Indicateurs de l'éducation au Canada : une perspective internationale, 2020
Chapitre C
Environnement pédagogique et organisation scolaire

C1 Temps d’instruction

Contexte

Cet indicateur évalue le temps, tel qu’il est fixé par la réglementation publique, que les élèves canadiens âgés de 6 à 17 ans doivent passer en classe. De façon un peu plus précise, cet indicateur présente le nombre annuel d’heures d’instruction obligatoires et prévues dans les programmes de cours des élèves par année d’âge (de 6 à 17 ans) dans les établissements publics canadiens pour l’année scolaire 2018-2019. Les données sont présentées pour le Canada, les provinces et les territoires^Note .

Le temps d’instruction en classe représente une grande partie de l’investissement public consacré à l’apprentissage des élèves dans le cadre institutionnel. C’est aussi l’une des composantes majeures d’une scolarité efficace. Le temps d’instruction est le temps que les élèves passent en classe, ce qui détermine les possibilités d’apprentissage. C’est un facteur qui est au cœur de la politique de l’éducation. Adapter les ressources aux besoins des élèves et optimiser l’utilisation du temps constituent un défi majeur pour la politique de l’éducation. Le déploiement et l’utilisation du corps enseignant, l’entretien des infrastructures scolaires et le coût des autres ressources requises représentent les principales dépenses de l’éducation. Le temps pendant lequel ces ressources sont mises à la disposition des élèves est donc un facteur important qui influence le budget de l’éducation.

De pair avec l’information sur le temps de travail des enseignants dans l’indicateur C2 et sur les salaires présentée dans l’indicateur C3, cet indicateur sur le temps d’instruction contribue au développement d’un ensemble de mesures importantes sur les enseignants à temps plein dans les institutions publiques. Ces mesures contribuent à leur tour à élargir le contexte de la discussion sur la qualité de l’instruction et à comprendre certains aspects des processus d’éducation.

Observations

Temps total d’instruction prévu selon le niveau scolaire

Tableau de données du graphique C.1.1



Tableau de données du graphique C.1.1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique C.1.1 Primaire (6 à 11 ans), Premier cycle du secondaire (12 à 14 ans) et Deuxième cycle du secondaire, filière générale (15 à 17 ans), calculées selon heures unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).

	Primaire (6 à 11 ans)	Premier cycle du secondaire (12 à 14 ans)	Deuxième cycle du secondaire, filière générale (15 à 17 ans)
	heuresTableau de Note 1
FIN	3 320	2 569	894
DEU	4 665	2 758	937
JPN	4 621	2 680	Note ..: indisponible pour une période de référence précise
FRA	5 338	3 522	1 144
ITA	5 445	2 894	914
OCDE	5 016	2 845	975
CAN	5 518	2 780	2 783
T.-N.-L.	5 610	2 805	2 805
Î.-P.-É.	5 159	2 715	2 640
N.-É.	4 955	2 805	2 805
N.B.	5 180	2 868	3 053
Qc	5 400	2 700	1 800
Ont.	5 640	2 760	2 640
Man.	5 550	3 053	3 053
Sask.	5 701	2 850	2 750
Alb.	5 700	2 850	3 000
C.-B.	5 238	2 767	2 841
T.N.-O.	5 670	2 835	2 835
.. indisponible pour une période de référence précise Note 1 Par temps d’instruction prévu, on entend le nombre annuel d’heures de cours, parties obligatoire et non obligatoire du programme confondues, que les élèves sont censés suivre dans les établissements publics. Retour à la référence de note 1 referrer Notes : Les données pour le Yukon et le Nunavut ne sont pas disponibles. Les données du deuxième cycle du secondaire pour la moyenne de l'OCDE, l'Italie, la France, l'Allemagne et la Finlande incluent seulement les étudiants agés de 15 ans. Les données du deuxième cycle du secondaire pour le Japon ne sont pas disponibles. Les données du deuxième cycle du secondaire pour le Québec excluent les étudiants agés de 17 ans. La Finlande est incluse vu son classement élevé dans les évaluations scolaires (les données pour les États-Unis et l'Angleterre ne sont pas disponibles). Les barres représentant le Canada et l’OCDE sont hachurées diagonalement pour être faciles à repérer. Sources : Tableau C.1.1 et Regards sur l’éducation 2019 : indicateurs de l’OCDE.

