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Articles dans cette parution > Les habitudes alimentaires des Canadiens > RésultatsÀ la maison, au travail ou à l'école, dans un restaurant cinq étoiles ou à un comptoir de commandes à emporter du voisinage, les Canadiens se voient offrir une variété sans cesse croissante d'aliments. Soucieuses de répondre aux besoins des ménages dont les horaires sont surchargés, les épiceries offrent une abondance de produits importés, ainsi que des mets surgelés qui peuvent être préparés en quelques minutes. Des fruits et légumes frais, qui autrefois étaient considérés comme des produits exotiques, sont maintenant disponibles tout au long de l'année. Enfin, le prêt-à-manger fait aujourd'hui partie d'un régime alimentaire courant. Parmi tous ces choix, que mangent les Canadiens? L'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) — Nutrition réalisée en 2004 est alors la première enquête nationale sur les habitudes alimentaires des Canadiens à être menée depuis le début des années 1970. Il s'agit également de l'enquête la plus importante et la plus complète de la sorte jamais effectuée au Canada. Tout au long de l'année 2004, on a demandé à plus de 35 000 personnes de se remémorer ce qu'elles avaient mangé au cours des dernières 24 heures. On leur a également demandé à quel moment elles avaient mangé (déjeuner, dîner, souper ou collation) et à quel endroit les aliments consommés avaient été préparés (à la maison, au restaurant ou dans un restaurant de service rapide, par exemple). Dans le présent article — fondé sur les résultats initiaux de l’ESCC — Nutrition réalisée en 2004 —, on donne un aperçu de ce que les Canadiens mangent : l’apport calorique des produits qu’ils consomment, s’ils prennent chaque jour le nombre minimal recommandé de portions5 de légumes et fruits, de produits laitiers, de viandes et substituts, et de produits céréaliers, et quel pourcentage de leur apport calorique total provient de lipides, de protéines et de glucides. Afin de fournir un contexte historique, on présente aussi les résultats de la précédente enquête nationale sur les habitudes alimentaires des Canadiens, soit l’Enquête Nutrition Canada réalisée de 1970 à 19729 (voir Méthodologie, Définitions et Limites). Apport calorique Apport caloriqueLa kilocalorie constitue l’unité de mesure de la valeur énergétique des aliments (afin de faciliter la lecture, c’est le terme « calorie » qui est employé ici). Le besoin énergétique d’une personne, c’est‑à‑dire le nombre de calories dont elle a besoin pour demeurer en bonne santé, dépend de plusieurs facteurs, dont l’âge, le sexe, le poids, la taille et le niveau d’activité10. Ainsi, un homme moyennement actif de 30 ans qui mesure 1,75 mètre (5 pieds 9 pouces) et pèse 75 kilogrammes (kg) (165 livres) a besoin de 2 750 calories par jour, une femme sédentaire de 65 ans qui mesure 1,55 mètre (5 pieds 1 pouce) et pèse 60 kg (132 livres), de 1 600 calories par jour, et un garçon actif de 12 ans qui mesure 1,5 mètre (4 pieds 11 pouces) et pèse 46 kg (101 livres), de 2 625 calories par jour. L’apport calorique atteint son sommet durant l’adolescence, puis diminue progressivement avec l’âge (graphique 1). En 2004, les garçons de 12 à 19 ans avaient un apport calorique moyen de 2 800 calories par jour, et les filles du même groupe d’âge, d’un peu plus de 2 000 (tableau 1) calories. Parmi les personnes âgées, l’apport quotidien moyen était de 1 950 calories chez les hommes et de 1 550 calories chez les femmes. C’est dans le cadre de l’Enquête Nutrition Canada réalisée de 1970 à 19729 que des renseignements comparables ont été recueillis pour la dernière fois. Bien que les données de 2004 ne soient pas entièrement comparables (voir Limites), l’examen des résultats des deux enquêtes donne néanmoins à penser que l’apport calorique moyen des Canadiens n’a pas augmenté. En fait, les premières données indiquent que la tendance est plutôt à la baisse chez les hommes de 12 à 64 ans et qu’elle est essentiellement stable chez les femmes et chez les hommes plus âgés (tableau 1). À l’opposé, aux États‑Unis, on constate une augmentation de l’apport calorique entre 1971‑1974 et 1995‑200011. Des choix alimentaires déterminantsCe qu’une personne choisit de manger détermine la qualité de son régime alimentaire. Depuis 1942, Santé Canada publie un guide alimentaire en vue d’aider