La transition des études au travail : indicateur NEET (ni en emploi, ni aux études, ni en formation) pour les jeunes femmes et les jeunes hommes âgés de 25 à 29 ans au Canada

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par Sylvie Brunet

Début de l'encadré 1

Fin de l'encadré 1

Introduction

Les jeunes qui ne sont ni aux études, ni en emploi, ni en formation forment le groupe des NEET (de l'anglais « Not in Education or Employment or Training »). L'indicateur NEET a été régulièrement publié par l'OCDE depuis la fin des années 1990, car les jeunes NEET sont considérés comme étant potentiellement à risque de connaître des difficultés sociales et économiques (Statistique Canada et CMEC 2016).

Ce feuillet d'information se concentre sur les jeunes NEET de 25 à 29 ans au Canada. Il est le deuxième de trois feuillets qui veulent approfondir la compréhension de la population NEET selon les trois groupes d'âge habituellement considérés pour étudier la transition de l'école vers le travail (les 15-19 ans, les 20-24 ans et les 25-29 ans)^{Note 1}. Les relations qu'entretiennent ces trois groupes d'âge avec l'éducation et le marché du travail sont très différentes : la majorité des 15-19 ans sont encore aux études, les 20-24 ans ont commencé leur transition de l'école vers le marché du travail tandis que les 25-29 ans sont composés d'une majorité d'actifs occupés. Les raisons pour lesquelles les jeunes font partie de la population NEET dépendront donc, dans une certaine mesure, du groupe d'âge auquel ils appartiennent.

Au sein des NEET, on distingue deux sous-catégories. Celle des chômeurs, comprenant ceux qui recherchent activement du travail, peut potentiellement résulter de conditions économiques difficiles ou être liée à une formation inadéquate pour combler les besoins du marché du travail. La deuxième sous-catégorie comprend les jeunes inactifs, qui ne recherchent pas de travail et ce, pour diverses raisons. Elle peut inclure des jeunes qui sont découragés de chercher du travail sans en trouver et qui ont décroché de la population active. Elle peut aussi comprendre ceux et celles qui ont des incapacités permanentes à travailler, qui s'occupent de leur famille, qui voyagent, qui font du bénévolat ou qui ont un emploi qui doit commencer dans le long terme^{Note 2}.

Il est important de comprendre et surveiller le taux de jeunes NEET puisqu'il peut être un indicateur de problèmes potentiels dans certains systèmes (éducation, marché du travail) ou de tendances sociales chez les jeunes, comme par exemple un changement concernant l'importance relative du travail par rapport au temps consacré à la famille, aux voyages, au bénévolat, ou à d'autres activités.

Les jeunes NEET ont déjà fait l'objet d'études (Statistique Canada et CMEC, 2018; Marshall, 2012; OCDE, 2017; Institut de la Statistique du Québec, 2013). Ce feuillet d'information, qui utilise les données récentes de 2017-2018 provenant de l'Enquête sur la population active^{Note 3} (EPA), se distingue par le groupe d'âge spécifique qu'il étudie, les 25-29 ans, ainsi que par ses comparaisons interprovinciales. Il approfondit les différences hommes-femmes, l'effet du plus haut niveau de scolarité atteint de ces jeunes Canadiens ainsi que l'impact de la présence d'enfants au sein des ménages.

En 2017-2018, 15 % des Canadiens âgés de 25 à 29 ans étaient des jeunes NEET

En 2017-2018, 73 % des jeunes Canadiens âgés de 25 à 29 ans n'étaient plus à l'école et occupaient un emploi, tandis que seulement 12 % étaient toujours aux études. Les 15 % restants, représentant 376 000 Canadiens, étaient des jeunes NEET. Les taux NEET de la plupart des provinces (graphique 1) étaient similaires à la moyenne canadienne de 15 %. Font exception Terre-Neuve-et-Labrador et l'Île-du-Prince-Édouard^{Note 4}, où les taux NEET étaient significativement plus élevés (25 % et 21 %), ainsi que le Québec^{Note 5}, qui affichait un taux NEET de 12 %, significativement bas que la moyenne canadienne. En ce qui concerne les territoires^{Note 6}, le Nunavut (43 %) et les Territoires du Nord-Ouest (24 %) possédaient des taux plus élevés que la moyenne canadienne. Il est à noter, qu'au Canada, peu de jeunes tendent à demeurer dans une situation NEET sur une longue période^{Note 7} (LaRochelle-Côté, 2013).

