Rapports sur la santé
Les adolescents qui font de l’activité physique avec leurs parents sont-ils plus actifs et ont-ils une meilleure santé mentale?
par Anaelle Cohen, Justin J. Lang, Stephanie A. Prince, Rachel C. Colley, Mark S. Tremblay et Jean-Philippe Chaput
DOI: https://www.doi.org/10.25318/82-003-x202500100002-fra
Résumé
Contexte
Les adolescents qui font de l’activité physique affichent des résultats positifs en matière de santé mentale. Toutefois, l’augmentation de l’inactivité physique chez les adolescents, combinée au nombre élevé d’heures qu’ils passent devant un écran, constitue une source de préoccupation croissante. Les parents, par leur participation active et leur engagement, jouent un rôle important dans la détermination du niveau d’activité physique et du temps d’écran chez les adolescents.
Données et méthodologie
La présente étude transversale représentative à l’échelle nationale repose sur les données autodéclarées de l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2019. La fréquence de l’activité physique en famille comprenait cinq catégories allant de « jamais » à « chaque jour ». Les mesures des résultats comprenaient le respect des recommandations concernant l’activité physique (60 minutes ou plus d’activité physique modérée à vigoureuse chaque jour) et le temps de loisir passé devant un écran (deux heures ou moins par jour), ainsi que des indicateurs de la santé mentale. Des analyses de régression logistique ont permis d’examiner les associations entre la fréquence de l’activité physique en famille et l’activité physique, le temps d’écran et la santé mentale des adolescents, des corrections ayant été apportées pour les covariables pertinentes.
Résultats
Dans les modèles corrigés, les résultats ont systématiquement montré qu’une fréquence plus élevée d’activité physique en famille était associée à de meilleurs résultats dans une relation dose-réponse comparativement à une absence d’activité physique en famille. Les associations les plus fortes avec une fréquence quotidienne d’activité physique en famille (comparativement à ne jamais en faire) étaient une satisfaction élevée à l’égard de la vie (rapport de cotes [RC] : 4,25; intervalle de confiance [IC] de 95 % : 3,16 à 5,72) et une excellente santé mentale perçue (RC : 3,60; IC de 95 % : 2,62 à 4,96). Les analyses de sous-groupes stratifiées selon le genre allaient généralement dans le même sens que les principaux résultats.
Interprétation
Une plus grande fréquence d’activité physique en famille était associée à une plus grande probabilité de respecter les recommandations concernant l’activité physique et le temps de loisir passé devant un écran, ainsi qu’à une meilleure santé mentale chez les adolescents canadiens. L’activité physique en famille peut être un moyen important de promouvoir l’activité physique chez les adolescents et d’exercer une influence positive sur leur santé mentale.
Mots-clés
activité physique en famille, adolescents, jeunes, temps d’écran, anxiété, dépression, satisfaction à l’égard de la vie, stress, santé publique.
Auteurs
Anaelle Cohen et Mark S. Tremblay travaillent à l’Université Carleton. Mark S. Tremblay travaille également à l’Institut de recherche du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (IR du CHEO) et à l’Université d’Ottawa. Justin J. Lang et Stephanie A. Prince travaillent à l’Agence de santé publique du Canada et à l’Université d’Ottawa. Justin J. Lang travaille également à l’IR du CHEO et à l’University of South Australia. Rachel C. Colley travaille à Statistique Canada. Jean-Philippe Chaput travaille à l’Université d’Ottawa et à l’IR du CHEO.
Ce que l’on sait déjà sur le sujet
- Les adolescents qui pratiquent 60 minutes ou plus d’activité physique modérée à vigoureuse (APMV) et qui limitent leur temps de loisir passé devant un écran à deux heures ou moins par jour ont de meilleurs résultats en matière de santé mentale et physique.
- Toutefois, l’augmentation de l’inactivité physique chez les adolescents, combinée au nombre élevé d’heures qu’ils passent devant un écran, constitue une source de préoccupation importante, puisque ces aspects contribuent à des résultats négatifs en matière de santé mentale.
- Les parents qui servent de modèles et qui offrent du soutien contribuent aux niveaux d’APMV des adolescents.
Ce qu’apporte l’étude
- Les adolescents qui font de l’activité physique en famille sont plus susceptibles d’atteindre les niveaux recommandés d’APMV par jour (60 minutes ou plus) et de respecter la recommandation concernant le temps de loisir passé devant un écran (de deux heures ou moins par jour).
- Les adolescents qui font plus souvent de l’activité physique avec leurs parents ont une meilleure santé mentale perçue, moins de symptômes d’anxiété et de symptômes dépressifs, une satisfaction plus élevée à l’égard de la vie et un plus faible niveau de stress dans la vie.
Introduction
L’adolescence est une période charnière en ce qui a trait à l’évolution de la santé physique et mentaleNote 1. La promotion de la santé mentale positive pendant cette période est indispensable à la promotion de la santé et du bien-être en général, ce qui a des répercussions positives tout au long de la vieNote 1. Environ 14 % des adolescents âgés de 10 à 19 ans dans le monde ont des problèmes de santé mentale, ce qui représente 13 % du fardeau mondial de la maladie pour ce groupe d’âgeNote 2. Parmi les problèmes de santé mentale chez les adolescents, on peut mentionner les troubles émotionnels comme l’anxiété et les symptômes de dépression. De 2011 à 2018, la prévalence des troubles de l’humeur diagnostiqués (y compris la dépression) chez les jeunes Canadiens a augmenté, passant de 4,3 % à 7,8 %, tandis que les troubles de l’anxiété sont passés de 6,0 % à 12,9 %Note 3. Ces problèmes de santé mentale peuvent avoir une incidence négative sur le rendement scolaire des adolescents, mener à l’isolement social et à la solitude, et dans les cas graves, la dépression peut mener au suicideNote 2.
On a établi un lien entre l’activité physique et de nombreux effets positifs sur la santé mentale des adolescentsNote 4, Note 5. Par exemple, les adolescents qui ont des niveaux plus élevés d’activité physique ont des niveaux réduits de dépressionNote 5. Malgré la relation positive entre l’activité physique et la santé mentale, la prévalence de l’inactivité physique chez les adolescents est préoccupante. L’Organisation mondiale de la Santé recommande que les enfants et les adolescents âgés de 5 à 17 ans pratiquent en moyenne 60 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse (APMV) par jourNote 6. Toutefois, les recherches de Guthold et coll.Note 7 ont révélé que 81 % des adolescents dans le monde ne sont pas assez actifs. Au Canada, 35,6 % des jeunes âgés de 12 à 17 ans respectent la recommandation en matière d’APMVNote 8.
En plus des faibles niveaux d’activité physique, le temps de loisir passé devant un écran augmente chez les adolescents, ce qui soulève des préoccupations particulières en matière de santé publiqueNote 9, Note 10. Les Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures recommandent aux adolescents de limiter le temps de loisir passé devant un écran à un maximum de deux heures par jourNote 11. Le respect de cette recommandation était également associé à une meilleure santé mentale chez les adolescentsNote 12, Note 13. En 2018 et 2019, 30,9 % des jeunes au Canada respectaient la recommandation relative au temps de loisir passé devant un écran8. Les recherches menées par Maras et coll.Note 14 ont montré que les adolescents qui ont des comportements sédentaires liés à l’utilisation des écrans, comme jouer à des jeux vidéo et utiliser l’ordinateur, sont plus susceptibles de présenter des symptômes de dépression, et que des symptômes d’anxiété plus élevés étaient associés aux jeux vidéosNote 14. Ainsi, le niveau élevé d’inactivité physique et les comportements sédentaires devant un écran sont d’importants facteurs contributifs qu’il faut prendre en compte dans l’évaluation des symptômes de dépression et d’anxiété éprouvés par les adolescents.
