Indicateurs de l'éducation au Canada : une perspective internationale, 2019
Chapitre D
Objectifs du développement durable (ODD) 4 : Éducation de qualité

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D1 Éducation pour le développement durable

Contexte

Ce chapitre porte sur l’Objectif de développement durable 4 (ODD 4) sur l’éducation, qui fait partie du Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’UNESCO, adopté le 25 septembre 2015 par l’Assemblée générale des Nations Unies. L’ODD 4 fait partie d’un ensemble de 17 ODD sociaux, économiques et environnementaux, qui sont un appel à agir universel pour éliminer la pauvreté, protéger la planète et faire en sorte que toute l’humanité vive dans la paix et la prospérité.

En général, l’ODD 4 vise «à assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et à promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie». L’ODD 4 comprend 10 cibles et 43 indicateurs qui couvrent de nombreux aspects de l’éducation^Note . Le présent chapitre met l’accent sur la cible 4.7 qui porte sur le développement durable et la citoyenneté mondiale : «D’ici à 2030, faire en sorte que tous les élèves acquièrent les connaissances et compétences nécessaires pour promouvoir le développement durable, notamment par l’éducation en faveur du développement et de modes de vie durables, des droits de l’homme, de l’égalité des genres, de la promotion d’une culture de paix et de non-violence, de la citoyenneté mondiale et de l’appréciation de la diversité culturelle et de la contribution de la culture au développement durable^Note  ».

À l’heure actuelle, il n’existe aucune méthodologie des indicateurs convenue mondialement pour la cible 4.7. Le présent chapitre fournit de l’information qui peut donner un aperçu de la cible 4.7 au Canada, en étudiant la sensibilisation aux enjeux environnementaux chez les élèves canadiens âgés de 15 ans et leur connaissance de ces enjeux, au moyen de données tirées du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de 2015. Cette analyse va de pair avec les efforts que déploie le Canada en ce qui concerne deux des cinq indicateurs de la cible 4.7^Note  :

• 4.7.1 : Degré d’intégration de i) l’éducation à la citoyenneté mondiale et ii) l’éducation au développement durable, y compris l’égalité des genres et le respect des droits de l’homme, dans (a) les politiques nationales d’éducation, (b) les programmes d’enseignement, (c) la formation des enseignants et (d) l’évaluation des étudiants.
• 4.7.5 : Pourcentage d’étudiants de 15 ans montrant une maîtrise des connaissances de la science environnementale et de la géoscience.

Sensibilisation autodéclarée aux enjeux environnementaux

• Plus de la moitié des élèves canadiens âgés de 15 ans ont déclaré être sensibilisés ou très sensibilisés aux sept enjeux environnementaux décrits dans le questionnaire du PISA de 2015. Pour trois des sept enjeux environnementaux (pollution atmosphérique, extinction des plantes et des animaux, et conséquences du défrichage des forêts pour d’autres utilisations des terres), au moins 8 élèves sur 10 ont déclaré y être sensibilisés ou très sensibilisés. Au Canada, la sensibilisation aux enjeux attribuables à la technologie, comme les déchets nucléaires et les OGM, a tendance à être inférieure à la sensibilisation aux enjeux associés aux ressources naturelles. Il s’agit d’une tendance semblable observée dans tous les pays de l’OCDE^Note .
• Au Canada, la sensibilisation autodéclarée des élèves est supérieure par rapport à l’OCDE en ce qui a trait à six des sept enjeux. Par rapport à l’OCDE, le degré de sensibilisation n’est inférieur que pour la question des pénuries d’eau.
• Par rapport aux pays de l’OCDE, la sensibilisation autodéclarée des élèves canadiens se classe parmi les cinq premiers rangs pour trois des sept enjeux (extinction des plantes et des animaux, hausse des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, utilisation des organismes génétiquement modifiés)^Note . Sur 36 pays, le Canada se classe au 24^e rang en ce qui concerne la sensibilisation aux pénuries d’eau.
• Parmi les provinces, l’Alberta affiche le pourcentage le plus élevé de sensibilisation autodéclarée pour cinq des sept enjeux environnementaux (hausse des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, conséquences du défrichage des forêts pour d’autres utilisations des terres, pollution atmosphérique, extinction des plantes et des animaux et pénuries d’eau). Lorsque l’Alberta n’affiche pas le pourcentage le plus élevé, la province se classe au deuxième rang.
• Le Nouveau-Brunswick affiche le pourcentage le plus bas de sensibilisation autodéclarée pour cinq des sept enjeux environnementaux (hausse des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, déchets nucléaires, conséquences du défrichage des forêts pour d’autres utilisations des terres, pollution atmosphérique et pénuries d’eau). Terre-Neuve-et-Labrador affiche le pourcentage le plus faible de sensibilisation autodéclarée à l’enjeu associé à l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés, tandis que le Québec affiche le pourcentage le plus bas pour l’enjeu associé à l’extinction des plantes et des animaux.

