Profil des immigrants de 25 à 64 ans formés à l'étranger

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Le plein épanouissement économique du Canada exige que les immigrants puissent utiliser leurs compétences et leur expérience sur le marché du travail canadien. Pour comprendre l'intégration au marché du travail canadien des immigrants formés à l'étranger, il importe avant tout de connaître la taille et les caractéristiques de cette population par rapport à celles des immigrants formés au Canada et des Canadiens de naissance ayant fait des études postsecondaires.

Le présent rapport ayant pour objet de mieux comprendre l'intégration au marché du travail canadien des immigrants formés à l'étranger, nous avons limité la population qui nous intéresse aux personnes du principal groupe d'âge actif, soit de 25 à 64 ans, puisqu'elles sont plus susceptibles d'avoir terminé leurs études postsecondaires et de pouvoir travailler à temps plein et moins susceptibles d'avoir pris leur retraite que les personnes de 15 à 24 ou de 65 ans et plus.

Répartition

En 2006, le Canada comptait 17,4 millions de personnes âgées de 25 à 64 ans, qui représentaient cette année-là environ 56 % de la population canadienne et quelque 81 % de la main-d'œuvre nationale. Comme le montre le tableau 1, environ une personne sur quatre dans ce groupe d'âge (soit 4,1 millions) était un immigrant reçu. La vaste majorité de ces personnes (70 %, soit 2,8 millions sur 4,1 millions) vivaient au Canada depuis plus de dix ans (les immigrants de longue date), alors que les 30 % restants (1,2 million sur 4,1 millions) vivaient au pays depuis cinq ans ou moins (les immigrants très récents) ou depuis six à dix ans (les immigrants récents).

Tableau 1 Répartition des personnes de 25 à 64 ans selon le statut à l'égard des études postsecondaires, le statut d'immigrant, la période d'établissement et le lieu des études, Canada, 2006

Statut d'immigrant et « période d'établissement »

Les non-immigrants ou « Canadiens de naissance » sont des personnes qui sont citoyens canadiens de naissance.

Les immigrants sont des personnes qui sont, ou qui ont déjà été, des immigrants reçus au Canada (il s'agit d'immigrants arrivés au Canada avant le jour du recensement, le 16 mai 2006).

Les immigrants très récents ou « nouveaux venus » sont des personnes qui sont des immigrants reçus au Canada depuis cinq ans ou moins. Dans la présente étude, il s'agit d'immigrants arrivés au Canada après 2000.

Les immigrants récents sont des personnes qui sont des immigrants reçus au Canada depuis six à dix ans. Dans la présente étude, il s'agit d'immigrants arrivés au Canada de 1996 à 2000.

Les immigrants de longue date sont des personnes qui sont des immigrants reçus au Canada depuis plus de dix ans. Dans la présente étude, il s'agit d'immigrants arrivés au Canada avant 1996.

Les résidents non permanents sont des personnes d'un autre pays qui, au moment du recensement, étaient titulaires d'un permis de travail ou d'un permis d'études, ou qui revendiquaient le statut de réfugié.

Une forte proportion d'immigrants avaient fait des études postsecondaires. Les résultats du recensement montrent que sur les 4,1 millions d'immigrants âgés de 25 à 64 ans en 2006, environ les deux tiers (ou 2,6 millions) détenaient un certificat, un diplôme ou un grade d'études postsecondaires, contre 59 % des Canadiens de naissance (tableau 1).

Si une forte proportion d'immigrants très instruits avaient terminé leurs études au Canada, ce n'était toutefois pas le cas de la plupart d'entre eux, en particulier ceux qui étaient arrivés au cours des dix dernières années (les immigrants récents et très récents). En effet, comme le montre le tableau 1, sur les 2,6 millions d'immigrants âgés de 25 à 64 ans qui détenaient un certificat, un diplôme ou un grade d'études postsecondaires en 2006, un peu plus de la moitié (53 %, soit 1,4 million) avaient obtenu leur plus haut niveau de scolarité à l'extérieur du Canada.

Les immigrants récents et très récents étaient particulièrement nombreux à avoir fait leurs études postsecondaires à l'extérieur du Canada. En effet, environ 87 % des 516 700 immigrants très récents et 74 % des 391 400 immigrants récents ayant fait des études postsecondaires ont obtenu leur certificat, leur diplôme ou leur grade à l'étranger, comparativement à environ 38 % des 1,7 million d'immigrants ayant fait des études postsecondaires établis au pays depuis plus de dix ans (tableau 1).