Les familles jouent un rôle important, car elles influencent les attitudes, les croyances et les comportements des enfants sur l’activité physique et le comportement sédentaire, et peuvent influer sur les habitudes en matière d’activité physiqueNote 15, Note 16, Note 17, Note 18 et les comportements sédentairesNote 19 des adolescents. En plus de la coparticipation à l’activité physique parent-enfantNote 15, les parents servent de modèles, fournissent de la motivation et offrent du soutien (p. ex. le soutien financier, le transport) aux comportements sains. Un examen systématique des études transversales a révélé que le modèle et le soutien des parents contribuaient aux niveaux d’APMV chez les adolescentsNote 15. En outre, une association positive a été observée entre l’activité physique déclarée des mères et les niveaux d’activité physique des adolescentsNote 15. De même, il a été démontré que les enfants et les adolescents adoptent des niveaux plus élevés de comportements sédentaires lorsque leurs parents font de mêmeNote 20, Note 21.
Bien que les études existantes aient fourni des preuves de l’influence des parents et du modèle parental sur l’activité physique et le temps d’écran des enfantsNote 19, Note 21, Note 22, il existe peu de recherches qui traitent de la participation active des parents à l’activité physique des adolescents – plus précisément lorsqu’ils participent ensemble – plutôt que de servir de modèles ou d’apporter du soutien. En outre, il existe peu d’études sur l’association entre l’activité physique en famille et la santé mentale des adolescents. Une meilleure compréhension du rôle de l’activité physique en famille pendant l’adolescence peut contribuer à l’élaboration d’interventions visant à améliorer l’activité physique des adolescents, les niveaux de temps d’écran, et la santé mentale. Par conséquent, la présente étude a permis d’examiner les associations entre l’activité physique en famille et l’adhésion des adolescents aux recommandations relatives à l’APMV et au temps de loisir passé devant un écran et leur santé mentale au moyen d’un vaste échantillon représentatif à l’échelle nationale. On a émis l’hypothèse qu’une fréquence plus élevée d’activité physique en famille serait associée à un plus grand respect des recommandations relatives à l’APMV et au temps de loisir passé devant un écran ainsi qu’à de meilleurs résultats en santé mentale chez les adolescents canadiens.
Données et méthodologie
Conception de l’étude et participants
La présente étude transversale était basée sur les données de l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes (ECSEJ) de 2019 menée par Statistique Canada. Les données ont été recueillies du 11 février au 2 août 2019. Des renseignements détaillés sur la méthodologie de l’enquête sont disponibles ailleursNote 23. La population cible de l’ECSEJ de 2019 était les enfants et les adolescents âgés de 1 à 17 ans résidant dans les 10 provinces et les 3 territoires du Canada. L’Allocation canadienne pour enfants a été utilisée pour créer la base de sondage de l’enquête. Les enfants et les adolescents vivant dans les réserves des Premières Nations et d’autres établissements autochtones, les enfants et les adolescents vivant dans des foyers d’accueil et la population vivant en établissement étaient exclus du champ de l’enquête. Environ 98 % des enfants et des adolescents âgés de 1 à 17 ans du Canada vivant dans les provinces et 96 % de ceux vivant dans les territoires ont été inclus dans la base de sondage. La présente étude porte sur les adolescents âgés de 12 à 17 ans parce que la question sur l’activité physique en famille a été posée seulement à ce groupe d’âge. Les adolescents ont répondu aux questions de l’enquête directement au moyen d’un questionnaire électronique en ligne ou d’entrevues téléphoniques pour assurer le suivi des non-réponses. Pour les questions sur la santé mentale, seuls l’anxiété et les symptômes dépressifs ont été évalués par la personne la mieux renseignée (généralement l’un des parents); les réponses à toutes les autres questions ont été autodéclarées par les adolescents. Le taux de réponse était de 41,3 % chez les adolescents, ce qui correspond à un échantillon de 11 077 participants. Pour la présente analyse, les répondants qui n’avaient pas assez de renseignements sur l’activité physique en famille (n = 46), les variables dépendantes (n = 2 062) ou les données sur les covariables (n = 756) ont été exclus, ce qui a donné lieu à une taille d’échantillon définitive de 8 213 participants. Les caractéristiques descriptives des participants inclus et exclus sont présentées dans le tableau A1 en annexe. Statistique Canada a obtenu les approbations nécessaires pour mener l’ECSEJ. Les participants ont donné leur consentement éclairé avant de se joindre à l’étude.
Variable indépendante : activité physique familiale
Pour évaluer l’activité physique en famille, on a posé aux adolescents la question suivante : « À quelle fréquence fais-tu des activités physiques avec tes parents, tel que [sic] pratiquer des sports, prendre une marche [sic] ou faire une randonnée? » Les réponses possibles étaient « Chaque jour », « Chaque semaine », « Chaque mois », « Quelques fois par année » et « Jamais ». Chacune des cinq catégories a été utilisée pour l’analyse.
Variables dépendantes
Soixante minutes ou plus d’activité physique modérée à vigoureuse chaque jour
On a demandé aux adolescents de déclarer la quantité d’activités physiques auxquelles ils s’étaient adonnés chaque jour au cours des sept derniers jours qui les avaient fait transpirer au moins un peu ou respirer plus fort. Les jours où ils se sont adonnés à l’activité physique, ils devaient indiquer la durée au quart d’heure près, les réponses possibles allant de « aucun » à « 7 heures ou plus ». Le temps total consacré aux APMV au cours des sept derniers jours a été déterminé, et l’APMV quotidienne moyenne (en minutes par jour) a été calculée. La prévalence des adolescents qui ont obtenu une moyenne de 60 minutes ou plus d’APMV par jour a été calculéeNote 6, Note 11.
Deux heures ou moins de temps de loisir passé devant un écran par jour
On a demandé aux participants de déclarer le temps qu’ils ont passé pendant leur temps libre au cours des sept derniers jours à utiliser n’importe quel appareil électronique, comme un appareil mobile, un ordinateur, une tablette, une console de jeu vidéo ou un téléviseur, alors qu’ils étaient assis ou étendus. Les réponses possibles comprenaient « Aucun temps », « Moins de 3 heures », « De 3 heures à moins de 7 heures », « De 7 heures à moins de 14 heures », « De 14 heures à moins de 21 heures » et « 21 heures ou plus ». Bien que cela ne corresponde pas directement à la recommandation, on a déterminé que les personnes la respectaient (deux heures ou moins de temps de loisir passé devant un écran par jour) lorsqu’elles avaient déclaré avoir consacré « de 7 heures à moins de 14 heures » par semaine ou moins à cette activitéNote 11.