• Il existe une corrélation entre la sensibilisation autodéclarée aux enjeux environnementaux et le niveau de maîtrise des connaissances en sciences. Les élèves canadiens ayant un niveau de maîtrise élevé (niveau 5 ou supérieur) des connaissances en sciences ont déclaré une sensibilisation supérieure que les élèves ayant un niveau de maîtrise faible (inférieur au niveau 2) en ce qui concerne les sept enjeux environnementaux.
• Au Canada, la différence dans la proportion d’élèves qui se déclarent sensibilisés aux enjeux environnementaux entre les élèves ayant un niveau de maîtrise élevé et ceux ayant un faible niveau de maîtrise sont importants, allant de 20 points de pourcentage pour les déchets nucléaires à 50 points de pourcentage pour la hausse des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

• Les pénuries d’eau ont été le seul enjeu environnemental pour lequel le pourcentage de sensibilisation autodéclarée est inférieur au Canada par rapport à la moyenne de l’OCDE. À l’échelle du Canada, la sensibilisation autodéclarée aux pénuries d’eau comme enjeu environnemental va de 53 % au Nouveau-Brunswick à 78 % en Alberta. La Colombie-Britannique et l’Alberta sont les deux seules provinces qui affichent une sensibilisation autodéclarée supérieure à la moyenne de l’OCDE.
• Au Canada, les garçons déclaraient être plus sensibilisés à l’enjeu que les filles. La différence entre les genres est de 5 points de pourcentage à l’échelle du Canada, et va de 1 point de pourcentage en Saskatchewan, au Manitoba et en Ontario à 14,5 points de pourcentage au Nouveau-Brunswick.

Prévision autodéclarée des enjeux environnementaux

• Seulement un élève canadien sur dix croit que l’extinction des plantes et des animaux s’améliorera au cours des 20 prochaines années. À l’échelle des pays de l’OCDE, ce pourcentage est supérieur, atteignant près de 15 %. Au Québec, cette proportion est inférieure, se situant à 5 %. Elle est particulièrement faible chez les filles, s’établissant 3 %.
• Au Canada et dans les pays de l’OCDE, les filles sont moins susceptibles que les garçons de croire que cet enjeu environnemental s’améliorera à l’avenir.

• Lorsque les élèves prévoyaient que le problème associé à l’extinction de plantes et d’animaux empirerait, il y avait une différence importante entre les élèves ayant un niveau de maîtrise élevé des connaissances en sciences et ceux ayant un faible niveau de maîtrise. Les élèves dont le niveau de maîtrise est d’au moins 5 sont beaucoup plus susceptibles de prévoir que ce problème s’aggravera. La tendance est uniforme dans toutes les provinces, ainsi que dans les pays de l’OCDE, autant chez les garçons que chez les filles.
• Environ 75 % des élèves canadiens ayant un niveau de maîtrise élevé ont prévu que ce problème empirera, tandis que 41 % des élèves ayant un faible niveau de maîtrise ont prévu le même résultat.
• L’écart entre les élèves ayant un niveau de maîtrise élevé qui croient que le problème s’aggravera et les élèves ayant un faible niveau de maîtrise est le plus élevé au Québec et en Ontario (37 et 36 points de pourcentage). Il se chiffre à 33 points de pourcentage à l’échelle du Canada, et à 24 points de pourcentage à l’échelle des pays de l’OCDE.

