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Contexte
Mots-clés
Résultats
Auteur
Ce que l'on sait déjà sur le sujet
Ce qu'apporte l'étude
Contexte
Si l’on se fie au modèle fondé sur la limitation des activités, l’incidence de la douleur chronique sur la maladie mentale pourrait tenir au fait que la douleur contribue à la dépression parce qu’elle limite les activités habituelles. La présente étude fait appel à une mesure de la santémentale (florissante), par opposition à une mesure de la maladiementale, pour examiner les associations entre la douleur et la limitation des activités.
Données et méthodes
Les données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2011-2012 ont servi à étudier la relation existant entre l’intensité de la douleur, l’empêchement d’activités en raison de la douleur et une santé mentale florissante chez les personnes âgées de 18 ans et plus. On a procédé à une régression logistique multivariée à l’égard d’un échantillon de 26 429 personnes souffrant de douleurs chroniques afin de mettre en lumière les relations significatives, en tenant compte de l’effet des variables confusionnelles possibles.
Résultats
On estime à 6 millions le nombre de Canadiens âgés de 18 ans et plus (22 %) qui ont fait état de douleurs chroniques en 2011-2012. Ces personnes étaient moins susceptibles que les autres d’avoir une santé mentale florissante (69 % contre 79 %). La prévalence de la santé mentale florissante diminuait à mesure qu’augmentait l’intensité de la douleur et le nombre d’activités que la douleur empêchait de faire. L’intensité de la douleur et l’empêchement d’activités en raison de la douleur étaient associés de façon indépendante à une santé mentale florissante, même lorsque des facteurs sociodémographiques et des facteurs liés à la santé étaient pris en compte. L’empêchement d’activités en raison de la douleur exerçait un effet médiateur partiel sur l’association entre l’intensité de la douleur et une santé mentale florissante.
Interprétation
Les résultats de l’étude viennent appuyer le modèle fondé sur la limitation des activités et montrent l’importance de l’intensité de la douleur et de la limitation des activités par rapport à une santé mentale florissante.
Mots-clés
Continuum de santé mentale – Questionnaire abrégé (CSM–QA), étude transversale, étude sur la santé.
Résultats
L'association entre la douleur chronique et un mauvais état de santé psychologique est bien établie. Cette association peut s'expliquer par le fait que la douleur a une incidence sur le bien-être mental en limitant les activités habituelles, comme les soins personnels, les rôles professionnels et familiaux ainsi que les loisirs et les rapports sociaux. Le modèle de la dépression fondé sur la limitation des activités (Activity Restriction model of depressed affect), ou modèle LA, postule que l'ajustement psychologique à un facteur de stress est relié en grande partie, et parfois en totalité, aux limitations des activités de la vie quotidienne qui en résultent. Par conséquent, même si la douleur peut concourir directement à la maladie mentale, elle peut aussi avoir un effet indirect en entraînant une limitation des activités, ce qui a comme effet d'accroître la détresse psychologique. Dans le modèle LA, la limitation des activités a un effet médiateur sur le lien entre la douleur et la dépression. [Texte intégral]
Auteur
Heather Gilmour (heather.gilmour@statcan.gc.ca) travaille à la Division de l’analyse de la santé, Statistique Canada, Ottawa (Ontario).
Ce que l'on sait déjà sur le sujet
- Les études antérieures de l’effet médiateur qu’exerce la limitation des activités sur la relation entre la douleur et la maladie mentale n’ont pas donné de résultats concluants.
- Bon nombre d’études ont porté sur de petits échantillons, examiné des sous-populations particulières et évalué la maladie mentale en recourant à des mesures de la dépression.
- Une étude longitudinale a montré qu’une santé mentale florissante a un effet de protection contre la mortalité, toutes causes confondues.
Ce qu'apporte l'étude
- L’évaluation a porté sur la relation entre la douleur, l’empêchement d’activités et la santé mentale, plutôt que la maladie mentale.
- Plus de 6 millions d’adultes (22 %) ont fait état de douleurs chroniques en 2011-2012.
- Les personnes souffrant de douleurs chroniques étaient moins susceptibles que les autres d’avoir une santé mentale florissante (69 % contre 79 %).
- Même lorsque les caractéristiques sociodémographiques et les caractéristiques liées à la santé étaient prises en compte, la cote exprimant la probabilité d’avoir une santé mentale florissante était plus faible chez les personnes ayant des douleurs d’intensité moyenne ou forte que chez celles dont les douleurs étaient de faible intensité.
- La limitation des activités présentait une association indépendante avec une santé mentale florissante, et elle exerçait un effet médiateur sur l’association entre l’intensité de la douleur et une santé mentale florissante, ce qui vient appuyer le modèle fondé sur la limitation des activités (LA).
- Le modèle LA n’a pas mis en lumière de différences apparentes selon le groupe d’âge et le sexe.
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