• Au Canada, le nombre cumulatif d’heures d’instruction prévues par année pour l’enseignement primaire et le premier et deuxième cycle de l’enseignement secondaire était le plus élevé au Manitoba, avec 11 655 heures, et le plus bas au Québec^Note  avec 9 900 heures.
• Au Canada, le nombre cumulatif moyen d’heures d’instruction prévues s’établissait à 5 518 heures de classe au niveau primaire (enfants de 6 à 11 ans), à 2 780 heures au premier cycle du secondaire (enfants de 12 à 14 ans) et à 2 783 heures au deuxième cycle du secondaire (enfants de 15 à 17 ans).
• En comparaison, le nombre total moyen d’heures d’instruction prévues était moindre pour les pays de l’OCDE avec 5 016 heures au niveau primaire et plus haut au premier cycle du secondaire^Note  avec 2 845 heures.

Définitions, sources et méthodologie

Les données sur le temps d’instruction se rapportent à l’année scolaire 2018-2019 et proviennent de la Collecte des données conjointe Eurydice-OCDE sur le temps d’instruction 2018 de l’OCDE-INES, car cette collecte de données est à présent biennale.  Le temps d’instruction des élèves âgés de 6 à 17 ans correspond au nombre officiel d’heures de cours (de 60 minutes) dispensés par les établissements pour des activités d’enseignement en classe pendant l’année scolaire 2018-2019. Les heures perdues lors de la fermeture des établissements lors des jours fériés ne sont pas prises en compte.

Par temps d’instruction prévu, on entend le nombre annuel d’heures de cours, incluant les parties obligatoires (soit le temps d’instruction que tous les établissements publics doivent dispenser et auquel tous les élèves du secteur public doivent assister) et facultatives du programme. Le temps d’instruction obligatoire total comprend la partie obligatoire du programme ainsi que les matières à option obligatoires et facultatives du programme. Le temps d’instruction prévu ne comprend pas les cours non obligatoires organisés en dehors de la journée de classe, ni le temps consacré aux devoirs, aux leçons et aux cours particuliers avant ou après la journée de classe.

L'éducation est obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans dans chaque province et territoire du Canada, sauf au Manitoba, en Ontario, au Nouveau-Brunswick et au Nunavut, où l’éducation est obligatoire jusqu’à l’âge de 18 ans.

La moyenne pour le Canada est calculée en pondérant les chiffres des provinces et territoires par la population des enfants au 1^er janvier 2018 par année d’âge (6 à 17 ans) dans chaque province et territoire. Toutes les provinces et les territoires, sauf le Yukon et le Nunavut, sont pris en compte dans la moyenne canadienne.



C2 Temps de travail des enseignants

Contexte

Cet indicateur porte sur le temps de travail et sur le temps d’enseignement des enseignants dans les établissements publics selon le niveau enseigné durant l’année scolaire 2018-2019. Bien que le temps de travail et le temps d’enseignement ne permettent de déterminer que partiellement la charge de travail des enseignants, ces renseignements fournissent de précieuses indications sur les différentes demandes des administrations provinciales et territoriales à l’endroit des enseignants. Combiné avec le salaire des enseignants (voir l’indicateur C3), cet indicateur décrit des aspects essentiels des conditions de travail des enseignants. Les données sont présentées pour l’ensemble du Canada ainsi que pour les provinces^Note .

Tout comme le temps d’instruction prévu pour les élèves (voir l’indicateur C1) et le salaire des enseignants (voir l’indicateur C3), le temps que les enseignants consacrent à l’enseignement proprement dit a une incidence sur le budget d’éducation. De plus, le nombre d’heures d’enseignement et l’importance des tâches autres que l’enseignement constituent des éléments majeurs de leurs conditions de travail et peuvent avoir une incidence déterminante sur l’attrait de la profession d’enseignant.

Bien sûr, les enseignants consacrent une partie de leur temps de travail à des activités autres que l’enseignement, comme la préparation des cours, la correction, la formation en cours d’emploi et les réunions du personnel.