Les 25-29 ans affichent les taux NEET les plus élevés, au Canada ainsi pour la moyenne des pays de l'OCDE

La tendance des 25-29 ans à avoir un plus haut taux NEET que les autres groupes d'âge est observée année après année, pour le Canada ainsi que pour la moyenne des pays de l'OCDE (graphique 2). Les taux NEET étant liés entre autres à la conjoncture économique des pays, on remarque une hausse de ces taux après la récession de 2008, particulièrement pour les 20-24 et les 25-29 ans, qui avaient en grande partie terminé leurs études et effectué leur transition vers le marché du travail. La moyenne des taux NEET des pays de l'OCDE est supérieure à la moyenne canadienne à l'exception du groupe d'âge des 15-19 ans où les taux pour le Canada et l'OCDE sont semblables.

Parmi les jeunes NEET âgés de 25 à 29 ans, les femmes sont plus susceptibles d'être inactives que les hommes alors que les hommes sont plus susceptibles d'être en chômage que les femmes

Il est informatif d'étudier les différences hommes-femmes des jeunes NEET de 25 à 29 ans ainsi que de séparer les échantillons, lorsque possible, en deux sous-groupes : les inactifs (ceux qui ne recherchent pas d'emploi) et les chômeurs (ceux qui recherchent activement un emploi)^{Note 8}. Comme le montre le graphique 3, au Canada, les femmes sont plus susceptibles d'être NEET inactives que les hommes (12 % à comparer à 7 %) tandis que les hommes sont plus susceptibles d'être NEET chômeurs que les femmes (6 % à comparer à 4 %)^{Note 9}.

Au Canada ainsi que dans toutes les provinces, il n'y a pas de différence significative entre les taux NEET chômeurs et les taux NEET inactifs des hommes. À l'opposé, toutes les provinces affichent des taux plus élevés pour les femmes NEET inactives que pour les femmes NEET chômeuses, à l'exception de l'Île-du-Prince-Édouard où les différences ne sont pas significatives.

Début de l'encadré 2

Fin de l'encadré 2

En 2017-2018, plus de 7 jeunes NEET inactifs sur 10 disaient ne pas vouloir d'emploi

De façon générale, on lie les taux NEET chômeurs à la conjoncture économique d'une province ou d'un pays. Pour ce qui est des taux NEET inactifs, ils peuvent être liés à des conditions sociales et certains jeunes de cette catégorie pourraient être stigmatisés ou découragés s'ils n'ont pas fait de plein gré le choix de leur inactivité. Ainsi, est intéressant de comprendre pourquoi ces 246 700 jeunes NEET inactifs, qui représentent 10 % des jeunes Canadiens âgés de 25 à 29 ans, ne sont plus à l'école, ne travaillent pas et ne recherchent pas de travail. Les données de l'EPA donnent quelques indications à ce sujet.

En 2017-2018, les NEET inactifs étaient formés d'une majorité de femmes (tableau A3.1). Près d'un jeune NEET inactif sur dix avait une incapacité permanente à travailler, proportion plus élevée chez les hommes (16 %) que chez les femmes (5 %).

Il y avait plus de 7 jeunes NEET inactifs sur 10 qui disaient ne pas désirer de travail et cette proportion était plus élevée chez les femmes (81 %) que chez les hommes (56 %). Cependant, les données de l'EPA ne permettent pas de connaître les raisons précises de l'inactivité de ces jeunes NEET inactifs qui ne veulent pas d'emploi.

D'autre part, 14 % des jeunes NEET inactifs disaient désirer un travail, proportion plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Les raisons données pour ne pas rechercher de travail étaient les suivantes : découragement (1 %), maladie (3 %), soin des enfants ou des aînés ou autres responsabilités personnelles ou familiales (4 %), attente de rappel d'un employeur (2 %) et autre raison / aucune raison donnée (4 %).