Indicateurs de problèmes de santé mentale
En fonction de la disponibilité dans l’ECSEJ, des mesures de santé mentale positive et de maladie mentale (rendant compte d’un fonctionnement adapté ou inadapté) ont été incluses. Celles-ci comprenaient notamment la santé mentale, la satisfaction à l’égard de la vie et le stress dans la vie déclarés par les jeunes. Les symptômes d’anxiété et de dépression déclarés par les parents ont également été inclus. La santé mentale perçue est un indicateur valide et largement utilisé dans les enquêtes sur la santé de la population et a toujours été associée à des mesures portant sur plusieurs points de la santé mentale, de la santé autoévaluée et des problèmes de santéNote 24. Les symptômes perçus d’anxiété et de dépression sont largement utilisés dans les enquêtes nationales, et il a été démontré que le Module sur le fonctionnement de l’enfant élaboré par l’UNICEF et le Groupe de Washington est valide pour cette populationNote 25, Note 26, Note 27. La satisfaction à l’égard de la vie perçue est couramment utilisée comme indicateur du bien-être au niveau individuel, et de nombreuses études en appuient la validitéNote 28, Note 29, Note 30. Tout compte fait, le stress perçu dans la vie est un autre facteur important qui influe sur la santé mentale, et les évaluations portant sur un seul point ont démontré leur comparabilité avec des questionnaires plus complets pour ce qui est de cerner le stress perçu dans la vie en généralNote 31.
La santé mentale perçue a été évaluée au moyen de la question suivante : « En général, comment est votre santé mentale? » Les réponses possibles étaient « Excellente », « Très bonne », «Bonne », « Passable » et « Mauvaise ». Les réponses « Excellente » et « Très bonne » ont été codées comme ayant une excellente santé mentale perçue, conformément au Cadre d’indicateurs de surveillance de la santé mentale positive (CISSMP)Note 32, Note 33.
L’anxiété et les symptômes dépressifs ont été évalués par la personne la mieux informée, à l’aide des questions du Module sur le fonctionnement de l’enfant élaboré par l’UNICEF et le Groupe de WashingtonNote 34. Les symptômes d’anxiété ont été évalués au moyen de la question : « À quelle fréquence [l’enfant] semble-t-il très anxieux, nerveux ou préoccupé? » Des symptômes dépressifs ont été évalués au moyen de la question « À quelle fréquence [l’enfant] semble-t-il très triste ou déprimé? » Les réponses possibles pour les deux questions étaient « Chaque jour », « Chaque semaine », « Chaque mois », « Quelques fois dans l’année » et « Jamais ». Les réponses « Quelques fois dans l’année » et « Jamais » ont été codées comme ayant une faible anxiété ou de faibles symptômes dépressifsNote 34.
La satisfaction à l’égard de la vie a été évaluée au moyen de la question suivante : Sur une échelle de 0 à 10, où 0 correspond à « très insatisfait(e) » et 10 « très satisfait(e) », quel sentiment éprouvez-vous à présent par rapport à votre vie en général? La satisfaction à l’égard de la vie a été en deux catégories de la façon suivante : « très satisfait(e) » (note de 9 ou plus) et « moins que très satisfait(e) » (note de moins de 9), en se basant sur le CISSMPNote 32.
On a mesuré le stress perçu en posant la question suivante : « En pensant à la quantité de stress dans votre vie, comment décririez-vous la plupart de vos journées? » Les réponses possibles étaient « Pas du tout stressantes », « Pas tellement stressantes », « Un peu stressantes », « Assez stressantes » et « Extrêmement stressantes ». Les réponses « Pas du tout stressantes », « Pas vraiment stressantes » et « Un peu stressantes » ont été codées comme ayant un faible niveau de stress dans la vie, conformément à une étude de 2017Note 35.
Covariables
L’âge (années), le genre (garçon ou fille), le niveau de scolarité le plus élevé des parents (selon les catégories suivantes : sans diplôme d’études secondaires; diplôme d’études secondaires, sans études postsecondaires; diplôme ou certificat d’études postsecondaires ou grade universitaire), les groupes de population (14 options tirées d’une liste), la durée du sommeil (heures par nuit) et l’indice de masse corporelle (cote Z) ont été utilisés comme covariables dans les analyses en fonction de leur disponibilité dans les données et de leurs associations connues dans la littérature avec les mesures de résultatsNote 1, Note 2, Note 3.
Analyse statistique
Les caractéristiques descriptives de l’échantillon inclus sont présentées comme des valeurs moyennes ou des proportions (ayant des intervalles de confiance [IC] de 95 %). Des variables dépendantes ont été comparées entre les groupes d’activité physique en famille et selon le genre en utilisant des tests du khi carré. Des analyses de régression logistique ont été effectuées pour examiner les associations entre la fréquence de l’activité physique en famille et les mesures des résultats, et des corrections pour tenir compte des covariables ont été apportées. Les rapports de cotes corrigés (RCC) et les IC de 95 % sont indiqués. Des poids d’échantillons établis par Statistique Canada ont été appliqués pour ajuster la structure d’échantillonnage complexe de l’enquête et le possible biais de non-réponse afin de s’assurer que les résultats demeurent représentatifs de la population des adolescents canadiens. Pour estimer les IC de 95 %, des poids bootstrap ont été utilisés. Les analyses statistiques ont été effectuées à l’aide de la version 7.1 du logiciel SAS Enterprise Guide (SAS Institute, Cary, Caroline du Nord). Une valeur de p inférieure à 0,05 a été utilisée comme seuil de signification statistique.
Résultats
Le tableau 1 présente les caractéristiques descriptives de l’échantillon. La majorité des ménages possédaient au moins un diplôme d’études secondaires (86,1 %) et les participants provenaient généralement d’un groupe de la population blanche (66,5 %). Plus particulièrement, 11,4 % des répondants ont suivi la recommandation en matière d’APMV (une moyenne de 60 minutes ou plus par jour) et 56,3 % d’entre eux ont suivi la recommandation sur le temps de loisir passé devant un écran (deux heures ou moins par jour). La majorité des adolescents ont déclaré une santé mentale perçue élevée (66,6 %), de faibles symptômes d’anxiété (69,3 %), de faibles symptômes de dépression (84,7 %) et un faible niveau de stress dans la vie (79,4 %). Un peu moins de la moitié (45,4 %) des adolescents canadiens ont déclaré une satisfaction élevée à l’égard de la vie. Les garçons étaient plus susceptibles que les filles de s’adonner à une moyenne de 60 minutes ou plus d’APMV par jour (13,1 % par rapport à 9,5 %) et de déclarer une excellente santé mentale perçue (73,9 % par rapport à 59,0 %), une satisfaction élevée à l’égard de la vie (48,4 % par rapport à 42,3 %), une faible anxiété (75,5 % par rapport à 62,7 %) et de faibles symptômes dépressifs (88,8 % par rapport à 80,3 %). En revanche, les filles étaient plus susceptibles que les garçons de respecter la recommandation sur le temps de loisir passé devant un écran (60,3 % par rapport à 52,5 %).
