Incidence du diabète sur 14 années : Le rôle du statut socioéconomique (Résumé)

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Résumé

Le faible revenu du ménage et le faible niveau de scolarité sont associés au diabète de type 2 chez les femmes canadiennes, indépendamment d'autres facteurs comme le lien bien connu avec l'embonpoint.

Même en tenant compte des effets de l'embonpoint, de l'obésité et de l'origine ethnoculturelle, les femmes ayant un revenu inférieur étaient nettement plus susceptibles de développer un diabète de type 2 que celles vivant dans un ménage à revenu plus élevé.

Par contre, chez les hommes, le rapport entre le revenu du ménage et l'apparition du diabète disparaissait lorsque d'autres facteurs étaient pris en compte. Au contraire, l'apparition du diabète chez les hommes était liée à l'embonpoint et à l'obésité ainsi qu'au nombre de facteurs de risque comportementaux secondaires déclarés, comme la consommation excessive d'alcool, l'usage du tabac et l'inactivité physique.

Les conclusions énoncées sont fondées sur les résultats de la dernière diffusion de données de l'Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP), une enquête longitudinale portant sur l'état de santé d'une cohorte de plus de 17 000 Canadiens depuis 1994-1995.

L'étude de l'apparition du diabète est fondée sur 12 333 répondants de l'ENSP âgés de 18 ans ou plus en 1994-1995. Parmi les personnes qui n'étaient pas atteintes du diabète en 1994-1995, on estime que 7,3 % des hommes et 6,2 % des femmes étaient atteints du diabète ou avaient succombé à la maladie en 2008-2009.

L'analyse examinait le rapport entre l'incidence du diabète de type 2 et le revenu du ménage et le niveau de scolarité individuel. Elle portait en outre sur des facteurs démographiques et comportementaux qui pourraient contribuer à ce rapport.

Dans le cas des femmes, même lorsque d'autres facteurs de risque ont été pris en compte, une certaine association entre le diabète de type 2 et un faible niveau de scolarité se maintenait chez celles n'ayant fait que des études secondaires par rapport à celles ayant poursuivi des études postsecondaires.

Pour ce qui est des hommes, l'association entre le diabète de type 2 et le faible niveau de scolarité disparaissait complètement lorsqu'on tenait compte du poids et des facteurs comportementaux.

Dans le diabète de type 2, le pancréas continue de sécréter de l'insuline, mais l'organisme acquiert une résistance aux effets de cette dernière, qui se traduit par une carence relative en insuline. Le diabète de type 2, qui se manifeste généralement à l'âge adulte, représente jusqu'à 95 % des cas. Dans le cas du diabète de type 1, le pancréas ne produit pas d'insuline; il faut donc la remplacer. Le diabète de type 1 se manifeste généralement au cours de l'enfance ou de l'adolescence.