Observations

Temps d’enseignement et temps de travail total

Tableau de données du graphique C.2.1



Tableau de données du graphique C.2.1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique C.2.1 Primaire (6 à 11 ans), Premier cycle du secondaire (12 à 14 ans) et Deuxième cycle du secondaire, filière générale (15 à 17 ans), calculées selon heures unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).

		Primaire (6 à 11 ans)	Premier cycle du secondaire (12 à 14 ans)	Deuxième cycle du secondaire, filière générale (15 à 17 ans)
		heures
Pays de l’OCDE	FIN	677	592	551
	DEU	698	651	622
	JPN	747	615	511
	ITA	766	626	626
	FRA	900	684	684
Moyenne	OCDE	778	712	680
Prescrit	Qc	738	615	615
	Alb.	905	905	905
Estimé	T.-N.-L.	851	814	796
	Î.-P.-É.	769	755	679
	N.-É.	795	842	842
	N.-B.	700	854	910
	Sask.	874	874	874
Autre	C.-B.	873	947	947
	T.N.-O.	945	945	945
Notes : Les données pour le Canada, l’Ontario, le Manitoba, la Colombie-Britannique, les Territoires du Nord-Ouest, le Yukon et le Nunavut ne sont pas disponibles. Les pays autres que le Canada sont classés par ordre ascendant à l'education primaire et incluent les pays dy G7. La Finlande est incluse vu son classement élevé dans les évaluations scolaires. La barre représentant l’OCDE est hachurée diagonalement pour être facile à repérer. Sources : Tableau C.2.1 et Regards sur l’éducation 2020 : indicateurs de l’OCDE.

• Au niveau primaire, le temps d’enseignement net annuel variait de 700 heures au Nouveau-Brunswick à 905 heures en Alberta en 2018-2019. Ces temps étaient semblables à ceux enregistrés en Finlande et dans d’autres pays du G7.
• Au premier cycle du secondaire au Canada, l’Alberta a déclaré le nombre d’heures d’enseignement net annuel le plus élevé, soit 905 heures, tandis que le Québec a signalé le nombre le moins élevé, soit 615 heures.
• Au deuxième cycle du secondaire, le temps d’enseignement net annuel variait de 679 heures à l’Île-du-Prince-Édouard à 910 heures au Nouveau-Brunswick.
• Le temps d’enseignement net en Finlande a été indiqué à titre de comparaison, en raison du classement élevé de ce pays dans les évaluations scolaires internationales. En Finlande, le temps d’enseignement net des enseignants au primaire (677 heures) et au premier cycle du secondaire (592 heures) était inférieur à celui de tous les pays du G7.
• Dans les pays de l'OCDE, le temps d'enseignement net annuel diminue à mesure que le niveau d’enseignement augmente. Cette tendance existe dans certaines provinces, mais on constate une tendance inverse dans les autres. Ces différences entre les provinces reflètent différents choix en matière de politique.

Proportion du temps de travail total consacré à l’enseignement

Tableau de données du graphique C.2.2



Tableau de données du graphique C.2.2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique C.2.2 Primaire, Premier cycle du secondaire et Deuxième cycle du secondaire, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).

		Primaire	Premier cycle du secondaire	Deuxième cycle du secondaire
		pourcentage
Prescrit	Qc	58	48	48
	Alb.	75	75	75
Estimé	T.-N.-L.	74	71	69
	Î.-P.-É.	65	61	54
	N.-É.	70	74	74
	N.-B.	63	71	73
	Sask.	73	73	73
Notes : Les données pour Canada, l’Ontario, le Manitoba, la Colombie-Britannique, les Territoires du Nord-Ouest, Yukon et le Nunavut ne sont pas disponibles. Sources : Tableau C.2.1 et Regards sur l’éducation 2020 : indicateurs de l’OCDE.

• Le temps consacré à l’enseignement en proportion du temps de travail total variait considérablement d’une province à l’autre. En 2018-2019, au premier cycle et au deuxième cycle du secondaire, la proportion du temps de travail consacré à l’enseignement variait de 48 % au Québec à 75 % en Alberta.
• Le temps consacré à l’enseignement en proportion du temps de travail total était le même pour les trois niveaux en Alberta et en Saskatchewan.