Lieu des études

Les personnes formées à l'étranger comprennent toutes les personnes de 25 à 64 ans ayant obtenu leur plus haut niveau de scolarité (certificat, diplôme ou grade) « à l'extérieur du Canada », alors que les personnes formées au Canada comprennent toutes celles qui avaient fait leurs études « au Canada ».

Voir, à l'annexe 1, la liste détaillée des régions et des pays d'obtention du plus haut niveau d'études postsecondaires.

Ces 1,4 million d'immigrants de 25 à 64 ans formés à l'étranger constituent la principale population de référence pour la présente analyse et sont répartis comme suit : 450 000 sont des immigrants très récents, 288 800 sont des immigrants récents et 660 200 sont des immigrants de longue date (tableau 1). Dans les sections ultérieures, nous comparons les caractéristiques sociodémographiques des immigrants formés à l'étranger et leur situation sur le marché du travail à celles des autres immigrants ayant fait leurs études au Canada et des Canadiens de naissance ayant fait des études postsecondaires (soit au Canada ou à l'étranger).

Caractéristiques sociodémographiques

Sexe et âge

Ainsi qu'on l'observe pour l'ensemble de la population canadienne, environ la moitié des immigrants du principal groupe d'âge actif formés à l'étranger étaient des femmes. La proportion de femmes formées à l'étranger varie très peu par période d'établissement, selon qu'il s'agit d'immigrantes très récentes (51 %), récentes (50 %) ou de longue date (49 %) (tableau 2).

Tableau 2 Sexe et répartition par âge des personnes de 25 à 64 ans ayant fait des études postsecondaires selon le statut d'immigrant, la période d'établissement et le lieu des études, Canada, 2006

Comme le montre le tableau 2, 61 % des immigrants du principal groupe d'âge actif ayant obtenu leur plus haut niveau de scolarité à l'étranger étaient âgés de 35 à 54 ans en 2006; cette proportion est légèrement supérieure à celles des immigrants formés au Canada (55 %) et des Canadiens de naissance ayant fait des études postsecondaires (56 %). Les immigrants formés à l'étranger étaient aussi plus susceptibles de compter une plus forte proportion de personnes de 55 à 64 ans (22 %), soit l'âge de la pré-retraite, que les immigrants formés au Canada (20 %) et que les Canadiens de naissance ayant fait des études postsecondaires (18 %). Inversement, 25 % des immigrants formés au Canada et 26 % des Canadiens de naissance étaient âgés de 25 à 34 ans, comparativement à seulement 17 % des immigrants formés à l'étranger (tableau 2).

État matrimonial et composition de la famille

Selon le Recensement de 2006, la majorité des immigrants de 25 à 64 ans formés à l'étranger étaient mariés. Les immigrants du principal groupe d'âge actif formés à l'étranger étaient proportionnellement plus nombreux (80 %) que les immigrants formés au Canada (62 %) et les Canadiens de naissance ayant fait des études postsecondaires (54 %) à déclarer être mariés (tableau 3).

Tableau 3 État matrimonial et structure de la famille des personnes de 25 à 64 ans ayant fait des études postsecondaires selon le statut d'immigrant, la période d'établissement et le lieu des études, Canada, 2006

En 2006, comme le montre le tableau 3, environ 62 % des immigrants de 25 à 64 ans formés à l'étranger vivaient en couple, marié ou de fait, avec enfants. Selon le Recensement de 2006, le type de structure familiale des Canadiens de naissance ayant fait des études postsecondaires ressemblait davantage à celui des immigrants formés au Canada qu'à celui des immigrants formés à l'étranger. En effet, s'il existait un écart de 15 points de pourcentage entre les immigrants formés à l'étranger et les Canadiens de naissance vivant dans une famille traditionnelle avec enfants (62 % contre 47 %), cet écart reculait à 7 points de pourcentage dans le cas des immigrants formés au Canada (54 %).

Province de résidence

Comme le montre le tableau 4, la grande majorité des immigrants âgés de 25 à 64 ans vivaient dans les trois provinces les plus populeuses : l'Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec. À elles seules, ces trois provinces comptaient 87 % des immigrants formés à l'étranger, soit une proportion semblable à celle des immigrants formés au Canada (86 %), mais nettement supérieure à celle des Canadiens de naissance ayant fait des études postsecondaires (74 %).

Tableau 4 Province de résidence des personnes de 25 à 64 ans ayant fait des études postsecondaires selon le statut d'immigrant, la période d'établissement et le lieu des études, 2006

Les résultats du Recensement de 2006 montrent qu'à leur arrivée au Canada, 87 % des immigrants très récents formés à l'étranger se sont établis dans ces trois provinces. Cette proportion est semblable à celles de 89 % pour les immigrants récents et de 87 % pour les immigrants établis au pays depuis plus de dix ans (tableau 4).

