibles que les non‑Autochtones (34 %) de déclarer avoir eu un contact avec la police au cours de l’année précédente, parmi ceux qui ont eu un tel contact, des proportions semblables d’Autochtones et de non-Autochtones ont déclaré que celui‑ci avait été négatif, un facteur qui a une incidence significative sur le niveau de confiance en la police. Les Autochtones ont également invoqué en général des raisons semblables pour expliquer leur contact avec la policeNote  . Ces constatations démontrent que d’autres facteurs contribuent au plus faible niveau de confiance des Autochtones à l’égard de la police.

La question des mauvaises relations entre la police, les Autochtones et les personnes racialisées au Canada est bien documentée (Ben-Porat, 2008; Brown et Benedict, 2002; Chan et Mirchandani, 2002; Conseil des académies canadiennes, 2019; Jones et autres, 2014; Nilson et Mantello, 2019; Selkirk, 2020). La relation entre les Autochtones et la police a été décrite comme une relation de méfiance, une caractérisation qui est enracinée dans la colonisation. La Commission de vérité et réconciliation, par exemple, a décrit la manière dont la participation de la police au système des pensionnats a eu une incidence sur les Autochtones et leur confiance en la police (Commission de vérité et réconciliation du Canada, 2015). En outre, le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées présente également des preuves récentes de la manière dont ces événements historiques et les réactions du système à l’égard des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées contribuent directement au manque de confiance des Autochtones à l’égard de la police (FFADA, 2019). Ces rapports, ainsi que d’autres, ont montré l’incidence de la colonisation sur des facteurs tels que les inégalités socioéconomiques, les traumatismes, les problèmes de santé mentale et la toxicomanie qui touchent de façon disproportionnée les Autochtones. Ces facteurs perpétuent un cycle de contacts avec la police et d’autres systèmes soupçonnés de racisme systémique et d’attitudes systémiques et, par conséquent, une méfiance accrue envers la police (encadré 2) (Canada, Parlement, 2020a; Canada, Parlement, 2020b; Cao, 2014; Chrismas, 2012; Conseil des académies canadiennes, 2019; Lebeuf, 2011; Jones et autres, 2014; Malakieh, 2019; Nilson et Mantello, 2019).

Il convient de noter que, même s’ils ont déclaré un niveau de confiance moins élevé à l’égard de la police, les Autochtones ont indiqué avoir un plus grand sentiment de sécurité dans leur quartier que les non‑Autochtones, une constatation qui peut être attribuable à de solides liens communautaires (Perreault, 2017).

Les personnes de minorités visibles déclarent avoir moins confiance en la police

En 2019, 87 % des personnes de minorités visibles ont déclaré avoir une grande confiance ou une certaine confiance en la police; cette proportion est légèrement inférieure à celle de 92 % observée chez les personnes n’appartenant pas à une minorité visibleNote  . La proportion de Canadiens de minorités visibles qui ont déclaré avoir une grande confiance en la police était inférieure de 9 points de pourcentage à celle affichée par leurs homologues n’appartenant pas à une minorité visible (35 % par rapport à 44 %). Les Canadiens originaires de l’Asie du Sud-Est (25 %) et d’origine chinoise (26 %), en particulier, étaient beaucoup moins susceptibles de déclarer avoir une grande confiance en la police. Même si les Canadiens de race noire et d’origine latino-américaine étaient tout aussi susceptibles que les Canadiens n’appartenant pas à une minorité visible de dire qu’ils avaient une grande confiance en la police, près de 1 sur 5 (18 % et 17 %, respectivement) a déclaré avoir très peu confiance en la police ou ne pas avoir confiance en elle du tout, soit plus du double de la proportion observée parmi les personnes n’appartenant pas à une minorité visible (8 %).

Il convient de noter que, bien que les personnes de minorités visibles soient moins susceptibles que les personnes n’appartenant pas à une minorité visible de déclarer avoir eu un contact avec la police au cours de l’année précédente (29 % par rapport à 36 %), 16 % des personnes de minorités visibles qui ont déclaré avoir eu un contact récent avec la police ont dit que celui-ci avait été négatif, une proportion plus élevée que celle observée chez les personnes n’appartenant pas à une minorité visible (10 %). Lorsque tous les autres facteurs demeurent constants, on observe que les personnes des minorités visibles affichaient une probabilité plus élevée de déclarer avoir un faible niveau de confiance en la police que les personnes n’appartenant pas à une minorité visible (un rapport de cotes 50 % plus élevé). Dans l’ensemble, 13 % des personnes de minorités visibles ont déclaré un faible niveau de confiance en la police, comparativement à 8 % des personnes n’appartenant pas à une minorité visible.

Les expériences et les perceptions du racisme systémique au sein des services de police et les actes découlant de préjugés raciaux commis par les policiers sont probablement des facteurs qui contribuent au faible niveau global de confiance en la police au sein de ce segment de la population (Colombie‑Britannique, 2020; Canada, Parlement, 2020b; Stelkia, 2020; Weitzer et Tuch, 2005). Les personnes de minorités visibles sont plus susceptibles de déclarer faire l’objet de discrimination dans leurs rapports avec la police (encadré 2). Selon les résultats de l’ESG de 2019 sur la victimisation, 2 % des Canadiens de minorités visibles ont déclaré avoir été victimes d’une certaine forme de discrimination dans leurs rapports avec la police au cours des cinq années précédentes, comparativement à 0,6 % des Canadiens n’appartenant pas à une minorité visible. Il a également été démontré que la sous-représentation des personnes de minorités visibles au sein des services de police a une incidence sur les perceptions des personnes de minorités visibles à l’égard de la police (Chow, 2012). En 2018, les personnes de minorités visibles représentaient 22 % de la population canadienne, mais 8 % des policiers au Canada cette année-là (Conor et autres, 2019). En outre, les personnes de minorités visibles sont plus susceptibles de vivre dans des grandes villes et sont surreprésentées dans les quartiers à faible revenu, et bien qu’elles soient moins souvent victimes de violence que les personnes n’appartenant pas à une minorité visible, elles sont moins susceptibles de se sentir en sécurité dans leur quartier — des facteurs qui se sont avérés négativement corrélés avec les perceptions à l’égard de la police (Chow, 2012; Perreault, 2017; Simpson, 2018a).