Caractéristiques | Garçons (n = 4 036) | Filles (n = 4 177) | Total (n = 8 213) | ||||||
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% | Intervalle de confiance de 95 % |
% | Intervalle de confiance de 95 % |
% | Intervalle de confiance de 95 % |
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de | à | de | à | de | à | ||||
APMV (60 minutes ou plus par jour) | 13,1 | 11,8 | 14,5 | 9,5 | 8,2 | 10,8 | 11,4 | 10,4 | 12,3 |
Temps d’écran (deux heures ou moins par jour) | 52,5 | 50,5 | 54,5 | 60,3 | 58,2 | 62,4 | 56,3 | 54,8 | 57,8 |
Excellente santé mentale perçue | 73,9 | 72,2 | 75,7 | 59,0 | 57,0 | 61,0 | 66,6 | 65,4 | 68,0 |
Faibles symptômes d’anxiété | 75,5 | 73,8 | 77,2 | 62,7 | 60,8 | 64,7 | 69,3 | 68,0 | 70,6 |
Faibles symptômes dépressifs | 88,8 | 87,5 | 90,1 | 80,3 | 78,7 | 81,9 | 84,7 | 83,6 | 85,7 |
Satisfaction élevée à l’égard de la vie | 48,4 | 46,3 | 50,4 | 42,3 | 40,2 | 44,3 | 45,4 | 43,9 | 46,9 |
Faible niveau de stress dans la vie | 85,8 | 84,4 | 87,2 | 72,6 | 70,8 | 74,5 | 79,4 | 78,2 | 80,6 |
Âge (années) | 14,4 | 14,4 | 14,5 | 14,5 | 14,4 | 14,6 | 14,6 | 14,4 | 14,5 |
Plus haut niveau de scolarité des parents | |||||||||
Sans diplôme d’études secondaires† | 3,2 | 2,5 | 4,0 | 3,4 | 2,6 | 4,2 | 3,3 | 2,7 | 3,9 |
Diplôme d’études secondaires, sans études postsecondaires | 9,7 | 8,6 | 10,9 | 11,4 | 10,1 | 12,8 | 10,6 | 9,7 | 11,5 |
Diplôme ou certificat d’études postsecondaires ou grade universitaire | 87,0 | 85,6 | 88,4 | 85,1 | 83,7 | 86,6 | 86,1 | 85,1 | 87,1 |
Groupes de population | |||||||||
Autochtones (Premières Nations, Métis et Inuit) | 4,4 | 3,7 | 5,1 | 4,5 | 3,7 | 5,3 | 4,5 | 3,9 | 5,0 |
Non-Autochtones | |||||||||
Blancs | 67,4 | 65,5 | 69,3 | 65,5 | 63,6 | 67,4 | 66,5 | 65,1 | 67,8 |
Noirs | 3,9 | 3,0 | 4,7 | 4,4 | 3,5 | 5,4 | 4,1 | 3,5 | 4,8 |
Asiatiques de l’Est ou du Sud-Est | 10,9 | 9,7 | 12,2 | 11,3 | 10,1 | 12,5 | 11,1 | 10,2 | 12,0 |
Sud-Asiatiques | 7,4 | 6,4 | 8,4 | 8,1 | 7,0 | 9,1 | 7,7 | 7,0 | 8,5 |
Arabes ou Asiatiques de l’Ouest | 2,9 | 2,2 | 3,6 | 3,5 | 2,6 | 4,3 | 3,2 | 2,6 | 3,7 |
Latino-Américains | 1,1Tableau 1 Note †† | 0,6 | 1,7 | 1,0Tableau 1 Note †† | 0,5 | 1,4 | 1,1Tableau 1 Note †† | 0,7 | 1,4 |
Autres ou origines multiples | 2,0 | 1,4 | 2,5 | 1,8Tableau 1 Note †† | 1,2 | 2,3 | 1,9 | 1,5 | 2,3 |
Durée du sommeil (heures par nuit) | 8,8 | 8,7 | 8,8 | 8,7 | 8,6 | 8,7 | 8,7 | 8,7 | 8,7 |
Indice de masse corporelle (kg/mTableau 1 Note 2) | 21,6 | 21,4 | 21,8 | 21,6 | 21,4 | 21,8 | 21,6 | 21,4 | 21,7 |
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes, 2019. |
Le tableau 2 montre la proportion d’adolescents canadiens qui affichent en moyenne 60 minutes ou plus d’APMV par jour et une moyenne de deux heures ou moins de temps de loisir passé devant un écran par jour, une santé mentale perçue élevée, un faible niveau d’anxiété ou de faibles symptômes dépressifs, une grande satisfaction à l’égard de la vie et un faible niveau de stress dans la vie parmi les fréquences de l’activité physique en famille. Dans l’échantillon complet (garçons et filles confondus), s’adonner quotidiennement à des activités physiques en famille est associé à la plus forte prévalence d’adolescents suivant les recommandations concernant l’APMV (22,5 %) et le temps de loisir passé devant un écran (72,7 %). Cela est également associé à la prévalence la plus élevée d’excellente santé mentale perçue (81,0 %), de faibles symptômes d’anxiété (73,2 %), de faibles symptômes dépressifs (88,9 %), de satisfaction élevée à l’égard de la vie (67,3 %) et de faible niveau de stress dans la vie (85,8 %). Des différences significatives ont été observées entre les garçons et les filles pour toutes les mesures des résultats.
Fréquence de l’activité physique en famille | |||||||||||||||
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Jamais (n = 925) | Quelques fois par année (n=2 033) | Chaque mois (n = 2 213) | Chaque semaine (n = 381) | Chaque jour (n = 661) | |||||||||||
% | % | % | % | % | |||||||||||
de | à | de | à | de | à | de | à | de | à | ||||||
APMV (60 minutes ou plus par jour) | |||||||||||||||
Total | 10,8 | 7,7 | 13,9 | 7,2 | 5,8 | 8,7 | 10,4 | 8,7 | 12,1 | 13,3 | 11,4 | 15,1 | 22,5Tableau 2 Note † | 18,3 | 26,6 |
Garçons | 10,9 | 6,8 | 15,0 | 8,5 | 6,4 | 10,7 | 10,6 | 8,4 | 12,7 | 15,7 | 12,8 | 18,5 | 31,7Tableau 2 Note † | 25,1 | 38,2 |
Filles | 10,6 | 6,0 | 15,2 | 6,0 | 4,0 | 7,9 | 10,3 | 7,6 | 12,9 | 10,6Tableau 2 Note ‡ | 8,4 | 12,8 | 13,6Tableau 2 Note ‡ | 8,7 | 18,6 |
Temps d’écran (deux heures ou moins par jour) | |||||||||||||||
Total | 44,8 | 40,2 | 49,3 | 48,4 | 45,5 | 51,4 | 54,8 | 52,1 | 57,5 | 65,4 | 62,8 | 67,9 | 72,7Tableau 2 Note † | 68,2 | 77,3 |
Garçons | 40,9 | 34,8 | 47,0 | 42,5 | 38,5 | 46,4 | 52,3 | 48,2 | 56,3 | 62,2 | 58,6 | 65,8 | 69,8Tableau 2 Note † | 63,6 | 76,1 |