Définitions, sources et méthodologie

Les données se rapportent à l’année scolaire 2018-2019 et proviennent de l’enquête INES/NESLI de l’OCDE de 2019 sur le temps de travail des enseignants et des chefs d’établissement.

Toutes les administrations provinciales et territoriales ont fait état du temps d’enseignement exprimé en semaines et en jours. Le « nombre de semaines d’enseignement » et le « nombre de jours d’enseignement » excluent le nombre de jours durant l’année scolaire où l’école est fermée (jours fériés et vacances scolaires saisonnières).

Seuls le Québec et l’Alberta ont déclaré le temps de travail légal. Dans le cas de ces deux provinces déclarantes, les chiffres relatifs au temps d’enseignement net à l’école sont énoncés dans la réglementation provinciale ou territoriale ou dans les conventions collectives conclues avec les syndicats, associations ou fédérations d’enseignement provinciaux ou territoriaux. Les autres provinces et territoires ont rapporté une estimation du temps d’enseignement des enseignants fondée sur le temps d’instruction prescrit dans la réglementation, la législation ou les conventions collectives dans chaque province ou territoire.

Le « temps d’enseignement net » correspond au nombre quotidien ou annuel d’heures de cours qu’un enseignant à temps plein donne à un groupe ou à une classe d’élèves conformément aux politiques en vigueur. Il exclut le temps consacré aux activités autres que l’enseignement en classe, telles que la préparation de cours, les corrections, les formations en cours d’emploi et les réunions du personnel. En règle générale, le temps d’enseignement net exprimé sous forme d’heures par année est égal au produit du nombre annuel de jours d’enseignement multiplié par le nombre d’heures de cours qu’un enseignant donne par jour (à l’exclusion du temps officiellement réservé aux pauses entre les cours ou séries de cours). Au primaire, les courtes pauses entre les leçons sont comprises dans les cas où les enseignants sont responsables de leur classe pendant ce temps. Sauf dans le cas du Québec et de l’Alberta, le temps d’enseignement net a été estimé en soustrayant du temps d’instruction prescrit (tel que défini dans l’indicateur C1), le temps accordé aux enseignants durant la journée scolaire pour la correction et la préparation des cours, de même que les récréations, si ces dernières étaient comprises dans le temps d’instruction et si la surveillance des élèves n’était pas obligatoire.

Le « temps de travail à l'école » correspond à l’horaire de travail normal d’un enseignant à temps plein. Le temps de travail peut comprendre les heures directement consacrées à l’enseignement et les heures consacrées à des activités connexes, telles que la préparation des cours, l’orientation des élèves, la correction des devoirs et des copies, les activités de perfectionnement professionnel, les rencontres avec les parents, les réunions du personnel et les tâches scolaires de nature générale. Le temps de travail ne comprend pas les heures supplémentaires rémunérées. Dans les administrations provinciales ou territoriales où il n’est pas prescrit, le temps de travail a été estimé en faisant la somme du temps d’instruction prescrit, du temps de surveillance et du temps consacré aux réunions et aux rencontres ainsi qu’au perfectionnement professionnel.

Le « temps de travail légal » correspond au temps que les enseignants sont tenus de consacrer au travail, y compris le temps d’enseignement et le temps passé à d’autres tâches, conformément à la réglementation ou aux conventions collectives en vigueur.

La méthodologie de calcul de la réponse du Canada pour les indicateurs quantitatifs utilise deux critères pour déterminer s'il existe un consensus suffisant pour fournir cette réponse :
1) Au moins sept (50 %) provinces et territoires fournissent une réponse.
2) De plus, les provinces et territoires déclarants représentent au moins 70 % des effectifs étudiants à temps plein selon l'Enquête sur l'enseignement primaire et secondaire (EEPS).

Si les deux critères ci-dessus sont remplis, la moyenne canadienne est pondérée par le nombre d'effectifs étudiants à temps plein (au primaire, au premier cycle et au deuxième cycle du secondaire combinés) pour toutes les administrations provinciales et territoriales qui ont fourni des données pour l'enquête conjointe Eurydie-OCDE de 2019 sur la collecte de données sur les salaires des enseignants et des chefs d’établissement.