Début de l'encadré 2

Encadré 2
Confiance en la police, août 2020

Au cours de l’été 2020, de nombreuses discussions sur les problèmes de racisme systémique au sein des services de police ont émergé au Canada à la suite de certains incidents très médiatisés d’inconduite policière (Colombie-Britannique, 2020; Canada, Parlement, 2020a; Canada, Parlement, 2020b). Ces incidents très médiatisés ont eu des répercussions négatives sur les perceptions du public à l’égard de la police (Weitzer, 2002; Weitzer et Tuch, 2005). De nombreux Canadiens sont descendus dans la rue pour manifester leur frustration à l’égard de l’inconduite policière ciblant les Autochtones, les Noirs et d’autres personnes racialisées. En outre, le début de la pandémie de COVID-19 plus tôt en 2020 a mené à la mise en place de certaines règles et restrictions visant à endiguer la propagation de cette maladie, ce qui a eu une incidence sur la vie quotidienne des Canadiens. Il y a des raisons de penser que ces nouvelles règles et leurs mesures d’application ont une incidence disproportionnée sur des communautés particulières, dont les Autochtones, les Noirs et d’autres groupes racialisés et défavorisés (Deshman et autres, 2020). On a également constaté que ces règles ont une incidence négative sur la perception qu’ont les Canadiens à l’égard de la criminalité dans leur quartier et sur leur sentiment de sécurité, particulièrement chez les Autochtones (Arriagada et autres, 2020) — il a été démontré que ces deux facteurs contribuent à la perception qu’ont les gens de la police.

Par conséquent, bien que l’objet du présent article soit d’examiner les données recueillies dans le cadre de l’Enquête sociale générale (ESG) de 2019 sur la victimisation, afin de faire la lumière sur les attitudes encore plus récentes à l’égard de la police et sur tout signe de changement quant aux perceptions — en particulier chez les personnes autochtones et les personnes de minorités visibles —, cet encadré repose sur les données obtenues au moyen de l’initiative par approche participative Répercussions de la COVID-19 sur les Canadiens Expérience de la discrimination. Cette collecte de données, menée en août 2020, a permis de recueillir des renseignements sur les expériences de discrimination perçues pendant la pandémie de COVID‑19. Elle comportait des questions sur les perceptions à l’égard de la police — et d’autres institutions judiciaires et publiques. Il est important de noter, cependant, que l’approche participative ne comporte pas de plan d’échantillonnage probabiliste et que, par conséquent, les données représentent uniquement les opinions des participants et ne peuvent être généralisées à l’ensemble de la population canadienne. De plus, le questionnaire utilisé dans le cadre de l’approche participative a permis de recueillir de l’information sur le niveau de confiance et comportait des catégories de réponse qui différaient de celles de l’ESG sur la victimisation. Par conséquent, aucune comparaison directe ne devrait être effectuée entre les deux sources de données, et c’est la raison pour laquelle les résultats présentés dans cet encadré sont axés sur les participants qui ont déclaré avoir un faible niveau de confiance et les données de l’ESG ne font pas partie de cet encadré.

Plus de 36 000 personnes au Canada ont participé à l’initiative de collecte de données par approche participative. Parmi celles-ci, 23 % ont déclaré avoir un faible niveau de confiance en la policeNote  . Cette proportion était la même pour ce qui est de la méfiance à l’égard du système judiciaire et des administrations locales, mais elle était supérieure à la proportion observée concernant la méfiance à l’égard du gouvernement fédéral (21 %), du système scolaire (20 %), des organismes de santé publique (13 %), du système de santé (13 %) et des commerçants ou des gens d’affaires locaux (9 %). Parmi les autres institutions envers lesquelles les participants ont déclaré avoir un niveau de méfiance plus élevé que celui qu’ils ont déclaré avoir à l’égard de la police figurent les grandes sociétés, les gouvernements provinciaux et territoriaux, les agents de réglementation, les banques et les médias canadiens. En comparaison, une étude semblable menée en 2015 a établi que les Canadiens affichaient des niveaux de confiance beaucoup plus élevés envers la police qu’à l’égard du système scolaire, des tribunaux et du Parlement fédéral, entre autres (Cotter, 2015).

Les participants qui s’identifiaient comme appartenant à certains groupes de population étaient particulièrement plus susceptibles d’exprimer de la méfiance à l’égard de la police. Par exemple, 4 participants sur 10 (40 %) s’identifiant comme Autochtones ont exprimé une méfiance à l’égard de la police, comparativement à 19 % des participants non autochtones et des participants n’appartenant pas à une minorité visibleNote  . De même, environ 3 participants sur 10 (31 %) qui s’identifiaient comme des personnes de minorités visibles exprimaient de la méfiance à l’égard de la police. Le niveau de méfiance à l’égard de la police était particulièrement élevé chez les participants noirs (52 %) et les personnes qui se sont identifiées comme appartenant à plus d’un groupe de minorités visibles (44 %).

Lorsqu’on leur a posé des questions sur la discrimination ou le traitement injuste dont ils ont fait l’objet de la part d’autres personnes depuis le début de la pandémie de COVID-19, 2 % des participants ont déclaré avoir fait l’objet de tels comportements dans leurs rapports avec la police. Bien que moins de 1 % des participants non autochtones et des participants n’appartenant pas à une minorité visible aient déclaré avoir été victimes de discrimination dans leurs rapports avec la police depuis le début de la pandémie, des proportions nettement plus élevées de participants noirs (8 %), appartenant à plus d’un groupe de minorités visibles (7 %), autochtones (6 %) et latino-américains (6 %) ont déclaré en avoir fait l’objet. La grande majorité des participants qui ont déclaré avoir été victimes de discrimination ou de traitement injuste dans leurs rapports avec la police ont également dit avoir un faible niveau de confiance en la police (82 %).

