Taux de participation, pourcentage de diplômés et de décrocheurs
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Au fil du temps
Le taux de participation global aux études postsecondaires des jeunes qui étaient âgés de 18 à 20 ans en décembre 1999 a augmenté de façon régulière, passant de 54 % en décembre 1999 à 79 % en décembre 2005. En examinant plus particulièrement les taux de participation et le statut par type d'établissement fréquenté, on remarque que le taux de fréquentation de l'université a presque doublé au cours de la période de six ans, passant de 21 % en 1999 à 40 % en 2005, alors que le taux de fréquentation du CEGEP ou du collège est passé de 26 % en 1999 à 42 % en 2005 chez les répondants de l'EJET. La croissance du taux de participation aux études postsecondaires a subi un recul entre 2003 et 2005 car les répondants ont dépassé l'âge habituel où l'on entreprend des études postsecondaires.
Graphique 1
Taux de participation aux études postsecondaires des jeunes en décembre 1999, 2001, 2003 et 2005 selon le type d'établissement fréquenté
Comme le montre le graphique 1, à mesure que les étudiants vieillissaient, la proportion de ceux qui poursuivaient des études postsecondaires et qui avaient fréquenté plus d'un type d'établissement augmentait. En décembre 1999, la somme des taux de participation aux trois types d'établissement était de 58 % en comparaison avec le taux de participation aux études postsecondaires de 54 %. Cela indique que certains étudiants fréquentaient plus d'un type d'établissement. En décembre 1999, c'était le cas de 7 % des étudiants. En décembre 2005, ce pourcentage avait augmenté à 37 %.
Il s'agit d'un reflet du cheminement non linéaire suivi par les jeunes. En décembre 2005, près des deux tiers des étudiants au niveau postsecondaire avait participé à plusieurs programmes. Certains changements de programme se sont produits au sein du même type d'établissement, d'autres ont eu lieu du collège à l'université et également de l'université au collège. Cependant, il ne faut pas oublier qu'au Québec, il est généralement requis d'avoir obtenu un diplôme de CEGEP pour entrer à l'université, ce qui veut dire que la plupart des étudiants universitaires ont fréquenté au moins deux types d'établissement et ont poursuivi au moins deux programmes. Pareillement, dans d'autres provinces, dans le cas des programmes de transfert, certains crédits sont obtenus au collège et d'autres à l'université.
Analyse provinciale
Comme le montre le tableau 1, dans la plupart des provinces, le taux de participation aux études universitaires était supérieur au taux de participation aux programmes de collèges / CEGEP ou aux programmes offerts dans d'autres types d'établissement. Les provinces de Terre-Neuve-et-Labrador et de la Nouvelle-Écosse affichaient les taux de participation aux études universitaires les plus élevés et l'Alberta, le plus faible. Comme on pouvait s'y attendre, le Québec présentait le taux de participation aux programmes de collèges / CEGEP le plus élevé et la proportion la plus élevée d'étudiants qui ont fréquenté deux types d'établissement, ce qui cadre avec la structure du système d'éducation du Québec décrite précédemment. Également avec l'Alberta et la Colombie-Britannique, le Québec avait un des taux de participation aux études universitaires les plus bas. L'Ontario affichait le deuxième plus haut taux de participation aux études collégiales, égal au taux de participation aux études universitaires.
Tableau 1
Taux de participation aux études postsecondaires des jeunes de 24 à 26 ans en décembre 2005, selon la province et le type d'établissement fréquenté
Le taux d'obtention du diplôme variait largement d'une province et d'un type d'établissement à l'autre (tableau 2). L'Île-du-Prince-Édouard affichait le taux d'obtention du diplôme d'études universitaires et collégiales le plus élevé tandis que l'Alberta présentait le taux de décrochage le plus élevé, aussi bien au niveau universitaire que collégial. Étant donné que les programmes des collèges / CEGEP et d'autres établissements postsecondaires sont généralement des programmes plus techniques et axés sur le marché du travail ou qu'ils conduisent à l'université, il n'est pas très courant d'obtenir un diplôme d'un collège / CEGEP ou d'un autre type d'établissement non universitaire et de poursuivre un autre programme dans le même type d'établissement. Toutefois, dans les universités, il est assez courant d'obtenir un diplôme de premier cycle et de poursuivre un autre programme universitaire, qu'il s'agisse d'un programme de niveau de baccalauréat ou de deuxième ou troisième cycle. C'était le cas pour près du cinquième des étudiants universitaires de la Nouvelle-Écosse, du Québec et de la Saskatchewan.
