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Les Autochtones des régions urbaines du Canada : réduire l’écart relativement au niveau de scolarité

Contexte
Données démographiques sur les Autochtones vivant en milieu urbain
Niveau de scolarité
Un diplôme d’études postsecondaires améliore grandement les possibilités d’emploi
Conclusion

La population autochtone du Canada est bien présente dans les régions urbaines. Alors qu’à peine plus de la moitié des 976 000 Autochtones dénombrés lors du Recensement de 2001 du Canada vivaient dans des réserves indiennes et d’autres régions rurales à l’extérieur des réserves (y compris dans le Grand Nord), l’autre moitié habitait dans des régions urbaines. Dans une récente étude menée par Andrew J. Siggner et Rosalinda Costa, tous deux chercheurs à Statistique Canada, on présente de nouvelles données sur la structure démographique des Autochtones vivant dans 11 grandes villes canadiennes et on examine les tendances liées au niveau de scolarité de cette population.

Ces chercheurs en viennent à la conclusion que, sur le plan de l’éducation, « il y a peut être de bonnes nouvelles »1. Les proportions de jeunes Autochtones ayant des niveaux de scolarité plus élevés dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) sélectionnées ont augmenté de 1981 à 2001. Le taux de fréquentation scolaire chez les jeunes Autochtones de 15 à 24 ans a également beaucoup augmenté au cours de la période de 20 ans à l’étude, et la proportion de jeunes adultes autochtones de 25 à 34 ans ayant terminé des études postsecondaires a aussi connu une hausse, bien que cette croissance ait été beaucoup plus forte chez les femmes que chez les hommes.

Contexte

Siggner et Costa ont examiné les caractéristiques démographiques et socioéconomiques des Autochtones résidant dans des RMR sélectionnées entre 1981 et 2001. Il s’agit de RMR qui étaient composées d’au moins 7 000 Autochtones en 2001 ou dans lesquelles la population autochtone représentait au moins 5 % de la population totale. Les RMR sélectionnées aux fins de l’étude étaient Montréal, Ottawa–Hull (maintenant Ottawa–Gatineau), Toronto, Sudbury, Thunder Bay, Winnipeg, Regina, Saskatoon, Calgary, Edmonton et Vancouver.

Les chercheurs ont utilisé deux sources de données pour faire leur analyse : le Recensement du Canada (1981, 1996 et 2001) et l’Enquête auprès des peuples autochtones de 2001. Cette dernière est une enquête spéciale menée auprès des peuples autochtones à la suite du Recensement de 2001. Dans cette analyse, on met l’accent sur les années de recensement 1981 et 2001 en examinant les changements dont font état certains indicateurs entre ces points dans le temps.

Données démographiques sur les Autochtones vivant en milieu urbain

En 2001, près de 3 Autochtones sur 10 (28 %) vivaient dans des RMR. Dans ces régions urbaines, la population autochtone a connu une hausse considérable. En effet, dans la plupart des RMR, cette population a plus que doublé et, dans de nombreux cas, elle a plus que triplé.

En 1981 comme en 2001, Winnipeg comptait la population autochtone la plus importante. Au cours de cette période, Edmonton est passée de la troisième à la deuxième place et Saskatoon s’est classée au sixième rang, affichant la croissance la plus rapide entre 1981 et 2001. Saskatoon, Regina et Winnipeg ont enregistré les proportions d’Autochtones les plus élevées par rapport à leur population totale, soit entre 8 % et 9 %.

La structure par âge de la population autochtone dans les RMR révèle que cette dernière est beaucoup plus jeune que la population non autochtone, bien que les écarts à cet égard aient diminué depuis 1981.

