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Cheminements des jeunes Canadiens des études au marché du travail : résultats de l'Enquête auprès des jeunes en transition

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Par Darcy Hango et Patrice de Broucker

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Sommaire

1. Cheminements des études au marché du travail de l’Enquête auprès des jeunes en transition

Le projet de recherche sur les « cheminements » des Réseaux canadiens de recherche en politiques publiques a pour but d’examiner les différents chemins qu’empruntent les jeunes du Canada pour se rendre de l’école secondaire au marché normal du travail, de savoir qui prend ces chemins et de déterminer les résultats qui en découlent sur le marché du travail. Le rapport étudie ces questions à la lumière des données de l’Enquête auprès des jeunes en transition (EJET), se fondant sur un échantillon national pouvant être généralisé à l’ensemble des jeunes adultes canadiens.

Les données les plus récentes de l’EJET datent de 2004, si bien qu’il nous est impossible d’examiner les expériences de travail des jeunes adultes au-delà de décembre 2003, mois où ceux-ci avaient de 22 à 24 ans. Comme bon nombre de ces jeunes adultes étaient encore aux études, nous n’en avons pas tenu compte dans notre analyse de la situation vis-à-vis de l’activité en décembre 2003.

Nous avons dégagé 10 grands cheminements des études au marché du travail. Ces différents cheminements sont associés à leurs résultats spécifiques sur le marché du travail.  

2. Facteurs contextuels importants associés aux cheminements des études au marché du travail

Les femmes sont moins susceptibles de décrocher de l’école secondaire et plus susceptibles d’aller suivre un programme d’études postsecondaires avant d’entrer dans la population active. Elle sont aussi moins susceptibles que les hommes d’attendre avant de commencer leur programme d’études postsecondaires.

En matière d’antécédents ethniques, soulignons surtout que les jeunes Autochtones sont plus susceptibles que les jeunes non-Autochtones d’abandonner les études avec un niveau de scolarité nettement moindre.

La présence d’un état limitatif de longue durée nuit à la poursuite des études; les personnes ayant signalé de tels états sont beaucoup moins susceptibles de suivre des parcours menant à l’obtention d’un grade ou d’un diplôme d’études postsecondaires.

Les jeunes qui avaient fréquenté l’école secondaire au Québec étaient plus susceptibles de décrocher que leurs homologues de l’Ontario. Pourtant, ils étaient plus susceptibles qu’eux d’être allés tout de suite faire des études postsecondaires après, le cas échéant, avoir obtenu leur diplôme d’études secondaires.

La présence d’un plus grand nombre de frères et sœurs augmentait les risques de ne pas terminer ses études secondaires avant d’entrer sur le marché du travail, tout comme le fait de ne pas vivre dans une famille intacte (une famille biparentale qui n’est pas une famille constituée) durant les études secondaires. Nous avons également constaté la présence du lien universellement positif et usuel entre les niveaux de scolarité d’une génération à l’autre : les jeunes dont les parents avaient un niveau d’instruction élevé étaient davantage susceptibles d’aller suivre un programme d’études postsecondaires avant se lancer sur le marché du travail.

3. Liens entre les facteurs intermédiaires et les cheminements scolaires

Les notes comptent. Il y a un lien très étroit entre la moyenne pondérée cumulative et le décrochage de l’école secondaire : les jeunes ayant de très basses notes à l’école secondaire étaient beaucoup plus susceptibles que ceux ayant des notes moyennes ou élevées de décrocher pour de bon. L’obtention de notes très élevées par les jeunes qui avaient suivi des programmes d’études postsecondaires permettait de prédire que ceux-ci passeraient sans tarder du secondaire au postsecondaire.

Durant le secondaire, travailler un certain nombre d’heures peut être bénéfique, tandis qu’en travailler beaucoup (plus de 20) peut être nuisible et accroître les risques de décrocher. Il y avait également un lien entre le fait de travailler plus de 20 heures par semaine durant le secondaire et celui pour les adolescents d’attendre après le secondaire avant d’aller fréquenter un établissement postsecondaire.

Les personnes qui avaient un enfant oui qui nouaient une relation conjugale à l’adolescence représentaient un pourcentage disproportionné des jeunes qui avaient décroché du secondaire et de ceux qui en avaient décroché pour y retourner plus tard (les raccrocheurs); elles étaient proportionnellement moins nombreuses à cheminer vers le postsecondaire.

Les attentes des parents quant à la scolarité de leurs enfants sont généralement grandes et il y a un lien entre la hauteur des attentes et le niveau de scolarité.

4. Liens entre les cheminements scolaires et les résultats sur le marché du travail

Près de 80 % des jeunes qui n’étaient pas à l’école en décembre 2003 étaient occupés. La probabilité d’emploi culmine chez les personnes qui avaient décidé de ne pas fréquenter le postsecondaire immédiatement après le secondaire, mais qui avaient ensuite obtenu leur diplôme d’études collégiales ou universitaires, et chez les diplômés du collège qui n’avaient pas retardé leurs études postsecondaires après le secondaire. Par ailleurs, les décrocheurs du secondaire, les raccrocheurs et les sortants du postsecondaire qui avaient retardé leur participation à un programme d’études postsecondaires après avoir obtenu leur diplôme d’études secondaires étaient plus souvent sans emploi. Ces effets s’accentuent après correction pour tenir compte de la possibilité d’acquérir de l’expérience.

