Statistique Canada - Gouvernement du Canada
Accessibilité : Renseignements générauxÉviter tous les menus et aller au contenu.Accueil - Logo de Statistique Canada Éviter le menu principal et aller au menu secondaire. English 1 de 5 Contactez-nous 2 de 5 Aide 3 de 5 Recherche site web 4 de 5 Site du Canada 5 de 5
Éviter le menu secondaire et aller au menu des rubriques. Le quotidien 1 de 7
Recensement 2 de 7
Le Canada en statistiques 3 de 7 Profils des communautés 4 de 7 Nos produits et services 5 de 7 Accueil 6 de 7
Autres liens 7 de 7

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Éviter le menu du rubriques et aller au contenu.

Accès aux services de soins de santé au Canada

Les temps d’attente de services spécialisés (janvier à décembre 2005)


Introduction
Méthodes
Résultats
Limitations
Conclusion/Discussion
Glossaire

Introduction

L'attente de soins a été et continue d'être un enjeu majeur dans le secteur des soins de santé. Récemment, les ministères provinciaux et fédéral de la Santé ont adopté une gamme de politiques et de stratégies pour diminuer les longs temps d'attente. En 2004, les premiers ministres ont convenu d'élaborer un plan sur dix ans en vue d'améliorer l'accès et de réduire les temps d'attente dans plusieurs domaines clés, y compris l'arthroplastie de la hanche ou du genou et l'opération de la cataracte. Le plan prévoyait l'établissement de repères correspondant à des temps d'attente médicalement acceptables, de même que la production de rapports réguliers pour suivre les progrès réalisés par rapport aux objectifs fixés (Santé Canada. 2004). En vue d'améliorer le niveau d'information et de répondre aux exigences en matière de rapports, plusieurs administrations provinciales ont établi des registres des temps d'attente, afin de produire des renseignements à jour sur les temps d'attente relatifs à une gamme d'interventions (Ministère de la Santé, Colombie-Britannique. n.d.), (Ministère de la Santé et du Mieux-être, Alberta. n.d.), (Ministère de la Santé et des Soins de longue durée, Ontario. n.d.), (Ministère de la santé, Nouvelle-Écosse. n.d.).

Statistique Canada rend compte de l’expérience des personnes en attente de soins , y compris les temps d’attente depuis que l’Enquête sur l’accès aux services de santé (EASS) a été mise en œuvre en 2001 (C. Sanmartin et al. 2001), (C. Sanmartin et al. 2003), . Cette enquête a été conçue pour produire des estimations au niveau national et provincial de l’expérience des personnes quant à l’accès aux services de soins de santé, y compris les temps d’attente de services spécialisés. L’enquête est maintenant intégrée à l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes et est la seule source qui fournit actuellement des données nationales sur les temps d’attente. Les résultats provisoires à partir des données recueillies pour les six premiers mois de collecte de 2005 ont été présentés en janvier 2006. Dans le présent rapport, nous présentons des résultats mise à jour concernant les expériences des personnes en attente de soins, selon les données des 12 mois de 2005.

Méthodes

Données

Les données sur l’accès aux services de santé sont fondées sur un sous-échantillon de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2005. Cette enquête couvre environ 98 % de la population de Canadiens et de Canadiennes de 15 ans et plus qui vivent dans des ménages privés dans les dix provinces. Sont exclus du rapport les résidents des trois territoires, les personnes vivant dans des réserves indiennes ou sur des terres de la Couronne, les résidents et résidentes des institutions, les membres à temps plein des Forces armées canadiennes et les résidents et résidentes de certaines régions éloignées. Les données ont été recueillies au moyen d’interviews en personne et d’interviews téléphoniques entre janvier et décembre 2005.

Puisque nous utilisons un sous–échantillon de l’ESCC, ce dernier est fondé sur les mêmes bases d’échantillonnage multiples que cette enquête principale. L’ESCC utilise tout d’abord la base aréolaire conçue pour l’Enquête sur la population active (EPA). Le plan de sondage de l’EPA est un plan en grappes stratifié à plusieurs degrés dans lequel le logement constitue l’unité d’échantillonnage finale. L’ESCC utilise aussi deux types de bases de sondage téléphonique : une base de liste de numéros de téléphone et la base de sondage à composition aléatoire (CA) des numéros de téléphone.

Afin de pouvoir produire des estimations fiables aux niveaux national et provincial, et plus particulièrement des estimations des temps d’attente, on a visé un sous-échantillon d’environ 34 000 répondants de l’ESCC au total pour 2005. Le sous-échantillon a été sélectionné au moyen de la technique d’échantillonnage aléatoire stratifiée. Le nombre total de répondants est 33 539. Le nombre de répondants et les taux de réponse figurent dans le tableau 1.