À l’échelon national, le tiers de la population autochtone était âgée de 0 à 14 ans en 2001 et 17 %, de 15 à 24 ans. Ainsi, la moitié de la population autochtone avait moins de 25 ans. En revanche, environ le tiers de la population non autochtone avait moins de 25 ans (19 % était âgée de 0 à 14 ans et 13 %, de 15 à 24 ans). Les enfants (de 0 à 14 ans) représentaient le pourcentage le plus élevé de la population autochtone à Regina et à Saskatoon. Les proportions de jeunes (de 15 à 24 ans) étaient les plus grandes à Saskatoon, à Edmonton et à Regina.

Malgré la diminution manifeste des taux de fécondité des femmes autochtones, et même si les enfants représentent un pourcentage à la baisse de la population autochtone, l’augmentation du nombre absolu d’enfants et de jeunes Autochtones dans les régions urbaines est un facteur important au point de vue de la planification et de la prestation des services d’enseignement. Les nombres absolus d’enfants autochtones se sont multipliés plusieurs fois dans la plupart des RMR, et les enfants autochtones de 0 à 14 ans représentent entre 30 % et 40 % environ de la population autochtone dans la plupart des RMR de l’Ouest. En outre, la taille de la population de jeunes (de 15 à 24 ans) dans toutes les RMR à partir de Sudbury vers l’Ouest a plus que doublé entre 1981 et 2001, et elle a presque quintuplé à Saskatoon. En 2001, les enfants autochtones de moins de 15 ans représentaient entre 14 % et plus de 16 % de tous les enfants dans les RMR de Winnipeg, Regina et Saskatoon.

Les nombres absolus d’enfants et de jeunes Autochtones dans certaines RMR, ainsi que la taille de ce groupe relativement à la population non autochtone, posent des défis particuliers pour ce qui est d’offrir des services d’enseignement dans ces villes. Dans une perspective à long terme, les personnes faisant partie de ce groupe entreront massivement dans la population active au cours des 15 prochaines années et représenteront un segment important du marché. Leur capacité de s’y tailler une place dépend en grande partie de l’augmentation des taux d’obtention d’un diplôme d’études secondaires et de participation aux études postsecondaires.

Niveau de scolarité

Dans une économie urbaine, le diplôme d’études secondaires est considéré comme une exigence minimum pour la plupart des emplois. Les jeunes Autochtones de 20 à 24 ans vivant dans les RMR sélectionnées étaient moins susceptibles d’avoir terminé leurs études secondaires que les jeunes non Autochtones du même âge. En outre, alors que les proportions de jeunes Autochtones n’ayant pas de diplôme d’études secondaires ont baissé de 1981 à 2001 dans toutes les RMR sélectionnées, les proportions de jeunes non Autochtones ne possédant pas de diplôme d’études secondaires ont chuté encore davantage. Par conséquent, l’écart entre les jeunes Autochtones et les jeunes non Autochtones s’est accentué. Enfin, entre 1981 et 2001, comparativement aux femmes autochtones, les hommes autochtones ont pris encore plus de recul sur le plan de l’achèvement des études secondaires. Cela n’était toutefois pas le cas à Regina et à Thunder Bay.

De 1981 à 2001, les proportions de jeunes Autochtones de sexe masculin ayant terminé leurs études secondaires ont augmenté sensiblement dans plusieurs RMR, comme Toronto, Sudbury, Winnipeg, Regina et Calgary. Dans ces RMR, la proportion de jeunes Autochtones de sexe masculin n’ayant pas terminé leurs études secondaires a chuté de 20 à 28 points de pourcentage. On a observé des baisses plus faibles à Montréal, à Ottawa–Hull, à Thunder Bay, à Saskatoon, à Edmonton et à Vancouver.

Dans l’Enquête auprès des peuples autochtones de 2001, la principale raison avancée par les jeunes Autochtones de sexe masculin pour avoir abandonné leurs études secondaires était l’ennui (raison donnée par 25 % d’entre eux). Cette raison a été déclarée par 19 % des autres hommes canadiens qui avaient abandonné leurs études secondaires. Chez les jeunes Autochtones de sexe féminin, la principale raison énoncée concernant l’abandon des études secondaires était la grossesse ou les soins des enfants (raison invoquée par 25 % d’entre elles). Ce motif a aussi été invoqué par 16 % de leurs homologues de sexe féminin dans la population générale.