Les données communiquées ne sont pas nécessairement représentatives de l'ensemble du Canada, mais seulement des provinces et territoires canadiens qui ont participé à la collecte de données.

Note: L’indicateur correspondant de l’OCDE est D4 (« Quel est le temps de travail des enseignants? »).

C3 Salaires des enseignants

Contexte

Cet indicateur présente les salaires statutaires annuels des enseignants au début de leur carrière, après 10 ans d’ancienneté, après 15 ans d’ancienneté et une fois qu’ils ont atteint le sommet de l’échelle salariale. Ces catégories représentent les salaires des enseignants ayant le niveau le plus courant ou typique de la formation requise pour la certification dans les établissements d’enseignement primaire et secondaire publics. Toutes les données sur les salaires sont présentées pour les enseignants qui enseignent aux trois niveaux suivants de la Classification internationale type de l’éducation (CITE) : enseignement primaire (CITE 1), premier cycle de l’enseignement secondaire (CITE 2) et deuxième cycle de l’enseignement secondaire (CITE 3)^Note .

Les salaires des enseignants représentent la plus importante dépense en éducation (voir l’indicateur B3 dans le présent rapport). Une comparaison des salaires à différents moments fournit des renseignements utiles sur les structures salariales de base et les éléments de progression du traitement salarial dans la carrière des enseignants. Les salaires et les conditions de travail connexes contribuent à la formation, au recrutement et au maintien en poste d’enseignants qualifiés. Par conséquent, les problèmes de rémunération devraient représenter une considération de premier plan pour les décideurs ou d’autres intervenants du domaine de l’éducation qui souhaitent et doivent maintenir la qualité de l’enseignement, tout en équilibrant les budgets consacrés à l’éducation. En même temps, toute interprétation de comparaisons internationales de la rémunération des enseignants, y compris les salaires, devrait tenir compte d’un ensemble de facteurs. Bien que les données sur les salaires pour cet indicateur tiennent compte des différences de coût de la vie au Canada et dans les autres pays membres de l’OCDE, il est impossible de saisir toutes les différences en matière de fiscalité, de bénéfices et d’avantages sociaux ou de tout autre paiement additionnel que les enseignants peuvent recevoir.

De pair avec les renseignements sur le temps d’instruction et le temps de travail des enseignants, présentés dans les indicateurs C1 et C2 respectivement, cet indicateur sur les salaires des enseignants contribue à l’élaboration d’un ensemble de mesures importantes sur les enseignants à temps plein dans les établissements publics, qui à leur tour contribuent à élargir le contexte afin de discuter de la qualité de l’enseignement et à comprendre certains aspects des processus éducatifs.

Observations

Salaires des enseignants

• Au Canada, les salaires des enseignants à temps plein des écoles primaires et secondaires publiques ne varient pas d’un niveau d’enseignement à l’autre. Les enseignants reçoivent le même salaire indépendamment du fait qu’ils enseignent au primaire ou au premier ou deuxième cycle du secondaire.
• Par contre, dans plusieurs pays ayant récemment fourni des données à l’OCDE, les salaires des enseignants avaient tendance à augmenter avec le niveau d’enseignement (voir le tableau C.3.2).

Tableau de données du graphique C.3.1



Tableau de données du graphique C.3.1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique C.3.1 Salaire en début de carrière, Salaire après 10 ans d'exercice et Salaire à l'échelon maximum, calculées selon dollars US unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).