Tableau 2
Statut de participation aux études postsecondaires des jeunes de 24 à 26 ans en décembre 2005, selon la province et le type d'établissement fréquenté
De toutes les provinces, c'est le Québec qui affichait le taux de décrochage universitaire le plus faible et l'un des taux d'obtention du diplôme collégial les plus élevés. Étant donné qu'au Québec il est généralement requis d'obtenir un diplôme auprès d'un CEGEP pour pouvoir entrer à l'université, il est très possible que le décrochage ait lieu au début du processus, le plus souvent après le CEGEP. Dans d'autres provinces, l'échec dans l'appariement de l'étudiant au programme choisi pourrait se répéter, les étudiants abandonnant leurs études universitaires pour aller au collège et vice versa.
Données démographiques
Le taux de participation aux programmes universitaires était plus bas chez les Canadiens de naissance que chez ceux qui n'étaient pas nés au Canada. Par contre, il n'y avait pas de différence entre les taux d'obtention du diplôme et les taux de décrochage. Toutefois, en ce qui concerne le collège, ceux qui n'étaient pas Canadiens de naissance présentaient un taux de décrochage significativement plus élevé que les Canadiens de naissance.
Tableau 3
Taux de participation aux études postsecondaires des jeunes de 24 à 26 ans en décembre 2005, selon certaines caractéristiques démographiques et le type d'établissement fréquenté
Le taux de participation aux études postsecondaires de la population Autochtone1 était significativement moins élevé que chez les non Autochtones. Le taux de participation aux études universitaires était moins de la moitié du taux observé pour le groupe des non Autochtones (17 % pour les Autochtones contre 41 % pour les non Autochtones). Réciproquement, les différences entre la population autochtone et non autochtone étaient non significatives pour la participation aux études collégiales et dans les autres types d'établissement (tableau 3).
Le taux de participation global aux études postsecondaires était de 11 points de pourcentage plus élevé chez les femmes que chez les hommes. Les femmes semblaient obtenir de meilleurs résultats à l'université et au collège car leur taux d'obtention du diplôme était plus élevé et leur taux de décrochage moins élevé en comparaison avec ceux des hommes. En revanche, les hommes avaient de meilleurs résultats dans d'autres types d'établissement pour lesquels leur taux de décrochage était plus faible.
Tableau 4
Statut de participation aux études postsecondaires des jeunes de 24 à 26 ans en décembre 2005, selon certaines caractéristiques démographiques et le type d'établissement fréquenté
Il y avait également des différences entre le taux de participation des jeunes des milieux ruraux et urbains, tous les taux de participation aux études postsecondaires étant plus faibles chez les jeunes des collectivités rurales. Le taux de participation des étudiants provenant d'un milieu urbain était le même pour les universités et les collèges. Toutefois, le taux de participation aux études collégiales des jeunes des milieux ruraux était de 11 points de pourcentage supérieur au taux de participation aux études universitaires. Le choix de l'établissement est peut être relié au coût, les jeunes adultes du milieu rural sélectionnant probablement l'établissement en raison de sa proximité (Frenette, 2007) (tableau 4). Il n'y avait pas de différences significatives dans les taux d'obtention du diplôme et de décrochage des deux groupes.
Contexte familial
Les études précédentes ont montré que les caractéristiques familiales pouvaient avoir une incidence sur le taux de participation aux études postsecondaires. Les différences notées entre les taux de participation pour les différentes caractéristiques familiales étaient bien plus importantes dans le cas des universités que des collèges / CEGEP ou d'autres établissements postsecondaires. Les étudiants qui vivaient avec leurs deux parents pendant qu'ils fréquentaient l'école secondaire présentaient un taux de participation aux études universitaires plus élevé que les étudiants qui vivaient dans une famille monoparentale ou dans un autre type de structure familiale (tableau 5). Le taux de participation aux programmes des collèges / CEGEP et d'un autre type d'établissement était comparable pour les étudiants qui vivaient avec leurs deux parents ou qui avaient grandi dans une famille monoparentale. Cela pourrait être associé au coût d'aller à l'université en comparaison avec un collège / CEGEP. Les familles monopare ntales sont plus susceptibles d'avoir un revenu moins élevé. Selon Frenette (2007), il peut y avoir différents obstacles à la fréquentation de l'université liés au revenu. Le coût supplémentaire associé au fait de devoir aller étudier loin de la maison peut réduire le nombre d'inscriptions d'étudiants issus de familles à faible revenu qui doivent déménager pour poursuivre leurs études. Le collège / CEGEP peut constituer une option plus abordable (tableau 5).