L'Ontario était la province de prédilection de plus de la moitié des immigrants très récents de 25 à 64 ans formés à l'étranger

L'Ontario était la province de prédilection de plus de la moitié (52 %) des immigrants de 25 à 64 ans formés à l'étranger et arrivés au Canada entre 2001 et 2006. Cette proportion était légèrement inférieure à celle de 57 % pour les immigrants récents et semblable à celle de 54 % pour les immigrants du principal groupe d'âge actif établis au pays depuis plus de dix ans (tableau 4).

Le Québec comptait la deuxième proportion en importance d'immigrants du principal groupe d'âge actif formés à l'étranger et arrivés au Canada au cours des cinq dernières années

Comme le montre le tableau 4, le Québec se classait au deuxième rang, avec 19 %, au chapitre de la proportion d'immigrants très récents du principal groupe d'âge actif (de 25 à 64 ans) formés à l'étranger. Les résultats du Recensement de 2006 montrent également que, si une forte proportion d'immigrants formés à l'étranger se sont établis au Québec à leur arrivée au pays, bon nombre d'entre eux ont déménagé vers une autre province après quelques années. En effet, le Québec a glissé au troisième rang, derrière l'Ontario et la Colombie-Britannique, pour ce qui est de la proportion d'immigrants formés à l'étranger établis au Canada depuis plus de cinq ans. En 2006, environ 11 % des immigrants récents et 12 % des immigrants de longue date vivaient au Québec (tableau 4).

La Colombie-Britannique comptait la troisième proportion en importance d'immigrants très récents de 25 à 64 ans formés à l'étranger

Inversement, si la Colombie-Britannique se classait au troisième rang, avec 16 %, au chapitre de la proportion d'immigrants très récents formés à l'étranger, derrière l'Ontario (52 %) et le Québec (19 %), une forte proportion d'immigrants formés à l'étranger ont déménagé vers cette province après quelques années au Canada. En 2006, en effet, la Colombie-Britannique se classait au deuxième rang derrière l'Ontario pour ce qui est des proportions d'immigrants récents (21 %) et d'immigrants de longue date (20 %) (tableau 4).

L'Alberta était la province de prédilection de la majorité des immigrants très récents de 25 à 64 ans formés à l'étranger qui ont décidé de s'établir dans les Prairies

Comme le montre le tableau 4, l'Alberta était la province de prédilection de la majorité des immigrants très récents âgés de 25 à 64 ans et formés à l'étranger qui ont décidé de s'établir dans les Prairies. Environ 9 % des immigrants formés à l'étranger établis au pays depuis cinq ans ou moins vivaient en Alberta et un peu plus de 2 %, au Manitoba. Quant à la Saskatchewan, elle comptait en 2006 la plus faible proportion (moins de 1 %) de nouveaux venus de 25 à 64 ans formés à l'étranger parmi les provinces des Prairies.

Moins de 2 % des immigrants très récents de 25 à 64 ans formés à l'étranger vivaient dans les provinces de l'Atlantique

Ainsi qu'on l'a observé dans le cas des immigrants récents et des immigrants de longue date formés à l'étranger, moins de 2 % des immigrants très récents formés à l'étranger vivaient dans les provinces de l'Atlantique en 2006. La Nouvelle-Écosse était la province de prédilection de la majorité (54 %) des immigrants très récents formés à l'étranger qui ont décidé de s'établir dans les provinces de l'Atlantique. Venaient ensuite le Nouveau-Brunswick (29 %), Terre-Neuve-et-Labrador (11 %) et l'Île-du-Prince-Édouard (6 %) (tableau 4).

Peu d'immigrants s'établissent dans le Nord

En 2006, selon le recensement, seuls quelque 1 735 immigrants du principal groupe d'âge actif (de 25 à 64 ans) formés à l'étranger habitaient dans les territoires, soit environ 0,1 % de l'ensemble des immigrants de ce groupe d'âge formés à l'étranger (tableau 4).

Ville de résidence

Contrairement aux immigrants arrivés il y a un siècle en quête de terres agricoles fertiles, les immigrants d'aujourd'hui sont surtout des citadins. Ils sont même beaucoup plus susceptibles d'habiter dans une région métropolitaine que les personnes nées au Canada (Statistique Canada, 2007a).