Fréquence autodéclarée de suivi des actualités scientifiques ou environnementales sur des blogs ou micro-blogs

• Environ 18 % des élèves canadiens suivent régulièrement les actualités des organisations scientifiques, environnementales, écologiques sur des blogs et des micro-blogs, ce qui représente une proportion supérieure de 3 points de pourcentage à la moyenne de l’OCDE. Parmi les provinces, cette proportion varie de 12 % en Saskatchewan à 19 % en Alberta.
• Le PISA de 2015 a aussi posé aux élèves des questions au sujet d’autres activités relatives aux sciences, comme le visionnement d’émissions télévisées ou la lecture de magazines ou d’articles sur la science. Par exemple, seulement un élève canadien sur dix consulte régulièrement des sites Web d’organismes écologiques^Note .

• Cinquante-cinq pour cent des élèves canadiens suivent très rarement les actualités des organisations scientifiques, environnementales, écologiques sur des blogs et des micro-blogs, comparativement aux autres pays de l’OCDE dont la moyenne atteint 60 %. Parmi les provinces, cette proportion va de 53 % en Alberta à 62 % en Saskatchewan.
• Au Canada, près de 60 % des filles et environ 50 % des garçons suivent très rarement ces actualités par l’intermédiaire de blogs et de micro-blogs.
• L’écart entre les filles et les garçons est le plus élevé au Québec (12 points de pourcentage) et le plus bas en Saskatchewan (6 points de pourcentage).

• Il existe un écart important entre la proportion des élèves ayant un niveau de maîtrise élevé des connaissances en sciences et ceux ayant un faible niveau de maîtrise qui suivent très rarement les actualités des organisations scientifiques, environnementales, écologiques sur des blogs et des micro-blogs. L’écart est de 2 points de pourcentage parmi les pays de l’OCDE et de 8 points de pourcentage au Canada, allant de 4 points de pourcentage en Ontario et au Québec à 24 points de pourcentage en Nouvelle-Écosse.
• Il était également possible de remarquer des différences entre les provinces en ce qui concerne les élèves ayant le même niveau de maîtrise des connaissances en sciences. Pour les élèves ayant un faible niveau de maîtrise des connaissances en sciences, la proportion d'élèves qui ont très rarement suivi les nouvelles scientifiques varie de 51 % en Ontario à 64 % au Nouveau-Brunswick. Dans le cas des élèves ayant un niveau élevé de maîtrise des connaissances en sciences, la proportion d'élèves qui suivent très rarement les nouvelles scientifiques varie de 39 % en Nouvelle-Écosse à 52 % au Nouveau-Brunswick.

Changements à la sensibilisation aux enjeux environnementaux et au degré d’optimisme au fil des ans

• Parmi les sept enjeux environnementaux que comprenait le PISA de 2015, quatre enjeux faisaient partie du questionnaire du PISA de 2006, soit l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés, les déchets nucléaires, la hausse des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, et les conséquences du défrichage des forêts pour d’autres utilisations des terres. En ce qui concerne ces quatre enjeux, la proportion d’élèves canadiens ayant déclaré y être sensibilisés ou très sensibilisés a augmenté. La proportion des étudiants ayant déclaré être sensibilisés a augmenté légèrement (1 point de pourcentage) en ce qui concerne les conséquences du défrichage des forêts pour d’autres utilisations des terres et a augmenté de manière plus importante, soit 15 points de pourcentage, en ce qui a trait à l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés.
• Dans l’ensemble, les changements relatifs à la sensibilisation aux enjeux environnementaux varient grandement d’une province à une autre. Par exemple, de 2006 à 2015, la sensibilisation autodéclarée en ce qui concerne les conséquences du défrichage des forêts pour d’autres utilisations des terres a, en fait, diminué de 7 points de pourcentage à Terre-Neuve-et-Labrador, mais a augmenté de 6 points de pourcentage en Colombie-Britannique. L’utilisation d’organismes génétiquement modifiés est le seul enjeu pour lequel la proportion de la sensibilisation autodéclarée a augmenté dans toutes les provinces.
• Sans égard à l’enjeu environnemental, la proportion des personnes ayant déclaré une sensibilisation accrue a augmenté autant chez les garçons que chez les filles.
• La proportion d’élèves qui ont déclaré être informés au sujet de ces quatre enjeux environnementaux a également augmenté dans tous les pays de l’OCDE, mais dans une moindre mesure qu’au Canada. Elle a augmenté légèrement de 0,1 points de pourcentage en ce qui concerne les conséquences du défrichage des forêts pour d’autres utilisations des terres à 7 points de pourcentage en ce qui a trait à la hausse des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