Comme mentionné précédemment, à Saskatoon, 1 enfant sur 6 de moins de 15 ans était autochtone. Le fait de garder les enfants autochtones à l’école jusqu’à ce qu’ils aient terminé leurs études secondaires sera probablement essentiel à la santé de l’économie urbaine, en particulier dans les villes où la population comprend une forte proportion d’Autochtones. Néanmoins, il importe de souligner que le taux de décrochage du secondaire observé chez les Autochtones de 20 à 24 ans évolue dans la bonne direction, c’est à dire qu’il est en perte de vitesse.

Les emplois dans les économies urbaines diversifiées et complexes sur le plan technique exigent souvent des études postsecondaires. De 1981 à 2001, on a enregistré, dans la plupart des RMR sélectionnées, une forte croissance des proportions de jeunes adultes autochtones qui ne fréquentaient plus l’école et qui avaient un diplôme d’études postsecondaires.

Dans l’ensemble du Canada, la proportion d’hommes autochtones de 25 à 34 ans ayant un diplôme d’études postsecondaires est passée de 22 % à 27 %. Les exceptions sont Regina, Montréal et Edmonton, où le pourcentage d’hommes autochtones de ce groupe d’âge titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires a diminué.

À Regina, une partie de la baisse pourrait être attribuable à la croissance globale rapide de l’ensemble de la population autochtone de 25 à 34 ans dans la RMR de 1981 à 2001. Plus particulièrement, l’immigration interne pourrait contribuer à la croissance globale de la population autochtone, tandis que la croissance du nombre de personnes possédant un diplôme d’études secondaires serait moins importante. De plus, il se peut que bon nombre d’étudiants autochtones fréquentant des établissements d’enseignement postsecondaire autochtones à Regina quittent la ville après avoir obtenu leur diplôme. Cela semble être le cas des hommes, puisque leur proportion au sein de la population ne fréquentant plus l’école a baissé. En revanche, de 1981 à 2001, on a observé chez leurs homologues de sexe féminin une augmentation du nombre de personnes ayant un diplôme d’études postsecondaires. Dans toutes les autres RMR, on a enregistré au cours de la période de 20 ans à l’étude une hausse du pourcentage de jeunes adultes possédant un diplôme d’études postsecondaires chez les deux sexes.

La proportion de jeunes non-Autochtones de 15 à 24 ans fréquentant l’école se situait entre 60 % et 70 % dans les RMR en 2001, tandis que chez les jeunes Autochtones, celle-ci fluctuait généralement d’à peine moins de 50 % à 66 %. Toutefois, les taux de fréquentation scolaire des jeunes Autochtones ont augmenté au cours de la période. En 1981, ces taux se situaient généralement entre 30 % et 46 % dans les RMR. De 1981 à 2001, l’écart relativement à la fréquentation scolaire entre les jeunes Autochtones et les jeunes non Autochtones a diminué dans certaines RMR comme Montréal, Sudbury et Winnipeg, mais il s’est accentué dans d’autres, comme Toronto, Regina, Calgary et Vancouver.

Figure 1. Taux de fréquentation scolaire des jeunes Autochtones de 15 à 24 ans, dans certaines villes, 1981 et 2001

Figure 1. Taux de fréquentation scolaire des jeunes Autochtones de 15 à 24 ans dans certaines RMR, 1981 et 2001
Source : Andrew J. Siggner et Rosalinda Costa. Situation des peuples autochtones dans les régions métropolitaines de recencement, de 1981 à 2001 , série Tendances et conditions dans les régions métropolitaines de recensement, produit numéro 89-613-MIF au catalogue de Statistique Canada, 2005. Document analytique numéro 008, tableau 5.

