5. Conclusion
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Certains décrocheurs ne s'absentent pas de l'école en « permanence », y retournant par la suite pour compléter leurs études. Le système de la seconde chance offre en effet aux décrocheurs la possibilité de retourner à l'école et d'y compléter les études nécessaires à l'obtention de leur diplôme du secondaire. Un nombre significatif de décrocheurs profitent du système de la seconde chance; quelque 29 % des décrocheurs du secondaire âgés de 20 à 24 ans sont retournés à l'école en 2004- 2005. Les jeunes femmes profitent davantage que les hommes de cette occasion. Environ 35 % d'entre elles étaient retournées à l'école, comparativement à 26 % des hommes.
Le présent document examine la proportion parmi les retournants des décrocheurs qui jugeaient leur absence temporaire, c'est-à-dire qui aspiraient à faire des études postsecondaires. On s'y intéresse également aux sources de l'écart de genre entre les retournants au secondaire. Il ressort de l'analyse que très peu de facteurs influencent les jeunes femmes dans leur décision de retourner à l'école. Ces facteurs touchent surtout les circonstances qui les ont d'abord poussées à quitter l'école, leurs aspirations à faire des études postsecondaires et le temps qui s'est écoulé depuis qu'elles ont décroché. La décision des jeunes hommes de retourner aux études dépend quant à elle de l'expérience de ceux-ci du marché du travail, de leur expérience et de leurs décisions scolaires antérieures ainsi que de leurs aspirations postsecondaires. Les résultats donnent à penser que le fait de se considérer temporairement absent ou non, ainsi qu'en témoignent leurs aspirations postsecondaires et le fait d'avoir suivi un cours de mathématiques prépostsecondaires, était un facteur déterminant de la décision tant des hommes que des femmes de retourner aux études.
Les futures études devraient s'intéresser à deux questions soulevées dans le présent document. D'abord, le moment du retour semble crucial pour les femmes : plus il s'écoule de temps depuis leur abandon de l'école secondaire, moins elles sont susceptibles d'y retourner. Il faut donc se demander si le moment du retour revêt la même importance pour toutes les décrocheuses ou pour un sous-groupe particulier d'entre elles. De nouveaux obstacles peuvent se dresser sur le chemin du retour à l'école des jeunes femmes au fur et à mesure que leur situation évolue. De tels travaux pourraient étudier, par exemple, l'impact des obligations parentales et de possibles obstacles financiers. La deuxième question dont il faudrait approfondir l'étude est de chercher à comprendre pourquoi de 50 % à 60 % des retournants, exception faite des personnes toujours inscrites, ne réussissent pas à obtenir de diplôme ou de certificat. Malgré leur désir d'obtenir un diplôme en retournant à l'école, ces personnes n'y parviennent pas. Qu'est-ce qui les fait échouer? Le système de la seconde chance répond-il vraiment à leurs besoins? Les futurs cycles de l'EJET aideront à mieux comprendre les tendances des réinscriptions et des possibles décrochages subséquents.
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