• Du PISA 2006 au PISA 2015, les élèves ont été interrogés sur la possibilité que les problèmes suivants s'améliorent ou s'aggravent au cours des vingt prochaines années : pollution atmosphérique, déforestation pour d'autres utilisations du sol, extinction des plantes et des animaux, pénurie d'eau et déchets nucléaires.  Parmi ces cinq questions, la proportion d’élèves canadiens qui avaient prévu que les problèmes associés aux cinq enjeux environnementaux mentionnés ci-dessus s’amélioreraient au cours des 20 prochaines années a augmenté de 2 points de pourcentage en ce qui concerne les déchets nucléaires et le défrichage des forêts pour d’autres utilisations des terres. Ce chiffre est demeuré sensiblement le même pour les enjeux associés à la pollution atmosphérique et à l’extinction des plantes et des animaux, affichant une légère hausse de 0,1 points de pourcentage. Enfin, il a légèrement baissé, de 0,2 points de pourcentage, en ce qui concerne l’enjeu associé aux pénuries d’eau.
• Dans le PISA de 2015, les Ontariens âgés de 15 ans ont été les seuls élèves à faire preuve d’un degré supérieur d’optimisme par rapport à leurs pairs en 2006 en ce qui concerne les cinq enjeux environnementaux énumérés ci-dessus.
• En 2006 et en 2015, les garçons étaient plus optimistes que les filles au sujet des cinq enjeux indiqués ci-dessus.

Définitions, sources et méthodologie

PISA 

Le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) est une évaluation internationale des compétences et des connaissances des élèves de 15 ans ; en outre, il fournit des informations sur une série de facteurs qui contribuent au succès des élèves, des écoles et des systèmes éducatifs. Le PISA est un effort de collaboration entre les pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Le PISA couvre trois domaines : la lecture, les mathématiques et les sciences. Bien que chaque évaluation comprenne des questions portant sur les trois domaines, l'accent est mis sur autre chose. En 2000, l'accent a été mis sur la lecture, les mathématiques et les sciences étant des domaines mineurs. En 2003, les mathématiques étaient le domaine principal et en 2006, les sciences. En 2009, l'accent a de nouveau été mis sur la lecture et, en 2012, sur les mathématiques. Dans l'évaluation de 2015, l'accent a de nouveau été mis sur la science. La répétition des évaluations à intervalles réguliers permet d'obtenir des données actuelles qui peuvent être comparées à l'échelle internationale et dans le temps.

Comme le PISA est une évaluation internationale, il mesure les compétences qui sont généralement reconnues comme des résultats clés du processus éducatif. Plutôt que de tester les faits, l'évaluation se concentre sur les jeunes vers la fin de la scolarité obligatoire et sur leur capacité à utiliser leurs connaissances et leurs compétences pour relever des défis de la vie réelle.

Tandis que le PISA de 2018 ne mettait pas l’accent sur des enjeux environnementaux particuliers, il recueillait des renseignements sur la capacité des élèves à expliquer les changements climatiques, ainsi que sur leur niveau d’engagement en ce qui a trait aux enjeux environnementaux. Ces données seront accessibles à la fin de 2019.