Un diplôme d’études postsecondaires améliore grandement les possibilités d’emploi

Une importante cohorte de jeunes Autochtones entreront sur le marché du travail au cours des 10 à 15 prochaines années, surtout dans les RMR des Prairies. Parallèlement, les taux d’obtention d’un diplôme d’études secondaires ont augmenté chez les jeunes Autochtones. On peut évaluer les possibilités d’emploi de ce groupe en examinant le taux d’emploi des Autochtones ayant différents niveaux de scolarité. Tout comme pour l’ensemble de la population canadienne, les taux d’emploi sont plus élevés chez les personnes qui ont un diplôme d’études collégiales ou universitaires que chez celles qui ne possèdent qu’un diplôme d’études secondaires ou qui n’ont pas terminé leurs études secondaires.

Cela montre bien que les Autochtones qui terminent des études supérieures peuvent atteindre des niveaux d’emploi qui, dans une économie diversifiée, les mettent sur un pied d’égalité avec leurs homologues non autochtones. Dans certaines RMR, les taux d’emploi des Autochtones possédant un diplôme universitaire sont mêmes plus élevés que ceux de leurs homologues non autochtones. C’est le cas à Ottawa–Hull, à Montréal, à Toronto et à Calgary. En revanche, à Regina et à Saskatoon, l’écart entre le taux d’emploi des diplômés autochtones et celui des diplômés non autochtones persiste.

Les gains annuels reflètent cette situation relative à l’emploi. La dépendance à l’égard des transferts gouvernementaux au sein de la population autochtone a également diminué de façon considérable dans toutes les RMR. Si le pourcentage d’Autochtones gagnant 20 000 $ et plus a baissé au cours de la période de 20 ans à l’étude, celui de leurs homologues non autochtones a également diminué. Entre-temps, l’écart entre le revenu médian d’emploi des Autochtones et celui des non-Autochtones s’est amenuisé dans la plupart des RMR. Même si le nombre d’Autochtones touchant 40 000 $ en revenu d’emploi a connu une croissance de 281 %, celui des personnes gagnant moins de 15 000 $ a augmenté encore davantage.

Conclusion

La présente analyse a porté sur les Autochtones vivant dans des RMR sélectionnées du Canada. Compte tenu de la structure démographique de cette population, particulièrement des proportions importantes d’enfants et de jeunes Autochtones, les systèmes scolaires dans ces RMR doivent constamment relever des défis pour répondre aux besoins en éducation de ce groupe. Le problème est surtout aigu dans les RMR du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta. De plus, même si la présente analyse n’en fait pas mention, il y a lieu de souligner que les systèmes scolaires et les populations du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut font face à des problèmes similaires.

Les indications relatives aux enfants et aux jeunes Autochtones des RMR sélectionnées laissent entendre qu’on réalise véritablement des progrès. Les taux de fréquentation scolaire — tout comme les taux d’obtention d’un diplôme d’études secondaires et le pourcentage de jeunes adultes ayant un diplôme d’études collégiales ou universitaires — vont en augmentant.

Quoi qu’il en soit, il existe toujours des écarts entre les Autochtones et les non Autochtones pour ce qui est du niveau de scolarité, et la situation des jeunes Autochtones de sexe masculin demeure un sujet de préoccupation particulier. En conclusion, nous nous montrons optimismes mais prudents, puisque les défis à relever demeurent. Toutefois, cette prudence est teintée d’une note positive, car les tendances vont manifestement dans la bonne direction.

Notes

  1. Andrew J. Siggner et Rosalinda Costa, Situation des peuples autochtones dans les régions métropolitaines de recencement, de 1981 à 2001, série Tendances et conditions dans les régions métropolitaines de recensement, produit numéro 89 613 MIF au catalogue de Statistique Canada, 2005. Document analytique numéro 008.


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Date de modification : 2008-12-01 Avis importants
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