	Salaire en début de carrière	Salaire après 10 ans d'exercice	Salaire à l'échelon maximum
	dollars US
ITA	33 708	37 307	50 371
FRA	32 941	37 388	56 889
FIN	38 002	43 866	49 622
ANG	31 265	Note ..: indisponible pour une période de référence précise	51 520
JPN	29 440	41 861	60 792
USA	41 833	57 144	74 683
DEU	69 735	80 974	91 510
OCDE	35 073	45 684	59 161
CAN	40 504	68 414	70 698
T.-N.-L.	41 340	70 932	70 932
Î.-P.-É.	41 863	67 757	67 757
N.-É.	40 768	64 911	64 911
N.-B.	40 234	59 860	62 040
Qc	34 601	50 535	62 228
Ont.	41 225	76 086	76 086
Man.	45 223	69 849	69 849
Sask.	42 662	66 057	66 057
Alb.	45 749	72 369	72 369
C.-B.	38 683	67 599	67 599
T. N.-O.	61 051	84 059	86 903
.. indisponible pour une période de référence précise Notes : Les données reflètent les salaires des enseignants à temps plein dans les institutions publiques, en dollars US, convertis en utilisant la parité de pouvoir d'achat, pour l'année scolaire 2018-2019. La Finlande est incluse vu son classement élevé dans les évaluations scolaires. Le salaire après 10 ans d'exercise n'était pas disponible pour l'Angleterre. Les données pour le Yukon et le Nunavut ne sont pas disponibles. Les barres représentant le Canada et l’OCDE sont hachurées diagonalement pour être faciles à repérer. Sources : Tableau C.3.2 et Regards sur l’éducation 2020 : indicateurs de l’OCDE.

Salaires selon les années d’expérience au Canada

• Le salaire en début de carrière des enseignants à temps plein au primaire, au premier cycle et au deuxième cycle du secondaire s’établissait en moyenne à 52 669 dollars canadiens au Canada, pour atteindre 91 930 dollars canadiens au sommet de leur échelle salariale en 2018-2019. Habituellement, le salaire, à ce sommet, correspondait à environ une fois et demie le salaire en début de carrière, qui variait de 44 993 dollars canadiens au Québec à 79 386 dollars canadiens dans les Territoires du Nord-Ouest.
• Au Canada, les enseignants dans la plupart des provinces et territoires atteignaient le sommet de l’échelle salariale après 10 ans d’ancienneté, ce qui, de façon générale, représente une progression plus rapide que celle des enseignants de l’ensemble des pays de l’OCDE dont le salaire continuait d’augmenter après 10 et 15 ans d’ancienneté.
• Au Québec, les enseignants atteignaient l’échelon salarial supérieur seulement après 15 ans d’ancienneté. Contrairement aux autres administrations provinciales et territoriales, le Québec versait aux enseignants un salaire correspondant à 15 ans d’ancienneté, soit le sommet de l’échelle salariale, d’environ 15 000 dollars canadiens de plus que le salaire des enseignants ayant cumulé 10 ans d’expérience.

 Comparaison internationale des niveaux de salaire

• Les enseignants à temps plein dans les établissements publics au Canada reçoivent des salaires généralement plus élevés que ceux de la plupart des autres pays de l’OCDE.
• Au Canada, les salaires moyens des enseignants qui sont au sommet de leur échelle salariale étaient généralement plus élevés que dans les autres pays du G7. Par exemple, le salaire moyen des enseignants canadiens au premier cycle du secondaire à l’échelon maximum était le troisième plus élevé (70 698 dollars US) parmi les pays du G7, après l’Allemagne (91 510 dollars US) et les États-Unis (74 683 dollars US). Au Canada, ce groupe d’enseignants recevait des salaires plus élevés dans les Territoires du Nord-Ouest (86 903 dollars US), en Ontario (76 086 dollars US), en Alberta (72 369 dollars US) et à Terre-Neuve-et-Labrador (70 932 dollars US) que la moyenne canadienne.

Années jusqu’au sommet de l’échelle salariale

Tableau de données du graphique C.3.2



Tableau de données du graphique C.3.2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique C.3.2. Les données sont présentées selon Géographie (titres de rangée) et Salaire en début de carrière et Salaire à l'échelon maximum, calculées selon dollars US unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).

