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Tendances de la formation des apprentis inscrits au CanadaKarl Skof Imprimer en orientation paysage
Aperçu de la formation en apprentissage au Canada Les risques de pénurie de main-d'œuvre dans divers métiers spécialisés au Canada suscitent de plus en plus d'inquiétudes1. Les perspectives quant à la gravité de la situation varient selon le métier et selon la province ou le territoire. Toutefois, on reconnaît généralement la nécessité d'accorder aux programmes de formation en apprentissage une attention particulière afin d'assurer des effectifs suffisants de travailleurs qualifiés accrédités pour faire face à la demande du marché du travail au cours des prochaines années. Dans le présent article, on s'appuie sur les dernières données du Système d'information sur les apprentis enregistrés (SIAE) de Statistique Canada pour examiner les tendances de la formation en apprentissage au Canada de 1991 à 2003. L'article fait état des tendances relatives au nombre total d'inscriptions, aux nouvelles inscriptions et au nombre de diplômés. On y présente également les tendances entre les principaux groupes de métiers faisant partie du réseau de formation des apprentis inscrits au Canada.Aperçu de la formation en apprentissage au CanadaLa formation des apprentis inscrits est bien établie au Canada. Dans toutes les provinces et tous les territoires, les personnes qui suivent un programme de formation en apprentissage doivent compléter des périodes de formation en classe et en cours d'emploi pendant la durée prévue du programme. Dans la plupart des provinces et des territoires, les programmes allient, chaque année, une formation en classe et une expérience pratique de travail. Au Québec, cependant, les apprentis doivent terminer toute leur formation technique en classe avant d'entreprendre la formation requise en cours d'emploi.La durée prévue de la formation en apprentissage varie selon la province ou le territoire et, dans la plupart des cas, ces programmes comportent de deux à cinq modules (définis en années ou en niveaux selon la province ou le territoire)2. La formation technique en classe varie de 4 à 12 semaines chaque année, toujours selon la province ou le territoire, et peut être suivie en blocs à temps plein ou sous forme de cours modulaires à temps partiel, qui sont offerts le soir ou la fin de semaine. Dans la plupart des provinces et des territoires, les personnes qui veulent s'inscrire à un programme de formation en apprentissage doivent avoir au moins 16 ans et, encore une fois, selon le secteur de compétence et le métier, avoir terminé une 12e année d'études ou avoir une combinaison d'expérience de travail et d'études d'une durée équivalente. Les apprentis éventuels doivent ensuite trouver un employeur qui est prêt à leur offrir la formation requise et qui emploie des compagnons capables de former et d'encadrer des apprentis. L'apprenti et l'employeur signent une entente qui énonce les modalités de l'apprentissage; ce contrat est enregistré auprès des autorités provinciales ou territoriales responsables de l'apprentissage et il est administré par celles-ci.Au terme de sa formation en classe et en cours d'emploi, l'apprenti doit passer un examen. S'il le réussit, il se voit décerner un certificat d'apprentissage ainsi qu'un certificat de compétence et a droit au titre de compagnon. La formation des apprentis inscrits dans un métier donné peut être obligatoire ou facultative, suivant la réglementation de chaque province ou territoire. S'il s'agit d'un métier à accréditation obligatoire, la pratique est restreinte aux compagnons détenant un certificat de compétence ou aux apprentis inscrits qui suivent leur formation. Dans le cas des métiers à reconnaissance facultative, les travailleurs ne sont pas tenus d'avoir une attestation de compagnon ou d'apprenti inscrit; toutefois, le métier est soumis à une réglementation provinciale ou territoriale, et une formation en apprentissage est offerte.Certains métiers au Canada sont reconnus par les normes interprovinciales du Sceau rouge. Ce groupe de métiers, dont le nombre s'élève maintenant à 45, a été établi pour faciliter la mobilité des compagnons qui se sont vu décerner un certificat de compétence portant le Sceau rouge. Le sceau permet à ces personnes de travailler dans l'ensemble