Il convient de souligner que l’ESCC vise la production d’estimations fiables au niveau de la région sociosanitaire, et le sous-échantillon sur l’accès aux services de santé, aux niveaux national et provincial.

Suite à la collecte et au traitement des données, les enregistrements des répondants ont été pondérés afin de tenir compte de l’échantillonnage et de la non-réponse qui sont survenus au cours de l’ESCC. Les poids ont également été rajustés aux projections démographiques selon le groupe d’âge et la province.

Méthodes d’analyse

Des distributions et des fréquences pondérées ont été produites. On a calculé le temps médian pondéré d’attente pour les visites chez un spécialiste, les chirurgies non urgentes et certains tests diagnostiques. Les enregistrements dans lesquels il manquait des données pour certaines questions (non–réponse partielle) représentaient moins de 5 % de l’ensemble des enregistrements dans la plupart des analyses, et ils ont été exclus des calculs. La méthode bootstrap a servi à calculer la variance et les intervalles de confiance pour bien tenir compte du plan d’enquête complexe. Cette méthode est entièrement adaptée aux effets du plan d’enquête. Les intervalles de confiance ont été calculés au niveau de confiance p = 0,05. Pour les estimations de nombres, de ratios et de centiles, les différences entre 2003 et 2005 ont été considérées comme statistiquement significatives, selon un test bilatéral avec p< 0,05. Dans les cas où des proportions multiples ont été vérifiées, les niveaux de signification ont été ajustés au moyen de la méthode de Bonferroni.

Résultats

L'attente de soins demeure le principal obstacle à l'accès

Même si la plupart des personnes qui ont accédé à un service spécialisé n'ont pas connu de difficultés, certaines en ont eues tableau 2. Environ 11 % des personnes âgées de 15 ans et plus (2,8 millions de Canadiens et de Canadiennes) ont consulté un médecin en 2005; parmi elles, 1 9 % ont déclaré avoir éprouvé des difficultés à accéder ce service. Environ 6 % des personnes (1, 6 million) ont déclaré avoir subi une chirurgie non urgente; parmi elles, 1 3 % ont déclaré avoir éprouvé des difficultés d'accès. De même, 9 % des personnes âgées de 15 ans et plus (2,2 millions de Canadiens et de Canadiennes) ont déclaré avoir subi un test diagnostique et parmi celles-ci, 1 3% ont déclaré avoir eu des difficultés d'accès.

On a demandé aux personnes qui avaient éprouvé des difficultés de préciser les types d'obstacles auxquels elles s'étaient heurtées. Comme dans les enquêtes précédentes, les temps d'attente trop longs ont été cités comme le principal obstacle par les personnes ayant éprouvé des difficultés tableau 3. Parmi celles qui ont éprouvé de la difficulté à consulter un spécialiste, 6 8 % ont indiqué que c'est le temps d'attente qui avait posé un problème, et 3 2 % ont indiqué avoir eu de la difficulté à obtenir un rendez–vous.

Parmi les personnes qui ont éprouvé de la difficulté à obtenir une intervention chirurgicale non urgente, 66 % ont indiqué qu'elles avaient dû attendre trop longtemps. Plus d’une personne sur cinq ayant connu des difficultés a indiqué avoir eu de la difficulté à obtenir un rendez–vous, un taux similaire aux résultats de 2003.

De même, parmi les personnes qui ont eu de la difficulté à accéder à un test diagnostique, comme l'imagerie par résonance magnétique (IRM) ou la tomodensitométrie (CT-scan), 5 9 % ont déclaré qu'elles avaient attendu trop longtemps pour obtenir un rendez vous, et 3 6 % qu'elles avaient attendu trop longtemps pour subir le test. Ces résultats sont similaires à ceux de 2003.

Temps d'attente médians demeurent inchangés au niveau national — certaines différences ont été notées au niveau provincial

En 2005, le temps d'attente médian était d'environ quatre semaines pour une visite chez un spécialiste, de quatre semaines pour une chirurgie non urgente, et de trois semaines pour un test diagnostique (tableau 4, tableau 5 et tableau 6 ).

Au niveau national, les temps d'attente médians sont demeurés stables entre 2003 et 2005; toutefois, on a noté certaines différences au niveau provincial pour certains services spécialisés.