Pour plus de résultats tirés de cette initiative de collecte de données par approche participative, voir Statistique Canada, 2020.

Fin de l’encadré 2

Au Canada, les personnes gaies, lesbiennes et bisexuelles font preuve d’une confiance modérée à l’égard de la police

Les Canadiens de minorité sexuelle — les personnes qui se déclarent gaies, lesbiennes ou bisexuelles ou qui déclarent une orientation sexuelle autre que l’hétérosexualité — avaient dans l’ensemble des sentiments de confiance à l’égard de la police semblables à ceux des Canadiens hétérosexuels, mais le degré de confiance déclaré différaitNote  . Par exemple, au pays, les personnes gaies ou lesbiennes (31 %) et les personnes bisexuelles (25 %) étaient beaucoup moins susceptibles de déclarer avoir une grande confiance en la police que les personnes hétérosexuelles (42 %).

Dans l’ensemble, des proportions semblables de Canadiens de minorité sexuelle et de Canadiens hétérosexuels ont déclaré avoir eu des contacts avec la police au cours de l’année précédente. Les perceptions des Canadiens de minorité sexuelle à l’égard des contacts récents avec la police étaient semblables à celles observées chez les Canadiens hétérosexuels.

Les personnes de minorité sexuelle au Canada affichent des taux de victimisation plus élevés et une santé mentale moins bonne et craignent davantage de faire l’objet de stigmatisation et de discrimination dans leurs rapports avec la police que les Canadiens hétérosexuels (Jaffray, 2020; Nadal, 2015; Simpson, 2018b). Au Canada, les sentiments de sécurité sont également moins forts chez les personnes gaies, lesbiennes et bisexuelles que chez les personnes hétérosexuelles (Perreault, 2017). Ces facteurs peuvent contribuer à réduire le niveau de confiance à l’égard de la police au sein de ce segment de la population. Lorsque les autres facteurs d’intérêt demeurent constants, le fait d’être une personne lesbienne, gaie ou bisexuelle n’a pas d’incidence sur la probabilité de déclarer avoir un faible niveau de confiance en la police.

Début de l'encadré 3

Encadré 3
Confiance dans les tribunaux de juridiction criminelle canadiens

Dans le cadre de l’Enquête sociale générale (ESG) de 2019 sur la victimisation, on a posé des questions aux Canadiens relativement à leur confiance dans les tribunaux de juridiction criminelle du Canada. Conformément aux conclusions d’études antérieures (Cotter, 2015), le niveau de confiance dans les tribunaux de juridiction criminelle du pays était généralement moins élevé que le niveau de confiance à l’égard de la police. Alors que 41 % des Canadiens ont dit avoir une grande confiance en la police, 1 Canadien sur 7 (14 %) a déclaré avoir une grande confiance dans les tribunaux de juridiction criminelle.

Environ 1 Canadien sur 5 (20 %) a déclaré avoir déjà eu un contact avec les tribunaux de juridiction criminelle canadiens. Les personnes qui avaient déjà eu un contact avec les tribunaux de juridiction criminelle étaient tout aussi susceptibles que celles qui n’en avaient jamais eu de déclarer avoir une certaine confiance ou une grande confiance dans les tribunaux. Toutefois, les personnes qui ont déclaré avoir eu un contact avec les tribunaux de juridiction criminelle étaient plus susceptibles de dire qu’elles avaient peu confiance dans les tribunaux (24 %) ou pas du tout confiance (11 %) que ne l’étaient les Canadiens qui n’avaient jamais eu de contact (13 % et 3 %, respectivement).

Environ 18 % des Canadiens ont dit qu’ils ne savaient pas à quel point ils avaient confiance dans les tribunaux de juridiction criminelle canadiens. La catégorie de réponse « ne sait pas » a été choisie plus souvent par les personnes qui ont dit ne jamais avoir eu de contact avec les tribunaux de juridiction criminelle (données non présentées).

Même si les femmes étaient tout aussi susceptibles que les hommes de déclarer avoir confiance en la police, ce n’était pas le cas pour ce qui est de leur niveau de confiance dans les tribunaux de juridiction criminelle : 12 % des femmes ont dit avoir une grande confiance dans les tribunaux de juridiction criminelle, comparativement à 15 % des hommes. Les personnes vivant en union libre et les personnes divorcées, les personnes n’appartenant pas à une minorité visible, les personnes non immigrantes, les personnes présentant une incapacité (mentale ou cognitive et physique), les personnes bisexuelles, les personnes sans diplôme d’études universitaires et les personnes ne pratiquant aucune religion étaient également moins portées à déclarer avoir une grande confiance dans les tribunaux de juridiction criminelle canadiensNote  .

Les niveaux de confiance dans les tribunaux de juridiction criminelle du Canada étaient comparables dans la plupart des provinces, sauf au Manitoba (9 %) et en Alberta (11 %), où les résidents étaient moins susceptibles de déclarer avoir une grande confiance par rapport au niveau observé à l’échelle nationale.