Des études précédentes ont également démontré que l'éducation des parents avait un impact sur la participation aux études postsecondaires. Le taux de participation aux programmes universitaires des étudiants dont les parents possédaient un diplôme d'études postsecondaires était près de trois fois supérieur au taux de participation des étudiants dont les parents n'avaient pas de diplôme d'études secondaires. La valeur que les parents accordaient aux études postsecondaires était également un facteur dans la participation aux études autant à l'université que dans un CEGEP ou collège. Le taux de participation aux études universitaires était près de quatre fois supérieur lorsque les parents estimaient que les études postsecondaires étaient importantes. La même proportion pour le collège / CEGEP était pratiquement de deux pour un.
Tableau 5
Taux de participation aux études postsecondaires des jeunes de 24 à 26 ans en décembre 2005, selon certaines caractéristiques familiales et le type d'établissement fréquenté
On pouvait également observer un lien entre les taux d'obtention du diplôme et les taux de décrochage et certaines caractéristiques familiales, notamment la structure familiale (tableau 6). Les étudiants qui vivaient dans une famille monoparentale ou dans une autre structure familiale lorsqu'ils étaient à l'école secondaire avaient un taux d'obtention du diplôme auprès d'une université et d'un collège / CEGEP inférieur à celui des étudiants qui vivaient avec leurs deux parents. Le taux de décrochage universitaire était supérieur chez les étudiants vivant dans un autre type de structure familiale. Le taux de décrochage du collège / CEGEP était supérieur chez ceux qui vivaient dans une famille monoparentale.
Tableau 6
Statut de participation aux études postsecondaires des jeunes de 24 à 26 ans en décembre 2005, selon certaines caractéristiques familiales et le type d'établissement fréquenté
Expériences au niveau secondaire
Pour pouvoir entreprendre des études postsecondaires, il faut généralement avoir obtenu un diplôme d'études secondaires. C'est à l'école secondaire que l'on peut acquérir de nombreuses habitudes d'apprentissage. Par conséquent, les expériences et comportements positifs acquis et les bons résultats obtenus pendant les études secondaires peuvent avoir une incidence sur les résultats atteints au niveau postsecondaire (Lambert, 2004).
Le taux de participation aux études postsecondaires était fortement lié au comportement et au rendement au secondaire (tableau 7). Au secondaire, le temps passé à étudier, la moyenne des notes et la présence d'un épisode de décrochage se reflètent tous dans le taux de participation aux études postsecondaires, notamment universitaires. Le taux de participation aux études universitaires était deux fois plus élevé chez les étudiants qui avaient consacré plus de trois heures par semaine aux travaux scolaires quand ils étaient au secondaire. Il était près de huit fois supérieur chez les étudiants qui n'avaient jamais abandonné leurs études secondaires et il progressait avec l'augmentation de la moyenne des notes, ce qui n'est pas surprenant étant donné les conditions d'entrée à l'université.
Tableau 7
Taux de participation aux études postsecondaires des jeunes de 24 à 26 ans en décembre 2005, selon certaines caractéristiques scolaires et le type d'établissement fréquenté
Les notes obtenues au secondaire déclarées par les intéressés se reflétaient dans les résultats au niveau de tous les types d'établissement d'enseignement postsecondaire. Dans la catégorie des notes A et au-dessus (80 % à 100 %), la grande majorité des étudiants avaient obtenu un diplôme auprès d'une université, d'un collège ou d'un autre établissement (tableau 8). Lorsque la note baisse, le taux d'obtention du diplôme diminue également, par exemple, dans les universités, passant de 84 % dans la catégorie des notes les plus élevées à moins du tiers dans la catégorie de notes de 60 % à 69 %. L'inverse a été observé pour le taux d'abandon des études postsecondaires. Par exemple, bien plus du tiers des étudiants du groupe des 60 % à 69 % au secondaire avaient abandonné les études au collégial.