Les temps d'attente médians pour les interventions chirurgicales non urgentes ont diminué de moitié au Québec, passant de presque neuf semaines en 2003 à quatre semaines en 2005. En ce qui a trait aux tests diagnostiques, les temps d'attente médians en Terre–Neuve–et–Labrador ont augmenté de façon significative, passant de deux semaines en 2003 à quatre semaines en 2005 et en Colombie–Britannique les temps d’attente médians sont passés de 2 semaines à 3 semaines.

La plupart des personnes ont eu accès à des services spécialisés dans un délai de trois mois

La proportion de personnes qui ont attendu moins d'un mois pour recevoir des soins allait de 4 0 % pour celles ayant subi une intervention chirurgicale non urgente, à 5 6 % chez celles ayant obtenu un test diagnostique ( graphique 1; tableau 7). La proportion de personnes ayant attendu entre un et trois mois allait de 3 3 % pour les tests diagnostiques à 41 % pour les visites chez un spécialiste et les interventions chirurgicales non urgentes. La proportion de personnes ayant attendu plus de trois mois allait de 1 0 % pour les tests diagnostiques à 19 % pour les interventions chirurgicales non urgentes. La répartition des temps d'attente en 2005 était similaire à celle de 2003.

Environ 40% des personnes en attente d'une chirurgie cardiaque ou d'une chirurgie liée au cancer ont reçu des soins dans un délai d'un mois ou moins (42 %) (tableau 8). Environ une personne sur cinq (19 %) qui subissait de l'arthroplastie ou l'opération de la cataracte et les autres chirurgies des yeux recevait leur intervention dans un délai d’un mois.

Même si la plupart des personnes ont déclaré des temps d'attente acceptables, certaines étaient d'avis que leur temps d'attente avait été inacceptable et avait eu des conséquences sur leur vie

L'attente de soins n'est pas problématique en soi, mais elle peut être considérée comme telle lorsqu'elle a un effet négatif sur les personnes (K.D. Kelly et al. 2001), (H.C. Brownlow et al. 2001), (I.N. Ackerman et al. 2005), (H. Hadjistavropoulos et al. 2001) et/ou lorsque celles ci sont d'avis qu'elles ont simplement attendu trop longtemps pour obtenir des soins. La proportion la plus élevée de personnes qui croyaient que leur temps d'attente était inacceptable se retrouvait chez celles qui attendaient une visite chez un spécialiste (29 %); elle était suivie des proportions concernant les tests diagnostiques (2 1 %), et la chirurgie non urgente (16 %)(graphique 2; tableau 9), même si les personnes sont plus susceptibles d'attendre plus longtemps (c'est–à–dire plus de trois mois) pour subir une intervention chirurgicale non urgente que pour d'autres services spécialisés (tableau 7). Cela fait ressortir des différences possibles entre les divers services spécialisés en ce qui a trait aux seuils d'attente inacceptables — c'est–à–dire que les Canadiens et Canadiennes pourraient être prêts à attendre plus longtemps pour une intervention chirurgicale que pour une visite chez un spécialiste.

Environ 18 % des personnes qui ont consulté un spécialiste ont indiqué que l'attente de la visite avait eu des conséquences sur leur vie comparativement à 1 1 % des personnes en attente d'une intervention chirurgicale non urgente et 12 % en attente d'un test diagnostique ont exprimé cet avis (tableau 10). La plupart des personnes affectées ont indiqué avoir connu de l'inquiétude, du stress et de l'anxiété au cours de la période d'attente, la proportion allant de 49 % chez celles qui ont été affectées par l'attente d'une intervention chirurgicale non urgente à 7 1 % chez celles qui ont été affectées par l'attente d 'un test diagnostique (tableau 11). Entre 38% et 51% des personnes qui ont été affectées ont indiqué qu'elles avaient éprouvé de la douleur, et près de 3 6 % de celles qui ont été affectées par l'attente d'une intervention chirurgicale non urgente ont indiqué avoir éprouvé des problèmes liés aux activités quotidiennes. Environ 28 % des personnes qui ont été affectées par l'attente d'un test diagnostique ont indiqué que cela avait été une source d'inquiétude, de stress et d'anxiété pour leurs amis et les membres de leur famille.

Limitations

Les données et les analyses figurant dans le présent rapport sont sujettes à plusieurs limites. Les données sont basées sur des déclarations volontaires, tant pour les données sur l’utilisation des services que pour les difficultés éprouvées lors de l’accès aux services au cours des 12 derniers mois. Les renseignements peuvent donc être sujets à des biais de rappel et n’ont pas été validés sur une base clinique. Afin de réduire les erreurs de déclaration découlant du biais de rappel, les questions ont été formulées en faisant continuellement référence aux services utilisés au cours des 12 derniers mois.