Le haut taux NEET des 25-29 ans est dû à une forte proportion de femmes NEET inactives

Le graphique 4, montre que le haut taux NEET entre 25 et 29 ans est dû à une plus forte proportion de femmes NEET inactives à ces âges comparativement aux plus jeunes, alors que les taux des trois autres catégories (femmes NEET chômeuses, hommes NEET inactifs ou chômeurs) demeurent comparables. En effet, à partir de 27 ans, les taux NEET inactifs des femmes deviennent significativement plus élevés que ceux des hommes.

Le haut taux de femmes NEET inactives entre 25 et 29 ans est lié à la maternité

Il y aurait un lien entre la forte proportion des femmes NEET inactives entre 25 à 29 ans et la maternité^{Note 12}, puisque le fait d'avoir des enfants dans le ménage a un effet important sur le taux NEET inactif des femmes de cet âge (graphique 5). Les différences observées entre les femmes avec et sans enfants sont significatives pour tous les niveaux de scolarité atteints à l'exception du niveau « inférieur au diplôme d'études secondaires » où la différence n'est pas statistiquement significative (graphique 6).

Les Canadiennes avec enfants ont un taux NEET inactif près de 4 fois plus élevé que celles sans enfants, une différence de 21 points de pourcentage. Une situation similaire est observée dans chacune des provinces, avec le plus petit écart observé au Québec (11 points de pourcentage) et les plus grands au Manitoba, en Alberta et en Colombie-Britannique (26 points de pourcentage). Les politiques familiales avantageuses du Québec (Sinha, 2014; Ministère de la Famille et des Aînés, 2011; Findlay et Kohen, 2012) ont possiblement un lien avec le fait que l'on observe le plus petit écart entre ces deux groupes de femmes dans cette province^{Note 13}. En effet, des frais de garde abordables et une implication accrue des pères envers leurs enfants sont susceptibles d'encourager les jeunes mères à intégrer le marché du travail.

On observe d'ailleurs qu'entre 25 et 29 ans, une forte proportion de femmes commence à fonder une famille. En 2014, 33 % des premières naissances vivantes étaient issues de mères âgées de 25 à 29 ans. Ce pourcentage était de 18 % pour les 20-24 ans et de 5 % pour les 15-19 ans (Statistique Canada, 2018a). En ce qui concerne l'ensemble des naissances vivantes, 29 % d'entre elles étaient issues de mères âgées de 25 à 29 ans. Ce pourcentage était deux fois plus petit pour les 20-24 ans et dix fois plus petit pour les 15-19 ans (Statistique Canada, 2018b).

La présence d'enfants dans le ménage n'affecte pas le taux NEET inactif des hommes

À l'opposé de ce qui est observé chez les femmes, la présence d'enfants dans le ménage n'affecte pas significativement les taux NEET inactifs des hommes. On observe donc une importante différence hommes-femmes pour les taux NEET inactifs lorsque des enfants sont présents dans le ménage. En Ontario et pour la moyenne canadienne, le taux NEET chômeur est plus bas pour les hommes avec enfants que pour les hommes sans enfants. Il est aussi intéressant de noter que les hommes et les femmes sans enfants ont des taux NEET inactifs similaires et que, la présence d'enfants dans le ménage ne modifie pas le taux NEET chômeur des femmes.

Les jeunes femmes de 25 à 29 ans ayant un bas niveau de scolarité ont des taux NEET inactifs particulièrement élevés

Le groupe des 25-29 ans permet d'étudier l'effet du plus haut niveau de scolarité atteint sur les taux NEET puisque la grande majorité de ces jeunes, soit 88 %, n'est plus à l'école. La distribution du plus haut niveau de scolarité atteint au sein de ces jeunes est détaillée dans le tableau A2.1.

De façon générale, les taux NEET diminuent lorsque le plus haut niveau de scolarité atteint augmente (graphique 7). Les femmes et les hommes détenant un diplôme d'études secondaires possèdent des taux NEET nettement plus bas que ceux qui n'en ont pas. Il en va de même si on compare les jeunes ayant atteint un niveau d'études postsecondaires avec ceux qui ont obtenu au plus un diplôme d'études secondaires. L'effet est particulièrement fort chez les jeunes NEET inactifs qui voient leurs taux diminuer d'au moins la moitié entre chacun de ces niveaux. Toutefois, peu de variations sont observées entre les quatre niveaux d'études postsecondaires.