des provinces et des territoires qui reconnaissent les métiers visés par les normes, sans qu'ils n'aient à passer un examen de nouveau. Au Canada, les nombreux métiers d'apprentis inscrits sont répartis dans les sept principaux groupes suivants : construction de bâtiments; électricité, électronique et métiers connexes; alimentation et services; industrie et métiers relatifs à la mécanique; fabrication de produits métalliques; véhicules automobiles et matériel lourd; autres métiers.La répartition des métiers dans la plupart de ces groupes a très peu changé au fil du temps. Fait exception à cet égard, le groupe des autres métiers qui s'est élargi avec le temps pour couvrir une diversité de nouveaux programmes d'apprentis inscrits. Les ensembliers, les assistants opérateurs et les machinistes font partie des nouveaux programmes du domaine du cinéma et du théâtre regroupés dans la catégorie des autres métiers. Notons également parmi les nouveaux métiers de cette catégorie, les travailleurs auprès des enfants et des jeunes, les éducateurs de la petite enfance, de même que les techniciens en production de viande de porc et les soigneurs de troupeaux laitiers. Inscriptions et âge moyenEn 2003, l'âge moyen de l'ensemble des apprentis se situait à 30,1 ans, comparativement à 29,4 ans en 1993 (Tableau 1). La hausse de l'âge moyen des apprentis est manifeste dans la plupart des principaux groupes de métiers. Dans la catégorie des autres métiers, l'âge moyen a augmenté de près de trois ans pour passer à 32,5 ans, et dans le groupe de l'électricité, de l'électronique et des métiers connexes, il a augmenté de deux ans environ pour atteindre 30,5 ans en 2003. Le seul groupe principal dans lequel on observe une baisse de l'âge moyen est celui de l'industrie et des métiers relatifs à la mécanique, mais cette diminution n'a fait passer l'âge moyen que de 32,5 ans à 31,9 ans. Les apprentis du groupe de l'alimentation et des services tendent à être plus jeunes, leur âge moyen s'établissant à 27,5 ans en 2003.On s'attend à ce que les nouveaux apprentis inscrits soient plus jeunes que l'ensemble des apprentis inscrits. En 1993, les nouveaux apprentis inscrits étaient âgés en moyenne de 27,9 ans, soit près de deux ans de moins que l'âge moyen de l'ensemble des apprentis inscrits. En 2003, l'écart se chiffrait à près de trois ans, l'âge moyen de l'ensemble des apprentis inscrits s'élevant à 30,1 ans comparativement à 27,6 ans pour les recrues. En 1993, les plus jeunes apprentis inscrits se trouvaient dans le groupe de l'alimentation et des services, l'âge moyen de ceux-ci étant de 26,2 ans. C'était toujours le cas en 2003, l'âge moyen des apprentis inscrits dans ce groupe de métiers s'établissant à 24,9 ans. Le changement le plus important observé depuis 1993 se rapporte à l'âge moyen des nouveaux apprentis inscrits dans le groupe de l'industrie et des métiers relatifs à la mécanique. En 1993, les nouveaux apprentis inscrits dans ce groupe étaient âgés en moyenne de 30,7 ans; en 2003, l'âge moyen de ces apprentis a chuté pour se fixer à 28,6 ans.Toutefois, ces moyennes masquent certaines tendances intéressantes quant à la répartition selon l'âge des apprentis. Dans l'ensemble, le nombre d'inscriptions chez les personnes de 40 ans et plus a presque triplé entre 1993 et 2003, alors que le nombre total d'inscriptions n'a augmenté que du tiers environ (Tableau 2). Par ailleurs, on relève également une forte hausse du nombre d'apprentis de moins de 20 ans, l'effectif de ce groupe étant passé de quelque 3 600 apprentis en 1993 à 15 500 en 2003 - soit presque cinq fois plus. Ce bond chez les jeunes apprentis pourrait s'expliquer par les nombreux programmes que les provinces ont parrainés ces dernières années dans le but d'encourager les élèves du secondaire à suivre une formation d'apprentis inscrits pour leurs études postsecondaires. Tendances du nombre total d'inscriptions selon le groupe de métiers principalLes tendances du nombre total d'inscriptions à des programmes de formation en apprentissage entre 1991 et 2003 suivent le cycle économique et les fluctuations connexes de la demande de travailleurs qualifiés. Le nombre total d'inscriptions comprend les apprentis de l'année précédente qui sont toujours inscrits et les apprentis nouvellement inscrits de l'année en cours.L'effectif des programmes de