Participation aux études postsecondaires : diplômés, persévérants et décrocheurs, résultats de l'EJET, 4e cycle
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Par Danielle Shaienks et Tomasz Gluszynski
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Sommaire
L'analyse du présent rapport repose sur des données de l'Enquête auprès des jeunes en transition (EJET), qui a été mise sur pied par Ressources humaines et Développement social Canada et Statistique Canada. Il s'agit d'une enquête longitudinale au cours de laquelle on recueille des données détaillées sur les cheminements scolaire et professionnel d'un échantillon des jeunes Canadiens qui étaient âgés entre 18 et 20 ans en 1999. On les a interviewés quatre fois depuis la mise sur pied de l'Enquête, soit en 2000, 2002, 2004 et 2006. Le présent rapport utilise des données de ces quatre entrevues pour décrire où en étaient ces jeunes dans leur cheminement scolaire en décembre 2005, alors qu'ils étaient âgés entre 24 et 26 ans.
Des études précédentes sur la participation aux études postsecondaires des jeunes Canadiens ont montré qu'aucun facteur particulier n'explique pleinement ce qui les incite à poursuivre des études postsecondaires. On a cependant pris note de diverses caractéristiques permettant de différencier les jeunes qui entreprennent de telles études des autres. Le présent rapport compare les caractéristiques démographiques et familiales, l'engagement à l'école secondaire, le rendement scolaire et l'expérience lors de la première année d'études postsecondaires des jeunes qui ont entrepris des études postsecondaires et ceux qui n'en ont pas entrepris ou qui les ont abandonnées.
Au fur et à mesure qu'ils vieillissent, une proportion de plus en plus forte des jeunes que l'EJET suit dans leur cheminement scolaire participent aux études postsecondaires. À la première entrevue en décembre 1999, alors qu'ils étaient âgés de 18 à 20 ans, 54 % avaient déjà participé à un programme d'études postsecondaires. Six ans plus tard, en décembre 2005, ce taux de participation atteignait presque 80 %. Des facteurs donnent cependant à penser que le taux de participation s'est stabilisé maintenant qu'ils sont âgés de 24 à 26 ans.
Parmi ceux qui ont entrepris des études postsecondaires, 75% avaient obtenu leur diplôme en décembre 2005, dont 16% poursuivaient un autre programme. Quelque 9 % n'avaient toujours pas de diplôme mais persévéraient et 15 % avaient abandonné leurs études.
Plus de femmes que d'hommes avaient participé à des études postsecondaires tant au niveau universitaire que collégial. Une plus forte proportion d'entre elles avait terminé entre 24 et 26 ans et une plus faible proportion avait décroché.
Les jeunes des minorités visibles étaient plus susceptibles de participer à des études postsecondaires, tout particulièrement au niveau universitaire. Pour ce qui est des probabilités de décrochage, on n'a cependant noté aucune différence.
Le fait que l'étudiant provienne d'un milieu rural ou urbain était également un facteur déterminant dans la participation à des études postsecondaires, tout particulièrement au niveau universitaire, ce qui laisse supposer que la proximité d'un collège plutôt que d'une université influence leur décision. Une plus grande proportion des étudiants provenant d'un milieu rural ont abandonné, comparativement à ceux provenant d'un milieu urbain. Les étudiants de collectivités rurales étaient également moins susceptibles d'avoir poursuivi leurs études après un premier diplôme.
La structure familiale, le niveau de scolarité des parents et les valeurs parentales à l'égard des études postsecondaires étaient tous des facteurs influant sur la participation aux études postsecondaires. La proportion de jeunes qui ont fait des études postsecondaires s'accroissait à mesure qu'augmentait le niveau de scolarité des parents. Également le taux de décrochage était plus bas chez ceux dont les parents accordaient de l'importance à la poursuite d'études postsecondaires.
Les jeunes qui étaient engagés à l'école secondaire étaient plus susceptibles de poursuivre des études postsecondaires. Une proportion beaucoup plus élevée de décrocheurs du postsecondaire a déclaré avoir été moins engagés à l'école secondaire.
De bons résultats à l'école secondaire contribuent à la participation des jeunes à des études postsecondaires. Près de 85 % des jeunes qui ont entrepris des études de deuxième ou troisième cycle ont indiqué avoir eu une moyenne de 80 pour cent ou plus au secondaire. Parmi les jeunes qui ont déclaré avoir eu une moyenne de 60 pour cent ou moins, plus du tiers ont suivi un programme d'enseignement postsecondaire. En décembre 2005, plus des trois quarts de ces derniers avaient obtenu leur diplôme ou suivaient toujours un programme. En revanche, une importante proportion de jeunes qui avaient obtenu de bons résultats au secondaire avait abandonné leurs études postsecondaires.
La première année d'études avait été positive pour la majorité des jeunes qui fréquentaient un collège ou une université. Cependant, les décrocheurs avaient éprouvé dès la première année des difficultés à respecter leurs échéanciers, à obtenir un bon rendement scolaire et à étudier. Par opposition aux diplômés et aux diplômés persévérants, plus de décrocheurs estimaient ne pas avoir trouvé le bon programme. Ces derniers consacraient également, en moyenne, moins de temps aux études, ce qui se reflétait dans leur moyenne générale. Un plus grand nombre d'entre eux avaient donc envisagé d'abandonner leurs études postsecondaires dès la première année.
La participation à plusieurs programmes durant les études postsecondaires n'était pas rare. Toutefois, en dépit du fait que les décrocheurs étaient plus susceptibles d'indiquer que le programme choisi ne leur convenait pas, une faible proportion d'entre eux avait essayé plusieurs programmes avant d'abandonner leurs études.
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