On observe aussi que pour tous les niveaux d'éducation, à l'exception du niveau « maîtrise et doctorat », les femmes possèdent des taux NEET inactifs significativement plus élevés que celui des hommes. Les taux NEET inactifs sont particulièrement élevés pour les femmes ayant un diplôme d'études secondaires ou moins.

Au sein des provinces, les jeunes de 25 à 29 ans sans diplôme d'études postsecondaires possèdent des taux NEET élevés

Au sein des provinces, le fait d'avoir un diplôme supérieur au diplôme d'études secondaires^{Note 14} a un effet important sur le taux NEET des 25 à 29 ans (graphique 8). La différence entre ceux qui ont et qui n'ont pas complété d'études postsecondaires varie entre 8 points de pourcentage en Alberta et 20 points de pourcentage à l'Île-du-Prince-Édouard tandis que la différence pour la moyenne canadienne est de 14 points de pourcentage. Pour toutes les provinces à l'exception du Québec, il n'y a pas de différence significative entre les niveaux « école de métier, collège ou CÉGEP » et « Baccalauréat, maîtrise ou doctorat ».

Qui se ressemble s'assemble

Parmi les jeunes de 25 à 29 ans, il a été observé (graphique 9) qu'un répondant dans la catégorie NEET a plus tendance à avoir un conjoint^{Note 15} NEET (18 %) qu'un répondant qui n'est pas aux études et qui occupe un emploi (9 %) ou qui est aux études (7 %).

De manière analogue, un répondant aux études a plus de chance d'avoir un conjoint également aux études (20 %) qu'un répondant qui n'est pas aux études et qui occupe un emploi (8 %) ou qui est dans la catégorie NEET (8 %).

De la même façon, un répondant non aux études et occupant un emploi a plus tendance à avoir un conjoint également non aux études et occupant un emploi (82 %) qu'un répondant qui est aux études (73 %) ou qui est dans la catégorie NEET (74 %).

Ainsi, même si la majorité de leurs conjoints sont des actifs occupés, les jeunes NEET sont plus susceptibles que les jeunes en emploi qui ont terminé leurs études ou encore que les étudiants d'avoir un conjoint également dans la catégorie NEET. Cela a pour effet de fragiliser les ménages qui n'ont aucun actif occupé.

Conclusion

Ce feuillet d'information permet de mieux comprendre les jeunes NEET âgés entre 25 et 29 ans au Canada. En 2017-2018, 376 000 Canadiens âgés de 25 à 29 ans, soit 15 % d'entre eux, étaient des jeunes NEET. Le taux NEET canadien pour ce groupe d'âge était légèrement en dessous du plus récent taux NEET disponible pour la moyenne des pays de l'OCDE, qui se situait à 18 % en 2017. Ce feuillet d'information montre que les jeunes NEET de 25 à 29 ans forment un groupe hétérogène et qu'ils devraient être étudiés, lorsque possible, selon le sexe et selon le type de NEET : les chômeurs et les inactifs.

Cette étude indique que la présence d'enfants dans les ménages augmente considérablement le taux de femmes NEET inactives, et ce pour toutes les provinces canadiennes. À l'opposé, la présence d'enfants n'affecte pas le taux NEET inactif des hommes. Pour les 25 à 29 ans, en 2017, tous les pays de l'OCDE à l'exception du Portugal rapportaient des taux NEET inactifs plus élevés chez les femmes que chez les hommes. C'est d'ailleurs le haut taux NEET inactif des femmes qui fait en sorte que le taux NEET des Canadiens âgés de 25 à 29 ans est le plus élevé des trois groupes d'âge généralement utilisés pour étudier les jeunes NEET.

En ce qui concerne les comparaisons internationales, les hommes canadiens possédaient, en 2017, le 4^e plus haut taux NEET inactif lorsque comparés à leurs homologues masculins des autres pays de l'OCDE. On constate également que le taux NEET chômeur des hommes était deux fois plus élevé que celui des femmes au Canada, ce qui correspondait au deuxième plus grand écart hommes-femmes des pays de l'OCDE pour ces taux.

