Résumé

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Contexte

Le fait de vivre dans une collectivité au statut socioéconomique faible est associé à un taux de mortalité élevé. Toutefois, peu d’études ont examiné les liens entre les caractéristiques socioéconomiques des collectivités et la mortalité dans la population des Premières Nations.

Données et méthodes

La cohorte de suivi de la mortalité et du cancer selon le recensement, 1991 à 2006, qui fait le suivi d’un échantillon de 15 % des Canadiens de 25 ans et plus, comprend 57 300 répondants qui se sont autodéclarés membres inscrits des Premières Nations ou membres d’une bande indienne. L’Indice du bien-être des collectivités (IBC), une mesure du bien-être social et économique des collectivités, comprend des composantes sur le revenu, la scolarité, l’activité sur le marché du travail et le logement. Une variable dichotomique a été utilisée pour indiquer la résidence dans une collectivité dont l’IBC est supérieur ou inférieur à la moyenne pour les collectivités des Premières Nations. Les taux de mortalité normalisés selon l’âge (TMNA) ont été calculés pour les membres de la cohorte des Premières Nations vivant dans les collectivités ayant un IBC supérieur ou inférieur à la moyenne pour les Premières Nations. Des modèles à risques proportionnels de Cox ont été utilisés pour examiner l’incidence de l’IBC en tenant compte des caractéristiques individuelles.

Résultats

Le TMNA pour les membres de la cohorte des Premières Nations vivant dans des collectivités ayant un IBC inférieur à la moyenne s’établissait à 1 057 pour 100 000 années-personnes à risque, comparativement à 912 pour ceux dans les collectivités ayant un IBC supérieur à la moyenne. Pour les hommes, le fait de vivre dans une collectivité ayant des composantes du revenu et de l’activité sur le marché du travail de l’IBC inférieures à la moyenne était associé à un risque accru de décès, même en tenant compte des caractéristiques socioéconomiques individuelles. Les femmes vivant dans des collectivités ayant une composante du revenu de l’IBC inférieure à la moyenne présentaient un risque accru de décès.

Interprétation

Les membres des Premières Nations vivant dans des collectivités ayant un IBC inférieur à la moyenne tendaient à avoir des taux de mortalité élevés. Pour certaines composantes de l’IBC, les effets persistaient même en tenant compte des caractéristiques socioéconomiques individuelles.

Résultats

Les groupes autochtones du Canada connaissent des taux de mortalité et de morbidité plus élevés que ceux de la population non autochtone. Un certain nombre d’études ont comparé l’état de santé de populations autochtones et non autochtones, mais peu ont exploré les déterminants plus généraux de la santé et de la mortalité au sein des populations autochtones. [Texte intégral]

Mots-clés

Santé des Autochtones, taux de mortalité normalisés selon l’âge, études de cohortes, collectivité, couplage de données, Autochtones, études longitudinales, rapports de taux, socioéconomique.

Auteurs

Lisa N. Oliver (lisa.oliver@canada.ca) travaille au bureau régional de Statistique Canada à Vancouver (Colombie-Britannique). Chris Penney travaille à Affaires autochtones et du Nord Canada. Paul A. Peters est rattaché aux départements de sociologie et d’économie de l’Université du Nouveau-Brunswick.

Début de l'encadré

 

Ce que l’on sait déjà sur le sujet

  • Le fait de vivre dans une collectivité au statut socioéconomique faible est associé à un taux de mortalité élevé.
  • Les groupes autochtones ont des taux de mortalité plus élevés que ceux des non-Autochtones.
  • Peu d’études ont examiné spécifiquement l’incidence des caractéristiques de la collectivité sur la mortalité au sein des populations autochtones du Canada.

Ce qu’apporte l’étude

  • L’Indice du bien-être des collectivités (IBC) est une mesure des conditions sociales et économiques dans les collectivités; il repose sur quatre composantes : la scolarité, l’activité sur le marché du travail, le revenu et le logement.
  • En se fondant sur les données de la cohorte de suivi de la mortalité et du cancer selon le recensement, 1991 à 2006, la présente étude examine l’influence des facteurs propres à la collectivité mesurés par l’IBC et des caractéristiques individuelles sur la mortalité des personnes identifiées comme membres inscrits des Premières Nations ou appartenant à une bande indienne.
  • Le fait de vivre dans une collectivité ayant une composante du revenu de l’IBC inférieure à la moyenne a été associé à un risque accru de décès pour les hommes (20 %) et les femmes (15 %), même en tenant compte des caractéristiques socioéconomiques individuelles.
  • Pour les hommes, quelles que soient les caractéristiques socioéconomiques individuelles, le fait de vivre dans une collectivité ayant une composante de la situation d’activité de l’IBC inférieure à la moyenne a été associé à une hausse (7 %) du risque de décès; ce n’était pas le cas des femmes.

Fin de l'encadré

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