Comme le montre le tableau 5, la vaste majorité des immigrants du principal groupe d'âge actif (de 25 à 64 ans) formés à l'étranger ont choisi de vivre en ville. En 2006, environ 95 % des immigrants formés à l'étranger et 98 % des immigrants très récents âgés de 25 à 64 ans habitaient en région urbaine, comparativement à environ 79 % des Canadiens de naissance ayant fait des études postsecondaires. Inversement, seuls 5 % des immigrants formés à l'étranger vivaient en région rurale en 2006, contre 21 % des Canadiens de naissance ayant fait des études postsecondaires.

Emplacement géographique

Une région urbaine a une concentration démographique d'au moins 1 000 habitants et une densité de population d'au moins 400 habitants au kilomètre carré, d'après les chiffres du recensement actuel. Les subdivisions de recensement (SDR) qui sont des réserves sont exclues de cette catégorie.

Une région métropolitaine de recensement (RMR) est une grande région urbaine qui compte une population d'au moins 100 000 habitants.

Les régions urbaines autres qu'une région métropolitaine de recensement sont de plus petites régions urbaines dont la population est inférieure à 100 000 habitants.

Quant aux régions rurales, elles comprennent les régions éloignées et sauvages, les terres agricoles, ainsi que les petites villes, villages et autres lieux peuplés ayant une population de moins de 1 000 habitants. Les SDR qui sont des réserves sont exclues de cette catégorie.

Tableau 5 Emplacement géographique des personnes de 25 à 64 ans ayant fait des études postsecondaires selon le statut d'immigrant, la période d'établissement et le lieu des études, 2006

Les villes comptant une population de plus de 100 000 habitants (les régions métropolitaines de recensement) attiraient la plupart des immigrants. En effet, 93 % des immigrants de 25 à 64 ans formés à l'étranger vivaient dans ces grandes villes en 2006, comparativement à 66 % des Canadiens de naissance ayant fait des études postsecondaires (tableau 5).

En 2006, les trois plus grandes régions métropolitaines de recensement du Canada — Toronto, Vancouver et Montréal — comptaient 952 800 immigrants du principal groupe d'âge actif (de 25 à 64 ans) formés à l'étranger, soit 68 % de l'ensemble des Canadiens de ce groupe d'âge nés à l'étranger ayant fait leurs études postsecondaires à l'étranger. À l'opposé, ces trois régions métropolitaines de recensement accueillaient 29 % des personnes nées au Canada ayant fait des études postsecondaires (tableau 5).

Pays de naissance

Selon une étude récente de Statistique Canada, les immigrants du principal groupe d'âge actif formés à l'étranger provenaient de nombreux pays, plus de 200 au total (Statistique Canada, 2007a).

Comme le montre le tableau 6, six des dix principaux pays d'origine des immigrants récents et très récents formés à l'étranger se trouvaient en Asie (voir, à l'annexe 2, la liste détaillée des régions et des pays de naissance). La République populaire de Chine était le principal pays d'origine des immigrants de 25 à 64 ans formés à l'étranger qui sont arrivés au Canada pendant la période de 1996 à 2006 (16 %); venaient ensuite l'Inde (12 %), les Philippines (9 %), le Pakistan (5 %), la Corée du Sud (3 %) et l'Iran (3 %). À eux seuls, ces six pays comptaient en 2006 pour un peu moins de la moitié (48 %) des immigrants récents et très récents du principal groupe d'âge actif formés à l'étranger.

Tableau 6 Les vingt principaux pays d'origine des immigrants de 25 à 64 ans formés à l'étranger selon la période d'établissement, Canada, 2006

Bien que leur nombre ait diminué au fil des ans, les immigrants européens constituaient, en importance, le deuxième groupe d'immigrants récents et très récents formés à l'étranger (21 %), après l'Asie (61 %). L'Europe orientale comptait pour environ 57 % de ces immigrants européens récents et très récents appartenant au principal groupe d'âge actif.

Les trois principaux pays européens d'origine des immigrants récents et très récents formés à l'étranger étaient la Roumanie, le Royaume-Uni et la Fédération de Russie, dans une proportion d'environ 3 % chacun (tableau 6). On observe une certaine variation au fil des décennies : auparavant, la plupart des nouveaux venus d'origine européenne provenaient du Royaume-Uni, de l'Italie, de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Portugal (Statistique Canada, 2007a).

Pays d'études

Depuis les années 1970, la source de l'immigration au Canada s'est profondément transformée en raison d'un certain nombre de facteurs, dont les modifications apportées aux programmes canadiens d'immigration pour atteindre des objectifs sociaux, économiques et humanitaires, ainsi que des événements internationaux ayant influé sur les mouvements des migrants et des réfugiés. En 2006, à la suite de ces changements, la proportion des immigrants d'origine asiatique (43 %) a dépassé celle des immigrants d'origine européenne (32 %) pour la première fois (Statistique Canada, 2007a).