Fin de l’encadré 3

Perceptions à l’égard du rendement des services de police

Moins de la moitié des Canadiens pensent que leur service de police local fait du bon travail

Pour les six mesures du rendement de la police prises en compte dans le cadre de l’ESG sur la victimisation (voir l’encadré 1), moins de la moitié des Canadiens ont déclaré que leur service de police local faisait du bon travail. En 2019, dans l’ensemble, les croyances selon lesquelles la police faisait du bon travail quant à l’adoption d’une attitude ouverte, invitant à la discussion (49 %) et pour ce qui est de faire respecter la loi (46 %) ont reçu une cote un peu plus favorable parmi les Canadiens; venaient ensuite les croyances selon lesquelles la police faisait du bon travail pour ce qui est d’assurer la sécurité des citoyens (44 %) et de traiter les personnes équitablement (42 %) (graphique 4, tableau 2). Environ 4 répondants sur 10 ont dit que leur service de police local faisait du bon travail quant à la rapidité avec laquelle il répondait aux appels (40 %) et informait le public sur les façons de prévenir les actes criminels (37 %). Environ 1 Canadien sur 5 (18 %) était d’avis que la police faisait du bon travail à l’égard des six mesures.

Graphique 4 début

Graphique 4 Perceptions à l’égard de la police chez les Canadiens, selon la mesure du rendement, provinces, 2019

Tableau de données du graphique 4 
Tableau de données du graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 4. Les données sont présentées selon Mesure du rendement (titres de rangée) et Faire respecter la loi, Répondre rapidement aux appels, Avoir une attitude ouverte, invitant à la discussion, Informer le public sur les façons de prévenir les actes criminels, Assurer la sécurité des citoyens dans le voisinage et Traiter les personnes équitablement, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Mesure du rendement Faire respecter la loi Répondre rapidement aux appels Avoir une attitude ouverte, invitant à la discussion Informer le public sur les façons de prévenir les actes criminels Assurer la sécurité des citoyens dans le voisinage Traiter les personnes équitablement
pourcentage
Bon travail 46 40 49 37 44 42
Travail passable 33 26 24 31 33 26
Mauvais travail 5 7 6 10 6 8
Ne sait pas 15 27 20 22 17 24
Erreurs-types
Bon travail 0,59 0,56 0,57 0,58 0,56 0,56
Travail passable 0,54 0,45 0,51 0,52 0,52 0,52
Mauvais travail 0,25 0,29 0,29 0,36 0,23 0,32
Ne sait pas 0,42 0,52 0,46 0,49 0,46 0,52

Graphique 4 fin

La proportion de Canadiens qui ont dit que leur service de police local faisait un travail passable oscillait entre 24 % et 33 % à l’égard des six mesures. Au total, 1 personne sur 10 ou moins a dit que la police faisait du mauvais travail.

Les perceptions à l’égard du rendement des services de police sont liées aux perceptions concernant les contacts récents avec la police

En ce qui concerne cinq des six mesures, les Canadiens qui ont eu un contact récent avec la police étaient tout aussi susceptibles que ceux qui n’en ont pas eu de dire que la police faisait du bon travail. Une seule mesure faisait exception à ce chapitre; les Canadiens qui ont déclaré avoir eu un contact avec la police au cours des 12 mois précédents étaient plus susceptibles de dire que la police faisait du bon travail quant à l’adoption d’une attitude ouverte, invitant à la discussion que ne l’étaient ceux qui ont déclaré ne pas avoir eu de contact récent avec la police (53 % par rapport à 47 %).

Les perceptions à l’égard du rendement des services de police différaient parfois parmi les Canadiens en fonction du type de contact déclaré. Par exemple, les Canadiens qui ont déclaré être entrés en contact avec la police au cours de l’année précédente dans le cadre d’une séance d’information publique étaient plus susceptibles de dire que la police faisait un bon travail pour ce qui est d’adopter une attitude ouverte, invitant à la discussion (63 %) et d’informer le public sur les façons de prévenir les actes criminels (51 %) que ne l’étaient les personnes qui n’ont pas été en contact avec la police au cours de l’année précédente pour quelque raison que ce soit (tableau 3). En revanche, les Canadiens qui ont été victimes d’actes criminels au cours des 12 mois précédents étaient moins portés à dire que la police faisait du bon travail pour ce qui est de faire respecter la loi (32 %).

De plus, parmi les Canadiens qui ont déclaré avoir eu un contact récent avec la police, la perception à l’égard du rendement des services de police semblait être associée à leur opinion sur la façon dont le contact s’est déroulé — à savoir positivement ou négativement. Comme on pouvait s’y attendre, les personnes qui ont dit avoir eu un contact récent négatif avec la police étaient beaucoup moins susceptibles de dire que la police faisait du bon travail relativement à l’une ou à l’autre des mesures que ne l’étaient les personnes qui ont eu un contact récent positif, et réciproquement, les personnes qui ont dit avoir eu un contact récent positif étaient plus susceptibles de dire que la police faisait du bon travail. Pour reprendre en exemple les perceptions à l’égard de la mesure qui consiste à faire respecter la loi, 15 % des Canadiens qui ont eu un contact récent négatif avec la police ont dit que celle-ci faisait du bon travail, et 25 % ont déclaré qu’elle faisait du mauvais travail. En comparaison, 50 % des personnes qui ont déclaré que leur contact récent avec la police avait été positif ont dit que cette dernière faisait du bon travail, tandis que 5 % ont mentionné qu’elle faisait du mauvais travail.

Il convient de noter que, en 2019, de 15 % à 27 % des personnes ont dit ne pas savoir si leur service de police local faisait du bon travail à l’égard d’au moins une des mesures. Les personnes qui ont déclaré n’avoir eu aucun contact avec la police au cours de l’année précédente étaient les plus portées à indiquer ne pas le savoirNote  .

Les perceptions à l’égard du rendement des services de police sont généralement comparables selon le genre des répondants, mais diffèrent selon le groupe d’âge et l’orientation sexuelle

Les perceptions à l’égard du rendement des services de police variaient généralement parmi les différents groupes d’âge. Toutefois, dans l’ensemble, les Canadiens plus âgés avaient des perceptions plus positives à ce chapitre que les Canadiens plus jeunes. Par exemple, les Canadiens âgés (ceux de 75 ans et plus) étaient plus susceptibles que les Canadiens de 15 à 24 ans de dire que leur service de police local faisait du bon travail pour ce qui est de toutes les mesures, sauf en ce qui concerne le fait de répondre rapidement aux appels. En ce qui a trait à cette mesure, ils étaient tout aussi susceptibles de dire que leur service de police faisait du bon travail (tableau 2).