formation en apprentissage s'élevait à environ 192 900 apprentis en 1991, ce qui constitue un sommet après la reprise subséquente à la récession du début et du milieu des années 1980 (figure 1). La récession du début des années 1990, cependant, a provoqué une chute marquée de près de 30 000 apprentis entre 1991 et 1995. Le redressement de l'économie s'est accompagné d'une augmentation du nombre d'apprentis inscrits. Depuis, l'effectif des programmes a augmenté constamment, passant d'un creux de 163 400 apprentis inscrits en 1995 à 249 800 en 2003. En 2003, c'est le groupe de la construction de bâtiments qui a accaparé le plus grand nombre d'inscriptions (53 600); c'était aussi le cas en 1991, ce groupe comptant alors 46 900 apprentis inscrits (Tableau 3). Le groupe de la construction de bâtiments a enregistré une reprise après le marasme du milieu et de la fin des années 1990, lorsque le nombre d'inscriptions avait atteint un creux de 33 000 environ. La reprise des métiers de la construction de bâtiments, particulièrement au début des années 2000, est largement attribuable au boom de la construction au cours de cette période, les permis de bâtir ayant affiché de nouveaux records, principalement dans le secteur résidentiel3.La récession du début et du milieu des années 1990 a également frappé la plupart des autres principaux groupes de métiers. Dans le groupe de la fabrication de produits métalliques et dans celui des véhicules automobiles et du matériel lourd, le nombre d'inscriptions a accusé une baisse au début et au milieu des années 1990, pour se redresser par la suite à la fin des années 1990. Parmi les groupes de métiers plus petits, seulement celui de l'industrie et des métiers relatifs à la mécanique a subi des pertes pendant la période de récession, le nombre d'inscriptions étant passé de près de 16 000 en 1991 à un peu plus de 13 200 en 1994. En 2003, le nombre d'inscriptions dans ce groupe de métiers a atteint un sommet sans précédent de 19 500. Figure 1 : Tendances de la formation des apprentis inscrits, Canada, 1991 à 2003![]() Source : Statistique Canada, Système d'information sur les apprentis enregistrés. Dans deux des petits groupes de métiers, c'est-à-dire le groupe de l'alimentation et des services et le groupe des autres métiers, le nombre d'inscriptions a peu varié au début des années 1990. Une tendance de croissance constante du nombre d'apprentis inscrits dans ces deux groupes s'est amorcée au milieu des années 1990 et s'est poursuivie jusqu'en 2003, le nombre d'inscriptions ayant plus que doublé entre 1991 et 2003. La croissance dans le groupe des autres métiers est attribuable à la fois à l'ajout de plusieurs nouveaux métiers dans cette catégorie et à l'augmentation du nombre d'apprentis inscrits dans les métiers que comptait déjà ce groupe. La progression constante du nombre total d'inscriptions dans les programmes de formation en apprentissage depuis la fin des années 1990 coïncide avec des hausses systématiques du nombre de nouvelles inscriptions chaque année. En 2003, le nombre de nouvelles inscriptions s'est élevé à près de 55 000, soit près du double du nombre enregistré en 1992, lorsque les nouvelles inscriptions étaient à leur plus faible niveau (28 900) (Tableau 4).Les trois groupes de métiers les plus importants ont accaparé la majeure partie des nouvelles inscriptions en 2003. Le groupe de la construction de bâtiments a représenté le quart des nouveaux apprentis inscrits, alors que celui des véhicules automobiles et du matériel lourd et le groupe de la fabrication de produits métalliques se sont élevés à 20 % chacun. Après 2001, le nombre de nouvelles inscriptions a commencé à diminuer dans la plupart des principaux groupes de métiers; cette tendance a été particulièrement évidente dans le groupe de l'alimentation et des services et dans celui de la fabrication de produits métalliques, le nombre d'inscriptions dans chacune de ces catégories ayant diminué de plus de 1 000 entre 2001 et 2003. Seulement le groupe de la construction de bâtiments et celui des autres métiers ont affiché des hausses à ce chapitre jusqu'en 2003. Tendances du nombre de diplômés selon le groupe de métiers principalÀ l'instar du nombre total d'inscriptions, le nombre de diplômés a suivi une tendance à la baisse au milieu des années 1990 et a remonté par la suite. Toutefois, le