Comme le montre le tableau 7, les cinq principaux pays où les immigrants récents et très récents formés à l'étranger ont fait leurs études postsecondaires correspondaient, dans l'ensemble, à ceux d'où ces personnes avaient immigré au cours de la même période : la République populaire de Chine, l'Inde, les Philippines et le Pakistan (voir, à l'annexe 1, la liste détaillée des régions et des pays d'obtention du plus haut niveau d'études postsecondaires). La liste des cinq principaux pays comprend également les États-Unis, ce qui indique que de nombreux immigrants récents et très récents ont d'abord fait leurs études postsecondaires aux États-Unis avant d'immigrer au Canada.

Tableau 7 Les vingt principaux pays d'études des immigrants de 25 à 64 ans formés à l'étranger selon la période d'établissement, Canada, 2006

La situation était semblable chez les immigrants de longue date. Selon le Recensement de 2006, les cinq principaux pays où ces derniers ont obtenu leur plus haut niveau d'études postsecondaires correspondaient à ceux d'où ils avaient immigré plus de dix ans auparavant : le Royaume-Uni, les Philippines, les États-Unis, l'Inde et la Pologne (tableau 7).

Niveau de scolarité

Les immigrants du principal groupe d'âge actif formés à l'étranger sont très instruits. En effet, comme le montrent les données du recensement, environ sept immigrants formés à l'étranger sur dix avaient fait des études universitaires, ce qui est nettement supérieur aux proportions observées chez les immigrants formés au Canada (49 %) et chez les Canadiens de naissance ayant fait des études postsecondaires (41 %) (graphique 1.1). Cette forte proportion des immigrants formés à l'étranger possédant un grade universitaire est surtout attribuable aux immigrants récents (82 %) et très récents (78 %). Dans une moindre mesure (58 %), les immigrants établis au Canada depuis plus longtemps étaient aussi plus susceptibles que les immigrants formés au Canada ou que les Canadiens de naissance ayant fait des études postsecondaires de déclarer détenir un grade universitaire. Par contre, les immigrants formés à l'étranger étaient proportionnellement beaucoup moins nombreux (30 %) que les immigrants formés au Canada (51 %) et que les Canadiens de naissance ayant fait des études postsecondaires (59 %) à déclarer un diplôme d'études collégiales ou professionnelles comme plus haut niveau d'études postsecondaires (graphique 1.1).

Graphique 1.1 Niveau de scolarité des personnes de 25 à 64 ans ayant fait des études postsecondaires selon le statut d'immigrant, la période d'établissement et le lieu des études, Canada, 2006

Fréquentation scolaire

À leur arrivée au pays, les immigrants formés à l'étranger doivent souvent poursuivre leurs études. En effet, comme le montre le tableau 8, parmi les immigrants très récents formés à l'étranger, un peu plus d'un sur cinq (22 %) était aux études en 2006, contre 11 % des personnes nées au Canada. Par comparaison, environ 12 % des immigrants récents et 7 % des immigrants de longue date âgés de 25 à 64 ans et formés à l'étranger étaient aux études en 2006.

Tableau 8 Fréquentation scolaire des personnes de 25 à 64 ans ayant fait des études postsecondaires selon le statut d'immigrant, la période d'établissement et le lieu des études, Canada, 2006

Programmes d'enseignement

À environ 20 %, la catégorie « commerce, gestion, marketing et services de soutien connexes » était le programme d'études le plus souvent déclaré en 2006 par les immigrants et les non-immigrants du principal groupe d'âge actif (tableau 9). Venaient ensuite, dans des proportions allant de 10 % à 13 %, les programmes d'enseignement conduisant aux professions de la santé et aux sciences cliniques connexes.

Tableau 9 Les dix principaux programmes d'enseignement suivis par les personnes de 25 à 64 ans ayant fait des études postsecondaires selon le statut d'immigrant, la période d'établissement et le lieu des études, Canada, 2006

Avec une proportion de 16 %, les programmes d'enseignement en génie se classaient au deuxième rang auprès des immigrants du principal groupe d'âge actif (de 25 à 64 ans) formés à l'étranger. Cette fréquentation est attribuable pour une bonne part aux immigrants récents et très récents, avec une proportion d'environ 21 % dans les deux cas. Les programmes d'enseignement en génie étaient beaucoup moins populaires parmi les immigrants formés au Canada (7 %) et les personnes nées au pays (3 %).