les Canadiens à faire des choix sains en matière d’alimentation12. C’est le Guide alimentaire canadien pour manger sainement à l’intention des quatre ans et plus5, publié en 1992, qui était en vigueur au moment où se déroulait l’ESCC de 2004. Dans le Guide alimentaire, les aliments étaient répartis en quatre groupes: les légumes et fruits, les produits laitiers, les viandes et substituts, et les produits céréaliers. Une catégorie supplémentaire, les « Autres aliments », regroupait les aliments composés principalement de gras, d’huiles ou de sucres, les grignotines riches en gras ou en sel, les boissons, les fines herbes, les épices et les condiments. En 2004, tant chez les enfants que chez les adultes, les produits céréaliers constituaient la principale source d’énergie. Ce groupe d’aliments représentait 31 % de l’apport calorique quotidien des jeunes de 4 à 18 ans et 28,5 % de celui des personnes de 19 ans et plus (graphique 2). Au deuxième rang, la catégorie « Autres aliments » représentait en moyenne 22 % de l’apport calorique quotidien chez ces personnes. Le Guide alimentaire recommandait de consommer chaque jour un nombre plus ou moins grand de portions d’aliments provenant de chaque groupe alimentaire, et de consommer avec modération les « Autres aliments ». En moyenne, les Canadiens consommaient chaque jour le nombre recommandé de portions d’aliments dans la plupart des groupes alimentaires (tableau A en annexe). Cependant, les chiffres obtenus sur la consommation moyenne masquent le fait que des proportions importantes de la population se situaient à l’extérieur des fourchettes recommandées. Consommation insuffisante de légumes et fruitsLe Guide alimentaire recommandait de consommer au moins cinq portions de légumes et fruits par jour. Une portion équivaut par exemple à une pomme de grosseur moyenne, à deux tiges de brocoli, ou à 125 millilitres (1/2 tasse) de jus. En 2004, 7 enfants de 4 à 8 ans sur 10 consommaient moins de cinq portions de fruits et légumes par jour (graphique 3). Chez les 9 à 13 ans, 62 % des filles et 68 % des garçons avaient une consommation insuffisante de légumes et fruits. Chez les adultes, la consommation de fruits et légumes était un peu plus élevée mais, pour environ 50 % d’entre eux, elle était inférieure au nombre recommandé de cinq portions. Un enfant sur trois consommait moins que le nombre minimal recommandé de portions de produits laitiersLe groupe des produits laitiers englobe non seulement le lait proprement dit mais aussi des aliments comme le fromage et le yogourt. En 1992, le Guide alimentaire recommandait de deux à trois portions de produits laitiers par jour pour les enfants de 4 à 9 ans, de trois à quatre portions par jour pour les enfants et les adolescents de 10 à 16 ans, et de deux à quatre portions par jour pour les 17 ans et plus. Une portion de produits laitiers équivaut par exemple à 250 millilitres (1 tasse) de lait, à 50 grammes de fromage, ou à 175 grammes (3/4 tasse) de yogourt. En 2004, plus du tiers des enfants de 4 à 9 ans consommaient moins que les deux portions quotidiennes recommandées de produits laitiers (graphique 4). Entre 10 et 16 ans, 61 % des garçons et 83 % des filles n’atteignaient pas la recommandation minimale de trois portions par jour. Enfin, chez les hommes et les femmes de 71 ans et plus, la majorité (environ 80 %) consommaient en deça de deux portions de produits laitiers par jour. Les viandes et substitutsLe groupe des viandes et substituts comprend le bœuf, le porc, l’agneau, le poulet et le poisson; les légumineuses, comme les haricots et les lentilles; les produits à base de soja, comme le tofu, ainsi que les œufs. Le Guide alimentaire suggérait de consommer de deux à trois portions parmi ce groupe d’aliments chaque jour, soit l’équivalent de 100 à 300 grammes de viande cuite. Une portion équivaut par exemple à une cuisse de poulet ou à une boulette de bœuf haché, à 125 à 250 millilitres (1/2 à 1 tasse) de haricots, à 100 grammes (1/3 tasse) de tofu, ou à un ou deux œufs, selon leur grosseur. Parmi la population masculine âgée de 14 à 70 ans, la consommation quotidienne moyenne de viandes et substituts était d’au moins 200 grammes (tableau A en annexe) et pour environ le quart de ces personnes, elle excédait 300 grammes (données non présentées). La consommation quotidienne moyenne de viandes et substituts chez les femmes n’excédait