Ce rapport montre qu'il existe un lien clair entre le niveau de scolarité et les taux NEET. Les taux NEET des hommes et des femmes âgés de 25-29 ans baissent considérablement lorsqu'ils obtiennent un diplôme d'études secondaires et diminuent encore lorsqu'ils atteignent un niveau d'études postsecondaires. Cependant, peu de variations ont été relevées entre les différents niveaux d'études postsecondaires. Il a été aussi observé que les jeunes NEET étaient plus susceptibles d'avoir un conjoint également dans la catégorie NEET que s'ils avaient été des actifs occupés non aux études ou encore des étudiants. Cela a pour effet de fragiliser les ménages qui n'ont aucun actif occupé.

En termes de recherches futures, il serait intéressant de mieux comprendre les raisons derrière l'inactivité de chaque jeune NEET : Est-ce qu'elle relève de choix personnels ou est-ce que ces jeunes se retrouvent dans cette situation de façon involontaire? La relation entre l'inactivité des jeunes femmes ayant des enfants présents dans le ménage et les politiques familiales pourrait également être poussée plus loin. Une autre avenue de recherche serait d'étudier le lien entre les mesures incitatives encourageant les jeunes à décrocher leur diplôme d'études secondaires et à poursuivre des études postsecondaires et les taux NEET. Finalement, de plus amples études seraient utiles afin de comprendre pourquoi les hommes canadiens possèdent un haut taux NEET inactif par rapport aux hommes des autres pays de l'OCDE.

Annexes

Annexe A1 - Définitions et méthodologie

Les données utilisées dans ce feuillet d'information proviennent de l'Enquête sur la population active (EPA). L'échantillon est représentatif de la population canadienne âgée de 15 ans et plus et chaque répondant de 15 ans et plus est classé comme étant occupé, chômeur ou inactif.

• Les personnes occupées (ou ayant un emploi) « sont celles qui, au cours de la semaine de référence, ont effectué un travail quelconque contre rémunération ou en vue d'un bénéfice, ou avaient un emploi, mais n'étaient pas au travail » (Statistique Canada, 2016), incluant les femmes en congé de maternité. Il est à noter que les mois de mai à août ne sont pas utilisés dans ce feuillet d'information afin d'exclure les emplois d'été.
• Les chômeurs « sont les personnes qui, durant la semaine de référence, étaient sans travail, disponibles pour travailler, et soit avaient été mises à pied temporairement, soit avaient cherché un emploi au cours des quatre dernières semaines, soit devaient commencer un emploi au cours des quatre prochaines semaines» (Statistique Canada, 2016).
• Les inactifs sont « des personnes qui n'étaient ni occupées ni en chômage durant la période de référence. Cette catégorie englobe les personnes qui, durant la période de référence, étaient incapables de travailler ou n'étaient pas disponibles pour travailler. Elle comprend aussi les personnes qui étaient sans travail et qui n'avaient ni recherché du travail au cours des quatre dernières semaines ni un emploi devant commencer dans les quatre semaines après la période de référence » (Statistique Canada, 2016). Les inactifs incluent les personnes ayant une incapacité permanente de travailler, qui représentent environ 1 % de tous les 25 à 29 ans.
• Un répondant est considéré aux études s'il fréquente un établissement d'enseignement (primaire, secondaire, collège ou université) à temps plein ou à temps partiel. Suivant la méthodologie établie par l'OCDE, un répondant fréquentant une école « autre » n'est pas considéré comme étant aux études dans ce feuillet d'information.

Les NEET représentent donc les personnes qui ne sont pas aux études et qui ne sont pas occupées (chômeurs ou inactifs).

Lors de comparaisons internationales, les taux NEET sont calculés en utilisant seulement les 3 premiers mois de l'année à l'étude, suivant la méthodologie définie par l'OCDE. En ce qui concerne les études nationales et interprovinciales, les taux NEET sont calculés en utilisant les mois de septembre à avril afin de maximiser la taille de l'échantillon.