Comme le montre le tableau 9, les principaux domaines d'études déclarés par les immigrants formés à l'étranger variaient selon la période d'établissement au Canada, ce qui n'a rien d'étonnant puisque le nombre et les types d'emplois offerts aux travailleurs évoluent en fonction des variations économiques et démographiques. Il y avait peu d'écart entre les immigrants récents et très récents et ceux établis au Canada depuis plus de dix ans en ce qui concerne la proportion des programmes d'enseignement représentée par la catégorie « commerce, gestion, marketing et services de soutien connexes » (environ 20 % dans les deux cas) et par les programmes conduisant aux professions de la santé et aux sciences cliniques connexes (environ 10 % dans les deux cas). Par contre, les immigrants récents et très récents étaient environ deux fois plus susceptibles que les immigrants établis au Canada depuis plus de dix ans de déclarer le génie comme l'un de leurs principaux domaines d'études (21 % contre 11 %).

Diversité linguistique

Comme, depuis les années 1970, les immigrants au Canada proviennent de plus en plus de régions autres que l'Europe, cette mutation s'est répercutée sur la diversité culturelle, en particulier la diversité linguistique. Selon une étude récente de Statistique Canada, la population immigrante a déclaré en 2006 près de 150 langues comme langue maternelle (Statistique Canada, 2007a).

L'anglais se classait au premier rang, environ 18 % des immigrants du principal groupe d'âge actif formés à l'étranger ayant déclaré que l'anglais était la seule langue apprise dans leur enfance et qu'ils comprenaient toujours. Une faible proportion (3 %) des immigrants de 25 à 64 ans formés à l'étranger ont déclaré le français comme seule langue maternelle (tableau 10). Toutefois, la proportion était beaucoup plus élevée au Québec, où elle atteignait 18 %.

Tableau 10 Langues maternelles des immigrants de 25 à 64 ans formés à l'étranger selon la période d'établissement, Canada, 2006

Bien que de nombreux immigrants formés à l'étranger avaient l'anglais ou le français comme langue maternelle, la grande majorité avaient appris une langue différente dans leur enfance. Selon un autre rapport de Statistique Canada sur l'évolution du portrait linguistique de la population canadienne, les personnes de langue maternelle autre que l'anglais ou le français (les allophones) constituaient 20 % de la population en 2006, contre 18 % en 2000 (Statistique Canada, 2007b). La croissance rapide de la population allophone du Canada est principalement attribuable à l'accroissement du nombre d'immigrants récents et très récents. En effet, comme le montre le tableau 10, sur les 738 800 immigrants formés à l'étranger arrivés au Canada au cours des dix dernières années, plus de 80 % ont déclaré une langue maternelle autre que l'anglais ou le français. Cette proportion est très supérieure à celle de 68 % observée chez les immigrants établis au pays depuis plus de dix ans.

À l'image des principaux pays d'origine des différentes vagues d'immigrants au Canada, la plus forte proportion d'immigrants formés à l'étranger avaient comme langue maternelle le chinois (15 %), y compris les divers dialectes, dont le cantonais et le mandarin. Venaient ensuite le tagalog (7 %), l'espagnol (5 %), l'arabe (5 %), le pendjabi (4 %) et le russe (4 %). Une faible proportion (3 %) des immigrants de 25 à 64 ans formés à l'étranger ont déclaré plusieurs langues maternelles, dont au moins l'une des deux langues officielles du Canada (tableau 10).

Capacité de soutenir une conversation dans l'une des langues officielles

La connaissance d'une langue officielle constitue un important facteur d'intégration des immigrants au Canada. Une enquête récente de Statistique Canada, l'Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada, a révélé que l'apprentissage de l'anglais ou du français constituait l'une des principales difficultés mentionnées par les immigrants au pays, au troisième rang derrière le manque d'expérience de travail au Canada et les difficultés relatives à la reconnaissance de leur expérience de travail ou de leurs titres de compétences acquis à l'étranger (Statistique Canada, 2005).

Malgré cela, la grande majorité (98 %) des immigrants de 25 à 64 ans formés à l'étranger ont déclaré en 2006 pouvoir converser en anglais ou en français. Comme le montre le graphique 1.2, la connaissance de l'anglais seulement représentait la plus grande partie des réponses (environ 81 %), suivie par la connaissance de l'anglais et du français (13 %) et par celle du français seulement (4 %). Seule une faible proportion (3 %) d'immigrants ne pouvaient pas soutenir une conversation en anglais ou en français.