Lorsqu’on les compare selon le genre, les hommes et les femmes ont exprimé des opinions semblables en ce qui concerne les perceptions à l’égard du rendement des services de police; moins de la moitié d’entre eux ont déclaré que la police faisait du bon travail pour chacune des mesuresNote  . La seule exception concernait le fait de traiter les personnes équitablement, mesure qui a reçu une cote un peu moins favorable chez les femmes (40 % par rapport à 43 % chez les hommes).

Les Canadiens qui ont déclaré être bisexuels étaient beaucoup moins susceptibles que les Canadiens hétérosexuels de dire que la police faisait du bon travail pour ce qui est de trois mesures. Plus précisément, environ 1 personne bisexuelle sur 3 ou moins a déclaré que la police faisait du bon travail pour ce qui est de faire respecter la loi (25 %), d’avoir une attitude ouverte, invitant à la discussion (34 %) et d’assurer la sécurité des citoyens (33 %), comparativement à 47 %, à 50 % et à 45 %, respectivement, chez les personnes hétérosexuelles.

Les personnes ayant une incapacité sont moins susceptibles de dire que la police fait du bon travail

Les personnes ayant déclaré avoir une incapacité étaient généralement moins satisfaites du rendement des services de police. Les Canadiens qui ont déclaré avoir une incapacité mentale ou cognitive étaient moins susceptibles que les personnes ayant déclaré n’avoir aucune incapacité de dire que la police faisait du bon travail pour chacune des mesures, à savoir faire respecter la loi (39 % par rapport à 48 %), répondre rapidement aux appels (37 % par rapport à 41 %), avoir une attitude ouverte, invitant à la discussion (43 % par rapport à 50 %), informer le public sur les façons de prévenir les actes criminels (33 % par rapport à 38 %), assurer la sécurité des citoyens (38 % par rapport à 46 %) et traiter les personnes équitablement (36 % par rapport à 43 %). De même, comparativement aux personnes ayant déclaré n’avoir aucune incapacité, les personnes ayant déclaré avoir une incapacité physique étaient moins souvent portées à dire que la police faisait du bon travail pour ce qui est de quatre mesures : faire respecter la loi (44 %), répondre rapidement aux appels (38 %), assurer la sécurité des citoyens (41 %) et traiter les personnes équitablement (40 %).

Les perceptions du rendement des services de police étaient généralement similaires chez les Autochtones et les non-Autochtones

En 2019, de façon générale, les perceptions des Autochtones à l’égard du rendement des services de police étaient semblables à celles des non-Autochtones. La seule exception concernait le travail de la police pour ce qui est de faire respecter la loi, qui suscitait une perception moins positive chez les Premières Nations. Les personnes des Premières Nations étaient beaucoup moins portées à dire que la police faisait du bon travail pour ce qui est de faire respecter la loi que ne l’étaient les non-Autochtones (36 % par rapport à 47 %). Les Métis ont déclaré des niveaux de satisfaction comparables à ceux déclarés par les non-Autochtones quant au rendement des services de police pour chacune des six mesuresNote  .

Dans l’ensemble des provinces, les perceptions à l’égard du rendement des services de police parmi les Autochtones étaient similaires, peu importe si ces derniers vivaient dans des régions urbaines ou rurales.

Les perceptions à l’égard du rendement des services de police varient parmi les groupes de minorités visibles

Dans l’ensemble, les Canadiens qui se sont identifiés comme des personnes de minorités visibles étaient beaucoup moins susceptibles que les personnes n’appartenant pas à une minorité visible de dire que la police faisait du bon travail à l’égard de cinq des six éléments mesurés au moyen de l’enquête, sauf pour ce qui est de répondre rapidement aux appels; en ce qui concerne cette mesure, des proportions similaires ont indiqué que la police faisait du bon travail. Toutefois, les différences variaient entre les plus grands groupes ethniques du Canada. Par exemple, les Canadiens d’origine chinoise étaient moins susceptibles de dire que la police faisait du bon travail à l’égard des six mesures, alors que les Canadiens d’origine latino-américaine (37 %) et ceux originaires de l’Asie du Sud-Est (35 %) étaient moins portés à déclarer que la police faisait du bon travail pour ce qui est de faire respecter la loi que ne l’étaient les personnes n’appartenant pas à une minorité visible (49 %). Sauf en ce qui concerne les Canadiens d’origine latino-américaine, philippine et arabe, dont les perceptions étaient semblables à celles des personnes n’appartenant pas à une minorité visible, tous les autres groupes ethniques ont affiché des niveaux de satisfaction plus faibles à l’égard du rendement des services de police pour ce qui est de traiter les personnes équitablement. Dans l’ensemble, environ 1 Canadien de minorités visibles sur 3 (34 %) a indiqué que la police faisait du bon travail pour ce qui est de traiter les personnes équitablement, comparativement à 45 % des personnes n’appartenant pas à une minorité visible.

Il convient de noter que de 20 % à 30 % de personnes de minorités visibles ont déclaré qu’elles ne savaient pas si la police faisait un bon travail, un travail passable ou un mauvais travail.