Filles | 49,7 | 43,2 | 56,2 | 54,2Tableau 2 Note ‡ | 50,1 | 58,4 | 57,3 | 53,6 | 61,0 | 69,0Tableau 2 Note ‡ | 65,3 | 72,7 | 75,6Tableau 2 Note † | 69,4 | 81,8 |
Excellente santé mentale perçue | |||||||||||||||
Total | 46,4 | 42,1 | 50,8 | 62,8 | 60,1 | 65,5 | 67,2 | 64,7 | 69,7 | 74,5 | 72,2 | 76,8 | 81,0Tableau 2 Note † | 77,2 | 84,8 |
Garçons | 57,7 | 52,0 | 63,5 | 72,5 | 69,2 | 75,9 | 74,7 | 71,3 | 78,1 | 79,2 | 76,3 | 82,1 | 85,2Tableau 2 Note † | 80,3 | 90,0 |
Filles | 31,8Tableau 2 Note ‡ | 25,8 | 37,8 | 53,1Tableau 2 Note ‡ | 48,9 | 57,2 | 59,9Tableau 2 Note ‡ | 56,2 | 63,6 | 69,4Tableau 2 Note ‡ | 65,9 | 72,9 | 76,9Tableau 2 Note † | 71,1 | 82,7 |
Faibles symptômes d’anxiété | |||||||||||||||
Total | 66,3 | 62,6 | 70,1 | 69,5 | 66,8 | 72,2 | 68,3 | 65,8 | 70,9 | 70,2 | 67,6 | 72,7 | 73,2 | 68,9 | 77,6 |
Garçons | 74,9 | 70,2 | 79,6 | 75,2 | 71,7 | 78,7 | 75,4 | 72,0 | 78,8 | 76,0 | 72,7 | 79,3 | 76,0 | 70,0 | 82,0 |
Filles | 55,3Tableau 2 Note ‡ | 49,4 | 61,2 | 63,8Tableau 2 Note ‡ | 59,8 | 67,8 | 61,5Tableau 2 Note ‡ | 57,8 | 65,3 | 63,7Tableau 2 Note ‡ | 60,1 | 67,4 | 70,6 | 64,2 | 77,0 |
Faibles symptômes dépressifs | |||||||||||||||
Total | 79,4 | 76,1 | 82,8 | 84,1 | 82,0 | 86,3 | 85,1 | 83,2 | 86,9 | 85,9 | 84,0 | 87,8 | 88,9Tableau 2 Note † | 86,0 | 91,7 |
Garçons | 86,0 | 82,2 | 89,8 | 87,9 | 85,3 | 90,6 | 90,4 | 88,3 | 92,5 | 89,3 | 86,8 | 91,7 | 89,1 | 84,9 | 93,4 |
Filles | 71,0Tableau 2 Note ‡ | 65,5 | 76,4 | 80,3Tableau 2 Note ‡ | 77,0 | 83,7 | 79,8Tableau 2 Note ‡ | 76,8 | 82,9 | 82,1Tableau 2 Note ‡ | 79,1 | 85,1 | 88,6Tableau 2 Note † | 84,8 | 92,4 |
Satisfaction élevée à l’égard de la vie | |||||||||||||||
Total | 26,3 | 22,5 | 30,1 | 36,7 | 33,8 | 39,7 | 44,0 | 41,2 | 46,9 | 56,8 | 54,0 | 59,6 | 67,3Tableau 2 Note † | 62,6 | 72,0 |
Garçons | 32,4 | 27,0 | 37,9 | 39,1 | 35,0 | 43,1 | 48,0 | 44,0 | 52,0 | 59,0 | 55,2 | 62,8 | 68,1Tableau 2 Note † | 61,5 | 74,7 |
Filles | 18,4Tableau 2 Note ‡ | 13,5 | 23,3 | 34,3 | 30,1 | 38,5 | 40,2Tableau 2 Note ‡ | 36,4 | 44,1 | 54,5 | 50,6 | 58,4 | 66,6Tableau 2 Note † | 59,9 | 73,3 |
Faible niveau de stress dans la vie | |||||||||||||||
Total | 67,0 | 63,1 | 70,9 | 75,2 | 72,7 | 77,7 | 80,4 | 78,2 | 82,5 | 85,8 | 83,8 | 87,7 | 85,8Tableau 2 Note † | 82,1 | 89,5 |
Garçons | 76,0 | 71,2 | 80,8 | 84,5 | 81,6 | 87,4 | 87,3 | 84,9 | 89,6 | 89,8 | 87,3 | 92,2 | 87,2Tableau 2 Note † | 82,3 | 92,1 |
Filles | 55,5Tableau 2 Note ‡ | 49,2 | 61,8 | 66,0Tableau 2 Note ‡ | 62,0 | 70,0 | 73,7Tableau 2 Note ‡ | 70,3 | 77,0 | 81,4Tableau 2 Note ‡ | 78,3 | 84,4 | 84,4Tableau 2 Note † | 79,0 | 89,8 |
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes, 2019. |
Le tableau 3 montre les résultats des analyses de régression logistique pour les associations entre la fréquence de l’activité physique en famille et les résultats dans l’échantillon complet (garçons et filles combinés). Dans les modèles corrigés, les résultats ont montré que la pratique quotidienne d’une activité physique en famille était fortement associée à des résultats désirables en matière d’activité physique, de temps de loisir passé devant un écran et de santé mentale chez les adolescents canadiens. Par exemple, les associations les plus fortes pour la fréquence quotidienne de l’activité physique en famille (comparativement à ne jamais s’y adonner) étaient celles avec la satisfaction élevée à l’égard de la vie (RCC : 4,25; IC de 95 % : 3,16 à 5,72) et avec une excellente santé mentale perçue (RCC : 3,60; IC de 95 % : 2,62 à 4,96). Les associations avaient tendance à montrer une relation dose-réponse, où la fréquence quotidienne de l’activité physique en famille était la catégorie la plus fortement associée à de meilleures mesures des résultats. Les analyses de sous-groupes stratifiées selon le genre concordent généralement avec les principaux résultats (voir les tableaux A2 et A3 en annexe). Une différence importante entre les garçons et les filles a été observée pour ce qui est de l’anxiété et des symptômes dépressifs. L’activité physique en famille plus fréquente est liée à des niveaux plus faibles d’anxiété et de symptômes dépressifs chez les filles, alors que cette association n’est pas observée chez les garçons. En outre, l’étude a révélé qu’une proportion plus élevée de garçons répondaient à la recommandation en matière d’APMV lorsqu’ils pratiquaient des activités physiques en famille; toutefois, cette association n’a pas été observée chez les filles. De plus, d’autres corrections pour tenir compte des recommandations relatives à l’activité physique et au temps de loisir passé devant un écran dans les modèles de santé mentale ont légèrement atténué les estimations, mais les résultats étaient conformes aux principales analyses (voir le tableau A4 en annexe).