Tableau 8
Statut de participation aux études postsecondaires des jeunes de 24 à 26 ans en décembre 2005, selon les notes au secondaire et le type d'établissement fréquenté
C'est seulement dans les universités que les notes obtenues à l'école secondaire permettent d'observer une tendance à être encore aux études à la poursuite du premier diplôme (persévérants). Moins d'un dixième de ceux qui ont obtenu la moyenne de notes la plus élevée poursuivaient des études universitaires, alors que cette proportion augmentait à plus du tiers de ceux du groupe des 60 % à 69 %. En revanche, la proportion d'étudiants ayant obtenu les notes les plus élevées à l'école secondaire (90 % à 100 %) et qui poursuivaient leurs études universitaires après un premier diplôme (diplômés persévérants – la majorité d'entre eux était probablement des étudiants au niveau de la maîtrise et du doctorat) était trois fois plus élevée que la proportion d'étudiants ayant obtenu des notes moyennes (70 % à 79 %).
Une expérience positive au secondaire peut être importante au niveau de l'engagement au postsecondaire. Un engagement positif au secondaire était important en ce sens qu'il entraînait des résultats positifs au niveau postsecondaire. Pour tous les types d'établissement d'enseignement postsecondaire, les répondants qui se sont dits très engagés au secondaire étaient plus susceptibles d'avoir obtenu leur diplôme à l'âge de 24 à 26 ans (tableau 9). En revanche, et là encore pour tous les types d'établissement d'enseignement postsecondaire, ceux qui se sont dits peu engagés au secondaire étaient bien plus susceptibles d'avoir abandonné leurs études avant de les avoir terminées.
Les habitudes en matière d'apprentissage se développent tôt et elles persistent souvent avec la progression des études. Ceux qui ont déclaré avoir consacré beaucoup de temps aux travaux scolaires ont obtenu de meilleurs résultats au niveau postsecondaire que ceux qui en avaient consacré moins. Près des trois quarts de ceux qui avaient consacré plus de trois heures par semaine à étudier à la maison au niveau du secondaire avaient obtenu un diplôme universitaire à l'âge de 24 à 26 ans, comparativement à 56 % pour ceux qui avaient consacré moins de temps à étudier. On observait une tendance similaire au niveau du collégial (tableau 9).
Tableau 9
Statut de participation aux études postsecondaires des jeunes de 24 à 26 ans en décembre 2005, selon les caractéristiques scolaires et le type d'établissement fréquenté
Tout comme une attitude positive acquise tôt en matière de temps consacré aux travaux scolaires était associée à des résultats positifs au niveau postsecondaire, l'inverse était également vrai au niveau du décrochage. Au niveau universitaire et au niveau collégial, de moins bonnes habitudes d'études augmentaient le risque que l'étudiant abandonne ses études postsecondaires. Toutefois, il n'y avait pas de différence au niveau du taux de décrochage chez les étudiants des autres types d'établissement par rapport à leurs habitudes d'études.
Un épisode de décrochage au secondaire semblait étroitement lié aux résultats obtenus au niveau postsecondaire. Le taux d'obtention du diplôme était bien plus élevé chez les étudiants qui n'avaient jamais eu d'épisode de décrochage au niveau du secondaire en comparaison avec ceux qui en avaient eu un (deux fois supérieur chez les étudiants de collège / CEGEP par exemple). Ceux qui avaient abandonné leurs études secondaires semblaient éprouver plus de difficultés que leurs homologues car une grande proportion d'entre eux essayait toujours d'obtenir un premier diplôme à l'âge de 24 à 26 ans.
Prêts étudiants
Le recours aux prêts étudiants pour poursuivre des études postsecondaires représente un investissement dans son propre avenir. Dans le présent rapport, les prêts étudiants pouvaient provenir de n'importe quelle source (gouvernement, famille ou prêt personnel), ils devaient être utilisés pour financer les études et devoir être remboursés. Il n'y avait pas de différence significative entre les taux d'obtention du diplôme de ceux qui avaient eu un prêt étudiant et de ceux qui n'en avaient pas (tableau 10). C'était le cas pour tous les types d'établissement d'enseignement postsecondaire. Il n'y avait pas non plus de différence significative au niveau du décrochage entre ceux qui avaient un prêt étudiant et ceux qui n'en avaient pas, et ce, pour tous les types d'établissement d'enseignement postsecondaire.