Il n’a pas été possible de produire des estimations fiables aux niveaux national et provincial pour toutes les variables, étant donné que, dans certains cas, très peu de personnes dans l’échantillon ont utilisé un service de santé ou ont fait face à des difficultés et que l’échantillon est peut-être trop petit pour permettre de repérer suffisamment de cas permettant de produire des estimations fiables.

Il existe aussi plusieurs limites aux données de EASS quant aux estimations des temps d’attente à l’égard des services spécialisés. Les temps d’attente sont des estimations rétrospectives et comprennent uniquement les temps d’attente terminés des personnes qui ont obtenu des soins. Les données ne tiennent pas compte des temps d’attente pour les personnes qui étaient toujours en attente au moment de l’enquête. Les répondants pouvaient déclarer le temps d’attente en jours, en semaines ou en mois, et il est fort probable que plusieurs aient arrondi la durée de l’attente. Pour ces raisons, on doit faire preuve d’une extrême prudence en procédant à des comparaisons directes des estimations des temps d’attente présentées dans ces tableaux et des estimations à partir d’autres sources, comme les registres de listes d’attente, les données administratives de la santé et les rapports des médecins.

Conclusions/Discussion

Statistique Canada continue de produire des données concernant l’expérience des personnes qui accèdent aux soins de santé aux niveaux national et provincial. Selon les résultats pour 2005, les longs temps d’attente demeurent le principal obstacle pour les gens qui ont de la difficulté à accéder aux soins de santé. Les temps d’attente médians pour tous les services spécialisés sont demeurés relativement stables entre 2003 et 2005, soit de trois à quatre semaines, selon le type de soins. Des différences ont été notées pour certaines provinces. La plupart des personnes continuent de déclarer qu’elles ont reçu des soins dans un délai de trois mois.

De même, la perception des patients en ce qui a trait à l’attente de soins n’a pas beaucoup varié entre 2003 et 2005. Même si de 70 % à 80 % des patients ont indiqué des temps d’attente acceptables, certains Canadiens et Canadiennes continuent d’être d’avis que leur temps d’attente était inacceptable.

L’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) procure des données importantes concernant l’expérience vécue par les patients qui attendent des services de santé. Ces données seront analysées davantage, pour permettre de mieux comprendre les facteurs associés aux longs temps d’attente et aux effets négatifs durant l’attente de services spécialisés.

Glossaire

Test diagnostique : Imagerie par résonance magnétique (IRM), tomodensitométrie (CT-scan) ou angiographie demandé par un médecin en vue de poser ou de confirmer un diagnostic; n’inclut pas les radiographies, les analyses de sang, ou autres.

Chirurgie non urgente : Intervention chirurgicale planifiée et pratiquée en clinique externe ou nécessitant une hospitalisation; ne se rapporte pas à une intervention chirurgicale pratiquée à la suite d’une admission à l’urgence d’un hôpital après un accident, par exemple, ou d’une situation où la vie est en danger.

Visite chez un spécialiste : Visite chez un médecin spécialiste afin d’obtenir un diagnostic pour un nouveau problème de santé; ne comprend pas les visites chez un médecin spécialiste pour le suivi d’un problème de santé existant.

Services spécialisés : Services comprenant les visites chez un médecin spécialiste pour un diagnostic ou un nouveau problème de santé, une chirurgie non urgente autre qu’une chirurgie dentaire, et certains tests diagnostiques (IRM non urgente, CT-scan et angiographie) .

Temps d’attente
Visite chez un spécialiste
 : Temps écoulé entre le moment où la personne et son médecin ont décidé qu’elle devrait consulter un spécialiste et le moment où la visite chez le spécialiste a eu lieu.

Chirurgie non urgente : Temps écoulé entre le moment où la personne et son chirurgien ont décidé de procéder à la chirurgie et le jour où celle–ci a eu lieu.

Test diagnostique : Temps écoulé entre le moment où la personne et son médecin ont décidé de procéder au test et le jour où le test a eu lieu.

 


Page d'accueil | Recherche | Contactez-nous | English
Haut de la page
Date de modification : 2006-07-11 Avis importants
Catalogue en ligne Page principale Faits saillants Communiqué dans Le Quotidien Tableaux de données et graphiques Définitions, sources de données et méthodes Renseignements supplémentaires Documents connexes Parutions précédentes Format PDF