Résultats | Modèles non corrigés | Modèles corrigés | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Rapport de cotes |
Intervalle de confiance de 95 % | Rapport de cotes |
Intervalle de confiance de 95 % | |||
de | à | de | à | |||
APMV (60 minutes ou plus par jour) | ||||||
Fréquence de l’activité physique en famille | ||||||
Chaque jour | 2,40Tableau 3 Note § | 1,61 | 3,57 | 2,40Tableau 3 Note § | 1,59 | 3,62 |
Chaque semaine | 1,27 | 0,88 | 1,82 | 1,16 | 0,80 | 1,68 |
Chaque mois | 0,96 | 0,66 | 1,39 | 0,90 | 0,62 | 1,30 |
Quelques fois par année | 0,65Tableau 3 Note § | 0,43 | 0,96 | 0,61Tableau 3 Note § | 0,41 | 0,92 |
Jamais | 1,00 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 1,00 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Temps d’écran (deux heures ou moins par jour) | ||||||
Fréquence de l’activité physique en famille | ||||||
Chaque jour | 3,30Tableau 3 Note § | 2,46 | 4,42 | 2,72Tableau 3 Note § | 2,00 | 3,70 |
Chaque semaine | 2,33Tableau 3 Note § | 1,88 | 2,90 | 2,07Tableau 3 Note § | 1,65 | 2,60 |
Chaque mois | 1,50Tableau 3 Note § | 1,21 | 1,86 | 1,39Tableau 3 Note § | 1,11 | 1,74 |
Quelques fois par année | 1,16 | 0,93 | 1,45 | 1,12 | 0,89 | 1,40 |
Jamais | 1,00 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 1,00 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Excellente santé mentale perçue | ||||||
Fréquence de l’activité physique en famille | ||||||
Chaque jour | 4,92Tableau 3 Note § | 3,62 | 6,67 | 3,60Tableau 3 Note § | 2,62 | 4,96 |
Chaque semaine | 3,38Tableau 3 Note § | 2,72 | 4,19 | 2,63Tableau 3 Note § | 2,09 | 3,32 |
Chaque mois | 2,37Tableau 3 Note § | 1,92 | 2,92 | 2,16Tableau 3 Note § | 1,72 | 2,70 |
Quelques fois par année | 1,95Tableau 3 Note § | 1,57 | 2,42 | 1,92Tableau 3 Note § | 1,54 | 2,40 |
Jamais | 1,00 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 1,00 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Faibles symptômes d’anxiété | ||||||
Fréquence de l’activité physique en famille | ||||||
Chaque jour | 1,39Tableau 3 Note § | 1,05 | 1,84 | 1,49Tableau 3 Note § | 1,10 | 2,01 |
Chaque semaine | 1,19 | 0,97 | 1,46 | 1,28Tableau 3 Note § | 1,03 | 1,60 |
Chaque mois | 1,10 | 0,89 | 1,35 | 1,21 | 0,97 | 1,51 |
Quelques fois par année | 1,16 | 0,94 | 1,42 | 1,25Tableau 3 Note § | 1,01 | 1,56 |
Jamais | 1,00 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 1,00 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Faibles symptômes dépressifs | ||||||
Fréquence de l’activité physique en famille | ||||||
Chaque jour | 2,06Tableau 3 Note § | 1,45 | 2,95 | 1,83Tableau 3 Note § | 1,26 | 2,64 |
Chaque semaine | 1,57Tableau 3 Note § | 1,22 | 2,03 | 1,42Tableau 3 Note § | 1,08 | 1,85 |
Chaque mois | 1,47Tableau 3 Note § | 1,13 | 1,89 | 1,42Tableau 3 Note § | 1,10 | 1,85 |
Quelques fois par année | 1,37Tableau 3 Note § | 1,07 | 1,77 | 1,35Tableau 3 Note § | 1,04 | 1,74 |
Jamais | 1,00 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 1,00 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Satisfaction élevée à l’égard de la vie | ||||||
Fréquence de l’activité physique en famille | ||||||
Chaque jour | 5,78Tableau 3 Note § | 4,36 | 7,68 | 4,25Tableau 3 Note § | 3,16 | 5,72 |
Chaque semaine | 3,69Tableau 3 Note § | 2,94 | 4,63 | 2,86Tableau 3 Note § | 2,25 | 3,64 |
Chaque mois | 2,20Tableau 3 Note § | 1,76 | 2,79 | 1,93Tableau 3 Note § | 1,52 | 2,45 |
Quelques fois par année | 1,63Tableau 3 Note § | 1,28 | 2,07 | 1,53Tableau 3 Note § | 1,20 | 1,95 |
Jamais | 1,00 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 1,00 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Faible niveau de stress dans la vie | ||||||
Fréquence de l’activité physique en famille | ||||||
Chaque jour | 4,44Tableau 3 Note § | 2,99 | 6,59 | 2,01Tableau 3 Note § | 1,39 | 2,89 |
Chaque semaine | 3,00Tableau 3 Note § | 2,22 | 4,04 | 2,18Tableau 3 Note § | 1,69 | 2,79 |
Chaque mois | 1,92Tableau 3 Note § | 1,43 | 2,59 | 1,77Tableau 3 Note § | 1,41 | 2,23 |
Quelques fois par année | 1,34 | 0,99 | 1,79 | 1,43Tableau 3 Note § | 1,14 | 1,79 |
Jamais | 1,00 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 1,00 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
... n'ayant pas lieu de figurer
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes, 2019. |
Discussion
La présente étude a porté sur l’association entre la fréquence de la pratique des activités physiques en famille et le respect par les adolescents canadiens des recommandations sur l’activité physique (60 minutes ou plus d’APMV par jour en moyenne) et sur le temps d’écran (deux heures ou moins par jour) ainsi que leur santé mentale. En dépit d’un examen approfondi de la littérature existante sur l’association entre le modèle et le soutien des parents et les niveaux d’activité physique des adolescentsNote 15, Note 16, Note 17, Note 36, il existe un écart évident lorsqu’on examine l’association entre la participation à l’activité physique en famille et les niveaux d’activité physique des adolescents, les niveaux de temps d’écran et la santé mentale. Les résultats ont révélé qu’une participation plus fréquente de la famille aux activités physiques était associée à une plus grande prévalence d’adolescents qui s’adonnent à 60 minutes d’APMV par jour ou qui passent deux heures ou moins de temps de loisir devant un écran par jour. Les adolescents qui s’adonnaient plus souvent à des activités physiques en famille ont également montré une prévalence plus élevée d’excellente santé mentale perçue et de satisfaction élevée à l’égard de la vie, ainsi que de plus faibles symptômes d’anxiété, de dépression et de stress dans la vie. Une relation dose-réponse a été observée entre la fréquence de l’activité physique en famille et les résultats, des résultats plus favorables étant associés à une fréquence plus élevée.
L’association entre l’activité physique en famille et la prévalence plus élevée d’adolescents qui atteignent les niveaux recommandés de l’APMV cadre avec des recherches antérieures qui démontrent une association positive entre la participation des parents aux activités physiques et les niveaux d’APMV des enfants et des adolescentsNote 37. Cette association peut être observée, car la participation à des activités physiques avec les parents améliore l’autoefficacité à surmonter les défis et procure plus de plaisir aux parents et aux adolescentsNote 37. En participant activement à des activités physiques avec leurs enfants, les parents peuvent aider à motiver leurs enfants à s’adonner à des activités physiques et fournir une forme directe de modèle parentalNote 38. Une fréquence plus élevée d’activités physiques en famille peut aussi réduire le temps de loisir passé devant un écran des adolescents en offrant des solutions de rechange structurées et attrayantes aux activités sédentaires comme regarder la télévision ou jouer à des jeux vidéo. Les familles qui donnent la priorité aux activités physiques et qui s’y adonnent ensemble favorisent un mode de vie plus actif et réduisent le temps disponible pour les écransNote 41. Cette influence positive peut également façonner des habitudes et des routines plus saines qui découragent l’utilisation excessive d’écrans. En outre, la participation des parents peut avoir une incidence positive sur la santé mentale des adolescents en renforçant la relation entre parents et adolescents.