Géographie	Salaire en début de carrière	Salaire à l'échelon maximum
	dollars US
LUX	79 667	59 668
CHE	67 022	35 835
DEU	69 735	21 774
NLD	44 215	46 424
KOR	32 172	57 912
AUT	44 453	40 049
USA	41 833	32 850
PRT	33 834	39 194
IRE	36 966	35 331
CAN	40 504	30 193
T.-N.-L.	41 340	29 592
Î.-P.-É.	41 863	25 894
N.-É.	40 768	24 143
N.-B.	40 234	21 806
Qc	34 601	27 627
Ont.	41 225	34 861
Man.	45 223	24 626
Sask.	42 662	23 396
Alb.	45 749	26 620
C.-B.	38 683	28 916
T. N.-O.	61 051	25 852
Notes : Les données reflètent les salaires des enseignants à temps plein dans les institutions publiques, en dollars US, convertis en utilisant la parité de pouvoir d'achat, pour l'année scolaire 2018-2019. Les données pour le Yukon et le Nunavut ne sont pas disponibles. Le barre représentant le Canada est hachurés diagonalement pour être faciles à repérer.  Source : Tableau C.3.2. et Regards sur l’éducation 2020 : indicateurs de l’OCDE.

• En 2018-2019, les enseignants au Canada atteignaient le sommet de leur échelle salariale (70 698 dollars US) après 11 années de service.
• Les enseignants de Terre-Neuve-et-Labrador ont pris le moins de temps pour atteindre le sommet de leur échelle salariale (70 932 dollars US), soit  8 années de service. Ce sont les enseignants du Québec qui ont pris le plus de temps (15 années) pour atteindre le sommet de leur échelle salariale (62 228 dollars US).
• La majorité des provinces et des territoires ont mis moins de 11 années (la moyenne canadienne) pour atteindre le sommet de leur échelle salariale. Terre-Neuve-et-Labrador et la Nouvelle-Écosse étaient les provinces qui ont pris le moins de temps (8 et 9 années, respectivement).
• Le Canada se classe au 10^e rang dans la liste des 10 pays où les salaires à l’échelon maximum sont les plus élevés au premier cycle de l’enseignement secondaire. Cependant, le Canada se classe 7^e en ce qui concerne les salaires en début de carrière. Le Luxembourg, qui est le plus haut placé dans la liste des 10 pays où les salaires à l’échelon maximum sont les plus élevés, a également le salaire en début de carrière le plus élevé (79 667 dollars US) parmi ce groupe de pays.
• Le Canada et les États-Unis ont des salaires en début de carrière et à l’échelon maximum similaires. Au Canada, le salaire à l’échelon maximum est supérieur de 30 193 dollars US au salaire en début de carrière, tandis qu’aux États-Unis, il est supérieur de 32 850 dollars US.

Variation en pourcentage des salaires en 2018 et en 2014

Tableau de données du graphique C.3.3



Tableau de données du graphique C.3.3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique C.3.3 Variation en pourcentage du salaire en début de carrière et Variation en pourcentage du salaire à l'échelon maximum, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).

	Variation en pourcentage du salaire en début de carrière	Variation en pourcentage du salaire à l'échelon maximum
	pourcentage
ITA	11	10
FRA	5	5
FIN	6	6
ENG	12	9
JPN	1	-4
USA	-6	10
DEU	12	12
OECD	8	7
CAN	7	11
T.-N.-L.	9	9
Î.-P.-É.	15	15
N.-É.	9	9
N.-B.	11	11
Qc	12	12
Ont.	10	10
Man.	13	13
Sask.	10	10
Alb.	6	6
C.-B.	10	13
T. N.-O.	10	10
Notes : Les données pour le Yukon et le Nunavut ne sont pas disponibles. Les barres représentant le Canada et l’OCDE sont hachurées diagonalement pour être faciles à repérer. Sources : Tableau C.3.2 et Regards sur l’éducation 2020 : indicateurs de l’OCDE.

• Au Canada, les salaires des enseignants dans toutes les provinces et territoires ont augmenté de 2014 à 2018 en dollars constants, tant pour le salaire en début de carrière que pour le salaire à l’échelon maximum.
• Le salaire moyen en début de carrière au Canada a augmenté de 7,4 %, au moment où la moyenne dans les pays de l’OCDE a augmenté de 8,4 %. En revanche, le salaire moyen à l’échelon maximum au Canada a augmenté plus rapidement que dans les pays de l’OCDE, soit 11,2 % comparativement à 7,2 %.
• De 2014 à 2018, c’est à l’Île-du-Prince-Édouard que le salaire en début de carrière et le salaire au sommet de l’échelle salariale ont le plus augmenté dans l’ensemble du Canada (14,8 %). C’est en Alberta que l’augmentation de ces salaires est la plus faible (6,3 %).
• L’Allemagne a connu la plus forte variation en pourcentage du salaire en début de carrière et du salaire à l’échelon maximum, soit 12,2 % et 11,8 % respectivement.