Chapitre D2 Participation aux études secondaires et postsecondaires

Contexte

Afin de fournir de l'information sur les progrès accomplis par le Canada en vue de la réalisation de l'ODD4 (Éducation), le présent chapitre met l'accent sur l'Objectif 4.1 des ODD : D'ici 2030, veiller à ce que toutes les filles et tous les garçons terminent des études primaires et secondaires libres, équitables et de qualité menant à des résultats scolaires pertinents et efficaces et sur l’Objectif 4.3 des ODD :  D'ici à 2030, assurer l'égalité d'accès de tous les hommes et de toutes les femmes à un enseignement technique, professionnel et supérieur de qualité et abordable, y compris à l'université.

Deux indicateurs sont présentés dans ce chapitre : la proportion de jeunes adultes qui ne fréquentent pas l'école secondaire (Indicateur 4.1.5 - le taux de non scolarisation) et la proportion de jeunes qui poursuivent des études postsecondaires (Indicateur 4.3.2).  Le taux de non scolarisation est examiné pour les jeunes de 15 à 17 ans, car il s'agit de l'âge pour lequel les jeunes devraient être inscrits au deuxième cycle de l’enseignement secondaire.  Pour l'éducation postsecondaire, nous examinons les taux de participation des jeunes adultes de 18 à 24 ans, car c'est l'âge pour lequel les jeunes Canadiens poursuivent habituellement des études postsecondaires.

Ces deux indicateurs, combinés aux taux d'achèvement des études secondaires (indicateurs A2), permettent de mieux comprendre les parcours des jeunes entre l'école secondaire et les études postsecondaires.

Taux de non scolarisation pour les jeunes âgés de 15 à 17 ans

• Le taux de non scolarisation des 15 à 17 ans au Canada était de 6 % en 2017-2018, comparativement à 8 % en 2005-2006.
• Entre 2005-2006 et 2017-2018, c'est au Québec et en Colombie-Britannique que le taux de non scolarisation a le plus diminué.  En Alberta, au Manitoba et en Saskatchewan, il est demeuré pratiquement inchangé, à environ 7 %.
• En 2017-2018, le taux de non scolarisation était le plus faible dans Terre-Neuve-et-Labrador (3%) et les provinces Maritimes (4 %), et le plus élevé au Yukon, soit 11 %.

Participation aux études postsecondaires pour les jeunes âgées de 18 à 24 ans

• En 2016-2017, 40 % des Canadiens âgés de 18 à 24 ans poursuivaient des études postsecondaires au collège ou à l'université.  Environ les deux tiers de ces jeunes fréquentaient l'université, tandis que l'autre tiers fréquentait le collège.
• Parmi les provinces, le taux de participation était le plus élevé en Nouvelle-Écosse (45 %) et le plus faible en Saskatchewan (28 %).  Le taux de participation à l'université était particulièrement élevé en Nouvelle-Écosse (37 %).  D’autre part, c'est au Québec que le taux de participation aux études collégiales était le plus élevé (20 %), ce qui reflète l'existence du système unique des Collèges d'enseignement général et professionnel (CÉGEP) dans cette province.
• Comme il n'y a actuellement aucune université dans les territoires, la participation aux études postsecondaires ne s’y faisait qu’au collège.  Parmi les territoires, la participation aux études collégiales était la plus élevée au Yukon (13 %) et la plus faible dans les Territoires du Nord-Ouest (3 %). 

• Dans chaque province et territoire, à l'exception du Nouveau-Brunswick, il existe une disparité entre les sexes en ce qui concerne la participation aux études postsecondaires en faveur des jeunes femmes.  Au Nouveau-Brunswick, l'indice de parité entre les sexes est très proche de un, ce qui indique qu'il n'y a aucune disparité en faveur de l’un ou l’autre des deux sexes.
• Parmi les provinces, la disparité entre les sexes en ce qui a trait à la participation aux études universitaires est en faveur des jeunes femmes. 
• En ce qui concerne la participation aux études collégiales parmi les provinces, l'indice de parité entre les sexes est plus proche de un, avec une disparité en faveur des jeunes hommes à l'Île-du-Prince-Édouard, en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick.  L'inverse est observé dans les territoires, où la disparité entre les sexes, en ce qui a trait à la participation aux études collégiales, est en faveur des jeunes femmes.