Les personnes immigrantes de longue date évaluent le rendement des services de police moins favorablement

Les personnes immigrantes étaient moins susceptibles que les personnes non immigrantes de dire que la police faisait du bon travail pour ce qui est de deux des six mesures suivantes : avoir une attitude ouverte, invitant à la discussion (46 % par rapport à 50 %) et traiter les personnes équitablement (38 % par rapport à 43 %). Les personnes immigrantes qui étaient au Canada depuis plus de 10 ans avaient, en général, des opinions moins positives concernant le rendement des services de police que les personnes non immigrantes. En ce qui a trait à cinq des six mesures, ces personnes immigrantes de longue date étaient moins susceptibles que les personnes non immigrantes de dire que la police faisait du bon travail, sauf pour ce qui est de répondre aux appels rapidement; en ce qui concerne cette mesure, les personnes immigrantes de longue date et les personnes non immigrantes avaient des opinions similaires.

Par ailleurs, les personnes immigrantes récentes avaient généralement les mêmes opinions ou des opinions plus positives au sujet du rendement des services de police que les personnes non immigrantes. Pour ce qui est de répondre rapidement aux appels (47 %) et d’assurer la sécurité des citoyens dans le voisinage (51 %), les personnes immigrantes récentes étaient plus susceptibles de dire que la police faisait du bon travail que ne l’étaient les personnes non immigrantes (39 % et 45 %, respectivement).

Parmi les personnes immigrantes, de 19 % à 29 % ont déclaré qu’elles ne savaient pas si la police faisait un bon travail, un travail passable ou un mauvais travail pour chacune des mesures de rendement étudiées dans le cadre de l’enquête. Les proportions affichées par les personnes immigrantes récentes et les personnes immigrantes de longue date étaient similaires en général.

Début de l'encadré 4

Encadré 4
Perceptions des Canadiens à l’égard du système de justice pénale

En plus des questions sur les perceptions à l’égard des services de police locaux, dans le cadre de l’Enquête sociale générale (ESG) de 2019 sur la victimisation, on a également posé des questions sur les perceptions des Canadiens à l’égard d’autres aspects du système de justice canadien, à savoir les tribunaux de juridiction criminelle et les prisons. En ce qui concerne les tribunaux de juridiction criminelle, dans l’ESG, on a demandé aux répondants s’ils croyaient qu’ils faisaient du bon travail, un travail passable ou un mauvais travail pour ce qui est de rendre justice rapidement, d’aider les victimes, de déterminer la culpabilité des accusés et de leur garantir un procès équitable. De même, on a demandé aux répondants s’ils croyaient que le système carcéral faisait du bon travail, un travail passable ou un mauvais travail pour ce qui est de superviser les détenus et d’exercer un contrôle sur eux pendant qu’ils sont en prison, d’aider les détenus à devenir des citoyens respectueux des lois, de libérer les contrevenants qui ne sont pas susceptibles de commettre à nouveau un crime et de surveiller les contrevenants en liberté conditionnelle.

Les perceptions au sujet des tribunaux de juridiction criminelle et des prisons étaient généralement moins positives que celles liées au rendement des services de police. Parmi les mesures du rendement des tribunaux de juridiction criminelle, les Canadiens étaient moins susceptibles de dire que ceux‑ci faisaient du bon travail pour ce qui est de rendre justice rapidement (10 %) ou d’aider les victimes (14 %) (graphique de l’encadré 3). Au lieu de cela, environ 1 Canadien sur 3 (31 %) et 1 Canadien sur 5 (21 %) pensaient que les tribunaux de juridiction criminelle faisaient un mauvais travail quant à ces deux mesures, respectivement. Les Canadiens étaient un peu plus susceptibles de dire que ceux‑ci faisaient du bon travail pour ce qui est de garantir un procès équitable (26 %) et de déterminer la culpabilité des accusés (19 %).

Graphique de l’encadré 4 début

Graphique de l’encadré 4 Perceptions des Canadiens à l’égard des tribunaux de juridiction criminelle canadiens et du système carcéral, selon la mesure du rendement, provinces, 2019

Tableau de données du graphique de l’encadré 4 
Tableau de données du graphique de l'encadré 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique de l'encadré 4. Les données sont présentées selon Mesure du rendement (titres de rangée) et Tribunaux de juridiction criminelle canadiens, Système carcéral, Rendre justice rapidement, Aider les victimes, Déterminer la culpabilité, Assurer un procès équitable à l'accusé, Superviser et contrôler les détenus , Aider les détenus à devenir des citoyens respectueux des lois, Libérer les contrevenants qui ne sont pas susceptibles de récidiver et Surveiller les contrevenants en liberté conditionnelle, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Mesure du rendement Tribunaux de juridiction criminelle canadiens Système carcéral
Rendre justice rapidement Aider les victimes Déterminer la culpabilité Assurer un procès équitable à l'accusé Superviser et contrôler les détenus Aider les détenus à devenir des citoyens respectueux des lois Libérer les contrevenants qui ne sont pas susceptibles de récidiver Surveiller les contrevenants en liberté conditionnelle
pourcentage
Bon travail 10 14 19 26 18 9 8 9
Travail passable 30 32 35 32 23 21 25 22
Mauvais travail 31 21 12 8 7 18 16 17
Ne sait pas 28 33 34 33 52 52 50 52
Erreurs-types
Bon travail 0,39 0,43 0,45 0,53 0,47 0,34 0,32 0,35
Travail passable 0,53 0,53 0,53 0,54 0,46 0,47 0,47 0,47
Mauvais travail 0,50 0,44 0,36 0,32 0,27 0,40 0,37 0,39
Ne sait pas 0,52 0,54 0,55 0,55 0,57 0,56 0,58 0,57

Graphique de l’encadré 4 fin

Les Canadiens étaient encore moins positifs quant à leurs perceptions à l’égard des prisons canadiennes. Environ 1 personne sur 5 (18 %) a dit croire que les prisons faisaient du bon travail pour ce qui est de superviser les détenus et d’exercer un contrôle sur eux pendant qu’ils sont en prison, et environ 1 sur 10 a dit penser qu’elles faisaient du bon travail pour ce qui est d’aider les détenus à devenir des citoyens respectueux des lois, de libérer les contrevenants et de surveiller les contrevenants en liberté conditionnelle.

