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Compétences en alphabétisation, en numératie et en résolution de problèmes — Compétences de base pour une économie du savoir

L’âge et les compétences
Acquisition et perte de compétences
Autres résultats de l’EIACA

Divers processus, dont la mondialisation, l’évolution de la technologie et de la population active ainsi que le recours à de nouvelles pratiques de travail, ont provoqué d’importants changements dans la composition de la population active et dans les tâches et les compétences exigées des travailleurs. Non seulement la proportion d’emplois exigeant des compétences spécialisées s’est-elle accrue, mais les compétences requises ont aussi augmenté dans les groupes d’emploi, y compris dans ceux exigeant des compétences moyennes ou faibles.

L’économie du Canada, comme celle d’autres pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), s’est transformée en une économie du savoir, laquelle accorde beaucoup d’importance aux compétences en littératie, en numératie et en résolution de problèmes. Ces compétences sont maintenant considérées comme essentielles ou de base pour de nombreux emplois sur le marché du travail d’aujourd’hui. Non seulement sont-elles importantes du point de vue du marché du travail, mais elles le sont aussi, et de plus en plus, pour permettre à une personne de participer pleinement à la société moderne.

On parle souvent des progrès marquants réalisés sur le plan de l’éducation. Les Canadiens de 15 ans soutiennent bien la comparaison avec leurs homologues d’autres pays pour ce qui est des tests de rendement internationaux. En effet, les taux de décrochage au Canada sont à la baisse et l’on enregistre une hausse des taux de participation aux études postsecondaires par rapport à la plupart des autres pays. Cependant, selon les résultats récents de l’Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA), il n’y a pas lieu de nous reposer sur nos lauriers1.

L’EIACA a été menée en 2003 auprès de plus de 23 000 Canadiens de 16 ans et plus en vue d’évaluer leurs compétences sur quatre domaines : la compréhension de textes suivis, la compréhension de textes schématiques, la numératie et la résolution de problèmes. Ces compétences ont été évaluées selon cinq niveaux, par ordre ascendant. Au Canada, environ 42 % des adultes de 16 à 65 ans ont obtenu un résultat inférieur au niveau 3 sur l’échelle de compréhension de textes suivis et environ 50 % ont obtenu un résultat inférieur au niveau 3 sur l’échelle de numératie. Ces personnes éprouvent probablement des difficultés à composer avec les exigences croissantes en matière de littératie et de numératie qui sont courantes dans la vie quotidienne et le travail dans une société du savoir et une économie axée sur l’information.

Les résultats révèlent que le niveau de scolarité a, au fil du temps, une incidence marquée et persistante sur les compétences d’une personne. Toutefois, nous avons aussi noté que même si l’éducation est importante, certaines personnes dont le niveau de scolarité est faible obtiennent de meilleurs résultats que d’autres qui ont fait des études plus poussées. Au Canada, le quart des personnes ayant terminé des études postsecondaires se sont classées dans le quartile inférieur, tandis que le quart de celles n’ayant pas de diplôme d’études secondaires faisaient partie du quartile supérieur.

L’âge et les compétences

L’âge constitue un facteur important à prendre en compte lorsqu’il s’agit de tirer des conclusions au sujet de la répartition des compétences dans une population et d’élaborer des stratégies destinées à améliorer ces compétences. Les personnes acquièrent, perfectionnent, maintiennent et perdent des compétences au cours de leur vie. Même si les effets physiques du vieillissement influent sur les capacités cognitives d’une personne, l’âge dénote aussi les expériences courantes qui surviennent à diverses étapes de la vie, notamment la petite enfance, les études et la transition au marché du travail, la vie professionnelle et d’autres activités quotidiennes. Selon la nature de ces expériences de vie, il se peut qu’une personne acquière ou perde des compétences au fil du temps.

Les résultats de l’EIACA montrent que, comparativement aux cohortes plus âgées, celles qui sont plus jeunes ont tendance à enregistrer des résultats supérieurs et à obtenir, dans une plus grande proportion, des niveaux élevés de compétences sur les échelles de compréhension de textes schématiques, de compréhension de textes suivis, de numératie et de résolution de problèmes. En outre, la fourchette des résultats est plus large chez les adultes plus âgés (de 46 à 65 ans) que chez les personnes de 16 à 25 ans. L’accumulation d’expériences de vie différentes constitue probablement un facteur important lorsqu’il s’agit d’expliquer la plus grande variation du rendement chez les adultes plus âgés.