Définitions, sources et méthodologie

Taux de non scolarisation

L'indicateur du taux de non scolarisation examine la proportion de jeunes de 15 à 17 ans qui n'ont pas déclaré fréquenter l'école. Ces taux de non-participation à l'éducation sont basés sur les données de l'Enquête sur la population active (EPA).

Concepts et définitions

• L'Enquête sur la population active (EPA) pose une question aux répondants au sujet de la fréquentation scolaire « d'une école, d'un collège ou université» pendant la semaine précédant l'enquête. Les répondants sont considérés comme des étudiants si ils :
  • suivent un « cours donnant droit à des crédits » c'est-à-dire un cours ou un programme d'études pouvant mener à l'obtention d'un grade, d'un certificat ou d'un diplôme;
  • suivent un enseignement en classe ou poursuivent des recherches en vue d'obtenir un grade, un certificat ou un diplôme;
  • suivent des cours par correspondance qui sont offerts par une école et qui donnent droit à des crédits ;
  • fréquentent une école de soins infirmiers (même durant les stages pratiques en milieu hospitalier);
  • suivent un « cours donnant droit à des crédits », qui est payé par l'employeur et qui est donné dans un établissement d'enseignement public tels une université ou un collège communautaire ;
  • sont qualifiés comme une personne ayant une incapacité physique ou mentale, inscrite à un programme d'étude spécial.
• Dans le cas des étudiants, on demande de quel genre d'école il s'agit et si l'inscription est à temps plein ou à temps partiel, suivant la définition de l'établissement d'enseignement.
• Le nombre d’étudiants, qui est utilisé pour calculer le taux de participation aux études, est basé sur une moyenne mensuelle de septembre à avril, et comprend les étudiants à temps plein et à temps partiel.
• Le taux de participation aux études reflète l’effectif total inscrit au niveau primaire-secondaire, collégial ou universitaire exprimé en pourcentage de la population totale de chaque âge ou chaque groupe d’âge.  Le taux de non scolarisation est 100 – le taux de participation.

Taux de participation aux études postsecondaires

L'indicateur de participation aux études postsecondaires examine la proportion de jeunes de 18 à 24 ans qui poursuivent des études postsecondaires dans un collège ou une université publics. Ces taux de participation à l'éducation sont fondés sur les données du Système d'information sur les étudiants de niveau postsecondaire (SIEP) et les estimations démographiques.

Concepts et définitions

• Le SIEP permet de dénombrer les étudiants inscrits dans les collèges et universités publics du Canada en fonction du nombre d'inscriptions pour une date unique choisie par l'établissement, entre le 30 septembre et le 1er décembre.  Par conséquent, les étudiants qui ne sont pas inscrits à la date choisie pendant cette période sont exclus.  Cela a un impact plus important pour les collèges, car ils accueillent flot continu d'étudiants et offrent des programmes plus courts.
• Une estimation démographique de la population totale âgée de 18 à 24 ans au 1er janvier 2017 a été préparée par la Division de la démographie de Statistique Canada. 
• Le taux de participation aux études postsecondaires reflète le nombre total d'inscriptions dans un collège ou une université publics, tel qu'il est recueilli dans le SIEP en pourcentage de la population totale des 18 à 24 ans.

Indice de parité entre les sexes (IPS): est un rapport entre la valeur correspondant au sexe féminin et celle correspondant au sexe masculin pour un indicateur donné. Ceci est calculé en divisant la valeur d'un indicateur donné chez les individus de sexe féminin par la valeur du même indicateur chez les individus de sexe masculin. C'est la principale méthode choisie par la communauté internationale, telle qu'UNESCO, pour mesurer l'équité entre les indicateurs des ODD4. Un indice entre 0,97 et 1,03 indique une parité entre individus de sexe féminin et de sexe masculin. Des valeurs d'indice inférieures à 0,97 sont le signe de disparité en faveur des individus de sexe masculin et des valeurs supérieures à 1,03 reflètent une disparité en faveur des individus de sexe féminin.

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