Un répondant avec enfant est un répondant qui est désigné comme la personne de référence du ménage ou son conjoint, et ayant au moins un enfant âgé entre 0 et 24 ans vivant dans le ménage. La personne de référence du ménage « est habituellement un adulte qui a la charge de la famille ou qui est responsable des soins de la famille » (Statistique Canada, 2016).

Les incertitudes sont calculées en utilisant la méthode de poids bootstrap et incluent les incertitudes d'échantillonnage. Les barres d'incertitude sur les pourcentages contenus dans ce document correspondent aux intervalles de confiance à 95 %. L'écart entre deux pourcentages est jugé significatif si les deux intervalles sont distincts l'un de l'autre et ne se chevauchent pas.

Le niveau de scolarité correspond au plus haut niveau d'études atteint par une personne. Ces niveaux sont basés sur la Classification Internationale Type de l'Éducation CITE-2011 (Institut de la Statistique de l'UNESCO, 2013). Le tableau A1.1 montre la correspondance entre les termes utilisés dans ce feuillet d'information, la terminologie de l'Enquête sur la population active et celle de la CITE-2011.

Annexe A2 – Jeunes NEET âgés de 25 à 29 ans au Canada : distribution et taux, selon le sexe, le niveau d'éducation atteint et le fait d'avoir ou non des enfants, 2017-2018

Annexe A3 – Information supplémentaire sur les Canadiens âgés de 25 à 29 ans qui étaient des NEET inactifs en 2017-2018

Références

Findlay, L. C., et Kohen, D. E. 2012. Pratiques relatives aux congés des parents après la naissance ou l'adoption de jeunes enfants, Tendances sociales canadiennes, produit n^o 11-008-X au catalogue de Statistique Canada.

Institut de la Statistique de l'UNESCO. 2013. Classification Internationale Type de l'Éducation CITE-2011.

Institut de la Statistique du Québec. 2013. Les jeunes qui ne sont ni au travail ni aux études : une perspective québécoise, Travail et Rémunération - Flash-info, volume 14, n^o 1.

LaRochelle-Côté, S. 2013. L'instabilité d'emploi chez les jeunes travailleurs. Statistiques sur le travail : Documents de recherche, produit n^o 75-004-M au catalogue de Statistique Canada.

Marshall, K. 2012. Les jeunes qui ne sont ni étudiants ni employés, L'emploi et le revenu en perspective, produit n^o 75-001-X au catalogue de Statistique Canada.

Ministère de la Famille et des Aînés. 2011. Analyse comparative des politiques en matière familiale dans les provinces canadiennes.

Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). 2017. Panorama de la société 2016 : Les indicateurs sociaux de l'OCDE, Chapitre 1 - Jeunes sans emploi et sortis du système éducatif: quelles mesures adopter?

Sinha, M. 2014. Les services de garde au Canada, Mettre l'accent sur les Canadiens : résultats de l'Enquête sociale générale, produit n^o 89-652-X au catalogue de Statistique Canada.

Statistique Canada. 2016. Guide de l'Enquête sur la population active, produit n^o 71-543-G au catalogue de Statistique Canada.

Statistique Canada. 2018a. Tableau 13-10-0421-01 (anciennement CANSIM 102-4508), Naissances vivantes, selon l'âge et la parité de la mère, tableau consulté en mars 2018.

Statistique Canada. 2018b. Tableau 13-10-0416-01 (anciennement CANSIM 102-4503), Naissances vivantes, selon l'âge de la mère, tableau consulté en mars 2018.

Statistique Canada et Conseil des ministres de l'Éducation (Canada) (CMEC). 2016. Indicateurs de l'éducation au Canada : une perspective internationale 2016, produit n^o 81-604-X au catalogue de Statistique Canada, chapitre C2 - Transitions au marché du travail.

Statistique Canada et Conseil des ministres de l'Éducation (Canada) (CMEC). 2018. La transition de l'école au travail : indicateur ni en emploi, ni aux études, ni en formation (NEET) pour les jeunes âgés de 15 à 19 ans au Canada, produit n^o 81-599-X au catalogue de Statistique Canada, n^o 12.

Notes