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Appartenance à la communauté
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Afin de mesurer le sentiment d'appartenance à la communauté, on a demandé aux participants à l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes : « Comment décririez–vous votre sentiment d'appartenance à votre communauté locale? Diriez–vous qu'il est : très fort? plutôt fort? plutôt faible? très faible? ».
Importance de l'indicateur
Des travaux de recherche ont permis d'établir des liens entre les réseaux sociaux et les résultats en matière de santé1. L'isolement social a tendance à nuire à la santé, tandis que l'engagement et l'attachement social sont associés à des résultats favorables en matière de santé. Le « sentiment d'appartenance à la communauté » exprime l'attachement social des individus et reflète l'engagement social et la participation au sein des collectivités. Ce type d'indicateur soutient une approche d'« intervention en amont » en vue de prévenir la maladie et de promouvoir la santé.
Contexte
Les travaux de recherche montrent que le sentiment d'appartenance à la communauté est fortement corrélé à l'état de santé physique et mental, même si l'on tient compte de l'effet de l'âge, du statut socioéconomique et d'autres facteurs2,3. Toutefois, ces études étant transversales, elles ne permettent pas d'inférer les relations de cause à effet : alors que de faibles liens avec la communauté peuvent entraîner une mauvaise santé, la maladie peut aussi avoir une incidence négative sur le sentiment d'appartenance à la communauté.
Une bonne moitié des Canadiens déclarent systématiquement éprouver un sentiment plutôt fort ou très fort d'appartenance à leur communauté3.
Le pourcentage de Canadiens ayant ce sentiment a augmenté durant la décennie courante pour finalement se stabiliser autour de deux tiers3.
Les jeunes de 12 à 17 ans étaient les personnes les plus susceptibles de déclarer un fort sentiment d'appartenance à la communauté, tandis que les jeunes adultes de 18 à 29 ans étaient les moins susceptibles de le faire3.
Aux âges plus avancés, la probabilité de déclarer un fort sentiment d'appartenance à la communauté augmentait progressivement2,3. Selon certains, cet accroissement tient au fait que les personnes âgées ont plus de temps pour participer à la vie communautaire.
En 2003, les personnes âgées ayant un fort sentiment d'appartenance à la communauté avaient plus de chance d'être en bonne santé, même après avoir tenu compte de l'effet des facteurs sociodémographiques, des facteurs de risque comportementaux, des problèmes de santé chroniques et du stress4.
Les pourcentages relativement faibles de jeunes adultes déclarant un fort sentiment d'appartenance à la communauté ont été attribués aux demandes de l'éducation des enfants, qui peuvent interférer avec la participation des parents à la vie communautaire2. Cependant, contrairement à cette explication, en 2005, les personnes ayant des enfants de moins de 12 ans à la maison étaient plus susceptibles que celles n'ayant pas d'enfants de cet âge de déclarer un fort sentiment d'appartenance à la communauté3.
Les personnes ayant un sentiment très fort ou plutôt fort d'appartenance à la communauté ne sont pas réparties uniformément dans la population. Les habitants des régions rurales et les personnes dont le revenu du ménage est élevé sont plus susceptibles que les autres de faire état d'un sentiment plutôt fort ou très fort d'appartenance à la communauté2,3.
Entre 2000–2001 et 2005, la proportion de Canadiens ayant un fort sentiment d'appartenance à la communauté a augmenté dans la plupart des provinces, surtout au Nouveau–Brunswick, où le chiffre est passé de 62 % à 73 %3.
Durant la même période, la proportion a diminué au Nunavut (de 86 % à 83 %) et au Yukon (de 79 % à 71 %). Néanmoins, les estimations pour ces territoires étaient au départ parmi les plus élevées au Canada3.
Faits saillants et graphiques
Tendance temporelle
- Le pourcentage normalisé selon l'âge de Canadiens déclarant un sentiment très fort ou plutôt fort d'appartenance à la communauté est passé de 57,3 % en 2000-2001 à 63,0 % en 2003 pour les hommes et de 57,6 % à 67,3 % pour les femmes. Après 2003, le pourcentage s'est stabilisé autant chez les hommes et que chez les femmes.
- En 2007, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d'éprouver un sentiment plutôt fort ou très fort d'appartenance à la communauté, tandis que les autres années, la différence était nulle.
Note : Normalisation selon l'âge par la méthode directe en prenant pour référence la population canadienne de 1991.
Groupe d'âge et sexe
- En 2008, près des deux tiers des hommes (65,0 % , 8,7 million de personnes) et des femmes (64,9 %, 9,0 millions de personnes) au Canada ont dit éprouver un sentiment plutôt fort ou très fort d'appartenance à leur communauté.
- Dans la plupart des groupes d'âge, les hommes étaient tout aussi susceptibles que les femmes de déclarer un fort sentiment d'appartenance à la communauté. Seul le groupe des 45 à 54 ans faisait exception : dans ce groupe, les hommes étaient légèrement plus susceptibles que les femmes de faire cette déclaration.
- À partir de 55 ans, la probabilité de déclarer un fort sentiment d'appartenance à la communauté était supérieure aux chiffres observés pour l'ensemble des Canadiens. Il en est de même pour le groupe des 12 à 17 ans.
- En revanche, les hommes ainsi que les femmes âgés de 18 à 34 ans étaient moins susceptibles que l'ensemble de la population canadienne d'éprouver un fort sentiment d'appartenance à la communauté.
Province
- En 2008, les résidents des territoires et des provinces atlantiques étaient plus susceptibles que l'ensemble des Canadiens de déclarer un fort sentiment d'appartenance à la communauté.
- En Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan et en Colombie–Britannique, la probabilité d'éprouver un fort sentiment d'appartenance à la communauté était un peu plus élevée que pour l'ensemble de la population canadienne.
- Le Québec et l'Alberta étaient les deux seules provinces où le sentiment d'appartenance à la communauté était inférieur à la moyenne nationale.
Note : Normalisation selon l'âge, par la méthode directe en prenant pour référence la population canadienne de 1991.
Bibliographie
1. Berkman L.F., T. Glass, I. Brissette et T.E. Seeman. 2000. « From social integration to health: Durkheim in the new millennium », Social Science and Medicine, vol. 51, p. 843 à 857.
2. Ross N. 2002. « Appartenance à la collectivité et santé », Rapports sur la santé, produit no 82-003 au catalogue de Statistique Canada, vol. 13, no 3, p. 35 à 42.
3. Shields M. 2008. « Appartenance à la communauté et autoévaluation de l'état de santé », Rapports sur la santé, produit no 82-003 au catalogue de Statistique Canada, vol. 19, no 2, p. 57 à 67.
4. Shields M. et L. Martel. 2006. « Des aînés en bonne santé », Rapports sur la santé, produit no 82-003 au catalogue de Statistique Canada, vol. 16 (suppl.), p. 7 à 21.
Autres études
Schellenberg G. 2004. « Les perceptions des Canadiens – un sentiment d'appartenance, de confiance mutuelle et de confiance à l'égard des institutions », Tendances sociales canadiennes, produit no 11-008 au catalogue de Statistique Canada, no 75 (hiver), p. 17 à 23.
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