La probabilité d’emploi augmentait aussi avec le nombre de mois passés à ne pas faire d’études à temps plein chez les hommes, les personnes sans enfants et les personnes qui avaient travaillé davantage d’heures au secondaire.

Le revenu hebdomadaire médian de tous les emplois occupés en décembre 2003 était de 503 $. En moyenne, les diplômés du postsecondaire (qu’ils aient ou non retardé leur fréquentation d’un établissement d’études postsecondaires après avoir obtenu leur diplôme d’études secondaires) gagnaient plus que la médiane. Les décrocheurs du secondaire (qu’ils aient raccroché ou non) et ceux qui s’étaient inscrits à un programme d’études postsecondaires sans le compléter gagnaient moins. Certains diplômés universitaires gagnaient toutefois moins que les décrocheurs du secondaire, bien que cela tienne en partie au fait que les diplômés d’université avaient eu moins souvent l’occasion d’acquérir de l’expérience de travail.

Les jeunes qui avaient retardé leurs études postsecondaires après avoir obtenu leur diplôme d’études secondaires ne gagnaient pas plus que les jeunes qui n’avaient pas remis les leurs, ce qui semble indiquer que le fait d’interrompre ses études entre le secondaire et le postsecondaire ne se traduit pas par de meilleurs gains lorsqu’on a de 22 à 24 ans.

En sus des effets du cheminement scolaire, l’étude a relevé plusieurs autres effets intéressants d’autres indicateurs. Par exemple, les femmes gagnent moins que les hommes, touchant des revenus inférieurs de près de 28 % à ceux de leurs homologues masculins actifs. Par ailleurs, travailler davantage d’heures au secondaire avait un effet positif sur les gains : travailler en moyenne plus de 20 heures par semaine permettait de gagner environ 20 % de plus que de ne pas en travailler du tout. Cela nuisait toutefois au rendement scolaire.

Nous avons également constaté, après correction en fonction du cheminement, que les jeunes qui avaient fréquenté l’école secondaire en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et au Manitoba gagnaient significativement moins en décembre 2003 que les jeunes qui l’avaient fréquentée en Ontario. Par ailleurs, ceux qui avaient étudié au secondaire en Alberta gagnaient significativement plus par semaine que ceux qui avaient fait leur secondaire dans les provinces de l’Atlantique, au Québec, au Manitoba, en Colombie-Britannique et en Ontario. On ne trouvait de situation comparable à celle de l’Alberta qu’en Saskatchewan.

Les jeunes adultes qui déménageaient de province après le secondaire gagnaient plus que les jeunes qui restaient dans la même province. Plus précisément, les jeunes gagnaient 11 % de plus en déménageant en Alberta et 12 % s’ils déménageaient dans une autre province que l’Alberta.

Les professions les plus communes se trouvaient dans les ventes et services, les moins répandues l’étant dans les domaines de la gestion ou des affaires. Les jeunes adultes titulaires d’un grade ou d’un diplôme d’études universitaires étaient plus fortement représentés dans la gestion et les affaires de même que dans la catégorie du personnel professionnel, des sciences, de l’enseignement et de l’administration publique. Les jeunes adultes titulaires d’un diplôme d’études secondaires ou moins instruits étaient quant à eux proportionnellement plus nombreux dans les industries productrices de biens et le secteur primaire, tandis que ceux qui s’étaient inscrits à un programme d’études postsecondaires sans le compléter l’étaient davantage dans la catégorie des emplois des ventes et services, les moins bien rémunérés, ce qui explique vraisemblablement leurs faibles revenus mentionnés précédemment.

Dans l’ensemble, les jeunes adultes occupés étaient assez satisfaits des emplois qu’ils avaient en décembre 2003 : près de 90 % d’entre eux étaient assez satisfaits de tous les aspects de leurs emplois, tandis que 10 % en étaient insatisfaits. Les jeunes qui avaient décroché du secondaire pour finir par raccrocher afin d’obtenir un diplôme d’études secondaires étaient surreprésentés plus que quiconque dans le groupe des insatisfaits, tandis que les diplômés du collège semblaient être les plus satisfaits de tous les aspects de leurs emplois. Mais en général, les répondants étaient proportionnellement moins nombreux à être satisfaits de leurs gains que de tous les aspects de leurs emplois, signe sans doute que d’autres facteurs que les gains influent sur le degré de satisfaction au travail. Les jeunes qui ne s’absentaient pas entre le secondaire et le postsecondaire et qui abandonnaient ensuite leurs études sans obtenir de grade ou de diplôme d’études postsecondaires étaient l’un des groupes les plus fortement surreprésentés parmi les personnes les plus insatisfaites des gains qu’elles tiraient de tous les emplois qu’elles occupaient en décembre 2003.

 


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