jamais 200 grammes. En fait, elle était inférieure à 100 grammes pour 14 % à 18 % des filles de 9 à 18 ans ainsi que pour 15 % des femmes de 71 ans et plus (données non présentées). Les produits céréaliersLe Guide alimentaire recommandait de consommer de 5 à 12 portions de produits céréaliers par jour. Une portion équivaut, par exemple, à une tranche de pain, à 30 grammes de céréales froides, à la moitié d’un bagel ou à une demi-tasse de pâtes cuites ou de riz cuit. En 2004, plus du quart des enfants de 4 à 8 ans consommaient moins que le nombre minimal recommandé de cinq portions par jour de produits céréaliers (données non présentées), et, pour les deux sexes, la proportion de personnes ne consommant pas le nombre minimal recommandé de portions tendait à augmenter avec l’âge. Ainsi, parmi le groupe des 71 ans et plus, 43 % des hommes et 66 % des femmes consommaient moins que les cinq portions quotidiennes recommandées de produits céréaliers. Les « autres aliments »La catégorie des « autres aliments » englobe les aliments et boissons qui ne sont pas compris dans les quatre principaux groupes alimentaires, soit les graisses et les huiles comme le beurre et les huiles de friture; les aliments composés essentiellement de sucre comme les confitures, le miel, les sirops et les friandises; les aliments dont la teneur en gras ou en sel est très élevée tels les croustilles (de pommes de terre, de maïs, etc.); les boissons comme les boissons gazeuses, le thé, le café et l’alcool, ainsi que les fines herbes et les condiments comme les marinades, la moutarde et le ketchup. Même si le Guide alimentaire recommandait de consommer les « autres aliments » avec modération, en 2004, 22 % de l’apport calorique total des Canadiens provenait de cette catégorie (graphique 2). Chez les adolescents de 14 à 18 ans, cette proportion s’établissait à 25 % (tableau B en annexe). Si la catégorie des « autres aliments » englobe une grande variété d’aliments et de boissons, la majorité des calories provenaient néanmoins d’un nombre assez restreint d’entre eux. De fait, les dix « autres aliments » les plus couramment consommés fournissaient les deux tiers de l’apport calorique tiré de cette catégorie. Les boissons gazeuses venaient en tête, suivies des vinaigrettes, des sucres, sirops et conserves, de la bière et des huiles et graisses (tableau 2). Compte tenu de la forte teneur en sucre et en lipides de ces dix « autres aliments », on ne peut s’étonner qu’un apport calorique quotidien important provienne de cette catégorie. La répartition des macronutrimentsDans un rapport publié en 2002, l’Institute of Medicine (IOM), organisme indépendant américain non gouvernemental, a précisé la « fourchette de distribution acceptable des macronutriments » (FDAM), c’est-à-dire la fourchette, exprimée en pourcentage, de l’apport calorique devant provenir des trois macronutriments : les lipides, les protéines et les glucides10. Un apport se situant à l’intérieur d’une FDAM est associé à un risque réduit de maladies chroniques et permet une consommation adéquate des nutriments essentiels. Ces FDAM ont été adoptées par les responsables de la santé au Canada. En moyenne, le régime alimentaire des Canadiens en 2004 se situait à l’intérieur des FDAM (tableau C en annexe). Toutefois, les moyennes masquent le fait que, pour d’importantes proportions de la population, l’apport de macronutriments se situait à l’extérieur de ces fourchettes. L’apport en lipides était excessif pour une grande part de la populationLes lipides constituent une source d’énergie et sont essentiels à un régime alimentaire équilibré. Selon la , la consommation totale de lipides doit se situer entre 25 % et 35 % de l’apport calorique des enfants et des adolescents, et entre 20 % et 35 % de cet apport chez le FDAMs adultes de 19 ans et plus. Lorsque celle-ci dépasse 35 %, cela peut représenter un risque pour la santé. Compte tenu des résultats de l’Enquête Nutrition Canada (1970-1972), on a recommandé aux Canadiens, entre autres, de réduire leur apport en lipides; en moyenne, celui-ci représentait alors environ 40 % de l’apport calorique9 (tableau 3). En 2004, cette proportion avait considérablement diminué, pour s’établir à une valeur moyenne d’à peine plus de 31 % de l’apport calorique quotidien (tableau C en annexe). Bien sûr, cette valeur se situe à l’intérieur de la FDAM, mais une part