Définitions, sources et méthodologie

Les données sur les salaires statutaires annuels des enseignants ont été tirées de l’enquête conjointe Eurydice-OCDE de 2019 sur la collecte de données sur les salaires des enseignants et des chefs d’établissement pour l’année scolaire 2018-2019. Tous les renseignements ont été déclarés en conformité avec les politiques officielles s’appliquant aux établissements d’enseignement publics.

Par « salaires statutaires », on entend les salaires versés selon les échelles et grilles de rémunération officielles. À Terre-Neuve-et-Labrador, à l’Île-du-Prince-Édouard, en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, au Québec, en Saskatchewan, au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest, les salaires statutaires annuels sont fondés sur les échelles salariales de 2018-2019 des conventions collectives conclues entre les syndicats, les associations ou les fédérations d’enseignants de chaque province et territoire et les administrations publiques provinciales et territoriales. Cependant, dans certaines provinces, à savoir l’Ontario, le Manitoba, l’Alberta et la Colombie-Britannique, ces échelles de rémunération sont établies au niveau du conseil scolaire, étant donné qu’il n’y a pas de négociation collective à l’échelle de la province^Note .

Les salaires déclarés sont bruts (somme totale versée par l’employeur selon les échelles salariales en place), c’est-à-dire qu’ils ne comprennent pas la contribution de l’employeur à la sécurité sociale et au régime de pension. Il s’agit de salaires bruts du point de vue des employés puisqu’ils comprennent les cotisations de sécurité sociale et du régime de pension des employés (même si elles sont automatiquement déduites du salaire brut payé par l’employeur). Les salaires sont « avant impôt » (avant les retenues de l’impôt sur le revenu). Les salaires bruts des enseignants sont présentés en dollars canadiens courants, afin de pouvoir être comparés aux moyennes pour le Canada. Celles-ci ont été calculées à partir des valeurs provinciales (tableau C.3.1).

La méthodologie de calcul de la réponse du Canada pour les indicateurs quantitatifs utilise deux critères pour déterminer s’il existe un consensus suffisant pour fournir cette réponse :

1) Au moins sept (50 %) provinces et territoires fournissent une réponse.
2) De plus, les provinces et territoires déclarants représentent au moins 70 % des effectifs étudiants à temps plein selon l’Enquête sur l’enseignement primaire et secondaire (EEPS).

Si les deux critères ci-dessus sont remplis, la moyenne canadienne est pondérée par les effectifs étudiants à temps plein (au primaire, au premier cycle et au deuxième cycle du secondaire combinés) pour toutes les administrations ayant fourni des données pour l’enquête conjointe Eurydie-OCDE de 2019 sur la collecte de données sur les salaires des enseignants et des chefs d’établissement. Les salaires ont aussi été convertis en dollars US (tableau C.3.2) au moyen de la parité de pouvoir d’achat (PPA) pour la consommation privée^Note  provenant de la base de données des comptes nationaux de l’OCDE.

Le « salaire en début de carrière » comprend le salaire brut annuel prévu d’un enseignant à temps plein ayant atteint le niveau de formation le plus courant ou typique au début d’une carrière d’enseignement. Le salaire après 10 et 15 années d’expérience désigne le salaire annuel prévu d’un titulaire de classe à temps plein ayant le niveau de formation le plus courant ou typique des enseignants qui ont cumulé 10 ou 15 années d’expérience. 

Dans le but de comparer les salaires des enseignants de 2018-2019 à ceux de 2014-2015, des ajustements ont été effectués en utilisant l’Indice des prix à la consommation. Les salaires de 2018-2019 ont été déflatés à l’aide des indices fournis pour le Canada et chaque province et territoire pour 2014 et 2018.

Note : L’indicateur correspondant de l’OCDE est D3 (« Quel est le niveau de salaire des enseignants et des chefs d’établissement? »).