Les résultats de la présente étude concordent avec ceux d’autres recherches portant sur l’association entre le modèle et le soutien des parents et les niveaux d’activité physique des enfantsNote 39. Fuemmeler et coll.Note 40 ont constaté une association entre les niveaux d’APMV des parents et des enfants : les enfants dont les parents sont actifs ont des niveaux d’APMV plus élevés que ceux dont les parents sont moins actifs. Des examens systématiques fournissent d’autres preuves que le soutien des parents, y compris l’encouragement, la participation aux activités et le transport, est positivement associé à des niveaux plus élevés d’activité physique chez les adolescentsNote 41. En outre, les études canadiennes menées à l’aide des données de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) de 2007 à 2013 ont permis de constater que pour chaque 20 minutes d’activité physique supplémentaire pratiquée par un parent, on observait cinq minutes supplémentaires d’activité physique chez leur enfant.Note 21. D’autres recherches reposant sur l’ECMS ont également permis de constater une association entre la condition physique des parents et le niveau d’activité physique et de condition physique de leurs enfantsNote 42.
Les résultats de l’étude montrent également une plus grande proportion de garçons qui respectent la recommandation sur l’APMV lorsqu’ils s’adonnent à des activités physiques en famille, comparativement aux filles. Les adolescentes peuvent avoir des niveaux d’activité physique inférieurs à ceux des garçons en raison des normes de genre qui peuvent influer sur leur participation à l’activité physiqueNote 43. Les garçons et les filles peuvent aussi passer leur temps différemment. Bien que les filles puissent consacrer plus de temps à la socialisation, les garçons peuvent avoir tendance à passer leur temps à participer à divers sportsNote 43. En plus des différences dans les préférences, des recherches ont laissé entendre que le soutien des parents peut toucher différemment les garçons et les filles. Par exemple, Telford et coll.Note 44 ont constaté que les garçons étaient plus actifs que les filles lorsqu’ils recevaient un soutien plus important des parents. L’activité physique en famille peut être associée à des niveaux d’activité plus élevés chez les garçons que chez les filles en raison des normes traditionnelles liées au genre et de la socialisation, qui incitent souvent les garçons à pratiquer davantage de sports et de jeux actifs que les filles dont les attentes ou les possibilités sociétales sont différentes. En revanche, les résultats de Laird et coll.Note 45 montrent que le soutien et l’encouragement des familles sont des facteurs qui motivent les filles à s’adonner à des activités physiques. De plus, le modèle parental, par une participation active et la démonstration d’attitudes positives à l’égard de l’activité physique, joue un rôle important dans l’encouragement des filles à participer à l’activité physique en façonnant leur comportement et leurs attitudesNote 45.
Le Consensus Statement on the Role of the Family in the Physical Activity, Sedentary, and Sleep Behaviours of Children and Youth comprend un modèle conceptuel qui aide à expliquer l’association observée entre l’activité physique en famille et les niveaux d’APMV et de temps d’écran chez les adolescentsNote 41. Le modèle conceptuel démontre que l’activité physique des jeunes et les comportements sédentaires devant l’écran sont interconnectés avec la dynamique familiale et influencés par celle-ci. Divers facteurs, comme les actions posées par les parents (p. ex. le soutien, le modèle parental et la participation active), les croyances et les styles, influent directement sur l’adoption de comportements sains par les jeunesNote 41. Ces facteurs sont façonnés par les membres de la famille (y compris les parents, les frères et les sœurs), les structures familiales (p. ex. les ménages monoparentaux, les ménages comptant un couple) et le fonctionnement de la famille (p. ex. la cohésion et la cordialité)Note 41. Les facteurs externes qui influent sur la dynamique familiale et les comportements sains des jeunes comprennent des éléments de l’environnement communautaire (p. ex. la disponibilité d’espaces verts), les influences sociales (p. ex. les interactions avec les pairs), les médias et les politiques (p. ex. la publicité axée sur les enfants)Note 41.
Dans la présente étude, les résultats indiquent également une corrélation entre une fréquence plus élevée d’activité physique en famille et des symptômes d’anxiété et de dépression plus faibles chez les adolescents. Cela correspond aussi aux études antérieures où l’on a constaté que les adolescents physiquement actifs présentaient moins de symptômes de dépression et d’anxiétéNote 46, Note 47 et un meilleur bien-être généralNote 47. Des analyses stratifiées ont montré que les constatations étaient particulièrement vraies pour les filles, mais pas pour les garçons. Des niveaux plus élevés d’activité physique en famille peuvent être davantage associés à une plus faible anxiété et à des symptômes dépressifs plus faibles chez les adolescentes parce que les filles accordent souvent davantage d’importance aux liens sociaux et au soutien émotionnel, qui peuvent être renforcés par des activités familiales. En outre, l’activité physique peut aider les filles à réguler plus efficacement leur stress et leur humeur, compte tenu des différences entre les garçons et les filles dans le traitement émotionnel et les stratégies d’adaptation.
L’engagement des parents à l’égard de l’activité physique des adolescents joue un rôle important dans le soutien de leur santé mentale. Les parents qui participent activement à des activités physiques ou favorisent de telles activités peuvent renforcer les liens affectifs et donner aux adolescents un sentiment de soutien et de sécuritéNote 41. Cette participation peut réduire les sentiments d’isolement, accroître l’estime de soi et créer un environnement positif pour la régulation émotionnelleNote 41. De plus, la pratique d’activités physiques communes peut améliorer la communication entre parents et adolescents, renforcer davantage la relation et améliorer le bien-être mentalNote 41. Grâce à ces mécanismes, la participation des parents peut aider à protéger les adolescents contre l’anxiété, la dépression et d’autres problèmes de santé mentale. De futures études devraient également permettre d’examiner les différences entre les genres pour ce qui est de la participation des parents à l’activité physique et de déterminer si elles influent différemment sur les résultats en matière de santé mentale.
Points forts et limites
Les points forts de la présente étude comprennent l’utilisation d’un vaste échantillon représentatif à l’échelle nationale et l’inclusion de questions sur la santé mentale valides sur le plan psychométrique. À la connaissance des auteurs, il s’agit de la première étude visant à examiner directement l’association entre l’activité physique en famille et le niveau d’activité physique des adolescents et le temps passé devant un écran. Dans les travaux de recherche antérieurs, on n’a pas directement examiné si les parents et les adolescents participaient ensemble à l’activité physique; on a plutôt émis des hypothèses sur leur participation conjointe. Toutefois, compte tenu de la nature transversale de la conception de l’étude, il est impossible de tirer des conclusions causales et directionnelles. Les parents qui ont une bonne santé mentale sont plus susceptibles d’être physiquement actifs et d’inciter leurs adolescents à s’adonner à des activités physiques. Puisque la santé mentale des parents est également liée à la santé mentale des enfants, la présente étude est potentiellement limitée par le fait qu’elle ne tient pas compte de ce possible facteur de confusion. L’APMV a été recueillie au moyen de l’autodéclaration, laquelle peut avoir été influencée par les biais de mémorisation et de désirabilité sociale. L’anxiété et les symptômes dépressifs ont été évalués par la personne la mieux renseignée, et il y a parfois un écart entre les réponses des parents et celles des adolescents. De plus, 18,6 % des adolescents de l’échantillon ont été exclus en raison de l’absence de données pour les mesures de résultats. Toutefois, l’effet sur la généralisabilité des résultats est probablement minime étant donné les similitudes entre les participants inclus et exclus dans les variables de l’étude (annexe – tableau A1). Les caractéristiques familiales particulières et les types d’activités physiques auxquelles les adolescents et les familles participent demeurent également inconnus. Les études à venir devraient comporter une évaluation plus complète qui tienne compte du revenu familial, de la richesse et de la structure familiale (p. ex. la présence de frères et de sœurs, la famille monoparentale par rapport à la famille comptant un couple, la présence de grands-parents); des types d’activités (p. ex. les activités structurées par rapport à celles non structurées) et de la durée et du contexte des activités physiques; et de l’APMV mesurée par les instruments. En outre, les études à venir devraient tenir compte d’autres types de soutien des parents (p. ex. servir de modèle, apporter du soutien verbal) dans les modèles statistiques, car ils sont susceptibles d’être corrélés avec la participation des parents à l’activité physique. Enfin, en plus de l’activité physique en famille, les études à venir devraient permettre d’examiner le temps passé devant un écran en famille et de déterminer si cela a une incidence sur les mesures des résultats.