Selon une explication proposée dans la littérature, les adultes peuvent subir, au fil du temps, une diminution de leur rendement cognitif en raison des effets du vieillissement. En revanche, d’autres travaux de recherche révèlent que, selon les expériences de vie, le rendement cognitif peut s’améliorer avec le temps. En effet, un certain nombre d’études semblent indiquer que les expériences de vie peuvent entraîner l’accumulation de connaissances et de compétences jusqu’à un âge avancé, où elles peuvent atteindre un palier. C’est ce qu’on appelle les effets de la pratique. Le résultat de l’interaction entre l’effet du vieillissement et celui de la pratique dépend de l’ampleur et de la nature des expériences de vie d’une personne.

Les compétences plus faibles des groupes plus âgés peuvent également être attribuables à d’autres types d’effets. Par exemple, la plupart des jeunes d’aujourd’hui étudient plus longtemps que les personnes plus âgées, et il est possible qu’on accorde de nos jours plus d’importance à l’acquisition de compétences cognitives que par le passé. En fait, sur le plan du niveau de scolarité, on observe des différences considérables entre les divers groupes d’âge, de sorte que la scolarité pourrait constituer le principal facteur influant sur le lien entre l’âge et les compétences. Plus particulièrement, les jeunes adultes sont beaucoup plus susceptibles que leurs parents et leurs grands parents d’avoir terminé des études postsecondaires. Enfin, les jeunes adultes bénéficient également d’une scolarité plus récente.

Acquisition et perte de compétences

Les différences sur le plan des niveaux de compétences entre les groupes d’âge sont attribuables en grande partie aux écarts sur le plan du niveau de scolarité. Les recherches révèlent que les personnes ayant terminé des études collégiales ou universitaires non seulement commencent leur vie active avec un niveau de compétences supérieur, mais elles maintiennent aussi ce niveau élevé de compétences pendant de nombreuses années. Cela est attribuable en partie au fait qu’elles ont tendance à être employées dans des professions exigeant de grandes compétences en littératie, en numératie, en compréhension de textes schématiques et en résolution de problèmes. Les employeurs ont tendance à concentrer leurs efforts de formation sur ces personnes. En outre, les personnes ayant fait des études plus poussées ont tendance à poursuivre d’elles-mêmes des activités d’apprentissage. Par conséquent, en raison de leurs expériences de vie, les personnes les plus hautement qualifiées sont généralement celles qui ont accès à d’autres possibilités d’accroître leurs compétences; on parle alors d’un cercle vertueux.

Selon l’OCDE, le fait de terminer ses études secondaires constitue la norme minimale pour réussir à entrer sur le marché du travail et à conserver un emploi. Les jeunes et les adultes de 16 à 30 ans n’ayant pas terminé leurs études secondaires et n’ayant pas étudié depuis au moins un an sont appelés « décrocheurs ». Dans tous les pays, ces jeunes sont les plus susceptibles d’obtenir les notes en littératie les plus faibles comparativement à ceux qui ont poursuivi ou terminé leurs études secondaires. Selon les résultats de l’EIACA, la probabilité que les décrocheurs au Canada se classent au niveau 1 ou 2 sur l’échelle de résolution de problèmes est d’environ sept fois supérieure que chez ceux ayant un niveau de scolarité plus élevé que le secondaire. De même, les décrocheurs sont environ cinq fois plus susceptibles de se classer aux deux niveaux inférieurs sur l’échelle de numératie que ceux ayant un niveau de scolarité plus élevé que le secondaire.

Le graphique ci-dessous montre le lien entre l’âge, les compétences en littératie et le niveau de scolarité. Par souci de simplicité, ce lien est indiqué pour seulement une des catégories de capacités mesurées par l’EIACA, c’est-à-dire la compréhension de textes suivis. À 20 ans, soit les jeunes ont quitté l’école récemment, soit ils poursuivent leurs études. Les niveaux de compréhension de textes suivis sont davantage supérieurs chez les jeunes adultes ayant des niveaux de scolarité de plus en plus élevés, l’écart entre les personnes sans diplôme d’études secondaires et celles ayant fait des études universitaires correspondant à un niveau de compétences complet. En outre, les compétences des décrocheurs baissent fortement selon l’âge. Cela n’est pas le cas des personnes ayant fait des études universitaires, dont le niveau de compétences diminue lentement selon l’âge.

