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par Jennifer Bethell et Anne E. Rhodes
Les données des services d’urgence offrent des renseignements plus représentatifs sur l’automutilation (AM) que les données sur les admissions à l’hôpital. Cependant, ces données pourraient sous‑estimer la prévalence de l’automutilation si certains enregistrements contenant un code d’« intention indéterminée » (II) sont en fait des cas d’automutilation.
Les données sont extraites du Système national d’information sur les soins ambulatoires. L’analyse porte sur un total de 24 437 enregistrements transmis par les services d’urgence de l’Ontario pour 2001‑2002 dans lesquels figurait un code AM ou II. Des estimations selon l’âge et le sexe ont été comparées sous diverses définitions de l’automutilation.
Pour deux cas de visite au service d’urgence codés AM, un autre était codé II. Les cas de traumatisme par instrument tranchant/perforant et d’empoisonnement auxquels est attribué un code II semblent correspondre plus fréquemment à une automutilation que les cas correspondant à d’autres traumatismes. Parmi les épisodes de référence codés II, le taux de visites subséquentes au service d’urgence pour une automutilation était près de dix fois plus élevé quand il s’agissait d’un traumatisme par objet tranchant/perforant ou d’un empoisonnement. Le fait de traiter les cas de visites à l’urgence codés II comme des cas codés AM accroît l’incidence cumulative sur 12 mois de l’automutilation d’une proportion allant jusqu’à 60 %.
Certains cas vus par les services d’urgence qui sont codés II représentent vraisemblablement des cas d’automutilation.
Services d’urgence hospitaliers, dossiers d’hôpital, traumatisme, Ontario, admission des patients, empoisonnement.
Àl’échelle mondiale, le suicide est l’une des trois causes principales de décès des personnes de 15 à 44 ans. Au Canada, environ 3 700 suicides sont enregistrés annuellement, ce qui représente plus de décès que ceux attribuables aux accidents de transport et aux actes d’agression confondus. [Texte intégral]
Jennifer Bethell (416-864-6099; BethellJ@smh.toronto.ca) fait partie de la section de l’étude du suicide de l’hôpital St. Michael, Toronto (Ontario) M5B 1W8; Anne E. Rhodes fait partie de la section de l’étude du suicide, ainsi que de l’Institut de recherche en services de santé et de la faculté de médecine de l’Université de Toronto, Toronto (Ontario).