nombre de diplômés n'a pas regagné le sommet atteint en 1991. Cette année-là, le nombre d'apprentis ayant terminé leur formation s'est élevé à 19 700; ce chiffre a baissé pour se situer à un peu plus de 16 000 en 1996. Comme dans le cas du nombre total d'inscriptions, le nombre de diplômés a connu une remontée après 1996, mais à un rythme plus lent par rapport au nombre total d'inscriptions.En 2003, on a observé le nombre le plus élevé de diplômés dans le groupe de la fabrication de produits métalliques et dans celui des véhicules automobiles et du matériel lourd, soit 4 400 et 4 200 respectivement; ensemble, ces deux catégories ont regroupé près de la moitié (47 %) des diplômés en 2003 (Tableau 5). Dans ces deux groupes de métiers, le nombre de diplômés a fléchi au début des années 1990 pour augmenter par la suite jusqu'en 2003. En 1997, le groupe de l'alimentation et des services a dépassé le sommet antérieur, le nombre de diplômés étant passé de 1 851 en 1991 à 2 700 en 1997. Cependant, le nombre de diplômés dans ce groupe de métiers principal a suivi une tendance à la baisse depuis 1998 et s'est fixé à un peu plus de 2 000 en 2003. On a observé une tendance similaire dans le groupe de l'industrie et des métiers relatifs à la mécanique : le nombre de diplômés a dépassé, en 1999, le record antérieur de 1991, mais celui-ci s'est mis à descendre depuis, tandis que le nombre d'inscriptions a continué d'augmenter.Le groupe de la construction de bâtiments et celui de l'électricité, de l'électronique et des métiers connexes ont, eux aussi, enregistré une progression du nombre d'inscriptions à partir du milieu des années 1990, accompagnée de hausses moins nettes du nombre de diplômés. De 1991 à 2003, le nombre de diplômés dans ces principaux groupes de métiers n'a pu atteindre les niveaux enregistrés en 1991. ConclusionDans l'ensemble, si le nombre d'inscriptions à des programmes de formation en apprentissage augmente depuis 1996, le nombre de diplômés reste stable. La tendance à la hausse du nombre total d'inscriptions a été alimentée, chaque année, par une quantité importante de nouvelles inscriptions, qui se maintient malgré le plafonnement observé ces dernières années.Les données révèlent des relations étroites entre les cycles économiques et les tendances relatives aux apprentis inscrits au Canada. Le nombre de nouvelles inscriptions a diminué au cours de la récession du début des années 1990. En effet, il se peut que, durant les périodes de faible croissance économique, les employeurs se montrent moins enclins à encadrer de nouveaux apprentis. Par contre, en périodes de forte croissance, comme à la fin des années 1990 et au début des années 2000, les apprentis inscrits peuvent espérer obtenir de bons emplois même avant d'avoir terminé leur formation. Les caractéristiques des apprentis eux-mêmes figurent parmi les autres facteurs susceptibles d'avoir une incidence sur les tendances générales. Ainsi, l'âge moyen des apprentis a augmenté, et l'âge moyen des nouveaux inscrits n'est que légèrement inférieur à celui de l'ensemble des apprentis inscrits. Par conséquent, les apprentis qui s'inscrivent à des programmes officiels de formation en apprentissage tendent à être nettement plus âgés, en moyenne, que les étudiants d'autres programmes d'études postsecondaires collégiales ou universitaires. On peut donc se demander dans quelle mesure les responsabilités financières et familiales influent sur les taux d'achèvement des programmes de formation.Parallèlement, l'analyse de la répartition selon l'âge des apprentis inscrits montre que si le nombre d'apprentis plus âgés augmente, celui des jeunes apprentis semble s'accroître lui aussi. La progression de l'effectif des jeunes apprentis de moins de 20 ans mérite qu'on s'y intéresse. Dans quelle mesure cette tendance reflète-t-elle les besoins de travailleurs qualifiés dans les métiers qui semblent se manifester sur le marché du travail? Quel est le rôle des programmes provinciaux et territoriaux qui encouragent les jeunes à suivre une formation en apprentissage? Enfin, quelle relation peut-on établir entre l'âge de l'apprenti au moment de sa première inscription à un programme de formation et la probabilité qu'il termine le programme et obtienne une attestation officielle? Notes
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