Plus particulièrement, environ 1 Canadien sur 3 a mentionné qu’il ne savait pas si les tribunaux de juridiction criminelle faisaient du bon travail, un travail passable ou un mauvais travail, tandis qu’environ la moitié des Canadiens ont affirmé qu’ils ne savaient pas si les prisons faisaient du bon travail, un travail passable ou un mauvais travail.

Fin de l’encadré 4

Les résidents de l’Ontario affichent des niveaux de satisfaction inférieurs à l’égard du rendement des services de police, et ceux de l’Île-du-Prince-Édouard sont plus satisfaits

En 2019, on a observé de nombreuses variations provinciales au chapitre du niveau de satisfaction des Canadiens à l’égard du rendement des services de police. L’Île-du-Prince-Édouard était la seule province à déclarer des niveaux de satisfaction à l’égard du rendement des services de police supérieurs à la moyenne des provinces canadiennes pour chacune des six mesures. Les résidents du Québec ont accordé une cote plus favorable à leur service de police local pour ce qui est de cinq des six mesures (sauf pour ce qui est d’avoir une attitude ouverte, invitant à la discussion) (tableau 4). En revanche, comparativement aux résidents de toutes les provinces, les résidents de l’Ontario étaient moins susceptibles de dire que leur service de police local faisait du bon travail pour l’une ou l’autre des six mesures.

Les perceptions à l’égard du rendement des services de police différaient également à l’échelle régionale; pour chacune des mesures, les perceptions des personnes vivant dans des agglomérations de recensement et des régions rurales étaient plus positives que celles des personnes vivant dans des RMR (tableau 5). Les perceptions à l’égard de la police différaient également de plusieurs façons parmi les RMR; en effet, certaines villes ont affiché une plus grande satisfaction à l’égard du rendement des services de police pour la plupart des mesures, alors que d’autres villes ont affiché une satisfaction à l’égard de la police pour certaines mesures, mais pas pour d’autres. Par exemple, les personnes vivant à Québec, à Trois-Rivières et à Sherbrooke étaient plus susceptibles de déclarer que leur service de police local faisait du bon travail en ce qui a trait à cinq des six mesures comparativement aux moyennes globales observées pour les RMR, tandis que des proportions moins élevées de personnes vivant à Toronto et à Winnipeg ont déclaré que la police faisait du bon travail pour ce qui est de cinq des six mesures.

À l’instar de ce qui a été mentionné précédemment au sujet de la confiance en la police, les différences provinciales et régionales quant aux perceptions des résidents à l’égard de la police peuvent être en partie attribuables aux profils démographiques des régions concernées.

Résumé

En 2019, la grande majorité des Canadiens ont déclaré avoir confiance en la police; ils ont déclaré avoir une grande confiance (41 %) ou une certaine confiance (49 %).

Le fait d’avoir eu des contacts négatifs antérieurs avec la police était le facteur permettant le plus de prédire les niveaux de confiance déclarés (parmi les facteurs considérés dans le présent article). La probabilité que les personnes qui ont dit avoir eu un contact négatif avec la police au cours de l’année précédente déclarent avoir un faible niveau de confiance en la police se traduisait par un rapport de cotes environ sept fois plus élevé. Parmi les autres facteurs qui ont une incidence négative sur le niveau de confiance des Canadiens à l’égard de la police figure le fait de s’identifier en tant que personne d’une minorité visible, en tant qu’Autochtone ou en tant que personne présentant une incapacité. En revanche, le fait d’être une personne de 65 ans et plus réduit la probabilité de déclarer avoir un faible niveau de confiance en la police.

En 2019, de 37 % à 49 % des Canadiens étaient d’avis que la police faisait du bon travail en ce qui concerne les mesures du rendement à l’étude, à savoir : faire respecter la loi; répondre rapidement aux appels; avoir une attitude ouverte, invitant à la discussion; informer le public sur les façons de prévenir les actes criminels; assurer la sécurité des citoyens dans leur région; et traiter les personnes équitablement.

Tout comme pour ce qui est de la confiance en la police, les perceptions concernant le rendement des services de police étaient liées aux opinions découlant des contacts antérieurs avec la police. Par exemple, les Canadiens qui ont déclaré avoir eu un contact négatif avec la police au cours des 12 mois précédents étaient beaucoup moins susceptibles de dire que la police faisait du bon travail pour l’une ou l’autre des mesures que ne l’étaient les personnes ayant déclaré ne pas avoir eu de contact récent avec la police. Les opinions plus favorables étaient, quant à elles, plus répandues chez les personnes ayant eu des contacts récents positifs.

Comme c’est le cas pour la confiance en la police, les perceptions de certaines sous-populations à l’égard de la police étaient aussi plus positives. Plus particulièrement, les personnes de 45 ans et plus avaient généralement des opinions plus positives au sujet du rendement des services de police que celles de 15 à 24 ans, tandis que les personnes de minorités visibles et les personnes ayant une incapacité avaient généralement des opinions moins positives. Contrairement aux résultats relatifs à la confiance en la police, les perceptions des Autochtones concernant le rendement des services de police étaient, en général, comparables à celles des non‑Autochtones, sauf pour ce qui est de faire respecter la loi, cette mesure suscitant une opinion moins favorable chez les Premières Nations. Par ailleurs, les personnes immigrantes de longue date (c’est‑à‑dire celles qui ont immigré au Canada avant 2010) avaient des opinions moins favorables relativement à cinq des six mesures, tandis que les personnes immigrantes récentes étaient plus susceptibles que les personnes non immigrantes de dire que la police faisait du bon travail pour ce qui est de répondre rapidement aux appels et d’assurer la sécurité des citoyens dans leur voisinage.