Figure 1. Compréhension de textes suivis, par âge et le niveau de scolarité, Canada, 2003

Figure 1. Compréhension de textes suivis, par âge et le niveau de scolarité, Canada, 2003 Source : Fondé sur les données de l'Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes de 2003 (EIACA).

Chez les jeunes adultes, un faible niveau de compétences est associé à des risques graves en ce qui concerne la transition de l’école au travail. En effet, ils sont plus susceptibles d’éprouver des difficultés lorsqu’il s’agit d’entrer sur le marché du travail et de conserver un emploi, et leurs perspectives de voir leurs gains augmenter sont limitées. En outre, les jeunes adultes sont beaucoup moins susceptibles de se voir offrir des occasions de poursuivre leurs études et des possibilités d’apprentissage au cours de leur vie. S’ils occupent un emploi ou s’ils se trouvent dans des conditions qui exigent peu de compétences, comme c’est souvent le cas, celles qu’ils possèdent peuvent se détériorer au fil du temps; il s’agit alors d’un cercle vicieux.

Bien entendu, la compétence d’une personne en matière de lecture, de numératie et de résolution de problèmes n’est pas indépendante du niveau de scolarité atteint. Comme on a besoin de compétences pour réussir ses études, et ce, d’autant plus que le niveau est élevé, le fait qu’une personne ait de grandes compétences incitera probablement celle-ci à s’inscrire à des études supérieures et à les terminer. En fait, ces deux aspects du lien entre le niveau de scolarité et les compétences se renforcent mutuellement : les compétences acquises à l’école facilitent l’accès aux études supérieures qui, en retour, permettent d’acquérir de nouvelles compétences.

Autrement dit, les personnes comptant un plus grand nombre d’années de scolarité ont tendance à toujours posséder des compétences plus élevées. Manifestement, des effets de sélection entrent en jeu; les élèves plus doués sont ceux qui sont portés à accéder à des niveaux de scolarité supérieurs, leur permettant ainsi d’acquérir d’autres compétences. C’est le risque que courent les décrocheurs : en l’absence de pareilles occasions, leurs niveaux de compétences restent généralement faibles, ce qui réduit leurs chances d’obtenir un emploi leur offrant l’occasion d’acquérir de nouvelles compétences ou même de maintenir celles qu’ils possèdent déjà. Le cycle ainsi créé fait en sorte qu’ils restent à l’échelon inférieur de la répartition des compétences, avec tout ce que cela suppose sur les plans de la stabilité de l’emploi, de l’augmentation des gains et des chances dans la vie.

Autres résultats de l’EIACA

Le présent article ne porte que sur un aspect du rapport de l’EIACA, soit les déterminants scolaires des compétences. Toutefois, l’EIACA fournit aussi d’importants éclaircissements sur les résultats associés à divers niveaux de compétences. L’un des messages clés est que « la littératie est payante ». La probabilité d’être employé ou sans emploi, de trouver un emploi en période de chômage et de gagner un salaire plus élevé est liée à de plus grandes compétences en littératie. La capacité d’utiliser l’informatique et les technologies de l’information, qui est maintenant considérée comme essentielle dans l’économie et la société d’aujourd’hui, augmente également avec les compétences en littératie. Enfin, on observe un lien positif entre ces compétences et l’état de santé. Dans les prochains numéros de Questions d’éducation, nous examinerons plus en profondeur le lien entre la littératie et les expériences de vie positives.

Notes

  1. Cet article est fondé sur le rapport Apprentissage et réussite : Premiers résultats de l’Enquête sur la littératie et les compétences des adultes, produit no 89-603-XWF au catalogue de Statistique Canada, Ottawa et Paris, Statistique Canada et Organisation de coopération et de développement économiques, 2005.


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Date de modification : 2008-12-01 Avis importants
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