Tableau 10
Statut de participation aux études postsecondaires des jeunes de 24 à 26 ans en décembre 2005, selon qu'ils aient emprunté ou non pour financer leurs études postsecondaires et le type d'établissement fréquenté
Résultats sur le plan de l'éducation des décrocheurs du postsecondaire
Les taux de décrochage calculés pour les besoins de notre rapport sont indépendants les uns des autres et ils ne tiennent pas compte des retours aux études ou des diplômes obtenus auprès des autres types d'établissement d'enseignement postsecondaire. Ils tiennent seulement compte de la situation par rapport aux études, à la fin du quatrième cycle (décembre 2005), dans un type d'établissement d'enseignement postsecondaire donné. Un étudiant peut donc avoir plusieurs statuts s'il a fréquenté plusieurs types d'établissement d'enseignement postsecondaire2.
Le tableau 11 présente le statut général au postsecondaire des décrocheurs universitaires, des décrocheurs du collégial et des décrocheurs d'un autre type d'établissement. Il montre les résultats globaux sur le plan de l'éducation des décrocheurs de chacun des trois types d'établissement. Par exemple : un décrocheur universitaire qui a obtenu un diplôme soit auprès d'un CEGEP ou collège, soit auprès d'un autre type d'établissement aura un statut général de diplômé; un décrocheur du collégial qui poursuit des études en vue d'obtenir un diplôme dans une université, ou un autre type d'établissement aura un statut général de persévérant.
Les décrocheurs universitaires étaient bien moins susceptibles de se trouver dans le groupe de décrochage général (43 %), ce qui signifie qu'une majorité d'entre eux avaient fréquenté un autre type d'établissement d'enseignement postsecondaire et qu'ils avaient, soit obtenu un diplôme, ou fréquentaient toujours cet établissement à la fin du dernier cycle de l'enquête. Deux tiers des décrocheurs du collégial ou d'un autre type d'établissement étaient toujours décrocheurs à la fin du quatrième cycle, ce qui signifie qu'ils n'avaient pas essayé de poursuivre un autre programme dans un type d'établissement différent, ou s'ils l'avaient fait, ils avaient abandonné de nouveau.
Tableau 11
Statut général de participation aux études postsecondaires des jeunes décrocheurs de 24 à 26 ans en décembre 2005, selon le type d'établissement duquel ils ont décroché
Non seulement les décrocheurs universitaires étaient plus susceptibles d'avoir entrepris d'autres études postsecondaires, mais ils étaient également plus susceptibles d'avoir obtenu un diplôme auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire. Leur taux d'obtention du diplôme était le double de celui des autres décrocheurs.
Ce taux de décrochage général plus faible des étudiants universitaires pourrait être dû aux possibilités qui leur étaient offertes. Il se peut que les décrocheurs universitaires aient obtenu des diplômes auprès d'un collège ou d'un autre établissement avant d'entreprendre des études universitaires (comme dans le cas des CEGEPs au Québec), ou après. Dans tous les cas, ils avaient peut-être plus d'options en comparaison avec les décrocheurs du collégial ou d'un autre type d'établissement. Cela entraîne une autre question de recherche intéressante, qui n'est pas examinée pas dans ce rapport, et qui a trait à la séquence concernant le décrochage et la direction du changement entre les différents types d'établissement d'enseignement postsecondaire.
Note :
- Le plan d'échantillonnage de l'EJET de la cohorte des 18 à 20 ans est fondé sur le plan d'échantillonnage de l'Enquête sur la population active (EPA). Sont exclus les résidents du Yukon, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest, les personnes vivant dans des réserves indiennes, les membres à temps plein des Forces armées canadiennes et les personnes détenues en institution. L'échantillon de l'EJET n'est donc PAS représentatif de l'ensemble de la population autochtone, mais seulement de la population autochtone hors réserve.
- Si un étudiant obtient un diplôme auprès d'un CEGEP ou d'un collège et entre ensuite à l'université et abandonne ses études, il a un statut de diplômé du collégial, un statut de décrocheur universitaire et un statut général de diplômé du postsecondaire.
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