Conclusion
Les résultats de la présente étude indiquent une association positive et significative entre une plus grande fréquence d’activité physique chez les adolescents avec leurs parents et des niveaux d’activité physique plus élevés, une réduction du temps de loisir passé devant un écran et l’amélioration des résultats en matière de santé mentale. On a observé une relation dose-réponse, où une fréquence plus élevée d’activité physique en famille était associée à des résultats plus favorables en santé mentale. Ces constatations confirment l’importance de promouvoir l’activité physique en famille pendant l’adolescence. Les recherches à venir devraient porter sur les associations longitudinales au moyen de mesures prises avec des appareils et reposer sur des modèles d’intervention, comme des programmes axés sur la famille, pour démontrer les associations de cause à effet entre l’activité physique en famille et la santé mentale des adolescents.
Caractéristiques | Inclus (n = 8 213) | Exclus (n = 2 818) | valeur de p |
||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
% | Intervalle de confiance de 95 % |
% | Intervalle de confiance de 95 % |
||||
de | à | de | à | ||||
Activité physique avec les parents | |||||||
Chaque jour | 7,6 | 6,8 | 8,3 | 8,4 | 7,0 | 9,8 | 0,0610 |
Chaque semaine | 28,1 | 26,9 | 29,4 | 26,0 | 23,9 | 28,2 | 0,0610 |
Chaque mois | 26,9 | 25,6 | 28,2 | 24,7 | 22,5 | 27,0 | 0,0610 |
Quelques fois par année | 25,3 | 23,9 | 26,6 | 26,5 | 24,2 | 28,8 | 0,0610 |
Jamais | 12,1 | 11,1 | 13,1 | 14,4 | 12,4 | 16,3 | 0,0610 |
Âge (années) | 14,5 | 14,4 | 14,5 | 14,3 | 14,2 | 14,4 | 0,0108 |
Genre | |||||||
Garçons | 51,2 | 50,4 | 52,0 | 51,3 | 49,2 | 53,5 | 0,6694 |
Filles | 48,8 | 48,0 | 49,6 | 47,7 | 45,5 | 49,9 | 0,6694 |
Personnes non binaires | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 1,0Tableau A1 en annexe Analyse de sensibilité comparant les caractéristiques sociodémographiques et les indicateurs de la santé mentale pour les dossiers des participants dans lesquels il ne manque aucun renseignement (inclus) et ceux comportant des renseignements manquants (exclus) Note †† |
0,6 | 1,4 | 0,6694 |
Plus haut niveau de scolarité des parents | |||||||
Sans diplôme d’études secondaires | 3,3 | 2,8 | 3,9 | 3,6 | 2,6 | 4,6 | 0,3746 |
Diplôme d’études secondaires, sans études postsecondaires | 10,6 | 9,7 | 11,5 | 11,8 | 10,2 | 13,4 | 0,3746 |
Diplôme ou certificat d’études postsecondaires ou grade universitaire | 86,1 | 85,1 | 87,1 | 84,6 | 82,8 | 86,4 | 0,3746 |
Groupes de population | |||||||
Autochtones (Premières Nations, Métis et Inuit) | 4,5 | 3,9 | 5,0 | 5,4 | 4,4 | 6,3 | 0,0021 |
Non-Autochtones | |||||||
Blancs | 66,4 | 65,1 | 67,7 | 64,9 | 62,4 | 67,3 | 0,0021 |
Noirs | 4,2 | 3,5 | 4,8 | 6,5 | 5,2 | 7,9 | 0,0021 |
Asiatiques de l’Est ou du Sud-Est | 11,1 | 10,3 | 12,0 | 9,0 | 7,6 | 10,3 | 0,0021 |
Sud-Asiatiques | 7,7 | 7,0 | 8,5 | 7,8 | 6,6 | 9,1 | 0,0021 |
Arabes ou Asiatiques de l’Ouest | 3,2 | 2,6 | 3,7 | 3,1Tableau A1 en annexe Analyse de sensibilité comparant les caractéristiques sociodémographiques et les indicateurs de la santé mentale pour les dossiers des participants dans lesquels il ne manque aucun renseignement (inclus) et ceux comportant des renseignements manquants (exclus) Note †† |
2,1 | 4,1 | 0,0021 |
Latino-Américains | 1,1Tableau A1 en annexe Analyse de sensibilité comparant les caractéristiques sociodémographiques et les indicateurs de la santé mentale pour les dossiers des participants dans lesquels il ne manque aucun renseignement (inclus) et ceux comportant des renseignements manquants (exclus) Note †† |
0,7 | 1,4 | 1,4 | 0,8 | 2,0 | 0,0021 |
Autres ou origines multiples | 1,9 | 1,5 | 2,3 | 1,9Tableau A1 en annexe Analyse de sensibilité comparant les caractéristiques sociodémographiques et les indicateurs de la santé mentale pour les dossiers des participants dans lesquels il ne manque aucun renseignement (inclus) et ceux comportant des renseignements manquants (exclus) Note †† |
1,1 | 2,7 | 0,0021 |
Durée du sommeil (heures par nuit) | 8,7 | 8,7 | 8,7 | 8,8 | 8,7 | 8,9 | 0,0492 |
Indice de masse corporelle (kg/mTableau A1 en annexe Analyse de sensibilité comparant les caractéristiques sociodémographiques et les indicateurs de la santé mentale pour les dossiers des participants dans lesquels il ne manque aucun renseignement (inclus) et ceux comportant des renseignements manquants (exclus) Note 2) |
21,6 | 21,4 | 21,7 | 21,5 | 21,2 | 21,7 | 0,4409 |
APMV (60 minutes ou plus par jour) | 11,4 | 10,4 | 12,3 | 8,0 | 5,4 | 10,5 | 0,0282 |
Temps d’écran (deux heures ou moins par jour) | 56,3 | 54,9 | 57,8 | 58,5 | 56,0 | 61,0 | 0,1211 |
Excellente santé mentale perçue | 66,7 | 65,4 | 68,0 | 64,9 | 62,6 | 67,3 | 0,2315 |
Faibles symptômes d’anxiété | 69,3 | 67,9 | 70,6 | 69,8 | 67,5 | 72,2 | 0,7031 |
Faibles symptômes dépressifs | 84,7 | 83,6 | 85,7 | 82,7 | 80,8 | 84,7 | 0,0822 |
Satisfaction élevée à l’égard de la vie | 45,5 | 44,0 | 46,9 | 44,0 | 41,5 | 46,6 | 0,4482 |
Faible niveau de stress dans la vie | 79,4 | 78,2 | 80,6 | 80,0 | 78,0 | 82,1 | 0,2803 |
... n'ayant pas lieu de figurer
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes, 2019. |
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