Tendances des effectifs étudiants au postsecondaire jusqu'en 2031 : trois scénarios

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Par Darcy Hango et Patrice de Broucker

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Sommaire

Dans ce rapport, nous appliquons diverses hypothèses relatives aux futurs taux de participation aux études postsecondaires aux tendances démographiques projetées et dégageons ainsi trois scénarios d'estimation des éventuelles inscriptions dans les établissements postsecondaires du Canada et des provinces.

Nous fournissons des projections des effectifs collégiaux et universitaires séparément pour trois cohortes d'âge : de 17 à 19 ans, de 20 à 24 ans et de 25 à 29 ans. Autant les tendances démographiques que les taux de fréquentation collégiale et universitaire varient nettement d'une province à l'autre. Afin de refléter ces différences, nous présentons une analyse à l'échelon national et pour chacune des dix provinces. À l'échelon national, la taille de l'échantillon est suffisamment grande pour que nous puissions analyser les tendances des effectifs à plein temps et à temps partiel; à l'échelon provincial, nous limitons notre étude aux effectifs à plein temps.
Les projections démographiques montrent qu'au cours des prochaines décennies, la taille des cohortes d'âge formant historiquement la majorité des étudiants des collèges et des universités du Canada va subir des changements importants.

Étant données ces tendances démographiques, le rapport formule trois scénarios afin de projeter, dans certaines conditions, les niveaux qu'atteindront les effectifs des universités et des collèges jusqu'en 2031.

Le premier scénario – celui du « statu quo » – part de l'hypothèse que les taux de participation à l'avenir seraient les mêmes que durant la récente période triennale allant de 2003-2004 à 2005-2006.

En vertu de ce scénario, les effectifs postsecondaires totaux augmenteraient constamment jusqu'en 2012-2013 pour se chiffrer alors à environ 1,3 million d'étudiants, soit quelque 50 000 de plus qu'entre 2003-2004 et 2005-2006.

Après 2012-2013, la taille des cohortes de jeunes subirait un déclin majeur, ce qui commencerait à se répercuter sur les effectifs. Les effectifs d'étudiants universitaires à temps plein descendraient à un creux en 2025-2026, la population étudiante étant alors de 9 % inférieure au sommet atteint 13 ans plus tôt.

La tendance nationale masquerait des différences de magnitude et de rythme entre les sommets et les creux des effectifs au gré des provinces dans le cadre de ce scénario. Dans les provinces de l'Atlantique et la Saskatchewan, par exemple, les effectifs projetés commencent à chuter au début de la période de projection. Au Québec, le nombre de nouveaux étudiants dans le système postsecondaire augmenterait de manière significative en début de période et les effectifs totaux culmineraient en 2009-2010.

Le deuxième scénario, « Croissance conforme aux tendances du passé », se fonde sur une prolongation de la tendance de croissance de la participation observée durant une période nettement plus longue. Les taux, postule-t-on, continueraient d'augmenter jusqu'en 2016-2017, compte tenu des tendances historiques ayant prévalu de 1990-1991 à 2005-2006, pour ensuite demeurer stationnaires jusqu'en 2030-2031.

Selon ce scénario, les effectifs postsecondaires du groupe des 17 à 29 ans augmenteraient d'abord, ce qui s'expliquerait en partie par l'expansion de cette population au début de la période de projection et par les hausses hypothétiques des taux de participation. La montée des  taux de participation contrebalancerait alors le déclin de la cohorte d'âge jusqu'en 2016-2017. Mais, en 2030-2031, le nombre d'étudiants diminuerait de plus de 90 000 dans la foulée du déclin de la population de 17 à 29 ans durant la deuxième partie de la période de projection.

Le troisième scénario, « Rapprochement des taux masculins et féminins », présume que les taux de participation des étudiants de sexe masculin rejoindraient ceux qu'affichaient les femmes de 2003-2004 à 2005-2006. (Les femmes, surtout celles de 17 à 24 ans, ont continuellement des taux de participation plus élevés à l'université.)

En vertu de ce scénario, les effectifs universitaires de sexe masculin connaîtraient une hausse spectaculaire d'ici 2030-2031. Autrement dit, faire augmenter les taux de participation des hommes aux études universitaires permettrait d'éponger en partie d'éventuels déficits d'effectifs découlant du déclin de la cohorte d'âge universitaire après 2012-2013.