Graphique 1.2 Capacité des immigrants de 25 à 64 ans formés à l'étranger de soutenir une conversation dans l'une des langues officielles selon la période d'établissement, Canada, 2006

Comme on pouvait s'y attendre, les immigrants très récents (4 %) et récents (3 %) étaient plus susceptibles que les immigrants de longue date (1 %) de déclarer ne pas pouvoir soutenir une conversation dans l'une ou l'autre des langues officielles (graphique 1.2).

Groupes de minorités visibles

Selon un rapport de Statistique Canada sur la diversité ethnoculturelle de la population du pays, la population des minorités visibles a connu une croissance régulière au cours des 25 dernières années, passant d'un peu moins de 5 % de la population totale en 1981 à 9 % en 1991, puis à 11 % en 1996, à 13 % en 2001 et à 16 % en 2006 (Statistique Canada, 2008c). La croissance de la population des minorités visibles est attribuable pour une bonne part à l'accroissement du nombre d'immigrants récents qui provenaient de pays non européens.

Population des minorités visibles

Les personnes qui s'identifient à une minorité visible constituent l'un des quatre groupes désignés en vertu de la Loi sur l'équité en matière d'emploi. Les trois autres sont les femmes, les Autochtones et les personnes handicapées. Le recensement recueille des données sur ces quatre groupes en vue de répondre aux exigences fédérales concernant l'équité en matière d'emploi.

Selon la Loi sur l'équité en matière d'emploi, on entend par minorités visibles « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche ». En vertu de cette définition, les règlements précisent que la population des minorités visibles comprend les groupes suivants : les Chinois, les Sud-Asiatiques, les Noirs, les Arabes, les Asiatiques occidentaux, les Philippins, les Asiatiques du Sud-Est, les Latino-Américains, les Japonais, les Coréens et les autres groupes de minorités visibles, dont les ressortissants des îles du Pacifique.

Comme le montre le tableau 11, parmi les immigrants formés à l'étranger établis au pays depuis moins de dix ans, environ sept sur dix ont déclaré en 2006 appartenir à un groupe de minorité visible, contre environ la moitié seulement des immigrants établis au Canada depuis plus de dix ans.

Tableau 11 Groupes de minorités visibles des immigrants de 25 à 64 ans formés à l'étranger selon la période d'établissement, Canada, 2006

Tel qu'observé dans le cas de la diversité linguistique, la diversité ethnoculturelle des immigrants reflète la variation des principaux pays d'origine selon les différentes vagues d'immigrants. Comme le montrent les données du Recensement de 2006, par rapport aux immigrants formés à l'étranger établis au Canada depuis plus de dix ans, de plus fortes proportions d'immigrants récents et très récents appartenaient à l'un des différents groupes de minorités visibles asiatiques (Chinois, Sud-Asiatiques, Philippins, Asiatiques du Sud-Est, Asiatiques occidentaux, Coréens et Japonais) (tableau 11). Ce phénomène n'a rien d'étonnant puisque, parmi les immigrants récents et très récents formés à l'étranger, plus de six sur dix étaient originaires d'Asie, contre environ quatre sur dix des immigrants établis au pays depuis plus de dix ans (données non montrées).

Citoyenneté

Pour être admissible à la citoyenneté canadienne, un immigrant doit répondre à certaines exigences, dont : 1) avoir vécu au moins trois ans au Canada au cours des quatre dernières années au moment de déposer une demande de citoyenneté et 2) connaître une langue officielle. Selon son âge, il peut aussi devoir subir un examen de citoyenneté qui vise à évaluer sa connaissance du Canada et ses aptitudes linguistiques (Citoyenneté et Immigration Canada, 2010).

Comme le montre le graphique 1.3, la plupart (64 %) des immigrants de 25 à 64 ans formés à l'étranger possédaient la citoyenneté canadienne. Ainsi qu'on pouvait s'y attendre, ceux qui vivaient au Canada depuis le plus longtemps étaient les plus susceptibles d'être citoyens canadiens, puisqu'ils avaient eu plus de temps pour répondre aux exigences d'admissibilité. Environ 81 % des immigrants formés à l'étranger établis au pays depuis six à dix ans et 88 % de ceux qui vivaient au Canada depuis plus de dix ans s'étaient fait naturaliser. La proportion de citoyens naturalisés était plus faible (17 %) chez les immigrants établis au pays depuis cinq ans ou moins.

Graphique 1.3 Citoyenneté canadienne des immigrants de 25 à 64 ans selon la période d'établissement et le lieu des études, Canada, 2006

Les immigrants du principal groupe d'âge actif formés au Canada étaient plus susceptibles que les immigrants formés à l'étranger de posséder la citoyenneté canadienne (89 % contre 64 %). De même, ceux qui vivaient au Canada depuis plus longtemps étaient plus susceptibles d'être devenus citoyens canadiens : les proportions s'échelonnaient entre 31 % pour les immigrants très récents, 87 % pour les immigrants récents et 92 % pour les immigrants établis au pays depuis plus de dix ans (graphique 1.3).