De nombreuses études ont montré que la confiance et les perceptions des citoyens à l’égard de la police sont associées à plusieurs facteurs, dont leurs caractéristiques démographiques, leur situation socioéconomique, leur exposition à l’environnement et leurs contacts négatifs antérieurs avec la police. Même si le présent article fait état d’un certain nombre de caractéristiques démographiques et de certains contacts antérieurs négatifs déclarés avec la police, il est important de tenir compte d’autres facteurs qui ont été liés aux perceptions du public à l’égard de la police. Au nombre de ces facteurs figurent les expériences de victimisation et les facteurs associés à la vulnérabilité d’une personne à la victimisation, comme les caractéristiques du quartier et les perceptions relatives à la sécurité personnelle.

Tableaux de données détaillés

Tableau 1 Confiance des Canadiens à l’égard de la police, selon certaines caractéristiques, provinces, 2019

Tableau 2 Perceptions des Canadiens à l’égard de la police, selon certaines caractéristiques, provinces, 2019

Tableau 3 Perceptions des Canadiens à l’égard de la police, selon la raison du contact avec la police, provinces, 2019

Tableau 4 Perceptions des Canadiens à l’égard de la police, selon la province, 2019

Tableau 5 Perceptions des Canadiens à l’égard de la police, selon la région métropolitaine de recensement, 2019

Méthodes pour l’analyse de régression logistique

Les rapports de cotes présentés dans l’article sont le résultat d’une analyse de régression multiple qui a été effectuée pour évaluer l’influence des facteurs d’intérêt sur le niveau de confiance des Canadiens à l’égard de la police. Pour simplifier l’interprétation des résultats, la variable dépendante dans le modèle a été définie comme le fait d’avoir un faible niveau de confiance (très peu de confiance ou aucune confiance). Toutes les variables énumérées au tableau 1 ont été incluses dans le modèle, mais seules les variables ayant une incidence significative (p < 0,05) ont été conservées dans le modèle final pour produire les rapports de cotes. Ces variables sont : le groupe d’âge, le fait d’avoir une incapacité, l’appartenance à une minorité visible, l’identité autochtone, l’affiliation religieuse et les contacts récents avec la police (contacts positifs, contacts négatifs ou absence de contact au cours des 12 mois précédents).

Description de l’enquête

Le présent article repose sur les données de l’Enquête sociale générale (ESG) sur la sécurité des Canadiens (victimisation). En 2019, Statistique Canada a mené l’ESG sur la victimisation pour la septième fois. Les cycles précédents se sont déroulés en 1988, 1993, 1999, 2004, 2009 et 2014. L’ESG sur la victimisation vise essentiellement à mieux comprendre les enjeux liés à la sécurité des Canadiens, y compris les perceptions à l’égard de la criminalité et du système de justice, les expériences de violence entre partenaires intimes et la mesure dans laquelle les personnes se sentent en sécurité au sein de leur collectivité.

La population cible était composée de personnes de 15 ans et plus vivant dans les 10 provinces canadiennes, à l’exception des personnes vivant en établissement à temps plein. En 2019, l’enquête a également été menée dans les trois territoires à l’aide d’un plan d’échantillonnage différent. Toutefois, les données relatives aux territoires, de même que celles liées aux affaires criminelles survenues au cours des 12 mois précédents dans les provinces et les territoires, seront diffusées à une date ultérieure.

Collecte des données

La collecte des données a eu lieu au cours de la période allant d’avril 2019 à mars 2020. Les réponses ont été obtenues au moyen d’une interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO) et, pour la première fois, l’ESG sur la victimisation comportait une option Internet de collecte autoadministrée. Les répondants ont été en mesure de répondre dans la langue officielle de leur choix.

Une personne âgée de 15 ans et plus a été choisie au hasard au sein de chaque ménage pour répondre à l’enquête. Un suréchantillon d’Autochtones a été ajouté à l’ESG de 2019 sur la victimisation, afin de permettre une analyse plus approfondie des personnes appartenant à ce groupe de population.

En 2019, l’échantillon comptait 20 454 répondants, dont un suréchantillon de 3 056 Autochtones.

Taux de réponse

En 2019, le taux de réponse global a été de 36,4 % (41,0 % pour l’échantillon principal et 22,2 % pour le suréchantillon). Parmi les non-répondants figuraient les personnes qui ont refusé de participer à l’enquête, celles qui n’ont pas pu être jointes et celles qui ne parlaient ni le français ni l’anglais. Les chiffres des répondants de l’échantillon ont été pondérés afin que leurs réponses représentent la population canadienne de 15 ans et plus ne vivant pas en établissement.

Limites des données

Comme c’est le cas pour toutes les enquêtes menées auprès des ménages, les données de la présente étude comportent certaines limites. Les résultats reposent sur un échantillon et sont donc sujets à des erreurs d’échantillonnage. Des résultats légèrement différents auraient pu être obtenus si la population entière avait participé à l’enquête.

En ce qui a trait à la qualité des estimations, les limites inférieure et supérieure des intervalles de confiance sont présentées dans les tableaux et les graphiques. Les intervalles de confiance doivent être interprétés de la façon suivante : si l’enquête devait être répétée à de nombreuses reprises, 95 % du temps (ou 19 fois sur 20), l’intervalle de confiance couvrirait la valeur de la population réelle. Tout au long du présent article, sauf indication contraire, des différences statistiquement significatives ont été déterminées à l’aide d’intervalles de confiance de 95 %.

Statistique Canada a confiance en la qualité des données diffusées tirées de l’ESG de 2019 et veille à ce que les données soient adaptées à leur utilisation dans la présente analyse. En raison de la méthode de collecte utilisée pour recueillir les données de l’ESG, toutefois, il est possible que les données ne soient pas représentatives de certaines sous-populations et petites régions géographiques. Par exemple, cela devrait avoir des répercussions plus marquées sur les populations qui font face à des obstacles linguistiques ou celles qui vivent dans des régions éloignées où les services téléphoniques ou les télécommunications sont moins fiables.

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