importante de la population a néanmoins affiché un apport en lipides supérieur au maximum recommandé. La surconsommation de lipides a atteint son sommet chez les personnes de 31 à 50 ans, dont plus du quart avaient tiré des lipides plus de 35 % de leur apport calorique total (graphique 5). Dans les groupes d’âge plus avancés, plus de 35 % de l’apport calorique provenait des lipides chez 1 personne sur 5 environ. Le groupe « viandes et substituts » constituait la principale source de lipides en 2004 (graphique 6). Les adultes tiraient de ce groupe près du tiers des lipides ingérés et environ le quart du groupe des « autres aliments ». Chez les enfants, les lipides provenaient en proportions presque équivalentes (24 % ou 25 %) des viandes et substituts, des produits laitiers et des « autres aliments ». L’apport en lipides des Canadiens était associé à un nombre assez restreint d’aliments provenant principalement de la catégorie des « sandwichs ». En effet, 15,9 % de cet apport provenait de cette catégorie, laquelle englobe notamment les pizzas, les sandwichs proprement dits, les sous‑marins, les hamburgers et les hot‑dogs (tableau 4). Les lipides étaient tirés ensuite des produits de pâtisserie comme les gâteaux, les biscuits et les beignes (8,5 %). L’apport en protéines se situait à l’intérieur de la fourchette acceptableLes protéines constituent une source d’énergie et sont essentielles à la croissance, ainsi qu’au maintien de la structure, de la fonction et de la régulation des cellules, des tissus et des organes. Les sources de protéines importantes sont notamment la viande, la volaille, les œufs, le poisson, les produits laitiers et les légumineuses. La FDAM relative aux protéines est de 10 % à 30 % de l’apport calorique chez les enfants et les adolescents, et de 10 % à 35 % de cet apport chez les adultes. En 2004, l’apport quotidien moyen en protéines chez les Canadiens se situait à l’intérieur de ces fourchettes. Chez les enfants et les adolescents de 4 à 18 ans, les protéines représentaient, en moyenne, 14,5 % de l’apport calorique total; chez les adultes, la valeur moyenne correspondait à 16,5 % (tableau C en annexe). Une proportion insignifiante de la population se situait à l’extérieur de ces fourchettes. Les glucides : principale source d’énergieLes glucides constituent la plus importante source d’énergie de l’organisme. Ils peuvent provenir des sucres, des amidons ou des fibres. La FDAM relative aux glucides est de 45 % à 65 % de l’apport calorique quotidien. En moyenne, les glucides représentaient 55,4 % de l’apport calorique des enfants et des adolescents en 2004 et 50,1 % de celui des adultes (tableau C en annexe). Les collations fournissaient plus de calories que le déjeunerMalgré les bienfaits nutritionnels associés au fait de déjeuner14,15, près de 10 % des Canadiens ont déclaré ne pas avoir pris de déjeuner le jour précédant l’entrevue de l’enquête (données non présentées). Les hommes de 19 à 30 ans étaient les moins susceptibles d’avoir déjeuné, 19 % d’entre eux ne l’ayant pas fait (données non présentées). En moyenne, environ 18 % de l’apport calorique quotidien des Canadiens provenait du déjeuner en 2004; 24 % de cet apport était tiré du dîner. Quant au souper, les enfants et les adolescents en tiraient 31 %, et les adultes, 36 % (tableau D en annexe). Les collations, c’est‑à‑dire les aliments ou les boissons consommés entre les repas, avaient un apport calorique quotidien plus important que le déjeuner et pratiquement le même que le dîner, soit 27 % pour les enfants et les adolescents et 23 % pour les adultes. La proportion de l’apport calorique quotidien associée aux collations a atteint son sommet chez les 14 à 18 ans, soit 30 % chez les garçons et 28 % chez les filles. Par la suite, cette proportion tendait à diminuer avec l’âge, la plus faible (16 %) ayant été observée chez les personnes de 71 ans et plus (graphique 7). Des calories associées aux collations chez les Canadiens en 2004, 41 % provenaient de la catégorie des « autres aliments » (graphique 8). Le quart de la population consommait des aliments de restauration rapideDans l’ensemble, le quart de la population a déclaré avoir consommé la veille de l’entrevue des aliments ayant été préparés dans un restaurant de service rapide (tableau 5). Chez les jeunes de 14 à 18 ans, tel était le cas chez le tiers d’entre eux; ce sont les hommes