Résumé

Ainsi qu'on l'observe pour l'ensemble de la population canadienne, environ la moitié des immigrants de 25 à 64 ans formés à l'étranger étaient des femmes. La plus forte proportion des immigrants formés à l'étranger (47 %) étaient établis au pays depuis plus de dix ans; venaient ensuite les immigrants très récents (32 %) et les immigrants récents (21 %). Comme le montrent les données du Recensement de 2006, la grande majorité (87 %) vivaient dans les trois provinces les plus populeuses (l'Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec) et plus de 90 % habitaient dans les grandes villes.

En 2006, les immigrants formés à l'étranger appartenant au groupe d'âge d'activité maximale (de 35 à 54 ans) étaient proportionnellement plus nombreux (61 %) que les immigrants formés au Canada (55 %) et que les Canadiens de naissance ayant fait des études postsecondaires (56 %). Les 39 % restants étaient répartis presque également entre le groupe d'âge de 55 à 64 ans, celui de la pré-retraite (22 %), et le plus jeune groupe d'âge, celui de 25 à 34 ans (17 %). En outre, les immigrants formés à l'étranger étaient proportionnellement plus nombreux que les immigrants formés au Canada et que les Canadiens de naissance à être mariés et à vivre dans une famille traditionnelle avec enfants.

Les immigrants formés à l'étranger proviennent de nombreux pays, plus de 200 au total d'après le Recensement de 2006. À eux seuls, les six pays asiatiques suivants comptaient en 2006 pour un peu moins de la moitié (48 %) des immigrants récents et très récents du principal groupe d'âge actif formés à l'étranger : la République populaire de Chine (16 %), l'Inde (12 %), les Philippines (9 %), le Pakistan (5 %), la Corée du Sud (3 %) et l'Iran (3 %). Bien que leur nombre ait diminué au fil des ans, les immigrants européens constituaient, en importance, le deuxième groupe d'immigrants récents et très récents formés à l'étranger (21 %), après les Asiatiques. L'Europe orientale comptait pour environ 57 % de ces immigrants européens récents et très récents appartenant au principal groupe d'âge actif.

Comme, depuis les années 1970, les immigrants au Canada proviennent de plus en plus de régions autres que l'Europe, cette mutation s'est répercutée sur la diversité ethnoculturelle et le portrait linguistique de la population canadienne. En 2006, plus de 80 % des immigrants formés à l'étranger arrivés au Canada au cours des dix années précédentes ont déclaré une langue maternelle autre que l'anglais ou le français. Cette proportion est très supérieure à celle de 68 % observée chez les immigrants établis au pays depuis plus de dix ans.

Malgré cela, la grande majorité (98 %) des immigrants de 25 à 64 ans formés à l'étranger ont déclaré en 2006 pouvoir converser en anglais ou en français. La connaissance de l'anglais seulement représentait la plus grande partie des réponses (environ 81 %), suivie par la connaissance de l'anglais et du français (13 %) et par celle du français seulement (3 %). Seule une faible proportion (3 %) d'immigrants ne pouvaient pas soutenir une conversation en anglais ou en français.

Les immigrants du principal groupe d'âge actif formés à l'étranger, en particulier les immigrants récents et très récents, sont très instruits. En 2006, environ 70 % des immigrants formés à l'étranger avaient fait des études universitaires, ce qui est nettement supérieur aux proportions observées chez les immigrants formés au Canada (49 %) et chez les Canadiens de naissance ayant fait des études postsecondaires (41 %). Comme on pouvait s'y attendre, les cinq principaux pays où les immigrants récents et très récents formés à l'étranger ont obtenu leur plus haut niveau de scolarité correspondaient, dans l'ensemble, à ceux d'où ces personnes avaient immigré : la République populaire de Chine, l'Inde, les Philippines et le Pakistan. La liste des cinq principaux pays comprend également les États-Unis, ce qui indique que de nombreux immigrants récents et très récents ont d'abord fait leurs études postsecondaires aux États-Unis avant d'immigrer au Canada. La situation était semblable chez les immigrants de longue date. Selon le Recensement de 2006, les cinq principaux pays où ces derniers ont obtenu leur plus haut niveau d'études correspondaient à ceux d'où ils avaient immigré plus de dix ans auparavant : le Royaume-Uni, les Philippines, les États-Unis, l'Inde et la Pologne.

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