de 19 à 30 ans qui ont enregistré la plus forte proportion, soit 39 % (graphique 9). Bien sûr, les aliments préparés en restauration rapide ne sont pas nécessairement riches en lipides et en calories. Il pouvait s’agir tout simplement d’un café ou d’une salade sans vinaigrette. Cependant, 40 % des clients des restaurants de service rapide ont choisi une pizza, un sandwich, un hamburger ou un hot‑dog, et 25 %, une boisson gazeuse ordinaire (contrairement à diète) (données non présentées). Malgré l’apparente popularité des aliments de restauration rapide, plus de la moitié de la population a déclaré que tous les aliments consommés la veille de l’entrevue avaient été préparés à la maison. Chez les enfants de 4 à 8 ans, cette proportion était de 61 % (tableau 5). Les femmes âgées étaient le plus susceptibles de manger uniquement des aliments préparés à la maison, 76 % d’entre elles l’ayant fait. En revanche, chez les jeunes hommes adultes, cette proportion était de 38 %. Le régime alimentaire et le revenuÀ certains égards, les tendances quant à la consommation alimentaire étaient associées au revenu du ménage, particulièrement chez les adultes. À titre d’exemple, le pourcentage de calories tiré des lipides avait tendance à augmenter en fonction du revenu. Ainsi, l’apport en lipides excédait la FDAM (35 % de l’apport calorique total) chez 15 % des adultes dans les ménages ayant les revenus les plus faibles, contre 25 % des adultes dans les ménages ayant les revenus les plus élevés (graphique 10). Chez les enfants et les adolescents, le pourcentage de calories provenant des lipides ne variait généralement pas selon le revenu du ménage. Par ailleurs, les adultes dans les ménages ayant les revenus les plus élevés étaient moins susceptibles de consommer moins de cinq portions quotidiennes de légumes et fruits que les adultes faisant partie des ménages ayant les revenus les plus faibles, soit 41 % contre 58 % (graphique 11). Chez les enfants et les adolescents, encore une fois il n’y avait aucune différence significative selon le revenu du ménage dans la proportion de personnes consommant moins de cinq portions de légumes et fruits chaque jour. Chez les personnes de tous âges, les chances d’avoir mangé des aliments provenant d’un restaurant de service rapide avaient tendance à augmenter avec le revenu. La veille de l’entrevue, 31 % des adultes et 28 % des jeunes appartenant aux ménages ayant les revenus les plus élevés avaient mangé des aliments préparés dans un restaurant de ce genre, comparativement à 19 % des adultes et des jeunes dans les ménages ayant les revenus les plus faibles (données non présentées). Mot de la finSelon les résultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadienne — Nutrition menée en 2004, lorsqu’on tient compte des moyennes, on constate que les Canadiens se situaient généralement dans les fourchettes acceptables pour ce qui est du nombre de portions provenant des quatre groupes alimentaires et des pourcentages de calories tirés des lipides, des protéines et des glucides. Toutefois, ces moyennes masquent le fait que d’importantes proportions d’enfants et d’adultes n’avaient pas un régime alimentaire équilibré. La majorité des Canadiens ne consommaient pas le nombre minimal recommandé de cinq portions de légumes et fruits par jour. Plus du quart des hommes et des femmes dans la trentaine et la quarantaine tiraient des lipides plus de 35 % de leur apport calorique. Le tiers des enfants de 4 à 9 ans ne consommaient pas les deux portions quotidiennes recommandées de produits laitiers et, chez les personnes de 71 ans et plus, la proportion excédait 70 %. Les Canadiens de tous âges obtenaient des « autres aliments » plus du cinquième de leur apport calorique et, pour une journée donnée, le quart des adultes et enfants consommaient des aliments ayant été préparés en restauration rapide. Le présent article, qui donne une vue d’ensemble des habitudes alimentaires des Canadiens, ne présente qu’une partie de l’information recueillie dans le cadre de l’ESCC de 2004. Cette nouvelle base de données nationale offre aux chercheurs une occasion sans précédent d’étudier bon nombre d’autres sujets, dont la consommation de boissons et l’apport en vitamines et en minéraux, ainsi que les relations entre le régime alimentaire, l’activité physique et le poids.
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